L'ostéopathie - Formation en Sophrologie Relationnelle Alain Zuili 84000 Avignon - Arnaud Delphine
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Arnaud Delphine Promotion 29 Fiche n° 1 L'ostéopathie Formation en Sophrologie Relationnelle Alain Zuili 84000 Avignon 1
Sommaire : Introduction 1. L'ostéopathie, historique et fondements A) historique : les fondateurs 1) A.T.Still 2) W.G.Sutherland B) l'approche globale : les trois principes 1) La philosophie de l'ostéopathie selon Still est basée sur trois principes a) Le mouvement, c'est la Vie b) Structure et fonctions • la structure • les structures influencent les fonctions c) L'homéostasie 2) Les rythmes naturels a) Le Mécanisme Respiratoire Primaire (MRP) • Anatomie du MRP • Fonction 3) La pompe thoraco-abdominale 2. Les bases physiologiques A) La lésion ostéopathique 1) Le concept de la lésion ostéopathique 2) Le segment facilité B) La chaîne lésionnelle adaptative 2
1) La lésion primaire 2) Chaîne lésionnelle verticale 3) La chaîne lésionnelle horizontale, relation vertèbre /organe, organe/vertèbre • douleur projetée • voie de communication : l'innervation C) Systèmes sympathique et parasympathique 1) Sympathique 2) Parasympathique 3. Liens avec la sophrologie A) La sophrologie 1) La sophrologie, science de la conscience 2) La rencontre avec Soi B) Technique : quelques exemples d'applications 1) La relaxation et la relaxation dynamique • Esprit • Corps • Seuil sophroliminal 2) La respiration 3) Visualisation • image positive • focalisation • 3
Conclusion Annexe : 1) Le crâne éclaté 2) Le Mécanisme respiratoire primaire 3) Vertèbres et sortie des nerfs rachidiens 4) Relation entre la colonne vertébrale et les viscères par le système nerveux sympathique Bibliographie 4
Introduction L'ostéopathie est à la fois une médecine, mais aussi tout comme la sophrologie, une philosophie de vie. Depuis 25 ans, depuis que mon père est ostéopathe, l'ostéopathie influence ma vie, autant au quotidien que dans mon approche de la maladie. En commençant à pratiquer la sophrologie je me suis rendue compte que là aussi l'ostéopathie transparaissait, que ce soit dans ma pratique personnelle ou dans ma façon de la retransmettre en préparant des séances. Je me suis donc demandée comment utiliser la sophrologie pour compléter l'ostéopathie, ou comment je pouvais utiliser des données d'ostéopathie dans ma pratique de la sophrologie. Je n'avais qu'une connaissance approximative de l'ostéopathie, jusqu'à ces derniers mois où j'ai voulu comprendre; comprendre les bases, les mécanismes... Je ne me perdrai pas dans des détails anatomiques, physiologiques.... complexes ce n'est pas mon domaine. Je ne parlerai que du strict nécessaire à la compréhension. Je n'aborderai pas non plus l'aspect psychologique des maladies, ni leur symbolisme, ni l'approche énergétique. Mon sujet est seulement de faire connaître et comprendre l'ostéopathie comme une approche différente de la maladie. Transmettre ce que moi ou chacun de nous peut assimiler de cette médecine sans être un professionnel. Transmettre ce qui à moi m'a "parlé".... Je traiterai dans une première partie de l'ostéopathie son origine et ses fondements; dans une deuxième partie de ses bases physiologiques et dans une troisième et dernière partie j'aborderai quelques aspects de la complémentarité de l'ostéopathie avec la sophrologie tel que je le vois en tant qu'élève sophrologue ayant acquis quelques notion d'ostéopathie; et je conclurai sur ce que cela m'a apporté dans mon approche et ma pratique de la sophrologie. 1. L'ostéopathie, historique et fondements A) Historique : les fondateurs Deux hommes sont à l'origine de l'ostéopathie, deux fondateurs d'une nouvelle approche de la maladie, J. Andrew Taylor Still et William Garner Sutherland. 1) A.T. Still 5
Fils de médecin, il est lui même médecin dans les années 1850, en Virginie (États- Unis). En 1865, il est confronté au limite de la médecine classique face à une épidémie de méningite qui emporte quatre membres de sa famille. Il s'intéresse alors à une approche manuelle de la médecine et crée officiellement en 1874 le terme d' "ostéopathie". Il est aussitôt rejeté par ses confrères et par le clergé. Dans un premier temps il va alors transmettre sa méthode à ses fils, puis en 1892 il fonde la première école américaine d'ostéopathie. 2) W. G. Sutherland Élève à l'école d'ostéopathie de Still, Sutherland est très vite attiré par l'étude d'un crâne éclaté ; chaque pièce osseuse présentant des biseaux au niveau des sutures, cela signifie pour lui qu'il doit y avoir mouvements. Or selon l'enseignement qu'il reçoit les os du crânes sont soudés. Après des années de recherche et d'expérimentation sur lui même, il conçoit le "Mécanisme Respiratoire Primaire". En 1929 il décide de faire connaître ses travaux; sans résultat. Il faudra attendre 1942 pour qu'il soit entendu et 1946 pour que naisse l'association d'ostéopathie crânienne (section de l'Académie américaine d'ostéopathie). B) L'approche globale : les trois principes L'ostéopathie est une thérapie manuelle qui s'appuie sur une connaissance anatomique et physiologique du corps très précise et qui prend en compte la globalité de l'individu. Still écrivait : "le fonctionnement de l'homme est un et indivisible. Quelle que soit la perturbation au niveau d'un organe, il y aura obligatoirement un retentissement sur la globalité de l'organisme. La maladie a son langage, le symptôme en est la traduction" 1) La philosophie de l'ostéopathie selon Still est basée sur trois principes : a) Le mouvement, c'est la Vie 6
Toute l'anatomie est prévue en fonction du mouvement et de la mobilité des différents tissus entre eux. Toutes les structures anatomiques denses (les os ou les dents) ,molles (les viscères, les fascias, les muscles, les tendons, les ligaments,....), fluidiques (le sang, la lymphe, le liquide céphalo-rachidien....) sont en mouvement les unes par rapport aux autres. Ces mouvements, loin d'être anarchiques, correspondent à des lois fondamentales de mobilités articulaires (physiologie articulaire et biomécanique) et de mobilité cranio-sacrée (mécanisme respiratoire primaire) que l'ostéopathe perçoit avec ses mains. b) Structure et fonctions • la structure Par structure, l'ostéopathie entend l'armature constituée de l'ensemble du système myo- fascio-squelettique (myo, pour muscle; fascio ,pour fascias; squelettique pour os et articulations des os). Les structures du corps déterminent sa forme, sa position, ses mouvements. Elles sont formées de ce que l'on appelle au sens large les tissus conjonctifs issus d'une même matrice embryonnaire (métamère) et composées (à part les muscles) desmêmes fibres collagènes, élastiques et constituées en réseau, en proportion différentes dans un même substance gélatineuse ; Ce sont, en plus des muscles, leur tendons, les ligaments des articulations, les cartilages et les os, les méninges (crâniennes et leur prolongations ) et les fascias, grands feuillets qui cloisonnent les muscles, tapissent les viscères, et forment des fourreaux pour les canaux sanguins et lymphatiques, et les voix nerveuses. Le mouvement est permis par les structures, tout changement dans la position des structures à un bout du corps se répercute à l'autre bout du corps. Une articulation dont le jeu est perturbé retentit sur tout le tissu conjonctif en continuité, d'autres articulations sont entraînées dans un jeu faussé et entraîne une pathologie. C'est cette articulation défaillante que recherche l'ostéopathe, l'ostéopathie étant basée sur l'étiologie, c'est à dire la recherche de la cause première à la maladie. • les structures influencent les fonctions Still disait : "les structures en harmonie permettent une bonne innervation et une bonne circulation. Un trouble des structures entraîne des dysfonctions." Il avait pressentit le 1 rôle capital de la circulation sanguine à l'équilibre du corps. Cette charpente neuro-myo-fascio-squelettique, commandée par le système nerveux central, est une véritable "machinerie primaire"qui nous permet de nous mouvoir. Elle est entretenue par une autre "machinerie" dite "d'entretien", qui en assure le fonctionnement ; elle est constituée de l'ensemble des systèmes circulatoires, sanguins et lymphatiques, glandulaires, des appareils digestif et excrétoire, de l'appareil respiratoire,l'ensemble étant lui aussi commandé par le système nerveux central. 7
Par le jeu des voies de communication que sont les liquides (sang, lymphe...) et les nerfs, les structures et les fonctions sont en interrelation. Un dysfonctionnement des structures se répercute sur les fonctions et inversement. Toute atteinte à ces voies de communications biologiques, toute entrave au va et vient des ordres nerveux et des liquides chargés de nutriments ou de déchets entre les structures et leur "machinerie d'entretien" (viscérale), affaiblit l'adaptabilité de l'individu à son milieu et ses pouvoirs d'autorégulation. L'ostéopathie agit en levant les entraves mécaniques, structurelles, sur ces voies de communication afin de favoriser la nutrition de tous les organes du corps y compris du système nerveux et des voies nerveuses. c) L'homéostasie L'homéostasie a été mise en évidence au début du XX ème siècle par Cannon à Harvard. Elle est la tendance à l'équilibre ; tendance qui s'exerce dans tout les domaines biochimiques, structurels, et psychiques. Le corps à le pouvoir de s'autoréguler, de s'auto défendre, et de s'autoguerir, en réaction aux variations des environnements externe et interne. L'environnement externe c'est l'alimentation, le climat, les activités physiques et intellectuelles, les relations aux autres...L'environnement interne susceptible de changer c'est la composition du sang, la température...Selon les changements le corps modifie spontanément ses fonctions et rétablit les équilibres, si tout va bien.... L'ostéopathie est là pour rétablir les communications, lever les entraves, permettre les transmissions nerveuses et hormonales qui sont à la source du mécanisme d'adaptation et le corps fait le reste : il s'autoguèrit. Sauf qu'à la différence d'une machine qui tombe en panne si une pièce ne fonctionne plus, le corps humain par sa capacité à s'adapter va pousser le processus à l'extrême. Il va s'adapter et continuer à fonctionner en entraînant tout une chaîne de compensations, jusqu'à ne plus pouvoir avancer. Le seul signal d'alerte sera la douleur, plus ou moins forte, car plus ou moins atténuée par le jeu des compensations. La difficulté réside dans la recherche de la cause première de la maladie au sein de l'organisme, qui fonctionne comme un tout, mais comme un tout malade. 2) Les rythmes naturels 8
Les structures sont animées par des rythmes naturels : rythme venu du cerveau appelé "respiration primaire" (MRP), rythme venu des poumons, appelé « respiration secondaire». Ces rythmes combinent leur action avec la pulsation cardiaque pour que s'accomplisse la fonction de nutrition. a) Le Mécanisme Respiratoire Primaire (MRP) • anatomie du MRP Ce mécanisme vital, mis à jour par Sutherland, porte ses pulsations dans toutes les structures du corps, au profit de toutes les fonctions. Sutherland l'a comparé à un mouvement rythmique des os du crâne, en liaison directe avec le liquide céphalo-rachidien, les membranes intracrâniennes (dure mère) et le sacrum. Le cerveau est constitué d'un tissu nerveux, il est animé de pulsations inhérentes, son volume et sa forme se modifient selon plusieurs rythmes combinés. Ce tissu comprend en son sein quatre zones, appelées ventricules, emplies de liquide céphalo-rachidien communiquant entre elles par des canaux. Les ventricules communiquent avec la deuxième méninge, tissu spongieux gorgé de liquide céphalo- rachidien qui remplit tous les espaces vides entre les os et les masses cérébrales. Le liquide subit des pulsations constantes autant à l'intérieur des ventricules que dans les liquides spongieux. Il est riche d'éléments : neuro- transmetteurs, hormones, protéines, immunoglobulines, endorphines. Il protège donc le système nerveux, véhicule des substances, évacue les déchets mais aussi il "masse" en permanence les tissus. Autour de la deuxième méninge, agissant comme isolant de la boite crânienne qu'elle tapisse, il y a la dure-mère, laquelle sort du crâne par le cou (nous y reviendrons plus loin). Afin que le cerveau ne ballotte pas lors des mouvements de l'individu la dure-mère lance des expansions, des membranes qui partagent la boule crânienne en quatre parties à la fois liées et séparées. L'expansion horizontale couvrant le cervelet est appelée, pour cette raison tente du cervelet ; la cloison verticale, la faux du cerveau, sépare les deux hémisphères cérébraux. Cet ensemble, d'un seul tenant, d'une seule matière, que constituent la dure- mère et les cloisons transversales est en tensions réciproques, toujours à la recherche d'un équilibre parfait. Ce point d'équilibre s'appelle le fulcrum, il n'est pas anatomique mais immatériel et fluctue au gré des tensions. Les membranes réagissent à toutes les modifications, qu'elles soient internes et venues du liquide, ou externes et venues de chocs sur les os ou de chutes. Ces trois tissus, nerveux, liquide, et membraneux, agissant les uns sur les autres entretiennent un mouvement permanent. Le mouvement crânien est donc le résultat d'un rythme interne créé par les pulsations du cerveau, la fluctuation du liquide céphalo-rachidien, et des tensions réciproques des membranes. Au toucher cela se traduit par une sensation du crâne qui enfle et désenfle, de façon harmonieuse (régulière), ou disharmonieuse (irrégulière). Ces mouvements sont rythmés à l'état normal et dé- rythmés en cas de maladie locale ou générale, ou perturbés en cas de modifications des tensions et des forces en provenances de l'appareil locomoteur. 9
Un dernier composant du Mécanisme Respiratoire Primaire est le sacrum, entraîné dans ce mouvement directement, mécaniquement par la dure-mère qui sortant du crâne par le cou s'y accroche sans intermédiaire par le biais de la colonne vertébrale. Ce qui signifie qu'une simple chute sur les fesses peut influencer le mouvement du crâne et entraîner d'importantes perturbations. • fonction du MRP Le MRP qui prend donc sa source dans le cerveau est présent dans toutes les structures. C'est un mécanisme d’homéostasie, de rectification permanente des équilibres structurels, lesquels gouvernent les fonctions - par le mouvement constant du crâne et du sacrum; - par les tissus conjonctifs (qui mettent en conjonction) , et les tissus de la dure- mère,lesquels sont porteurs de liquide céphalo-rachidien, ramifiés, reliant tout à tout dans le corps; - par les jeux de pressions des liquides sur les cellules; le corps réajuste ses équilibres structurels en une symphonie de mouvements ininterrompue, faisant face à toute sollicitation interne ou externe par une réponse d'autorégulation. Le MRP protège et incite les deux fonctions clés de l'organisme, le système circulatoire et le système nerveux; le premier apporte le matériel, le deuxième l'utilise. Une perturbation dans le Mécanisme Respiratoire Primaire par un blocage au niveau des os du crâne ( un appareil dentaire par exemple) ou dans le rythme du liquide céphalo- rachidien ( par exemple conséquence d' une chute, d'un accident de voiture même sans gravité, d'une accélération brutale sur un manège...et qui provoque ce que l'on appelle en ostéopathie un whiplash injury dont la définition est un passage rapide de l'inertie à la vitesse, ou réciproquement ,par surprise.) peut avoir de multiples conséquences sans que l'on puisse faire le rapprochement avec un accident quelconque. Je ne donnerai que quelques exemples des répercussions que cela peut avoir sur notre santé : maux de tête, troubles de la vue ou de l'ouïe, vertiges, dépression, fatigue chronique et apparemment sans explications, perte d'attention... Le traitement consiste alors à remettre en mouvement en traitant crâne-sacrum-fascias, pour permettre la régulation de l'ensemble des structures et des fonctions, l’homéostasie peut alors s'enclencher. 10
a) La pompe thoraco-abdominale Il s'agit de la respiration pulmonaire, du point de vue structurel. Lors de l'inspiration d'air dans les poumons, la cage thoracique se gonfle : les côtes s'écartent, le muscles du diaphragme s'abaisse. Lors de l'expiration, le thorax se resserre, le diaphragme remonte et se creuse en coupole. Le changement de volume crée une alternance de pression et de dépression sur les grands collecteurs veineux qui ramènent le sang pollué au coeur. C'est un moyen d'appel pour le sang et la lymphe venant de presque tout le corps, des membres, de l'abdomen, et de la moelle. Si bien que le drainage des déchets et le retour du sang au coeur dépendent l'un et l'autre de la vigueur du jeu alternatif des pressions et dépressions sur les troncs veineux épais de plusieurs centimètres de diamètre. De plus ce pompage ininterrompu permet le retour du sang et de la lymphe malgré la pesanteur, et le drainage de la moelle épinière dont les vaisseaux de par leur ramification ralentissent la circulation. Le drainage des déchets est l'autre aspect de la nutrition tout aussi important que la fonction d'apporter du neuf et du frais. Cela signifie qu'un mauvais drainage nuit au fonctionnement de la moelle et des nerfs, et peut entraîner la création d'un terrain fragilisé propice au développement de pathologies. Un mauvais fonctionnement de cette pompe naturelle est du à des blocages dans les structures, par l'intermédiaire des nombreux fascias qui s'accrochent au diaphragme et peuvent entraver son mouvement. Trois cloisons dans le corps ont la fonction de diaphragme. En plus de celui évoqué précédemment, il y a le diaphragme de la tête, la tente du cervelet dont le mouvement fait partie du Mécanisme Respiratoire Primaire ; ainsi que le diaphragme du bas ventre, ensemble de muscles entrecroisés, appelé le plancher pelvien, qui bouge au rythme du Mécanisme Respiratoire Primaire par l'intermédiaire du sacrum. Ces trois diaphragmes sont en continuité, deux à deux, grâce aux fascias et forment une unité dynamique très impliquée dans l'homéostasie mécanique. Au repos complet les trois diaphragmes sont synchrones. Si un élément structurel en gêne un dans sa course, l'influence s'en fera sentir sur les autres et peut alors agir comme force de restriction .Le déséquilibre ainsi engendré pourra gagner l'ensemble de la structure et sera alors la source, au minimum de fatigue voir de troubles plus importants. 2. Les bases physiologiques A) La lésion ostéopathique 11
1) Le concept de lésion ostéopathique Le concept de "lésion ostéopathique "a été conçu par A.T.Still ; selon lui la lésion "est presque toujours constituée par un déplacement plus ou moins marqué, souvent minime, d'une vertèbre". La lésion ostéopathique est une mine d'informations pour l'ostéopathe sur le mauvais fonctionnement de nombreux appareils ou organes, et particulièrement de l'appareil locomoteur. Elle a des origines multiples et variées. Soit les causes sont externes, d'origine mécanique, comme les traumatismes, soit internes (thermique) ; soit encore un chevauchement des deux. Une pathologie organique peut provoquer une douleur projetée à la colonne vertébrale ayant pour origine l'atteinte de l'organe (la vésicule est en rapport avec le dos et l'épaule, le rein avec la région lombaire, le coeur avec le cou). John Littlejohn, fondateur au début du xx ème siècle de la première école d'ostéopathie anglaise a énoncé ce qui deviendra une priorité de la démarche ostéopathique : la quête de la lésion primaire." Il faut que celle-ci soit détectée et traitée pour que la guérison soit définitive et ne pas se laisser tromper par la lésion secondaire dite de compensation, et cela d'autant plus que la douleur liée à la première peut s'éteindre avec le temps." 2) Le segment facilité Le physiologiste Irvin Korr a donné sa légitimité neurophysiologique à la lésion ostéopathique. La publication de ses travaux de 1944 à 1975 a été la pierre angulaire sur laquelle la médecine ostéopathique s'est édifiée. Pour lui la lésion ostéopathique se situe sur ce qu'il appelle le « segment facilité». "Segment " parce qu'il correspond à un segment de la moelle épinière. Plus précisément la portion de la moelle épinière ayant sous son contrôle, par l'intermédiaire d'un nerf rachidien bilatéral, des viscères ou portion de viscères, des territoires cutanés, des territoires nerveux moteurs, sensitifs ou viscéraux, des muscles, des articulations.... "Facilité", parce qu’électriquement, ce segment a un seuil d'excitabilité beaucoup plus bas que les autres. Schématiquement la moelle est parcourue d'influx nerveux, et les neurones de la moelle se trouvent à un carrefour d'influx ( voir pus loin); lorsqu'une vertèbre se "coince" les nerfs propriocepteurs et sensitifs bombardent d'informations les neurones concernés qui se retrouvent alors dans un état d'excitation extrême, ils sont maintenus en permanence dans un 12
état limite du réflexe de décharge d'influx et une stimulation même légère suffit à les déclencher, ils envoient alors l'ordre de contraction musculaire, ou l'ordre de sécrétion., ou... Cette stimulation vient du même niveau que la vertèbre bloquée ou bien de n'importe quel niveau de la colonne, les informations transitant par tout les segments médullaires (de la moelle épinière) pour remonter au cerveau. Le segment facilité est devenu hyper excitable, il canalise tous les influx d'où qu'ils viennent vers les muscles innervés par le segment en lésion. Donc, lorsqu'un stress mécanique, infectieux ou psycho- émotionnel sera vécu par une personne, la somatisation s'exprimera préférentiellement au niveau de ce segment facilité. C'est donc un dérèglement vers l'excitabilité de ces systèmes organiques, les amenant à répondre en masse à un stress minime vis à -vis duquel ils devraient normalement rester muets. Ce mini stress sert d'élément déclenchant, d'épine irritative et est responsable de toute une suite d'adaptations physiologiques de défense. En bref : un tissu lésé, par le biais des nerfs envoi des signaux d'alarme à un segment médullaire; le bombardement intensif entraîne une hyperexcitation de celui- ci, qui par la suite au moindre influx le traversant et lui faisant dépasser un seuil, se met à décharger en direction des tissus dont il assure l'innervation. Par exemple, une personne se plaint d'avoir le foie fragile car lorsqu'elle est soumise à un stress ou lorsqu'elle fait un écart alimentaire elle fait une crise de foie. En fait son foie appartient à en segment médullaire (dorsale, D10), qui chez elle est en facilitation. B) La chaîne lésionnelle adaptative 1) lésion primaire Une lésion ostéopathique s'exprime par une perte ou une diminution de mobilité tissulaire au niveau d'un élément anatomique (os, ligament, fascia, viscère, muscle...) qui est en liaison nerveuse avec ce segment facilité. Cette lésion évolue insidieusement, se répercute sur les structures et entraîne ce que la médecine classique qualifie de maladies ou troubles fonctionnels tels que fatigue, maux de tête, hypertension....,ou plus violemment, lumbago, migraine ,torticolis... Sans traitement la lésion ostéopathique évoluera dans un deuxième temps vers une atteinte plus grave de la structure, telle qu'une déchirure tissulaire, une inflammation , une sclérose...Résultat les tissus seront moins bien irrigués localement à cause de contractures musculaires, de spasmes viscéraux, et de compressions vasculaires; l'apport énergétique, le drainage des déchets, seront entravés. 13
2) Chaîne lésionnelle verticale Et finalement cette lésion originelle va entraîner comme nous l'avons vu plus haut, des compensations à distance. Compensations dont le seul but est de permettre au corps de fonctionner, de permettre à la vie de continuer malgré tout. Concrètement, s' il y a une lombalgie aiguë, il y a compensation par création d'une position antalgique, qui dans un premier temps soulage la personne dans sa douleur mais qui à long terme déséquilibre l'ensemble de la posture créant ainsi à long terme également d'autres douleurs ,d'autres lésions : le cercle vicieux des compensations est enclenché. Autre exemple, une entorse de la cheville, laquelle est bien souvent liée au blocage d'un os du pied (l'astragale). Si elle n'est pas traitée, la personne pourra au bout de quelques jours ou quelques semaines remarcher, grâce au mécanisme d'adaptation, mais une gêne, une faiblesse articulaire s'est installée, amenant la personne à déplacer le poids de son corps sur l'autre pied, entraînant une souffrance principalement du genou, articulation fragile et mécaniquement instable. Tandis que du coté de l'entorse le mouvement du péroné se retrouve gêné, amenant un étirement du muscle au niveau du genou, lequel provoque en se contracturant un basculement du sacrum, puis un adaptation des lombaires et ainsi de suite, bien souvent jusqu'à l'articulation temporo-mandibulaire ,la mâchoire. Le corps est donc capable de compenser cette lésion primaire, par une adaptation plus ou moins bien supportée par certains éléments anatomiques. Mais ils ne sont pas prévus pour cela et il s'ensuit une fatigue de la structure créant dans un deuxième temps des lésions secondaires d'adaptation; on parle alors de lésion totale comprenant une lésion primaire et sa chaîne lésionnelle adaptative. Cette nécessité de compensation utilise la voie des fascias (les fascias servant de doublure à chaque muscle, chaque organe, chaque tendon... et je le rappelle, permettent le passage des canaux de transmission du système nerveux) lesquels servent également de support mémoriel à la lésion ostéopathique. Les fascias se trouvent sur une zone frontière entre deux tissus différenciés, ce que l'on appelle une articulation; de même qu'il existe les articulations osseuses, il existe des articulations des muscles, des fascias, des viscères, des ligaments, des fluides. Toutes ces articulations sont prévues pour être libres les unes par rapport aux autres, lors des différents mouvements locomoteurs. Elles sont également prévues pour répondre à une dynamique générale de mobilité interne, comme la mobilité viscérale liée à la respiration ventilatoire, ou le Mécanisme Respiratoire Primaire. Toute entrave à ces mobilités est le signe de la présence d'une lésion ostéopathique. 3) la chaîne lésionnelle horizontale, relations vertèbre/organe et organe/vertèbre 14
• la douleur projetée Sans entrer dans des détails très complexes, issus des recherches d'I.Korr, pour comprendre en quoi des symptômes parfois très éloignés les uns des autres sont l'expression d'une même lésion ostéopathique, il faut aborder la notion de tissus métamères qui expliquent le rapport existant entre un viscère, une vertèbre, et un segment de moelle épinière. La notion de métamère est un des fondements de l'ostéopathie moderne. "Un métamère est un segment de l'organisme résultant de la division primitive des tissus de l'embryon : il est donc constitué d'un ensemble de tissus (musculaires, nerveux, fibreux, osseux...) reliés à un niveau vertébral et disposant d'une relative indépendance fonctionnelle. En dépit des migrations de certains tissus qui interviennent pendant le développement embryonnaire, les mammifères adultes restent globalement structurés en tranche, chacune relative à une vertèbre." Dans bien des cas de maladie viscérale on ne ressent pas de douleur au niveau de l'organe mais au niveau du soma, c'est à dire au niveau de la peau, des muscles...et bien souvent éloignée de la région malade. En fait il a été démontré que la zone de projection de la douleur avait une relation métamérique avec l'organe malade; tous les deux sont innervés à partir du même segment de la moelle épinière. C'est ce qu'on appelle une douleur projetée. • voie de communication : l'innervation. Tous les tissus du corps humain sont innervés, que ce soit un muscle, un viscère, un ligament, un morceau de peau....Les fonctions nerveuses se divisent en deux branches, l'une commandée par le système cérébro-spinal (volontaire) dont on a conscience tandis que l'autre est commandée par le système neurovégétatif (autonome) dont on n'a pas conscience, qui correspond au fonctionnement automatique viscéral. Le cerveau est à la fois le régulateur et l'initiateur de ces fonctions. Ses instructions sont véhiculées par des nerfs issus de la base du cerveau ou provenant de la moelle épinière. Le cerveau et la moelle épinière baignent dans le liquide céphalo-rachidien à la fois protecteur et nourricier entouré des méninges, le tout protégé par par une structure osseuse articulée, le crâne et les vertèbres. Pour sortir du cadre osseux, les nerfs crâniens traversent les méninges, et les nerfs rachidiens (de rachis, la colonne vertébrale) sortent par les trous de conjugaison intervertébraux. Chacun des deux systèmes nerveux emprunte la même voie unique qu'est le nerf rachidien, puis il se différencie afin d'avoir un réseau de nerfs qui lui soit propre. La fonction de ces nerfs est d'amener des informations périphériques à la moelle épinière et au cerveau, et d'emmener des ordres vers les tissus cibles. Donc à chaque vertèbre correspond un segment de moelle épinière et un nerf rachidien bilatéral ayant un territoire d'innervation très précis : 15
• pour le système cérébro-spinal, commande de certains muscles striés assurant le mouvement volontaire, et sensibilité d'une portion de peau, de certaines articulations et fascias... • pour le système neurovégétatif, commande de la musculature lisse de certains viscères, vaisseaux sanguins, sphincters, glandes,.... et sensibilité de ces viscères. C) Sympathique et parasympathique Le système neurovégétatif règle de façon autonome l'homéostasie du corps. Il s'adapte instantanément au besoin du corps lorsque celui-ci réagit au monde extérieur. Charger de maintenir l'équilibre biologique du corps il se divise en fait en deux systèmes : le sympathique (ou orthosympathique) et le parasympathique Leurs rôles sont à la fois opposés et complémentaires. 1) Système sympathique Toutes les fonctions d'harmonisation, les ajustements continuels de la machinerie viscérale aux besoins de la machinerie primaire qui ont pour but d'empêcher les activités musculo-squelettique extrêmes de drainer les ressources du corps détruisant ainsi l'individu sont contrôlées par la fonction du système nerveux sympathique. Il reçoit des ordres des centres supérieurs qui lorsqu'ils ordonnent une activité physique ordonnent en même temps un ajustement viscéral qui permettra cette activité il reçoit aussi des informations sensitives à partir des différentes parties du corps et qui lui parviennent principalement par les racines dorsales de la moelle épinière ; il est également extrêmement sensible aux changement infinitésimaux de la chimie du sang. Tous les tissus du corps reçoivent une innervation sympathique et notamment les vaisseaux sanguins .Par le contrôle de la vasomotricité dans les différentes partie du corps et par son influence sur la fréquence et la force de la contraction cardiaque il peut modifier le débit sanguin mais aussi la répartition du sang entre les différentes partie du corps en fonction des besoins, de l'action accomplie et du type de régulation nécessaire. En résumé cela signifie que le système nerveux sympathique est chargé de notre sauvegarde, de la capacité de fonctionnement et de la survie de notre corps. Et je m'arrêterai là sur le rôle du système sympathique... 16
2) Système parasympathique Le système sympathique a pour fonction essentielle de protéger l'environnement interne. Il se charge de la nutrition, du réapprovisionnement des ressources épuisées lors d'une activité musculo-squelettique. Par contre il est absent de la" machinerie primaire", l’innervation neurovégétative de l'appareil locomoteur est exclusivement sympathique. L'influence du parasympathique est uniquement limitée aux organes viscéraux, soit la "machinerie d'entretien". En bref le premier accélère la fréquence cardiaque, augmente la pression artérielle en commandant le rétrécissement des vaisseaux sanguins, contracte les sphincters,....Le deuxième, au contraire ralentit la fréquence cardiaque, dilate les vaisseaux.. Pour schématiser le système sympathique permet la réponse au stress par un comportement de fuite ou de combat, donc augmente la vigilance par la décharge d'adrénaline. A l'inverse le parasympathique donne la priorité aux fonctions métaboliques, accélère la digestion et induit le lâcher-prise. Les instructions de ces deux systèmes sont véhiculées par deux réseaux de nerfs. Ceux-ci émergent de la base du crâne et des trous de conjugaisons vertébraux et permettent à chaque organe de recevoir la double innervation neurovégétative nécessaire à son métabolisme. Cela explique qu'une restriction de mobilité crânienne ou vertébrale engendre des compressions nerveuses ou vasculaires générant un dysfonctionnement dans le fonctionnement du système neuro- végétatif ce qui se répercute sur sa fonction régulatrice en même temps qu'il entraîne un dysfonctionnement de tout le segment médullaire qui devient alors facilité. Je conclurai cette partie sur une citation d I. Korr : ce sont tous les aspects de la vie de l'individu qui déterminent et conditionnent ses réactions. L'ostéopathie n'est pas seulement une forme de thérapie, mais aussi une philosophie très ouverte, un guide de pensée et d'action dans les problèmes de santé et de maladie. 2. Liens avec la Sophrologie A) La sophrologie 17
1) La sophrologie, science de la conscience. La sophrologie utilise des techniques d'éveil de la conscience pour mettre l'homme en harmonie avec soi, les autres et le Monde. L'objectif de la sophrologie étant d'apporter bien être, sérénité et harmonie, le lien est alors évident avec l'ostéopathie ; si l'homme vit mieux il est donc moins sujet à la maladie. La sophrologie comme l'ostéopathie s'intègre dans une approche holistique de la médecine. L'individu y est pris dans sa globalité, corporelle et environnementale. Une grande partie des maladies, que l'on peut appeler maladies de civilisation est due au stress. L'homme est malade du stress ; si à l'origine le stress permettait à l'homme des cavernes de prendre la fuite devant un danger ou de se battre, aujourd'hui l'homme moderne est dans l'obligation de gérer différemment et ne peut se permettre de réagir de même devant un patron qui le stresse par ses demandes. La limite entre stress positif et stress négatif est vite franchie, et la maladie par somatisation est vite là! La Philosophie orientale nous montre la voie à suivre; relaxation, méditation, vivre dans l'instant présent, ici et maintenant. La sophrologie s'inspire de cette philosophie. Par les différentes méthodes qu'elle utilise, que leur origine soit orientale ou occidentale, elle donne à l'individu les outils sous forme de techniques pour aborder la Vie d'une façon différente et vivre mieux autant au quotidien que face aux difficultés. L'individu, le sophronisant est actif, et c'est par sa volonté propre qu'il agit sur sa santé, et sa façon d'être au monde. La sophrologie est un travail sur la Conscience, sur les capacités de la Conscience : capacité de vigilance, agir sur son cycle veille-sommeil et programmer volontairement ses phases de récupération; conscience de son schéma corporel; capacité à sentir (notamment par le biais de la proprioception et de l'interoception), et donc en retour capacité à agir sur le fonctionnement de son corps... Le travail sur la Conscience est la base, à l'origine de tout changement sur le regard que l'on porte sur soi, sur les autres, sur le monde. J'emprunterai une phrase de J. Y. Pecollo : "aujourd'hui est une gare de départ, demain une destination, la vie est un chemin, l'existence un voyage avec pour seul bagage la conscience" 18
2) La sophrologie, une rencontre avec soi Les techniques d'éveil de la Conscience, travail fondamental en sophrologie, donnent la possibilité à une personne de prendre conscience des cuirasses qu'elle a mises en place en réaction au monde extérieur. Ces cuirasses isolent son "centre central "appelé « être essentiel », pour reprendre le terminologie de K.Durkheim, celui qui permet de dire "je" .Elles isolent de son "centre périphérique, le " moi" lequel petit à petit apprend à fonctionner de façon autonome pour réagir rapidement aux contraintes extérieures. Le" je" se retrouve coupé du "moi" qui gouverne alors seul et la personne ne se reconnaît plus "je "n'ai plus confiance en "moi" ", le "moi" ne correspond plus avec ce que la personne ressent au fond elle. Par exemple une attitude timide, craintive dans sa relation au monde, ne correspond pas à la force , à la puissance intérieure que ressent la personne. Ces cuirasses finissent toujours par se refléter sur le plan corporel et c'est quand on en arrive à ce stade que l'on se dit qu'il y a peut être quelque chose à faire; quand se déclenchent des tensions musculaires, des problèmes articulaires,ou des pathologies fonctionnelles (migraines ,troubles cardiaques...). La sophrologie permet de prendre conscience de ces blocages, premier pas vers la libération, jusqu’à ce qu'on soit en capacité de les lever. Tout le travail de rencontre avec soi par le biais du corps se fait dans un état de conscience particulier, appelé le seuil sophroliminal, "le bord du sommeil". Ce travail permet à la personne de recontacter ses valeurs potentielles, ses capacités, que tout un chacun a au fond de lui, dans ce "centre central". Cela lui permet de reprendre confiance en soi et donc de changer son rapport à soi et à partir de là, de modifier son rapport aux autres et au Monde. Il est plus facile de s'adapter au monde que de le modifier pour le faire correspondre à nos attentes ! Cela donne à la personne la possibilité de vivre l'harmonie entre son corps et son esprit et de là elle sera moins enclinte à la somatisation. B) Les techniques : quelques exemples d'applications Mon but dans ce cadre n'est pas de traiter de la sophrologie dans son ensemble mais seulement d'en aborder quelques aspects pour essayer de faire le lien avec les données de l'ostéopathie évoquées précédemment. . 1) La relaxation et la relaxation dynamique : faire le calme dans son corps et dans son esprit 19
• mettre l'esprit au repos : Les techniques de mise en relaxation permettent l'apprentissage du "lâcher prise", ce qui entraîne une prise de recul, une meilleure gestion de son stress, et de ses émotions .Ne pas se laisser envahir par le stress diminue d'autant le risque de voir surgir des maladies somatiques telles que des tensions musculaires qui génèrent à la longue des blocages, cervicaux ou autres... • relaxer son corps : L’écoute et la connaissance de son corps que l'on acquiert par la pratique de la sophrologie peuvent permettre d’éviter les lésions dues aux mauvaises postures, et d'être attentif à une douleur qui s'installe, aussi minime soit elle; cela permet également de sentir ses répercussions sur le corps et par conséquent d'entendre la douleur comme un signal d'alerte. Les exercices de RD1, de travail en relaxation différenciée apprennent à avoir la juste tension nécessaire dans le mouvement alors que le reste du corps non sollicité reste détendu. Du point de vue ostéopathique cela évite les contractions permanentes du muscle à l'origine de lésions et facilitation. • le seuil sophroliminal Qua à ce niveau de conscience particulier dans lequel "descend" le sophronisant pour vivre les activations de la séance, il déclenche l'activation du système parasympathique qui permet au corps de récupérer, de se nourrir ou de se soigner; ce qui explique la sensation de récupération en terme de repos ressentie à la fin d'une séance. 2)la respiration Peu de gens respirent correctement, et encore moins savent consciemment respirer par le ventre. Cette respiration pourtant naturelle, que l'on retrouve naturellement en dormant, est bloquée lorsque l'on vaque à nos occupations quotidiennes. Bloquée lorsqu'on oublie de respirer en proie à une émotion, bloquée lorsqu'on rentre le ventre... Pourtant la respiration abdominale est essentielle, vitale. Respirer par le ventre permet le massage des organes internes de cette région, permet au diaphragme de faire son travail de pompe essentiel dans la circulation du sang donc au bon fonctionnement du corps . Sans une bonne respiration le corps s'affaiblit, le cerveau est mal oxygéné et donc forcément fonctionne mal. Apprendre à respirer avec la sophrologie c'est simplement prendre soin de son corps et de sa santé. 20
A titre d'exemple il suffit de voir le résultat poussé à l'extrême sur quelqu'un de stressé par un examen qui "oublie" de respirer : résultat immédiat "la tête est vide", le cerveau fonctionne au minimum, mal oxygéné il ne permet plus ni réflexion ni travail intellectuel productif. Mais même au quotidien, stress ou pas stress, les gens respirent mal. Une grande partie du travail en sophrologie, dont la Relaxation Dynamique du premier degré, se fait sur la respiration; apprendre à respirer et le faire en conscience : respiration synchronique, abdominale, des trois étages, comptée pour gérer une émotion,....utiliser la respiration comme un outil c'est donc aussi apprendre à ne pas laisser de prise au stress négatif sur notre mental, stress qui est source de déséquilibres physiques pouvant nécessiter l'intervention d'un ostéopathe afin de lever les blocages structurels. 3) La visualisation Les techniques de visualisation peuvent être utilisées à des fins thérapeutiques. Deux exemples : • focalisation La focalisation sur un organe malade, ou une lésion peut faciliter et accélérer la guérison par l'utilisation de différentes visualisations libres ou induites .Ce travail que la personne fait consciemment sur son corps peut accompagner, compléter efficacement les soins donnés par l'ostéopathe. Le patient se trouve alors impliqué consciemment dans le processus de guérison, il n'est plus passif mais il a la possibilité de devenir actif dans ce processus et de se prendre en charge tant dans la maladie que dans la guérison. • la sophro-acceptation progressive (SAP) De même que la personne peut visualiser la réparation de ses tissus, elle peut se projeter dans le futur et se visualiser sous l'angle le plus positif. Dans ce cas le but à atteindre, être guéri. Retrouvant sa confiance en elle, elle peut dès lors activer toutes les capacités dont elle aura besoin pour parvenir à ce but. 21
Conclusion Je n'avais que quelques notions d'ostéopathie, ce travail de recherche dans un domaine que je ne maîtrisais pas a été long mais très fructueux. J'ai du synthétiser tout ce que j'ai lu pour l'assimiler et le transmettre; cela m'a permis d'approfondir et de clarifier ma connaissance de l'ostéopathie. Cette connaissance accrue me permet d'utiliser maintenant en conscience des données de l'ostéopathie, dans ma pratique de la sophrologie, au seuil sophroliminal; j'ai une "écoute" différente de mon corps, je sens chaque partie de mon corps dans ses plus petits détails avec une extrême sensibilité et cela se traduit par une extrême lenteur dans la réalisation des mouvements de RD1! Dans ma pratique en tant qu’élève sophrologue, cela m'a amenée à m'interroger sur ce que cela m'apportait, et à réfléchir comment je pouvais maintenant utiliser les apports de l'ostéopathie quand je prépare une séance. Cela me donne un éclairage complémentaire dans le choix de mes techniques, en fonction de l'intentionnalité de ma séance. J’appréhende également mieux le travail qui peut être fait dans le domaine de la sophrothérapie, de la prophylaxie, et même en sophro-pédagogie et de mesurer à quel point sophrologie et ostéopathie peuvent être complémentaires. 22
Annexe (Croquis extraits de L et M Issartel, l’ostéopathie exactement) 1) Le crâne éclaté 23
1. Faux de cerveau 2 .tente du cervelet 3 .Le fulcrum, à leur intersection 2) Le Mécanisme Respiratoire primaire 24
3) Vertèbres et sortie des nerfs rachidiens 25
4) Relation entre la colonne vertébrale et les viscères par le système neveux sympathique 26
Bibliographie d ostéopathie : ISSARTEL L. et M., L'ostéopathie exactement. Au bout des doigts qui sentent, pensent, et voient : LA SANTE, ed. Robert Laffont. SUEUR G., L'ostéopathie, la santé au bout des mains, ed Poche. Dr SAINTE-ROSE M., La santé au bout des doigts, ed. Robert Laffont. KORR I., Bases physiologiques de l'ostéopathie, ed.SBORTM. HAMMOND P., La mémoire du corps. L'approche ostéopathique, ed. Presse de la renaissance. 27
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