La cuLture & La jeunesse - hors série - saint-benoit.re
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Spécial Saint-Benoît S u p p l é m e n t g r at u i t a u V I S U n ° 1 8 4 0 d u 2 5 j u i n 2 0 1 9 hors série w Saint-Benoît La culture & la jeunesse ’ a b o r d ! D
N V I V R E POUR BIE N S L’ E S T J O U R DA VOTRE SÉ .FR N I O N E S T WWW. R E U i7Zi]aZb gd [ gj ^i |a¼>aZ 7VaV Y Z / 6 e cXZh 8jaiZhZi8gdnV Z V A d Y \Z cYVj9 ^V c V 9 >chiVci\djgbV c c ZVjhjXgZ¯ aa Z ® 9 Z a V X V ?djgcZXjaijgZ GV[i^c\ ] V b e | a ¼V hh^ZiiZ ^dccV^h Z Y j X HeX^Va^igjc
sommaire 4-5 INTERVIEW DE JEAN-CLAUDE FRUTEAU 6-7 JEUNESSE, LES ÉQUIPEMENTS ET LES ANIMATIONS 8-9 L'ÉDUCATION 7 11 LE PROJET ÉDUCATIF ET LES ÉCOLES 10 - 11 CULTURE LA VILLE AUX DEUX MÉDIATHÈQUES 12 - 13 CULTURE LES SALLES DE SPECTACLES 14 - 15 L'ACTION SOCIALE 12 18 16 - 17 Le dynamisme économique eT L'INNOVATION 18 - 19 L'EMPLOI ET L'INSERTION 20 - 21 LES GRANDS PROJETS LE RENOUVELLEMENT URBAIN 22- 25 AMÉNAGEMENTS LES GRANDS TRAVAUX 26 - 28 20 23 LA VIE ASSOCIATIVE À SAINT-BENOÎT 30 - 31 LE SPORT LES GRANDES MANIFESTATIONS 32 - 33 LE TOURISME 25 30 33 DE NOUVEAUX AMÉNAGEMENTS 34 SAINT-BENOÎT PRATIQUE Hors série saint-benoît - 1, rue Lislet-Geoffroy - 97490 Sainte-Clotilde & : 0262 90 20 60 info@visu.re - Adresse postale : 97712 Saint-Denis Messagerie Cedex 9 - Directeur de publication : Christian AH-SON - rédaction - Rédacteur en chef : Roland HÉBRARD - Rédacteur : Stéphane MAÏCON - Photographes: Stéphane MAÏCON - Stéfan GRIPPON - Hervé DOURIS - Mairie de Saint-Benoît - maquette : Hervé BAUM (DA) - Maquettistes : Macaire DORMEUIL - Olivier BANOR - publicité : & : 0692 38 38 38 regie.pub@visu.re - Chef de produit Publicité - Patrick Bijoux & : 0692 86 49 79 - Régie extra-locale MEDIA OUTRE-MER 101, boulevard Murat 75016 PARIS & : 01 53 64 58 60 - b.chevallier@media- outremer.fr - IMPRESSION Safi - ZI. Chaudron 97490 Sainte-Clotilde - ÉDITEUR : EPR SAS au capital de 800 000 F PRINCIPAUX ASSOCIÉS SAS SIROB et SA SPR COMMISSION PARITAIRE N° 0709 R 85460 VISU a été tiré à 20 000 exemplaires. © Toute reproduction même partielle des articles et illustrations publiés dans VISU est interdite. Dépôt légal 4503 3
Hors-série saint-benoît “ L’HUMAIN Interview DE LA PO Entre eaux vives et cultures florissantes, Saint-Benoît bénéficie, grâce à la continuité d’une politique municipale menée depuis de nombreuses années, d’une attractivité nouvelle. Rencontre avec Jean-Claude Fruteau, le maire historique d’une ville authentique en quête de modernité. Q uelles sont à ce jour les orientations de la commune ? Elles sont retraduites dans un certain nom- bre de documents de travail, dont le Plan Local d’Urbanisme reste l’élément essentiel et dont les principes clefs tournent autour de l’aménagement de la commune, ce qui se décline entre autres par la conservation de certaines parties du territoire de Saint- Benoît, l’insertion sociale, le logement, l’environnement etc. • Avec 78% du territoire communal concernés par le parc national, la commune de Saint-Benoît est- elle directement concernée par les enjeux de conservation des habitats naturels et des espèces ? Le patrimoine inscrit sur notre commune fait partie de l’identité de notre territoire et l’on fera tout pour le maintenir ! C’est une fierté et même si ça représente des contraintes, c’est primordial et ça dénote une vie rurale. Regardez la canne, sa place est extrêmement importante, par son his- toire, d’abord avec l’usine de traitement et bien sûr avec la filière agricole qui en découle. 4
AIN DOIT ÊTRE AU CŒUR OLITIQUE COMMUNALE ” Jean-Claude FRUTEAU Maire de Saint-Benoît Le • Saint-Benoît peut-elle • Avec entre autres deux s’inscrire comme un fleuron médiathèques et une bibliothèque du développement touristique ainsi que deux théâtres sur la réunionnais ? commune, la mairie entend-elle Oui, bien entendu ! Déjà, nous avons une ri- vière, la rivière des Marsouins, qui continue à couler et ce n’est pas anodin. Nous avons patrimoine prioriser l’accès à la culture ? La réussite éducative commence bien sûr dans les écoles, avec les divers pro- Takamaka plus haut et ce sont deux atouts pour le volet touristique que nous enten- dons mettre en avant et développer. inscrit sur grammes mis en œuvre lors de cette man- dature. Les médiathèques sont un outil important de notre politique d’accès à la La commune possède également beau- coup de bassins de baignade, qui peu- vent constituer une alternative efficace notre commune culture pour tous et nos théâtres connais- sent un succès croissant et sont pleins pour chaque représentation. La culture et authentique au risque requin et à ses conséquences désastreuses pour le tou- risme local. Sans compter le front de mer fait partie est au cœur de notre vision et nous met- tons tout en œuvre pour que les Bénédic- tins se sentent bien sur leur commune. La de l’identité qui va devenir plus attractif avec, à terme, culture participe à l’attractivité nouvelle une base nautique. de Saint-Benoît ! De plus, par le biais des emplois verts, nous de notre essayons de valoriser au maximum ces si- • L’insertion sociale doit-elle tes, car il y a déjà des tours opérateurs permettre aux bénédictins de qui viennent prospecter, sur les sites de devenir encore plus acteurs territoire Bethléem et Bassin Bleu par exemple. Nous économiques de leur commune voulons préserver l’harmonie entre le côté et ainsi participer à son rural et le côté patrimonial ! développement ? et l’on fera Bien entendu ! Je vous donne un exem- • Privilégier la qualité de vie et ple : nous avons recruté plus de cent ser- l’offre d’habitat pour tous répond-il vices civiques par an, avec un placement tout pour le à une nécessité d’exigence ou bien des jeunes dans les CASE, les écoles, d’amélioration du bâti ? dans le numérique, la culture ou encore Les choses sont phasées ! Sur la précé- le développement durable… Souvent, ces maintenir ! dente mandature, entre 2008 et 2014, il jeunes arrivent à la fin de leur contrat et y a eu un réajustement de la politique du rebondissent car nous leur avons permis logement car les besoins sur la commune de se remotiver et de s’inscrire par leur étaient énormes. Nous avons comblé ces travail dans le développement communal. besoins et sommes l’une des trois seu- L’humain doit être au cœur de la politique les communes sur l’île à avoir atteint cet communale. Nous accompagnons aussi objectif. Lors de la deuxième mandature, beaucoup d’associations en cofinançant nous avons mis en place une proposition des emplois ou de la formation. d’offres diversifiées, pour permettre notam- • Le développement durable s’inscrit- ment aux Bénédictins de pouvoir devenir il au centre du projet global de • L’objectif de dépasser les 50 000 propriétaires. valorisation de cette partie de la côte habitants d’ici 2030 ? au vent ? C’est l’un des objectifs affichés du Plan • Le développement de la desserte Oui, absolument ! D’ailleurs, dans notre orga- Local d’Urbanisme. Nous sommes passés numérique est-il un enjeu nigramme, nous avons une « mission dévelop- de 23 000 il y a vingt ans et pratiquement fondamental pour structurer le pement durable », qui se décline sur tout ce 40 000 maintenant. Toutefois, cet objectif Saint-Benoît de demain ? qui est gestion, maitrise de la consommation doit être atteint de façon raisonnée, sans Nous avons été l’une des premières com- des fluides. Nous sommes d’ailleurs en train pour autant créer des blocs d’immeubles munes de l’île à signer la convention avec de remplacer l’éclairage public par des LED et ou défigurer notre nature. Nous nous don- Zéop et aujourd’hui, 80% de la commune de poser de plus en plus de minuteries, réglées nons une dizaine d’années pour l’attein- est fibrée. Nous avons par ailleurs participé selon des saisons, sur les équipements sportifs dre et c’est largement réalisable, grâce à à un appel à projet qui concerne 3 400 com- par exemple. La réduction de la consommation l’attractivité nouvelle dont bénéficie notre munes européennes sur le développement d’énergie est une priorité pour la commune. commune. du wifi et sur la région Réunion, c’est Saint- Heureusement, chez nous, on n’arrose pas Entretien réalisé par Benoît qui a été retenu ! C’est une fierté ! trop, ce qui est un sacré avantage ! Stéphane Martial 5
Hors-série saint-benoît les équipements, les ani Consciente qu’elle La jeunesse fera les citoyens de demain, la Ville mise sur sa jeunesse. Par conséquent, Saint- Benoît déploie de nombreux dispositifs destinés à accompagner, éduquer et divertir les jeunes Bénédictins. Pour atteindre ses objectifs, la mairie investit tant sur le matériel que sur l’humain. Les CASEs, au plus près de la population E n charge des CASE (Centres d’animation socio-éducatifs), Didier Laravine insiste sur la multiplicité de ses tâches, bien avec tous les services de la Ville pour faire en sorte de mobiliser les jeunes afin qu’ils rencontrent les partenaires sociaux et écono- miques. Le quartier constitue le qu’en tout premier lieu, il s’agis- point de départ de toutes les ac- se principalement de proximité tions dont le centre demeure les et de contact. En effet, ces struc- relations avec la population. tures proposent des animations L’animateur CASE est présent sportives dans les écoles et tous les jours sur son secteur. pour la Ville. Elles assurent éga- A ce titre, il constitue bien sou- lement un Service civique, soit vent le premier représentant de un dispositif qui permet à des la Mairie sur le terrain. Il est son jeunes Bénédictins d’obtenir des émissaire. contrats de 6 à 8 mois qui vien- Actuellement, ce sont 10 CASE dront renforcer le personnel des œuvrent sur le terrain. Quinze CASE. Chaque année, ce sont personnes sont employées sur entre 30 et 40 jeunes qui sont, l’animation CASE, dont un réfé- à cet effet, formés par la Ville. rant global et un animateur par Ils pourront également assurer structure. Leur mission consiste les loisirs. Autre rendez-vous du CASE du Chemin de Ceinture, les animations dans les écoles. en la mise en place d’actions très prisé des Bénédictins : en collaboration avec le Théâtre Le service de Monsieur Laravine tournées vers l’animation. l’animation de Pâques qui a lieu des Bambous. Et puis, pour ter- est également en charge de la En plus de leur action quotidien- sur les berges de La Rivière des miner l’année en beauté, tous les gestion, du suivi et de l’accom- ne au plus près des administrés, Roches. Les ateliers de cuisine, quartiers sont mobilisés pour la pagnement des associations les CASE proposent un certain encadrés par un cuisinier profes- Grande parade de Noël, créée il de quartier. Dans cette optique, nombre d’animations phares. Le sionnel et un médecin pour l’éla- y a deux ans. Tous les habitants certains CASE sont d’ailleurs mis dispositif “ Quartier libre ” offre, boration de repas sains et équili- participent à la fabrication des à la disposition des associations, par exemple, à la population une brés connaissent aussi un franc chars qui défileront pour la pa- en fonction de leurs demandes. rencontre mensuelle sur les thè- succès, tout comme l’animation rade, avant d’être exposés dans Soit un travail de partenariat mes du sport, de la culture et théâtre conduite par l’animatrice les jardins de la Ville. 6 Millions d’euros
imations Animation Jeunesse, des vacances pour tous La MAM, UN ENGAGEMENT Le service Animation jeu- nesse, dirigé par Monsieur Serge Samy, s’emploie à donner la à des tarifs attrayants établis en fonction des revenus des familles. Tout au long de l’année, 50 élèves RESPECTÉ possibilité au plus grand nombre des cours élémentaires et 90 ma- d’enfants d’occuper leurs vacan- ternelles bénéficient du dispositif ces, voire de quitter Saint-Benoît “ Mercredi Jeunesse ”, soit tout un pour découvrir l’île. Cette action, programme d’activités manuelles, conduite en partenariat avec la sportives et scientifiques. CAF, a été baptisée “ Contrat Enfin, au quotidien, après l’éco- Enfance Jeunesse ”. Saint-Benoît le, le service Jeunesse se mobi- fut la première commune de La lise pour assurer un soutien pé- Réunion à signer ce contrat. riscolaire, assuré au sein même Les marmailles sont encadrés par de l’école. Cette action propose les animateurs de la ville, diplô- un apprentissage plus ludique més et agréés Jeunesse et Sports. du français ou des mathéma- Chaque année, une trentaine tiques, tout en conservant les d’animateurs et une dizaine de règles de bonne conduite ins- directeurs de centre sont formés taurées dans chaque établisse- à cet effet. Durant les grandes vacances de janvier et de juillet/ août, deux groupes de 40 enfants ment, soit un projet d’éducation populaire qui ne ferme les por- tes ni aux enfants placés, ni aux Dans le cadre du dé- veloppement de l’offre d’accueil de la petite enfance que ; ce choix nous permet de concrétiser cet objectif. Elle ac- cueillera 12 jeunes enfants âgés bénéficient de ce dispositif. Durant handicapés. “ Nous formons les sur son territoire, la commune de 3 mois à 3 ans dans un cadre les mêmes périodes, les centres adultes de demain. Nous vou- de Saint-Benoît a lancé un ap- convivial et sécurisé. aérés ont accueilli 400 enfants en lons des femmes et des hom- pel à projet pour l’exploitation et Les avantages sont multiples janvier dernier et ce ne sont pas mes porteurs de valeurs fortes, la gestion de l’ex-crèche “ Les pour les parents et les enfants : moins de 500 places qui ont été des adultes responsables, res- Lapinoux”. C’est le projet de un encadrement quasi individuel ouvertes pour les prochaines va- pectueux et bienveillants, des Maison d’Assistante Maternelle compte tenu du petit nombre cances d’hiver. citoyens capables d’échanger, (MAM) de l’Association TIC TAC d’enfants, des activités adap- Tout est mis en œuvre pour que de communiquer et de s’entrai- & LA qui a été retenu. tées à l’âge et aux besoins des chaque enfant de la commune, der. C’est notre vœu le plus cher La création d’une structure enfants pour faciliter la sociali- quels que soient les écarts, puisse et le cœur de notre mission ”, d’accueil de ce type figurait sation, un lieu d’écoute pour les profiter de ses vacances, grâce explique Monsieur Samy. dans notre programme politi- parents… 7
Hors-série saint-benoît Un projet éducatif amb La jeunesse, l’éducation Clairement identifié comme primordial par le maire et son équipe, le thème de la jeunesse, et plus particulièrement de son éducation, occupe une place de choix dans la politique de la ville. Des femmes et des hommes œuvrent quotidiennement au bien-être de vos enfants. “ J e crois en l’Ecole de la République et je souhaite que chaque petit Bénédictin profite de tout ce qu’elle peut lui offrir de meilleur ”, ni les parents dans l’embarras, c’est pourquoi nous avons créé les “ mercredis jeunesse ”. Nous avons également appliqué la me- sure de l’Education nationale qui a été entièrement rénovée. Car bien évidemment, si l’enfant est au cœur de notre projet, c’est le bien-être de toute la commu- nauté éducative qui nous préoc- écoliers ainsi que du yoga, pour canaliser les énergies ou les jar- dins potagers qui donnent l’oc- casion aux marmailles de planter des légumes lontan. Et puis, à clame Nadine Le Toullec, élue en exigeait le dédoublement des cupe ”. En outre, de nombreux chaque rentrée, la commune charge de l’éducation. classes de CP et de CE1. Ce dispositifs et actions ont été mis offre des agendas aux élèves de “ Lors du changement des ryth- dispositif a été appliqué dans la en place pour aider les élèves cours moyen, sans oublier le Noël mes scolaires et du retour à la quasi-totalité des écoles. Et puis à se sentir toujours mieux dans des maternelles, consacré aux semaine de quatre jours, nous surtout, deux nouvelles écoles leur cadre scolaire. spectacles et à la distribution de ne voulions laisser ni les enfants, sont sorties de terre et une autre Les séances de cinéma pour les cadeaux. construction, rénovation, les écoles changent de visage L’école André Marimoutou Inaugurée en novembre 2017, la nouvelle école André Marimoutou accueille 8 ses. Des chauffe-eau solaires complètent ces équipements écoresponsables. classes : 3 maternelles et 5 pri- À disposition des enfants : salle maires. C’est la toute nouvelle de restauration, salle informati- école du quartier de Beaulieu. que, salle multi-activités et bi- Dès la conception, il a été tenu bliothèque sur plus de 1 350m². compte du confort acoustique Dépose-minute et places de grâce à l’utilisation de sols sou- parking ont été prévues pour le ples et de dalles de fibres de personnel et les parents. Le coût bois au plafond, tout comme du de l’opération s’élève à 3,3 mil- confort thermique avec l’installa- lions d’euros, un montant pris en tion de protections solaires tan- charge pour moitié par la Com- dis qu’une ventilation naturelle mune, l’autre moitié incombant a été organisée dans les clas- au Conseil régional. 8
itieux pour nos enfants Coup de pouce clé Les clubs “ Coup de pouce clé ” réunissent des enfants inscrits en CP qui éprouvent des difficultés lors de l’apprentissage de la lecture, de l’écriture ou des mathématiques. Ils sont pris en charge 4 fois par semaine, à raison d’1h30 par séance, durant lesquelles leurs L’école Denise Salaï parents sont présents. Le but étant également de créer le lien entre les L’école Denise Salaï est en cours de reconstruction. Une première tranche de travaux coursives, sans oublier l’isolation des toitures. La végétation parti- cipera elle aussi au rafraîchisse- enfants, leurs parents, qui concernait l’école maternelle, ment des lieux. Dans la cour, un leurs éducateurs et le réfectoire et 5 classes élémen- gazon synthétique a été installé l’école. taires, a d’ores et déjà été livrée. A ainsi qu’un bassin filtrant à but terme, il est prévu la construction pédagogique puisque destiné à de 2 écoles distinctes. Ici encore, expliquer aux élèves le cycle de un soin tout particulier a été ap- l’eau et son traitement. Enfin, face porté à la régulation de la tempé- à l’emblématique benjoin, un nou- rature grâce aux belles hauteurs vel ascenseur à double entrée per- de plafonds, brasseurs d’air et met l’accès aux handicapés. protections solaires, ombrières, L’école Lucie Prudent Le quartier de Cratère est en pleine extension. Afin d’accueillir tous les enfants lation thermique et acoustique ont été réglés. Afin de la sécuri- ser davantage et d’en améliorer du secteur dans les meilleures l’assainissement pluvial, la cour conditions l’école Lucie Prudent de récréation a été remodelée. a été réhabilitée et agrandie. Il a Enfin, un nouveau bâtiment ac- été procédé à la démolition des cueille 3 nouvelles classes et le constructions modulaires exis- préau a été couvert, tout comme Classe passerelle tantes et à la construction d’un les coursives, permettant des dé- parvis/hall d’entrée couvert. placements abrités entre les bâti- En partenariat avec la CAF et le Rectorat, la ville a créé une Classe passerelle, Destinée aux petits n’ayant jamais fréquenté de structure éducative, cette expérience d’un genre nou- Le réfectoire a été mis aux normes et un bloc sanitaire filles/garçons ments. Ces travaux, réalisés entre juin 2013 et juin 2015, ont repré- soit une aide à la parentalité. Un veau permet de faciliter la sépara- a été créé. La salle informatique senté un coût de 1 270 000 euros, dispositif mis en place à l’école tion enfant/parent, tout en répon- a été entièrement revue, tout 70 % ayant été pris en charge par maternelle La Poussinière qui ne dant aux questions des parents comme la bibliothèque, dont les la Région, les 30% restant étant à peut accueillir que 15 enfants, grâce au soutien d’une éducatrice problèmes d’étanchéité, d’iso- la charge de la ville. pour l’instant. de jeunes enfants. Programme La restauration scolaire de réussite éducative (PRE) Depuis le 1er janvier 2018, c’est l’entreprise Régal des Îles qui exploite notre cuisine centrale. C’est aussi ce prestataire qui assure les Destiné à un public âgé de 2 à 16 ans, le Programme de Réussite Educative (PRE) a la famille, des actions seront mises en place par des éduca- teurs spécialisés afin de répon- livraisons des 5 000 repas quotidiens. Ce dernier s’approvisionne en fruits et légumes auprès de producteurs locaux. Un choix qui s’est avéré judicieux puisque, lors du dernier contrôle de la pour mission d’accompagner dre aux mieux aux besoins de DAAF (Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt), notre les enfants des quartiers prio- l’élève. Un dispositif qui connaît restaurant a obtenu la meilleure note possible pour la qualité nutritionnelle ritaires, en décrochage scolaire. un grand succès sur le volet de de nos menus qui sont élaborés par une diététicienne et validés par la Après l’établissement du dia- la santé et des accès au sport Commission des Menus. gnostic et une rencontre avec et à la culture. 9
Hors-série saint-benoît La seule ville avec équipements culturels deux médiathèques ! La médiathèque Antoine-Louis I naugurée en 1991, la mé- diathèque Antoine-Louis Roussin est dirigée par Lolita Técher, responsable d’une trentaine d’employés. En outre, vous sont proposées à la médiathèque toutes sortes d’animations, plusieurs fois par mois. De nombreux ateliers créatifs Roussin Cette structure fait donc partie intégrante du réseau de lecture sont régulièrement mis en place. Ils sont principalement destinés à L’une des plus publique de la ville et compte 2 500 lecteurs actifs. Ouverte du un public jeune puisqu’il constitue plus de 42% des usagers. Y sont anciennes de l’île mardi au samedi sur une quaran- taine d’heures, chacun trouvera également présentés des specta- cles, des conférences et du théâ- son créneau pour découvrir plus tre, de manière bien plus évidente L’offre culturelle, en terme de 145 000 documents, dont plus cette année passée, puisque Les de médiathèque est riche dans notre ville. de 130 000 livres, environ 11 000 Bambous, privés de leurs locaux Deux médiathèques, une bibliothèque CD et plus de 1 500 DVD. Sont pour cause de rénovation, avaient également mis à votre disposition pris leurs quartiers et installé leur annexe et un médiabus constituent 6 postes internet dédiés aux re- scène dans la salle de l’échange des équipements culturels de choix. cherches documentaires ou dé- de la médiathèque. marches administratives. Tél. : 0262 50 88 20. LE CHIFFRE 10 42 % des usagers sont des jeunes Millions d’euros
La médiathèque de Bras-Fusil Ludothèque et Wi-Fi gratuit Voilà déjà 5 ans que le quar- tier de Bras-Fusil, le plus peuplé de la ville s’est doté d’une octobre 2014. Sur les quelque 600 m² ouverts au public, vous découvrirez, au rez-de-chaus- l’éveil, l’assemblage, le symboli- que et les jeux de règles. à l’étage se trouvent la section adultes et fait pour faciliter la vie des 2 594 abonnés. Ainsi, pour mieux pro- fiter des 18000 documents mis à médiathèque nouvelle génération. sée, la section jeunesse qui pro- le tout nouveau laboratoire de leur disposition, ils pourront égale- Si elle ne porte pas encore le nom posent les documents classiques, langues, équipés de huit postes ment les rendre dans les différents d’un personnage célèbre, comme livres, cd et dvd pour les enfants informatiques qui permettent une lieux de prêt, que cela soit la mé- c’est habituellement l’usage, c’est de 0 à 12 ans. Au même étage, découverte des langues étrangè- diathèque Antoine-Louis Roussin, bien pour que les habitants se vous profiterez des 80 m² de la res grâce à une auto-formation. la bibliothèque de Sainte-Anne ou l’approprient et qu’ils s‘y sentent ludothèque et de ses 600 jeux Dans le même esprit, des contes le médiabus. à l’aise comme l’affirme Ophélie libres d’accès. Elle a été divisée bilingues français/anglais sont ré- Notez enfin que la médiathèque Armand qui dirige la médiathè- en quatre espaces qui figurent gulièrement proposés aux enfants de Bras-Fusil offre un accès Wi-Fi que depuis son inauguration en un cheminement pédagogique : de 3 à 5 ans. Aujourd’hui tout est gratuit à ses usagers. 3 questions à… Ophélie Armand, directrice de la médiathèque de Bras-Fusil 1 Le livre a-t-il toujours sa place à l’heure du donner accès à la connaissance et l’information, soit une média- des Bambous, des spectacles sur le parvis afin de leur rendre l’en- cohésion du groupe et exigent que l’on respecte numérique ? tion qui est elle-même créatrice de droit plus familier. les règles ce qui est tout Il y a toujours énormément de lec- liens. Sinon, de manière pratique, Et puis, que l’on le veuille ou non, aussi bénéfique pour les teurs de livres, même parmi les nous ne pouvons que constater ce lien social se fait aujourd’hui enfants que pour leurs ados ! Nous le constatons tous les que nos usagers communiquent par l’inclusion numérique dont parents. jours. Le numérique ne remplacera entre eux. Parfois, des parents certains se sentent mis à l’écart. Il s’agit clairement d’at- pas le livre car ce sont deux outils isolés qui accompagnent leurs Il nous appartient de réduire cette tirer le public par le jeu complémentaires. Il nous permet enfants font des rencontres. Ou fracture et de rétablir les liens. et de les amener vers le d’attirer les usagers vers l’objet bien les parents discutent en- livre et cela d’une ma- livre. Les postes informatiques ont permis à certains de mettre tre eux pendant que les enfants jouent ensemble. 3 Quel rôle joue la ludothèque ? nière fort simple. Nous n’acceptons que 16 per- un pied en médiathèque et, ainsi, C’est également un des rares en- Il s’agit clairement d’attirer le pu- sonnes à la fois en ludo- de trouver le chemin vers d’autres droits où l’on ne vous demandera blic par le jeu et de les amener vers thèque, à raison de deux heures supports. Lorsque nous accom- pas ce que vous êtes venu faire. le livre et cela d’une manière fort par usager. En attendant leur tour, pagnons des personnes dans leur Vous pouvez y rester autant que simple. Nous n’acceptons que il n’est pas rare qu’ils choisissent recherche sur Internet, nous leur vous le désirez, sans que l’on vous 16 personnes à la fois en ludo- d’autres documents. D’autre part, proposons aussi des supports importune. Cela met les gens plus thèque, à raison de deux heures la ludothèque elle aussi renforce le imprimés. à l’aise et cela permet de désa- par usager. En attendant leur tour, lien social et le structure. En effet, craliser le lieu. Certains pensent il n’est pas rare qu’ils choisissent les jeux induisent une collabora- 2 La médiathèque est-elle un lieu de peut-être que la médiathèque n’est pas faite pour eux. Nous d’autres documents. D’autre part, la ludothèque elle aussi renforce le tion avec l’autre, ils renforcent la cohésion du groupe et exigent rencontre, participe-t-elle nous employons à leur prouver le lien social et le structure. En effet, que l’on respecte les règles ce qui au lien social ? contraire en organisant par exem- les jeux induisent une collabora- est tout aussi bénéfique pour les Notre première mission est de ple, en partenariat avec le Théâtre tion avec l’autre, ils renforcent la enfants que pour leurs parents. 11
Hors-série saint-benoît Les Bambous, culture / spectacles le Bisik, Le Cristal… Saint-Benoît en pleine ébullition culturelle Entre le cinéma, le théâtre, la musique et les concerts, notre ville a su créer une palette culturelle variée et vivante. Il est indéniable que les différentes scènes bénédictines ne cessent de prendre de l’importance. Alors, Saint-Benoît futur pôle culturel de l’Est ? Bisik le café culturel qui monte Porté par l’association AC- TER (Agir pour la Culture et de Tourisme dans l’Est de La programmation éclectique qui a déjà vu défiler depuis le début de l’année Brain Damage, les Brin- Réunion), le Bisik est en train de gelles, Flox ou Ziskakan venus y se tailler une belle réputation à fêter leur 40ème anniversaire “. Saint-Benoît, mais aussi dans Pascal insiste également sur la toute l’île. Initié par Jean-Fran- qualité de la programmation qui çois Cadet, ce café culturel est a permis au Bisik de rejoindre le actuellement piloté par Pascal réseau des salles de spectacles Saint-Pierre qui rappelle que rien de l’île. Tous les mois, y est or- de tout cela n’existerait sans le ganisée une scène ouverte aux travail des bénévoles de l’asso- musiciens, mais qui qui fait la part ciation, les différents soutiens belle à toutes les oralités. et en tout premier lieu, celui de Tous les troisièmes vendredi du la ville qui met à disposition le mois, Bisik vous propose, en local et suit de près les actions collaboration avec Eko Pratik, du Bisik. le Réparali Kafé. Entre 14 h et “ Nous avons semé les graines 17 h, vous pourrez remettre en de la future scène de musiques état votre vieille marmite à riz actuelles de l’Est “, annonce Pas- vous-même, grâce aux savants cal. “ Elle est dédiée à la création conseils d’un animateur dévoué. d’ici et d’ailleurs, ouverte sur les Ecoresponsable ! musiques du monde mais se Retrouvez toute la programma- tourne aussi vers le rock, soit une tion du Bisik sur Facebook. 12 Millions d’euros
Le cinéma Le Cristal et le studio Henri Madoré Le Cristal passe au numérique Le seul vrai cinéma de l’Est de l’île a fait peau neuve en 2016. Toute la régie, la partie son en a profité pour faire l’acquisition des locaux. Pour autant, les tarifs demeurent toujours aussi attrac- regard sur le cinéma, des films d’auteurs ou des documentaires. Notez également que la salle bé- et l’écran ont été transformés tifs : 5 euros pour les adultes et 3 nédictine accueille régulièrement et changés pour passer au tout pour les enfants et les étudiants. les scolaires, y compris les mater- numérique. A cette occasion, les Notez d’autre part que, depuis fin nelles dans le cadre de Cinécole et faux-plafonds et leurs éclairages 2017, tous les premiers jeudis de qu’elle propose régulièrement des ont été remplacés et le réseau chaque mois, Le Cristal organise “ conférences et des événements électrique remis aux normes en vi- C pas du cinoche ”, en partenariat liés au cinéma comme la Fête du gueur. Dans la foulée, la commune avec Les Bambous, soit un autre court métrage. Nouveau matériel au studio Madoré Travaux de rénovation, coup de peinture, renou- vellement du sol, achat de ma- salles équipées d’une régie et d’une table de mixage permet- tant à tous ceux qui le désirent tériel, le studio de répétition et de créer leur maquette grâce d’enregistrement Henri Madoré aux conseils des techniciens. de Beaufonds n’a pas échappé Si vous êtes Bénédictins, il ne à son coup de jeune. Structure vous en coûtera que 20 euros unique en son genre sur notre par mois pour 3 heures de ré- territoire, il accueille tous les ar- pétition par semaine ! Qui sait, tistes de l’Est et parfois même vous y croiserez peut-être Diat- d’un peu plus loin dans des sika, Françoise Guimbert ou Zè- conditions optimales : deux ne’t Panon, familiers des lieux. Le Théâtre des Bambous la parole aux sans-voix Robin Frédéric, directeur du Théâtre des Bambous, se plaît à rappeler que ce bel loir se retrousser les manches, mais cela allait durer longtemps “, raconte Robin Frédéric. bien que nous nous ne soyons pas une école de théâtre. Nous avons l’obligation de recruter les ensei- mes un peu malheureux de voir un cahier de réservation presque vide alors que nous connaissons outil culturel est né d’une volonté Aujourd’hui, le théâtre est géré gnants qui feront passer le Bac la recette pour le remplir. Mais forte de Monsieur Fruteau d’avoir sous forme d’association. Il est théâtre aux élèves du Lycée Bou- nous sommes des entêtés. Nous un vrai théâtre en ville de Saint- conventionné depuis 2001 et doit vet. Chaque spectacle accueilli ne voulons pas donner aux gens Benoît. Alors, lorsqu’il s’est vu assumer des objectifs, comme ce- doit être vu par les scolaires et il ce qu’ils connaissent déjà. Nous offrir la possibilité de diriger cette lui de conduire 3 projets créatifs y en a pour tous les âges, on est les obligeons à être curieux. Nous structure, il n’a pas hésité. qui donneront lieu à 5 semaines de même allé jouer en crèche ! “ leur disons qu’ils assistent à un “ On m’a pris pour un fou. En 1995, plateau et 7 représentations. “ Nous sommes attachés aux spectacle vivant, que cela ne sera il n’y avait même pas de quatre “ Nous allons voir tout ce qui se fait écritures contemporaines, à ceux jamais le même d’une fois sur voies ! Nous jouions à Saint-Denis, à La Réunion et nous ramenons le qui donnent la parole aux sans- l’autre, et d’ailleurs, s’ils revien- mais c’était toujours pour le même meilleur “, indique Robin. “ Nous voix, à ceux qui disent les maux. nent avec un ami, ils ne paieront public. A Saint-Benoît, il allait fal- avons des ateliers ouverts à tous, Il est vrai que parfois, nous som- pas leur place ! “ 13
Hors-série saint-benoît Le CCAS action sociale l’humain au cœur de la mission Le Centre Communal d’Action Sociale œuvre auprès des plus démunis pour leur apporter, au quotidien, l’accompagnement nécessaire. Fabrice Ethève, directeur de ce service, centre sa mission sur l’humain. A ssumant ses respon- sabilités de directeur depuis septembre 2018, Fabrice Ethève n’est pas nouveau venu dans ce métier. exemple. Nous évaluons la pos- sibilité de mettre en place une aide-ménagère à domicile ou de solliciter une Allocation Personna- lisée d’Autonomie (APA), ou en- En effet, il a exercé en tant que core de repérer des situations qui travailleur social six ans durant au nécessitent un portage de repas sein du Département. Cette expé- à domicile ”. rience lui a permis d’acquérir une bonne connaissance du territoire, 4 500 interventions des partenaires, des habitants et “ Enfin, nous accueillons des gens donc, des problématiques. en situation d’urgence alimentaire, “ Nous apportons deux sortes conséquence de perte brutale de d’aides : légales et facultatives ”, revenus. Nous sommes alors très explique Monsieur Ethève. “ Les réactifs. Nous établissons une aides légales consistent principa- prescription et la Croix Rouge dé- lement en l’ouverture des droits livre le colis sous 48h maximum ”. à la CMU ou la CMUC. Les aides “ Sur le dernier exercice, nous facultatives sont bien souvent fi- avons accueilli 3 700 personnes nancières et matérielles. Dans ce et réalisé 4 500 interventions ”. cas, nous pouvons participer au “ Voilà pour la partie technique, règlement d’une facture, améliorer mais il ne faut pas oublier que l’habitat grâce à un coup de pein- nous ne traitons pas des dossiers ture ou en changeant une fenêtre. mais des femmes et des hommes. Nous intervenons également dans Si on ne place pas la personne au l’instruction de micro-crédit, des centre, quoi que l’on fasse, nous aides pouvant s’élever à 3000 euros, à condition qu’il s’agisse n’atteindrons pas l’objectif. Il nous d’un projet d’insertion passant par incombe alors de trouver le plan une formation ”. d’aide adapté. C’est un travail “ Nous traitons aussi certains parfois long, durant lequel nous cas de surendettement. Nous tâchons de cerner le problème et orientons alors les personnes de stabiliser la situation. Face à la vers l’IEDOM, après avoir rempli détresse de certains, il nous faut avec elles des dossiers souvent rétablir la confiance en soi, le goût complexes ”. de l’effort et le sens des responsa- “ Nous consacrons une grande bilités, en insistant sur le fait que partie de notre travail aux person- nous ne pouvons pas tout faire et nes âgées et aux personnes han- que la solution est en eux. Alors, dicapées, souvent vulnérables. lorsqu’ils réussissent à s’insérer, à Nous nous occupons de mettre mettre fin à leurs difficultés budgé- à jour leurs droits à la retraite, par taires, c’est un réel plaisir ! 14 Millions d’euros
Dolène Boulevart Responsable du service d’aide-ménagère à domicile à Bras-Fusil “ Il faut aimer les personnes âgées ” L’aide-ménagère à domicile est une des ket modérateur. Nous ouvrions à supervise également le portage missions du CCAS. Dolène Boulevart, qui vit 8 h, mais les gens commençaient de repas à domicile qui concerne à faire la queue dès 5 h du matin une quarantaine de bénéficiaires, la naissance de ce service en 1982, en fut la pour venir chercher leurs bons. À à raison d’un repas par jour, cinq première responsable. Un poste qu’elle n’a l’ouverture des portes, on se serait fois par semaine. Deux chauffeurs jamais quitté depuis ! cru en période de soldes ! ” s’occupent des livraisons ”. J Titulaire d’un baccalauréat en “ Je n’ai jamais demandé à chan- “ sciences médico-sociales, Dolène ger de service, bien que l’on me l’a se voit confier la responsabilité du proposé. Il faut croire que je suis e suis entrée en service d’aide-ménagère à domi- tombé dedans ! Il faut aimer aider mairie en 1978, au cile, créé en 1982. son prochain et je ne supporte pas Bureau d’Aide So- “ À l’époque, seule une vingtaine la détresse. Malheureusement, ciale ”, se souvient Dolène Bou- de personnes âgées bénéficiaient nous ne pouvons que déplorer levart. “ J’avais en charge, alors, de ce service. Pendant 20 ans j’ai l’augmentation des demandes et la constitution des dossiers d’aide été l’unique référant. Je n’ai pris ce qui m’attriste le plus, c’est de médicale qui donnaient accès aux mes premières grandes vacan- ne pouvoir toutes les satisfaire. bons de soins, les bons roses ces qu’en 1988. Aujourd’hui, je Nous ne pouvons également que comme on les appelait commu- travaille avec la même équipe constater la baisse de la solidarité nément. On les utilisait pour aller d’aides ménagères, à une ou deux familiale. En effet, je suis toujours chez le médecin. Le problème près. La première qualité requise stupéfaite de voir des personnes c’est que tout le monde se présen- est d’aimer les personnes âgées. âgées faire des démarches dans tait, même ceux qui ne pouvaient Les anciens les apprécient tant nos services alors qu’ils ont dix y prétendre. C’était nouveau et qu’ils ne supportent pas qu’elles enfants ! Parfois, je reçois des nous avons essuyé toutes les criti- prennent ne serait-ce qu’une se- gens stressés, inquiets, alors, ques. Après étude du dossier, les maine de congés. Actuellement, quand je les vois sortir de mon bénéficiaires obtenaient un abat- l’aide-ménagère concerne une bureau avec le sourire, c’est ma tement de 10 à 35%, c’était le tic- cinquantaine de personnes. Je plus belle récompense ”. 15
Hors-série saint-benoît Dynamisme économi Emploi, l’innovation Le territoire bénédictin ne manque pas d’attraits comme l’avaient compris de nombreux chefs d’entreprise installés sur la commune depuis plusieurs années. Un nouvel élan économique s’empare aujourd’hui de Saint-Benoît grâce à des projets innovants. Réunipub retour aux sources Originaire de Saint-Benoît, André Ramsamy quitte son île dans les années 80. Après une un atelier bureau de 30 m², il y a 24 ans. Personne ne me connais- sait. Mais j’aime relever les défis. courte carrière militaire, durant Plus c’est dur, plus je suis dans laquelle il se forme en électro- mon élément. Avec les premières technique, il intègre à Paris une rentrées d’argent, j’ai investi dans des grandes entreprises de si- des machines et 6 mois plus tard, gnalétique et apprend le métier je vendais mes premières ensei- sur le terrain. Fort de ses 12 ans gnes lumineuses. Aujourd’hui, d’expérience dans ce domaine, Réunipub compte une vingtaine il décide de regagner La Réunion de salariés. Nous créons du mo- avec la ferme intention d’y créer bilier digital pour les banques, sa propre entreprise. nous réalisons la scénographie “ Je tenais à m’installer à Saint- des musées réunionnais comme Benoît, car c’est la ville où je suis Stella Matutina ou Kélonia et nous né ”, explique Monsieur Ramsa- avons des clients dans toute la my. “ J’ai commencé seul dans zone Océan Indien ”. Bourbon Composites le savoir-faire de l’Est Cela fait 10 ans que Bour- bon Composites s’est implanté à Saint-Benoît pour y Réunion, à fabriquer des piscines qui tiennent compte des contrain- tes locales, qu’elles soient clima- élaborer tout ce qui peut se faire tiques ou sismiques ”, déclare à base de fibre de verre. Que cela fièrement Pierre-Jacques soit des bateaux, depuis la bar- Surjus, heureux chef d’entreprise. que traditionnelle jusqu’au petit “ Nous avons réinvesti 20 % de chalut de 9 m, des cuves de tous notre dernier chiffre d’affaires en types : fosses septiques, réser- outils, moules et machines et j’ai voirs d’eau, cuves de stockage embauché 6 personnes ”. et bien sûr des silos destinés au À ce jour, 500 piscines sont déjà stockage des aliments pour ani- sorties des ateliers sous la mar- maux. Malgré son succès et sa que DOLO, issu du savoir-faire notoriété, Bourbon Composites des hommes de l’Est. À ce titre, se tourne vers les piscines qui Pierre-Jacques Surjus n’a pas de représentent désormais 70 % mots assez forts pour décrire le du chiffre d’affaires. dévouement et le professionna- “ Nous sommes les seuls, à La lisme de ses employés. 16 Millions d’euros
que, innovation La Confiserie d’Emilie, la tradition en famille à la fin de cette année, La Confiserie d’Emilie fêtera ses 30 ans ! Jean-Paul en famille, avec succès, puis sur les marchés forains, les boutiques touristiques jusqu’à Ledenon, alors agriculteur, ce qu’une enseigne de grandes exportait ses fruits vers la surfaces les sollicite, dans les métropole. Bien souvent, il années 90. rencontrait des difficultés “ Début 2000, nous avons pour expédier la totalité de sa proposé nos pâtés créoles ”, production, dont une grosse raconte Monsieur Ledenon, partie lui restait sur les bras. “rapidement suivis par les C’est ainsi qu’avec sa femme, gâteaux péi et les pâtisseries tes les merveilles de la Confise- transformons entre 250 et 300 Emilie, ils eurent l’idée de trans- locales ”. rie d’Emilie depuis le nouveau tonnes de fruits chaque année. former le surplus en confitures. Dernier né de la gamme : le site web (www.confiserieemilie. Notre production est artisanale. maxi bonbon miel à la texture re). Aujourd’hui, l’entreprise Nous avons un peu de stock le maxi bonbon miel légèrement croquante en sur- compte 15 salariés dont 8 en pour les confitures, mais nos Après avoir suivi la formation face et moelleuse à l’intérieur. production. gâteaux sont fabriqués en adéquate, Madame Ledenon Depuis le début de l’année, “ Tous nos fruits proviennent fonction des commandes, le teste ses nouveaux produits vous pouvez commander tou- des coopératives de l’île. Nous jour pour le lendemain ”. Valérie La boutique éphémère, Payet, élue à l’initiative de l’essayer c’est l’adopter la Boutique Éphémère Depuis la fin de l’année 2018, une boutique d’un genre totalement nouveau a vu que et touristique, à l’initiative du projet, c’est la solution idéale pour attirer de nouveaux commerçants Nombreux sont ceux qui s’y sont essayé et le carnet de réserva- tion est plein pour les 6 prochains le jour en centre- ville : la boutique à Saint-Benoît, tout en réglant le mois. éphémère. Ce concept venu prin- problème des commerces vides. “ Le projet a été très bien accueilli cipalement des Etats-Unis permet “ C’est le meilleur moyen de tes- par les Bénédictins qui l’ont plé- à des commerçants d’investir un ter le marché local, sans s’en- biscité. La clientèle est là mais espace pour une durée détermi- gager totalement ”, explique l’offre n’est pas suffisante. La née. En l’occurrence, d’une se- l’élue. “ Toutefois, si l’essai est boutique éphémère est un moyen maine à deux mois. Après quoi, concluant et que le nouveau-venu de renouveler cette offre ”. le pop-up store sera occupé par décide de s’installer chez nous, Et l’idée a fini par faire son chemin une nouvelle enseigne. nous nous engageons à l’ac- puisque certains commerçants de Selon Valérie Payet, élue en compagner dans sa recherche Saint-Benoît ont décidé d’y délo- charge de la stratégie économi- d’emplacement ”. caliser leur boutique ! Le marché de nuit va crescendo ! Mis en place dans le courant de l’année dernière, le de produits à la hauteur de la demande. Tous les deuxième samedi du mois indéniablement un regain de vitalité. Le service économique souhaitant marché de nuit connait le public bénédictin ou poursuivre la dynamique au fil du temps un d’ailleurs est au rendez- en centre-ville a proposé succès grandissant. vous. Après le marché une boutique éphémère Ce marché thématique du terroir, la relance (voir ci-dessus). Une est l’occasion pour les du marché couvert, structure équipée au producteurs bénédictins, la mise en place de service des créateurs pour les artisans, les nombreuses animations... bénédictins qui veulent forains et marchands l’activité économique tester en grandeur nature de proposer une offre en centre-ville connaît de nouveaux produits. 17
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