LE MÉLÈZE EN RÉGION WALLONNE - État des lieux et stations potentielles
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
LE MÉLÈZE EN Le mélèze a été introduit en Belgique dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Il s’agissait alors du mélèze RÉGION WALLONNE d’Europe, surtout implanté à des fins esthétiques ou d’enrichissement de forêts feuillues. Quant au mélèze du État des lieux et stations Japon, il a été importé en Europe à la fin du XIXe siècle. Ce n’est qu’à partir potentielles des années ’50 que les mélèzes ont eu du succès auprès des sylviculteurs. Ils HUGUES CLAESSENS l’ont planté le plus souvent par par- Unité de Gestion et Économie Forestières, quets purs après d’autres résineux ou Faculté universitaire en transformation de peuplements des Sciences agronomiques de Gembloux feuillus de faible qualité sylvicole. HUGUES LECOMTE Mais comme le montrera l’inventaire Cellule Inventaire, forestier wallon en 1980, ce succès Division de la Nature et des Forêts fut de courte durée. DOMINIQUE PAUWELS Unité de Gestion et Économie Forestières, Faculté universitaire des Sciences agronomiques de Gembloux QUELQUES STATISTIQUES SUR LES PEUPLEMENTS DE MÉLÈZE A u début des années 1980, les surfaces boisées en mélèze (Larix spp.) avaient été esti- mées par l’inventaire fores- tier wallon à 10 270 ha, l’âge moyen de ces peuplements s’élevant à 26 ans1. Depuis, l’Inventaire Permanent des Ressources Ligneuses de Wallonie*, en cours depuis 19942, a permis d’actuali- ser les données et de mettre en évi- dence quelques tendances de l’évolu- tion de ces peuplements. Ainsi donc, en 2000, les mélèzières pures ou quasi-pures (peuplements composés de mélèze à raison d’au moins 80 % en surface terrière), cou- vrent 8 300 ha, soit 3,6 % de la forêt résineuse (figure 2). Si l’on excepte les petits peuplements de sapin, tsuga et autres résineux occasionnels, elles sont les peuplements résineux les moins étendus. Les mélèzes se rencontrent également sur 8 800 ha en mélange avec d’autres essences (figure 4), que ce soit en enrichissement de peuplements feuillus (4 300 ha) ou en constitution de futaies mélangées avec d’autres rési- neux (4 500 ha) (figure 3). En termes de propriétés, 42 % des mélèzières et 30 % des peuplements mélangés avec mélèze sont soumis au régime forestier. Les communes possèdent la majorité des mélèzières soumises (75 %, soit © FW 2 600 ha).
La lecture de la figure 5 montre que Figure 1 – Distribution des surfaces (ha) consacrées au mélèze les mélèzières pures sont essentielle- (peuplements purs et mélangés) selon les régions naturelles ment des peuplements d’âge moyen. Mélèzières pures Mélèzes en mélange Alors qu’en 1984 on en recensait 4 750 ha dont l’âge était compris Lorraine belge 200 800 entre 20 et 29 ans, actuellement, ce Nord sillon Sambre et Meuse 600 1100 sont les classes d’âge de 30 à 49 ans Famenne 600 600 qui sont les plus représentées avec 5 700 ha, soit trois quarts des peuple- Condroz 1200 3300 ments (figure 6), mettant en évidence Ardenne 5700 3000 le vieillissement de la mélèzière (âge moyen en 2000 : 37 ans), la courbe de répartition présentant la même allure Figure 2 – Importance des mélèzières Figure 3 – Répartition des en soumis et en privé. Considérés pures en forêt wallonne peuplements contenant du mélèze selon leur composition dans leur ensemble, ces chiffres tra- duisent, comme dans le cas des pins, Pessières Feuillus Enrichissement Mélèzières (172 400 ha) en feuillus (4 300 ha) pures (8 300 ha) un désintérêt pour la culture des (250 300 ha) 25 % 49 % mélèzes : les surfaces occupées ont régressé de 2 000 ha en 15 ans, mais surtout, la part du mélèze dans les plantations résineuses est passée de 6 % en 1950 à moins de 2 % ces dix dernières années. Mélèzières Autres résineux (8 300 ha) Futaies résineuses (46 800 ha) mélangées (4 500 ha) 26 % Le matériel sur pied en mélèzières pures est proche de 1 900 000 m3 (figure 7) dont 61 % dans les mélèzières privées. Figure 4 – Présence des mélèzes en forêt wallonne en fonction de leur proportion en surface terrière dans les peuplements En 1984, il s’élevait à 1 800 000 m3 (fig- ure 8). Les catégories marchandes 70-89 8300 et 90-119 comptent les volumes les plus 8000 importants, particulièrement dans les bois des particuliers. Toutefois, les volu- 6000 mes sur pied dans les peuplements en Surface (ha) mélange ne sont pas négligeables puis- 4400 4000 qu’ils se chiffrent à 650 000 m3 parmi lesquels les bois de la catégorie 90-149 2200 représentent 63 % (figure 9). L’évolu- 2000 1300 tion de 1984 à 2000 (figure 8) montre 900 une nette prépondérance en 2000 des 0 catégories 70-89 et 90-119 ; le vieillisse- < 20 % 20-39 40-59 60-79 80 % et + ment des peuplements réduit considé- Surface terrière en mélèze (%) rablement la part des petits bois (moins de 70 cm de circonférence) tandis qu’el- Figure 5 – Ventilation des surfaces des mélèzières en fonction de leur âge le accroît celle des arbres de 120 cm et et de la nature des propriétaires (mélèzières d’âge connu) plus. surface (ha) Qu’ils soient exprimés en termes de sur- 1700 faces ou de volumes, ces résultats mon- 1600 1500 trent que la mélèzière est actuellement dans une phase d’extension maximale ; 1300 le déficit en jeunes classes d’âge (moins 1100 1000 de 20 ans) induira d’ici quelques années une réduction considérable de la dispo- nibilité en bois de mélèze. 500 En termes de caractéristiques dendro- 400 Novembre-Décembre 2002 300 300 300 métriques des mélèzières pures, il 300 200 apparaît qu’à âge égal, ces peuple- F o r ê t Wa l l o n n e n ° 6 1 100 100 0 ments sont moins denses que les pes- 0-9 10-19 20-29 30-39 40-49 50 et + 0-9 10-19 20-29 30-39 40-49 50 et + sières et douglasaies. À titre d’exem- âge âge * Sur base des 5 450 unités d’échantillonnage installées au cours de ses cinq premières Mélèzières non-soumises (57 %) Mélèzières soumises (43 %) années de travail (1994-2000). 5
Figure 6 – Ventilation des surfaces des mélèzières en fonction de leur âge ple, la figure 10 illustre les écarts pour (situation en 1984 et 2000) les peuplements âgés de 30 à 39 ans : densité moins élevée (qu’elle soit 5000 exprimée en nombre de tiges, surface 1984 2000 terrière ou volume), circonférences 4000 (moyenne et dominante) et hauteur dominante intermédiaire entre les douglasaies et les pessières. Surface (ha) 3000 LES STATIONS DES MÉLÈZIÈRES 2000 La répartition géographique des mélè- 1000 zières les situe principalement en Ardenne (5 700 ha) et occasionnelle- ment en Condroz (1 200 ha) (figure 1). 0 Âge < 10 10-19 20-29 30-39 40-49 50 et + Ailleurs, elles sont peu représentées ou 1984 350 1100 4750 2200 400 150 quasiment absentes mais le taux de 2000 600 300 700 2400 3300 500 mélèzières au sein des forêts des diffé- rentes régions est comparable. Cepen- Figure 7 – Matériel sur pied en mélèze dans les mélèzières pures dant, les peuplements mélangés avec présence de mélèze sont, par rapport à 1875,6 la surface forestière, plus étendus en Condroz qu’en Ardenne (ils couvrent respectivement 3 300 ha et 3 000 ha). Les mélèzières ont majoritairement été implantées dans les types de station 1200 favorables des plateaux ardennais et Mélèzières non soumises 1000 Mélèzières soumises condruziens. Les sols bruns limono- caillouteux relativement profonds* à Volume (m3 x 1000) 800 772,7 bon drainage représentent plus des 2/3 607,1 des stations, tandis que les sols les plus 600 contraignants (sols très superficiels ou 400 fortement hydromorphes) ne représen- 244,3 251,5 tent que 20 % des stations (figure 11). 200 Par contre, il est curieux de remarquer que seulement 12 % des mélèzières ont Catégorie de grosseur (cm) < 70 70-89 90-119 120 et + Total un antécédent agricole (prairie, culture, Mélèzières non-soumises 154,1 420,6 399,7 166,0 1140,4 lande). Cette situation distingue les Mélèzières soumises 90,2 186,5 373,0 85,5 735,2 mélèzes des autres résineux, et en parti- culier du douglas, pourtant introduit durant la même période. Figure 8 – Ventilation des volumes sur pied dans les mélèzières pures STATIONS ET PRODUCTIVITÉ** 1000 1984 2000 En moyenne, l’indice de productivité 800 des mélèzières s’élève à 28,6 m de hau- teur dominante à 50 ans, ce qui cor- respond, à cet âge, à un accroissement Volume (m3 x 1000) 600 annuel moyen en volume3 d’environ 11 m3/ha/an. Les valeurs extrêmes sont de 21,9 et 34,3 m à 50 ans, mais 400 la grande majorité des stations se situe Novembre-Décembre 2002 dans l’intervalle 26-33 m (figure 12). 200 F o r ê t Wa l l o n n e n ° 6 1 * Plus de 40 cm à la sonde pédologique. ** D’après l’étude en cours de Dominique Pau- 0 wels portant sur 205 mélèzières pures (138 Circonférence (cm) < 70 70-89 90-119 120 et + en mélèze du japon, 55 en mélèze euro- 1984 999,0 504,0 248,4 39,9 péen, 12 en mélèze hybride) et d’après les 2000 273,9 632,0 779,8 258,6 données de l’Inventaire Permanent des Res- sources ligneuses de Wallonie (83 mélèziè- res pures sans identification de l’espèce). 6
Figure 9 – Matériel sur pied en mélèzes dans les mélèzières et Figure 10 – Variables dendrométriques les autres peuplements des mélèzières, douglasaies et pessières de 30 à 39 ans 3000 (forêt soumise) Peuplements purs autres peuplements 2525,3 Mélèzières Douglasaies Pessières Volume sur pied en mélèze (m3 x 1000) 2500 2000 Nombre de points étudiés 10 10 91 1500 1343 984,5 1000 721,3 535,3 640 500 284,2 443 0 Catégorie de grosseur (cm) < 70 70-89 90-119 120 et + Total Nombre de tiges à l'hectare Peuplements purs 244,3 607,1 772,7 251,5 1875,6 Autres peuplements 39,9 114,2 211,8 283,8 649,7 38,5 34,9 21,7 La relation station x productivité du Sur l’ensemble des mélèzières étudiées, mélèze doit être envisagée avec une c’est donc fort logiquement que : attention toute particulière à la géné- le mélèze hybride donne une Surface terrière à l'hectare (m2) tique des peuplements. meilleure croissance (moyenne D’une part, comme le douglas, il s’agit supérieure d’une demi classe de fer- d’une espèce non indigène, implantée tilité) ; 353,2 349,8 en Belgique à partir de provenances la station n’explique qu’une faible d’origines géographiques diverses part de la variabilité de la producti- 230,6 dont les facultés d’adaptation aux dif- vité entre peuplements (moins du férents milieux de Wallonie varient. tiers). D’autre part, les plantations de mélèze sont constituées de l’une ou l’autre Les principales tendances qui s’obser- Volume bois fort tige à l'hectare (m3) des 2 espèces cultivées en Belgique, ou vent sont celles qui caractérisent en encore de leur hybride, lequel est très toute logique l’écologie de la majorité variable. Au sein d’une population des essences forestières (tableau 1). 90 80 d’hybrides, on trouve en effet des 64 individus se rapprochant tantôt du Les meilleurs indices de fertilité se mélèze européen, tantôt du japonais. trouvent dans des conditions optima- On peut donc s’attendre, outre à un les (sols bruns lessivés limoneux ou gain de productivité apporté par l’ef- limono-sableux profonds, sols pro- fet d’hétérosis, à ce que la capacité d’a- fonds à moyennement profonds de Circonférence moyenne (cm) daptation d’un tel peuplement soit Basse Ardenne, zones d’apport d’eau remarquable. bien drainées), tandis que les moins 120 96 87 Figure 11 – Répartition des mélèzières pures selon les grands types de station Sols bruns limono-caillouteux à bon drainage, peu profonds à profonds Sols fortement 66 % hydromorphes 10 % Circonférence dominante (cm) Sols très superficiels Novembre-Décembre 2002 (< 20 cm) 25,2 10 % 22,9 20,1 F o r ê t Wa l l o n n e n ° 6 1 Divers 2% Sols bruns lessivés profonds, limoneux ou En rouge, les stations présentant de limono-sableux, peu ou fortes contraintes écologiques ; pas hydromorphes en vert, les stations favorables aux 12 % Hauteur dominante (m) essences forestières en général. 7
Figure 12 – Variabilité de l’indice de fertilité (H50) des mélèzières l’introduction des mélèzes est à réfléchir en relation avec la densité 40 en chevreuil car les jeunes plants sont fréquemment frottés. Nombre de stations 30 L’écologie du mélèze hybride est peu connue. Ses exigences sont variables et oscillent entre celles des 2 parents. Au 20 sein d’un peuplement donné, il y a donc de fortes chances que certains 10 individus aient la capacité de s’adapter à la station. La sensibilité aux gelées tardives et aux 0 sols secs, commune aux 2 parents, res- 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 H50 (m) tera donc probablement de mise. mélèze du Japon mélèze d'Europe mélèze hybride PERSPECTIVES Les mélèzes possèdent un très bon bons se retrouvent dans les régions à sud accusé, renzines…), surtout pour le potentiel de croissance. En Wallonie, climat plus rude (Haute Ardenne) mélèze du Japon qui a besoin d’une grâce à leur plasticité, leur aire ainsi que dans les stations particuliè- hygrométrie élevée, a fortiori en basse potentielle est étendue et couvre, à rement xériques en raison de leur sol altitude où les précipitations annuelles la manière du hêtre, la gamme des (sols très superficiels, renzines) ou de moyennes descendent sous 800 mm sols relativement secs à légèrement leur microclimat (fortes pentes du avec une température annuelle humides. Les mélèzes sont donc une secteur Sud), en particulier pour le moyenne autour de 9°C (Nord du opportunité de diversification non mélèze du Japon. Toutefois, les varia- sillon Sambre et Meuze). négligeable aux côtés du douglas tions de productivité observées ne Par ailleurs, d’autres caractéristiques moins bien adapté aux sols légère- sont pas si élevées en regard de la d’ordre écologique, non liées à la pro- ment humides ou aux sols limo- grande variabilité du territoire wal- ductivité, sont aussi à prendre en neux. lon. Le mélèze se comporte donc bien compte lors du choix des stations, en essence frugale et surtout plas- voire de l’espèce de mélèze3-4 : Pourtant, le déclin du mélèze est clair : tique. Notre analyse rejoint ainsi les le mélèze du Japon est à éviter dans l’Inventaire Permanent des Ressources synthèses existantes3-4-5. les stations venteuses car sa tige se ligneuses de Wallonie a montré que les déforme en « sabre » ; surfaces qui lui sont consacrées dimi- les mélèzes sont à éviter dans les nuent, tandis qu’en raison des caracté- CHOIX DES STATIONS « trous à gelées », car ils sont sensi- ristiques des peuplements actuels, les bles aux gelées tardives ; volumes mobilisables, actuellement Du point de vue de la productivité, on malgré leur productivité relative- au maximum, vont prochainement peut donc s’attendre globalement à un ment bonne, l’installation des peu- diminuer. bon comportement du mélèze dans la plements est difficile dans les sols majorité des stations. humides imbibés d’eau au prin- En effet, les sylviculteurs hésitent à On évitera toutefois les stations les temps (limons humides, « argiles investir dans le mélèze car le prix des plus sèches (sol très superficiel, versant blanches ») ; bois est faible et les peuplements de mélèze ont la réputation de « mal vieillir ». Tableau 1 – Variation de l’indice de fertilité des mélèzières selon les caractéristiques des stations Mais ces problèmes sont plus que probablement conjoncturels car ils Caractéristiques de la station Indice Écart* de fertilité sont étroitement liés à la sylviculture qui a été traditionnellement appli- CONDITIONS FAVORABLES • Sols limoneux ou limono-sableux profonds 32,2 m + 3,6 m quée aux mélèzières. En effet, cette • Sols profonds à moyennement profonds de Basse Ardenne 30,2 m + 1,6 m sylviculture ne leur convient pas. • Zones d’apport d’eau 29,9 m + 1,3 m Elle est calquée sur celle de l’épicéa, Novembre-Décembre 2002 essence sciaphile, alors que le mélè- CONDITIONS DÉFAVORABLES ze, très héliophile, demande de F o r ê t Wa l l o n n e n ° 6 1 • Haute altitude (> 500 m) 27,3 m - 1,3 m • Fortes pentes Sud** (mélèze du Japon) 26,6 m - 2,0 m l’espace dès le plus jeune âge. En • Sols très superficiels (< 20 cm) 25,9 m - 2,7 m conséquence, d’une part, les bois • Sols très superficiels calcaires (Mélèze d’Europe) 23,8 m - 4,9 m produits sont trop petits pour une essence à duramen, et d’autre part, la * Écart à la moyenne générale (28,6 m) qualité du bois n’est pas optimale. En ** Sous-secteur chaud au sens de DELVAUX & GALOUX7. effet, au sein de peuplements trop 8
denses, les arbres ont développé des cimes déséquilibrées entraînant la formation de cœurs non centrés et de bois de compression. Par ailleurs, la forme du mélèze varie selon les provenances, et à ce titre, les premiè- res introductions ont parfois été peu convaincantes6. Pourtant, de nombreux atouts plai- dent en faveur d’une nouvelle sylvi- culture qui serait adaptée au mélèze3, notamment : dans les stations qui lui convien- nent, son installation est aisée et il se dégage très vite de la concurren- ce grâce à sa forte croissance initia- le, ce qui limite les investissements en dégagement et regarnissage ; son exploitabilité peut être de l’or- dre de 40 à 50 ans, ce qui est un fac- teur de bonne rentabilité ; son couvert léger favorise les régé- nérations naturelles et la structura- tion des peuplements. On peut donc espérer que les nom- breuses études scientifiques et tech- niques en cours, qui couvrent les dif- férentes facettes des mélèzes, allant de la génétique à la qualité du bois, convaincront les sylviculteurs de l’é- LA LUMIÈRE, tendue de son potentiel et de l’intérêt outil sylvicole pour favoriser la diversité de sa sylviculture. végétale ou la gestion cynégétique des peuplements de mélèze (Larix sp.) Bibliographie PHILIPPE BALANDIER 1 Équipe écologie appliquée des milieux boisés, Cemagref, Centre de Clermont-Ferrand RONDEUX J., LECOMTE H., FAGOT J., LAURENT C., TOUSSAINT A. [1986]. Quelques DOMINIQUE PAUWELS données statistiques récentes sur la forêt wal- lonne. Bulletin de la Société Royale Forestière de Unité de Gestion et Économie Forestières, © G. de Villenfagne Belgique 93(1), 1-22. Faculté universitaire des Sciences agronomiques de Gembloux 2 LECOMTE H., FLORKIN P., MORIMONT J.-P., THI- Avec la collaboration technique de RION M. [2002]. La forêt wallonne : état de la res- source à la fin du 20e siècle. MRW-DGRNE, FABRICE LANDRÉ ET RENÉ JOUVIE Namur, (sous presse). 3 PAUWELS D. [2001]. Les mélèzes. Namur, Ministère de la Région Wallonne, Fiche Tech- J nique n° 11, 23 p. usqu’à une époque assez récente, la production de bois, bien que res- 4 BERGES L., CHEVALIER R. [2001]. Les exigences la flore du sous-bois n’avait pas tant essentielle, n’est plus la seule écologiques des mélèzes. In : Le mélèze. Paris, beaucoup d’intérêt pour le ges- fonction attribuée aux forêts ; IDF, 52-59. tionnaire forestier, voire même la protection de la biodiversité, 5 BOUDRU M. [1986]. Forêt et Sylviculture. Syl- était plus considérée comme un enne- voire sa restauration, est devenue Novembre-Décembre 2002 viculture appliquée. Gembloux, Presses Agrono- mi de l’éducation des arbres que une priorité dans bien des régions ; miques de Gembloux, 244 p. comme un allié1. Si l’on excepte la demande du public, souvent F o r ê t Wa l l o n n e n ° 6 1 6 JACQUES D. [2002]. Communication per- quelques activités telles que le ramas- essentiellement citadin, pour des sonnelle. sage des champignons, le but était forêts de récréation, pour certains 7 DELVAUX J., GALOUX A. [1962]. Les territoires donc plutôt de la réduire au maxi- paysages, est devenue un facteur écologiques du Sud-Est belge. Travaux hors série, mum. Depuis diverses choses ont décisif dans la gestion de nombreu- Bruxelles, U.L.B., Centre d’écologie générale, changé conduisant à reconsidérer ses forêts, tout comme la pression 2 vol., 311 p. cette position : des chasseurs l’est dans d’autres cas ; 9
Vous pouvez aussi lire