LE FOOTBALL, SPORT DES SUPERLATIFS LE FOOTBALL À L'ÉCOLE LES DÉLÉGUÉS À LA SÉCURITÉ CONSEILLENT
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Le magazine du bpa pour les partenaires de la prévention 3/2014 LE FOOTBALL, SPORT DES SUPERLATIFS Aussi pour les accidents LE FOOTBALL À L’ÉCOLE Priorité au fair-play LES DÉLÉGUÉS À LA SÉCURITÉ CONSEILLENT Le spectacle STEIN! à Baden
POUR COMMENCER éditorial Les accidents de loisirs coûtent cher Chaque année, le bpa publie les chiffres ment les coûts. Les coûts matériels, soit des coûts des accidents non profession- ceux des traitements médicaux et des nels. Cette année, les résultats sont pertes de production consécutives aux encore plus précis. Sur la base d’un son- jours d’absence du travail, s’élèvent dage réalisé auprès de 15 000 ménages, chaque année à 10,5 milliards de francs. le bpa a établi en 2013 déjà une extrapo- Ces calculs ont été effectués par Eco- lation révisée des chiffres des accidents plan (Büro für Forschung und Bera- Le football déclenche des qui donne une vision plus précise de tung in Wirtschaft und Politik), sur émotions l’accidentalité des personnes sans acti- mandat du bpa. Les chiffres ne peuvent Je dois admettre que je n’ai jamais vité lucrative en Suisse, soit les enfants pas être comparés à ceux des années été fan du ballon rond. Pourtant, le et les aînés. précédentes car les méthodes de calcul phénomène football me fascine. En La statistique des accidents révisée a et les définitions sont différentes. tg effet, ce jeu a une longue tradition aussi permis de chiffrer plus précisé- qui remonte à de grandes civilisa- tions anciennes. Il provoque des Les accidents coûtent cher Coûts matériels annuels des accidents selon le domaine accidentologique, en Suisse émotions indescriptibles, parfois effrayantes. Partout dans le monde, Circulation routière des personnes se retrouvent dans Habitat 4,2 mia. une arrière-cour, sur un terrain et loisirs vague ou dans un stade pour parta- 4,0 mia. ger la même passion. De plus, toutes reconnaissent les mêmes règles de jeu! Si seulement pareils consensus pouvaient être trouvés dans d’autres Total domaines de la vie … 10,5 mia. Le football enthousiasme ses adeptes sur la planète entière, et ne laisse pas indifférents les spécialistes de la prévention des accidents. Le sport d’équipe le plus populaire est également celui où le risque de bles- sure est le plus élevé. Dans ce Sport numéro, vous découvrirez l’engage- 2,3 mia. ment de plusieurs organisations Graphique: KEYSTONE, source: bpa pour réduire le nombre d’accidents dans le football. Nouveau Ursula Marti Vous trouverez les publications à commander et liens cités dans ce numéro sur www.objectifsecurite.bpa.ch. impressum Editeur: bpa – Bureau de prévention des accidents, Hodlerstrasse 5a, CH-3011 Berne, info@bpa.ch, www.bpa.ch, tél. + 41 31 390 22 22 Changements d’adresse: abo@bpa.ch Rédaction: Ursula Marti (wortreich gmbh), Tom Glanzmann (bpa), Rolf Moning (bpa), Nathalie Wirtner Julmi (bpa) Adresse de la rédaction: Ursula Marti, wortreich gmbh, Maulbeerstrasse 14, 3011 Berne, objectif@bpa.ch, tél. + 41 31 305 55 66 Traduction: section Publications / Langues, bpa Illustrations et photos: pages 1, 3: Ueli Känzig / OFSPO; pages 4, 7, 13 (en bas), 16: bpa; page 5: Suva; pages 6, 8, 9, 10, 11, 14, 15: Iris Andermatt; pages 12, 13 (en haut): EFS Mise en page: SRT Kurth & Partner AG, Ittigen Impression: AST & FISCHER AG, Wabern Tirage: allemand: 9200, français: 3300, italien: 1100. Parution trimestrielle. ISSN 2235-8862 (version imprimée) / ISSN 2235-8870 (PDF) © L’utilisation et la citation d’articles ne sont possibles qu’avec l’accord de la rédaction et moyennant l’indication exacte des sources. 2 objectif sécurité 3 / 2014
DOSSIER FOOTBALL Le football est le sport le plus pratiqué. Le football, sport des superlatifs STRATÉGIE COMMUNE Le football, sport où le risque de blessure est le plus élevé, figure tout en haut de l’agenda des spécialistes de la prévention. Pour augmenter la sécurité dans le football, différents partenaires travaillent main dans la main. La Coupe du monde, surtout la belle est presque trois fois plus élevé que dans sentent le groupe à risque le plus impor- performance de l’équipe suisse, a les sports de neige. Chaque année, en tant. Bien que de plus en plus de jeunes enthousiasmé petits et grands et a mon- Suisse, quelque 80 000 personnes sont filles et de femmes jouent au football, tré, une fois encore, que plus qu’aucun blessées en jouant au foot. Dans 93 % seuls 6 % des accidents sont à mettre autre sport, le football fascine un des cas, il s’agit de blessures légères trai- sur leur compte. nombre incroyable de personnes. Mais tées de manière ambulatoire. Les bles- on ne regarde pas seulement le football sures graves sont rares: elles ne repré- Partenaires actifs dans la prévention à la télévision, on y joue. Plus de la moi- sentent que 2,5 % des cas. Les chiffres le montrent: la prévention tié de la population suisse le pratique Le plus fréquemment, les blessures est nécessaire. Pour le bpa, prévenir les soit régulièrement dans un club ou touchent les membres inférieurs. Sou- accidents de football est devenu un axe sporadiquement avec des amis. vent, il s’agit d’entorses, de claquages ou essentiel de son travail. Avec la Suva, de contusions aux jambes, aux pieds ou Jeunesse + Sport (J + S) et l’Association Risque de blessure maximal aux orteils. Les blessures aux genoux Suisse de Football (ASF), le bpa peut Le football est non seulement le sport le augmentent avec l’âge. La fréquence compter sur des partenaires directe- plus pratiqué mais aussi, selon la statis- des accidents croît continuellement ment en contact avec les sportifs. Grâce tique des accidents, celui où le risque de jusqu’à l’âge de 45 ans, puis elle dimi- au fort engagement de ces organisa- blessure est de loin le plus élevé. Le nue. Outre les enfants et les jeunes, les tions, la prévention des accidents est risque d’être accidenté en le pratiquant hommes jusqu’à la cinquantaine repré- bien ancrée dans les clubs de football objectif sécurité 3 / 2014 3
DOSSIER FOOTBALL (voir pp. 5 – 7). Les écoles représentent tibias lui semble prometteur: «22 % des fatal, car ils servent de modèles aux des multiplicateurs particulièrement blessures touchent les jambes et les che- jeunes joueurs. David Kerschbaumer importants pour le bpa. Avec son Safety villes. Nous sommes convaincus qu’une estime qu’un important progrès serait Tool, le bpa met à leur disposition des partie de ces accidents pourrait être d’imposer les protège-tibias avec pro- feuilles didactiques pratiques pour évitée si les footballeurs portaient des tège-chevilles intégrés et que ceux-ci qu’elles puissent très tôt déjà communi- protège-tibias appropriés avec protège- soient pratiquement les seuls dispo- quer aux enfants et aux jeunes com- chevilles intégrés». nibles dans le commerce. Le bpa a ment jouer au football en sécurité tout Beaucoup de joueurs ne portent pas encore un important travail de persua- en s’amusant (voir pp. 8 – 9). de protège-tibias, ou alors seulement sion devant lui. ceux sans protège-chevilles. Bien que Activités du bpa les règlements des clubs de football sti- Ursula Marti «En complément au travail préventif de pulent que les joueurs doivent porter ses partenaires, le bpa s’engage à com- des protège-tibias, ils n’en précisent ni Rubrique Conseils football: bler les lacunes existantes», explique le type ni la taille. Ainsi, même les pro- www.objectifsecurite.bpa.ch David Kerschbaumer, responsable du fessionnels choisissent souvent le football au bpa. Le thème des protège- modèle le plus simple. Ce choix est Les facteurs de risque Les blessures antérieures influencent Le football est pratiqué à l’entraîne- grandement le risque de blessure. ment, dans le cadre scolaire, dans des Ainsi, les footballeurs qui après une tournois à six ou d’une autre manière blessure à la cheville n’ont pas porté pendant les loisirs, et ce, en différents de chevillère risquent fort d’être à lieux et dans les conditions météorolo- nouveau blessés. De même, un giques les plus diverses. La surface de manque de condition physique ou des jeu, mais aussi les alentours du terrain déficits de la coordination sont des peuvent donc aussi induire un risque facteurs de risque. Le constat est accru de blessure. Le choix de l’équipe identique si, chez les enfants, on ne ment, en particulier des chaussures et tient pas compte de leur stade de des protège-tibias, permet de réduire développement ou qu’on augmente ce risque. trop rapidement la charge d’entraîne- La prévention des accidents doit ment. Enfin, un équipement absent ou comprendre la formation des entraî- insuffisant (chaussures surtout) peut neurs, les conseils et l’information également faire progresser le risque. relatifs à l’équipement et aux installa- Les blessures sont bien plus nom tions sportives, ainsi que des cam- breuses en compétition qu’à l’entraî- pagnes. nement. Le respect des règles de Source: dossier de sécurité du bpa no 10 fair-play ainsi que leur application «Unfallforschung Sport» (en allemand avec conséquente par les arbitres jouent résumé et version abrégée en français) Protège-tibias avec protège-chevilles: un rôle majeur à cet égard. recommandés par le bpa. 4 objectif sécurité 3 / 2014
DOSSIER FOOTBALL Conseils personnalisés sur téléphone portable et ordinateur TEST DE FOOTBALL DE LA Suva La Suva s’engage depuis des années pour que football rime avec sécurité. Son dernier outil, le test de football en ligne, évalue le risque d’accident personnel des joueurs et leur donne des conseils pour éviter d’en avoir. L’engagement de la Suva pour la sécu- fait pencher la balance en faveur du test rité dans le football ne doit rien au de football. Mais tous les autres outils hasard: les quelque 45 000 accidents de continuent à être importants, le test de football annuels subis par les assurés football n’est qu’une mesure parmi LAA et enregistrés coûtent quelque d’autres pour diminuer le risque d’acci- 160 millions de francs aux assureurs. dent. La Suva travaille donc continuellement à promouvoir la conscience du risque chez les footballeurs. En mars 2014, elle «Nous montrons l’utilité de la a lancé une vaste campagne de préven- prévention des accidents.» tion avec, comme pièce maîtresse, le Philippe Gassmann test de football. Voici comment il fonctionne: le jou eur répond à une cinquantaine de ques- Comment faites-vous pour que le tions sur des thèmes comme le fair- footballeur s’assoie devant son ordina- play, l’entraînement, l’hygiène de vie ou teur et réponde aux questions du test? l’équipement. Le risque d’accident cal- Nous attirons l’attention sur le test de culé en fonction des réponses montre différentes manières et montrons l’uti- les domaines à potentiel d’amélioration. lité de la prévention des accidents de De petites vidéos agréables à regarder football. Les participants à des tournois transmettent des recommandations. d’entreprises ou à six peuvent se fami- De plus, un factsheet contenant des liariser avec le test de manière ludique informations et des conseils de préven- sur notre stand, par exemple. De plus, tion est disponible pour chacun des nous avons veillé à ce que les ques- sept risques. Le test dure entre 15 et 20 tions soient intéressantes et bien for- minutes. mulées. Faire le test ne devrait donc pas Tournois à six, d’entreprises ou dans des clubs: Philippe Gassmann, responsable de être ennuyeux. Un autre point positif: la Suva milite pour le fair-play et la prévention la campagne à la Suva, nous parle de ce le test de football est également dispo- des accidents de football. En première ligne: nouvel outil: nible sous forme d’application pour Philippe Gassmann, responsable de la campagne. smartphones; on peut donc le faire Pourquoi le test en ligne a-t-il été choisi dans le bus ou le train. comme outil principal de la campagne? Philippe Gassmann: le test de football Quelles réactions avez-vous recueillies donner un nouvel élan au test en l’inté- est un outil qui permet une analyse glo- depuis le début de la campagne en grant à la formation des entraîneurs de bale du risque et qui donne des conseils mars 2014? l’Association Suisse de Football (ASF). spécifiques. De plus, le test en ligne est Jusqu’à présent, les réactions sont très axé sur le groupe cible principalement positives. Les chiffres aussi expriment Ursula Marti composé de jeunes qui utilisent quoti- la même tendance: 14 000 tests dûment diennement les médias numériques. complétés en seulement trois mois, il y Plus sur la campagne de la Suva Les très bonnes expériences faites avec a de quoi être satisfait. Mais notre tra- www.objectifsecurite.bpa.ch le test sur les sports de neige ont aussi vail ne s’arrête pas là: nous aimerions objectif sécurité 3 / 2014 5
DOSSIER FOOTBALL Renforcer la sensibilisation au fair-play et à l’équipement approprié FORMATION DES ENTRAÎNEURS Pour minimiser le risque de blessure au football, Jeunesse + Sport, le bpa et d’autres partenaires ont élaboré des mesures de prévention pour la formation des entraîneurs. Entretien avec Bruno Truffer, chef de sport J + S. Monsieur Truffer, vous êtes chef de leur tour former des entraîneurs dans le tral de l’équipement. Elles seront diffé- sport J + S. Quelles sont vos tâches? cadre de programmes de formation rentes selon la surface de jeu. Il est Bruno Truffer: Je suis chargé d’organi- continue régionaux. également important que les protège- ser, avec l’Association Suisse de Foot- tibias aient la bonne taille. Souvent, ils ball (ASF), la formation de base et la Dans ces formations, que transmettez- sont trop petits et ne protègent qu’une formation continue des entraîneurs de vous en matière de sécurité? partie du tibia. Personnellement aussi, football. En étroite collaboration avec L’objectif est de renforcer l’esprit de j’ai fait de très bonnes expériences avec l’ASF, je développe des programmes de fair-play et que les joueurs soient des protège-tibias plus grands. Tout formation continue pour toute la davantage conscients de l’importance sauf gênants, ils procurent de la sécu- Suisse. Ensemble, nous formons les d’un équipement approprié. Des chaus- rité. Nous aimerions que les entraî- experts, entre autres. Ces experts vont à sures adaptées forment l’élément cen- neurs et les joueurs réalisent eux- Bruno Truffer, chef de sport football J + S, forme des experts sur le terrain de football de Macolin, pour que ceux-ci puissent à leur tour former et perfectionner des entraîneurs. Elément important: un comportement qui tient compte de la sécurité sur le terrain. 6 objectif sécurité 3 / 2014
mêmes l’importance des mesures de coup pensent que de grands protège- FALLAIT Y PENSER prévention, et qu’ils les appliquent. tibias entravent leur jeu. Souvent aussi, Nous espérons diminuer ainsi le nombre de blessés sur et autour des ter- il s’agit d’habitudes qu’il faut changer. Pour cela, il faut convaincre, ce qui SEE YOU – sois rains de football. demande beaucoup de travail. Nous visible avons déjà vécu la même chose par rap- Une bonne visibilité sur la route peut Tout ceci est très intéressant. Mais port au snowboard et au ski. Autrefois, vous sauver la vie. La nuit, au crépus comment ces mesures de prévention presque personne ne mettait un casque; cule, en cas de pluie ou de brouillard, atteignent-elles concrètement les aujourd’hui, il est porté en toute décon- vous pouvez ne pas être perçu, en joueurs? traction. Les casques actuels ont un tant que cycliste ou piéton. C’est Les mesures sont introduites à diffé- look contemporain et leur port semble pourquoi vous devez être visible de rents niveaux, mais surtout dans le aller de soi. Nous voulons arriver au toutes parts, notamment grâce à des cadre de la formation des entraîneurs. même automatisme pour l’équipement vêtements clairs et des éléments Les entraîneurs sont sensibilisés aux de football. réfléchissants (p. ex. bandeaux réflé règles de sécurité qu’ils transmettent chissants pour les bras et les jambes). ensuite aux joueurs pendant l’entraîne- Comment la collaboration entre J + S Ainsi, vous serez perceptible à une ment. Certaines recommandations et le bpa est-elle organisée? distance de 140 mètres. Si vous s’adressent directement aux joueurs. L’Office fédéral du sport, auquel le pro- portez des habits foncés sans matériel Les entraîneurs sont aussi sensibilisés gramme J + S est subordonné, est bien réfléchissant, vous ne serez vu qu’à aux dangers en dehors de l’entraîne- soutenu par le bpa, particulièrement 25 mètres, ce qui ne laisse pas assez ment comme lors des transports de dans les domaines sécurité, accidents et de temps aux automobilistes pour l’équipe en bus ou des excursions com- prévention. Un groupe composé de réagir. Avec sa campagne «SEE YOU – munes. représentants du bpa, de l’ASF, de J + S sois visible», le groupe de travail et de la Suva a élaboré les différentes Sécurité par la visibilité souhaite La mise en œuvre des mesures ne mesures de prévention. Les représen- sensibiliser les différents usagers de doit pas toujours être simple. tants du bpa étant à la fois des experts la route. Il leur donne également Où voyez-vous des difficultés? et des sportifs, la collaboration ne peut des conseils pour améliorer la Souvent, il y a des préjugés contre les être qu’optimale. sécurité. La campagne sera lancée mesures de prévention. C’est vrai pour le 13 novembre 2014, à l’occasion les protège-tibias, entre autres. Beau- Interview: Andrea Mattmann de la Journée de la lumière. ck w ww.seeyou-info.ch La prévention dans le football SeeYou Poster F4 f 14 V.pdf 1 15.05.14 11:08 Afin de diminuer le risque d’accident bpa, J + S, l’ASF et la Suva ont élaboré et de blessure au football, tous les par- ensemble les mesures de prévention et tenaires doivent unir leurs efforts. Des les ont consignées dans un document mesures de prévention déterminées relatif à la sécurité. Le bpa et J + S sont introduites dans la formation des prévoient d’élaborer de telles listes de C entraîneurs de Jeunesse+Sport (J + S) mesures aussi pour les autres cours de M Y CM MY CY CMY et de l’Association Suisse de Football formation et de perfectionnement K (ASF); les entraîneurs les appliquent et dans quelque 70 autres disciplines les transmettent ensuite aux joueurs. sportives de J + S. Ainsi, plus de 1400 clubs de football suisses, comptant en tout quelque Plus sur Jeunesse + Sport et sur le 270 000 joueurs, peuvent être sen football: sibilisés à un comportement sûr. Le www.objectifsecurite.bpa.ch objectif sécurité 3 / 2014 7
DOSSIER FOOTBALL «Le Safety Tool m’a convaincu» FUTSAL Le futsal figure au programme des jeunes filles de l’école secondaire de Gränichen. Martin Hunziker prépare cette heure de sport avec le Safety Tool du bpa. Ce dernier contient l’organisation complète d’un cours et soulage ainsi l’enseignant. Grâce à des équipes de seulement 3 élèves, le nombre de touches de balle est beaucoup plus fréquent. Tout contact physique est prohibé. Au début du cours, Martin Hunziker De plus, tout contact physique est inter- comment installer différents postes. demande aux jeunes filles de 8e année dit.» Les équipes sont aussi plus petites. Puis, il répartit les 18 joueuses en de l’école secondaire de Gränichen Comparativement au football, les règles groupes. (AG) de mettre leur chaussures de sport adaptées doivent permettre de dimi- car, dit-il, «nous ne voulons pas de bles- nuer le risque de blessure. Exercices pour cibler les passes sée». Puis il explique ce qu’est le «fut- Avant le jeu, les jeunes filles font un Pour la moitié de la classe subdivisée en sal» (variante de football en salle) et premier exercice d’échauffement: par équipes de trois, le moment de jouer au explique les règles du jeu: «Le futsal a la deux, elles doivent marquer le maxi- futsal est arrivé. Avant que Martin particularité de se jouer avec un ballon mum de buts (passes entre deux Hunziker ne donne le coup d’envoi, les spécial qui rebondit moins et est plus piquets). Après quelques minutes, Mar- joueuses lisent les règles qui sont affi- mou qu’un ballon de football classique. tin Hunziker arrête l’exercice et indique chées sur une paroi de la salle. Puis, 8 objectif sécurité 3 / 2014
deux des groupes jouent dans la moitié pense que vu que le ballon est plus lent explique David Kerschbaumer, conseil- de la salle, alors que le troisième entre qu’un ballon de football classique, il est ler Sport au bpa. Il ajoute: «Les ensei- dans le jeu dès qu’un but est marqué. plus facile à contrôler. Il faut s’habituer gnants peuvent facilement utiliser les Les jeunes filles ne tiennent plus en aux règles, mais dès qu’elles sont inté- Safety Tools comme aide dans le sport place; seules les règles freinent quelque grées, jouer devient un plaisir. Le fait scolaire ou lors d’excursions.» peu leur ardeur. Et ça discute: qu’est ce que les équipes soient petites est aussi qui est permis, défendu? Par exemple, apprécié: «Vu que nous sommes peu Andrea Mattmann une «touchette» au bras est-elle déjà nombreuses sur le terrain, nous tou- une faute? Si nécessaire, Martin Hunzi- chons le ballon beaucoup plus souvent, ker, le maître de sport, explique. ce qui rend le jeu intéressant», se réjouit Pendant ce temps, les jeunes filles de une élève. l’autre groupe travaillent à différents Martin Hunziker a déjà joué à une postes. Elles slaloment avec le ballon variante de futsal semblable par le autour des piquets et essaient de tou- passé. Mais c’est la première fois qu’il cher un banc renversé aussi souvent que utilise le ballon de futsal et les feuilles possible. Tous les exercices visent à didactiques du bpa. Voici comment il maîtriser le ballon et à favoriser une résume ses expériences: «Je trouve que vue d’ensemble du jeu. Après une demi- le futsal convient bien en salle, pour les Safety Tools pour plus de heure environ, les équipes changent filles comme pour les garçons. Le bal- sécurité à l’école pour que chacune puisse jouer. lon est plus facile à contrôler qu’au foot- Les Safety Tools du bpa sont des ball et les élèves peuvent mieux jouer feuilles didactiques qui permettent Pas de bousculade sur le terrain ensemble». «Le premier Safety Tool du aux enseignants de sensibiliser les Le plaisir prend largement le dessus sur bpa que j’ai découvert, ajoute-t-il, élèves à un comportement sûr. Ils les quelques voix critiques. Une joueuse c’était celui sur le thème de la luge. J’ai contiennent des propositions trouve bien que les contacts physiques pu immédiatement l’utiliser. Le Safety concrètes pour l’organisation d’un soient interdits, il n’y a ainsi aucune Tool sur le futsal aussi m’a convaincu; il cours, des fiches de travail à copier, bousculade sur le terrain. Une autre m’est d’une aide précieuse». des graphiques et des listes de contrôle. Le bpa veut diminuer les risques Avec le Safety Tool «Football», le De tous les sports, le football est le jeu bpa vise à ce que les élèves jouent qui présente le plus haut risque de bles- selon les règles spécialement axées sure: pour 1000 heures de pratique sur le fair-play du futsal scolaire. Les sportive, on compte 2 accidents qui se élèves améliorent leur adresse en soldent par une consultation médicale. jouant au football. Ils jouent en salle Pour diminuer le risque d’accidents et comme sur des places en dur, si de blessures dans les écoles, le bpa a possible avec un ballon de futsal édité des Safety Tools sur différents adapté à leur taille, et portent des thèmes. «Ces feuilles didactiques axées chaussures de sport. sur la pratique ont pour but de rendre la Le Safety Tool «Football» ainsi vie quotidienne à l’école plus sûre», que toutes les autres feuilles didac tiques sur 12 thèmes en tout peuvent être téléchargés ou com mandés gratuitement en version Martin Hunziker, maître de sport, imprimée. explique comment jouer au futsal. Le ballon est plus mou et plus lent qu’un www.safetytool.ch ballon de football classique. objectif sécurité 3 / 2014 9
DOSSIER FOOTBALL Le bpa sur le maillot du FC Conseil national POINT DE VUE de Eric Nussbaumer, conseiller national (BL) et capitaine du FC Conseil national, sur le match contre le FC bpa. La partie s’est achevée sur le score de 2 : 2 et 0 blessure. L e FC Conseil national n’est pas peu fier. Il est non seulement fier de repré- senter l’Assemblée fédérale, mais aussi de Cette année, lors du match contre le bpa, nous avons pu tester un nouveau protège- tibias avec protège-chevilles intégrés. Le porter le logo du bpa sur le torse. Notre jeu n’en a guère souffert. Il nous a fallu de jeu est ni malveillant, ni agressif, car (trop) nombreuses occasions avant que nous ne voulons pas provoquer de bles- notre attaquant, Martin Landolt, ne sures. Le plaisir de jouer au football nous réussisse à marquer deux buts. Le score réunit au-delà des appartenances parti- final a été unanimement jugé comme sanes. Pendant les sessions des Chambres mérité et justifié. Car, au fond, le bpa et fédérales, nous jouons tous les mardis le FC Conseil national sont de bons par- contre un autre adversaire: des parle- tenaires. Et les bons partenaires se ments cantonaux, des organisations cari- passent volontiers de perdant et de tatives, des entreprises et, tous les deux gagnant. • ans, contre notre partenaire, le bpa. Peu nombreuses sont les équipes qui arrivent à nous battre. Cette année aussi, le bpa n’a pas échappé à la règle! 2 : 2 au final, un score équitable. Est-il raisonnable que des parlemen- taires, plutôt peu entraînés, jouent au football? N’en résulte-t-il pas un nombre élevé de blessures? Non, ce n’est pas le cas, Du football responsable car nous jouons avec un fair-play exem- Le bpa s’est bien préparé au match: plaire. Bien sûr, une blessure n’est pas des entraînements spéciaux, un bon exclue, mais ce que nous faisons état d’esprit et un échauffement ensemble, c’est plutôt prévenir les acci- soigné avant le coup d’envoi. Et cela dents. Car quand on est en session à a payé: personne n’a été blessé, et Berne, assis toute la journée, qu’on bouge cette rencontre a réjoui tous les peu, se dérouiller les jambes au sein du joueurs et leurs supporteurs. FC Conseil national ne peut être que salutaire. De plus, cela permet de se changer les idées. Les deux capitaines d’équipe avant le match: Eric Nussbaumer, conseiller national (à gauche) et Guido Fürer, bpa. 10 objectif sécurité 3 / 2014
SUR LE TERRAIN ENTREPRISES Coffre correctement chargé? Une offre destinée aux entreprises NOUVELLE PRÉSENTATION DU bpa Bagages de vacances ou gros achats: le chargement dans la voiture doit être correctement rangé et assuré. En cas de choc, les objets non arrimés peuvent développer d’importantes forces et blesser grièvement les occupants du véhicule. La nouvelle présentation thématique du bpa «Voiture chargée? – Il faut assurer!» est arrivée et peut être réservée. Les char- gés de sécurité en entreprise peuvent se réjouir car le bpa répond ainsi à un souhait maintes fois exprimé. Raphael Burry, conseiller Entreprises au bpa, se rappelle: «Lors de nos visites dans les entreprises, il nous a souvent été demandé si nous ne pourrions pas faire une présentation sur le chargement cor- rect d’une voiture». Sa collègue Gaby Grau ajoute: «Ce thème intéresse les gens car beaucoup utilisent quotidiennement leur voiture, vont faire des achats, trans- portent des objets, et on voit souvent des chargements ahurissants». La pièce maîtresse de la présentation est un coffre de voiture que Raphael Lors de leurs présentations dans les entreprises, Raphael Burry et Gaby Grau montrent Burry a fait construire en grandeur ori- à l’aide d’un coffre plus vrai que nature comment arrimer correctement un chargement. ginale pour le bpa. Il explique: «Cela nous permet, pendant la présentation, de montrer concrètement comment il Gaby Grau: «La plupart du temps, les sentation convient bien pour sensibili- faut charger. Nous montrons comment gens remplissent leur coffre sans trop ser les employés. Gaby Grau: «Les dis- placer correctement des caisses de bou- réfléchir et se disent que tant qu’il y a de cussions dans les groupes étaient teilles, valises, etc., et comment les arri- la place, c’est autorisé. Mais c’est faux, animées et j’ai l’impression que les gens mer avec une ceinture pour qu’ils ne car chaque voiture a une charge utile acceptent volontiers nos conseils.» Pour puissent glisser ni vers l’avant, ni vers maximale qui figure sur le permis de appliquer ces nouvelles connaissances, l’arrière, ni de côté.» C’est très impor- circulation et qui doit être respectée. il faut seulement changer un peu ses tant, car en cas de freinage d’urgence Quand on fait de gros achats, on se habitudes en matière de chargement, et ou de collision, les objets non arrimés demande souvent comment charger tout quelques accessoires comme le très effi- développent une force énorme. En cas ça … Dans ces moments, on ne pense cace tapis antidérapant et une sangle de collision à 50 km/h, une simple bou- pas au danger.» Pour concrétiser ce qui d’arrimage. D’ailleurs, à la fin de la pré- teille en plastique peut devenir un pro- se passe avec le chargement en cas de sentation, tous les participants repartent jectile de 500 kg. choc, elle montre des vidéos de crash- avec une sangle comme petit cadeau. tests. On y voit des mannequins écrasés Crash-tests impressionnants ou étouffés par un chargement mal Ursula Marti Pendant la présentation qui dure une arrimé. Les deux animateurs de cours cinquantaine de minutes, les partici- sont unanimes: ces images font de l’effet. Plus d’informations et inscription: pants réfléchissent à un sujet rarement Conclusion après plusieurs jours de r.burry@bpa.ch évoqué dans la routine quotidienne. présence dans une entreprise: la pré- objectif sécurité 3 / 2014 11
SUR LE TERRAIN PARTENAIRES Couper des arbres peut être fatal ACCIDENTS DE BÛCHERONNAGE Plusieurs organisations s’adressent d’une même voix aux propriétaires de forêts pour les convaincre de confier le travail forestier à des professionnels ou de suivre un cours de bûcheronnage. Les forestiers et propriétaires de forêts se souviendront toujours du 26 dé cembre 1999. L’ouragan Lothar avait balayé la Suisse à des vitesses record, laissant derrière lui plusieurs victimes et d’immenses dégâts matériels. 10 millions d’arbres avaient été renver- sés, des forêts entières dévastées. Les ravages ne se sont pas arrêtés là: les tra- vaux de remise en état ont causé de nombreux accidents. «16 personnes au moins ont péri pendant les travaux de déblaiement qui ont suivi le passage de Lothar», se souvient Hanspeter Egloff, responsable du service Formation d’Economie forestière Suisse (EFS), l’organisation faîtière des propriétaires de forêts. Les victimes étaient surtout des personnes sans formation forestière. «Ce sont souvent les parte- naires qui exigent la prise de mesures protectives.» Hanspeter Egloff Une campagne commune Sous la direction de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), un groupe de travail comprenant l’EFS, le Service de prévention des accidents dans l’agricul- ture (SPAA) et la Suva a alors étudié les causes de ces accidents et élaboré une campagne de prévention. Son message était simple: il faut confier le travail forestier à un spécialiste ou suivre soi- même un cours de bûcheronnage. «Chacun doit comprendre qu’abattre des arbres sans y avoir été formé est Seules les personnes formées devraient effectuer des travaux forestiers. extrêmement dangereux et qu’il ne faut 12 objectif sécurité 3 / 2014
pas le faire», déclare Hanspeter Egloff. bpa a relevé qu’au cours des années C’est pourquoi l’EFS propose des cours 2000 à 2010, plus de 4800 accidents en de bûcheronnage dans toutes les régions moyenne sont survenus lors de la pré- de Suisse. L’un des principaux objectifs paration et du transport du bois. Rolf de la campagne est de faire connaître Winkelmann, responsable Délégués à ces cours et de convaincre les personnes la sécurité au bpa, affirme que «l’on concernées – souvent des agriculteurs – peut acheter une tronçonneuse à bon de l’utilité d’une formation, ce qui n’est Hanspeter Egloff est responsable du prix dans n’importe quel magasin spé- pas une mince affaire, comme l’expé- service Formation d’Economie forestière cialisé. Cela donne l’impression que le rience l’a montré jusqu’ici. Le groupe Suisse (EFS) bûcheronnage est à la portée de tous. Il y a donc un besoin urgent d’informer le de travail a donc revu sa stratégie. grand public.» Cours de bûcheronnage «Désormais, nous nous adressons aussi Grâce à ses canaux d’information Apprenez à manier la tronçonneuse aux proches de notre groupe cible. tels que la newsletter, le site Internet et et à effectuer en toute sécurité et de Ce sont souvent les partenaires qui les affiches, le bpa vise à sensibiliser le manière efficace les travaux fores- attachent le plus d’importance à la public aux dangers qu’impliquent les tiers, tout en évitant les accidents. sécurité et qui exigent la prise de travaux forestiers et à promouvoir les Dans des cours sur la tronçonneuse, mesures protectives et la participation à cours de bûcheronnage. le bûcheronnage et le débardage, un cours», explique Hanspeter Egloff. vous pourrez acquérir les connais- Ursula Marti sances nécessaires en matière de Le bpa comme intermédiaire sécurité et de protection de la santé. Aussi impliqué dans cette campagne, le Après avoir suivi le ou les cours, vous serez en mesure de travailler de manière plus sûre et plus efficiente. LOISIRS Une formation efficace est toujours payante et permet de Prêt pour la rando? prévenir les accidents. Différenciés par leur contenu et leur durée, les cours vous apprendront à: • manier correctement la tron çonneuse; • connaître de nouvelles techniques de travail et de nouveaux outils; • exécuter de manière simple, réflé- chie et sûre les étapes du travail; • entretenir votre tronçonneuse dans les règles de l’art; • affûter correctement la chaîne de votre tronçonneuse. Bien équipés, les protagonistes de la campagne «Prêt pour la rando» 2014, dont Plus de détails sur la campagne, les la conseillère nationale Adèle Thorens-Goumaz, se sont ri de la météo ce 2 juillet moyens d’information et les dates sur les Rochers-de-Naye! Le mémo et en particulier les différents balisages ont des cours: été évoqués avec les invités et représentants des médias. nw w ww.coursbucherons.ch w ww.rando-en-securite.ch objectif sécurité 3 / 2014 13
SUR LE TERRAIN COMMUNES Spectacle STEIN! – Frissons garantis, sans oublier la sécurité BADEN Un spectacle acrobatique dans un château fort en ruines doit être bien préparé. Outre les mesures de sécurité, il faut respecter les prescriptions relatives à la protection de la nature et des monuments historiques. A Baden, un tel projet a abouti. Dominant la ville de Baden, les ruines médiévales de «Stein» témoignent de l’existence passée d’un château fort où auraient fait rage de violents combats et sévi fantômes et démons. Les nom- breux mythes et légendes qu’on raconte à son sujet ont inspiré une troupe d’ar- tistes. Ces acrobates, comédiennes et cracheurs de feu ont ainsi élaboré le spectacle «STEIN!» qui sera présenté dans les ruines pendant l’été. Celui qui se déplace entre les murs en ruine et la tour a besoin de chaussures adaptées. Une chute par-dessus les petits murets, vers la vieille ville de Baden, serait fatale. Donner un spectacle dans ce type de lieu demande donc une bonne organisation. De plus, les contraintes imposées par la protection des monu- ments historiques ont représenté un défi: il était notamment interdit de percer des trous dans les murailles. Parmi les nombreuses idées, choisir celles qui sont réalisables Erika Albert, déléguée bpa à la sécurité et personne de contact auprès de la police du commerce de Baden, a conseillé et accompagné les artistes pendant toute la durée du projet. Vu la complexité de la démarche, elle a impli- qué Peter Wihler, chef délégué du bpa pour le nord-est de la Suisse. «Tout est parti d’idées un peu folles proposées par les artistes. Nous avons étudié les propositions pour voir ce qui était pos- sible du point de vue de la sécurité», raconte Erika Albert. Ainsi, les idées réalisables ont été retenues peu à peu. Par exemple, la troupe ne pouvait pas Erika Albert, déléguée bpa à la sécurité, a prodigué des conseils aux organisateurs danser sur un pont en pierre sans du spectacle dans les ruines du château fort de Baden. 14 objectif sécurité 3 / 2014
garde-corps. De son côté, le cracheur de un tapis amortirait sa chute. Un dispo- personne compétente auprès de la feu a dû adapter son programme pour sitif de portage surplombant un préci- police du commerce, et prodiguer des préserver la végétation sensible. pice a été construit de manière à résister conseils, en tant que déléguée bpa à la à des forces de traction plus impor- sécurité. En effet, une formation dis- Une longue préparation est tantes que prévu. Puisque les vis et les pensée par le bpa l’a particulièrement primordiale crochets étaient interdits, on a dû utili- sensibilisée aux risques de chutes. Elle La collaboration a été excellente, notam ser des attaches spéciales et des écha- explique que le travail lui-même doit ment car la troupe a rapidement engagé faudages en bois. cependant être effectué par les organi- le dialogue. La rencontre initiale a eu sateurs, aussi responsables du budget. lieu près d’un an avant la première «Dans le cas présent, nous avons insisté représentation. «La connaissance pré «Les artistes ont toujours pour impliquer un bureau d’ingénieurs alable des lieux par les artistes a aussi plein d’idées. Nous avons étu- en raison du patrimoine historique et été très utile. Ainsi, ils savaient déjà à dié les propositions pour voir des caractéristiques du terrain, même si quoi s’attendre», explique Erika Albert. ce qui était possible du point cela augmente les coûts», raconte-t-elle. La directrice de production et acrobate de vue de la sécurité.» Cependant, même avec une bonne pré- de tissu aérien Nadja Schneider n’est Erika Albert paration, la sécurité n’est jamais garan- pas une inconnue à Baden. En effet, elle tie à 100 %. Selon Erika Albert, «c’est a déjà donné un spectacle au-dessus de comme en forêt: on peut toujours tré- la Theaterplatz, suspendue à un tissu, Le public doit en outre pouvoir profiter bucher. Chacun est responsable de sa lui-même accroché à une grue. du spectacle sans courir de risques inu- propre sécurité.» tiles, ce pourquoi le stand de restaura- Garantir la sécurité des artistes et tion devait être installé à un endroit Sara Ferraro des spectateurs sûr. Enfin, le flux de visiteurs devait Erika Albert a conseillé la troupe et éla- être dirigé de manière à accéder en w ww.stein-spektakel.ch boré des exigences à respecter. Conjoin- toute sécurité aux différents spectacles. tement avec Peter Wihler, elle a par exemple veillé à la présence de protec- Chacun est responsable de sa tions supplémentaires lors des numéros propre sécurité dangereux. Si la corde ou le baudrier Erika Albert peut à la fois élaborer des qui assurent l’acrobate venaient à céder, exigences à respecter, en sa qualité de Bien assuré, le monteur fixe les installations. L’acrobate de tissu aérien en plein entraînement. objectif sécurité 3 / 2014 15
CAMPAGNE 1.027.02 – 09.2014 Le réglage des fixations de ski: un must! Elément indispensable à la sécurité, le réglage sonnes se blessent skis aux pieds, ce qui n’est des fixations n’est en soit pas autant spectacu- pas anodin. Pensez donc à faire contrôler vos laire qu’un nouvel équipement vestimentaire, fixations afin d’être au top à l’ouverture des mais a le mérite de pouvoir éviter les blessures pistes! aux jambes et aux genoux. Il doit donc faire Au sein des entreprises, des mesures incita- partie intégrante de la préparation de votre tives à l’intention des collaborateurs, telle qu’une matériel de ski en vue de la prochaine saison participation financière, peuvent contribuer à d’hiver. Quand bien même votre poids serait promouvoir la prévention des accidents. nw resté stable, un contrôle auprès d’un magasin de sport disposant d’un appareil de réglage Liste des magasins avec appareil de réglage et conforme est gage de davantage de sécurité. autres informations sur: Notons que chaque hiver, plus de 50 000 per- www.fixationsdeski.bpa.ch La vignette de ski bpa atteste du bon réglage des skis. 16 objectif sécurité 3 / 2014
Vous pouvez aussi lire