LAURÉATS 2021 BOURSES DE CRÉATION LITTÉRATURE GÉNÉRALE - " Pleine Lune"
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LAURÉATS 2021 BOURSES DE CRÉATION LITTÉRATURE GÉNÉRALE « Pleine Lune» Créatin pluridisciplinaire (cinéma, litérature et théâtre) autiur d’Éric Rihmer, de Bulle Ogier et de Marguerite Duras
Lauréats de la Bourse de création «Littérature générale et Arts 2021 Mélodie Richard - comédienne Guillaume Gaessler - vidéaste Aude Brechotteau - scénariste, réalisatrice Mélodie Richard présentation de la comédienne 2
Diplômée du Conservatoire national supérieur d’art dramatique en 2011, Mélodie Richard joue avec Yann-Joël Collin dans TDM3 de Didier-Georges Gabily, Salle d’attente de Lars Norén, Perturbation, spectacles mis en scène par Krystian, Les revenants mis en scène par Thomas Ostermeier, Intrigue et Amour mis en scène par Yves Beaunesne, Nouveau Roman de Christophe Honoré ou encore La mouette mis en scène par Thomas Ostermeier. Au cinéma, on l’a vue notamment dans Vénus noire d’Abdellatif Kechiche. On la retrouve dans Les fantômes d’Ismaël et Trois souvenirs de ma jeunesse d’Arnaud Desplechin, Métamorphoses de Christophe Honoré… À la télévision, elle apparaît dans la saison 2 de la série Les Revenants de Fabrice Gobert et Frédéric Goupil. En 2011, elle obtient au festival de La Rochelle le Meilleur espoir féminin pour son interprétation dans le film Cigarettes et bas nylon de Fabrice Cazeneuve. En 2018, elle jouait la nouvelle et éclatante Bérénice, mise en scène par Célie Pauthe. Elle était en 2020 à l’affiche de La double inconstance de Marivaux, mise en scène par Galin Stoev et créée au Théâtre de la Cité à Toulouse… Guillaume Gaessler et Aude Brechotteau présentation des vidéastes Dès sa 3e année d'approfondissement photographique de l'ETPA Toulouse, Guillaume Gaessler s'inscrit en micro entreprise et commence à travailler dès le début de son cursus. Parallèlement, il approche la vidéo par le biais du clip pour des artistes de la région et de Paris, lui permettant ainsi d'être formé en vidéo (les bases étant acquises durant le cursus). Grâce à cela, il a pu travailler avec des socitétés de production sur des plus gros projets tels que la publicité pendant plusieurs années, ainsi que des photos pour des magazines (gastronomie, architecture, design, mode...). Il a depuis monté sa propre boîte de production, Level Up Film en collaboration avec Aude Brechotteau (scénariste, réalisatrice). Ensemble, ils travaillent pour des grandes maisons disques à la réalisation de clips vidéos et collaborent à la nouvelle plateforme numérique, apportant leurs expériences audiovisuelles. Préambule « Pleine lune », explore l’univers d’un certain cinéma d’auteur, puisant dans les 3
souvenirs d’Éric Rohmer, de Bulle Ogier et de Marguerite Duras, elle se veut une création pluridisciplinaire qui conjugue cinéma, littérature et théâtre. Il s’agit là d’une écriture audiovisuelle, doublée d’une écriture de plateau, en écho à l’admiration que porte la comédienne Mélodie Richard à la regrettée Pascale Ogier. C’est une recherche, une « archéologie » comme le dit Mélodie Richard, avec l’énergie de la comédienne, familière du Théâtre de la Cité, et des deux vidéastes (Level Up Film), formés à Toulouse, prometteuse et engageante». Note d'intention artistique pour la création de « Pleine Lune» L’idée de créer une passerelle entre littérature, théâtre, cinéma et vidéo. Il y a quelques mois, après des années de silence, dans les livres et les mots de sa mère Bulle Ogier et de sa sœur Émeraude Nicolas, Pascale Ogier faisait un retour doux et fracassant… Pour de nombreuses comédiennes de ma génération, elle est une actrice modèle, une fascinante et terrible attraction qui nous a, adolescentes, donné envie de nous battre pour faire ce métier… Pleine lune est un pas de côté pour chacun d’entre nous et l’occasion de mettre en commun une admiration pour la comédienne Pascale Ogier, pour l’auteur et réalisateur Eric Rohmer, sans doute le plus littéraire et le plus lettré des cinéastes français… Ensemble, nous allons partir sur les traces de cette étoile filante, enregistrer les souvenirs des uns et des autres (Bulle Ogier, Fabrice Luchini, Tcheky Karyo, Christian Vadim, Elli Medeiros, la productrice Margaret Menegoz) et faire revivre sur scène en compagnie d’amis comédiens (Pierre-François Garel, Matthieu Sampeur) certaines séquences du film pour un spectacle en toute liberté littéraire, où les mots, les images et les chansons feront revivre une actrice et son époque… De toutes ces traces d’elle recueillies en plein jour, nous ferons un spectacle au clair de lune, vibrant et curieux… Aude Brechotteau Guillaume Gaessler Mélodie Richard “Il y a trente ans nous quittait Pascale Ogier, tout juste récompensée pour son rôle dans Les Nuits de la pleine lune. Elle fêtait ses vingt-cinq printemps, j’avais soufflé mes douze bougies ; nous étions demi-soeurs. Le temps passe, les photos dorment, 4
rangées ici et là, dispersées. (Re)cherches, (re)découvertes, rencontres, (ré)assemblage : livre-hommage. Contributions précieuses de sa mère Bulle et touchantes de Jim Jarmusch, Olivier Assayas, Jean-Jacques Schuhl, Marc’O, Marguerite Duras, Frédéric Mitterrand, Dominique Issermann, Alice Spring, Tchéky Karyo, Pascal Greggory, Feodor Atkine, Elli (et Jacno), et plus encore. Court passage, mais dense parcours que celui-ci. Naissance en 1958, Cannes en 60, L’American Center en 66, le Flore, la Coupole, mai 1968, Barbet Schroeder, Charles Bukowski, Wim Wenders, les années soixante-dix, Cannes encore, Jacques Rivette, Éric Rohmer, Jacques Derrida, les années quatre-vingt, Alain Pacadis, la Mostra de Venise, le Palace, puis cette nuit de lune noire.” Emeraude Nicolas et Pascale Ogier_ Filigranes 5
J’ai oublié _ Bulle Ogier (le seuil) « Voici un livre de grâce, porté par la grâce. Comme un funambule qui avance, yeux grands ouverts, sur une corde au-dessus du vide, Bulle Ogier parcourt les étapes de sa vie d’enfant, de femme, d’actrice, de mère. Une vie jamais banale, pour le meilleur (l’art, la création, la fréquentation de grandes figures comme Duras, Rivette ou Chéreau), ou pour le pire (la mort de sa fille Pascale, évoquée avec délicatesse et intensité). On pourrait énumérer les péripéties, les événements, établir des listes, mais un seul mot dit à quelle expérience le lecteur est : enchantement. Sur un ton qui n’appartient qu’à elle, l’actrice de tant de films, de tant de mises en scène théâtrales, la protagoniste de tant d’aventures, exerce une sorte de magie, on est avec elle, on est parfois effaré, et toujours touché, ému, bouleversé. On rit aussi, ou on sourit. Bref, les mystères parfois contradictoires de la vie, mis en langue : ce qu’on appelle, simplement, la littérature… » “On mesure chaque jour davantage à quelle profondeur la mort est allée chercher sa proie. Mais cependant qu’elle frappe, la grâce de la jeune fille se répand encore dans la ville. Rien ne peut empêcher la chose, l’endiguer. » Marguerite Duras Pascale Ogier _ Les Nuits de la pleine lune « Qui a deux femmes perd son âme, qui a deux maisons perd sa raison » 6
Pascale Ogier _ Mélodie Richard – Louise joue dangereusement avec les sentiments de ceux qu'elle séduit et Rémi, son compagnon, est le premier à en souffrir. Elle sera prise à son propre jeu le jour où Rémi en découvrira la clé… – Éric Rohmer _ Les Cahiers du Cinéma 7
Les Nuits de la pleine lune | Eric Rohmer « Ce quatrième épisode des « Comédies et proverbes » d’Éric Rohmer, le plus beau de la série, constitue une exception notable. Il tendait un miroir aux « jeunes gens modernes », ces branchés des années 1980 écoutant Rectangle, de Jacno, lisant L’Incal et passant leurs nuits au Palace, la boîte devant laquelle Pascale Ogier, actrice principale, s’effondra, à l’âge de 25 ans (overdose et souffle au coeur), à peine trois mois après la sortie du film. L’icône növo (post-punk) aura juste eu le temps d’offrir sa silhouette gracile, son teint diaphane, sa voix délicieusement aiguë et son excentricité non feinte à quelques cinéastes vampires. Dont Rohmer, qui s’inspira de la vie amorale de sa jeune voisine du troisième étage : Pascale avait grandi avec sa mère, Bulle, et son beau-père, Barbet Schroeder, dans l’immeuble des Films du Losange, où Rohmer avait ses bureaux. Il imagina ainsi le personnage de Louise, tiraillée entre son amoureux, le sinistre Rémi (Tchéky Karyo), exilé à Marne-la-Vallée, et son prétendant parisien, le volubile Octave (Fabrice Luchini, déjà grandiose), avec qui elle sort le vendredi soir. Rarement mise en abyme aura été si déchirante. » – Télérama 8
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