FORMATION EN NATUROPATHIE - MODULE 1 - Meformer
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FORMATION EN NATUROPATHIE MODULE 1
L’APPROCHE HOLISTIQUE
DE LA SANTÉ
Bienvenue dans notre programme de formation en naturopathie
appliquée.
Cette formation s’adresse à ceux et celles qui souhaitent découvrir,
comprendre et mettre en œuvre une approche holistique de la
naturopathie. Cette vision considère le corps comme une unité
fonctionnant à travers le lien corps/esprit.
Pour ceux qui ont déjà suivi un programme de formation en
naturopathie plus classique, cette formation est complémentaire, car elle
vous permettra d’aller plus loin, en vous orientant vers une approche plus
holistique de cette discipline. Pour ceux qui n’ont pas encore eu accès à
une formation en naturopathie, ou qui n’ont pas de savoirs particuliers en
la matière, ne soyez pas inquiet. Le contenu de cette formation est conçu
pour vous permettre d’assimiler les informations et les connaissances,
quel que soit votre niveau de départ.
Une précision importante avant de vous lancer dans cette
formation. Le droit au diagnostic ainsi que la notion de traitement de
pathologies, selon la législation française, sont réservés aux titulaires d’un
doctorat en médecine. Les conseils santé cités dans cette formation
s’ajouteront éventuellement aux techniques et médications allopathiques
ou homéopathiques, prescrites par le médecin. Il ne s’agit en aucun cas
d’un substitut, ou de cesser des traitements médicaux en cours sans l’avis
de votre médecin.
Si vous décidez de vous lancer dans le métier de naturopathe,
nous vous conseillons vivement de collaborer avec les médecins et la
médecine allopathique traditionnelle. En effet, une collaboration étroite
ne peut que s’avérer profitable et bénéfique pour la santé et le bien-être
de vos futurs clients.
À la fin de chaque module, un test de 10 questions vous sera
proposé afin de valider vos connaissances. Prenez le temps d’assimiler
chaque module avant de passer au suivant. De nombreux cas cliniques et
situations réelles seront décrits, n’hésitez pas à vous y attarder pour vous
familiariser avec la vision holistique de la naturopathie et de la santé.
copyright merformer.com 2
DÉFINITION DE LA NATUROPATHIE
Nous allons aborder ce programme en rappelant ce qu’est la naturopathie et quels
sont ses concepts fondamentaux. En 1902, l’ostéopathe et chiropraticien
allemand Benedict Lust fonda à New York, l’American School of Naturopathy, posant
ainsi les bases de la naturopathie.
L’Union européenne classe la naturopathie parmi les médecines non
conventionnelles et l’OMS parmi les médecines traditionnelles. Le naturopathe est un
éducateur de santé qui cherche à optimiser la santé globale d’un individu en quête de
mieux-être. Lorsque la maladie est présente, il accompagne ce qu’Hippocrate nommait
le médecin intérieur, c’est-à-dire le processus naturel d’autoguérison.
Nous vous proposons donc la définition suivante, simple, pratique et facile à retenir :
« La naturopathie est l’art de rester en bonne santé, d’être acteur de sa santé, et de
prendre soin de soi par des moyens naturels. »
La naturopathie se distingue de la médecine allopathique classique par son concept
de globalité. Là où l’allopathie s’intéresse à la maladie et aux moyens de faire taire ses
manifestations, la naturopathie cherche à comprendre et à corriger ce qui fonctionne
mal dans le corps du patient, ou qui a déclenché ces manifestations.
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VISION ALLOPATHIQUE ET VISION
NATUROPATHIQUE
Nous vous proposons un exemple pour illustrer la distinction entre ces deux
approches :
• Vision allopathique
Mme Lesage vient consulter son médecin, car depuis 2 ou 3 jours elle est malade et ne
voit pas d’amélioration. Elle explique à son médecin qu’elle a eu des frissons durant la nuit
et qu’elle se sent « faible ». Elle a pris sa température qui était normale (37,5°). Son
médecin l’ausculte, reprend sa température et fait le même constat. Il conclut à un simple
état grippal. Il lui prescrit des médicaments, dont du paracétamol, en disant : « Si vous
vous sentez fiévreuse, prenez du paracétamol pour faire baisser la température. Vous vous
sentirez alors mieux. »
• Vision naturopathique
Après avoir consulté son médecin Mme Lesage vient vous voir, parce depuis quelque
temps elle se sent fatiguée. Elle vous explique que d’après son médecin, elle a un état
grippal. En tant que naturopathe, vous réalisez son bilan naturopathique, comme vous
apprendrez à le faire plus tard dans cette formation. Pour aider son corps à combattre la
maladie, vous lui conseillez, par exemple, un sauna en lui fournissant les explications
suivantes : « Nous pouvons faire monter artificiellement la fièvre pour aider le corps à
lutter contre la maladie ou pour apaiser certaines douleurs. C’est le principe du sauna, qui,
en provoquant une fièvre artificielle, stimule vos défenses immunitaires et booste votre
organisme. »
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Pourquoi avons-nous de la fièvre en réalité ? Quelle est l’utilité pour le
corps ? La fièvre est le signe que votre système immunitaire est en pleine
action. La fièvre est l'élévation de la température corporelle. C'est aussi le
signe d'une réaction de défense contre une agression interne (par exemple
un virus ou une bactérie). En réalité, c'est plutôt bon signe, cela signifie que
nos mécanismes immunitaires sont actifs.
La fièvre est utile de différentes façons. Les bactéries ont besoin de fer et
de zinc pour se multiplier. Or, pendant l'hyperthermie, le foie et la rate
séquestrent ces éléments et empêchent leur disponibilité. De plus, la fièvre
augmente la vitesse de fonctionnement des cellules du corps humain et les
réactions de défense s’en trouvent accélérées. L'élévation de température
rendrait plus efficace l'activité des globules blancs chargés d’éradiquer virus
ou bactéries. Autre intérêt de la fièvre, les cytokines provoquent d'autres
symptômes, comme le manque d'appétit ou la somnolence. Ces symptômes
eux aussi ont leur utilité : en se « sentant mal », le malade ne dépense pas
inutilement son énergie, il se repose pendant que son corps combat.
Vous l’aurez compris, l’hygiène de vie tout entière de l’individu est
primordiale en naturopathie, surtout si on s’intéresse à l’approche
holistique de la santé.
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UNE APPROCHE
NATURELLE POUR
S’AUTOGUÉRIR
La naturopathie et la vision holistique de la santé
font partie des médecines dites « alternatives ». Cette
catégorie a pour but de promouvoir la santé et le bien-
être de l’individu en développant les capacités du corps à
s’autoguérir. C’est ainsi que les patients peuvent, en
combinant différentes approches thérapeutiques
naturelles, éliminer certains problèmes de santé et leurs
douleurs aigües ou chroniques.
Durant les dernières années, la médecine
conventionnelle allopathique a été souvent critiquée pour
les effets secondaires néfastes de nombreux traitements
qu’elle propose. Certains médicaments ont été assimilés à
des complications affectant la santé globale de l’individu.
À cause des risques importants mis en avant par les
médias et les réseaux sociaux, des millions de personnes
choisissent maintenant de se tourner vers une nouvelle
façon de se guérir et de se soigner.
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LA MÉDECINE
HOLISTIQUE
Le terme « holistique » signifie que la médecine est utilisée
pour soigner le corps humain dans son intégralité. Ajoutée à cette
vision du corps en tant qu’unité, la médecine holistique insiste
beaucoup sur la notion d’éducation du patient. En effet, elle désire
lui enseigner à maintenir son équilibre de vie et sa vitalité, à
travers son corps et son esprit.
En tant que naturopathe holistique, vous inciterez votre
patient à renforcer son bien-être physique, mais vous veillerez
également à son équilibre et son harmonie mentale et spirituelle.
Utilisons un exemple pour illustrer ces propos :
Étude de cas : Mme Giron vient vous consulter, car elle a
entendu parler de la naturopathie. Elle est intéressée, car plus le
temps passe, moins elle se sent en forme. Elle est comptable en
entreprise, elle a 40 ans, ne fume pas, ne boit pas et considère
qu’elle a une bonne hygiène de vie. Pourtant, elle souffre
d’hypertension, a du cholestérol et commence à souffrir de plus
en plus du dos. Elle est suivie médicalement et prend un
traitement pour son hypertension et son cholestérol. Mettons-
nous dans la peau du naturopathe (ses propos sont en italiques,
ceux de la patiente en gras) :
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Lorsque vous me dites que vous considérez avoir une bonne hygiène de vie, qu’entendez-
vous par là ?
Je fais attention à ce que je mange, je n’ai pas un métier trop éprouvant
physiquement et j’ai un bon suivi médical.
Je vais juste vous poser quelques questions pour en savoir davantage. Pouvez-vous me
décrire un peu plus en détail vos habitudes alimentaires ?
Je n’ai pas le temps de prendre un petit-déjeuner le matin, car avec les
embouteillages je dois partir tôt. Souvent, je prends une barre chocolatée avec un
café à 10 heures. Parfois mes collègues apportent des viennoiseries. Je fais attention,
je ne mange jamais plus d’un croissant par exemple. Le midi, je prends un sandwich
dans une bonne boulangerie. Mais pas dans un fast-food, jamais. Et je prends souvent
un café à emporter que je bois au bureau. En rentant le soir, en semaine, je n’ai pas
toujours le temps de cuisiner. Mais pour ne pas grignoter n’importe quoi, j’achète des
plats préparés en faisant attention. On mange souvent des lasagnes, des quiches, des
gratins.
Mangez-vous des légumes et des fruits dans votre journée, en dehors des plats
préparés ?
Pas vraiment, ce n’est pas pratique et je n’ai pas le temps de les cuisiner.
D’accord. Et en ce qui concerne l’activité physique, faites-vous régulièrement du sport ou
de l’exercice ?
Oui, tous les dimanches, je vais marcher 1h30 en forêt avec mon mari.
Et dans la semaine ?
Non, je ne peux pas avec mon travail. Je finis à 17h30, et je suis souvent fatiguée en
rentrant.
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Vous marchez peut-être pendant la journée ?
Oui, je vais à la boulangerie tous les midis, cela doit faire 5 minutes aller et 5 minutes retour.
Concernant votre sommeil, dormez-vous suffisamment ? Votre sommeil est-il régulier ?
Je ne dors pas très bien. Souvent nous regardons la télévision assez tard et malgré cela je
n’arrive pas toujours à m’endormir. Je dois dormir 5 heures par nuit. Mais je n’ai jamais été
une grosse dormeuse.
Êtes-vous quelqu’un de stressé ou d’anxieux ?
Dans l’ensemble ça va. Mais je n’aime pas quand mon chef me donne une surcharge de
travail. Cela me stresse et je n’avance plus, car je ne fais que me dire : « Je ne vais jamais
arriver à faire tout ça. »
Avez-vous l’impression d’être heureuse et d’avoir une vie épanouie ?
Je ne me plains pas. J’ai un travail, une famille, donc je peux considérer que oui.
Pratiquez-vous des activités comme la relaxation, la méditation ?
Non, je n’ai jamais essayé.
Ce dialogue donne un parfait exemple de votre travail. Vous l’aurez compris, Mme Giron n’a pas
de bonnes habitudes alimentaires, elle ne bouge pas, ne fait pas assez d’activités physiques, son
état émotionnel est à améliorer, et son sommeil également.
Cet exemple correspond au cas de l’Homme moderne actuel et vous serez amené à rencontrer
beaucoup de patients dans ce cas. Nous pouvons aussi nous poser la question de savoir
pourquoi, en plus de son traitement médical actuel, Mme Giron n’a pas été sensibilisée à son
hygiène de vie générale.
Votre rôle sera de l’aider à rééquilibrer tous ces piliers, vous devrez également lui transmettre
les savoirs nécessaires pour rester en bonne santé. Nous allons vous détailler comment dans la
suite de cette formation.
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LES PRINCIPES DE LA THÉRAPIE
HOLISTIQUE
Nous savons que l’approche holistique et l’allopathie ont un but commun : aider le
patient à être en meilleure santé. Toutefois, l’orientation du traitement holistique s’articule
autour de principes différents. Nous allons prendre le temps de les détailler ici :
• Chercher la cause du problème
La guérison par l’approche holistique cherche toujours à déterminer les racines du
problème, la cause profonde de la maladie. Elle ne se limite pas à identifier simplement les
symptômes. Traiter la cause de la maladie prend plus de temps, le travail avec votre patient
sera donc plus long. Vous devrez éliminer tous les aspects de l’hygiène de vie du patient
susceptibles d’agir négativement sur son état de santé.
• Traiter un patient plutôt qu’une maladie
Si vous voulez traiter efficacement la maladie, vous devez connaître votre patient.
L’importance de l’anamnèse (histoire de la maladie), comme nous avons pu brièvement
l’aborder dans l’exemple précédent, est une étape cruciale. Cette évaluation va vous
permettre de recueillir des données sur votre patient concernant ses antécédents médicaux
et ses habitudes de vie, pour établir ainsi un traitement personnalisé. Nous y reviendrons en
détail par la suite.
copyright merformer.com 10• Considérer la personne comme un tout, et non comme plusieurs
parties
La naturopathie holistique se doit de rééquilibrer le corps, l’esprit et la
spiritualité d’un patient, dans le but de lui procurer l’énergie vitale nécessaire pour
une parfaite santé. La maladie n’agit pas sur une seule partie de la personne. Elle a
des répercussions sur le plan physique, psychique et émotionnel. Vous devrez
réfléchir à tous ces aspects pour organiser vos soins.
• Utiliser plusieurs outils thérapeutiques pour soigner
Afin d’être le plus efficace possible, la pratique de la thérapie holistique
consiste à utiliser différentes techniques pour proposer les outils les plus adaptés
aux problèmes de votre patient. Il n’est pas commun, dans la vision classique des
soins de santé, d’inclure différentes thérapies. Une approche de ce type est souvent
nécessaire si nous considérons qu’une maladie est souvent causée par de multiples
facteurs.
• La prévention est la clé du travail
Contrairement à l’approche conventionnelle allopathique, le patient ne doit
pas attendre de tomber malade pour agir. Tout faire pour profiter d’une santé
optimale, est une priorité que vous devez inculquer à vos clients. Vous leur
enseignerez les clés pour permettre à leur corps de fonctionner de façon optimale.
• Forger une relation de confiance patient/praticien
La relation entre le patient et le praticien est très importante dans
l’approche holistique de la naturopathie. Vous devez aider le patient à prendre
conscience qu’il est le premier responsable de sa santé et de ses soins. Vous devez
l’apprécier à sa juste valeur et lui communiquer un maximum d’émotions positives.
L’objectif est que vous soyez une réelle source de motivation. Soyez à l’écoute pour
qu’il sente que vous voulez vraiment le comprendre et l’aider.
Attardons-nous désormais sur les causes d’apparition de la maladie selon
l’approche holistique.
copyright merformer.com 11LA MALADIE SELON LA
NATUROPATHIE HOLISTIQUE
Il est rare qu'un malade se demande : « Pour quelle raison suis-je malade ? » ou «
Que se passe-t-il réellement dans mon corps ? » Il en va sûrement de même pour vous.
Conditionné par l’approche allopathique, le patient, mais aussi son entourage, est
principalement concerné par les symptômes de la maladie, tels que la douleur. Le patient
va d’ailleurs tout mettre en œuvre pour faire disparaître ces symptômes le plus rapidement
possible, sans se demander pourquoi ils existent.
Pour la plupart des gens, cette réaction semble logique : « Je suis malade, j’ai des
symptômes qui m’empêchent d’aller bien, je les traite. » Les médicaments de la médecine
allopathique fonctionnent très bien dans le cadre de cette approche. La pensée commune
perçoit la maladie comme quelque chose qui vient de l’extérieur. Le patient pense qu’il a
attrapé un microbe qui l’a infecté et rendu malade. Il pense également qu’il n’a pas eu de
chance en attrapant ce virus ou ce microbe. Mais en aucun cas, il va se demander si cette
maladie n’est pas simplement une manifestation d’un dysfonctionnement de son corps,
quelque chose qui empêche son corps de travailler correctement et provoque une
souffrance.
À l’inverse, la maladie est considérée en naturopathie comme la manifestation
particulière d'un seul et même trouble : un dysfonctionnement de l’organisme. Le
dénominateur commun correspond au terrain du patient. Le terrain ou humeur, en
naturopathie, est l'ensemble des liquides qui composent notre corps : sang, lymphe, liquide
extracelluaire et intracellulaire Tous ces liquides représentent 70 % du poids du corps.
Ils revêtent une importance capitale, puisqu'ils constituent l'environnement de nos cellules.
Les cellules dépendent donc entièrement de ces liquides, qui leur assurent un
apport nutritif. Ces liquides permettent également l’élimination des toxines provenant de
l’activité des cellules. De plus, ils favorisent la transmission de messages d'une cellule à une
autre, transmission qui garantit leur action coordonnée et harmonieuse (principalement
via les hormones).
L'environnement dans lequel baignent nos cellules est déterminant pour leur santé.
Si elles baignent dans un milieu pauvre en oxygène et surchargé de déchets, elles ne
pourront pas faire correctement leur travail. Notre organisme n’est d’ailleurs qu’un amas de
cellules dont l’objectif est de faire fonctionner cet ensemble. Si ce n’est pas le cas, le corps
entier fonctionnera mal. On dira alors qu’il est malade.
copyright merformer.com 12Pour que ce fonctionnement soit optimal, notre corps a besoin d’un milieu intérieur
équilibré. Dès que cet équilibre est remis en question, les cellules ne peuvent plus fonctionner
normalement. L’organisme lutte et dépense beaucoup d’énergie pour essayer de compenser ce
manque. Cette lutte finit par l’affaiblir et se traduit, en fin de compte, par la maladie.
Mais à quoi correspond cet équilibre ? Il s’agit de neutraliser et de rejeter vers l'extérieur
tous les déchets et toxines issus de notre métabolisme. Cette épuration s'effectue par les
organes « filtres et éliminateurs », les émonctoires : le foie, les intestins, les reins, la peau et les
poumons. Le corps produit donc des déchets pour fonctionner de façon optimale, et utilise les
émonctoires pour les éliminer.
En fonction du mode de vie de chaque patient, l’accumulation des toxines sera
différente. Le stress, une mauvaise alimentation, un manque d’activité ou encore de sommeil,
va augmenter la production de ces toxines. Le corps lutte pour les éliminer et ce sont les zones
de faiblesse d’un individu qui laisseront sortir les troubles. N‘oublions pas que ce trop-plein de
toxines et de déchets circule à travers ces liquides dans le corps entier. Par conséquent, tous les
organes baignent dans ces liquides surchargés.
Les premiers organes à céder, à ne plus supporter cet environnement, sont évidemment
les plus faibles héréditairement ou les plus sollicités : par exemple la gorge pour ceux qui font
de la radio ou enseignent, les nerfs pour les gens stressés, les voies respiratoires pour ceux qui
respirent beaucoup de poussière ou de gaz nocifs sur leur lieu de travail (maçons, peintres,
etc.). La maladie se manifeste différemment chez chacun.
En naturopathie holistique, nous dirons donc que « le corps est malade tout entier.
Aucune maladie ne reste strictement confinée à un seul organe. » Le corps est un ensemble, et
doit être considéré comme une seule entité.
copyright merformer.com 13Nous pouvons, désormais, détailler les causes responsables de l’apparition de
la maladie :
- Agir contre l’homéostasie
L’homéostasie se définit comme la capacité de l’organisme à maintenir une
stabilité entre les différentes composantes de son milieu interne et ce, malgré les
changements constants du milieu externe. À l'échelle d'un organisme, il s'agit de
l'ensemble des paramètres devant demeurer constants ou s'adapter à des besoins
spécifiques, comme la température corporelle, la glycémie, la pression sanguine, ou
le rythme cardiaque.
Le principe du traitement holistique sera d’utiliser l’homéostasie, donc cette
capacité naturelle d’adaptabilité du corps, pour qu’il se soigne lui-même.
Contrairement à l’approche allopathique, vous ne lutterez pas contre les réactions
naturelles du corps qui tente de maintenir son homéostasie. Si l’on reprend l’exemple
de la fièvre, la faire chuter va à l’encontre du bon fonctionnement du corps qui a
déclenché ce mécanisme pour être plus efficace et se soigner plus vite. La fièvre sert à
maintenir l’homéostasie.
copyright merformer.com 14Ainsi, quand le corps produit ce type de symptômes parfois indésirables et
désagréables, il s’agit d’un bon signe. Cela montre qu’il a l’énergie vitale pour faire
face à un déséquilibre et s’autoguérir. Vous ne devez donc pas supprimer trop
rapidement ces symptômes. En apprenant à travers cette formation, comment
favoriser un processus naturel de récupération, vous pourrez permettre au corps de
s’autoguérir, tout en offrant une gêne minimale à votre patient.
Voici quelques exemples de traitement de la fièvre :
• Les bains de gingembre : mettre ½ tasse de poudre de
gingembre, ou ¼ de tasse de jus de gingembre, ou râper du
gingembre dans un bain chaud.
• Faire suer le corps : par exemple un sauna de 20 minutes,
deux fois par semaine, est conseillé. Il se termine toujours
par une douche froide pour fermer les pores de la peau.
• Le bain froid tonifie et stimule le corps. Il renforce les
capillaires et améliore la circulation du sang. Nous pouvons
alterner le chaud et le froid dans une douche.
• Boire 1,5 à 2 litres d’eau par jour pour drainer l’organisme.
• Respecter une hygiène alimentaire stricte en évitant les
aliments gras, sucrés, les laitages, les céréales, qui sont
lents à digérer. Privilégier les fruits et les légumes.
• Boire des infusions drainantes comme l’ortie, le pissenlit…
copyright merformer.com 15- L’abus de médicaments
Si votre patient abuse des médicaments, cela
affaiblira l’énergie vitale de son organisme qui sera alors
désarmé pour faire face à de nouvelles attaques. Ainsi, la
consommation d’antibiotiques a un impact néfaste sur la
flore intestinale et sur les bonnes bactéries composant le
corps. Votre patient pourra développer des infections
vaginales, des otites ou des réactions alimentaires. Une
mauvaise utilisation des médicaments peut aussi perturber
l’absorption des nutriments, affaiblir son terrain, et le
fonctionnement entier de son système immunitaire.
La naturopathie holistique donne malgré tout une
certaine valeur aux traitements allopathiques, mais elle
veille à ne pas surcharger l’organisme de médicaments qui
peuvent le rendre malade par la suite.
NB : N’oublions pas que le foie et les reins, faisant partie de
nos émonctoires, doivent lutter fortement pour éliminer
toutes les substances chimiques présentes dans notre corps.
Par exemple, l’usage abusif de paracétamol peut avoir un
effet préjudiciable sur le fonctionnement de l’organisme, sur
sa capacité de drainage et sur le maintien du terrain des
patients.
- Une mauvaise alimentation
L’alimentation moderne est pauvre en nutriments.
Elle engendre des déficiences qui, à la longue, entraînent
des carences. Elle est également riche en substances
chimiques, qui perturbent le bon fonctionnement du corps.
Les colorants, les préservateurs, les mauvaises graisses et les
ingrédients artificiels, remplissent les rayons des
supermarchés. De plus, le prix des aliments non
transformés, biologiques et frais, ne cesse de grimper
d’année en année. Tout cela favorise de nombreuses
maladies dites de civilisation : cancers, diabète,
hypertension, maladies cardio-vasculaires…
copyright merformer.com 16Bon à savoir : Deux études très intéressantes
montrent le lien entre mauvaise hygiène de vie (sédentarité
et alimentation pauvre en nutriments) et méfaits sur la
santé. Voici les principaux résultats de ces études :
• Le taux de cancer du sein au Japon est le plus faible au
monde, 66 % inférieur à celui des États-Unis. Beaucoup
de spécialistes ont justifié cette différence par la
génétique. Les Japonaises seraient « gâtées » par la
nature et leurs gênes les protégeraient de ce fléau.
Pour vérifier cette hypothèse, une étude a testé
l’impact du mode de vie en faisant vivre un échantillon
de femmes japonaises sur le territoire américain. Suite
à cette étude, ces femmes ont été victimes d’un taux de
cancer très élevé, équivalent à la moyenne des États-
Unis. L’impact génétique n’est donc pas une
justification valable pour comprendre la différence.
L’alimentation japonaise est basée principalement sur
les aliments frais et non transformés, contrairement à
celle des Américains.
• Une étude australienne a voulu tester l’impact d’un
mode de vie moderne sur une population aborigène ne
connaissant quasiment aucun cas des maladies de
civilisation. Pendant plusieurs semaines, elle a installé
plusieurs membres de cette communauté dans une
grande ville australienne, les laissant s’alimenter avec
les produits transformés des supermarchés et les
incitant à adopter le mode de vie sédentaire des
grandes villes. Tous ont développé de mauvaises
constantes sanguines, telles que diabète ou cholestérol.
Ils ont également tous pris du poids. Après l’expérience,
en les faisant revenir au mode de vie plus naturel de
leur village, les membres de la communauté ont
récupéré des valeurs sanguines « saines ».
L’importance de suivre une alimentation riche en
nutriments est donc indispensable pour une bonne santé.
Nous y reviendrons à plusieurs reprises au cours de cette
formation. Dès à présent, indiquer à vos patients une liste
d’aliments bénéfiques pour la santé, leur permettra de
prendre de bonnes habitudes alimentaires.
copyright merformer.com 17Exemples d’aliments à privilégier :
• Légumes frais de saison (pour plus de nutriments) : verts, à feuille, rouges, racines…
• Fruits frais (de saison également)
• Œufs bio ou élevés en plein air
• Fruits secs oléagineux : amandes, noix, noisettes…
• Huiles de qualité : olive, noix, colza, coco
• Viandes maigres ou poisson
• Épices variées
Exemples d’aliments à éviter :
• Produits transformés industriels : plats préparés, sauces préparées, pizzas, chips…
• Charcuterie et viande rouge
• Graisses trans
• Sucre raffiné contenu dans les pâtisseries, sodas, yaourts, jus de fruits…
• Laitages d’origine animale (avec modération)
• Alcool
copyright merformer.com 18- Le stress mental et émotionnel
Le stress mental et émotionnel est un tueur silencieux. De nombreuses
recherches ont prouvé l’impact négatif du stress sur le corps, particulièrement sur le
système nerveux autonome. Il est comparable au chef d’orchestre de l’organisme
puisqu’il régule, avec l’aide du système hormonal, le fonctionnement des organes du
corps.
En bref, le stress peut avoir des répercussions néfastes sur le bien-être physique
d’une personne à court, moyen, et long terme. C’est le cas des personnes
hypertendues ou souffrant de tachycardie émotionnelle. C’est pourquoi, lorsque le
stress est sous-estimé, ces symptômes tendent à devenir chroniques et affaiblissent
fortement l’immunité.
- Le stress physique
La maladie peut être la conséquence d’un stress physique, comme, par
exemple, la sur-sollicitation d’un muscle lors de l’effort physique, pouvant provoquer
une blessure. Certains patients peuvent ressentir des douleurs récurrentes sans
jamais les prendre en considération jusqu’à ce que leur corps dise stop ! Le risque de
cet excès est de déclencher des pathologies chroniques qui impactent la qualité de
vie du patient : tendinite, arthrite, arthrose, fracture de fatigue, etc.
- Le facteur génétique
Une qualité de vie médiocre aura un impact négatif sur l’expression des gènes
d’un patient. Cette « faiblesse » génétique est causée par une mauvaise alimentation,
le stress, une consommation inadaptée ou excessive de médicaments, la
sédentarité… Le fonctionnement du corps et la reproduction des cellules tend à
favoriser ce dysfonctionnement.
copyright merformer.com 19- Les dents en argent
Oui, vous avez bien entendu ! Beaucoup de dents en argent
posées par les dentistes contiennent en réalité 50 % de mercure. Ce
métal est hautement toxique pour l’organisme. Il est connu pour
provoquer de nombreux ravages sur le corps. Les patients exposés à
ce métal peuvent souffrir de différents symptômes comme des maux
de têtes, une fatigue chronique ou une démence sénile.
- Les facteurs environnementaux
Nous sommes constamment en contact avec les matières
polluantes qui se trouvent dans notre atmosphère. Avec la pollution
contenue dans l’air que nous respirons, les substances chimiques
dans l’eau que nous buvons et dans les aliments que nous
consommons, l’état de notre santé peut être considérablement
affaibli.
En plus de cette pollution, les ondes wifi, la présence de
lignes à haute tension, d’un réseau téléphonique trop dense dans
certains endroits, inquiète de plus en plus les autorités publiques.
En tant que naturopathe holistique, vous ne devez exclure
aucune piste afin d’améliorer la vitalité de votre patient et maintenir
l’homéostasie. C’est finalement tout l’environnement interne et
externe de l’individu qui est à analyser.
copyright merformer.com 20LES CINQ RÔLES DU
NATUROPATHE HOLISTIQUE
Daniel Kieffer, fondateur du Collège Européen en Naturopathie
Traditionnelle Holistique, définit la pratique en 5 rôles clés :
1 La première fonction de la naturopathie est la prévention active des
maladies par une hygiène de vie optimale. Les pouvoirs publics
trouveraient ainsi une rapide solution au déficit de la Sécurité sociale.
Ses actions se situant surtout en amont de la maladie, elles pourraient
apporter des solutions aux nombreux troubles de « civilisation », tels
que le diabète, l’hypertension, les maladies cardio-vasculaires, etc.
2 L’éducation sanitaire : lors de vos consultations, vous devez rendre vos
patients plus conscients, libres, responsables et autonomes dans leur
vie, mais aussi dans leur dimension citoyenne (écologie,
épanouissement socioculturel, etc.)
3 La complémentarité avec le corps médical est essentielle (diagnostic
toujours posé par un médecin, respect des traitements médicaux en
cours, renvoi au corps allopathique de tous les cas graves ou suspects).
Humilité, conscience des limites et des compétences au service de la
vie et de la santé, sont les éléments clés de la déontologie du praticien
en naturopathie.
copyright merformer.com 214. La stimulation de l’autoguérison individuelle par une remise en cause
personnelle des habitudes de vie et l’application des conseils
naturopathiques, chaque fois que l’énergie vitale est suffisante. Le rôle du
naturopathe est d’accompagner les pouvoirs d’autoguérison qui sont
présents en chacun de nous.
5. L’accompagnement de la croissance, c’est-à-dire l’accompagnement de
votre patient dans le développement de son potentiel humain. L’origine du
mot thérapeute correspond à « bon compagnon sur le chemin de la santé »
ou encore, pour d’autres traducteurs, « celui qui prend soin de l’Être ».
Cette définition est très éloignée de la conception interventionniste ou
médicale de « soignant ». Le praticien en naturopathie a pour idéal de
participer à la croissance globale de l’être, il est au service de la qualité de
vie, du bien-être de tous et de l’environnement.
Ces 5 rôles vont vous permettre de ne négliger aucun aspect dans votre
future pratique. Ils vous permettront de respecter la vision holistique de la santé
et la vision globale du patient.
Afin de clôturer ce premier module, qui pose les bases et les fondements
de la naturopathie holistique, nous allons vous proposer de revenir sur une
notion abordée durant notre formation : l’importance de l’anamnèse.
copyright merformer.com 22INTERROGATOIRE ET
ANAMNÈSE POUR UNE
CONSULTATION EN
NATUROPATHIE
L’objectif, à travers l’exemple que nous allons vous
présenter, est de vous apprendre à construire un questionnaire
complet qui permet d’envisager votre patient dans sa globalité.
Vous pourrez, par la suite, reprendre cette anamnèse et vous en
servir au début de chaque nouvelle consultation.
• Exemple d’interrogatoire et d’anamnèse
Voici un exemple d’une anamnèse en naturopathie
holistique qui vous servira à dresser le bilan de votre patient. Nous
vous conseillons de suivre cette trame et de l’adapter en fonction
de vos habitudes de travail. Nous insistons cependant sur l’ordre
suivi pour n’oublier aucun des aspects présentés.
copyright merformer.com 23Dans un premier temps, faites le recueil des informations personnelles du patient afin de
créer sa fiche :
• Identité : nom, prénom, âge, téléphone, email, poids, taille, situation familiale, nombre
d’enfants.
• Suivi médical : médecin généraliste, traitement médical en cours, antécédents
chirurgicaux, examens de santé récents, pathologies diagnostiquées, antécédents
médicaux divers, allergies.
Motif de la consultation : pourquoi, quoi, quand, comment, depuis quand, facteurs calmants,
facteurs aggravants.
Rappel : les paroles de naturopathe sont en italiques, ceux de la patiente en gras.
Pourquoi venez-vous me voir ? Quel est le motif de votre visite ?
Je viens vous voir, car j’ai souvent des problèmes digestifs et ça me fatigue énormément.
Pouvez-vous me décrire vos symptômes ?
J’ai rarement un transit normal. J’alterne souvent entre 5 à 10 jours de constipation, et
l’inverse 3 à 4 jours.
Depuis quand avez-vous observé ce problème ?
J’ai des problèmes de constipation depuis plusieurs années, mais depuis que j’ai changé de
travail, il y a un an, ils se sont accentués. Disons qu’avant ce n’était pas si régulier.
En plus de ce changement de travail, avez-vous repéré des facteurs susceptibles de déclencher
ou d’augmenter ces symptômes ?
Oui, les périodes de stress et de surmenage, quand j’ai l’impression d’être débordée.
copyright merformer.com 24À l’inverse, avez-vous noté des facteurs susceptibles d’améliorer ces problèmes ?
J’ai remarqué que quand je prends le temps de faire du sport ou de la marche, cela me libère
en période de constipation, sans pour autant déclencher l’inverse. Vous voyez ce que je veux
dire ?
Oui, je comprends tout à fait.
• Conditions de travail
Vous m’avez dit que vous étiez secrétaire et que vous avez changé de travail il y a un an ?
Oui. En fait, j’ai changé de service et celui-ci est plus stressant. Nous ne sommes pas assez
nombreux et mon responsable me met beaucoup de pression.
Avez-vous de bons rapports avec vos collègues de travail ?
Hormis avec mon chef, nous nous serrons les coudes.
Comment vous rendez-vous au travail et quelle est la durée de votre trajet ?
Je prends le bus en bas de chez moi et j’en ai environ pour 45 minutes.
Je suppose que votre travail s’effectue dans votre bureau la majeure partie du temps ? Avez-
vous eu un réglage de celui-ci, par un ergonome, par exemple ?
Oui, c’est fait. Par contre, je me lève essentiellement le midi pour la pause déjeuner, ou sinon
pour me rendre aux toilettes.
Avez-vous fait un lien éventuel entre vos symptômes et les jours où vous allez travailler ?
En y pensant, j’ai l’impression que mes périodes de constipation arrivent souvent à partir du
lundi. Et c’est fréquent que mes diarrhées apparaissent le week-end.
Lorsque vous êtes en vacances par exemple, vous sentez-vous mieux ?
Oui, mes symptômes se calment, mais pas toujours.
copyright merformer.com 25• Activité physique
Pratiquez-vous une activité physique ?
J’essaye d’aller le vendredi soir à la piscine. Si je n’ai pas le temps, je vais souvent marcher 2
heures le samedi matin avec mon chien.
Dans la semaine, vous marchez ou vous faites un autre sport ?
Non, ma semaine est trop chargée.
Vous m’avez dit que l’activité physique avait une influence sur vos symptômes, c’est-à-dire ?
Quand je suis constipée, ça me soulage. Mais parfois j’ai l’impression que cela déclenche
aussi mes diarrhées.
• Esprit, spiritualité
Vous m’avez parlé de stress, faites-vous quelque chose pour y remédier ?
Non, pourquoi ? Qu’est-ce que je pourrais faire ?
Du yoga, de la méditation par exemple ?
J’ai essayé le yoga pendant un mois, mais je n’ai plus de temps pour y aller.
copyright merformer.com 26Avez-vous ressenti un changement ?
J’ai le souvenir de m’être sentie mieux après le cours. Mais j’ai seulement fait 3 séances, donc
c’est difficile d’évaluer.
C’est quelque chose que vous avez apprécié ?
Oui, honnêtement, c’est une activité géniale.
Pouvez-vous faire un lien éventuel entre vos symptômes et la pratique du yoga ?
Honnêtement je n’en ai pas le souvenir…
Êtes-vous sujette à la dépression ?
Non, pas du tout.
• Système cutané
Nous allons prendre le temps d’étudier les différents systèmes qui composent votre corps pour
que je comprenne comment il réagit en dehors des symptômes dont vous m’avez fait part.
Comment est votre peau ? Sèche, douce, normale ?
Plutôt sèche, je mets du lait hydratant tous les jours.
Avez-vous eu de l’herpès, de l’eczéma, de l’acné ?
Jamais, non.
Vos ongles sont-ils cassants ?
Non plus.
copyright merformer.com 27• Système urinaire
Faites-vous des infections urinaires ?
J’en ai fait une quand j’étais adolescente, mais depuis non.
Quel est votre moyen de contraception ?
Le stérilet.
Avec ou sans libération hormonale ?
Sans.
Comment est votre cycle menstruel ? Régulier, perturbé, douloureux, abondant… ?
Irrégulier. Je crois que le stress joue beaucoup.
Comment est votre libido ?
Tout se passe bien.
• Système cardio-vasculaire, respiratoire
Avez-vous des problèmes cardio-vasculaires, type hypertension, tachycardie ?
Non.
Êtes-vous frileuse en règle générale ?
Pas spécialement.
Êtes-vous sujette aux migraines ou aux maux de tête ?
J’en ai quasi tous les soirs quand je rentre du travail.
copyright merformer.com 28Faites-vous un lien entre l’intensité de vos migraines et vos symptômes digestifs ?
Les deux fonctionnent souvent ensemble.
Fumez-vous ?
Jamais.
Avez-vous des problèmes respiratoires ou ORL ? Asthme, bronchite à répétition, angine, otite,
sinusite ?
Tous les ans je fais au moins une bronchite qui se transforme en angine.
À quelle période ?
C’est variable, souvent à la fin de l’hiver.
• Système ostéo-articulaire
Avez-vous des douleurs physiques récurrentes ?
J’ai souvent mal dans le bas du dos.
Avez-vous consulté quelqu’un ?
Je vais voir un ostéopathe et il me manipule les viscères. Il dit que c’est lié. En tout cas ça me
fait du bien.
Et cela a un impact sur vos symptômes digestifs ?
Souvent cela déclenche une période de diarrhée, puis je vais mieux deux semaines et après ça
recommence.
copyright merformer.com 29• Sommeil
Comment est votre sommeil ?
Je dors mal. Je n’arrive pas à m’endormir la semaine. Je finis par être extrêmement fatiguée.
Est-ce différent lorsque vous ne travaillez pas ?
Oui, je dors très bien en vacances.
Prenez-vous quelque chose pour dormir ?
Mon médecin m’a donné du Donormyl, j’en prends de temps en temps.
C’est efficace ?
Pas réellement quand j’y pense.
• Système digestif
Êtes-vous suivie au niveau dentaire ? Si oui, avez-vous un bridge, une couronne ou une dent mal
soignée ?
Non.
En plus des troubles évoqués, comment est votre digestion ?
J’ai énormément de ballonnements.
Avez-vous des remontées acides ou des brûlures d’estomac ?
Oui, souvent au travail, après le repas du midi.
copyright merformer.com 30Cet exemple d’anamnèse est une bonne base de
travail pour commencer à vous familiariser avec cet
exercice. Pour ceux qui n’exercent pas déjà en tant que
naturopathe, n’hésitez pas à vous entraîner auprès de
votre entourage afin d’en faire un automatisme. Pour
ceux qui exercent déjà, n’hésitez pas à compléter votre
anamnèse existante.
Celle-ci n’est évidemment pas complète. Dans les
modules à venir, nous vous proposerons des outils
d’évaluation pour analyser les habitudes alimentaires de
votre patient, ainsi qu’un questionnaire pour établir les
liens éventuels corps/esprit.
Pour conclure ce premier module, nous vous
proposons maintenant un quizz de 10 questions.
copyright merformer.com 31Vous pouvez aussi lire
