FRANCE LA MINISTRE DE L'ECOLOGIE SÉGOLÈNE ROYAL LANCE UNE ENQUÊTE " APPROFONDIE " APRÈS LES RÉVÉLATIONS SUR VOLKSWAGEN - CCFA
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ANALYSE DE PRESSE DE 14H00 2015/09/23 FRANCE LA MINISTRE DE L’ECOLOGIE SÉGOLÈNE ROYAL LANCE UNE ENQUÊTE « APPROFONDIE » APRÈS LES RÉVÉLATIONS SUR VOLKSWAGEN La ministre de l’Ecologie Ségolène Royal a annoncé le 22 septembre le lancement d’une enquête « approfondie », après les révélations sur la tricherie de Volkswagen concernant les émissions polluantes de ses voitures diesel. Mme Royal a également demandé aux constructeurs français de « s’assurer que de tels agissements n’ont pas eu cours en France », a indiqué son ministère dans un communiqué. « J’ai saisi l’Agence fédérale américaine de protection de l’environnement [EPA] pour obtenir tous les éléments d’information pertinents, permettant d’apprécier la nature de la fraude et les moyens mis en œuvre pour la détecter », a affirmé la ministre, citée dans le communiqué. Mme Royal a par ailleurs demandé à l’UTAC (Union technique de l’automobile, du motocycle et du cycle) de s’approcher de l’agence américaine « pour approfondir les mécanismes de fraude » et « faire des propositions d’actions ». L’UTAC est le service technique désigné par l’Etat français auprès de la Commission européenne pour réaliser les essais d’homologation, a rappelé le ministère. Dans son courrier adressé à l’EPA, la ministre explique qu’il s’agit de s’assurer que des pratiques telles que celles de Volkswagen « n’ont pas eu cours sur le territoire français », et que « les véhicules homologués en France respectent la réglementation en vigueur ». Quant à l’UTAC, Mme Royal lui demande, sur la base des renseignements qui lui seront remis par l’agence américaine, de lui proposer « dans les meilleurs délais » un « protocole d’investigations pour garantir au consommateur le respect absolu de la règlementation anti-pollution ». Volkswagen a admis hier que 11 millions de ses véhicules dans le monde étaient équipés du logiciel de trucage aux tests antipollution découvert aux Etats-Unis. Après la révélation du scandale, les Etats- Unis ont ouvert une enquête pénale en plus d’une enquête de l’EPA, qui pourrait infliger une amende de 18 milliards de dollars à Volkswagen. Des enquêtes sont également en cours en Allemagne et en Italie, et la Corée du Sud a annoncé le lancement de tests. (AFP 22/9/15) Par Alexandra Frutos FACE AU SCANDALE VOLKSWAGEN, LES GROUPES FRANÇAIS
VEULENT ÉVITER L’AMALGAME Le ministre des Finances Michel Sapin a indiqué qu’une enquête était nécessaire « au niveau européen » après les révélations sur les contrôles antipollution volontairement falsifiés par Volkswagen. Si la Commission européenne a jugé prématuré de mettre en place « des mesures de surveillance immédiates spécifiques », les constructeurs français ont repris au vol le souhait du ministre. L’ouverture d’une enquête « permettra de confirmer que les constructeurs français respectent les procédures d’homologation en vigueur dans tous les pays où ils opèrent », a assuré le CCFA (Comité des constructeurs français d’automobiles), assurant par ailleurs que ses adhérents soutenaient « la mise en place de tests européens […] qui permettront de valider, sur route, dès 2017, les mesures effectuées en laboratoire ». Même vœu chez PSA Peugeot Citroën, où un porte-parole a expliqué à l’AFP (22/9/15) que le groupe « [respectait] les procédures d’homologation en vigueur dans tous les pays où il opère ». « L’ingénierie Renault respecte la réglementation, elle rappelle que ses véhicules ne sont pas équipés de dispositifs de manipulation permettant de contourner la réglementation sur les émissions », a pour sa part martelé un porte-parole de la marque au Losange, ajoutant que « Renault [soutenait] la mise en place de tests européens d’homologation représentatifs des conditions réelles ». Deux équipementiers automobiles français de premier plan, Plastic Omnium et Faurecia, se sont également exprimés. « Les produits développés par Faurecia n’intègrent aucun logiciel. […] L’intégration et la gestion de la performance des systèmes de contrôle des émissions relèvent entièrement de la responsabilité des constructeurs », a ainsi affirmé Faurecia, tandis que Plastic Omnium a précisé « n’équiper en systèmes de dépollution aucun des véhicules du groupe Volkswagen concernés ». En attendant les résultats des enquêtes, l’affaire Volkswagen, qui concerne 11 millions de véhicules, constitue « un véritable tremblement de terre » pour le secteur tout entier, juge Flavien Neuvy, directeur de l’observatoire Cetelem de l’automobile. Le fait que la fraude concerne des moteurs diesel risque d’écorner davantage l’image de ces groupes motopropulseurs. Or les constructeurs d’automobiles européens, fédérés par l’Acea (Association des constructeurs européens d’automobiles), sont en pleine campagne de promotion du diesel comme moyen d’atteindre les objectifs de CO2 à l’horizon 2020, faisant valoir que le gazole recèle davantage d’énergie que l’essence et produit moins de CO2 à distance égale parcourue. Les normes d’émission Euro-6, pleinement entrées en vigueur début septembre, contraignent les véhicules diesel à réduire leurs émissions de NOx (oxydes d’azote), les gaz sur lesquels Volkswagen a triché. Pour M. Neuvy, le scandale en cours ne doit pas occulter les « progrès incroyables » effectués depuis 20 ans par les constructeurs d’automobiles pour réduire les émissions des moteurs diesel. « Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain », a-t-il insisté. (AFP 22/9/15) Par Alexandra Frutos CITROËN LANCE UNE OPÉRATION ORIGINALE AUTOUR DE SA VOITURE-CONCEPT CACTUS M Citroën lance une opération originale autour de la voiture-concept Cactus M, récemment dévoilée au Salon de Francfort. Avec l’agence Isobar, la marque a mis en place un site Internet pour inviter des gens à gagner un week-end « Beach and Breakfast », version motorisée du « Bed and Breakfast », à bord du concept Cactus M, lointain cousin de la Méhari. Le dispositif, relayé par un vaste volet sur les réseaux sociaux, se déroule du 15 septembre au 14
octobre et concerne huit pays : France, Allemagne, Italie, Royaume-Uni, Espagne, Luxembourg, Pays- Bas et Belgique. Les personnes intéressées trouveront des informations complémentaires sur le site cactusm.citroen.fr. (JOURNALAUTO.COM 22/9/15) Par Alexandra Frutos BOLLORÉ VA TESTER LES BLUETAM SUR LES CHAMPS-ELYSÉES Le succès des Autolib’ a permis de prouver la solidité et la fiabilité des batteries LMP (lithium-métal) de Bolloré et de sa filiale Blue Solutions. Mais si cette fiabilité a permis au groupe breton de développer ses voitures électriques destinées aux particuliers et de conclure des partenariats avec Renault et PSA Peugeot Citroën, c’est le marché des transports publics qui lui semble le plus prometteur. Pour Bolloré Solutions, l’avenir, ce sont donc les autobus et les tramways électriques. Après le BlueBus de 6 mètres de long et d’une capacité de 22 places, un bus électrique de 12 mètres est en cours de construction. Disposant d’une autonome de 180 km grâce à ses huit batteries placées sur le toit, ce véhicule a déjà été commandé à vingt exemplaires par la RATP lors d’un appel d’offres remporté par Bolloré contre des concurrents tels que Iveco et Volvo. Ce marché de 10 millions d’euros sera multiplié par quatre dès 2016 si le fonctionnement, sur une ligne entière de la RATP à partir de janvier, est concluant. Bolloré mise également sur son petit tramway. D’une longueur de 6 mètres, le BlueTram est lui aussi doté de batteries sur le toit qui peuvent être rechargées à chaque station en vingt secondes, pendant que les voyageurs montent et descendent. Il n’a donc besoin d’aucune infrastructure lourde, contrairement aux tramways traditionnels. Son prix est supérieur de 10 % à 20 % par rapport à celui des véhicules à moteur thermique, mais il offre des coûts de maintenance moindres. La RATP va le tester sur les Champs-Elysées sur 15 novembre au 15 janvier. A l’occasion de la COP 21 et des fêtes de fin d’année, une ligne de six BlueTram desservira ainsi gratuitement neuf stations entre Charles de Gaulle-Etoile et Concorde. D’ici à la fin de l’année, Bolloré aura investi 3 milliards d’euros dans les batteries et les nouveaux véhicules électriques. Si l’activité batteries, exploitée par Blue Solutions, est désormais rentable, les productions de véhicules et les filiales d’autopartage sont hébergées au sein d’une structure du groupe appelée Blue Applications. Lorsqu’elles atteindront le seuil de rentabilité, qui est proche pour certaines d’entre elles, elles rejoindront Blue Solutions. (L’OPINION 23/9/15) Par Alexandra Frutos ALLEMAGNE USINE DE GIFHORN : LES NÉGOCIATIONS ENTRE CONTINENTAL ET L’IG METALL SONT ENCORE EN COURS Des négociations entre la direction de Continental et le syndicat allemand IG Metall sont actuellement en cours concernant l’avenir de l’usine de Gifhorn. L’équipementier prévoit de supprimer 700 emplois sur le site et de délocaliser une partie de la production. En effet, l’usine de Gifhorn ne serait plus compétitive, en raison de la concurrence des pays d’Europe de l’Est (en termes de coûts de production). En contrepartie de l’arrêt d’une partie de la production qui résulterait de la délocalisation, le syndicat
souhaite que Continental s’engager à investir dans l’usine et accorde aux quelque 1 600 salariés une perspective d’emploi. Néanmoins, les deux parties ne parviennent à aucun accord et les négociations continuent. Début août, Wolfgang Schäfer, responsable financier de Continental, espérait une résolution rapide à ce conflit. (AUTOMOBILWOCHE 18/9/15) Par Cindy Lavrut MERCEDES ENVISAGE DE LANCER UN VÉHICULE DE LOISIR DE LUXE Mercedes envisage de lancer un véhicule de loisir ou un crossover de luxe afin de concurrencer le Bentley Bentayga. Ce futur modèle pourrait être commercialisé sous l’appellation Maybach. Mercedes n’a pas précisé quand il prendrait sa décision concernant cet éventuel modèle. Mercedes a précisé qu’il prévoyait d’étendre la gamme de modèles Maybach et qu’une extension vers le segment des véhicules de loisir était un choix « naturel ». (AUTOMOTIVE NEWS 21/9/15) Par Cindy Lavrut MERCEDES VEUT UTILISER LES VOITURES AUTONOMES POUR PROPOSER DES SERVICES DE LIMOUSINE Mercedes envisage de disposer de flottes de voitures autonomes pour proposer des services de limousine à la demande pour des clients ne souhaitant pas acquérir un véhicule mais voulant bénéficier d’un service de transport de haut de gamme (voiture avec chauffeur ou limousine). Cette nouvelle utilisation de la voiture représente un nouvel objectif concret en termes de mobilité, a affirmé Dieter Zetsche, président de Daimler. Le dirigeant souhaiterait que les clients puissent utiliser ce service de limousines autonomes comme son service déjà existant d’autopartage Car2Go, à la différence que le véhicule viendra « à la rencontre » de l’utilisateur, de manière autonome. Ainsi, le client n’aura pas à aller chercher le véhicule dont il a besoin. Ce type de service, ainsi que le développement et la commercialisation de logiciels liés à la conduite autonome (cartographie, autopartage, etc.) représentent un nouveau marché selon M. Zetsche. Ainsi, il estime que de nouveaux modèles d’entreprise sont possibles à l’avenir. (REUTERS 18/9/15) Par Cindy Lavrut VOLKSWAGEN S’EST ASSOCIÉ À TROIS ENTREPRISES ALLEMANDES POUR LUTTER CONTRE LA CYBERCRIMINALITÉ Volkswagen s’est associé à la companie d’assurances Allianz, au laboratoire Bayer et au chimiste BASF pour lutter contre la cybercriminalité.
Les 4 sociétés ont fondé une organisation baptisée DCSO (pour Deutsche Cyber- Sicherheitsorganisation, organisation allemande pour la cyber-sécurité). Chaque entreprise disposera d’une participation de 25 % dans ce consortium qui a pour but d’identifier les risques et de repousser les attaques en ligne. « Les attaques sur les systèmes informatiques des entreprises ne cessent de croître et il est du meilleur intérêt de l’économie allemande d’y être préparée », a déclaré un porte-parole de Volkswagen. En outre, la cyber-sécurité est d’autant plus importante pour Volkswagen que le groupe a signalé vouloir faire de ses véhicules des « smartphones sur roues » (cf. revue de presse du 16/9/15). En outre, selon des estimations de Bitkom, les entreprises allemandes perdent environ 51 milliards d’euros par an du fait de la cybercriminalité et les industries automobile, chimique et pharmaceutique sont les plus touchées. La DCSO coopérera avec le Ministère allemand de l’Intérieur et l’Office fédéral pour la sécurité informatique, et pourra à l’avenir accueillir de nouveaux partenaires. (BLOOMSBERG 18/9/15) Par Cindy Lavrut M. KRÜGER (BMW) A REPRIS LE TRAVAIL AUTOMOTIVE NEWS EUROPE (22/9/15) signale que Harald Krüger, président de BMW, a repris le travail après son malaise lors du Salon de Francfort. Son évanouissement ne serait dû qu’à la fatigue, sans autre cause médicale sérieuse. Par Cindy Lavrut VOLKSWAGEN A ADMIS QUE 11 MILLIONS DE SES VÉHICULES DIESEL ÉTAIENT ÉQUIPÉS DU LOGICIEL « TRUQUEUR » Volkswagen a admis que 11 millions de ses véhicules diesel dans le monde étaient dotés du moteur EA 189 mis en cause dans l’affaire de falsification des tests antipollution. C’est sur les véhicules dotés de ce moteur qu’était présent le logiciel permettant le trucage des tests antipollution. Le logiciel mis en cause serait également présent sur d’autres véhicules diesel du groupe (et donc pas uniquement des modèles des marques Volkswagen et Audi, mais également peut-être sur des voitures des marques Skoda et Seat), mais possiblement sans conséquence. A l’origine, ces manipulations ont été détectées sur quelque 500 000 véhicules aux Etats-Unis uniquement. Elles ont eu lieu entre 2008 et 2014, via le logiciel informatique qui gère le moteur. De ce fait, le groupe allemand a indiqué qu’il allait passer une provision d’environ 6,5 milliards d’euros dans ses comptes du troisième trimestre. « Les objectifs de résultats du groupe pour l’année 2015 vont être ajustés en conséquence », a ajouté Volkswagen. Cette provision permettra de « financer les mesures nécessaires et de se donner les moyens de regagner la confiance des clients ». Le montant de cette provision est susceptible d’être changé au besoin. (DOWJONES, AUTOMOTIVE NEWS, SÜDDEUTSCHE ZEITUNG 22/9/15, AFP 22 ET
23/9/15, FIGARO, ECHOS 23/9/15) Par Cindy Lavrut LE MINISTRE ALLEMAND DES TRANSPORTS A AFFIRMÉ QU’IL N’Y AVAIT AUCUNE INDICATION QUE D’AUTRES CONSTRUCTEURS AIENT TRUQUÉ LEURS MOTEURS Après l’aveu de Volkswagen que 11 millions de ses voitures étaient dotées d’un logiciel frauduleux (voir article ci-dessus), le ministre allemand des Transports, Alexander Dobrindt, a affirmé qu’il n’y avait « aucune indication » que d’autres constructeurs que Volkswagen aient truqué leurs moteurs afin de falsifier le niveau de leurs émissions de gaz polluants. « Nous sommes en discussions avec les Américains, avec les administrations en charge de l’environnement, avec le secteur automobile, et nous n’avons aucune indication à ce stade » sur l’implication d’autres constructeurs, a précisé M. Dobrindt. Les autres constructeurs, et notamment les Allemands BMW et Daimler, ont été à leur tour suspectés de manipulations similaires à celles commises par Volkswagen, mais réfutent tout agissement frauduleux. Plusieurs constructeurs (en premier lieu les groupes français ; voir rubrique France) se disent favorables à une enquête au niveau européen pour prouver qu’ils respectent les procédures des tests antipollution. (AFP 22/9/15, ECHOS 23/9/15) Par Cindy Lavrut M. WINTERKORN (VW) S’EST DIT « INFINIMENT DÉSOLÉ » Dans une allocation vidéo diffusée hier sur le site de Volkswagen, Martin Winterkorn, président du groupe allemand, s’est dit « infiniment désolé » pour la « faute » commise par le constructeur, qui a doté 11 millions de modèles diesel d’un logiciel permettant de truquer les tests antipollution. « Je m’excuse profondément auprès de nos clients, des autorités et de l’opinion publique dans son ensemble pour cette faute », a déclaré M. Winterkorn, qui indique ne pas avoir pour l’instant « les réponses à toutes les questions ». M. Winterkorn a en outre appelé à ne pas reprocher aux quelques 600 000 salariés de Volkswagen la faute d’une minorité, et a réaffirmé que les employés du groupe s’efforçaient de produire les meilleures voitures possibles. « Manipulation et Volkswagen ne doivent plus jamais être associés », a exhorté le dirigeant, qui a également promis des éclaircissements « aussi rapides, approfondis et transparents que possible ». Par ailleurs, Volkswagen a pour l’instant démenti des informations du journal allemand TAGESSPIEGEL stipulant que M. Winterkorn allait être remplacé par Matthias Müller, président de Porsche. M. Winterkorn reste néanmoins sur la sellette, d’autant que le dirigeant, surnommé M. Qualité, se vantait de connaître « chaque vis » des voitures du groupe. Ainsi, le président est accusé au mieux de n’avoir pas assez de contrôle en interne pour éviter de telles pratiques, au pire d’avoir couvert ses équipes américaines. Même si M. Winterkorn conserve son poste, ce scandale « ne manquera pas d’avoir des conséquences » en termes de licenciements, estime Olaf Lies, membre du conseil de surveillance de
Volkswagen. En outre, la prolongation du contrat de M. Winterkorn jusqu’en 2018, qui semblait avant cette affaire n’être qu’une formalité, ne devrait plus être à l’ordre du jour. (REUTERS, AUTOMOTIVE NEWS, AUTOMOBILWOCHE, FRANKFURTER ALLGEMEINE ZEITUNG, HANDELSBLATT, SÜDDEUTSCHE ZEITUNG, ZEIT 22/9/15, AFP 22 et 23/9/15, ECHOS 23/9/15) Par Cindy Lavrut L’ALLEMAGNE A OUVERT UNE ENQUÊTE SUR VOLKSWAGEN L’Allemagne a ouvert une enquête sur Volkswagen après la révélation aux Etats-Unis du scandale concernant les manipulations des tests antipollution. Une commission d’investigation a été mise en place. Cette commission va notamment se rendre dans les locaux du siège de Volkswagen à Wolfsburg. De plus, le gouvernement allemand a appelé les constructeurs implantés dans le pays à fournir des informations fiables pour évaluer si les tests antipollution ont été falsifiés en Allemagne et en Europe. « Etant donné la complexité de la situation, une complète transparence et un effort pour clarifier cette affaire sont absolument nécessaires », a déclaré la Chancelière Angela Merkel. Du fait de ce scandale, Volkswagen a vu le cours de ses actions s’effondrer de près de 40 % en deux jours (à 106 euros par action mardi soir). Le groupe a ainsi vu sa valorisation boursière chuter de plus de 25 milliards d’euros. En outre, cette affaire lève des suspicions sur l’ensemble de l’industrie automobile, particulièrement allemande, ainsi les cours des actions d’autres constructeurs ont également baissé (notamment – 6,21 % pour Fiat Chrysler Automobils, – 1,93 % pour General Motors, – 2,79 % pour Ford). Les manipulations de Volkswagen ont tendance à nuire à l’image de marque de l’ensemble de l’industrie « Made in Germany », regrette l’expert automobile allemand Ferdinand Dudenhöffer. Par ailleurs, le site MeinAuto.de (intermédiaire pour la distribution automobile en ligne) a signalé que depuis la révélation de ce scandale, l’intérêt pour l’achat de modèles diesel de Volkswagen a chuté de plus de 30 %. Aujourd’hui, Volkswagen fait l’objet d’enquêtes aux Etats-Unis, en Corée du Sud (cf. revue de presse du 22/9/15), en Allemagne, en France (voir la rubrique France) et en Italie (voir la rubrique Italie). Enfin, une réunion de crise réunissant les membres les plus influents du conseil de surveillance de Volkswagen s’est tenue hier soir. A l’issue de cette réunion, rien n’a filtré sur d’éventuels décisions et licenciements. (BLOOMBERG, REUTERS, AFP, AUTOMOTIVE NEWS EUROPE, SÜDDEUTSCHE ZEITUNG 22/9/15, AUTOMOBILWOCHE 22 ET 23/9/15, FIGARO 23/9/15) Par Cindy Lavrut LE GOUVERNEMENT ALLEMAND AURAIT ÉTÉ AU COURANT DE POSSIBLES MANIPULATIONS DES TESTS ANTI-POLLUTION Selon le parti « Die Grünen » (les Verts), le gouvernement allemand aurait été au courant qu’il était possible que certains constructeurs aient manipulé les résultats des tests anti-pollution. En effet, le parti écologiste aurait souligné dans un document publié en juillet la différence entre les
émissions enregistrées lors de ces tests et les émissions réelles. Néanmoins, les Verts n’indiquaient pas dans ce document si cette différence était due uniquement à la méthode de calcul des émissions dans le cadre du cycle NEDC ou si des constructeurs avaient pu falsifier leurs résultats. (FRANKFURTER ALLGEMEINE ZEITUNG 22/9/15) Par Cindy Lavrut BOSCH A INDIQUÉ AVOIR FOURNI DES COMPOSANTS LIÉS AU SCANDALE QUI TOUCHE VOLKSWAGEN Bosch a indiqué avoir fourni des composants liés au scandale qui touche Volkswagen. Il s’agit de systèmes d’injection directe « Common Rail ». Néanmoins, l’équipementier allemand a souligné qu’il avait produit les composants selon les spécifications de Volkswagen et a réaffirmé que le constructeur était responsable de l’application et de l’intégration de ce composant (cf. revue de presse du 22/9/15). (AUTOMOTIVE NEWS EUROPE 22/9/15) Par Cindy Lavrut BRÉSIL VOLKSWAGEN EST ACCUSÉ D’AVOIR COLLABORÉ AVEC LA DICTATURE MILITAIRE AU BRÉSIL Volkswagen est accusé d’avoir collaboré avec la dictature militaire au Brésil (entre 1964 et 1985). Une plainte a été déposée par le Forum des travailleurs pour la vérité, la justice et la réparation (d’anciens salariés du constructeur et des militants), qui accuse le groupe d’avoir permis la torture et la persécution d’opposants à ce régime. La plainte porte sur les activités de la marque automobile durant la dictature militaire. Volkswagen aurait en effet eu un rôle de gestion à Sao Paulo et aurait coordonné les autres entreprises impliquées, estime le Forum. Toujours selon les plaignants, Volkswagen aurait permis l’existence d’un Etat policier à l’intérieur de l’entreprise et autorisé des arrestations directement aux postes de travail. Certains salariés auraient été victimes de torture et de détention illégale, d’autres auraient été mis au chômage et placés sur des « listes noires » et surveillés illégalement. L’action judiciaire du Forum contre Volkswagen est soutenue par des avocats qui ont déjà participé à la Commission nationale de la vérité, mise en place en 2012 par la présidente brésilienne Dilma Roussef afin d’enquêter sur les crimes de la dictature. Les plaignants réclament des dommages et intérêts de manière collective. (AFP, SÜDDEUTSCHE ZEITUNG, ZEIT 23/9/15) Par Cindy Lavrut CHINE LEONI COMPTE RÉALISER UN CHIFFRE D’AFFAIRES DE 710
MILLIONS D’EUROS EN CHINE Leoni compte réaliser un chiffre d’affaires de 710 millions d’euros en Chine sur l’ensemble de l’année. En 2016, son chiffre d’affaires sur le marché chinois devrait s’établir entre 750 et 770 millions d’euros. Afin d’élargir son activité en Chine, Leoni prévoirait de fonder une coentreprise avec un équipementier automobile chinois, pour l’instant non nommé. Par ailleurs, Leoni table sur un chiffre d’affaires mondial de 4,8 milliards d’euros en 2016 (contre une précédente estimation à 5 milliard d’euros). (AUTOMOBILWOCHE 18/9/15) Par Cindy Lavrut LE GOUVERNEMENT CHINOIS DONNE SON ACCORD DE PRINCIPE POUR QUE VOLKSWAGEN AUGMENTE SA PARTICIPATION DANS FAW-VW Le gouvernement chinois a donné son accord de principe pour que Volkswagen augmente sa participation dans la coentreprise FAW-Volkswagen, actuellement détenue à 60 % par FAW. Le groupe allemand pourrait porter sa participation à 50 % faisant ainsi de FAW-VW une coentreprise à parité. Cette transaction est encore en phase d’évaluation et devrait prendre « un certain temps ». (AUTOMOTIVE NEWS CHINA 22/9/15) Par Cindy Lavrut CORÉE DU SUD LES OUVRIERS CORÉENS DE HYUNDAI SE SONT MIS EN GRÈVE Les ouvriers de Hyundai en Corée du Sud ont entamé un mouvement de grève ce mercredi, après l’échec des négociations avec la direction sur les salaires et les conditions de travail (voir la revue de presse du 10/9/15). Ils prévoient de cesser le travail pendant plusieurs heures chaque jour au moins jusqu’à vendredi. (YONHAP, AFP 23/9/15) Par Frédérique Payneau BMW VA RAPPELER 55 000 VOITURES EN CORÉE DU SUD BMW va rappeler 55 737 voitures vendues en Corée du Sud, en raison d’un problème de courroie susceptible d’entraîner une perte de puissance, a annoncé le ministère coréen des Transports. Les voitures concernées par ce rappel, de marque BMW et Mini, ont été fabriquées entre le 13 novembre 2007 et le 29 juin 2013. (YONHAP 23/9/15) Par Frédérique Payneau ETATS-UNIS
VOLKSWAGEN EST ATTAQUÉ SUR TOUS LES FRONTS AUX ETATS- UNIS Volkswagen est attaqué sur tous les fronts aux Etats-Unis, après les révélations sur la falsification des niveaux d’émissions de ses voitures diesel lors de tests de contrôle antipollution (voir les revues de presse des 21 et 22/9/15). L’Agence de protection de l’environnement (EPA), le ministère de la Justice, le Congrès et les cabinets d’avocats se sont saisis du dossier. Le ministère américain de la Justice a ouvert une enquête pénale contre le constructeur, qui a reconnu avoir triché sur les émissions de ses voitures diesel vendues aux Etats-Unis. Cette enquête pourrait déboucher sur des peines de prison et des amendes, qui s’ajouteraient à celles qui pourraient être infligées par l’EPA (jusqu’à 18 milliards de dollars). La Commission de l’énergie et du commerce de la Chambre des représentants a pour sa part annoncé qu’elle allait organiser une audition sur l’affaire Volkswagen dans les prochaines semaines. Des dirigeants du constructeur seront entendus. L’EPA, qui enquête également sur le dossier, a étendu ses investigations à des modèles Audi et Porsche qui avaient été homologués pour l’année modèle 2016, a indiqué Christopher Grundler, directeur du bureau des transports et de la qualité de l’air de l’agence. Dans la foulée de l’affaire Volkswagen, l’EPA va également vérifier si d’autres constructeurs ont enfreint les règles. L’agence de protection de l’environnement californienne (CARB) mène aussi ses propres investigations sur l’affaire Volkswagen. Enfin, des plaintes ont déjà été déposées contre Volkswagen dans de nombreux Etats américains. (DETROIT NEWS, AFP 22/9/15, ECHOS 23/9/15) Par Frédérique Payneau MERCEDES SE PRONONCERA L’AN PROCHAIN SUR UNE ÉVENTUELLE COMMERCIALISATION D’UN PICK-UP AUX ETATS-UNIS Mercedes se prononcera sur une éventuelle commercialisation d’un pick-up aux Etats-Unis d’ici 8 à 10 mois. A l’origine, le constructeur devait prendre sa décision à la fin de l’année. Le pick-up en question est en cours de développement mais est en premier lieu destiné à d’autres marchés. Mercedes doit déterminer si un pick-up de taille moyenne plutôt destiné aux particuliers qu’aux entreprises pourra susciter de la demande aux Etats-Unis. Si oui, la décision de le commercialiser sur le marché américain sera arrêtée avant que le design du futur véhicule ne soit définitivement bouclé, afin que les responsables de Mercedes aux Etats-Unis puissent avoir une influence sur la conception du modèle. (AUTOMOTIVE NEWS 19/9/15) Par Cindy Lavrut VOLKSWAGEN PRÉSENTE LA VERSION RESTYLÉE DE LA PASSAT Volkswagen a présenté aux Etats-Unis la version restylée de la Passat (année modèle 2016), alors même que le scandale concernant la manipulation des mesures d’émissions de ses modèles diesel entache la réputation du constructeur. La version restylée de la Passat sera commercialisée dans quelques mois et devait normalement
relancer les ventes de la marque aux Etats-Unis (celles-ci ont en effet diminué de 2,8 % sur 8 mois). Le modèle a été dévoilé à New York, au lendemain des révélations concernant la falsification des niveaux d’émissions des véhicules diesel de Volkswagen. Michael Horn, président de Volkswagen of America a présenté des excuses et s’est engagé à regagner la confiance des consommateurs américains. Après avoir concédé que le groupe avait « totalement merdé », il a promis de coopérer et de « faire ce qu’il faut avec le gouvernement, le public, nos clients, nos employés et, aussi très important, avec nos concessionnaires ». Par ailleurs, le restylage pour la version 2016 de la Passat est assez conséquent. Le capot, la calandre et les pare-chocs ont été modifiés. A l’intérieur, le système d’infodivertissement et de connectivité a été changé. (AUTOMOTIVE NEWS 21/9/15, AFP, HANDELSBLATT 22/9/15) Par Cindy Lavrut VOLKSWAGEN PROPOSE UNE ASSISTANCE FINANCIÈRE À SES CONCESSIONNAIRES AUX ETATS-UNIS Volkswagen propose une assistance financière à ses concessionnaires aux Etats-Unis, afin de compenser les éventuelles pertes liées au scandale qui vient d’émerger concernant les émissions des modèles diesel de la marque. En effet, les distributeurs de Volkswagen risquent de souffrir de la suspension des ventes des modèles diesel du constructeur, suite à l’affaire des manipulations des tests antipollution (cf. revue de presse du 22/9/15), d’autant que ce scandale intervient durant une période déjà difficile pour Volkswagen, dont les ventes aux Etats-Unis ont reculé de près de 3 % sur 8 mois. Ainsi, les concessionnaires américains de Volkswagen bénéficieront d’un bonus garanti de 300 dollars par véhicule vendu (600 dollars pour une Passat). En outre, le constructeur proposera un plan de remboursement pour les véhicules diesel ne pouvant pas être vendus. (AUTOMOTIVE NEWS 22/9/15) Par Cindy Lavrut ITALIE L’ITALIE ANNONCE L’OUVERTURE D’UNE ENQUÊTE SUR VOLKSWAGEN Le ministère italien des Transports va ouvrir une enquête et réclamer des explications à Volkswagen et à l’Office fédéral allemand de l’automobile (KBA) suite au scandale des contrôles antipollution falsifiés. « Le ministère lance une enquête auprès du constructeur et du principal homologateur et exprime sa préoccupation au sujet des événements qui se sont produits », a indiqué le ministère des Infrastructures et des Transports dans un communiqué. Le ministère réclame notamment de savoir « si les mêmes actions illégales qui se sont produites aux Etats-Unis, où les règles d’homologation sont différentes, ont pu se produire concernant les homologations opérées par la même autorité allemande pour l’Europe et si ces véhicules ont été commercialisés en Italie ». Il dit avoir fait part dans une lettre au KBA de sa préoccupation « au sujet de la protection de l’environnement et des possibles répercussions sur le système d’homologation des véhicules en
vigueur dans l’Union européenne ». Il lui demande de lui communiquer « les résultats des contrôles de conformité qu’effectuera le KBA pour la protection de l’environnement et la qualité des produits homologués pour le marché de l’Union européenne ». Volkswagen a reconnu mardi qu’environ 11 millions de ses voitures dans le monde étaient équipées du logiciel de trucage découvert il y a peu aux Etats-Unis. Cette annonce a provoqué un scandale d’ampleur inédite dans le monde de l’automobile. (AFP 23/9/15) Par Juliette Rodrigues JAPON LEXUS COMPTE PRÉSENTER UN MODÈLE À HYDROGÈNE DE SÉRIE EN 2020 Lexus estime pouvoir lancer un modèle à hydrogène de série en 2020. Au prochain Salon de Tokyo (30 octobre-8 novembre), la marque présentera ainsi son premier prototype de véhicule alimenté par hydrogène. Par ailleurs, Lexus continue de développer sa gamme hybride essence-électricité, qui devrait représenter 98 % de ses ventes totales d’ici à 5 ans. Entre 2017 et 2020, quatre nouveaux produits hybrides seront lancés, notamment un modèle compact du segment A et un petit SUV. (EL MUNDO 22/9/15) Par Juliette Rodrigues PORTUGAL MERCEDES A ÉTÉ LA MARQUE LA PLUS VENDUE AU PORTUGAL AU MOIS D’AOÛT Pour la première fois, Mercedes a été la marque la plus vendue sur le marché portugais au mois d’août. Avec 975 unités écoulées (+ 48 %), elle a devancé Renault (877 unités) et Volkswagen (855 unités). Mercedes a notamment vendu 355 Classe A, 173 CLA, et 171 Classe C le mois dernier au Portugal. Le marché automobile portugais a progressé dans son ensemble de 22 % au mois d’août, à 9 436 unités. (CARPLACE 22/9/15) Par Juliette Rodrigues ROYAUME-UNI LE MINISTRE BRITANNIQUE DES TRANSPORTS DEMANDE À LA COMMISSION EUROPÉENNE D’OUVRIR UNE ENQUÊTE APRÈS L’AFFAIRE VOLKSWAGEN Le ministre britannique des Transports, Patrick McLoughlin, a demandé à la Commission européenne d’ouvrir une enquête, après les révélations sur le trucage des tests antipollution mis en place par
Volkswagen. Le groupe allemand a reconnu mardi que quelque onze millions de voitures dans le monde étaient concernées. (AFP 22/9/15) Par Frédérique Payneau SUÈDE VOLVO A PRATIQUEMENT ATTEINT SON OBJECTIF DE COMMANDES POUR LE XC40 Volvo a pratiquement atteint son objectif de commandes pour le XC40. Ce petit véhicule de loisir (dont la date de sortie n’est pas encore précisée) a déjà été commandé à 45 746 exemplaires, sur un objectif de 50 000 commandes. Le XC40 viendra compléter la gamme de véhicules compacts de Volvo (déjà composée des S40 et V40). Le véhicule de loisir vise à concurrencer l’Audi Q3 ou encore le Mercedes GLA. (AUTOACTU.COM 22/9/15) Par Cindy Lavrut
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