Royaume-Uni, bon élève de l'union ?
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Le Royaume Uni, réputé anti-européen, a pourtant, contre bien des idées reçues, un très fort engagement européen. (d'après "le Dessous des Cartes" – mai 2005)
le Royaume-Uni Le Royaume-Uni a un territoire de 244 000 km2 et compte 60 millions d'habitants. Cet État est constitué de l'Irlande du Nord et de l'île de Grande-Bretagne, qui comprend l'Angleterre, l'Écosse et le Pays de Galles.
le Royaume-uni dans l’Europe En 1973, le Royaume-Uni est entré dans la Communauté européenne. Il est souvent perçu comme ayant une attitude négative dans la construction européenne, pour ne pas avoir été l’un des membres fondateurs, et du fait de ses liens privilégiés avec les États-Unis. Pourtant son histoire est avant tout européenne.
les Conquêtes romaines Depuis l’époque romaine, le Royaume-Uni subit directement les influences du continent européen. Au 1er siècle de notre ère, les îles britanniques sont conquises par les Romains qui construisent les murs d'Hadrien et d'Antonin pour repousser les incursions des Celtes.
les Invasions germaniques Au Ve siècle, les îles britanniques sont envahies par les barbares germaniques : les Saxons, les Jutes, et les Angles, qui ont d’ailleurs donné leur nom à l'Angleterre.
la Domination anglaise sur le continent européen Au XIe s. les Normands prennent le contrôle de l'Angleterre, après leur victoire à Hastings, en 1066. Mais à partir de cette date, la situation s'inverse laissant une partie du continent européen sous domination anglaise pendant près de 400 ans. L'Angleterre contrôle ainsi dès la fin du XIe siècle le Duché de Normandie sous le règne de Guillaume le Conquérant.
la Domination des Plantagenêt Au XIIe siècle, sous la dynastie des Plantagenêt, l'Angleterre domine les duchés d'Anjou, du Maine, de Touraine, d'Aquitaine, et la Bretagne. Cet État anglo-français englobe alors la moitié de la France.
la Guerre de Cent ans La guerre de Cent ans (1337-1453) met fin aux ambitions anglaises sur le continent européen, et aide ainsi à ce qu'une nation anglaise en tant que telle puisse finalement voir le jour.
la Résistance anglaise face aux Nazis Au cours de la seconde guerre mondiale, le Royaume-Uni résiste seul en Europe face à l'Allemagne nazie, avant l'entrée en guerre des Soviétiques, puis des Américains.
les Subventions européennes En contribuant à 12,5 % du budget européen, le Royaume-Uni est l'un des principaux financeurs, même si depuis 1985 il bénéficie grâce à Mme Thatcher d'une compensation budgétaire relative à sa contribution à la PAC, la Politique Agricole Commune. De plus, le Royaume-Uni reçoit des aides européennes du Fond Européen pour le Développement Régional (FEDER).
les Subventions européennes Ainsi, les régions dont le Produit Intérieur Brut est en dessous de la moyenne communautaire, comme le South Yorkshire, l’Ouest gallois, les Highlands et l'Irlande du Nord, bénéficient de ces aides. Les régions en reconversion (Angleterre du Nord, Écosse centrale) et les régions rurales comme le Devon, en profitent également.
l’Union européenne et le Royaume-Uni Contrairement aux idées reçues, le Royaume-Uni est un bon élève de l'Union...
l’Union européenne et le Royaume-Uni Il transpose les directives européennes dans la législation nationale ce que la France ou la Belgique, pourtant membres fondateurs, ne font pas toujours. L'UE est aujourd'hui le premier partenaire commercial du Royaume-Uni. 54 % de ses exportations se font vers l'Union, et plus de la moitié de ses importations proviennent de l'Europe des 25.
la Livre Sterling et la zone Euro Malgré une forte intégration économique et le respect les critères financiers de Maastricht, le Royaume-Uni a repoussé son entrée dans la zone EURO. Parce que la Livre Sterling a longtemps dominé le système monétaire international. et le pays craignait de perdre ses avantages fiscaux lui permettant d’attirer les investisseurs étrangers.
la Livre Sterling et la zone Euro Mais, ce refus de l’Euro n'a pas fait chuter la puissance financière britannique (2e place boursière mondiale). Même si les industriels britanniques seraient favorables à l’abandon d’une Livre Sterling surévaluée pour adopter l’Euro.
le Dynamisme économique Avec une croissance de 3,2 % et un taux de chômage de 4,7 %, le Royaume-Uni a une économie très dynamique : le Produit Intérieur Brut est notamment de 27 500 Euros par habitant, dépassant celui de la France depuis 2002 et pouvant dépasser celui de l'Allemagne d'ici 2020.
le Grand Londres Le grand Londres est le centre économique du pays, et compte près de 7,5 millions d'habitants et son Produit Intérieur Brut est proche de celui de l'Irlande et du Portugal réunis. Londres est l’une des plus importantes places financières et bancaires au monde, et le premier centre de l'assurance et de réassurance. Les sièges sociaux des entreprises sont également à Londres.
la Premier cercle londonien La proximité avec la capitale britannique joue un rôle dans le dynamisme économique du pays. Ainsi, dans ce qui forme la 1re périphérie de Londres, le long des routes en direction de Bristol, d’Oxford et de Southampton, se sont installées des PME de haute technologie.
la Premier cercle londonien L'aéroport de Heathrow a favorisé ces implantations, car il permet le transport des composants électroniques, et l'exportation des produits finis. Cette périphérie londonienne est donc créatrice d'emplois.
le Deuxième cercle londonien Dans le 2e cercle autour de Londres, formé par Bristol, Birmingham et Leicester, la croissance a pu redémarrer après les crises industrielles des années 1970 et 1980, par la création de parcs scientifiques liés aux pôles universitaires (en orange sur la carte).
le Troisième cercle Le 3e cercle regroupe les pays charbonniers du Nord de l’Angleterre, de l'Écosse, et le Pays de Galles.
le Troisième cercle Depuis la reconversion, la région du Nord de l’Angleterre redémarre lentement grâce au tertiaire, notamment les assurances à Manchester (2e ville du pays), et grâce à la découverte de pétrole en Mer du Nord, dans les années 1970. Il a permis ainsi sur la côte Est le développement d’une industrie lourde (raffinage, pétrochimie et sidérurgie) à Aberdeen et à Teesport.
le Troisième cercle Quant à l’Écosse, ce sont l’informatique et l’électronique qui ont relancé l'économie dans les régions de Glasgow et d'Édimbourg. Pour ces régions, l'éloignement de Londres leur permet de constituer un pôle de développement régional.
L'adhésion tardive du Royaume-Uni s'explique plutôt par une vision plus libérale de l'économie. Londres avait choisi de fonder en 1959 l'Association européenne de libre échange, l'A.E.L.E. Et en 1961, Londres finit par poser sa candidature à la CEE, mais là c'est le général de Gaulle qui y posa son veto. Il se méfiait des liens privilégiés des Britanniques avec les États-Unis d'Amérique.
Pourquoi ce lien si fort entre Londres et Washington ? Pourquoi est-ce que cela gêne les Européens du continent ? Cela peut s'expliquer par des liens historiques nombreux, par les Écossais, et plus encore les Irlandais qui émigrèrent pour former ce Nouveau Monde. Parce que les É-U furent le principal allié des Britanniques lors des deux guerres mondiales ; Parce qu’il y a la coopération dans le domaine militaire, le renseignement et la technologie nucléaire fournie à partir de 1945 par les Américains aux Britanniques. Et par la communauté linguistique, le libéralisme économique, une certaine culture d'entreprise. Tout cela aide à créer ce que l'on appelle la confiance.
Vous pouvez aussi lire