LA LETTRE D'INFORMATION - Ministère de la culture et de la communication
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N° 123 - mensuel - février 2005 LA LETTRE Ministère de la culture et de la communication 3, rue de Valois 75033 Paris Cedex 01 D’INFORMATION www.culture.gouv.fr Ministère de la culture www.culture.fr et de la communication L’INAUGURATION DU BÂTIMENT DU 182, RUE SAINT-HONORÉ une architecture contemporaine et un regroupement des services symbolique de la culture au cœur de la cité ISSN 1255 - 6270
SOMMAIRE 2/Actualité Dossier Chantier LE PLAN DE RELANCE EN FAVEUR Dossier LETTRE D’INFORMATION Page MINISTÈRE7DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION Lejanvier 30 nouveau 2001 visage DE L’ÉDUCATION ARTISTIQUE du ministère de la culture et de la communication Actualités Page 4 Brésil, Brésils présente un pays ET CULTURELLE inattendu et multiple Renaud Donnedieu de de compétences mobilisables dences d’artistes associant pro- Page 6 Vabres et François dans d’autres domaines de la jets de création et interventions Renaud Donnedieu de Vabres connaissance comme la capacité en milieu scolaire, etc. L’en- veut « plus de musique à la Fillon ont présenté en d’analyse, d’expression, etc. L’é- semble de ces initiatives a voca- télévision » conseil des ministres ducation artistique et culturelle tion à être intégré aux projets Page 12 le 3 janvier 2005 englobe et dépasse le domaine éducatifs territoriaux. Elles doi- Le mécénat au service des enseignements artistiques vent aussi donner lieu à la mise la relance de leur qui sont, à l’école, de la respon- en œuvre de conventions asso- des monuments historiques politique conjointe sabilité de l’éducation nationale. ciant les établissements scolaires, Page 13 d'éducation artistique Elle intègre des activités com- les services de l’État et les col- Jules Verne : les nouveaux plémentaires pendant et en de- lectivités territoriales. voyages extraordinaires et culturelle. Après hors du temps scolaire. Ainsi Portrait la visite d’un atelier que l’a déclaré le ministre de la Les acteurs de l’éducation Page 20 artistique au collège culture et de la communication, artistique Claude Closky, artiste aléatoire « Toutes les structures artistiques Un accent particulier sera mis ou ludique ? Daubigny à Auvers-sur- et culturelles doivent désormais dé- sur la formation initiale et conti- Oise, ils ont réuni le velopper leur mission éducative. nue des enseignants. Par ailleurs, lendemain, l’ensemble Les lieux de mémoire, de patri- une formation spécifique à des- des recteurs et des moine et de création devront pro- poser dans la proximité des écoles tination des futurs artistes et pro- fessionnels de la culture sera directeurs régionaux et des établissements scolaires les intégrée dans les programmes des affaires culturelles repères artistiques et culturels qui des établissements d’enseigne- (DRAC) afin de leur feront le lien entre les enseigne- ment supérieur relevant du mi- ments et la culture humaniste qui nistère de la culture. Elle aura exposer un plan de fait partie du socle des fondamen- comme objectif de les préparer Couverture : Immeuble de la rue Saint- Honoré © Hervé Abadie relance en neuf points. taux ». à transmettre leur art. Les insti- Directeur de la publication : Henri Paul tutions culturelles, les Centres Rédacteur en chef : Paul-Henri Doro, Les axes principaux de recherche et de documenta- assisté de Céline Méfret Comité de rédaction : Jacques Bordet, Soulignant le rôle essentiel de Les projets reposent sur la co- tion pédagogiques (CRDP) et Emmanuel Boutier, Marc-Antoine Chaumien, l’éducation artistique et cultu- opération entre les enseignants les Instituts universitaires de Robert Fohr, Xavier Froment, Nicole Gasser, Marie-Christine Herrgott, Anne Laborde, relle dans la formation des en- et des artistes ou des profes- formation des maître (IUFM) Martine Lehmans, Vincent fants et des jeunes, Renaud sionnels de la culture. Le seront encouragés à coopérer en Lorenzini, Héléna Dos Santos Conception graphique : Jeanne Verdoux Donnedieu de Vabres a affirmé concours de ces derniers s’ef- vue d’une meilleure diffusion des Maquettiste : Emmanuel Boutier la nécessité de « préparer les nou- fectue en présence et sous la res- informations, des outils péda- Impression : PLB Communication N° de commission paritaire : 1290 AD, velles générations à développer leur ponsabilité de l’enseignant pen- gogiques, de l’offre de formation nouvelle série esprit critique afin de les rendre dant le temps scolaire dans le proposée aux différents acteurs Tirage : 38 000 exemplaires 0,30 s le numéro sensibles à la valeur des œuvres cadre de dispositifs tels que les de l’éducation artistique et cul- Pour recevoir la lettre d’information : pour les distinguer des produits options, les ateliers, les classes turelle. Un portail Internet com- Adresser une demande écrite au DIC, ministère de la culture et de la communication éphémères d ’une consommation culturelles ou les classes à PAC mun entre les deux ministères 3, rue de Valois, 75033 Paris Cedex 01 culturelle guidée par le marketing (projets artistiques et culturels). permettra aussi aux divers inter- Fax : 01 40 15 81 72 internet : http://www. culture. gouv. fr et le zapping ». Les textes Les actions doivent désormais locuteurs d’être dirigés vers les d’orientation du 3 janvier rap- intégrer des publics plus larges sites adéquats à leur demande. pellent les enjeux de l’éducation (écoles, quartiers, communes, artistique et culturelle. Au-delà regroupements de communes, Pour en savoir plus : le dossier complet est disponible sur : des compétences spécifiques etc.). Elles peuvent donner lieu culture.gouv.fr, acquises dans les domaines ar- à des jumelages entre structures rubrique « actualités » tistiques enseignés, l’éducation artistiques et culturelles et éta- Contact : artistique permet l’acquisition blissements scolaires, des rési- danielle.pujebet@culture.gouv.fr
3/Actualité LETTRE D’INFORMATION MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION février 2005 Les neuf actions prioritaires • souligner le rôle fondateur de la politique d’État en matière d’éducation artistique et culturelle • intensifier les partenariats pour mieux agir à l’échelle des territoires • développer des structures de copilotage • améliorer l’accès aux ressources • accorder une attention toute particulière aux élèves handicapés • partager la formation • renforcer la mission éducative des structures culturelles • développer l’éducation aux œuvres produites par les industries culturelles • préparer l’Europe de la culture Haut Conseil de l’éducation artistique et culturelle Le Haut Comité des Enseignements artistiques est transformé en Haut Conseil de l’éducation artistique et culturelle par la modification de ses missions et de sa com- position. Il a désormais un rôle de conseil, de proposition et de communication. Sa nouvelle dénomination englobe la tota- lité du champ de l’éducation artistique et culturelle. Elle dépasse le seul domaine des enseignements (au sens que leur donnent les programmes de l’éducation nationale) et s’étend à l’ensemble des domaines des arts et de la culture. Le Haut Conseil doit procéder à un état des lieux et faire des propositions permet- tant notamment une avancée significative dans le domaine de l’éducation des enfants et des jeunes à l’usage des œuvres produites par les industries culturelles. Il doit également réfléchir aux besoins qu’expri- ment les jeunes en identifiant leurs goûts en matière d’arts et de culture. La délégation au développement et aux affaires internationales (DDAI) est chargée du pilotage et de la coordination Renaud Donnedieu de Vabres réalisant un photogramme sous la houlette du photographe Olivier Verley qui mène cet atelier de pratiques de la mise en œuvre du Plan de relance. artistiques depuis 4 ans au collège Daubigny © Olivier Verley
4/Actualité BRÉSIL, BRÉSILS PRÉSENTE UN PAYS INATTENDU ET MULTIPLE LETTRE D’INFORMATION MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION février 2005 Une année pour découvrir la culture brésilienne sous toutes ses formes Après l’Algérie, la Chine • Raízes do Brasil, titre emprunté à l’œuvre et la Pologne, la France se tournera de Sérgio Buarque de Holanda (1902-1982), explorera les Racines du Brésil à travers de grandes de mars à décembre 2005 vers expositions sur les identités indiennes, les sources les tropiques et explorera un Brésil africaines, les trésors du baroque et les inspirations inattendu et multiple. Des racines de la musique populaire. • Verdade tropical, expression empruntée à l’essai indiennes au tropicalisme, c’est un de Caetano Veloso publié en 1997, recherchera pays pluriel que nous fera découvrir cette Vérité tropicale dans l’organisation de la programmation de cette année. nombreux concerts mêlant les genres très variés des musiques brésiliennes, la tenue de colloques Soulignant les « séductions mutuel- et de rencontres sur des thèmes tels que la les » entre les voyageurs des deux diversité culturelle, l’environnement ou encore pays, Renaud Donnedieu de Vabres la citoyenneté. a aussi rappelé le 18 janvier que • Galáxias, en référence au texte d’Haraldo de Campos (1929-2003), présentera les Galaxies de « depuis cinq siècles, aucun Français la création contemporaines brésilienne dans les do- n’est resté insensible au Brésil ». maines de la danse, du théâtre, des arts plastiques, de la photographie et du cinéma. Ce sera l’occa- Le chanteur brésilien Gilberto Gil est éga- sion de découvrir un Brésil inattendu et vivant. lement ministre de la culture de son pays « Dans la mondialisation d’aujourd’hui, le Brésil est © D.R. ce grand pays de 180 millions d’âmes, avec son dy- Selon une conception large de la culture, Brésil, namisme démographique et culturel, qui est appelé à construire, à nos Brésils sera également l’occasion de diverses manifestations dans côtés, une réponse non seulement sociale et humaine, mais aussi cultu- les domaines de la recherche et des sciences, de l’enseignement relle, aux défis du monde », a indiqué le 18 janvier Renaud Donne- et des sports. Au total, plus de 400 spectacles et événements cul- dieu de Vabres lors du lancement de Brésil, Brésils en présence du turels dans toute la France témoigneront de la richesse de ce pays ministre de la culture brésilien, le charismatique chanteur Gilberto où depuis cinq siècles le temps ne cesse d’entremêler des apports Gil. L’enjeu de cette saison est de découvrir la richesse des cultures hétérogènes pour façonner une culture polymorphe, extrêmement brésiliennes. « Nous venons de l’avenir découvrir notre passé » sou- métissée, toujours en quête d’elle-même, du passé et de l’avenir. ligne le chanteur Lénine. Des anciennes racines indiennes à la créa- http://www.bresilbresils.org tion de l’État brésilien, de la samba à la Bossa Nova, des églises aux riches décorations baroques au Cinéma Novo, nombreux sont les mouvements culturels qui traduisent la diversité des Brésils comme l’indique symboliquement le titre de cette saison, qui se tiendra de mars à décembre 2005. BRÉSIL, BRÉSILS, ANNÉE DU BRÉSIL EN FRANCE mars-décembre 2005 Trois thèmes est une manifestation organisée : Les nombreux projets retenus concernent tous les champs de la » au Brésil, par le ministère de la culture, le ministère des relations extérieures et le commissariat brésilien (Commissaire général : André Midani) ; création artistique et intellectuelle dans le but de faire découvrir à » en France, par le ministère de la culture et de la communication, le ministère la France un Brésil à la fois savant et populaire, un Brésil de la des affaires étrangères, le commissariat français (Président : Jean Gautier, diversité et de la modernité, un Brésil pluriel qui sera décliné Commissaire général : Jean-François Chougnet) et mise en œuvre par l’Association selon trois thématiques : Française d’Action Artistique (AFAA)
DJ Dolores se produira à la Cité de la Musique le 25 mars à l ’occasion de l ’expo « MPB : musique populaire brésilienne » © D.R. PANORAMA SÉLECTIF DES MANIFESTATIONS MPB : musique populaire brésilienne Waujá : la danse des grands masques amazoniens du 17 mars au 26 juin à la Cité de la musique le 23 juillet dans le cadre du Festival de Radio France et Montpellier Septimanie Brésil indien : les arts des Amérindiens L’univers de la littérature de Cordel du 23 mars au 25 juin aux Galeries nationales du Grand Palais du 1er août au 31 décembre à Marseille, Paris, Poitiers et Toulon Trois siècles d’art brésilien : la collection Camargo Images de l’inconscient du 7 avril au 17 juillet au musée des Beaux-Arts de Rouen du 12 septembre au 19 février 2006 à la Halle Saint-Pierre - Paris 7e Festival du cinéma brésilien à Paris Brésil, héritage africain du 13 au 19 avril au cinéma l’Arlequin du 21 septembre au 30 mars 2006 au musée Dapper - Paris Amazônia Brasil Frans Post, du Brésil à la cour de Louis XIV du 18 avril au 4 septembre au Palais de la Découverte du 28 septembre au 3 janvier 2006 au musée du Louvre Portraits croisés de Rio, Brasília et São Paulo Architecture brésilienne du 4 mai au 26 juin au Forum des images du 8 octobre au 14 janvier 2006 à l’Institut français d'architecture - Paris Le chanteur Lenine et l’Orchestre national d’Île-de-France L’œuvre photographique de Pierre Verger le 23 juin au Zénith, Parc de la Villette du 11 octobre au 31 décembre au Jeu de Paume - Hôtel de Sully Sant’Ana : collection Angela Gutiérrez Colloque sur la diversité culturelle du 23 juin au 31 octobre au Palais Lascaris de Nice les 13 et 14 octobre à la Bibliothèque nationale de France Programme brésilien aux Eurockéennes de Belfort O amor brasileiro, 5e mois du baroque latino-américain du 1er au 3 juillet du 12 novembre au 18 décembre à Sarrebourg et dans une trentaine de villes en France Villette Brésils du 13 au 17 juillet au Parc de la Villette
6/Actualité RENAUD DONNEDIEU DE VABRES VEUT « PLUS DE MUSIQUE LETTRE D’INFORMATION MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION février 2005 À LA TÉLÉVISION » Véronique Cayla a remis l’achat d’espace, la part des pro- son rapport sur les ductions indépendantes et des productions « maisons » dans relations entre les télé- la programmation de chacune diffuseurs et la filière des chaînes, au regard des prin- musicale à Renaud cipes et des règles du droit de la concurrence. Pour ce faire, Donnedieu de Vabres Renaud Donnedieu de Vabres le 6 janvier. L’occasion rappelle qu’il vient de doter l’au- de dresser un état diovisuel public de 20 Ms sup- plémentaires et le ministre tient des lieux des relations à ce que ces « nouveaux moyens entre les télédiffuseurs soient mis au service de la diffé- et la filière musicale et rence et de l’enrichissement de l’offre de programmes de culture d’émettre des proposi- Le 6 janvier, Véronique Cayla remet son rapport à Renaud Donnedieu de Vabres © Farida et de connaissances, notamment tions afin d’améliorer Bréchemier des rendez-vous fixes et réguliers la place et l’image de la des musiques. Ceci afin de « per- télévision passe aussi par une de musique, qui ne doivent pas musique à la télévision. mettre un meilleur rayonnement amélioration du soutien public être relégués à des horaires trop des œuvres et des talents » comme au financement des program- tardifs ». Enfin, appelant à la le précise Renaud Donnedieu mes audiovisuels dédiés à la responsabilité de chacun, le Tout part d’un constat : la de Vabres. musique. Très attendu, le rap- ministre n’a pas exclu, « en der- musique n’a plus la place qu’elle Véronique Cayla exprime aussi port de Véronique Cayla a fait nier recours », la voie législative. mérite sur les chaînes de télévi- le souhait que le service public l’unanimité chez les producteurs sion. De plus, lorsqu’elle y est de la télévision joue un rôle indépendants et les majors qui Pour en savoir plus : diffusée, les œuvres ne sont pas majeur « dans l’exposition des se félicitent des conclusions www.culture.gouv.fr représentatives de la diversité de nouveaux talents, des créateurs prises. la production hexagonale. Pour contemporains et des répertoires Les préconisations Véronique Cayla, « les enjeux spécialisés ». Par ailleurs, le dé- Négociations Reconnaissance des artistiques liés à la musique sont veloppement à court terme des Renaud Donnedieu de Vabres programmes musicaux tels qu’elle doit bénéficier des mêmes nouvelles chaîne de la Télévi- demande « que s’engagent dès les en tant que genre télévisuel déterminant pour la culture mesures spécifiques que le cinéma sion numérique terrestre (TNT) prochains jours les négociations bi- et la création françaises ou la production audiovisuelle ». représente une opportunité non latérales entre les chaînes et l’en- et européennes. Directrice du festival de Cannes, négligeable, que le ministre de semble de la filière musicale » en Reconnaissance des principes elle a présidé un groupe de la culture et de la communica- étroite liaison avec le CSA « que de liberté éditoriale travail sur la musique à la tion traduit ainsi : « la musique je viens de saisir sur l’ensemble de et de liberté d’entreprendre télévision qui a réuni les repré- y occupera une place de choix ». Un ces sujets ». Ces discussions entre des diffuseurs et mise en œuvre d’une autorégulation sentants des chaînes (publiques nombre important de chaînes les chaînes, les producteurs, les dans le cadre de négociations et privées), les responsables des gratuites généralistes, telles que éditeurs et les auteurs, tenant interprofessionnelles. maisons de disques (majors et France 5 et Arte ou d’autres plus compte de leurs spécificités Mise en place d’un observa- indépendants) et des membres spécifiquement dédiées à la mu- respectives, permettront de toire de la diversité musicale des administrations concernées. sique, représente une chance parvenir à des engagements ré- et de la concentration. Amélioration de l’offre Le rapport préconise en parti- pour le pluralisme des pro- ciproques concernant la diffu- et de la diversité musicale. culier la signature d’accords grammes, en particulier ceux sion des œuvres et le soutien Régulation des politiques bilatéraux entre la filière musi- consacrés à la musique. Enfin, à la création. Elles devront de concentration. cale et chacune des chaînes afin le rapport rappelle que tout en- respecter le rôle de chacun et Soutien financier des pou- de négocier au mieux les condi- gagement en faveur de l’exposi- la nécessaire indépendance de la voirs publics aux programmes tions d’une meilleure exposition tion de la diversité musicale à la programmation par rapport à musicaux.
7/Dossier N° 123 - mensuel - février 2005 LETTRE D’INFORMATION MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION DOSSIER février 2005 LE NOUVEAU VISAGE DU MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION Alors que trois vagues due à l’architecte Francis d’emménagements se sont Soler qui a réhabilité le déroulées durant le mois bâtiment avec Frédéric janvier, le regroupement Druot. Située au cœur d’un des services du ministère de quartier historique, cette la culture et de la commu- création architecturale ré- nication au 182, rue Saint- pond aussi à un programme Honoré (Paris, 1er) est ambitieux qui a placé au aujourd’hui terminé. Près premier rang la notion de 83 % du personnel de de service culturel avec l’administration centrale notamment l’accueil du a désormais trouvé place public, une présentation de à proximité immédiate créations contemporaines de la Rue de Valois, no- et l’accessibilité des per- tamment dans l’îlot des sonnes handicapées. La « Bons-Enfants » unifié Lettre d’information pro- et homogénéisé par une pose ici une visite du audacieuse résille de métal bâtiment.
8/Dossier LE REGROUPEMENT DES SERVICES RUE SAINT HONORÉ LETTRE D’INFORMATION MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION février 2005 Une architecture contemporaine au cœur d’un quartier historique © EMOC Lauréats du concours les architectes Francis Soler et deux immeubles concernés, « valeurs modernes ». Face aux Frédéric Druot ont été con- mais également les services du trois strates d’époques diffé- organisé par le ministère frontés à une question où les dif- ministère éparpillés auparavant rentes (1920, 1956 et 1985), de la culture et de la ficultés architecturales rejoignent sur une dizaine de site dans il a effectué une opération de communication en vue la définition du projet : donner Paris. Ainsi, avec ce regroupe- « démolitions ponctuelles, de réé- du regroupement de ses une cohérence à deux immeubles ment opéré au 182, rue Saint paissement des bâtiments, de lis- d’époques et de styles disparates. Honoré, près de 83 % des sage des façades et de réécriture services, les architectes Celui de Vaudoyer de 1919 et personnels des directions vont générale conduisant le tout vers une Francis Soler et Frédéric l’immeuble de 1960. « Il fallait travailler à proximité immédiate lecture homogène : celle d’un seul Druot nous expliquent affirmer l’unicité du ministère de de la rue de Valois, dont plus de ministère ». Le paysagiste Michel la culture et de la communication », la moitié aux Bons Enfants. Desvigne, en association avec le leur démarche effectuée explique Francis Soler. Com- botaniste Patrick Blanc, a créé, « dans un quartier ment réaliser ce qui constituait Entre patrimoine et modernité « inventé » selon Francis Soler, historique et moderne, l’enjeu de la réhabilitation ? « La tentation d ’aller vers une de toutes pièces un jardin de Avec l’ajout d’une résille qui simple restauration ou vers la pro- 170 m2, « fragment épais d ’un idéal pour une interven- enveloppe l’ensemble de l’îlot et tection des traces laissées sur le site morceau de nature » qui permet tion contemporaine ». constitue « une carapace poreuse, était grande », poursuit Francis de découvrir un espace secret, toute en plaques d’acier inoxydable Soler qui justifie son choix : la cour. Enfin, la lumière, « dé- Quand ils ont remporté le découpées au laser ». Réalisée sur « Ajouter, transformer, déplacer coupée et dessinée par la résille concours d’architecture lancé ordinateur à partir d’un motif les matières, les usages, c’était, en de façade », donne une épaisseur par le ministère de la culture et issu d’une œuvre de la Renais- quelque sorte, rester fidèle à une et, dans le même temps, une flui- de la communication pour la sance ornant le Palais du Té à évolution patrimoniale normale et dité aux façades, tout en confé- réhabilitation de l’immeuble du Mantoue, la résille unifie du à la vocation pluraliste du rant aux bâtiments une image 182, rue Saint-Honoré (Paris Ier), même coup non seulement les ministère » en jouant avec des forte : la signature du ministère.
9/Dossier LETTRE D’INFORMATION MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION février 2005 TOUT CE QUE VOUS AVEZ VOULU SAVOIR SUR LE 182, RUE SAINT-HONORÉ Le programme architectural L’ensemble immobilier des Bons-Enfants, situé dans le quadrilatère délimité du ministère ; des installations régulières (nouvelles acquisitions du Fnac, par les rues Saint-Honoré, Croix-des-Petits-Champs, Montesquieu et Bons- dernières réalisations des manufactures nationales, restaurations du laboratoire Enfants est constitué de deux bâtiments distincts et hétérogènes : - l’un, côté des musées de France etc.). Un numéro de téléphone spécial Point-Culture sera rue Saint-Honoré, construit par Georges Vaudoyer en 1919 pour les réserves des à disposition du public ne pouvant se déplacer : 01 40 15 38 00. grands magasins du Louvre, fut, en 1933, occupé par le ministère des Finances ; l’autre, côté rue Montesquieu, conçu par Olivier Lahalle en 1960 pour l’extension des bureaux du ministère des finances. Cet ensemble, libéré en 1989, a été affecté au ministère de la culture et de la communication en 1994. La capacité L’effectif global à accueillir a été fixé à 1 000 personnes (soit 900 permanents et 100 de passage). La surface hors œuvre nette s’élève à 28 634 m² qui se répar- tissent en 20 816 m² en superstructure et en 7 818 m² en infastructure Le budget 71 269 Ms (TTC) (hors mobilier) dont 366 000 s ont été consacrés à la commande publique. L’EMOC, établissement public de maîtrise d’ouvrages des travaux culturels est le maître d’ouvrage mandaté par le ministère de la culture et de la communication. Pour un meilleur fonctionnement Les services hébergés aux Bons-Enfants : • la direction de l’administration générale ; • la direction de l’architecture et du patrimoine ; • la délégation au développement et à l’action internationale ; • la direction du livre et de la lecture ; • le contrôle financier. La rue de Valois abrite le cabinet du ministre, le département de l’information et de la communication et la délégation aux arts plastiques. La direction de la musique, de la danse, du théâtre et des spectacles se trouve toujours au 53, rue Saint-Dominique (Paris, VIIe). L’accessibilité aux personnes handicapées Exemplaire, le bâtiment respecte toutes les prescriptions de l’arrêté du 27 juin 1994 relatif aux dispositions destinées à rendre accessibles les lieux de travail aux Le jardin intérieur conçu par Patrick Blanc © EMOC personnels handicapés. Les personnes à mobilité réduite bénéficient de rampes d’accès et/ou d’ascenseur pour pouvoir accéder à tous les espaces du bâtiment. En outre, des places de stationnement leur seront réservées (que cette personne CHRONOLOGIE fasse partie du personnel ou qu’elle soit de passage). Un ascenseur relie le parc de stationnement au rez-dechaussée de l’immeuble. Pour les personnes mal Juin 1994 : voyantes, la signalétique des bureaux a été conçue à hauteur de la poignée les bâtiments sont affectés au ministère de la culture et de la communication. de la porte en gros caractères. La signalétique directionnelle comporte des Novembre 1995 : caractères en relief. Les commandes des ascenseurs sont également rédigées l’équipe menée par Francis Soler et Frédéric Druot est lauréate du concours en braille. d’architecture organisé par le ministère. Août 1999 : Point Culture, un espace d’information sur la culture l’EMOC, établissement public de maîtrise d’ouvrage des travaux culturels est Ouvert de 10h à 19h (sauf samedi et dimanche), Point Culture est situé dans le hall maître d’ouvrage mandaté par le ministère de la culture et de la communication. d’accueil du 182, rue Saint-Honoré. C’est un espace spécialement aménagé pour Novembre 1999 : répondre aux questions des artistes et des professionnels de l’art, du grand le marché de maîtrise d’œuvre est notifié. public, des étudiants et des touristes. Implanté autour de la banque d’accueil Décembre 2000 : de 10 mètres de longueur - conçue par Frédéric Druot - Point Culture est au cœur le permis de construire est délivré. d’un espace de 300 m² où plusieurs services seront proposés : une distribution de Décembre 2004 : documents proposés par l’ensemble des institutions sous tutelle du ministère ; livraison du bâtiment. une libre consultation Internet sur 5 postes mis à la disposition du public ; une 6 Janvier 2004 : consultation de l’ensemble de la production éditoriale (éditions et co-éditions) les premiers agents emménagent dans le bâtiment.
10/Dossier LETTRE D’INFORMATION MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION février 2005 Commande publique LES 5 PROJETS ARTISTIQUES RETENUS Cinq projets ont été retenus au titre du 1 % artistique lors de la Les sonorités ludiques de David Jourdan et Yuji Oshima réhabilitation des Bons-Enfants (montant global de l’enveloppe : dispositif-jeu sonore aléatoire 366 000 s). Rappelons que la procédure de décoration des (dispositif d’accès à une banque de données d’œuvres sonores). constructions publiques consiste, à l’occasion d’une construction Le principe de cette installation publique ou d’une extension, à réserver une somme de 1 % des située dans les ascenseurs des travaux permettant la réalisation d’œuvres d’art contemporain Bons-Enfants, lieu de passage par conçues pour ce lieu. Par ailleurs, deux commandes publiques à excellence, est simple : chaque Alain Séchas et Arik Lévy seront également installées, l’une dans utilisateur de l’ascenseur qui actionne un bouton participe le jardin, l’autre dans la salle André Malraux du rez-de-chaussée. à un jeu auquel il y a 1 % de chances de déclencher un événement aléatoire sonore et lumineux. Coup de projecteur sur ces travaux qui enrichissent l’espace public. Les deux artistes sont présentés sur : http://www.eternalnetwork.org/erratum/oshima.html Plus beau, les dispositifs aléatoires de Claude Closky rez-de-chaussée, installation interactive, 2 ordinateurs, 2 souris, Jean-Michel Sanejouand déjoue les codes 2 tables, 2 projecteurs vidéo, deux diptyques peints rez-de- dimensions variables. chaussée, hall du bâtiment, de part S’adressant au public entrant et d’autre de l’escalier qui mène dans le hall des Bons-Enfants, à la salle de réunion André Malraux Claude Closky propose avec Non sans humour, Jean-Michel Plus beau une image abstraite Sanejouand déjoue depuis 45 ans, composée de rectangles de cou- codes de lecture et systèmes de leur surplombée d’un bouton pensée. Revendiquant la liberté sur lequel sont inscrits ces simples mots : Plus beau. « Ces deux mots comme composante essentielle de énoncent à la fois une requête et une affirmation », explique l’artiste. l’œuvre et de l’artiste, il n’oublie Définissent-ils le ministère de la culture et de la communication ? jamais les enjeux proprement artistiques : ainsi, pour les Bons-Enfants, Site personnel de l’artiste : http://closky.online.fr/ avec son diptyque Espaces critiques / Le Laboureur, il réorganise ces éléments impossibles - le paysage de l’espace du tableau - en opposant les couleurs vives les unes aux autres. Les projections/décomposition de Daniel Walravens Site personnel de l’artiste : http://www.sanejouand.com/ peintures murales des quatre murs et plafond du foyer. Un tableau reprenant, par fragmentation pigmentaire, les différentes tonalités Le supermarché de Philippe Cognée des murs sera placé sur la cloison triptyque de 200x153 cm, 1er sous-sol, de l’espace de vie du personnel. 3e salle de réunion Projections/Décomposition « Le supermarché est pour moi un comprend un tableau qui symbole de notre monde contempo- contient dans sa couche de rain, souligne Philippe Cognée. finition la fragmentation Espace populaire par excellence, pigmentaire des différentes tonalités qui composent la peinture il m’a semblé intéressant de l’intro- murale créant à la fois une unité et une distanciation, une inter- duire comme signe dans le bâtiment action et une mise en perspective entre le tableau - où s’origine des Bons-Enfants voué à la culture. la couleur - et la peinture murale qui se développe sur les murs Les peintures représentent des vues ainsi qu’au plafond. Projections/Décomposition se compose de en perspective de rayonnages de supermarché. La répétition du motif augmen- quatre couleurs référentielles adaptées à l’espace du foyer - lieu te l’idée d’accumulation de marchandises et le choix des vues en perspective où l’on se réunit - point d’où rayonne la chaleur et la lumière : donne une illusion de profondeur à la salle de réunion. L’ensemble sera très cadmium orange-vermillon 1, gris foncé, gris, blanc 2. lumineux, à la limite d’une impression de surexposition ». Présentation de l’artiste sur les sites : 1 Vermillon : « Poudre fine de cinabre, substance colorante d’un rouge vif tirant http://www.danieltemplon.com/cogneeworks.html sur le jaune », dictionnaire Le Grand Robert Électronique - Version 1. 4. http://www.creativtv.net/v2/adiaf04/cognee.html 2 Les colonnes ainsi que quelques éléments ajoutés sont peints dans un blanc différencié et ne font pas partie de l’œuvre. Ceci adjoint à la prégnance de la couleur une perception liminale. Présentation du travail de l’artiste sur : http://www.mamco.ch/artistes.t-z/ventrone.html
11/Actualité Médias LETTRE D’INFORMATION MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION UNE COMMISSION SE PENCHERA février 2005 SUR LA CONCENTRATION DES MÉDIAS Lors de ses vœux à la presse, Renaud Donnedieu de Vabres a indiqué le 12 janvier que cette commission sur la concentration des médias annoncée par Jacques Chirac le 7 janvier aura pour mission de « prendre la juste mesure des phénomènes de concentration qui affec- tent l’ensemble des médias ». La commission « sera présidée par Alain Mécénat Lancelot, ancien membre du Conseil constitutionnel », a-t-il précisé. LES GRANDES ÉCOLES DE MANAGEMENT EN FAVEUR LA NORME MPEG2 DU MÉCÉNAT CULTUREL POUR LE LANCEMENT DE LA TNT Quand le ministère de la culture et de la communication propose EN MARS 2005 en 2004 aux écoles de management de soumettre à leurs étudiants Estimant que les choix de normes effectués par le Premier ministre le soin de rédiger un rapport sur le mécénat culturel, il ne s’attend dans le cadre de la mise en place de la télévision numérique pour pas à la réponse enthousiaste des écoles témoignant de l’intérêt tous vont permettre aux Français de disposer d’une offre de pro- suscité par la nouvelle loi en faveur du mécénat. Sept mémoires gramme élargie et d’une qualité de réception qui ne saurait exclu- sont aujourd’hui pré-selectionnés. Ils sont rédigés par des étudiants sivement être réservée au câble et au satellite, Renaud Donnedieu des écoles HEC, ESSEC, Audencia Nantes, ESC Bordeaux et de Vabres a indiqué que la norme MPEG2 permettra aux Français Rouen, IECS Strasbourg, et portent sur des sujets aussi variés que d’accéder en mars 2005 à de nouvelles chaînes gratuites dont le le mécénat vinicole en Gironde, le partenariat entre le Lieu Unique seul coût sera celui de se procurer un adaptateur. Progressivement, à Nantes et Coca-Cola ou encore la création de fondations dans le ils bénéficieront de nouvelles chaînes payantes dont la qualité domaine de l’art contemporain. Un jury indépendant, présidé par d’image et de son sera garantie par une nouvelle norme de diffu- Jacques Rigaud, président d’ADMICAL, attribuera le prix du sion : la MPEG4. Le gouvernement répond ainsi aux attentes ministère de la culture et de la communication au meilleur mémoire exprimées par les auteurs, par l’ensemble du secteur de la et les mémoires de qualité seront publiés en ligne sur culture.gouv.fr. production audiovisuelle et cinématographique mais aussi par les consommateurs eux-mêmes qui souhaitent bénéficier à terme des Le concours de mémoires sur le mécénat culturel est renouvelé pour l’année avantages d’une télévision à haute définition. Enfin le choix d’une universitaire 2004-2005. norme MPEP4 part du constat que la France dispose d’un paysage Renseignements, liste des écoles concernées, cahier des charges du concours : mission-mecenat@culture.gouv.fr hertzien terrestre très riche qui doit donner toute sa place aux évo- Tél. : 01 40 15 79 15. lutions technologiques. Ainsi, le démarrage des chaînes payantes en MPEG4 permettra de récupérer de la ressource hertzienne pour introduire le plus rapidement possible la TVHD. Par ailleurs, deux Création de la Chaire « Art, culture et management » sujets ont été à l’ordre du jour de la réunion du 3 janvier : le pré- à l’Ecole de Management de Bordeaux déploiement technique de la TNT et l’état de préparation de l’offre Georges Viala, directeur de Bordeaux Ecole de Management élargie de programmes s’agissant notamment des nouvelles chaînes. a annoncé la création de la première chaire de management des arts et de la culture en Europe. Autour d’Anne Gombault, professeur CRÉATION D’UN OBSERVATOIRE à l’ESC, neuf enseignants de plusieurs pays d’Europe et du Québec s’associent pour offrir aux étudiants un enseignement sur le manage- ment des arts et sur les relations entre le monde de la culture et celui de l’entreprise : « La culture représente aujourd’hui une activité DES ÉCHANGES DE CONTENUS économique à part entière qui rencontre de nombreuses problématiques ma- nagériales et se tourne de plus en plus vers les entreprises. Enjeu SUR INTERNET de la mondialisation, formidable moteur de développement, elle crée de la valeur ajoutée, sans puiser dans les énergies non renouvelables. Lors d’une réunion avec plusieurs organisations professionnelles Regroupant des chercheurs spécialisés, la Chaire vise à constituer un capital et fournisseurs d’accès sur la contrefaçon numérique au cinéma, de savoirs au service des organisations culturelles, des pouvoirs publics, Renaud Donnedieu de Vabres a annoncé le 12 janvier « la création des entreprises et des étudiants, managers de demain qui doivent être d’un observatoire des échanges de contenus afin d’avoir une idée claire sensibilisés ». du phénomène de la contrefaçon ». Avant que les deux parties se retrou- Contact : anne.gombault@bordeaux-bs.educ vent pour une nouvelle réunion début mars, le ministre de la culture Tél. : 05 56 84 55 55 et de la communication a souhaité qu’elles abordent la probléma- tique globale de la chronologie des médias et du préfinancement.
12/Actualité LE MÉCÉNAT AU SERVICE DES MONUMENTS HISTORIQUES LETTRE D’INFORMATION MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION février 2005 La politique de valorisation du Centre des monuments nationaux Pour donner plus d’ampleur à sa politique de “ Daniel Firman ” en Languedoc-Roussillon, intervention-exposition d’un artiste contemporain dans trois monuments, le château de Carcas- valorisation des monuments historiques, le Centre sonne, les Tours et remparts d’Aigues-Mortes et la forteresse de Salses des monuments nationaux (CMN) a réorganisé (Les Salins du Midi, les Vignerons du Minervois) ; “ San Clémente ” depuis un an le service en charge de la recherche photographies de Raymond Depardon au château de Cadillac (en par- de mécénat, aujourd’hui directement rattaché tenariat avec 4 entreprises locales, entreprises du bâtiment, viticulteurs et La Poste) ». à la direction du développement culturel. Elle dresse le bilan de son activité, sous le double Un mécénat de proximité pour les PME-PMI éclairage de la loi sur le mécénat et du futur A quelle approche stratégique pour les entreprises, le mécénat ré- pond-il ? « Nous mettons en avant l’enjeu que représente le patrimoine décret sur la décentralisation du patrimoine. comme facteur de développement local. Quel que soit le devenir admi- nistratif du monument, avec notamment le projet de décret sur la dé- « En 2004, 20 projets ont pu centralisation du patrimoine, cette logique perdurera. Par ailleurs, cela bénéficier du mécénat, souligne permet de toucher autant les grands groupes, que les PME et TPE, très Fabienne Grolière, respon- ciblées localement ». « Notre marge de progression se situe au niveau des sable de la mission mécénat. aménagements, poursuit Fabienne Grolière. En 2004, quelques belles Les recettes générées constituent opérations ont pu être réalisées, avec parfois des aménagements pérennes un peu plus d’1 % du budget de mis en place à l’occasion d’expositions : le soutien à l’installation de deux l’établissement [budget 2004 espaces de restitution virtuelle, au château de Chambord (Pierre Fabre du CMN : 70 Ms], ce qui re- et EDF-Centre) et à l’abbaye de Cluny (EDF-Bourgogne), la mise en présente une enveloppe considé- accessibilité de la basilique de Saint-Denis, nef et crypte (Fondation rable par projet : jusqu’à 50 %, EDF) ; en 2005 un parcours tactile présentant de superbes graffitis de du budget de certains pro- marins et prisonniers sera mis en place grâce au soutien de Carrefour et grammes comme l’exposition de La Caisse d’Epargne Poitou-Charentes ; la restauration de tissus archéologique “ Basilique se- d’appartement du château de Bourges sera rendue possible grâce au don crète ” à la basilique de Saint- du comte Hubert d’Ornano… Mais de gros projets d’aménagements Denis, ou le premier titre d’une nous attendent, à l’Arc-de-triomphe, Vincennes, Angers, Reims, collection audio-tactile très in- Carcassonne, If… ». novante pour aveugles et mal- Dans un proche avenir, « une rubrique consacrée au mécénat sur notre Affiche de l ’exposition à la basilique royale de voyants ; parcours tactile dans site Internet www. monum.fr, sera mise en ligne au premier semestre Saint-Denis © D.R. les Tours de La Rochelle, “ Sen- 2005, présentant aux entreprises les actions réalisées depuis 2003, les sitinéraires ”, consacré à la Sainte-Chapelle, avec le soutien de la Caisse projets à financer à échéance de 2005/2008, et les contreparties envisa- d’Epargne IDF et d’Arjowiggins ». Parmi les projets « plébiscités », geables » précise-t-elle. figurent notamment les actions événementielles. « De ce point de vue, l’année 2004 a été particulièrement riche en expositions, et 5 ont bénéficié de mécénat, le plus souvent de la part de plusieurs entreprises : “ De l’Italie à Chambord ” (Axa art, Fondation EDF, Laboratoires Mission mécénat, Pierre Fabre, Microsoft et Véolia Environnement) ; “ Basilique secrète ” Délégation au développement et aux affaires internationales (DDAI), à la basilique de Saint-Denis (Fondation EDF, Générali, et une di- 3, rue de Valois-75033 Paris Cedex 01 zaine d’entreprises de bâtiment et travaux publics de Plaine commune) ; Tél. : 01.40.15.84.02, www.culture.gouv.fr “ Le dévoilement de la couleur ” à la Conciergerie (Crédit du Nord), (en bas de la page : cliquer sur Mission mécénat).
13/Actualité JULES VERNE : LES NOUVEAUX LETTRE D’INFORMATION MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION février 2005 VOYAGES EXTRAORDINAIRES Les commémorations du centenaire débutent le 8 février 80 concerts autour du monde, Bojan Z © D.R. Exposition Les enfants du capitaine Verne à Amiens © Massenet et Dumas Primbault Pour le lancement de l’Année Jules Verne, Renaud Donnedieu de Quelques temps forts Vabres a souligné le 11 janvier que l’auteur de Vingt mille lieues sous Temps fort de l’Année Jules Verne, la compagnie de théâtre de rue les mers est « bien plus » qu’un « écrivain visionnaire ». Programme Royal de Luxe présentera son nouveau spectacle, La visite du sultan pour de nouveaux voyages extraordinaires. des Indes sur son éléphant à voyager dans le temps. Plongeant dans un univers féerique et enchanteur, cette création constituera incon- « Cette année nous offre l’occasion d’explorer plus en profondeur les testablement un événement. Parallèlement au défilé, l’artiste mondes fascinants de Jules Verne » a indiqué Renaud Donnedieu de Pierrick Sorin réalisera un court métrage, conçu comme un « libre Vabres devant notamment le ministre de l’équipement, du loge- complément au grand spectacle », qui sera projeté au moment de la ment et des transports, Gilles de Robien, maire d’Amiens, la ville parade (à Nantes les 19, 20, 21 et 22 mai et à Amiens les 16, 17, natale de Jules Verne. « Je suis certain que la réouverture de la maison 18 et 19 juin). Concernant la diffusion du message scientifique de Jules Verne d’Amiens et du musée Jules Verne de Nantes, a poursuivi Jules Verne, on retiendra notamment le colloque qui se tiendra au le ministre, ainsi que toutes les manifestations prévues cette année Museum d’histoire naturelle de Nantes le 4 mars (« Jules Verne ou dans ces deux villes, mais aussi à la Cité des sciences et de l’industrie la science en drame ») et l’exposition sur les Enfants du capitaine susciteront un réel engouement de la part du public et participeront Verne qui posera la question de l’influence de la science d’aujour- directement à la promotion touristique, mais aussi culturelle, de vos villes d'hui sur nos vies (Amiens, du 24 mars au 29 octobre). et de vos régions ». Rappelant l’engagement du ministère de la culture et de la com- On citera encore la remarquable création des conservatoires de munication durant cette année commémorant l’auteur du Voyage Nantes et d’Amiens, Le tour musical en 80 minutes, inspiré par les au centre de la terre, avec la création en 2004 d’un fonds d’aide à musiques folkloriques des pays traversés par le héros du Tour du l’édition scientifique doté de 100 000 s et le thème scientifique monde en 80 jours (à Nantes le 23 octobre et à Amiens le qui préside au choix des 10 mots de la Semaine de la langue françai- 27 novembre) et L’art moderne selon Mallarmé (du 7 avril au 3 juillet se en 2005, Renaud Donnedieu de Vabres a rappelé que « Jules Verne au musée des Beaux-arts de Nantes) qui retracera les principales reste l’un des écrivains français les plus traduits qu’on peut lire dans plus expériences artistiques de la seconde moitié du XIXe siècle et leurs de 25 langues ». Plus de cinquante manifestations seront consacrées prolongements vers le cinéma, la bande dessinée ou la performance. en 2005 à celui qui a inspiré de nombreux cinéastes, de Georges Méliès à Steven Spielberg. Ces manifestations toucheront les domaines des théâtre, des concerts, des expositions, des cirques, de la philatélie, des livres, des conférences et, bien sûr, du cinéma. Pour retrouver l’ensemble de la programmation : www.julesverne.fr
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