Les métiers du paysage - Présentation, formations et débouchés
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Les métiers du paysage Présentation, formations et débouchés Dossier de presse – mars 2008 Contacts presse Hopscotch : Unep : Elodie Brillaud / Yann Daujeard Véronique Lelièvre ebrillaud@hopscotch.fr / ydaujeard@hopscotch.fr vlelievre@unep-fr.org 01 58 65 00 68 / 01 58 65 00 10 01 42 33 90 92
SOMMAIRE Les Olympiades des métiers : principe et fonctionnement 3 • De quoi s’agit-il ? • Comment cela se passe-t-il ? • Qui peut participer ? Les épreuves de Jardinier-paysagiste 4 • Des graines de champion bien préparées • Jardinier-paysagiste : tout un art ! • A vos marques… prêts ? En savoir plus sur l’organisation des Olympiades 10 • Le rôle de Worldskills France– COFOM • L’organisation de Worldskills France– COFOM • Le jury régional Annexe : Les grandes dates des Olympiades des métiers 21 Unep – Dossier de presse « Métiers du paysage », mars 2008 - 2
INTRODUCTION LE PAYSAGE, DES BONS PLANS DE CARRIÈRE Une profession jeune et dynamique, qui crée des emplois • Le secteur du paysage emploie 69 100 hommes et femmes. • La majorité (81 %) sont en Contrat à Durée Indéterminée (CDI) et à temps complet. • 85 % des salariés travaillent sur le terrain. Des métiers variés et évolutifs, pour des employés qualifiés • De la création de jardins à l’entretien d’espaces verts en passant par l’élagage, l’entretien de berges ou encore le paysagisme d’intérieur, les activités des entreprises du paysage sont variées. • La plupart sont généralistes, mais certaines sont spécialisées dans un corps de métier. • Les emplois offerts par la filière sont qualifiés, diversifiés et évolutifs, ce qui est un gage de leur pérennité. • Le secteur compte parmi ceux formant le plus d’apprentis et de jeunes en contrats de professionnalisation. Unep – Dossier de presse « Métiers du paysage », mars 2008 - 3
LE PAYSAGE : DES MÉTIERS VARIÉS ET ÉVOLUTIFS « Nos métiers du paysage attirent les jeunes car nous y faisons du beau ! Derrière cette image, il y a la technique, les machines, le travail en équipe et les chantiers à chaque fois différents. Bref, la routine, on ne connaît pas ! » Marc R., dirigeant d’une PME de 5 personnes Unep – Dossier de presse « Métiers du paysage », mars 2008 - 4
QUI SONT LES JARDINIERS PAYSAGISTES ? Les entreprises du paysage proposent des emplois qualifiés à tous les niveaux et offrent de nombreuses possibilités d’évolution au sein d’une même profession. Les profils et compétences privilégiés par les entreprises dans leur recrutement dépendent beaucoup de leur structure et de leur taille, mais aussi de leur domaine de spécialisation. De manière générale, les qualités les plus prisées par les entrepreneurs du paysage sont l’autonomie, la polyvalence, la capacité d’adaptation, le soin et la rigueur. Il faut distinguer les métiers de la conception de ceux de la réalisation d’aménagements paysagers. Les premiers relèvent du concepteur paysagiste, appelé communément paysagiste ou architecte paysagiste (niveau Bac + 4 à Bac + 6) et de ses assistants (niveau Bac + 2). Les seconds relèvent de l’entreprise de paysage qui englobe plusieurs types d’emplois et plusieurs spécialités accessibles à tous les niveaux de diplômes. Des personnes de terrain – Najia, 19 ans, apprentie-jardinier « Depuis toute petite, je suis attirée par les plantes et le travail de la terre. Je me suis orientée vers la filière de jardinier-paysagiste dès la fin du collège ; j’aime beaucoup le côté concret de la formation, qui est très orientée vers la pratique. Le fonctionnement en alternance facilite beaucoup l’intégration à l’entreprise. » – Christophe, 23 ans, ouvrier paysagiste qualifié « C’est un métier très physique, qui demande beaucoup d’énergie et de motivation, mais qui apporte également de très grandes satisfactions : je vois le résultat concret de mon travail quotidien, à travers les réalisations paysagères auxquelles je contribue. C’est un travail de précision, qui demande de la rigueur et un bon esprit d’équipe. Il ne faut pas rechigner à la tâche ! » – Stéphanie, 26 ans, chef de chantier « Depuis 1 an, j’encadre plusieurs équipes et je gère de gros chantiers, tout en restant sur le terrain avec mes ouvriers, car ce que j’aime avant tout, c’est l’ambiance des chantiers et le travail en équipe. » Unep – Dossier de presse « Métiers du paysage », mars 2008 - 5
Des spécialistes – Nicolas, 25 ans, élagueur « Apprenti BEPA dans une entreprise d’espaces verts, j’ai souhaité devenir un vrai spécialiste de l’arbre pour travailler dans son département élagage. Il faut dire que l’élagage, c’est toute une technique… Dans quelques années, j’espère pouvoir me former encore plus pour évoluer vers la gestion des arbres urbains. » – Jérémie, 23 ans, paysagiste d’intérieur « Mon métier est très proche de celui de décorateur. J'embellis des bureaux, des halls d’entreprises, des hôtels et des restaurants... Il y a parfois des montées d'adrénaline car il nous arrive de travailler contre la montre, pour réaliser en un temps record des décors de cinéma ou d'autres événements. Ce qui me plaît dans ce métier : contribuer au bien-être des gens ! » Des personnes d’expérience – Alain, 52 ans, PDG d’une entreprise de 5 salariés « Nos métiers du paysage attirent les jeunes car nous y faisons du beau ! Derrière cette image, il y a la technique, les machines, le travail en équipe et les chantiers à chaque fois différents. La routine, on ne connaît pas ! » – Emmanuelle, 40 ans, PDG d’une PME de 60 personnes « Toutes les entreprises partagent le souci de faire évoluer les jeunes recrues. Dès que nous sentons du potentiel, nous poussons le jeune et le formons. Mais pour cela, il faut qu’il en ait envie : la motivation est la condition pour progresser. » [→ Coordonnées / Mise en relation possible sur demande] Unep – Dossier de presse « Métiers du paysage », mars 2008 - 6
LES ACTIVITÉS DES ENTREPRISES DU PAYSAGE La création • Conception de parcs et jardins → Conseiller le client et imaginer un projet d’aménagement paysager qui répond à sa demande • Aménagement de parcs, jardins et terrains de sport → Réaliser un espace conçu selon un objectif esthétique et/ou fonctionnel, en respectant les plans • Aménagement de milieux aquatiques et génie végétal → Réaliser des pièces d’eau et y disposer les différentes espèces végétales qui en constituent la flore • Végétalisation par semi hydraulique → Cicatriser les paysages et végétaliser les zones difficiles d’accès ou les terrains abîmés : carrières, décharges ou terrils, stations de sports d’hiver • Maçonnerie paysagère → Construire des murets, escaliers, clôtures et pièces d’eau • Eclairage → Mettre en place les systèmes d’éclairage et les mécanismes électriques L’entretien • Entretien et arrosage de parcs, espaces verts et jardins → Mettre en place et gérer l’arrosage des espaces verts • Entretien des terrains de sport → Assurer la qualité et la bonne tenue des terrains de football et autres sports • Entretien des milieux aquatiques → Assurer l’équilibre écologique des pièces d’eau Unep – Dossier de presse « Métiers du paysage », mars 2008 - 7
L’élagage / le reboisement • Taille des arbres → Tailler et soigner les arbres en toute sécurité • Débroussaillement → Assurer l’équilibre et le bon développement des espaces boisés • Rognage de souches et dessouchage → Rendre le terrain accessible à de nouveaux aménagements après abattage • Reboisement → Préparer les sols, planter ou semer des arbres afin de créer des bois et des forêts Le paysagisme d’intérieur • Conception de décors végétalisés → Etudier, conseiller, dessiner et aménagement des espaces pour les bureaux, restaurants, les, tournages de films, etc. • Entretien des aménagements intérieurs → Assurer les traitements, la taille, etc, la location de plantes Unep – Dossier de presse « Métiers du paysage », mars 2008 - 8
QUI FAIT QUOI DANS UNE ENTREPRISE DU PAYSAGE ? LES DIFFÉRENTS PROFILS EXISTANT La réalisation CONDUCTEUR DE TRAVAUX CHEF DE CHANTIER Æ Il est responsable de la réalisation et de la Æ Il supervise un gestion des chantiers CHEF D’EQUIPE chantier avec une ou plusieurs équipes Æ Il encadre des sous ses ordres JARDINIER PAYSAGISTE petites équipes QUALIFIE (2 à 3 personnes) Æ Généraliste ou spécialisé, il crée et entretient les jardins, les espaces verts / végétalisés La logistique CHAUFFEUR DE POIDS LOURDS CONDUCTEUR D’ENGINS Il approvisionne les chantiers en matériaux et Il est spécialisé dans la conduite d’engin et matériels a souvent un engin attitré MECANICIEN EN MATERIELS AGRICOLES Il est chargé de la maintenance du matériel de l’entreprise La conception / Les études & mesures Concepteur du paysage Aide au concepteur Dessinateur Métreur géomètre Chef des études et méthodes La gestion La vente Secrétaire Technico-commercial GRH Comptable Unep – Dossier de presse « Métiers du paysage », mars 2008 - 9
DES FORMATIONS ASSURANT DES DÉBOUCHÉS POUR TOUS LES NIVEAUX DE DIPLÔME « Apprenti BEPA dans une entreprise d’espaces verts, j’ai souhaité devenir un vrai spécialiste de l’arbre pour travailler dans son département Élagage. Dans quelques années, j’espère pouvoir me former pour évoluer vers la gestion des arbres urbains » Michel, 22 ans Unep – Dossier de presse « Métiers du paysage », mars 2008 - 10
HALTE AUX IDÉES REÇUES ! • Idée reçue n°1 : « Pour la grande majorité des jeunes qui s’orientent vers les métiers du paysage, il s’agit d’une orientation "subie" » FAUX : Une étude parue en février 2005* révèle en effet que ces jeunes sont animés d’un intérêt et d’une motivation réels, et la plupart ont déjà formulé un véritable projet professionnel. • Idée reçue n°2 : « Les jeunes choisissent ce métier manuel "par dépit" » FAUX : 95 % des jeunes qui suivent une formation aux Travaux Paysagers aiment la nature et souhaitent y évoluer professionnellement. 90 % d’entre eux ont déjà formé le projet de devenir paysagiste, et 60 % souhaitent à terme créer leur propre entreprise. • Idée reçue n°3 : « Le métier de jardinier paysagiste demande peu de compétences » FAUX : Un jardinier paysagiste doit maîtriser de nombreuses techniques pour réaliser jardins, espaces verts, piscines, terrasses, aires de jeux, terrains de sport… Il connaît les plantes et les sols, possède des notions d’hydraulique, de maçonnerie, d’électricité… * « Orientation, formation et insertion professionnelle des jeunes de la filière travaux paysagers », ENESAD, février 2005 Madame D., Oberhergheim « Je me souviens qu’à la sortie du collège, lorsque mon fils a fait ses choix d’orientation, le mot « paysagiste » revenait à toutes les lignes. Il avait fait un stage de 3 semaines très éprouvant, en plein hiver, dans une entreprise de paysage de la région, mais il en était revenu encore plus convaincu de son choix. Après avoir obtenu son CAPA, il a passé un BEPA puis un Bac Professionnel, soit 5 ans d’études au total. En devenant ouvrier paysagiste qualifié, il a réalisé son rêve d’enfant ! Au final, je suis heureuse que mon fils puisse vivre de sa passion. » Unep – Dossier de presse « Métiers du paysage », mars 2008 - 11
DES FORMATIONS INITIALES POUR UNE ENTRÉE RAPIDE ET DURABLE DANS LA VIE ACTIVE Différentes formations préparent aux métiers du paysage, sanctionnées par un diplôme permettant soit l’entrée directe dans la vie active, soit la poursuite d’études professionnelles. Elles sont dispensées majoritairement dans des établissements d’enseignement agricole publics ou privés sous contrat dépendant du Ministère de l’Agriculture. Ces formations peuvent également être suivies par apprentissage, la « voie royale » pour une insertion professionnelle garantie. Après l’obtention de chacun de ses diplômes, le jeune peut décider de s’insérer dans la vie active, ou bien de poursuivre ses études pour obtenir un niveau supérieur, ceci jusqu’au niveau ingénieur. Unep – Dossier de presse « Métiers du paysage », mars 2008 - 12
DES FORMATIONS À LA CARTE DEPUIS LE CAP JUSQU’AU DIPLÔME D’INGÉNIEUR La filière Travaux Paysagers permet aux jeunes de suivre des formations plus ou moins longues, mais ayant toutes pour objectif de les préparer au mieux à l’entrée dans la vie professionnelle. Depuis le Certificat d’Aptitude Professionnelle Agricole (CAPA), préparé en 2 ans après une 3ème, jusqu’aux diplômes d’Ingénieur de niveau bac + 5, tous les niveaux de qualification sont envisageables dans la spécialité « travaux paysagers » ou « aménagements paysagers » : BEPA, Bac Pro, BTS, licences professionnelles et ingénieur. Le CAPA Travaux Paysagers (niveau V) Le Certificat d’Aptitude Professionnelle Agricole se prépare en deux ans, après une classe de 3ème de collège, technologique, d’insertion professionnelle SEGPA (Sections d'Enseignements Généraux et Professionnels Adaptés), ou préparatoire, une classe préparatoire à l’apprentissage (CPA) ou une classe d’initiation pré-professionnelle par alternance (CLIPA). Il a pour objectif de former des employés ou des jardiniers paysagistes qualifiés, qui s’inséreront rapidement dans la vie active. Il peut également permettre de poursuivre en BEPA ou en Bac Professionnel. Le BEPA Travaux Paysagers (niveau V) Le Brevet d’Etudes Professionnelles Agricoles peut se préparer après une classe de 3ème, un CAP ou un CAPA. La formation dure deux ans et constitue le prérequis pour préparer le baccalauréat professionnel. Le Baccalauréat professionnel Travaux Paysagers (niveau IV) Le Baccalauréat professionnel est accessible aux candidats titulaires du BEPA ou du CAPA ou après une seconde générale. Il vise à former des ouvriers ou des employés hautement qualifiés. Seize semaines de stages obligatoires sont intégrées au cursus afin de permettre au candidat d’approfondir sa connaissance du milieu professionnel. Le Bac professionnel atteste d’une qualification professionnelle, son objectif est l’insertion dans la vie active. Mais il est possible d’opter ensuite pour un Certificat de spécialisation ou un titre homologué, et pour les candidats justifiant d’un très bon dossier scolaire, d’accéder à un Brevet de Technicien Supérieur Agricole (BTSA). Une évolution de ces deux diplômes est à prévoir en 2009 vers un Bac Pro en 3 ans avec possibilité d’obtenir le diplôme de BEPA à l’issue de la 2ème année. Le BTSA Aménagements Paysagers (niveau III) Le Brevet de Technicien Supérieur Agricole prépare à prendre la responsabilité d’une entreprise ou à exercer une fonction de technicien supérieur salarié. Pour accéder à cette formation, le candidat doit remplir un dossier de demande d’admission, à retirer auprès du LEGTA du département ou au Service régional de la formation et du développement (SRFD). Ce dossier sera étudié par une commission nationale de recrutement. Le BTSA atteste d’une qualification professionnelle et vise l’insertion dans la vie active. La poursuite d’études reste possible, soit en préparant un certificat de spécialisation, soit un second BTSA en un an, pour acquérir une compétence complémentaire. Le candidat peut aussi s’engager vers l’obtention d’une licence professionnelle ou encore se présenter aux écoles d’ingénieurs. La Licence professionnelle (niveau II) Unep – Dossier de presse « Métiers du paysage », mars 2008 - 13
La licence professionnelle est ouverte aux titulaires d’un BTSA (ou autre Bac +2) ou par validation d'acquis professionnels. Elle se prépare en un an, en formation initiale ou en formation continue. Les écoles d’ingénieurs (niveau I) Il existe une école d’ingénieurs spécifique de la réalisation des aménagements paysagers : l’ITIAPE (Ecole d’ingénieurs en aménagement paysager de l’espace, Lille et Antibes), créée par l’Unep, et ouverte au titulaire d’un BTS ou d’un DUT, sur concours. La durée de la formation est de trois ans et se fait par apprentissage. L’INH (Institut National de l’Horticulture et du Paysage) comprend 2 écoles d’ingénieurs : • l’ENIHP (Ecole Nationale d’Ingénieurs de l’Horticulture et du Paysage, Angers, cursus en 5 ans après le Bac) • l’ENSHAP (Ecole Nationale Supérieure d’Horticulture et d’Aménagement du Paysage ; accessible sur concours, après une classe préparatoire ou un premier cycle universitaire). Il existe également des écoles spécifiques de la conception paysagère : l’ESAJ (Ecole supérieure d’architecture des Jardins, Paris) accessible après le bac et 4 écoles supérieures, accessibles sur concours, après une classe préparatoire ou un 1er cycle universitaire : • l’ENSP (Ecole nationale supérieure du Paysage, Versailles) • l’ENSNP (Ecole Nationale Supérieure de la Nature et du Paysage, Blois) • l’EAPB (Ecole d'Architecture et du Paysage de Bordeaux) • l’EAPL (Ecole d’Architecture et de Paysage de Lille) DES FORMATIONS COMPLÉMENTAIRES POUR UNE SPÉCIALISATION POUSSÉE Le Certificat de spécialisation Le Certificat de spécialisation sanctionne un complément spécifique de formation et prépare à un profil particulier d’emploi. Il peut se préparer par la voie de l’apprentissage ou par celle de la formation professionnelle continue. En fonction du profil souhaité, le certificat de spécialisation pourra être accessible après un CAPA / BEPA, un Bac pro ou un BTSA. Le Titre homologué Après un Bac professionnel, le jeune peut opter pour un titre homologué. Cette homologation est une reconnaissance par l’Etat d’un diplôme ou d’un titre. Elle atteste de l’appréciation de celui-ci sur le marché de l’emploi, en termes de placement des diplômés et de la qualité de la formation. Unep – Dossier de presse « Métiers du paysage », mars 2008 - 14
DES DÉBOUCHÉS ASSURÉS, QUEL QUE SOIT LE NIVEAU DE DIPLÔME Les entrepreneurs du paysage recherchent constamment à recruter tant des ouvriers spécialisés que du personnel d’encadrement. Leur exigence première : des professionnels qualifiés et immédiatement opérationnels. En 2006, 28 % des entreprises ont rencontré des difficultés pour recruter de la main d’œuvre, soit un taux comparable à 2004. Ces difficultés sont encore plus marquées en Ile-de-France et dans les Pays de la Loire. Unep – Dossier de presse « Métiers du paysage », mars 2008 - 15
QUEL AVENIR POUR LES JEUNES DIPLÔMÉS ? L’expertise de Jacques Samson, secrétaire général de l’Unep en charge du pôle Social-Emploi-Formation – Après l’obtention du CAPA, les trois quarts des élèves continuent dans l’enseignement agricole pour passer un Brevet d’Etudes Professionnelles Agricoles (BEPA). Quant aux titulaires du BEPA, ils sont 80 % à poursuivre vers un Bac professionnel. Un nombre réduit de ces diplômés arrive donc chaque année sur le marché du travail, d’où une forte demande des entreprises. – De même, les titulaires du Bac professionnel « aménagements paysagers », conçu pour une entrée rapide et efficace dans la vie active, sont très prisés par les entreprises. Ils ne rencontrent généralement aucune difficulté à trouver un emploi. – Les titulaires de ces diplômes démarrent en général à des postes de jardiniers paysagistes plus ou moins qualifiés selon leur niveau et l’expérience qu’ils ont pu acquérir durant les périodes de stages ou d’apprentissage. Ils peuvent ensuite se spécialiser et/ou évoluer vers des postes de chefs d’équipe, puis chefs de chantier. – Ceux qui en ont les capacités, BTS et ingénieurs notamment, évolueront rapidement vers des postes de conducteurs de travaux et autres postes d’encadrement. Ils sont également nombreux à s’installer à leur compte. « Après mon diplôme d’ingénieur en aménagement paysager ITIAPE, j’ai eu l’embarras du choix », confie Loïc Renart, 31 ans, aujourd’hui conducteur de travaux dans l’entreprise Tarvel. Quels niveaux de salaires ? Les salaires bruts mensuels moyens du secteur du paysage sont de 17 % supérieurs aux minima fixés par les conventions collectives et se situent dans les fourchettes suivantes : Ouvrier paysagiste 1 250 à 1 700 € Conducteur de travaux et cadres 2 500 à 4 150 € Unep – Dossier de presse « Métiers du paysage », mars 2008 - 16
LES GRANDS ENJEUX DE LA PROFESSION « Le grand enjeu de notre profession est de former les compétences de demain en nombre suffisant ! Il nous faut attirer toujours plus de jeunes vers nos métiers et leurs donner les perspectives de carrière qu’ils sont en droit d’attendre » Max Martin, Président de la Commission Emploi-Formation de l’Unep Unep – Dossier de presse « Métiers du paysage », mars 2008 - 17
ATTIRER ENCORE PLUS DE JEUNES DANS LES MÉTIERS DU PAYSAGE Le secteur des travaux paysagers est en plein développement et bénéficie d’atouts indéniables. Il attire de plus en plus de jeunes mais pas encore suffisamment pour couvrir tous les besoins de la profession. Faire connaître les métiers du paysage et les formations qui y conduisent La revalorisation de la filière passe par la lutte contre deux préjugés particulièrement tenaces : « les paysagistes exercent un métier exclusivement manuel » et le « jardinier frivole et rêveur ». La relative désaffection des jeunes pour les filières menant aux métiers du paysage s’explique par la difficulté de l’enseignement général à présenter ces métiers dans toute leur diversité et leur réalité. Une brochure d’information intitulée « Le Paysage, bon plan de carrière », destinée aux collégiens, aux lycéens, à leur famille et aux prescripteurs (CIO, CIDJ, etc.) explique l’ensemble des opportunités et métiers proposés par la profession, disponible dans les centres d’information et d’orientation. Une campagne de communication via les principaux vecteurs d’information métiers/formations jeunesse et prescripteurs est en cours d’élaboration pour 2008. La cible principale sera les jeunes de 12/18 ans, mais une sensibilisation des enfants et des enseignants dès le primaire est également prévue. Un site web ressource sera au cœur du dispositif : www.nosmetiers- vosjardins.org. Des Olympiades… pour un métier en Or Depuis 1999, la France participe aux Olympiades Internationales des Métiers, dans la catégorie « jardiniers-paysagistes ». Les sélections régionales et nationale dont un formidable outil de promotion des métiers et des écoles qui participent. Les jardiniers-paysagistes français ont remporté la médaille d'or lors des 38èmes Olympiades à Helsinki, en mai 2005, et la médaille d’argent des 39èmes Olympiades au Japon. Ces récompenses sont le résultat de la mobilisation d’une soixantaine d’écoles et CFA (centre de formation d’apprentis), de 500 jeunes en formation scolaire ou par apprentissage et de près de 200 entreprises impliquées dans l’organisation matérielle des épreuves, les jurys, la préparation des candidats, sans compter la fourniture des matériaux, des plantes et le prêt des engins. Les épreuves consistent à construire un jardin en 1 ou 2 jours suivant un plan précis, et faisant appel à toutes les compétences du jardinier paysagiste. Unep – Dossier de presse « Métiers du paysage », mars 2008 - 18
ADAPTER LES DIPLÔMES AUX ÉVOLUTIONS DES MÉTIERS Quel que soit le diplôme, l’Unep se donne pour objectif de conforter les connaissances pratiques des jeunes et de mieux les préparer à la vie en entreprise. Adapter les diplômes existant et en créer de nouveaux Les chantiers ouverts en 2007 : la rénovation des diplômes BEPA, Bac Pro, BP IV et BTS aménagements paysagers pour les adapter aux évolutions techniques et aux nouvelles réalités des marchés. La priorité donnée par les professionnels du paysage aux formations initiales est l’acquisition des savoir-faire de base et de la connaissance des végétaux, qui passe par l’alternance plus systématique école / entreprise mais aussi par un équilibre entre les enseignements théoriques et pratiques. Les nouveaux diplômes entreront en vigueur à la rentrée 2009. La profession travaille également à l’ouverture de licences professionnelles de façon à spécialiser et professionnaliser les jeunes titulaires du BTS aménagements paysagers en management, gestion de chantiers et infographie paysagère. Pour qualifier les salariés déjà dans la vie active, un CQP (certificat de qualification professionnelle) « construction d’ouvrages paysagers » a été créé en 2006 et un autre est en préparation concernant la « maîtrise paysagère des végétaux ». L’Unep est également à l’origine de la création de l’ITIAPE, une des rares écoles d’ingénieurs par apprentissage. Celle-ci délivre le titre d’ingénieur en « aménagement paysager de l’espace », profil qui manquait jusqu’alors sur le marché Favoriser le rapprochement entre entreprises et établissements de formation De nombreux professionnels du paysage interviennent dans les écoles, lycées professionnels et centres de formation pour transmettre leur savoir et faire partager leur expérience aux jeunes en formation. Le développement de « conventions de coopération régionale » entre les délégations de l'Unep et les DRAF (Directions Régionales de l'Agriculture et de la Forêt) permet d’établir un plan d’actions prioritaires pour la région considérée. Les actions portent par exemple sur l’organisation des Olympiades, l’organisation de stages en entreprise pour les formateurs, l’organisation de formation pour les maîtres d’apprentissage, la rédaction de charte de qualité de l’apprentissage, etc. Des conventions régionales ont d’ores et déjà été signées dans les régions Nord, Méditerranée, Pays de la Loire / Poitou-Charentes, Bourgogne / Franche-Comté, Rhône-Alpes, Bretagne et Nord Est. Unep – Dossier de presse « Métiers du paysage », mars 2008 - 19
COLLECTER ET RÉPARTIR LA TAXE D’APPRENTISSAGE L'Unep collecte la taxe d'apprentissage du secteur depuis 2004, avec pour mission de construire une véritable politique d'apprentissage de branche, selon une convention de coopération signée avec le Ministère de l’Agriculture en 2003. Pour que les nombreuses entreprises du secteur assujetties à la taxe d'apprentissage contribuent au développement des formations qui concernent directement leur métier, les partenaires sociaux du secteur ont signé un avenant à la convention collective, destiné à faire de l’Unep l’unique collecteur de cette taxe. Cette disposition a été étendue par arrêté en octobre 2006 et a pris effet à compter de la collecte 2007. Gérer la taxe d’apprentissage pour se doter des moyens d’une politique ambitieuse pour le secteur La collecte 2007 s'est élevée à 3 millions d'euros, en hausse régulière depuis 2003. L’Unep reverse aux établissements les fonds pré affectés par les entreprises et décide des critères d’attribution de la part libre de cette taxe. Elle peut ainsi orienter la politique de formation de ces établissements. Par exemple pour 2008, les projets visant à renforcer les formations en matière de reconnaissance des végétaux peuvent prétendre à l’attribution de fonds, tout comme ceux visant à approfondir la sécurité dans les formations à l’élagage, la conduite d’engins et tout projet innovant en matière de respect de l’environnement. Développer un apprentissage de qualité Plus de 8 000 apprentis sont formés tous les ans dans les entreprises de paysage. L’Unep a mis en place une charte de qualité de l'apprentissage et prévoit une labellisation des maîtres d’apprentissage pour harmoniser, au niveau national, les représentations de ce statut d'accompagnant des apprentis. Unep – Dossier de presse « Métiers du paysage », mars 2008 - 20
FAVORISER LES ÉVOLUTIONS DE CARRIÈRES Sur l’année 2006, 11 800 salariés ont bénéficié d’une formation, ce qui représente 21 % des salariés employés en équivalent temps plein. Permettre aux salariés d’évoluer La profession a mis en place, avec les organismes chargés de la formation professionnelle continue en agriculture (FAFSEA et VIVEA), un panel de formations permettant aux salariés d’acquérir les compétences nécessaires pour évoluer. Les entreprises encouragent leurs salariés à se former dans un domaine bien précis (comme l’élagage) ou pour acquérir des compétences d’encadrement par exemple. Ces personnes se voient proposer des formules pédagogiques adaptées à leurs besoins et à la réalité de leur cheminement professionnel. Faciliter la validation des acquis de l’expérience La mise en place des Certificats de Qualification Professionnelle doit permettre de proposer aux salariés du secteur un dispositif de VAE (Validation des Acquis de l'Expérience) susceptible de valoriser leur carrière. Assurer une veille sur l’évolution des métiers du paysage Pour anticiper les évolutions du métier et évaluer les futurs besoins en compétences, l’Unep travaille à la mise en place d’un observatoire des métiers, des emplois et des compétences dans le secteur du paysage. Cet observatoire consiste en une étude prospective sur l’évolution des métiers par rapport à celle de l’urbanisme, aux tendances et à l’intérêt pour l’environnement et le développement durable. L’objectif est d’adapter les formations aux évolutions des métiers. Unep – Dossier de presse « Métiers du paysage », mars 2008 - 21
ANNEXES LES MÉTIERS DU PAYSAGE : FICHE SYNTHÉTIQUE En résumé • 5 000 postes à pourvoir en moyenne chaque année • Des activités variées : création de jardins, entretien, élagage, paysagisme d’intérieur… • Des formations adaptées (écoles spécialisées, lycées professionnels, établissements d’enseignement privés), pour tous les niveaux (CAP, BEP, Bac Pro, BTS, ingénieurs…) • Des fonctions évolutives : jardinier-paysagiste, chef d’équipe, conducteur de travaux… Les enjeux de la filière paysage • Une formation initiale de mieux en mieux adaptée à la vie en entreprise • Des évolutions de carrière favorisées par une formation continue de qualité et par une validation des acquis de l’expérience facilitée • Mais : Des métiers encore méconnus du grand public et souffrant de préjugés tenaces • Et un système éducatif qui peine à orienter les jeunes vers les métiers du paysage Quelques chiffres-clés* • Plus de 13 500 entreprises, dont 90% ont moins de 10 salariés • Près de 4,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires • La création de jardins et espaces verts représente 56 % du chiffre d’affaires de la profession et les activités d’entretien, 44 % • Plus de 69 000 personnes au travail, dont 81% sont en CDI • 11% des salariés sont apprentis ou en contrat de professionnalisation • Un nombre total de salariés en augmentation de 16 % entre 2001 et 2004 et de 7,5 % entre 2004 et 2006, soit une moyenne de 14 000 emplois créés par an depuis 2001 • 91% de personnes travaillant à temps complet • Age moyen des salariés : 33,5 ans * Source : les chiffres clés 2007 des entreprises paysage / UNEP Unep – Dossier de presse « Métiers du paysage », mars 2008 - 22
LES FORMATIONS AUX MÉTIERS DU PAYSAGE Unep – Dossier de presse « Métiers du paysage », mars 2008 - 23
S’ORIENTER / TROUVER UN EMPLOI : CONTACTS UTILES • Ministère de l’Agriculture, Directions régionales de www.agriculture.gouv.fr l’agriculture et de la Forêt (DRAF) et Services régionaux de la formation et du développement (SRFD) • Nombreux accès à des ressources en ligne, notamment la liste www.portea.fr des établissements publics et privés préparant aux diplômes du paysage • Site de la communauté éducative de l’enseignement www.chlorofil.fr agricole • Site de promotion des établissements publics www.educagri.fr d’enseignement agricole • Union Nationale des Maisons Familiales et Rurales (UMFREO) : formations aux diplômes du paysage, de la 4ème www.mfr.asso.f au BTS, mais aussi aux adultes en formation continue et en alternance • Conseil National de l’Enseignement Agricole Privé (CNEAP) : différents établissements privés dont le projet http://cneap.scolanet.org pédagogique s’appuie sur les orientations du ministère de l’Agriculture • Association Nationale Emploi Formation en Agriculture www.anefa.org (ANEFA) : créée par les partenaires sociaux de l’agriculture pour développer l’emploi et la formation • Association Pour l’Emploi des Cadres, Ingénieurs et www.apecita.com Techniciens de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire (APECITA) : mise à disposition d'offres d'emploi • Union Nationale Rurale d’Education et de Promotion : fédération regroupant une centaine d’établissements français http://www.unrep-edu.org (lycées agricoles privés, centres de formation continue ou centres d’apprentissage) • Union Nationale des Entrepreneurs du Paysage : liste des www.entreprisesdupaysage.org entreprises adhérentes par région • Fédération Française du Paysage : organisation http://www.f-f-p.org représentative de la profession de concepteur paysagiste Unep – Dossier de presse « Métiers du paysage », mars 2008 - 24
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