Le thème de la justice dans la littérature populaire

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Jean-Pierre Bours ne s’est pas limité à initier plusieurs générations d’étu-
diants de HEC-Liège aux plaisirs de la fiscalité. Il a leur a également fait part de
son goût pour la littérature, et le roman policier en particulier, dans l’une ou
l’autre chronique publiée dans le HEC-Magazine. C’est l’une de ces chroniques,
conservée précieusement par des collègues, que nous nous permettons de repro-
duire ici.

        Extrait du HEC Magazine 2001
        « Le thème de la justice dans la littérature populaire » 1
        Les étudiants et diplômés HEC connaissent bien le grand spécialiste du
droit fiscal qu’est Jean-Pierre Bours. Ils savent peut-être moins qu’il est aussi, à
ses heures perdues, l’auteur d’une œuvre littéraire où l’intrigue policière tient
une large place. C’est à ce titre qu’il nous livre aujourd’hui ses réflexions sur la
figure du justicier dans la littérature policière.

                                                          Nihil inultum remanebit.
                                                          Et rien ne demeurera impuni
                                                          (Extrait du Requiem)

   1. Introduction
De tous temps, la justice a entretenu avec la littérature des relations entremêlées
de fascination et d’agacement. Relations qui sont loin d’être à sens unique.
Eugène Mouton, magistrat, nous a laissé, parmi d’autres, L’Invalide à la tête de
bois. Le juge d’instruction Noël Vindry a eu l’heureuse faiblesse de commettre
des romans policiers. Inversement, Baudelaire et Flaubert – pour ne pas même
citer, au XXe siècle, un éditeur comme Jean-jacques Pauvert – peuvent témoigner
du haut degré de compréhension dont la justice fait parfois preuve à l’égard des
belles lettres…
       Le monde judiciaire lui-même, son rituel, ses errements, ont toujours été
pour les littérateurs un sujet privilégié. Au premier degré, à l’état brut, sans les
mille facettes que lui tailleront ces diamantaires que sont les grands écrivains,
cela donne les comptes rendus d’audience et les relations de procès, dont le
public a toujours été friand et qui, après parution dans les journaux, ont été

1. Le présent texte est une mise à jour, entièrement retravaillée, de l’introduction, rédigée par le
même auteur, à l’anthologie Juges et assassins (Fleuve noir, 1994).
JEAN-PIERRE BOURS

maintes fois rassemblés en volumes. Le genre s’est ensuite diversifié, pour
notamment donner naissance à sa propre parodie : ce sont Les Gaietés du Pré-
toire de Géo London, puis certaines pièces de Courteline (Un client sérieux,
L’article 330), avant de culminer sur ce texte délirant qu’est Le Procès Pictom-
pin d’Eugène Chavette. Ce sont aussi, de nos jours, ces livres innombrables con-
sacrés à la justice et ses errements (ou ses vertus) que l’on voit fleurir sur les
étals des libraires 2.

       Progressivement pourtant, les chroniqueurs judiciaires se sont mués en
critiques de l’institution. Voltaire a dénoncé ces scandales que furent les affaires
Callas, Sirven (!), Lally-Tollendal et de la Barre. Dostoïevsky était un chroniquer
judiciaire à ce point influent, que le commentaire qu’il fit de l’affaire Kornilov
amena le Sénat à casser le jugement rendu, puis le nouveau jury saisi de la cause
à acquitter la prévenue. Gaston Leroux a laissé, du second procès du capitaine
Dreyfus, une relation contenant une telle dose d’indignation face à la mesquine-
rie procédurière, que son journal le remplaça par un commentateur plus docile.
André Gide a rédigé des Souvenirs de la Cour d’Assises et fut directeur, chez
Gallimard, de la collection « Ne jugez pas », dans laquelle on peut lire, sous sa
plume, L’Affaire Redureau. Le genre atteignit son apogée avec ces chefs-d’œuvre
du XXe siècle que sont respectivement De Sang froid de Truman Capote, et Le
chant du bourreau de Norman Mailer.

        Dans le domaine de la fiction pure, rares sont les grands écrivains à n
‘avoir pas consacré à la justice des pages vigoureusement critiques : des Guêpes
d’Aristophane au Procès de Kafka, en passant par La Farce de Maîttre Pierre
Pathelin et Les Plaideurs. Balzac, qui fut clerc de notaire a mis en scène de nom-
breux « gens de robe » : Popinot, Camusot, Michu, savarus ou Derville… Dic-
kens exerça la même profession, et a consacré l’un de ses meilleurs romans,
Bleak House, aux lenteurs de la justice, avant de mourir en laissant inachevé un
roman policier (Le Mystère d’Edwin Drood). Tolstoï a décrit dans Résurrection
des magistrats indolents et des avocats retors. Il est enfin peu de romans de Vic-
tor Hugo où ne soit relaté un procès : Le Dernier jour d’un condamné, Claude
Gueux, Notre-Dame de Paris, Les Misérables, L’Homme qui rit, Quatre-vingt
treize ; Hugo définit la justice comme n’étant autre chose qu’une « haute futaie
de chicanes et de procédures ».

2. Entre autres : Pauvre Justice, de Jean-Pierre Borloo, Le ghetto judiciaire de Philippe Boucher, Le
désordre judiciaire, de Gilbert Collard, Lettre ouverte à la Justice, de Maurice Garçon, Bon appétit,
messieurs !, de Thierry Jean-Pierre, Notre affaire à tous, d’Eva Joly, Tu ne jugeras pas de Fernand
Lequenne, Justice sans Dieu, de Thierry Lévy, Le crépuscule des juges, de Pal Lombard, Le chagrin
des juges, de Chrstine Matray, Au nom de la loi d’Alain Minc, Quelle Justice voulez-vous ? de Luc
Misson, Les défendre tous, d’Albert Naud, Une certaine idée de la justice du juge Pascal, Amour
sacré de la Justice, de Foulek Ringelheim, Le Prince et ses juges, de Valéry Turcey, Faut-il avoir peur
des juges ? de Jean-Marc Varaut, Le coup d’état des juges, d’Eric Zemmour.

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Le thème de la justice dans la littérature populaire

        Ainsi pourrait-on facilement rédiger un florilège de citations consacrées
au monde judiciaire. « Les avocats et les juges de nostre temps trouvent à toutes
causes assez de biais pour les accommoder où bon leur semble. » (Montaigne).
« Jetez les yeux sur les détours de la justice. Voyez combien d’appels, de degrés
de juridiction ; combien de procédures embarrassantes ; combien d’animaux
ravissants par les griffes desquels il vous faudra passer : sergents, procureurs,
avocats, greffiers, substituts, rapporteurs, juges, et leurs clercs. Il n’y a pas un de
tous ces gens-là qui, pour la moindre chose, ne soit capable de donner un soufflet
au meilleur droit du monde. » (Molière, Les Fourberies de Scapin). « Combien
un avocat bien payé par avance trouve-t-il plus juste la cause qu’il plaide. » (Pas-
cal). « Le devoir des juges est de rendre la justice ; leur métier, de la différer.
Quelques uns savent leur devoir, et font leur métier. » (La Bruyère). « Le client
un peu instruit sait toujours mieux sa cause que certains avocats qui, suant à
froid, criant à tue-tête, et connaissant tout, hors le fait, s’embarrassent aussi peu
de ruiner le plaideur que d’ennuyer l’auditoire et d’endormir messieurs… »
(Beaumarchais. Le Mariage de Figaro). Il ne tarissait pas sur le tour merveilleux
qu’avait su donner au procès un fameux avocat de Saint-Pétersbourg, grâce
auquel une vieille dame, tout en ayant absolument raison, se voyait désormais
assurée de perdre sa cause. Un homme de génie, cet avocat ! proclamait-il »
(Tolstoï. Résurrection). « … un quelconque de nos alertes, avocats, fripons jus-
que dans leur innocence, toujours maîtres d’eux-mêmes, toujours agiles, toujours
habiles à faire leur pelote ! » (Dostoïevsky, Journal d’un écrivain). « La bonne foi
n’est pas plus nécessaire pour faire un bon avocat que la conscience pure pour
faire un bon juge. » (G. Leroux, La Maison des juges). « L’avocat qui, tout à
l’heure encore, brûlait de prendre la parole, se taisait maintenant. Son visage
maquillé, aux sourcils bleus et à la lèvre étirée en bec-de-lièvre, ne trahissait
guère une activité quelconque de la pensée. » (Nabokov, Invitation au supplice).
« Nous autres magistrats, nous connaissons trop les faiblesses des hommes pour
nous permettre de regarder les nôtres avec une excessive sévérité » (M. Aymé.
La Tête des autres).
        L’avènement progressif du roman dit policier est très caractéristique de ces
rapports ambigus qu’entretinrent justice et littérature. Il est à ce titre curieux de
constater qu’en un premier temps, la justice paraît comme absente des œuvres de
fiction qu’elle semble pourtant hanter : d’abord parce qu’elle est décrite comme
aveugle, et que c’est de son aveuglement même que naît l’intrigue – d’où l’impor-
tance donnée au personnage du « Justicier » –, ensuite parce qu’à l’époque du
roman policier classique, le détective, devenu l’auxiliaire du magistrat, relègue ce
dernier à l’arrière plan, la Justice devenant de la sorte subliminale.
        En un second temps, la Justice devient présente dans de nombreuses
œuvres : d’abord parce qu’elle est décriée, cette fois comme indécise et
tatillonne – sinon labyrinthique – par le roman noir moderne, puis par des écri-
vains comme Kafka ou Dürenmatt. Ensuite, parce que, dans la littérature popu-
laire en tout cas, elle gagne une sorte de prestige essentiellement fondé sur

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l’apparat ; et donc plus pour le spectacle qu’elle offre que pour l’efficacité dont
elle témoigne. Ce sont les romans de Grisham ou de Margolin et les innombra-
bles… Et pourtant, ici aussi, la Justice demeure « en creux ». Elle est le point
d’aboutissement de l’enquête, c’est entendu, mais le roman ne narre que
l’enquête. Il s’agit de découvrir le coupable, une fois cela fait son châtiment va
de soi. Si la Justice plane sur le roman policier, elle en demeure absente. Subli-
mée sans doute, mais subliminale.

  2. La Justice PRÉSENTE
  A. La Justice ABSURDE
On va pourtant ne pas tarder à découvrir plus grave que la « justice dupe » des
romans de vengeance : j’entends la justice inhumaine. Combien n’a-t-on déjà
décrit de magistrats ivres de leur pouvoir, assoiffés de condamnations, au point
de n’éprouver de plaisir qu’au moment de l’exécution de leur sentence, se
murant de la sorte en pourvoyeurs du bourreau ? De là naquit le mythe du « Juge
pendeur », expéditif et sanguinaire, descendant du Philocléon d’Aristophane,
lequel rêvait de siéger jour et nuit « pour mettre le maximum à tout le monde ».
Stevenson a consacré à ce thème un roman, resté inachevé à sa mort, sous le
titre Weir of Hermiston (Hermiston le juge pendeur). Dans Le Roi Mystère, Gas-
ton Leroux imagine une vengeance ourdie contre le plus odieux des crimes,
celui d’un haut magistrat qui, aidé de deux amis, torture une jeune femme dont
il est épris alors qu’elle est enceinte, et que l’on retrouvera morte après son
accouchement, les cheveux d’un seul coup blanchis par l’horreur. « Le magistrat
vit bientôt qu’il n’avait rien à attendre de cette femme que la mort et il en joua si
bien qu’il parvint à n’en prendre que l’amour ! Et il l’aima ! Mon Dieu, oui, il
l’aima. Il en eut la passion ! Il était ainsi fait que l’affreuse révolte que dressait en
face de lui cet être qui le haïssait de toutes ses forces, excita sa passion ! Il
l’aimait à cause de la souffrance qu’il lui donnait. Il l’aimait à cause de sa haine !
Elle fut traitée comme une esclave. Il la fit attacher pour qu’elle fût à lui sans
danger pour lui. Une chaise longue fut transformée en lit de supplice. Le sadisme
du maître réduisit la malheureuse à n’être plus entre ses mains qu’un objet
inerte d’abominable volupté ! Elle n’en mourut point, parce qu’elle était déjà
folle. Les mémoires dont j’ai parlé tout à l’heure le prouvent. Elle n’en mourut
point et ne s’en suicida point parce qu’elle se disait encore au fond du chaos de
sa pensée délirante : « Je le tuerai ! Je le tuerai ! Je lui couperai la tête ! Et je
jouerai avec mes doigts dans ses cheveux ! ».
       D’abord aveugle et expéditive, ensuite presque respectée pour la façon
dont elle clôture une enquête policière, la justice va connaître un discrédit nou-
veau dans la foulée de ces auteurs et du Dickens de Bleak House. À partir de la
fin du premier quart du XXème siècle, Dashiell Hammet invente le roman hard-
boiled, tenant compte de réalités quotidiennes telles que le gangstérisme, la
criminalité politique ou la piraterie financière. La violence envahit le style de

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Le thème de la justice dans la littérature populaire

Goodis, Chase ou Manchette. La police n’est plus fiable par ce que corrompue.
La ville est une jungle. Le héros redevient un être solitaire, se faisant justice à
lui-même. Il est significatif que la première aventure de Mike Hammer, écrite
par Spillane, s’intitule I, the juri. Le détective nouveau s’arroge le droit de tuer.
« Jaime beaucoup la loi. Mais cette fois, j’appliquerai ma propre loi. Et je ne
serai ni froid, ni impartial. (…) Les gens sont tellement stupides qu’ils jugent les
tueurs, au lieu de les descendre, simplement, comme je le fais moi-même, de
temps à autre. Et c’est moi qu’ils traînent devant la justice. Leur justice ! Cette
justice qui se laisse aveugler par des arguties légales et acquitte régulièrement
les coupables ».
       Voici la justice à nouveau remise en question. Son souci de respecter les
droits de chacun, d’organiser le procès selon des règles immuables, a fait d’elle
une mécanique tournant à vide, totalement inefficace, attentive à sa propre et
factice grandeur, mais déconnectée de la réalité quotidienne. Dickens avait déjà
proclamé, dans Bleak House, qu’il n’y avait que morgue et mépris sous les perru-
ques dérisoires des magistrats londoniens. Le juge n’est peut-être plus un
« pendeur », mais il est devenu l’insignifiant rouage d’une machine inhumaine,
le gardien stipendié d’un labyrinthe dont lui-même ignore les secrets.
       Cela nous reconduit du roman policier à la littérature plus généralement
parlant. La jsutice apris une telle importance de nos jours, et l’institution judi-
ciaire a fait preuve d’une telle inefficacité face à la criminalité moderne, que le
rituel du procès va devenir la métaphore même de la condition humaine, en ce
qu’elle a d’absurde et de désespéré. C’est la toute la leçon de Kafka. C’est là ce
que nous rappelle Nabokov dans son Invitation au supplice. C’est ce que nous dit
encore Dürenmatt dans Justice, La Panne ou Le juge et son bourreau.

  B. La Justice SPECTACLE
Pourtant les règles précises auxquelles sacrifie le récit policier classique s’accom-
modaient bien du rituel dont s’accompagne tout procès, qu’il s’agisse de la
« cross examination » anglo-saxonne ou du procès d’assises tel que nous le con-
naissons. Georges Simenon a parfaitement décrit, dans Les Témoins, le côté
quasi liturgique de la procédure : « Déjà dans la Salle du Conseil, tout en boise-
ries aussi, où la Cour attendait le moment d’effectuer son entrée, Lhomond,
voyant ses collègues en robe, pensait chaque fois à de chanoines qui se préparent
pour l’Office dans la sacristie d’une cathédrale. Il n’y avait pas jusqu’au passage
brusque de la rumeur d’une foule en attente à un silence presque religieux, au
moment où l’huissier annonçait « La Cour ! » qui ne rappelât certains silences
d’église, et ce n’était pas sans quelque gravité intérieure qu’il attendait que ses
assesseurs fussent assis pour retirer sa toque d’un geste presque liturgique ».
Ainsi conçue, la Justice ne peut se percevoir sans la mise en place d’un rituel
précis : celui-là même dont les règles, séculaires et complexes, garantissent
un cheminement progressif, mais inéluctable, vers la vérité. En définitive, que

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trouvera-t-on d’autre dans le récit policier ? Certains romans d’aujourd’hui sont
de véritables cours de procédure pénale : ainsi du Verdict de Barry Reed, du Sang
du châtiment de William Wood, ou du Poids de la preuve de Scott Turow. Philp
Margolin est avocat aux États-Unis, et décrit fréquemment des procédures judi-
ciaires dans ses romans policiers (Les heures noires, Dernière chance, La rose
noir, Piège funéraire) 3. On connaît John Grisham, qui fut avocat, et l’extraordi-
naire succès connu par ses best-sellers. Scott Turow a, lui aussi, professé au bar-
reau (Présumé innocent, le Poids de la preuve, Je plaide coupable, Dommage
personnel).
       Ce serait faire œuvre incomplète que de passer sous silence l’extraordi-
naire succès dont bénéficient toujours les œuvres décrivant les milieux judiciai-
res, malgré le discrédit s’attachant à ces derniers, comme si l’on demeurait
fasciné par la justice. Le cinéma offre d’innombrables exemples de « films de
prétoire » ou de « Court room thrillers ». Que l’on songe, entre autres, aux
Douze hommes en colère ou à Verdict de Sidney Lumet, au Procès Paradine
d’Hitchcock, au Témoin à charge de Billy Wilder, à Autopsie d’un meurtre de
Preminger, au Jugement à Nuremberg, de Stanley Kramer, à Nous sommes tous
des assassins de Cayatte, ou, plus récemment, au Suspect de Peter Yates, à Pré-
sumé innocent d’Alan Pakula (adapté du best-seller de Scott Rurow), à l’Affaire
von Bulow de Jonathan Kepler, à Class Action de Micheal Apted, aux Hommes
d’honneur de Rob Reiner, à Double jeu, de Bruce Beresford, à Erin Brockovich
de Steven Soderberg, à Peur primale de Gregory Hoblit, à L’Idéaliste de Coppola,
au Droit de tuer de Schumacher, à Révélations de Michaël Mann.
       Alors que la profession de médecin jouit d’un prestige infiniment supé-
rieur à celles de l’avocat ou du juge, il est surprenant de constater combien la
Justice offre aujourd’hui, aux lecteurs de best sellers, aux téléspectateurs ou aux
amateurs de films américains, un spectacle apparemment bien plus fascinant que
la médecine. Les lambris des tribunaux sont devenus plus photogéniques que les
blocs opératoires. Pour un Coma, que de Verdict ou de Présumé innocent ! Les
Hommes en blanc d’autrefois ont cédé la place aux toges noires. Dans les cœurs
des téléspectateurs, Ally Mc Beal a définitivement supplanté Urgences.

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3. La dédicace des Heures noires est la suivante : « Ce livre est dédié aux avocats sans cesse diffamés,
scandaleusement mal payés, éternellement débordés de travail, qui défendent les indigents accusés
devant les tribunaux ».

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