La maladie de Lyme Lettre ouverte sur - Judith Albertat - IPSN
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DOSSIER SPÉCIAL LETTRE OUVERTE SUR LA MALADIE DE LYME Lettre ouverte sur la maladie de Lyme par Judith Albertat Sommaire La maladie de Lyme. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03 Petit état des lieux La borrélie, une vieille dame ! Y-a-t-il une épidémie de maladie de Lyme ? Les facteurs influant sur le développement de la maladie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 08 La charge toxique globale L’intestin L’alimentation, à quoi ça sert ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Coup d’œil sur des propositions de traitements. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Les thérapies intégratives Les thérapies alternatives Quelques pratiques à l’étranger Mon point de vue. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 Réparation du terrain et de l’intestin Diminuer la charge toxique globale Diminuer la charge infectieuse globale Zoom sur les parasites Zoom sur la candidose Un traitement global Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 02
DOSSIER SPÉCIAL LETTRE OUVERTE SUR LA MALADIE DE LYME La maladie de Lyme Très controversée aujourd’hui, la mala- Avant de donner mon point de vue sur cette die de Lyme se trouve désormais sous maladie de Lyme – point de vue qui est aussi les feux de la rampe tant auprès des mé- celui de grands spécialistes des maladies en- dias qu’auprès des innombrables ma- vironnementales – je ferai simplement ici un bref rappel des faits. lades qui se découvrent possiblement affectés par cette pathologie complexe. Depuis que je m’y suis intéressée, il y •• Cette maladie a été découverte en a maintenant une dizaine d’années, 1982, aux Etats-Unis, dans le comté de Lyme. l’ampleur du sujet ne cesse de gonfler. Mon expérience en tant que malade de •• Il existe de nombreuses souches de Lyme, les contacts avec des milliers de borrélies, ces bactéries responsables malades, mes recherches au plan na- de la borréliose de Lyme. tional et international sur le sujet, et •• La maladie se développe en trois mes exceptionnelles rencontres et ap- stades, le premier étant celui de la prentissages auprès de chercheurs de phase aigüe après piqûre de tique, le tous horizons, dans le paysage Lyme dernier étant celui de la chronicité. et au-delà, dans notre environnement, sont autant de pistes de réflexion et •• Un bon système immunitaire permet de guérir de la maladie de Lyme dans de prise de conscience que je sou- 80 % des cas, sans aucun traitement ! haite partager avec vous aujourd’hui. Voyons donc ce qu’est cette « maladie de Lyme ». Est-ce une nouvelle mala- Il existe, conjointement aux borrélies, de nombreuses co-infections généralement im- die, comme on le prétend souvent, qui pliquées dans la symptomatologie du patient. se développerait telle une épidémie, un On parle alors de maladie de Lyme ou de SIMS, vrai problème de santé publique ? Syndrome Infectieux Multi-Systémique. Ces co-infections sont, de façon non exhaustive : babesia (un parasite), bartonella, ehrlichia, Petit état des lieux coxiella, tularémia, brucella, mycoplasmes, chlamydiae,… sans oublier certains virus Je ne vais pas ici refaire l’historique de la ma- (CMV, EBV, parvovirus, arbovirus, virus du Nil, ladie. Les médias s’en chargent ; les malades herpes virus, d’autres encore, et parfois ce- aussi, à travers les billets publiés dans la presse, lui responsable de l’encéphalite à tiques) ou les réseaux sociaux, les blogs, les livres, et les encore le redoutable candida albicans, cette nombreux témoignages. Par ailleurs, de nom- levure diabolique au comportement de serial breux médecins, qu’ils soient opposants ou non killer. Et sans aucun doute, bien d’autres pa- à la théorie d’une épidémie et de la chronicité thogènes encore inconnus. de la maladie, s’en sont fait une spécialité et communiquent largement sur le sujet. 03
DOSSIER SPÉCIAL LETTRE OUVERTE SUR LA MALADIE DE LYME Certains de ces pathogènes (agents micro- •• faux positifs, faux négatifs par réaction biens infectieux) sont possiblement transmis croisée avec d’autres pathogènes ; par les tiques. Mais aussi, dans de moindres proportions, par divers insectes hémato- •• faible réponse immunitaire du sujet. phages c’est-à-dire qui se nourrissent de sang, tels les moustiques, les taons, les aoû- D’autres types de tests diagnostiques existent tats, les puces, les poux, ou encore les arai- mais ne sont pas ou peu utilisés en France : gnées. tests LTT, PCR, observations au microscope à fond noir (DFM), CD57 NK, RK protocol etc. Les tests existants (ELISA puis Western Blot/ Ces tests sont souvent faits en Allemagne WB) ne sont globalement fiables qu’à 50 % en- dans des laboratoires spécialisés. Le RK pro- viron. 1 chance sur 2 donc d’être « positif » au tocol est réalisé dans la clinique étasunienne test compte tenu de nombreux facteurs : hyperspécialisée du Dr Dietrich Klinghardt, et chez certains praticiens en Allemagne, •• variété et nombre de souches testées, le test Suisse, Italie1. WB étant toutefois meilleur que le ELISA ; Fig. 1 : Test WB et explications (image diffusée sur Internet et les réseaux par un auteur qui m’est inconnu, mais dont la validité du contenu est confirmée par les biologistes). 04
DOSSIER SPÉCIAL LETTRE OUVERTE SUR LA MALADIE DE LYME La borréliose de Lyme se signale parfois par un La borrélie, érythème migrant (anneau rouge excentrique centré sur le point de piqûre de la tique) qui une vieille dame ! apparait sur la peau, en principe au stade pri- maire de la maladie. Ce rappel des grandes lignes de la maladie de Lyme étant fait, essayons d’en voir certains La borrélie a un cycle de réplication assez aspects de plus près. lent, de l’ordre de 24 h à 72 h, et est capable d’échapper au système immunitaire ainsi La bactérie « borrélia » existe dans les faits qu’aux traitements conventionnels. Elle se depuis 300 millions d’années. Certaines pu- protège en effet dans les tissus profonds, en blications récentes en apportent la preuve, fabriquant des biofilms et des formes kys- notamment de façon plus précise pour les 60 tiques. mille dernières années qui nous concernent plus directement. Ce n’est donc pas une nou- La persistance de la borrélie dans son biofilm velle bactérie inventée il y a quelques décen- est une réalité, objectivée entre autres par le nies. Dr Kim Lewis, chercheur à Boston. Il parle de « persister » (prononcez : persisteur). Des es- Comme toutes les bactéries et autres mi- sais animaux et humains ont confirmé la per- crobes, bons ou mauvais (ce point-là est sistance de la borrélie après trois années de particulièrement important à retenir), la bor- traitements antibiotiques. rélie se transmet donc chez les humains par les tiques et quelques insectes, mais aussi Les biofilms ont bien été observés et décrits par voie materno-fœtale. C’est logique, et se par divers chercheurs dont le Dr Eva Sapi, confirme par la clinique et la similitude des ré- chercheur à l’Université de New Haven, dans sultats des tests dans les familles (lire entre le Connecticut. autres le livre du Dr Richard Horowitz, Soigner Lyme et les maladies chroniques inexpli- Les troubles associés à la borréliose ou à la quées, Thierry Souccar éditions, 2014). Mais la maladie de Lyme sont les suivants : inflamma- borrélie se transmet aussi par voie sexuelle : toires, musculaires, rhumatismaux, cutanés cela a été publié dans une étude datée du et neurologiques. 25 janvier 20142. Deux grands spécialistes de la maladie de Les transfusions sanguines n’existant pas il Lyme, les Drs Richard Horowitz et Dietrich y a 300 millions d’années, la question d’une Klinghardt, aux États-Unis, ont chacun étu- possible contamination par des borrélies par dié cette pathologie durant des décennies et cette voie se pose aujourd’hui. On sait par ail- en ont tiré des propositions thérapeutiques leurs que la babesia, une co-infection para- d’approches différentes. D’autres spécialistes sitaire fréquente dans Lyme, se transmet par existent notamment en Allemagne. transfusion. En France, le premier spécialiste de la maladie de Lyme a été et reste le Dr Philippe Bottero. Y-a-t-il une épidémie D’autres médecins se sont ensuite intéressés au sujet. de maladie de Lyme ? Le Centre de Référence de Borréliose de Lyme Ceci étant posé, on comprend alors aisément en France est situé à Strasbourg, et est dirigé la logique suivante : entre les insectes pi- par le Pr Benoît Jaulhac. queurs-mordeurs qui nous contaminent d’une part, et la contamination materno-fœtale et sexuelle d’autre part, qui existent toutes deux depuis des millénaires, nous sommes proba- 05
DOSSIER SPÉCIAL LETTRE OUVERTE SUR LA MALADIE DE LYME blement tous, sur terre, peu ou prou porteurs jourd’hui d’une épidémie mais de la décou- de ces borrélies. Certes, il existe des borrélies verte actuelle que nous faisons de l’implica- non pathogènes. Mais, nous pouvons estimer tion de cette bactérie dans de nombreuses que plus de 90 % de la population mondiale maladies. est porteuse de ces bactéries et de nom- breuses co-infections. Ce qui est en train de On peut ainsi en déduire que ce n’est pas se vérifier par divers tests et recherches faits parce que l’on est porteur de borrélies que l’on actuellement sur les malades, et se traduit est forcément malade. Fort heureusement, aujourd’hui par une information « d’épidé- de nombreux malades également positifs aux mie ». Ce taux de 90 % est aussi avancé par le tests sanguins ne présentent pas le moindre Pr Luc Montagnier. symptôme de maladie. Le spécialiste américain Dr Diectrich Klin- La question qui se pose logiquement est la ghardt peut aujourd’hui confirmer que 100 % suivante : pourquoi cette borrélie, qui par des autistes sont porteur de Lyme3. le passé faisait peu de ravages, se mani- feste-t-elle soudain ? Pourquoi n’y avait-il L’on retrouve également très souvent cette pas « d’épidémie » par le passé ? bactérie dans de nombreuses pathologies dont certaines maladies auto-immunes telles Notre environnement interne (ce qui existe et la sclérose en plaque ou le lupus par exemple, se passe dans notre corps) et notre environne- ou encore dans la maladie d’Alzheimer ou la ment externe (autour de nous, dans notre quo- maladie de Charcot. tidien) ne sont plus les mêmes qu’autrefois. En toute logique, si 90 % de la population mon- Notre environnement, notre mode de vie, diale est porteuse de borrélies, et ce depuis la sont désormais différents. Nous sommes au- nuit des temps, on a toutes les chances, si on jourd’hui fragilisés par les pans négatifs (que la cherche avec les bons outils, de la trouver. nous verrons plus loin) de notre civilisation. Il y a quatre-vingts ans, les gens travaillaient À mon avis, les humains sont le plus souvent physiquement, dans un environnement re- des porteurs sains. Il ne s’agirait donc pas au- lativement sain et riche d’une diversité de Petite anecdote Un petit retour rapide dans le passé vous fera sans doute penser que l’homme de Cro-Ma- gnon, qui se nourrissait principalement du fruit de la chasse, de la pêche et de la cueil- lette, était forcément constamment contaminé par des tiques et autres insectes, dont les parasites, et… ne mourrait pas d’une maladie de Lyme : nous ne serions plus là à en discuter et écrire sur le sujet si l’épidémie avait déjà commencé il y a quelques millénaires. D’autres exemples de réflexion sur le sujet existent. Celui de Shaun Ellis en est un. Cet homme a vécu avec les loups durant 2 ans dans une réserve américaine, récemment, et s’est tellement bien intégré qu’il est devenu la nounou des petits de la femelle dominante ! Il vivait et mangeait comme eux, avalant sans problème les pires morceaux de viande crue que la meute voulait bien lui laisser. Il a ensuite créé son propre centre de protections des loups, en Grande-Bretagne, où il vit avec sa meute dont il est désormais le mâle domi- nant. Cet homme n’a jamais été malade, mange beaucoup de viande et d’abats crus, vit au grand air une vie hypotoxique très active et physique dans un environnement le moins toxique possible. Il en va de même pour le peuple Massaï et sans doute bien d’autres encore, qui ne vivent pas la même civilisation que nous. 06
DOSSIER SPÉCIAL LETTRE OUVERTE SUR LA MALADIE DE LYME microbes leur permettant de développer et Au final, ce qui semble plus vraisemblable entretenir leur système immunitaire, sans est que la manifestation soudaine et rava- pollution interne grave de leurs cellules geuse de cette pathologie soit le résultat de comme cela est actuellement le cas. Ils pou- la profonde modification de notre environ- vaient rentrer de leurs travaux des champs, nement, générant ainsi une modification de couverts de tiques qu’ils enlevaient alors, et notre « terrain », de ce que nous sommes de repartaient au travail le lendemain. manière intrinsèque depuis des millénaires. Aboutissant ainsi à un réel affaiblissement de C’est bien notre système immunitaire, inné notre système immunitaire. et acquis, qui nous protège le mieux. Le CHU de Nancy, entre autres, confirme en effet que, C’est ce que soulignent avec force certains dans plus de 80 % des cas, un bon système spécialistes en médecine environnementale, immunitaire permet de guérir d’une borréliose comme par exemple les Drs Dietrich Klin- de Lyme. ghardt (USA) ou Joachim Mutter (Allemagne), ou notre expert français en homéopathie, le Une autre hypothèse serait qu’il y a eu des Pr Albert-Claude Quemoun. travaux de modifications génétiques sur les tiques durant et après la seconde guerre À cette « modification » de terrain s’ajoute mondiale, elles sont devenues plus iatro- une charge infectieuse globale transmise in gènes (= qui a des conséquences néfastes), utero de la mère à son enfant sur deux, trois ce qui était le but recherché. Il est possible en voire 4 générations, et il suffit alors d’une effet que cela soit exact, et dans ce cas, les contamination supplémentaire pour que le tiques sont plus « virulentes » que par le pas- lot d’infections devienne trop lourd à sup- sé. Cela dit, cette hypothèse ne colle pas avec porter sur du long terme : le corps réagit par un fait incontestable : le nombre de maladies apparition de la maladie, augmentant ainsi le chroniques - dont Lyme fait partie - explose nombre de malades. depuis deux ou trois décennies. Et cela n’est pas dû qu’aux tiques. bactérie Borrélia 07
DOSSIER SPÉCIAL LETTRE OUVERTE SUR LA MALADIE DE LYME Les facteurs influant sur le développement de la maladie Nous venons de le voir, le microbe s’exprime ronnes dentaires contenants des alliages plus facilement dès lors que le terrain est de métaux toxiques. Ajoutons à cela le pro- modifié. Ce n’est pas le microbe qui pose un blème des racines dentaires mal dévitali- problème, mais le terrain. Donc, dans notre sées, à l’origine de NICO (ostéonécroses). environnement actuel, la charge infectieuse Ils sont un autre dommage bucco-dentaire globale devient un problème lorsqu’elle ren- rarement pris en considération en France contre notre terrain modifié. quand il l’est depuis trente ans en Suède et plus de quinze ans en Allemagne. Quels sont les autres facteurs aggravants à prendre en compte ? •• Les mines à ciel ouvert (3 000 en France) qui polluent l’air sur des milliers de km2 avec •• La charge toxique globale, liée à notre envi- des nanoparticules de métaux toxiques : ronnement toxique. plomb, cadmium, arsenic, antimoine, étain, etc. Ces particules pénètrent au plus pro- •• Notre intestin, lieu privilégié du maintien ou fond de nos cellules, y intoxiquent les pe- de la restauration de notre système immu- tites centrales à énergie que sont nos mito- nitaire. chondries, et modifient notre terrain, notre ADN. Voir le reportage Pièces à conviction, Cévennes4 et les travaux du Pr André Picot. La charge toxique globale •• Les nanoparticules utilisées dans l’industrie Il n’est plus à démontrer que notre environ- et que l’on trouve partout désormais : cos- nement est devenu totalement impropre à la métiques, parfums, produits d’entretien, vie (saine). Il est TOXIQUE. Chaque jour amène vêtements, tissus d’ameublement, médica- désormais son lot de scandales, de révéla- ments, pneus de voiture, etc. Vous pouvez tions, de procès et de mensonges dévoilés par lire le livre de Roger Lenglet Nanotoxiques, des lanceurs d’alerte courageux, des malades éditions Actes Sud, 2014. qui n’ont plus rien à perdre – et finalement par une presse qui se voit contrainte, devant les •• Les additifs alimentaires que l’on retrouve évidences qu’elle ne peut plus cacher, de lâ- dans les produits transformés. Ils s’at- cher quelques vérités. taquent en premier lieu à notre intestin avant d’attaquer le foie, les reins et le cer- Parmi ces toxiques dont nous (et notre terrain) veau (voir les travaux du Pr Eric Houdeau, subissons les méfaits, citons, entre autres : Université TOXALIM, Toulouse). •• Les « mises en bouche » sauvages dont •• Les vaccins, pour le meilleur et pour le pire, nous sommes l’objet. Comprenez la pose et qui contiennent des adjuvants toxiques, d’amalgames dentaires au mercure, argent des rétrovirus, des bribes d’ADN de fœtus et étain ; les implants en titane ; les cou- humain et animal… (Lire les travaux des Pr 08
DOSSIER SPÉCIAL LETTRE OUVERTE SUR LA MALADIE DE LYME Stefano Montanari, Pr Romain Gherardi, Pr L’intestin Christopher Exley, nombreux livres, films, documentaires et interviews sur Youtube). « Toutes les maladies commencent dans l’intestin » Hippocrate •• Les pesticides, dont le plus connu et désor- mais le plus attaqué est le Roundup. Lire à ce Le rôle essentiel joué par notre intestin dans sujet les informations contenues sur le site du la construction, le développement et le main- Pr Gilles-Éric Seralini www.seralini.fr, ses livres. tien de notre immunité est aujourd’hui com- La presse commence à révéler - comme à re- pris et accepté par la science. culons toutefois - l’affaire des additifs haute- ment toxiques et non déclarés mais pourtant Que ce soit dans le domaine du cancer, de l’au- présents dans le Roundup. 80 % de notre ter- tisme, de la schizophrénie, d’Alzheimer, des ritoire est imprégné des traces de ces pesti- maladies auto-immunes, dans de nombreuses cides que nous respirons à chaque seconde. pathologies graves et désormais aussi dans Sans compter ceux que nous mangeons, car Lyme, un maître-mot règne : l’intestin ! contenus dans les aliments. Ce long tube de huit mètres de long environ et •• Les champs électromagnétiques nocifs : aussi grand qu’un terrain de tennis est com- relais téléphoniques 4G et bientôt 5G, partimenté en plusieurs sections qui toutes, WIFI, téléphones portables, tous les objets jouent un rôle fondamental et très précis dans connectés. Ce point-là est considéré entre nos échanges nutritionnels et dans le main- autres par les Dr Klinghardt et Mutter, ou tien de la santé. S’il a de tout temps été l’objet encore le Pr Dominique Belpomme, comme de railleries et d’échanges de mots crus dans étant la source prédominante de l’explosion les cours de récréation, il est aussi à l’origine des maladies chroniques. Dans le cadre de de bien des soucis. Quand on a mal au ventre, Lyme, il y aurait excitation des pathogènes et que les selles ne sont pas « comme il fau- dans le cerveau et autres tissus par ces drait », on souffre. D’ailleurs, autrefois, les mé- champs électromagnétiques impropres à decins s’attachaient à regarder et sentir les la vie, loin de la fréquence de Schumann selles – tout comme les urines - pour essayer (7,83 Hz) qui est celle de la Terre et de notre d’y lire quelque indication pouvant les rensei- cerveau dans des conditions normales gner sur l‘état de santé de leur patient. D’où la et nécessaires. Les pathogènes excités phrase « comment ça va ? », adressée au roi émettent alors des toxines en quantité, et par le passé, et qui signifiait « comment êtes- nous en subissons les méfaits. vous allé à la selle aujourd’hui, Majesté ? » •• Les divers objets que nous utilisons au quo- L’excellent livre de Giulia Enders, Le Charme tidien : four à micro-ondes, table de cuisson discret de l’intestin, éditions Actes Sud, 2017, à induction située sous une hotte aspirante, a permis de faire comprendre, d’une manière lampes au mercure, canapés ou vêtements drôle et très pédagogique, le rôle de cet or- traités avec des retardateurs de flamme, gane « mal-aimé ». autres perturbateurs endocriniens, coton non bio (douze fois plus toxique que le maïs De nombreux livres écrits par de tout aussi transgénique !), pots d’échappement des nombreux spécialistes de l’intestin sont au- voitures d’où émanent des particules fines jourd’hui proposés aux lecteurs désireux de responsables de 300 000 morts chaque comprendre les enjeux de leur santé. Aussi, je année en Europe (autant qu’un Tsunami…). ne m’étendrai pas sur ce sujet. •• Les nourritures transformées, non bio, is- Néanmoins, dans le cadre de ces réflexions sues de l’industrie. que je vous propose sur la maladie de Lyme, je vais vous présenter les deux aspects de la La liste est sans fin. nutrition. 09
DOSSIER SPÉCIAL LETTRE OUVERTE SUR LA MALADIE DE LYME L’alimentation, à quoi ça sert ? Elle sert d’abord à nourrir nos cellules, puis à détoxiquer l’organisme. Nous avons besoin de •• Typiquement, dans certaines maladies ces deux fonctions pour vivre. cardiaques, ou dans le cancer, une ali- mentation détox sera absolument re- Pour ce faire nous avons besoin de végétaux. commandée. La consommation de lé- Ils sont essentiels à la détox, apportent aussi gumes et de végétaux crus aussi. des protéines, des acides gras essentiels, des minéraux et des vitamines. •• Dans les cas de maladies auto-im- munes, il sera fortement déconseillé Mais nous avons aussi besoin de nourriture de manger des produits laitiers et des animale. Nous sommes omnivores. La viande, aliments contenant du gluten. le poisson, les œufs, le lait, nous apportent des vitamines, des protéines contenant tous •• Dans le cas de l’autisme, ou de Lyme, les acides aminés nécessaires et directement il faut absolument détoxiquer les cel- assimilables dont nous avons besoin. Ils ap- lules de notre corps, mais aussi répa- portent également des graisses saturées rer l’intestin. Il sera alors intéressant dont nous avons besoin, des oligoéléments d’introduire une alimentation carnée essentiels en particulier pour la reconstruc- qui contient peu de fibres, tout en tion de notre intestin et de notre terrain. consommant des légumes cuits à va- peur douce, des jus de légumes crus Tous ces nutriments sont impliqués dans les (verts essentiellement, avec beaucoup nombreux métabolismes et la physiologie de de chou, pour la détox), et très peu notre corps. d’hydrates de carbone (le « sucre » et tout ce qui se transforme en « sucre », Comme toujours, ce discours est sujet à po- telles les céréales, les farines, tous les lémique. Et l’on en arrive vite à la situation où féculents, et très peu de fruits, voire ceux qui ont raison s’opposent à ceux qui ont aucun fruit en cas de candidose, du- aussi raison. Je n’entrerai donc pas dans ce rant quelques mois). débat. Le vécu de ces spécialistes en dit plus qu’un long discours. À noter que les prédispositions génétiques En les rencontrant, vous verrez d’ailleurs individuelles, mais aussi l’action de l’épigéné- que rien n’est figé dans cette absolue certi- tique, peuvent induire des susceptibilités à tel tude dont nous sommes tous pétris. Bien au ou tel facteur aggravant chez un malade. Les contraire, nous avons besoin de toute cette cas classiques sont ceux de l’intolérance au diversité de nourriture proposée par la nature, gluten, à la caséine du lait, aux moisissures en fonction de certaines périodes de notre vie et aux mycotoxines. Votre médecin fera re- et des types de maladies que nous rencon- chercher ces possibles susceptibilités par trons. des examens spécifiques à travers ce qu’on appelle les groupages HLA. 10
DOSSIER SPÉCIAL LETTRE OUVERTE SUR LA MALADIE DE LYME Coup d’œil sur des propo- sitions de traitements Pour traiter les malades de Lyme, il faut donc : milieux intracellulaires, là où se cachent les borrélies : •• diminuer la charge infectieuse globale ; Azithromycine, Minocycline (cet antibiotique, •• diminuer la charge toxique globale ; réservé au milieu hospitalier, passe bien la barrière hémato-encéphalique, de l’ordre de •• réparer le terrain ; 45 %), Rifampicine, Doxycycline (qui mal- heureusement génère des formes kystiques •• réparer l’intestin. de borrélies), Tétralysal, mais aussi Plaqué- nil, Atovaquone, Malarone, Flagyl (ce dernier Tout ceci ayant pour objectif de refaire un contre les formes kystiques des borrélies, cer- système immunitaire compétent, solide, ca- tains parasites, et contre le clostridium diffi- pable de vous défendre dans le futur. cile), Albendazole, Fluvermal, Zentel, Biltricide (ces quatre derniers contre divers parasites) Il existe de nombreux protocoles, conven- et des traitements contre la candidose : Triflu- tionnels et non conventionnels, pour soigner can, Fluconazole, Nystatine. la maladie de Lyme. Je dis bien « maladie » et non « borréliose » de Lyme. Ce qui inclut Certains médecins ont également recours à les borrélies et les co-infections, qu’elles la Dapsone, un médicament antilépreux as- soient avérées ou suspectées en fonction des sez controversé. Le Pr André Picot, toxico- symptômes. Je cite ici rapidement les préco- chimiste au CNRS, me disait au sujet de ce nisations de la conférence de consensus de médicament : décembre 2006, qui ne prend pas en compte les co-infections et qui, si elles s’appliquent « Si les patients ne meurent pas de la en général avec succès au stade 1 de la borré- lèpre, ils ont de fortes chances de mourir à liose, ne donnent pas de bons résultats dans cause de la Dapsone ». la forme chronique de la maladie. C’est tout dire de son côté iatrogène. Les recommandations sont d’utiliser la Ro- céphine, la Doxycycline, ou l’Amoxicilline. Associé à ces médicaments, ils proposent parfois des traitements alternatifs et complé- mentaires (huiles essentielles, phytothérapie, Les thérapies intégratives acupuncture, homéopathie, autres) ainsi que des compléments nutritionnels (oméga 3, Les médecins qui se sont spécialisés dans une pro et prébiotiques, minéraux, vitamines par autre approche, non consensuelle, des traite- exemple). ments de la maladie de Lyme utilisent divers médicaments allopathiques en mode pulsé, Les retours d’expérience montrent que ces c’est-à-dire sur des périodes plus ou moins traitements lourds permettent une améliora- courtes mais répétitives durant des mois, tion de l’ordre de 60 % à 90 % dans les symp- plus souvent des années. Les antibiotiques tômes des malades. Mais les rechutes sont utilisés doivent être capables de pénétrer les très fréquentes, elles avoisinent également les 80 %. De plus, les antibiothérapies à long 11
DOSSIER SPÉCIAL LETTRE OUVERTE SUR LA MALADIE DE LYME terme finissent par détruire la flore intestinale rapie (utilisation des huiles essentielles), l’ho- et le système immunitaire. méopathie, parfois des outils quantiques ou d’autres outils qui utilisent des fréquences Par ailleurs, la candidose (le candida albicans déterminées, selon les pathogènes à élimi- est une levure naturellement présente dans ner : ondes scalaires, Spooky 2, photonthéra- l’intestin, mais qui se développe de façon pa- pie, zappeur de Hulda Clarck, Morathérapie, thologique sous l’action des antibiotiques) Timewaver, et d’autres encore. est une affection extrêmement fréquente et rarement objectivée par les médecins avant À cela s’ajoute l’utilisation encore possible de proposer les cures antibiotiques. Sous l’ef- d’ozone en intraveineuse (pratiquée par un fet des antibiothérapies à long terme, la can- médecin ou un Heilpraktiker, en Allemagne didose finit par devenir systémique. Le candi- par exemple), l’hyperthermie, le caisson hy- da albicans envahit de nombreux organes et perbare (sur la recommandation et la sur- complique infiniment le traitement de Lyme. veillance d’un médecin). Et toujours, en tout Que de plaintes de la part des malades n’ai-je premier lieu, la nutrition et la micronutrition entendues à ce sujet ! accompagnées d’une réforme alimentaire stricte, hypotoxique, alcalinisante et détoxi- Le Dr Eva Sapi, de l’Université de New Ha- fiante. ven (Connecticut) me disait, lors de notre rencontre en juin 2014, que, dans les autop- Souvent, ces thérapeutes collaborent avec un sies qu’elle pratique dans le cadre de ses re- médecin, ce qui permet à la fois de demander cherches sur Lyme, ce qu’elle trouvait en plus des ordonnances pour des examens de labo- grande quantité dans les organes était le ratoire mais aussi de combiner un traitement candida albicans. allopathique à leurs approches alternatives. Ce fléau est très difficile à éradiquer. Une ré- Divers protocoles sont proposés ici et là, sou- forme alimentaire dans laquelle aucun hy- vent par des thérapeutes eux-mêmes concer- drate de carbone n’est toléré est indispen- nés par la maladie de Lyme. Les plus connus sable ; mais sur du long terme, le malade sont les protocoles Cowden et Bühner. Utili- s’essouffle, et abandonne. sé par le Dr Dietrich Klinghardt, le protocole Cowden a montré de bons résultats, mais le Enfin, il faut savoir que le candida albicans, Dr Klinghardt combine systématiquement ses tout comme les parasites, prospère : soins anti-infectieux, quels qu’ils soient, avec les chélations (traitements visant à extraire •• dans un milieu intracellulaire c’est-à-dire à les métaux traces toxiques logés dans vos l’intérieur de vos cellules ; cellules) et une réforme alimentaire incon- tournable. •• dans un milieu acide ; Dans un autre registre, le Dr Natasha Campbell •• avec et grâce à la présence de mercure : arrive à faire des merveilles avec son proto- c’est là qu’il faut bien prendre en compte cole GAPS hypotoxique et reconstructif. Je notre niveau d’intoxication, et tout faire souligne en particulier ce protocole nutrition- pour ôter ces éléments traces toxiques qui nel qui me semble judicieux et indispensable, n’ont rien à faire dans notre organisme. bien qu’on puisse l’aménager en fonction de chacun. J’en parle dans mon deuxième livre sur Lyme. Un malade de Lyme au long cours Les thérapies alternatives devra utiliser de nombreux outils pour se soi- gner, le GAPS à lui seul étant, à mon avis, né- Les thérapeutes alternatifs – dont je suis – cessaire mais insuffisant. proposent quant à eux des soins basés sur l’utilisation de la phytothérapie, l’aromathé- 12
DOSSIER SPÉCIAL LETTRE OUVERTE SUR LA MALADIE DE LYME Quelques pratiques exogènes dans le déclenchement de la mala- à l’étranger die de Lyme. La lutte contre les virus est donc de mise. Mais aussi, une fois encore, la lutte contre les parasites qui, telles des poupées Voyons d’un peu plus près ce que font certains russes, abritent en leur sein et en milieu in- spécialistes environnementaux à l’étranger. tracellulaire (à l’intérieur de vos cellules) des cohortes de pathogènes (dont les borrélies). Le Dr Andreas Kalcker, biologiste spécialiste La présence de mercure aggrave la situation de l’autisme aux USA, a recours aux lavements par construction de biofilms particulièrement au chlorite de sodium, aussi appelé MMS, pour épais et résistants autour des borrélies. traiter avec succès des centaines d’enfants. Ce composé, qui sent fortement l’eau de Ja- Les traitements proposés par le Dr Klinghardt vel, a été inventé par un certain Jim HUMBLE. sont donc axés sur : Sans entrer dans des détails que vous trou- verez facilement sur le web, le MMS a prouvé •• une détoxication des éléments traces son extrême efficacité dans le traitement et la toxiques : mercure, plomb, cadmium, guérison de graves pathologies telles que le argent, nickel, étain, aluminium, strontium, cancer, le SIDA, et Lyme. Entre autres. gadolinium, parfois uranium et césium, entre autres ; Le Dr Kalcker souligne que le problème majeur chez les autistes, ce sont les parasites. Ces •• une détoxication des polluants divers, dont derniers peuvent envahir tous les tissus et or- ceux associés au glyphosate (arsenic, ré- ganes, y compris les yeux et le cerveau. Il faut sidus de pétrole oxydé, etc.) et de bien donc absolument déparasiter les malades et d’autres toxiques environnementaux et ali- pour cela il préconise les lavements au MMS. mentaires. Voir les publications du Pr Gilles- Et d’ajouter que ce composé, le chlorite de Éric Seralini. sodium, est actuellement utilisé avec de bons résultats en Belgique dans le traitement de la L’idée étant bien sûr, durant ce nettoyage des SLA (maladie de Charcot). cellules, et de ne pas y faire pénétrer de nou- veaux intrants toxiques. Ceci justifie une ali- Bien sûr, autour de ces traitements, existe mentation exclusivement bio, hypotoxique et toute la supplémentation nutritionnelle et la sélective. réforme alimentaire nécessaires à la réussite des soins, sans compter la détox des métaux S’ajoutent à cela : lourds et autres toxiques environnementaux. (Voir Autism One Congress 20145) •• les traitements antiparasitaires (poudre de Mimosa Pudica, suppositoires Nexus, tein- Le Dr Dietrich Klinghardt insiste quant à lui ture mère d’Artemisia Annua) ; sur ces trois points essentiels que sont : •• les lavements au MMS ; •• la détoxication des toxiques environne- mentaux ; •• diverses plantes efficaces contre Lyme (protocole Cowden, huiles essentielles, •• l’utilisation de plantes diverses dans des autres) ; protocoles luttant contre l’infection ; •• les traitements antiviraux tels la Suramine6 •• la réforme alimentaire hypotoxique stricte ou le Nizonide ; pour redresser le terrain et soigner l’intestin. •• des traitements antifongiques. Il vient de mettre en évidence le rôle fonda- mental des virus et rétrovirus endogènes et 13
DOSSIER SPÉCIAL LETTRE OUVERTE SUR LA MALADIE DE LYME À tout ceci, le dr Klinghardt associe bien sûr définit plutôt comme pratiquant une méde- les probiotiques, notamment le BRAVO pro- cine de la cause, car il cherche avant tout les biotique, et a recours au RK protocol pour dé- causes du déclenchement des maladies. À ce loger les pathogènes de leurs cachettes afin titre, il reprend lui aussi ces quatre points qui de les traiter plus efficacement. Voir : Autism sont le fer de lance de la bataille contre Lyme : One Media7. •• Détoxication efficiente des métaux lourds, Le Dr Natasha Campbell est une spécialiste du tout comme le Dr Klinghardt (Le Dr Mutter traitement de l’autisme. Autant dire que ses est incontestablement le spécialiste euro- stratégies s’appliquent également aux ma- péen en la matière). lades de Lyme. Son approche thérapeutique est très largement décrite dans son livre Le •• Traitement des infections par des moyens syndrome entéropsychologique, GAPS, 2011. allopathiques dont le Nizonide, les plantes, les perfusions d’ozone et de vitamine C, Basée sur la nutrition principalement et donc l’hyperthermie. une réforme alimentaire hypotoxique très stricte, sa stratégie donne des résultats re- •• Réparation du terrain et de l’intestin par marquables. Peu de médicaments, mais des une diète plutôt végétarienne et l’apport de compléments alimentaires de qualité, des compléments alimentaires hautement do- lavements, un environnement non toxique sés et non toxiques. y compris au domicile de l’enfant, du temps et de l’observation afin d’adapter les soins, •• Parallèlement, il prend en compte l’état viennent à bout de nombreux enfants au- sanitaire bucco-dentaire au plus haut ni- tistes en souffrance depuis des années. veau : sans décontamination des métaux en bouche et des NICO, point de salut ! Sa stratégie s’applique également à nos ma- ladies chroniques environnementales. De mon expérience, je peux dire qu’il a abso- lument raison. Le Dr Joachim Mutter, en Allemagne, est spé- cialiste des maladies environnementales. Il se Les conférences du Dr Mutter et du Dr Holger Schloz, chirurgien-dentiste spécialiste en Al- lemagne, au cours du 4ème Congrès Interna- tional de Santé Naturelle, vous permettront de mieux comprendre leurs concepts et axes de soins. Je vous invite par ailleurs à écouter leurs interviews8. Gut and Psychology Syndrome: Le Dr Natasha Campbell Natural Treatment for Autism, au Congrès International de Santé Naturelle, Dyspraxia, A.D.D., Dyslexia, A.D.H.D., Depression, Schizophrenia 2016. Natasha Campbell-McBride, 2004 14
DOSSIER SPÉCIAL LETTRE OUVERTE SUR LA MALADIE DE LYME Mon point de vue Mon point de vue est issu de l’analyse et la intransigeant sur ce point-là ! Nous pouvons combinaison des pratiques de ces spécia- manger des produits animaux biologiques, listes. Après une décennie de recherches in- issus d’un élevage respectueux des bonnes ternationales au sujet de la maladie de Lyme pratiques, mais pas de lait (sauf s’il est fer- mais aussi en tant que malade et thérapeute, menté plus de 24 heures, et seulement après j’ai appris et expérimenté énormément de une période d’éviction). choses, et soutenu et suivi beaucoup de ma- lades en errance. Le traitement d’un malade Une éviction totale des céréales contenant de Lyme est un chemin de patience, d’obser- du gluten est obligatoire, les maïs et soja éga- vation et de questions. lement ne doivent pas être consommés. Pour réussir dans ce cheminement il faut, Nos repas devraient idéalement être compo- nous l’avons vu : sés de 75 % de légumes, et de peu de fruits. Selon les susceptibilités de chacun, ces lé- •• diminuer la charge infectieuse globale ; gumes seront cuits à vapeur douce, le cru étant parfait pour la détox mais souvent très •• diminuer la charge toxique globale ; mal toléré dans un intestin dysbiotique c’est- à-dire dans lequel les mauvais microbes ont •• réparer le terrain ; pris le pas sur les bons microbes. •• réparer l’intestin. À cette réforme alimentaire s’ajoute une sup- plémentation en nutriments vitaux haute- ment dosés. Dans une immense majorité, les Réparation du terrain malades sont très carencés en zinc, silice, et de l’intestin sélénium, chrome, magnésium, potassium, molybdène, phosphore, tandis que leurs cel- lules laissent fuir le calcium, sodium, cuivre, La toute première chose à faire, c’est réfor- lithium. À la place, on trouve parfois en quan- mer notre alimentation. Nous devons : tité, dans les cellules du mercure, de l’alumi- nium, du plomb, de l’arsenic et bien d’autres •• consommer des aliments exclusivement éléments traces toxiques. bio (DEMETER ; Nature et Progrès ; biody- namie) ; S’ajoutent à cela les carences en certaines vi- tamines du groupe B ; en vitamines A, D, E, K ; •• supprimer les sucres, les féculents (du en vitamine C ; en acides gras, en acides ami- moins dans un premier temps) ; nés. Le malade est vide de toute substance vitale lui permettant de vivre. Il faudra donc •• apporter de bonnes graisses saturées et enlever les toxiques, et supplémenter en oli- non saturées, des omégas-3… goéléments, acides gras, vitamines, acides aminés. Nous ne devons pas consommer de produits biologiques provenant de pays dont les terres L’alimentation est la toute première source sont arrosées avec des pesticides violents d’apport en nutriments mais aussi de détoxi- (Amérique du Sud, Chine) car ils sont empor- cation. Les chélations, naturelles (jus de lé- tés par le vent et se déposent plus loin sur gumes verts, compléments alimentaires) ou les cultures biologiques. Le Dr Mutter est très chimiques sont la deuxième solution détox. 15
DOSSIER SPÉCIAL LETTRE OUVERTE SUR LA MALADIE DE LYME Mais dans le cas des chélations chimiques toxiques. Les légumes verts doivent être pri- (DMPS, DMSA, EDTA) il faut qu’un suivi ré- vilégiés, notamment le chou. gulier et une supplémentation soient mis en place de manière rigoureuse. Côté boissons, finis les cocas, les sodas, les jus trafiqués, les vins aux pesticides, les bons Une supplémentation par voie orale, grâce à chocolats chauds et autres petits plaisirs. des compléments alimentaires hautement Ceci doit devenir notre passé ! L’eau, la plus dosés et de qualité, non toxiques (je reprends propre possible, est nécessaire et suffisante ici les propos du Dr Mutter) sera mise en place pour satisfaire les besoins de notre corps. pour combler les carences. S’il n’est pas ques- tion d’avaler soixante comprimés ou gélules Il faut également prendre en compte notre par jour, dans les grandes lignes et en fonc- environnement électromagnétique toxique et tion des résultats d’examens biologiques du faire le ménage de ce côté-là. Pas de WIFI, ni sujet il sera utile de considérer un apport en : d’objets connectés. Attention aux antennes •• magnésium ; relais et au téléphone portable greffé à l’oreille. •• silice ; Des solutions existent aujourd’hui pour se •• zinc ; protéger de ces ondes néfastes, vous les trou- •• molybdène ; verez aisément en cherchant un peu sur le Web. Il vous appartient de prendre les choses •• sélénium ; en main, d’être acteur de ces changements, •• iode ; notamment dans l’utilisation raisonnée de votre téléphone mobile. Le gouvernement ne •• soufre ; le fera pas pour vous. •• glutathion ; •• acide alpha-lipoïque ; Concernant les « mises en bouche sauvages » dont je parlais plus haut, en cas d’intoxication •• N-Acetylcystéine ; aux métaux lourds (éléments traces toxiques) •• oméga-3 ; et si l’on a des métaux en bouche, il ne sera pas possible d’envisager les chélations tant •• probiotiques ; que vous n’avez pas nettoyé votre mâchoire. •• glutamine ; Notre expert en la matière, le Dr Joachim •• collagène ; Mutter, est formel. •• chlorella extra pure, cultivée sous tube Et c’est logique. Si vous entreprenez de faire de verre. des chélations des métaux toxiques, dont l’objectif est de les retirer (péniblement) de vos cellules, alors vous ôtez également d’infimes Diminuer la charge particules de ceux que vous avez en bouche toxique globale pour les relarguer plus loin, dans vos tissus. Ce qui empirera la situation. Vous pourrez uti- lement lire à ce sujet les livres de Françoise Une fois encore, la toute première chose à Cambayrac et consulter le site non-au-mer- mettre en œuvre est la réforme alimentaire. cure-dentaire.org9. Puisque nous devons manger, mangeons utile ! Il existe des outils pour chélater. Dans le re- Une nourriture biologique, hypotoxique, doit gistre des compléments alimentaires, notons être mise en place. Ceci afin d’apporter des le TMD, le Détoxik®, le Métostp, l'Eméramide. aliments capables naturellement de « nu- Il y en a d’autres. Renseignez-vous, comme trire » la cellule et détoxifier l’organisme. pour tout complément alimentaire, sur la Il s’agit aussi de ne pas ajouter d’intrants 16
DOSSIER SPÉCIAL LETTRE OUVERTE SUR LA MALADIE DE LYME qualité, la provenance, l’innocuité, l’efficacité Diminuer la charge et la non toxicité de ces produits. infectieuse globale Si vous faites le choix des chélations chimiques (DMPS, DMSA, EDTA) il faut vous Nous y voilà ! Quel traitement adopter quand adresser à un médecin qualifié. Mais n’est pas on a déjà essayé beaucoup de choses, et que compétent qui veut ! Quelques médecins se l’on rechute constamment ? sont lancés en France, discrètement, dans ce marché. Attention, il ne faut pas faire de Les antibiothérapies à long terme ne donnent chélations lorsqu’on a encore des métaux en pas toujours les résultats annoncés. Et c’est bouche. normal. En ne s’occupant que du microbe, se- lon le modèle de l’école pasteurienne, on ne Il faut savoir par ailleurs que les chélations prend pas en compte tout le reste. Et donc, le ne sont pas autorisées dans notre pays sauf microbe revient. D’autant plus qu’il est redou- dans certaines conditions. Enfin, chélater tablement coriace, nous l’avons vu. chimiquement sans ensuite mettre en place une forte supplémentation en nutriments vi- Durant ce temps, la borrélie se cache plus taux, par voie veineuse de préférence, risque profondément dans nos tissus et s’adapte de de générer de gros dégâts. façon à échapper aux traitements aux longs cours. De nombreux parents d’enfants au- Enfin, repensez votre environnement domes- tistes me signalaient récemment leur inquié- tique et vos gestes quotidiens pour les rendre tude face à des antibiothérapies de plus de les moins toxiques possible. quinze ans, sans que leur enfant puisse espé- rer un jour pouvoir s’en passer. L’intoxication à l’aluminium sous forme Une fois encore – et j’insiste bien sur ces pré- de nanoparticules contenues dans les ceptes logiques mis en place par les médecins vaccins, comme démontré par le Pr Ro- environnementaux cités plus haut – c’est un main Gherardi, pose un problème parti- ensemble de paramètres qu’il faut considérer culier. En effet, cet aluminium, une fois pour envisager de guérir de Lyme. Par ailleurs arrivé dans le cerveau, ne peut en prin- il faudra dans la mesure du possible éviter de cipe pas être chélaté. Là se trouve l’ex- se faire contaminer à nouveau, ce qui n’est plication de cette maladie appelée myo- pas forcément le plus facile. fasciite à macrophages. Vous pouvez lire Toxic Story du Pr Gherardi, éditions Un médicament sort du lot actuellement pour Actes Sud, 2016. Le seul moyen d’enle- sa réelle efficacité tout à la fois contre : ver un peu de cet aluminium qui aurait possiblement, dans certains cas, envahi •• les borrélies, tous vos tissus et votre cerveau, est de prendre des compléments de silice et de •• de nombreuses co-infections bactériennes, malate de magnésium. Le citramate de magnésium est une bonne option dans •• les parasites, le cas de Lyme car il apporte en plus des citrates alcalins dont nous avons besoin. •• les virus et rétrovirus. La panacée ? À peu de chose près, c’est pro- bable. Reste quand même la candidose à trai- ter, et les susceptibilités aux moisissures. Ce médicament, inventé par un français, le Dr Rossignol, est le Nizonide ou plutôt, le Ni- 17
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