La revue de presse Aérien - Tourisme de PROGEXA

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  S. AZIRI, C. DE NALE, L. DERNONCOURT, M. FIORENZATO, U.GONÇALVES, A. KASMI, E. LE BERE, F. MAURY,

           La revue de presse Aérien – Tourisme de PROGEXA

Au Sommaire :
  · Covid : l'effondrement du tourisme pourrait coûter plus de
    4.000 milliards de dollars à l'économie mondiale
  · Le voyage d'affaires redémarre progressivement sur le
    marché domestique et en Europe
  · Pass sanitaire européen: le secteur aérien regrette les
    «stratégies disparates» des pays
  · Aeroports de Paris : Le Groupe ADP s'illustre en Chine avec
    la conception des deux premiers terminaux du nouvel
    aéroport...
  · United tourne la page de la crise avec une mégacommande
    de 270 Boeing et Airbus
  · Rachat d’Air Europa par IAG : une enquête approfondie lancée
  · Turkish Airlines au sommet malgré la pandémie

Covid : l'effondrement du tourisme pourrait coûter plus de 4.000
milliards de dollars à l'économie mondiale
Les Echos – 30/06/2021

Alors que le nombre d'arrivées de touristes internationaux a diminué de 74 % en 2020 par
rapport à 2019, l'année en cours s'annonce encore plus sombre, estime la Cnuced dans son
dernier rapport annuel. Pour l'organisation onusienne, seule la vaccination permettra de limiter
les dégâts.

Des aéroports vides, des hôtels et des sites touristiques en manque de réservation et de
visiteurs… l'effondrement du tourisme international dû à la pandémie de Covid-19 pourrait
entraîner une perte de plus de 4.000 milliards de dollars pour le PIB mondial sur les années
2020 et 2021. C'est ce qu'affirme, ce mercredi, un rapport de la Cnuced (Conférence des
Nations unies sur le commerce et le développement).

Et pour l'agence onusienne, l'année en cours dépendra pour beaucoup de l'avancée de la
vaccination dans le monde. Notamment dans les pays en développement, largement à la
traîne des autres.

La vaccination comme seule solution durable
Dans le détail, selon la Cnuced, le tourisme international et les secteurs qui en dépendent ont
subi une perte estimée à 2.400 milliards de dollars en 2020. Ce, en raison des impacts directs
et indirects d'une forte chute des arrivées de touristes internationaux. Et une perte de même
ampleur pourrait être enregistrée cette année encore, prévient le rapport.

Selon les auteurs du rapport, la reprise du tourisme dépendra en grande partie de la
distribution massive de vaccins contre le Covid-19 à l'échelle mondiale. Alors même que les
taux de vaccination restent largement inégaux avec moins de 1 % de la population vaccinée
dans certains pays et plus de 60 % ailleurs.

« Le monde a besoin d'un effort global en faveur de la vaccination qui permettra de protéger
les travailleurs, d'atténuer les dommages sociaux et de prendre des décisions stratégiques
concernant le tourisme, en tenant compte des changements structurels potentiels », précise
Isabelle Durant, secrétaire générale par intérim de la Cnuced.

Mais même dans le scénario le plus optimiste, élaboré par la Cnuced, les arrivées de touristes
dans le monde s'effondreraient quand même de 63 % en moyenne. Conséquence directe des
fermetures et quarantaines imposées par de nombreux pays et de la prudence de nombreux
consommateurs qui préfère limiter leurs voyages.

Retour 30 ans en arrière
Le pessimisme de la Cnuced est largement partagé par l'Organisation mondiale du tourisme
(OMT). Ses experts ne s'attendent pas à retrouver l'affluence habituelle avant 2023, « voire
plus tard ». « Aujourd'hui, le tourisme international ressemble à celui d'il y a 30 ans. C'est
comme si nous étions dans les années 1980 en termes de flux » , résume Zoritsa Urosevic,
de l'OMT.

De fait, le nombre d'arrivées de touristes internationaux a diminué de 74 % en 2020 par rapport
à 2019 et le début de l'année 2021 a été plus sombre encore pour la plupart des destinations.
Le déclin de ces arrivées est, au niveau mondial, de l'ordre de 88 % par rapport à la période
pré-pandémique.

Ces pays qui accueillent déjà à bras ouverts les touristes vaccinés

Les régions les plus touchées sont l'Asie du Nord-Est, l'Asie du Sud-Est, l'Océanie, l'Afrique
du Nord et l'Asie du Sud. Les moins touchées sont l'Amérique du Nord, l'Europe occidentale
et les Caraïbes.

L'emploi est menacé : « Les travailleurs non qualifiés mis au chômage par la baisse des
arrivées de touristes ne trouveront probablement pas d'emploi ailleurs », alerte le rapport de
fait le rapport de la Cnuced. L'OMT, de son côté, estime que 100 à 120 millions d'emplois
directs liés au tourisme sont menacés.
Le voyage d'affaires redémarre progressivement sur le marché
domestique et en Europe
TourMag – 29/06/2021

OpinionWay et Corporate Mobilities viennent de dévoiler les résultats de la troisième vague
de l’Observatoire des Déplacements Professionnels en France et à l’Etranger. Si celle-ci
montre l’attachement des voyageurs d’affaires aux déplacements professionnels, elle indique
toutefois que la poursuite des mesures sanitaires mises en place, voire leur renforcement,
restent la clé du redémarrage du business travel, avec potentiellement des répercussions sur
les coûts de déplacements liées aux prises de position des collaborateurs.

Plus de 70% des voyageurs sont largement favorables à la vaccination et au passeport
vaccinal, le respect des gestes barrières et des règles sanitaires strictes demeurant un
prérequis. A défaut, 80% des voyageurs seraient prêts à renoncer à leurs déplacements.

OpinionWay et Corporate Mobilities dévoilent les résultats de la troisième vague de
l’Observatoire des Déplacements Professionnels en France et à l’Etranger réalisée pour AXA
Partners, Les Entreprises du Voyage et le Groupe ACCOR, entre le 27 mai et le 08 juin 2021.

Cette étude est basée sur 4 vagues d’interrogation, réalisée auprès d’un échantillon de 500
voyageurs professionnels salariés des entreprises de 250 employés ou plus et ayant effectué
au cours des 12 derniers mois au moins un déplacement professionnel de 200 kms ou plus.

Elle a pour ambition d'aider les acteurs du marché de la mobilité professionnelle à "décrypter
les tendances futures des voyages professionnels en détectant les opportunités pour décider
aujourd’hui, agir demain et imaginer l’après-demain des déplacements professionnels",
indiquent OpinionWay et Corporate Mobilities dans un communiqué.

Alors, que retenir de cette troisième vague ?

Elle "met en évidence quelques enseignements assez réconfortants pour l’industrie et montre
l’attachement des voyageurs d’affaires aux déplacements professionnels.

Pour autant, la poursuite des mesures sanitaires mises en place, voire leur renforcement,
restent la clé de ce redémarrage avec potentiellement des répercussions sur les coûts de
déplacements liées aux prises de position des collaborateurs", peut-on lire sur le communiqué.

Le marché redémarre progressivement sur le domestique
Six grandes tendances peuvent être observées :

1. Un marché qui redémarre progressivement sur le domestique, en Europe et dans une
moindre mesure, à l’international.

2. Une expérience voyage (hébergement et usage des modes de transport) perçue à plus de
80% comme « conforme au respect des règles sanitaires », doublée d’une forte implication
des entreprises dans la politique de vaccination de leurs collaborateurs… Dans 80% des cas,
les entreprises interviennent et/ou facilitent la vaccination des voyageurs.

3. Comme ils l’étaient pour les tests, plus de 70% des voyageurs sont largement favorables à
la vaccination et au passeport vaccinal, le respect des gestes barrières et des règles sanitaires
strictes demeurant un prérequis. A défaut, 80% des voyageurs seraient prêts à renoncer à
leurs déplacements.

4. Un attachement aux déplacements professionnels et aux rendez-vous en présentiel qui tend
à se renforcer par rapport à septembre 2020. En effet, 76% des voyageurs jugent les
déplacements importants pour la réussite de leur mission, les rendez-vous en présentiel étant
plus souvent qu’en septembre, perçus comme plus efficaces que des rendez-vous à distance.
Et ce, même si on observe que le recours à la visio-conférence semble ancré dans les
pratiques de travail notamment pour les réunions internes.

5. Des prises de position des voyageurs qui sont potentiellement sources de coûts
supplémentaires pour les entreprises. L'étude souligne une forte demande des voyageurs d’un
maintien de certaines pratiques mises en place pendant la crise sanitaire (prédilection pour
les trajets directs, réservation de classes de confort, de catégories d’hôtels ou de véhicules
supérieurs…). 70% des voyageurs anticipent une acceptation par leur entreprise d’un coût des
déplacements en hausse lié au contexte sanitaire.

6. Au final, les voyageurs sont beaucoup moins réticents à se déplacer par rapport à
septembre 2020 notamment en France et en Europe : 72% des voyageurs prévoient au moins
un déplacement d’ici la fin d’année en France et 49% au moins un déplacement à l’étranger.

Pass sanitaire européen: le secteur aérien regrette les
«stratégies disparates» des pays
Le Figaro – 29/06/2021

D'après les représentants du secteur, ces disparités menacent le succès de la reprise des
voyages aériens.

Les représentants du secteur aérien ont dénoncé la divergence des stratégies de mise en
œuvre du pass sanitaire en Europe.
Les représentants du secteur aérien ont dénoncé la divergence des stratégies de mise en
œuvre du pass sanitaire en Europe. Carlos-bcn / stock.adobe.com
Les principaux représentants du secteur aérien ont regretté mardi les «stratégies disparates»
nationales de mise en œuvre du certificat sanitaire censé faciliter les déplacements cet été en
Europe, à deux jours de son entrée en vigueur.

«La Commission européenne a travaillé étroitement avec le secteur [aérien] et abouti en un
temps record à des certificats sanitaires communs et compatibles, mais pas moins de dix
stratégies et solutions nationales [d'application] sont actuellement à l'étude dans l'Union
européenne», ont regretté l'Association internationale du transport aérien (Iata), la branche
européenne du Conseil international des aéroports (ACI Europe), l'Association européenne
des compagnies aériennes (A4E) et l'association européenne des compagnies régionales
(ERA).

Risques de dysfonctionnements
Ces organisations «mettent en garde contre des risques de dysfonctionnements importants
en raison des stratégies disparates des États membres dans la mise en œuvre du certificat
sanitaire», dans un communiqué. «Avec un manque d'intégration du certificat sanitaire
européen dans le parcours des passagers et la multiplication des vérifications de documents
(...), la situation actuelle menace le succès de la reprise des voyages aériens cet été et va
restreindre la libre circulation des Européens» dans tout le continent, ont prévenu les
signataires.

«Le certificat numérique Covid européen», nom officiel de ce pass sanitaire, est gratuit et doit
être reconnu dans les 27 pays de l'UE, ainsi qu'en Suisse, au Liechtenstein, en Islande et en
Norvège. À partir de jeudi, il doit être émis et accepté dans tout l'espace européen. Il s'applique
à trois situations : il atteste qu'une personne a été vaccinée contre le Covid-19, qu'elle a passé
un test négatif ou encore qu'elle est immunisée après avoir contracté la maladie.

Eviter les files d'attente
Pour le secteur aérien, l'idéal serait de vérifier le certificat sanitaire en ligne, avant l'arrivée à
l'aéroport, «sans vérifications en doublon», synonymes de temps d'attente allongés au départ
et à l'arrivée. Les compagnies et aéroports européens comptent sur l'été 2021 pour retrouver
de l'activité et de la trésorerie après avoir perdu les deux tiers de leurs passagers à cause de
la pandémie en 2020.

Aeroports de Paris : Le Groupe ADP s'illustre en Chine avec la
conception des deux premiers terminaux du nouvel aéroport...
Zone Bourse - 29/06/2021

Mis en service fin juin, le nouvel aéroport international Chengdu-Tianfu, dans la province du
Sichuan, témoigne du savoir-faire du Groupe ADP en Chine.En 2015, le Groupe ADP, via ADP
Ingénierie, avait été sélectionné par les autorités locales pour réaliser la conception
architecturale et la planification aéroportuaire de la première phase de ce nouvel aéroport.
Après avoir optimisé sa proposition de design initiale, le Groupe ADP a été activement impliqué
au cours du processus de conception finale auprès de son partenaire local, China South West
Architectural Design Institute (CSWADI) en charge du développement des études.

Situé dans le district de Jiangyang, à environ 50 km à l'est du centre-ville de Chengdu, le
nouvel aéroport international de Tianfu est appelé à jouer un rôle important dans le
développement de l'économie de la province du Sichuan et de ses 80 millions d'habitants.
Considéré comme une plaque tournante pour le trafic aérien en Chine, Chengdu disposera
désormais avec ce nouvel aéroport d'un système aéroportuaire international double [ndlr: deux
aéroports complémentaires coexistant sur la même aire urbaine] : le troisième en Chine, après
ceux de Shanghai et de Pékin.

Doté de deux aérogares et de trois pistes, cet aéroport 'greenfield' dispose d'une capacité
initiale de 40 millions de passagers par an, mais une deuxième zone dite « miroir » permettrait
d'accueillir deux terminaux et des pistes supplémentaires, portant ainsi la capacité finale
autour de 90 millions de passagers par an.
Les deux premiers terminaux conçus par les équipes du Groupe ADP disposent d'une
superficie totale de plus de 600 000 m² et de 83 postes avions au contact. Les différents
bâtiments sont reliés à quatre lignes ferroviaires à grande vitesse et à deux lignes de métro,
par l'intermédiaire d'un grand centre de transport terrestre intermodal.

Des terminaux compacts et aux meilleurs standards internationaux
Le concept architectural développé par les équipes du Groupe ADP se caractérise par une
forme unique, située dans un cercle représentant le ciel, autour duquel tournent deux toits
incurvés, tel des phénix, symboles du riche patrimoine mythologique de la Chine.
Le terminal 1 accueille principalement des vols internationaux, tandis que le terminal 2 est
entièrement dédié au trafic domestique. Les deux aérogares sont distincts, avec des
processeurs et des piliers légèrement inclinés, mais partageant la même architecture. Tous
deux sont optimisés pour leur fonction spécifique, mais la flexibilité opérationnelle est
renforcée par un couloir de connexion côté pistes et le positionnement de portes battantes
dans le terminal 1. Des équipements et des technologies de pointe ont été intégrés, tels qu'un
système décentralisé de manutention des bagages, plus efficace que les convoyeurs
réguliers…
En outre, le développement durable et les économies d'énergie sont au cœur de ce nouveau
complexe aéroportuaire, dont la conception et la planification ont, par ailleurs, respecté
l'objectif permanent d'une infrastructure à taille humaine. En effet, la recherche de la compacité
a été privilégiée afin de minimiser les distances de marche à pied entre la porte du terminal et
les salles d'embarquement. L'orientation à l'intérieur des terminaux est intuitive et les
standards en termes d'hospitalité sont aux meilleures normes internationales.

À l'occasion de la mise en service de ce nouvel aéroport, Xavier Hürstel, Directeur général
adjoint pour le Développement du Groupe ADP, a déclaré : « L'aéroport international Tianfu
de Chengdu est un bel exemple de l'expertise développée par le Groupe ADP dans la
conception d'aéroports à grande échelle, ce qui fait partie de notre ADN d'opérateur
aéroportuaire et résulte de décennies d'expérience acquise à Paris et au travers de notre
réseau à l'international.La Chine est un marché à croissance rapide et résilient et le Groupe
ADP y a obtenu des références majeures au cours des 25 dernières années, en participant à
plusieurs grands projets d'infrastructures aéroportuaires.La mise en service réussie de
l'aéroport de Chengdu-Tianfu est une autre réalisation remarquable dans la longue relation qui
nous lien avec la Chine.Plus que jamais, nous voulons continuer d'y jouer un rôle actif en
fournissant des services à haute valeur ajoutée qui contribuent au développement harmonieux
du système aéroportuaire chinois. »

En Chine, le Groupe ADP a remporté un nombre important de concours en architecture et en
planification aéroportuaire au cours des 25 dernières années. À son actif, il a plusieurs
références majeures parmi les plus grands aéroports du pays comme le terminal 1 du nouvel
aéroport de Pékin-Daxing, le terminal 1 de l'aéroport de Shanghai-Pudong, le terminal 2 de
Nanjing, le terminal 3A de Chongqing ou encore le nouveau terminal 3 de l'aéroport de Canton-
Baiyun.
Il a également assuré un grand nombre de missions de conseil et d'études d'ingénierie, pour
réaliser notamment des plan-masses et pour l'optimisation d'infrastructures côté pistes.

United tourne la page de la crise avec une mégacommande de 270
Boeing et Airbus
Les Echos – 29/06/2021

La première compagnie aérienne américaine a finalisé le plus gros achat d'avions depuis au
moins quatre ans, en passant commande de 200 Boeing 737 MAX et 70 Airbus A321, pour
une valeur totale, avant « discount », de 30 milliards de dollars.

Au total, United Airlines a commandé 120 A321 monocouloirs à Airbus.

Retour vers le futur pour United. Après une parenthèse de quinze mois, la première compagnie
aérienne américaine tourne la page de la crise, en annonçant l'un des plus gros achats
d'avions de l'histoire. Pas moins de 270 appareils monocouloirs au total, à raison de 200
Boeing 737 MAX et 70 A312 Airbus, d'une valeur totale de 30 milliards de dollars, si l'on se
réfère aux anciens prix catalogue. Mais elle devrait plutôt approcher les 15 milliards, en
appliquant une probable ristourne de 50 %.
De quoi permettre à United d'achever la modernisation de sa flotte, stoppée par l'arrêt des
livraisons de Boeing MAX en 2019, mais aussi de redonner le sourire à l'ensemble de la filière
aéronautique, de part et d'autre de l'Atlantique.

Une confirmation Airbus
Si le plus gros des commandes revient à Boeing, Airbus a en effet de quoi se réjouir.
L'avionneur ne publie plus de prix catalogue depuis 2019. Néanmoins, les 70 A321 neo
commandés par United étaient tarifés à près de 127 millions de dollars l'unité en 2019. Même
en appliquant une réduction 50 %, la commande de United vaudrait au moins 5 milliards de
dollars pour Airbus. Ce qui en ferait le plus gros contrat remporté par l'avionneur depuis le
début de la crise.

De plus, cette commande de United s'ajoute à d'autres et confirme l'ancrage de la compagnie
américaine parmi les meilleurs clients d'Airbus, malgré les efforts de Boeing et les surtaxes
douanières, aujourd'hui suspendues pour cinq ans, de l'ère Trump. En 2017, Airbus avait déjà
frappé un grand coup, en plaçant 45 A350-900 long-courriers chez United, destinés à
remplacer des Boeing 777-200. Et en 2019, Airbus avait récidivé, en vendant à United, 50
A321XLR - la future version à long rayon d'action de son plus grand monocouloir - pour
remplacer les Boeing 757.

Au total, ce sont donc 120 Airbus A321 qui iront rejoindre la flotte de United au cours des
prochaines années, dont une grande partie sera assemblée à l'usine américaine de Mobile,
dans l'Alabama. Toutefois, les principaux éléments de l'avion proviendront d'Europe.

United reste fidèle au MAX
Mais malgré ces infidélités, United n'en reste pas moins un fidèle client de Boeing, qui a toutes
les raisons de s'en réjouir. Sept mois après la levée de l'interdiction de vol du 737 MAX, aux
Etats-Unis, Boeing a réussi à regagner une grande partie des commandes perdues durant la
crise, en totalisant 375 commandes de MAX depuis décembre 2020. Ryanair , puis Southwest
et aujourd'hui United confirment ainsi leur confiance dans le 737 MAX, en passe de redevenir
le « best-seller » de l'avionneur américain.

Ce qui est, paradoxalement, aussi une bonne nouvelle pour l'industrie aéronautique française.
Le motoriste exclusif du 737 MAX est en effet CFM International, la coentreprise formée par
l'américain GE et le français Safran , et la moitié des moteurs qui équiperont les 737 MAX de
United seront partiellement fabriqués en France. En revanche, les futurs A321 pourraient être
équipés de moteurs Pratt & Whitney 100 % américain, qui est en concurrence avec CFM sur
la famille A320.

Rachat d’Air Europa par IAG : une enquête approfondie lancée
Air Journal – 30/06/2021

La Commission européenne a ouvert une enquête approfondie au regard du règlement sur les
concentrations afin d’évaluer le projet d’acquisition de la compagnie aérienne Air Europa par
le groupe IAG, qui inclut déjà Iberia, Vueling et Level en Espagne aux côtés de British Airways
et Aer Lingus. De crainte d’une réduction de la concurrence sur les liaisons intérieures
espagnoles et sur les liaisons internationales au départ et à destination de l’Espagne.

Pas de surprise de la part du gendarme européen de la concurrence sur le projet lancé en
2019 par le groupe IAG d’acquisition de la compagnie privée basée à l’aéroport de Madrid-
Barajas (pour 500 millions d’euros, un prix réduit de moitié en raison de la pandémie de Covid-
19). IAG et Air Europa sont respectivement les premier et troisième fournisseurs de vols
réguliers passagers en Espagne, souligne la Commission dans un communiqué. Elles
exploitent chacune un réseau de liaisons intérieures espagnoles, ainsi que des liaisons court-
courriers entre l’Espagne et d’autres pays de l’Espace économique européen (EEE) ou des
pays en dehors de l’UE, et des liaisons long-courriers entre l’Espagne et le continent
américain.

L’enquête préliminaire menée par la Commission sur le marché a révélé qu’IAG et Air Europa
étaient en concurrence directe sur le marché des services de transport aérien de passagers
en Espagne, « en particulier sur des liaisons reliant Madrid aux États-Unis et à l’Amérique
Latine », et sur plusieurs liaisons intérieures et court-courriers, « dont des liaisons d’apport
vers Madrid empruntées par les passagers qui poursuivent leur voyage sur des vols long-
courriers vers les États-Unis et l’Amérique latine ». À ce stade, la Commission craint que
l’opération envisagée ne « réduise sensiblement la concurrence en ce qui concerne les
dessertes entre 70 paires de villes de départ et de destination, en Espagne et au départ/à
destination de l’Espagne », pour lesquelles les deux compagnies aériennes proposent des
liaisons directes. Sur certaines liaisons, IAG et Air Europa étaient jusqu’à présent les deux
seules compagnies aériennes présentes.

La Commission est également préoccupée par les effets de l’opération envisagée sur les
itinéraires sur lesquels d’autres compagnies aériennes sont tributaires du réseau de vols
intérieurs et court-courriers d’Air Europa, pour l’exercice de leurs propres activités à l’aéroport
de Madrid et dans un certain nombre d’autres aéroports de l’UE. Sans le trafic d’apport d’Air
Europa, certaines compagnies aériennes « pourraient décider de cesser leurs vols vers les
destinations internationales qui sont également desservies par IAG, réduisant ainsi le choix
des passagers ». À ce stade, la Commission a constaté que la concurrence des autres
compagnies aériennes, y compris les low cost européennes, « n’exercerait probablement pas
une pression suffisante sur l’entité issue de la concentration sur les liaisons où celle-ci
détiendrait des parts de marché élevées ». De même, la pression concurrentielle exercée par
les compagnies aériennes européennes en réseau ou les compagnies aériennes latino-
américaines « semble insuffisante ».

Cette acquisition de la compagnie de l’alliance SkyTeam par le groupe affilié à Oneworld a été
notifiée « à un moment où la reprise du secteur aérien à la suite la pandémie de Covid-19 est
encore incertaine », souligne le communiqué. La Commission a examiné dans quelle mesure
la crise sanitaire aurait une incidence sur les activités d’IAG, d’Air Europa et de leurs
concurrents et, par conséquent, « sur l’environnement concurrentiel à moyen et à long terme
». Mais elle reconnait ne pas avoir été en mesure de déterminer si, à long terme, les
entreprises continueraient à se livrer concurrence sur chacune des liaisons où elles étaient en
concurrence avant la crise, sur la base des informations disponibles au cours de la première
phase de l’enquête. Toutefois, la Commission estime à titre préliminaire qu’IAG et Air Europa
« restent les deux concurrents réels et potentiels les plus proches en ce qui concerne les
paires de ville de départ et destination pertinentes sur lesquelles a porté l’enquête ».

IAG et Air Europa ont conclu un protocole d’accord avec deux compagnies aériennes
espagnoles en tant que repreneurs potentiels, m »ais ont décidé de ne pas proposer de
mesures correctives au cours de l’enquête initiale » selon la Commission. Qui va maintenant
procéder à un examen approfondi des effets de l’opération envisagée, afin de déterminer « si
elle est susceptible de réduire de manière significative l’exercice d’une concurrence effective».
Pour Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive chargée de la politique de concurrence,
« IAG, qui exploite notamment les réseaux d’Iberia et de Vueling, et Air Europa sont des
compagnies aériennes de premier plan en Espagne. Ce sont aussi des prestataires de
connectivité essentiels entre l’Espagne, le reste de l’Europe et l’Amérique latine. Nous
évaluerons attentivement si l’opération envisagée est susceptible de nuire à la concurrence
sur les liaisons intérieures, court-courriers et long-courriers au départ et à destination de
l’Espagne, ce qui pourrait entraîner une hausse des prix et une baisse de la qualité pour les
passagers. Si de nombreuses compagnies aériennes connaissent encore une situation
financière précaire, certains signes indiquent que la demande de services de transports
aériens est en train de se relever de la crise du coronavirus. Il est important de veiller à ce que
la reprise dans ce secteur se fasse dans un environnement concurrentiel garantissant le
maintien d’un choix suffisant pour les passagers ».

L’opération envisagée a été notifiée à la Commission le 25 mai 2020. IAG et Air Europa ont
décidé de ne pas présenter d’engagements. La Commission dispose à présent de 90 jours
ouvrables, soit jusqu’au 5 novembre 2021, pour prendre une décision. L’ouverture d’une
enquête approfondie ne préjuge pas de l’issue de la procédure.

Air Europa, qui appartient actuellement à Globalia, groupe espagnol du secteur du tourisme,
est la troisième compagnie aérienne d’Espagne (après IAG et Ryanair) et la seule compagnie
en réseau à exploiter « un réseau en étoile » centré sur l’aéroport de Madrid. Avant la crise
sanitaire, Air Europa desservait 62 destinations, principalement en Europe et en Amérique du
Sud.

Turkish Airlines au sommet malgré la pandémie
Air Journal - 29/06/2021

La compagnie aérienne Turkish Airlines et sa branche cargo ont particulièrement bien résisté
pendant la pandémie de Covid-19, grâce à une série de mesures « agiles » pour maintenir les
liquidités, garder les coûts à un niveau gérable et s’adapter à la « nouvelle normalité ».

Basées à l’aéroport d’Istanbul, la compagnie nationale turque et sa filiale dédiée au fret Turkish
Cargo ont terminé « avec succès » l’année fiscale 2020, avec un revenu de 6,7 milliards de
dollars (à 50% des niveaux de l’année précédente), et une perte nette de « seulement » 836
millions de dollars. En cette période d’incertitude, Turkish Airlines a également pu maintenir
son « solide réseau » : selon Eurocontrol, elle a assuré en avril une moyenne de 685 vols par
jour, « soit près du double de son concurrent le plus proche en Europe, Lufthansa ». En 2020,
Turkish Airlines a transporté 28 millions de passagers, avec un coefficient d’occupation «
impressionnant » de 71%.

Actuellement, la compagnie de Star Alliance dessert 179 destinations internationales, et le
nouvel aéroport d’Istanbul est également « resté au sommet »: même avec une perte de trafic
de 68%, il était toujours l’aéroport le plus performant d’Europe en mars 2021, avec 616 vols
au départ et à l’arrivée, souligne Turkish Airlines dans un communiqué.

Bien que le secteur de l’aviation a été durement touché en 2020 et a subi ses plus lourdes
pertes à ce jour, Turkish Airlines s’est distinguée par de bonnes performances commerciales
comparé aux autres compagnies. Selon CAPA, la compagnie aérienne « s’est imposée
comme le transporteur aérien le plus actif d’Europe pendant la pandémie, et l’une des cinq
premières compagnies aériennes au monde ».
Ce succès « repose sur des activités de réduction des coûts, de réduction des dépenses
d’investissement et de gestion active des capacités », explique Turkish Airlines, sans oublier
les aides mises en place par le gouvernement ou les accords conclus avec Boeing et Airbus
sur la croissance de la flotte (qui « permettront de réduire encore les besoins de financement
des avions de Turkish Airlines d’environ 7 milliards USD dans les années à venir »).

« Notre succès en tant que compagnie aérienne nationale la plus performante d’Europe n’est
pas une coïncidence. Outre les multiples mesures que nous avons prises, nous devons ce
succès à notre personnel dévoué », a déclaré le président du conseil d’administration et du
comité exécutif de Turkish Airlines, M. İlker Ayci. « Alors que d’autres compagnies aériennes
ont dû procéder à des licenciements, nous ne nous sommes séparés d’aucun de nos collègues
au cours de ce processus. Au contraire, tous les employés de Turkish Airlines ont accepté des
réductions de salaire allant jusqu’à 50 %, en fonction de leur rôle et de leurs responsabilités.
Le sens exceptionnel de l’unité au sein de notre personnel est ce qui distingue Turkish Airlines:
ensemble, en tant que famille, nous avons décidé qu’aucun membre de la famille Turkish
Airlines ne serait laissé pour compte pendant cette crise ».

Turkish Airlines a également transformé la pandémie en une opportunité d’accroître ses
opérations de fret, 50 de ses avions passagers ayant été reconfigurés pour augmenter la
capacité de sa flotte cargo. Turkish Cargo a réussi à devenir « l’une des cinq premières
compagnies de fret aérien au monde et la sixième plus grande compagnie de fret » ; elle a
augmenté sa part de marché dans le total des recettes mondiales du fret, qui est passée de
0,6% en 2009 à 4,7% en 2020. En février 2021, un vol de fret sur 20 dans le monde était géré
par Turkish Cargo, assure le communiqué.

Turkish Cargo a ainsi pu livrer 50.000 tonnes de fournitures médicales, dont plus de 45 millions
de doses de vaccins Covid-19, vers des destinations du monde entier. En outre, de nouvelles
technologies et des solutions innovantes ont été développées, dont SmartIST, l’une des plus
grandes installations de fret aérien au monde (l’ouverture est prévue cette année). Située à
l’aéroport d’Istanbul, cette installation utilise des technologies modernes telles que des drones
et des robots automatisés pour traiter et livrer les marchandises encore plus rapidement.

Claire De Nale
Consultante

70 rue d’Hautpoul
75019 PARIS
Tél. 01 53 38 92 19
Fax 01 53 38 92 24
www.progexa.fr
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