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IND6406 Ergonomie cognitive Le traitement humain d’information (basé sur le texte de C.D.mWickens) Jean-Marc Robert Ecole Polytechnique de Montréal Le 16 janvier 2018 1
Ressources Registre attentionnelles d’information sensorielle Stimuli Décision et Réponses Exécution Perception sélection de de réponse réponse Mémoire de travail Mémoire à long terme Figure 1.1 - Un modèle de traitement humain d’information 2 Tirée de : C.D. Wickens (1984). Engineering Psychology and human performance .
Caractéristiques et remarques à propos du modèle de Wickens • Capacité totale et limitée de ressources attentionnelles • Allocation de ressources • Aspects séquentiel et itératif du THI • Registre d’information sensorielle (mémoire sensorielle) • Impact de la MLT (mémoire à long terme) sur la perception • Rôle de la mémoire de travail (MT) • Relations étroites entre la MT et la MLT • Décisions et actions s’influencent mutuellement • Retour d’information après l’action Remarques : – Plusieurs modèles présentent 4 étapes de traitement: • acquisition d’information • analyse d’information • sélection de la décision, et • exécution de la réponse 3
Perception (1/2) • Perception – Détection: l’information parvient d’abord aux sens – Discrimination (identification) • La reconnaissance perceptuelle – fait intervenir la MLT – implique une association ou comparaison entre le stimulus présenté et le modèle de l’objet reconnu stocké en mémoire – Interprétation (signification donné au signal) – fait aussi intervenir la MLT • Rôle très important des attentes dans la perception – La perception est grandement facilitée par les attentes au sujet des stimuli qui sont susceptibles de nous être présentés – La force des attentes compense pour la faible qualité des stimuli • Compromis presque parfait entre la force des attentes et la qualité des stimuli 4
100 - 8 mots 90 -- 80 -- . 4 mots 70 -- % 60 -- correct 0 mots 50 -- 40 -- 30 -- Figure 2.2.2 Les effets du contexte 20 – précédent (8, 4, et 0 mots) et de la qualité des stimuli (durée 10 -- d’exposition) sur la reconnaissance de mots. 0 -- (Tulving, Mandler § Baumal, 1964) I I I I I I I I 0 20 40 60 80 100 120 140 Durée de présentation en msec (qualité du stimulus) 5
L’effet du contexte sur la perception • Les auteurs présentent aux sujets des phrases du genre: – A Cuba le ciel et la mer sont toujours __ • Ce sont des phrases qui aident à construire des attentes fortes chez les sujets à cause du nombre restreint de réponses possibles. • Ils présentent un mot final très brièvement (ce qui correspond à un stimulus dégradé) – L’expérimentateur contrôle la durée (donc la qualité) du stimulus et la quantité de mots présentés au préalable comme contexte. • Résultats – Il existe un compromis presque parfait dans l’exactitude de reconnaissance entre la qualité du stimulus et l’importance du contexte 6
Perception (2/2) • Conséquence pour la conception: – Toute baisse anticipée de la qualité des stimuli peut être compensée jusqu’à un certain point par une augmentation de la force des attentes • Problème: – On ne connaît pas les paramètres précis du compromis pcq • il est difficile d’évaluer le degré de dégradation du stimulus, • les attentes sont difficiles à contrôler, à prédire pcq elles dépendent de plusieurs facteurs qui se combinent • Comment renforcer les attentes ? Par ex., dans les messages verbaux: • réduire la taille du vocabulaire possible • augmenter les contraintes séquentielles dans les paires d’éléments • utiliser du matériel bien appris • accroître la formation 7
Présentation intégrée des objets • Notre système perceptif est limité dans son habileté à traiter simultanément les informations sur différents objets ou stimuli • En revanche, nous pouvons traiter en parallèle les différentes dimensions d’un seul objet lorsqu’il y a des liens entre celles-ci – Avantages du paquetage (chunking) Par conséquent: • Si on doit présenter plusieurs variables et si leurs valeurs doivent être interreliées, ces variables seront interprétées plus rapidement et efficacement si elles sont présentées selon un format intégré. – Voir les figures de Chernoff – Voir les rayons de différentes longueurs • Par contre, il est recommandé d’utiliser des dispositifs séparés là où il faut traiter plusieurs variables de façon indépendante et où celles- ci ne doivent pas être comparées ou reliées. 8
Les figures de Chernoff. Différents traits de figures générées par ordinateur représentent différentes variables de systèmes. Voir les yeux, le nez, les sourcils, la bouche et les oreilles. 9
Présentation intégrée des objets Au départ, les rayons sont égaux. On voit le nom de la variable sur chaque rayon. En cliquant sur le rayon, on voit le graphique de tendances. 10
Utiliser des dispositifs séparés pour présenter des variables indépendantes les unes des autres Dispositifs de présentation d’infos pour la lecture de vérification Rechercher la cohérence dans la présentation: Position des valeurs critiques, orientation, unités de mesure, grandeur, sens du déplacement des pointeurs, couleurs, 11
Avantages du codage redondant selon différents formats pour présenter des infos • Avantages: – plus rapide, plus efficacité, – plus fiable, c.-à-d. moins d’erreurs – les opérateurs se sentent plus en confiance Exemples: • On additionne 2 fois les notes des examens des étudiants • On fait 2 tests de dépistage pour détecter une maladie majeure • Quand on écrit un chèque, on écrit le montant en chiffres et en lettres • Donner une info où une partie de l’info confirme une autre partie de l’information – Le mardi 22 janvier 2007 • On mesure 2 fois, on coupe 1 fois (M2C) 12
Redondance d’informations Étude de Klemmer (1958) Lumière ou Son (Hz) 500 700 5000 Boutons Tâche: Appuyer sur le bon bouton le plus vite possible dès que l’on voit la lumière, ou que l’on entend un son, ou que l’on perçoit les deux (en simultané) Résultats: % de bonnes réponses: signaux visuels: 89 % signaux auditifs: 91 % visuels + auditifs: 95 % 13
Désavantages du codage redondant • Augmentation des informations pour l’opérateur – Plus grande masse d’informations • Exige plus d’espace pour les dispositifs • Coût accru de construction et de modification des dispositifs 14
Compatibilité de deux éléments • Notion considérée par plusieurs comme la plus importante de l’ergonomie – A une application très étendue en ergonomie – A un impact majeur sur la vitesse de réponse et le taux d’erreur des opérateurs • Définition: – renvoie à la relation qui existe entre un stimulus et la réponse de l’opérateur; elle correspond aux attentes de l’opérateur • Compatibilité avec la tâche – Avec la structure, la logique, la terminologie, … de la tâche – Ex.: l’ordre de saisie des données dans un fichier électronique est ou n’est pas compatible avec l’ordre de présentation des données dans le document papier. • Compatibilité avec les utilisateurs – avec la physiologie (ex., force à appliquer avec un doigt) – avec la perception (ex., vitesse et distance de lecture) – avec la cognition humaine (ex., code de couleurs, étiquettes) • Types de compatibilité – spatiale, conceptuelle, mouvement 15
Plaques chauffantes Boutons de commandes Mauvaise compatibilité spatiale entre les boutons de commande et les plaques chauffantes d’une cuisinière 16
Compatibilité de mouvement et compatibilité conceptuelle • Compatibilité de • Compatibilité conceptuelle mouvement = danger, arrêt = attention, céder = permission, avancer Tourner un volant dans le sens des aiguilles d’une montre signifie tourner à droite 17
Stéréotypes ? 18
Respecter la relation naturelle qui existe entre l’objet et sa représentation graphique . 4/4 ¾ ½ ¼ 0 Thermomètre Réservoir Les deux représentations des objets sont placées dans le sens vertical comme dans le monde extérieur Idée de base : respecter le modèle mental des utilisateurs au sujet de la forme et de l’orientation des objets 19
5 principes généraux pour respecter les stéréotypes commandes - dispositifs 1. Stéréotype de l’horloge et du sens des aiguilles d’une montre Il y a une tendance de base à tourner un bouton dans le sens ou dans le sens contraire des aiguilles d’une horloge pour changer la valeur d’une variable Pour augmenter la valeur d’une variable et dans le sens contraire des aiguilles pour la diminuer 2. Stéréotype de proximité de mouvement Avec les boutons ronds, l’arc de l’élément qui tourne qui est le plus près du dispositif en déplacement est associé à la direction du déplacement sur le dispositif 3. Congruence de mouvement (= compatibilité de mouvement) Les mouvements des boutons et des pointeurs sur les dispositifs devraient être dans le même sens 4. Congruence de localisation (= compatibilité spatiale) La disposition spatiale des boutons de commandes devrait correspondre à celle des éléments qui leur sont associés. 20
Stéréotypes • Ce sont des réactions apprises correspondant aux réponses spontanées de l’humain face à des stimuli, ou aux actions spontanées qu’il fait pour utiliser certains objets. Ex. . allumer en plaçant l’interrupteur vers le haut • augmenter le volume en tournant le bouton dans le sens des aiguilles d’une montre • On peut mesurer la force d’un stéréotype • Ex. : 100% des gens augmentent le volume en tournant le bouton dans le sens des aiguilles d’une montre 21
Étude scientifique Étapes Coder Traitement Répondre central manuelle Réponses spatial visuelle verbal vocale Modalités sensorielles auditive spatial Codes verbal Figure 8.7 - La structure proposée des ressources de traitement. Tirée de: C.D. Wickens (1984). Processing Resources in Attention. 22
Dispositifs prédicteurs – Info prédictive • Problème: les humains sont peu performants pour prédire les états futurs d’une variable sur la base des informations actuelles à cause de leurs limites cognitives • Rôle de ces dispositifs: montrer des données ou tendances sur le comportement futur d’une variable • Avantages: libérer la mémoire de travail des opérateurs, ce qui améliore la performance • Comment les construire? – Principe de l’anticipation des données – Se baser sur des statistiques au sujet du comportement de la variable dans le passé – Inférer (calculer) l’état futur de la variable sur la base de calculs • Est-ce que les prédictions sont fiables? – Dans la plupart des systèmes, l’exactitude de la prédiction est une fonction qui diminue avec le temps 23
Cognition spatiale Exemples d’utilisation de la cognition spatiale: – Être le navigateur dans un rallie automobile – Indiquer les directions à quelqu’un – S’orienter à partir d’un plan ou d’une carte géographique – Lire des dessins techniques – Télécommander un véhicule terrestre – Évaluer la vitesse d’un véhicule avant de décider de traverser la rue (ex., les enfants d’âge scolaire) – … • Fortes différences individuelles – très limitée chez plusieurs individus • Importantes différences entre garçons et filles 24
Exemples de deux différents cadres de références. Sanders & McCormick (1993). Human factors in engineering and design, p. 153. 25
Les cadres de références • Qu’est-ce qui est la figure (mobile) vs le fond (fixe)? • 2 principes de conception: – approche « extérieur vers intérieur » – approche « intérieur vers extérieur » • Comment choisir? – Constance des cadres de référence – Principe de la partie qui bouge ou – Compatibilité avec le point de vue de l’opérateur 26
. Vers Québec Vers Québec Montréal (est) (ouest) Montréal Carte sur le bord du fleuve St-Laurent à Berthier, Québec 27
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Choisissez: carte géographique ou liste de navigation? • Carte géographique: – représentation « extérieur vers intérieur » – objectif, immuable – matériel spatial – Avantage: si on fait une erreur, on peut se rattraper – Désavantages: charge de lire la carte et de s’orienter • Liste de navigation: – représentation « intérieur vers extérieur » – référence par rapport à soi, à un contexte précis – matériel verbal – Avantage: concret, immédiat, facile – Désavantage: si on fait une erreur, il est difficile de se rattraper 30
Compréhension de texte • Éviter d’utiliser des énoncés négatifs – Raison: plus long à lire et plus difficile à comprendre • Faire porter les énoncés sur ce qui est vrai plutôt que sur ce qui est faux – Dans les tâches de vérification : c’est plus facile et rapide de vérifier ce qui est vrai que ce qui est faux; faire porter l’énoncé sur ce qui est le pus fréquent • Absence d’indices – Les humains ont de la difficulté à extraire de l’info à partir de l’absence d’indices – Leçon: les informer de l’absence d’une information • Éviter d’inverser de l’ordre des événements – Présentez vos instructions dans l’ordre logique où elles sont exécutées. • Mauvais: « Avant d’éteindre votre calculatrice, effacez la mémoire » • Mieux : « Effacer la mémoire avant d’éteindre la calculatrice » • … 31
Paradoxe du Crétois Un Crétois affirme que Tous les Crétois sont des menteurs. 32
Éviter les formulations tordues: Plus on pédale moins vite, plus on avance moins rapidement 33
Je ne confirmerais pas non plus que je ne pourrais pas l’exclure. Franck Zampino Lors d’un témoignage devant la commission Charbonneau Automne 2014 Montréal 34
Éviter les nombreuses négations Exemple de question confondante dans un travail de session portant sur l’évaluation des télécommandes de TV: « L’appareil ne suggère-t-il pas aucune fausse commande? » 35
Limites de la mémoire 3 types de mémoires se distinguent selon 3 paramètres: – RIS (registre d’information sensorielle): • Mémoire temporaire ( 0,2 – 0,5 ms) • Capacité limitée • Codage physique – MCT: • Mémoire temporaire (10-20 sec.) • Capacité limitée (loi de Miller) • Codage spécifique à chaque sens (ex., acoustique, visuel) – MLT: • Mémoire permanente • Capacité ilimitée • Codage sémantique 36
Limites de la MCT ou de la mémoire de travail (1/4) • Temps et attention (temps de perte = decay time) – Sans répétition, l’info contenue dans la MCT/MDT est complètement oubliée en 10-20 sec. Encore plus rapidement si on fait une tâche immédiatement après la première tâche – Avec répétition, on peut garder l’information plus longtemps mais cela exige des ressources mentales • Capacité – La MCT a une capacité limitée même avec répétition – Loi de Miller (1956): le chiffre magique 7 plus ou moins 2. • Valable seulement pour les éléments indépendants les uns des autres tels que des variables non significatives (ex., bef, zop, nel, guj, ... 37
Limites de la MCT et de la mémoire de travail (2/4) • Regroupement (chunking) – En conception, on a avantage à exploiter le « paquetage » des informations pcq cela diminue la charge mentale • Ex.: tél.: (xxx) 123-3456; NAS: ---/---/---; ONU; GRC; …. • Le « paquetage » des infos favorise la mémoire: – 19 éléments: UDMUQAMETSMCGILLCON – 5 groupes: UDM UQAM ETS McGill Concordia – 2 groupes: univ. francophones vs univ. Anglophones à Mtl – 1 groupe: Les universités à Montréal • Le « paquetage » de l’info s’applique partout: – Ex.: la perception d’un jeu d’échec, d’un programme informatique, etc. • Les sujets ont une meilleure mémoire pour un faible nombre d’objets ayant plusieurs caractéristiques différentes que pour plusieurs objets ayant peu d’attributs chacun – On est meilleur pour retenir 2 avions avec 4 caractéristiques reliées 38 que 4 avions avec 2 caractéristiques chacun
Limites de la MCT et de la mémoire de travail (3/4) • Similitude et oubli – La similitude entre les éléments d’un groupe, ou entre ces derniers et d’autres éléments diminue le taux de rétention des sujets • difficile : 352-4766 et 532-6746 – La rétention des lettres (montrées visuellement) est aussi acoustique • La similitude acoustique diminue la rétention – Que faire pour maximiser la rétention? • Porter attention • Bien distinguer les éléments les uns des autres, ou maximiser les différences • Donner un code distinct et identifiable à chaque paramètre – Altitude : en pieds – Vitesse : en noeuds 39
Limites de la MCT et de la mémoire de travail (4/4) • Stratégie pour accroître la mémoire – Par le « paquetage » des informations: regrouper les infos autour de qqch de significatif • Ex.: 3542 vs 3 min 54,2 sec – Purger la mémoire • Éliminer les effets indésirables de l’interférence en purgeant la mémoire, c.-à-d. en éliminant les infos qui ne sont plus utiles. Apparemment, cela peut se faire par simple intructions au sujet – Capitaliser sur la riche mémoire des sujets pour des images visuelles • Associer un ensemble d’éléments à des images visuelles – Ex.: la méthode des « loci » 40
(tirée de R.W. Bailey,1996, p. 147) 41
Truc mnémotechnique (1/2) Ordre des planètes en partant du soleil (Salut, mon vieux, tu m’as jeté sur une nouvelle planète) – Soleil – Mercure – Vénus – Terre – Mars – Jupiter – Saturne – Uranus – Neptune – (Pluton: ce n’est plus une planète) 42
Truc mnémotechnique (2/2) Ordre des planètes par grosseur (Je suis un neptunien terroriste vulnérable, ma mission polluer) – Jupiter – Saturne – Uranus – Neptune – Terre – Vénus – Mars – Mercure – Pluton (plus froide; ce n’est plus une planète) 43
Prise de décision • La plupart des décisions humaines tombent dans 3 catégories générales: – Choix – Décision avec incertitude – Diagnostic 44
Choisir entre plusieurs éléments (1/2) Automobiles Poids - Attributs A B C D .8 prix .6 année .5 cylindres .4 rouille .2 nb de portes Exemple: Choix entre plusieurs automobiles selon plusieurs critères ayant différents poids 45
Choisir entre plusieurs éléments (2/2) • Difficulté : traiter plusieurs informations en même temps et sans aide – Pondérer, multiplier, intégrer, changer le poids des infos et recommencer • Stratégie : les humains adoptent des stratégies simplifiantes où ils laissent tomber des informations; ils retiennent les plus importantes seulement • Tendance des preneurs des décisions à rechercher et essayer d’utiliser beaucoup plus d’informations que ce qu’ils peuvent intégrer • Solution : fournir de l’assistance 46
Prise de décision avec incertitude • La majorité des décisions que nous prenons dans notre vie se font sur la base d’informations manquantes, incertaines, parfois contradictoires, avec des probabilités parfois difficiles à estimer – Ex.: à 65 ans, est-ce que une personne prend une police d’assurances vie pour 10 ans, coûtant 850 $ /année et qui rapporterait 100 000 $ à ses héritiers en cas de décès? Quelle est la probabilité que cette personne meurt au cours des 10 prochaines années? • On décide en fonction des symptômes observés, de l’état du monde autour, des probabilités préalables d’occurrence d’un événement (on est faible sur ce point), et de l’impact de traiter ou de ne pas traiter pas de traitement traitement Aggravation, Ok si je traite et que Prob. de 70% OK l’événement se produit. poss. de bris Effet OK si je ne traite pas et Prob. de 30% OK négatifs que l’événement ne se produit pas 47
Diagnostic Réservoir . eau froide 50 Celsius Réservoir eau chaude Efficace à x % 600 Celsius Longueur de 300 mètres (intérieur et extérieur) eau à 300 Celsius Valve (ouverte à x%) brûleur Il est difficile de maintenir plus de 2 ou 3 hypothèses en même temps à cause des limites 48 de la MDT
5 facteurs qui causent souvent des problèmes dans les diagnostics humains • Représentativité des symptômes observés – Quel est le degré de correspondance entre les symptômes observés et l’hypothèse? – Les H (humains) ont tendance à focaliser seulement sur la correspondance entre les 2 et ne tiennent pas compte des probabilités préalables • Fiabilité de l’indice – Les indices n’ont pas tous la même fiabilité et le même poids – Les H tendent à traiter les indices comme ayant tous le même poids • Saillance de l’indice – Ex.: Information au centre du champ visuel, plus grande brillante, son plus fort amènent les H à pondérer certains indices plus que d’autres • Ancrage cognitif et biais de confirmation Une fois une hypothèse posée: – Recherche des indices qui confirment l’hypothèse. – Les indices ambivalents sont perçus comme supportant l’hypo. – Pas de recherche ou oubli des indices qui infirment Bref l’humain privilégie les infos qui confirment ses croyances et il ignore ou sous-estime celles qui les contredisent. • Utilisation d’information négative – Une hypothèse peut être supportée directement par la présence de symptômes et indirectement par l’absence de certains symptômes. Les H ont de la difficulté à utiliser cette information négative. 49
Ancrage vs flexibilité mentale le cas de la maladie de Parkinson • Découverte en 1817 par James Parkinson • Appelée la paralysie agitante • Comportements et attitudes: – Une attitude intransigeante – On reste attaché à une idée initiale; on refuse de tenir compte des informations qui nous parviennent – Rend le sujet inflexible quand vient le temps de résoudre des problèmes; il y a perte de flexibilité mentale 50
Solutions pour avoir de meilleurs diagnostics Puisque les H ne sont pas forts en diagnostic à cause de leurs limites cognitives et de leurs biais: • Utiliser un système d’aide à la décision • Débiaiser l’humain – Par la formation et le rendre conscient des biais possibles • Formation poussée à la prise de décision 51
Références • Bailey, R.W. (1996). Human perfomance engineering. 3ème édition. Prentice Hall, Upper Saddle River, N.J. • Wickens, C.D. (1987). Information processing, decision- making, and cognition (chap. 2.2), dans Salvendy, G. (Ed.). Handbook of human factors. Wiley, New York, pp. 72-107. 52
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