Les sous-bassins de vie et d'emploi de l'aire urbaine de Paris - Quelle réalité en 2010 ?

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Les sous-bassins de vie et d'emploi de l'aire urbaine de Paris - Quelle réalité en 2010 ?
Les sous-bassins de vie et d’emploi
de l’aire urbaine de Paris
Quelle réalité en 2010 ?

juillet 2013
Les sous-bassins de vie et d'emploi de l'aire urbaine de Paris - Quelle réalité en 2010 ?
Les sous-bassins de vie et d'emploi de l'aire urbaine de Paris - Quelle réalité en 2010 ?
Sommaire

Principaux résultats et conclusion de l’étude                                                         p 2

Introduction                                                                                          p 5

La structuration de la région par ses pôles d’emploi a peu évolué                                     p 7

Des échanges asymétriques entre les pôles majeurs et les bassins secondaires                          p 13

Les sous-bassins d’emploi correspondent à des bassins de vie                                          p 29

Annexe 1 : Liste des communes composant les pôles                                                     p 32

Annexe 2 : Caractéristiques des sous-bassins d’emploi                                                 p 33

Annexe 3 : Autonomie des sous-bassins d’emploi en 2001                                                p 34

Annexe 4 : Part des flux internes pour les motifs études, achats, loisirs & visites et
affaires personnelles & démarches administratives dans les sous-bassins d’emploi                      p 35

Annexe 5 : Glossaire                                                                                  p 36

Bibliographie                                                                                         p 37

       Etude réalisée par Pascale Rohaut et Denise Schmitt avec la participation de Philippe Cariou
Les sous-bassins de vie et d'emploi de l'aire urbaine de Paris - Quelle réalité en 2010 ?
Principaux résultats et conclusion de l’étude

     Notre principal objectif a été d’actualiser une précédente étude sur les bassins de vie et d’emploi qui concluait
     à un réel fonctionnement local des aires d’influence des pôles d’emploi secondaires de l’aire urbaine de
     Paris ; les pratiques de déplacements des Franciliens, en 2001, permettaient de dire que ces aires d’influence
     ou sous-bassin d’emploi étaient aussi des sous-bassins de vie. Il s’agissait en particulier de vérifier que la
     part des déplacements internes à ces sous-bassins restait prépondérante, et/ou si possible de mesurer son
     évolution.

     La première étape a donc été de redéfinir les pôles d’emploi ; S. Berroir et alii de Géographie-cités ont ainsi
     actualisé en partenariat avec la Driea, leurs périmètres de pôles multicommunaux, en suivant la même
     méthode qu’en 1999. Deux niveaux de pôles ont à nouveau été identifiés (en fonction notamment de leur
     taille, leur espacement et leur polarisation) : les pôles centraux et les pôles secondaires. Ces deux niveaux
     correspondent à un schéma centre-périphérie, donc à une organisation multipolaire, hiérarchisée et dominée
     par son centre.

     A partir de ces pôles secondaires, nous avons actualisé les périmètres des sous-bassins d’emploi ; cet exercice
     n’a pas pour but de proposer un zonage «unique» et « systématiquement pertinent » de la région, d’autant
     plus que de nombreuses communes multipolarisées ne peuvent être rattachées statistiquement à l’un ou
     l’autre pôle. Ces périmètres permettent cependant d’étudier les comportements de mobilité des résidents
     des sous-bassins.

     Ainsi, pour comprendre le fonctionnement régional, résultant des pratiques effectives des Franciliens, nous
     avons successivement décrit :
         - les flux domicile-travail entre les pôles majeurs et les bassins secondaires,
         - les flux domicile-travail entre les bassins secondaires,
         - l’ensemble des déplacements des résidents des bassins secondaires.

     Quelques enseignements ressortent de la synthèse de ces travaux, même s’ils doivent être complétés par
     des approches à des échelles plus fines, mais aussi par la prise en compte des déplacements non quotidiens,
     ceux du week-end notamment.

     La structuration de l’espace régional présente une certaine maturité ou stabilisation, comparée aux fortes
     évolutions des dernières décennies du 20eme siècle ; cette stabilisation de la structuration régionale
     n’est peut-être qu’un palier.

     Le périmètre des pôles et bassins secondaires évolue peu, bien que l’emploi ait tendance à se développer
     à la périphérie des pôles plus que dans les pôles ; deux exceptions notables, les pôles de Gennevilliers et
     Lagny-sur-Marne s’élargissent ainsi que leur aire d’influence.
     L’accroissement des difficultés rencontrées ces dernières années par les ménages pour se loger à Paris
     et en petite couronne pourrait modifier les équilibres.
     Les sources utilisées limitent les analyses en dynamique, et cette analyse régionale doit être complétée par
     des analyses plus fines.

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Les pôles secondaires structurent leurs aires d’influence, ou sous-bassins d’emploi, qui sont aussi de
véritables sous-bassins de vie ; les deux niveaux de pôles identifiés (majeurs et secondaires) correspondent
à deux échelles de fonctionnement superposées.

En moyenne, les résidents des sous-bassins travaillent plus souvent dans leur sous-bassin que dans
les pôles majeurs parisiens.
Certains bassins secondaires recrutent des actifs résidents dans les pôles majeurs, même si les flux vers
les pôles majeurs représentent trois fois le flux en sens inverse.
Les sous-bassins d’emploi sont des sous-bassins de vie : Les déplacements autres que domicile-travail
sont très majoritairement internes au sous-bassin d’emploi.

Les flux domicile-travail entre pôles et/ou sous-bassins sont plus nombreux entre voisins. En
particulier :
     - Le pôle Paris-la Défense recrute massivement dans le bassin proche de Gennevilliers, où réciproquement
       nombre de ses actifs travaillent ; les échanges sont également nombreux avec le sous-bassins de
       Boulogne.
    - Les flux domicile-travail sont intenses et symétriques entre Versailles et Trappes-Guyancourt, ils
       dessinent ainsi un grand territoire composé de sous-bassins interdépendants.

La longueur des déplacements domicile-travail varie fortement selon les territoires ; elle est notamment
liée au taux d’emploi ; un taux d’emploi local faible implique un fonctionnement plus fréquent à une
échelle plus large.

Les pratiques effectives des Franciliens privilégient un fonctionnement local au sein de sous-bassins de vie et
d’emploi structurés par des pôles d’emploi secondaires ; ce fonctionnement local évite d’engorger davantage
le niveau régional, dont le bon fonctionnement est essentiel pour préserver les avantages d’agglomération.
Ainsi, privilégier un bon fonctionnement local pour préserver le fonctionnement régional reste un objectif
pertinent ; sa déclinaison versant aménagement reste le renforcement des centres secondaires pour qu’ils
offrent logements, équipements et emplois ; sa déclinaison versant déplacement reste l’amélioration
de l’accessibilité interne de ces sous-bassins en complément de l’accessibilité entre centres proches ou
régionale.

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Les sous-bassins de vie et d'emploi de l'aire urbaine de Paris - Quelle réalité en 2010 ?
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Les sous-bassins de vie et d’emploi
                           de l’aire urbaine de Paris
                                          Quelle réalité en 2010 ?

Introduction
Les débats sur l’organisation spatiale optimale des grandes aires urbaines, et de l’Île-de-France en particulier,
tendent à opposer les arguments en faveur de la concentration, et ceux qui font valoir leurs limites en raison
des effets négatifs qu’elle entraîne.

Les avantages directs de la concentration ou économies d’agglomeration seraient plutôt économiques. Ses
désavantages, ou effets indirects, concerneraient surtout les volets environnemental et social : la concentration
produit une certaine compétition pour l’occupation du sol, dont le prix augmente et entraîne une dispersion
des habitants et des activités à faible valeur ajoutée, et au final une forte consommation de foncier et des
déplacements toujours plus longs.
Une forme polycentrique, hiérarchisée ou pas, serait vertueuse pourvu néanmoins qu’elle autorise un
fonctionnement à plusieurs échelles : un fonctionnement local grâce à la présence d’emplois, de logements,
de services, d’équipements de loisir directement accessibles dans les divers centres ; le bon fonctionnement
de cette (ces) échelle (s) locale (s), préservant ainsi un fonctionnement «métropolitain»1. Cette réserve est
importante, en effet l’hypothèse (et même l’intérêt) du rapprochement emploi/habitat est particulièrement
discutée.

Les pratiques effectives des franciliens permettent d’apporter quelques éclairages sur ces débats
très théoriques, et nécessairement simplificateurs ; ces comportements résultent en effet de multiples
compromis fonction du contexte local, et articulant données personnelles2, démographiques, marché du
logement, localisation et accessibilité des emplois, et des équipements de toute nature, et donc offre de
transport et localisation des aménités.

Concrètement, la superposition des bassins de vie et d’emploi est-elle observée, ou au contraire
la dissociation entre espaces résidentiels et de travail est-elle devenue la forme dominante de
l’agencement régional, conséquence d’une mobilité « généralisée », « facilitée ». La présence d’emplois,
d’espaces de loisirs, de commerces, d’équipements permet-elle de limiter la demande de transport ?

La structuration interne de l’aire urbaine de Paris est mal connue, d’une part le poids et l’influence de la capitale
masque les pôles secondaires et d’autre part les pôles secondaires sont proches et leurs aires d’influence se
recouvrent partiellement.

Plusieurs études conduites à partir des pratiques effectives des franciliens à la fin des années 90, confirmaient
cependant à la fois un fonctionnement à plusieurs échelles de l’aire urbaine de Paris, et une structuration
qui ne semblait pas optimale, en raison des grandes disparités entre l’est et l’ouest de la région notamment
d’accès à l’emploi.

1) Il s’agit en réalité d’échelles emboîtées.
2) Les pratiques de mobilité dépendent du rapport au cadre de vie N. Louvet H. Nessi 2012

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Les sous-bassins de vie et d'emploi de l'aire urbaine de Paris - Quelle réalité en 2010 ?
En particulier, une étude de Géographie-cités, « mobilités et polarisations : vers des métropoles polycentriques »,
     décrit la répartition de l’emploi dans l’espace francilien, en 1999 ; cet emploi, est alors concentré d’une part
     dans un ensemble de « pôles majeurs » formé des arrondissements parisiens augmentés des communes
     de l’ouest autour de la Défense 3, et d’autre part dans des pôles secondaires composés d’une ou plusieurs
     communes 4 .

     Reprenant les conclusions de Géographie-cités, nous avons pu décrire les aires d’influence de ces deux
     niveaux de pôles : l’influence de l’ensemble formé par les pôles majeurs, mesurée par les déplacements
     pendulaires est nettement régionale, on vient de loin pour travailler à Paris où les emplois sont nombreux,
     d’autant plus que l’offre de transport radiale est importante 5. Cependant les pôles secondaires, ayant un
     important recrutement de main d’œuvre dans un territoire qui leur est proche, structurent également des
     bassins d’emploi secondaires. L’Enquête Globale Transport (EGT) de 2001 permettait d’indiquer alors
     que ces bassins d’emploi secondaires sont aussi des bassins de vie ; en effet, selon cette enquête,
     les résidents de ces bassins secondaires effectuent une part importante de leurs déplacements hors motif
     domicile-travail sans sortir du périmètre de ces bassins. Cette part est très majoritaire pour les bassins de
     grande couronne (supérieure à 70%), plus faible à proximité du périphérique, mais quand même supérieure
     à 60% pour Créteil ou Saint-Denis. Ce résultat est apparu cohérent avec la structure de l’emploi dans les pôles,
     car la plupart de ces pôles concentrent à la fois des emplois de production et de service aux ménages, ce sont
     donc des centres secondaires qui structurent bien leur territoire.

     Qu’en est-il aujourd’hui ? Les observations plus récentes de l’emploi et la nouvelle EGT, qui s’est
     déroulée entre 2009 et 2011 confirment-elles ces résultats, permettent-elles de préciser les choses ?

     Pour apporter des éléments de réponse, nous avons choisi d’actualiser notre étude, en reprenant la même
     démarche :

        - le périmètre global de l’étude reste l’aire urbaine de Paris dans sa définition de 1999,
        - le périmètre des pôles a été actualisé par Géographie-cités avec la même méthode que précédemment,
        - les périmètres des sous-bassins d’emploi ont été définis à partir des flux domicile-travail avec la même
           méthode que précédemment (source Recensement de la Population),
        - l’EGT permet de verifier que ces sous-bassins d’emploi correspondent à des sous-bassins de vie.

     3) Levallois-Perret, Rueil-Malmaison, Suresnes, Puteaux, Nanterre, Courbevoie, Neuilly-sur-Seine
     4) Berroir S. et Alii 2004
     5) Armand L, Rohaut P 2005

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La structuration de la région par ses pôles d’emploi a peu évolué
En première approche les dynamiques récentes de la structuration régionale semblent marquer une pause,
comparées aux fortes évolutions antérieures de la région, comme si son organisation arrivait à une certaine
maturité ; le poids de la grande couronne qui progressait depuis plusieurs décennies pour la population puis
pour l’emploi semble stabilisé depuis 1999 ; ainsi, les écarts de taux d’emploi entre départements évoluent
peu : en 2009 ce ratio, qui rapproche offre et demande d’emploi, est en légère progression dans les Hauts-
de-Seine, tandis que les deux autres départements de petite couronne restent très déficitaires. A Paris, la
longue période de baisse rapide de ce taux d’emploi semble terminée, confortant ainsi la capitale dans son
statut de premier pôle d’emploi.
Cependant des évolutions plus qualitatives ont eu lieu ; les inégalités de niveau de vie ont eu tendance
à s’accroître, renforçant l’opposition nord-est/sud-ouest en petite couronne6, alors que de nombreuses
communes en grande couronne accueillent surtout des ménages aux revenus moyens.
Cette organisation se traduit par des déplacements domicile-travail toujours plus longs pour les résidents de
Seine-et-Marne, et toujours plus courts pour les Parisiens ; cependant ce sont les pôles d’emploi des Hauts-
de-Seine qui recrutent le plus loin7.

                    Taux d'emploi départementaux et régional en 1990, 1999 et 2009
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Les contours des pôles ont peu évolué, mais ont tendance à s’élargir

La nouvelle étude de Geographie-cités8 a permis d’actualiser les contours des pôles d’emploi en 2006, en
reprenant la même méthode qu’en 1999, et le même périmètre d’étude, à savoir l’aire urbaine avant son
actualisation par l’Insee en 2010. Compte tenu de la proximité entre les pôles d’emploi et du recouvrement
partiel de leurs aires de recrutement, leur délimitation nécessite de recourir à une série d’indicateurs ; en plus
des indicateurs classiques : volume d’emploi, pic de densité, intensité et sens des flux pendulaires, la méthode
mise en œuvre s’attache à limiter les recouvrements des aires d’attraction des différents pôles en regroupant
le cas échéant, les communes ayant des aires d’influence identiques, au sein de pôles multicommunaux.
Les pôles ainsi définis, sont particulièrement pertinents pour définir des aires d’influence présentant peu de
recouvrements.

6) M. Sagot Iau Île-deFrance 2011, JC. François et alii Geographie-cités-Driea 2012
7) P. Rohaut, P. Cariou Driea 2012
8) S. Berroir et alii, Géographie-cités, Driea 2011
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Les sous-bassins de vie et d'emploi de l'aire urbaine de Paris - Quelle réalité en 2010 ?
Le zonage en aire urbaine

            Le zonage en aire urbaine de l’Insee permet de regrouper autour des agglomérations (unités urbaines)
            l’ensemble des communes de leur aire d’influence ; cette influence est estimée à partir des relations
            domicile-travail.
            En 1999, l’aire urbaine de Paris déborde sur les départements de l’Oise, de l’Eure et de l’Eure-et-Loir,
            mais ne couvre pas complètement la Seine-et-Marne où se trouvent trois autres petites aires urbaines,
            Montereau-Fault-Yonne, Provins et Nemours. Le zonage en aires urbaines a été actualisé par l’Insee
            en 2010 : (le nouveau périmètre inclue désormais Nemours et Montereau), cependant nous avons
            conservé le périmètre utilisé en 1999 pour actualiser notre précédente étude. Notre objectif est de
            comprendre le fonctionnement interne de l’aire urbaine, particulièrement complexe dans sa partie la
            plus centrale, en raison de l’imbrication des échelles de fonctionnement et du volume des échanges.
            Pour étudier les déplacements, nous utilisons l’Enquête Globale Transport, qui ne couvre que
            l’Île-de-France ; les bassins de vie ne pourront être décrits que dans leur partie francilienne.

            �
     Comme attendu l’emploi continue de se développer davantage hors des pôles que dans les pôles, mais souvent
     dans leur voisinage ; cette évolution, déjà soulignée pour les périodes précédentes9, aboutit parfois à un
     élargissement du pôle ; c’est en l’occurrence le cas pour la commune de Colombes désormais rattachée
     au pôle de Gennevilliers, de même que pour Lieusaint, Serris, et Villebon-sur-Yvette rattachées
     respectivement aux pôles de Melun, Lagny-sur-Marne, et Massy.

        "
                                        Définition des pôles par Géographie-cités

            Les quatre indicateurs privilégiés pour déterminer les communes appartenant à un pôle sont :
                - la position relative de la commune par rapport à son environnement en termes de densité
                  d’emplois
                - le nombre de communes dont c’est la première destination
                - le nombre de communes dépendantes à plus de 10%
                - le nombre de communes envoyant au moins un flux de plus de 10 actifs
            Les regroupements en pôles multicommunaux dépendent de la réciprocité des échanges et de la
            similitude des aires de recrutement
            Liste des communes composant les pôles en Annexe 1

                            Nombre d’emplois en 2009 dans
                              =����������������������2��   les pôles majeurs
                                                         �������������� &����
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En 2009, les pôles majeurs représentent 2 248 000 emplois, soit 40% de l’emploi régional ; parmi
les pôles secondaires, le plus important et aussi le plus spécialisé est Roissy-en-France qui se détache avec
193 000 emplois, suivi par six pôles entre 100 000 et 150 000 emplois, qui sont dans l’ordre décroissant Saint-
Denis, Gennevilliers, Boulogne-Billancourt, Trappes-Guyancourt, Massy-les-Ulis et Versailles. Si la plupart de
ces pôles sont multicommunaux, ce n’est pas toujours le cas. Les pôles monocommunaux sont relativement
nombreux en grande couronne (Arpajon, Bonnières-sur-Seine, Brétigny-sur-Orge, Dourdan, Eaubonne,
Étampes, La Ferté-sous-Jouarre…), et seuls Le Plessis-Robinson et Le-Bourget sont des pôles monocommunaux
en petite couronne.

                  Evolution de l’emploi d’après le Recensement de la Population

    La définition de l’emploi a évolué entre les recensements effectués jusqu’en 1999 et le nouveau
    recensement, donc à partir de 2006. En particulier, les personnes qui travaillent à temps partiel, ou
    exercent un emploi occasionnel ou de très courte durée, sont désormais intégrées dans l’emploi.
    Ainsi les évolutions d’emploi sont très différentes selon qu’on s’intéresse à l’ensemble des actifs ou
    aux seuls actifs de 25 à 54 ans, de manière à exclure les étudiants et les seniors particulièrement
    concernés par cet emploi partiel ou occasionnel. C’est pourquoi la prudence s’impose si l’on veut
    comparer les données d’emploi entre 1999 et 2010

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Le périmètre des bassins d’emploi 2006 et des territoires multipolarisés évolue peu, cependant la
     périphérie de Marne-la-Vallée est plus structurée qu’en 1999.

     Pour étudier le fonctionnement des territoires structurés par les pôles d’emploi secondaires, il faut
     délimiter ces territoires. Les migrations alternantes étant connues de façon plus exhaustive10 que les
     autres déplacements11, nous déterminons les sous-bassins d’emploi à partir des navettes, puis nous testons
     l’autonomie des périmètres obtenus avec l’EGT, d’une part pour l’ensemble des déplacements et d’autre part
     pour les déplacements autres que domicile-travail pour approcher les bassins de vie.
     Comme pour la précédente étude, nous avons délimité les sous-bassins d’emploi en rattachant aux pôles
     secondaires les communes qui leur envoient 15% de leurs actifs résidents, hors actifs travaillant dans
     les pôles parisiens. Le seuil de 15% est un compromis : il s’agit du seuil le plus faible permettant de limiter
     les superpositions entre bassins (ces superpositions représentant les communes attirées par plusieurs pôles
     secondaires au seuil de 15%), et permettant de limiter les communes qui n’apparaissent pas attirées par l’un
     ou l’autre pôle secondaire (soit leurs actifs autres que ceux qui travaillent dans les pôles majeurs travaillent
     localement, soit étant multipolarisées aucun pôle secondaire ne les attire pour au moins 15% d’entre eux).

     Les périmètres des sous-bassins actualisés en 2006 sont très proches de ceux obtenus en 1999 ; les
     principales différences sont liées à l’évolution du pôle, périmètre et/ou volume d’emploi, ou à des effets de
     seuil à leur périphérie ; on retrouve ainsi :

          - logiquement le bassin de Gennevilliers augmenté de Colombes, qui en plus de Villeneuve-la Garenne
            et Asnières comprend désormais Bois-Colombes et Clichy,.
          - le bassin de Lagny-sur-Marne d’une part augmenté de Serris et d’autre part dont l’emploi a fortement
            augmenté (+50% périmètre 2006) s’est nettement étendu,.
          - le bassin de Boulogne qui regroupe les communes de Boulogne, Issy-les-Moulineaux et Sèvres mais
             plus les 15ème, 16ème et 8ème arrondissements comme en 1999. On verra plus loin que les échanges
             restent très forts avec ces arrondissements,
          - des évolutions également pour les plus petits pôles ayant soit nettement gagné des emplois comme
             Brie-Comte-Robert (+24% et extension du bassin) ou au contraire en repli (Lizy-sur-Ourcq).

     Les sous-bassins identifiés ne couvrent pas l’ensemble du territoire, car de nombreuses communes ne
     peuvent être rattachées statistiquement à l’un ou l’autre pôle. Il s’agit en particulier de territoires bien reliés
     aux grands pôles parisiens :

          - à l’ouest à partir de Paris, l’axe des communes de la vallée de la Seine, proches de l’A13,
          - au nord l’axe attiré à la fois par Paris, Roissy-en-France, Saint-Denis,
          - au sud le long des 2 branches du RERC des communes multipolarisées où ne s’affirment très localement
            que des centres relativement modestes, Sainte-Geneviève-des-bois, Bretigny-sur-Orge et Arpajon,
          - à l’est les pôles et les bassins de Lagny-sur-Marne et Pontault-Combault s’étant affirmés le territoire
            paraît plus polarisé qu’en 2001 par les centres secondaires.

     Des analyses plus fines permettraient éventuellement de dessiner des sous-bassins d’emploi de proximité.

     Dans la région Ile-de-France, les pôles d’emploi secondaires représentent 2 153 000 emplois12, et avec
     leurs bassins 2 519 000.

     10) source RP Insee
     11) source EGT
     12) Les emplois de la commune de Chambly ont été inclus dans ce dénombrement bien que cette commune se situe dans le
     département de l’Oise.

Service de la connaissance, des études et de la prospective
����222

          11
Service de la connaissance, des études et de la prospective
Les sous-bassins d’emploi étudiés dans la suite de cette étude sont limités aux communes
   franciliennes, car l’Enquête Globale Transport ne recense que les déplacements effectués par les
   résidents franciliens. Il s’agit évidemment d’un biais important pour les principaux sous-bassins
   qui débordent de l’Île-de-France, c’est-à-dire ceux de Cergy et surtout de Roissy-en-France qui
   s’étendent largement sur le département de l’Oise.
   Par ailleurs, les communes enclavées à l’intérieur d’un sous-bassin ont été intégrées à ce bassin,
   comme dans l’étude précédente.

Vingt-deux bassins secondaires regroupent plus de 80 000 habitants chacun

Douze de ces sous-bassins atteignent ou dépassent 200 000 habitants ; celui de Roissy-en-France qui déborde
largement vers l’Oise, comprend 570 000 habitants dans sa seule partie francilienne.
Trappes-Guyancourt, Créteil, Gennevilliers, Massy-les-Ulis et Cergy (partie francilienne), c’est-à-dire
deux bassins de petite couronne et trois plus étendus de grande couronne, représentent chacun plus de
300 000 habitants. Les pôles d’Evry, Saint-Denis, Melun, Ivry-Vitry, Versailles et Boulogne-Billancourt structurent
également d’importants sous-bassins d’emploi dont la taille varie de 200 000 à 300 000 habitants. Viennent
ensuite des territoires, rassemblant entre 100 000 et 200 000 habitants en petite couronne (Montreuil, Bobigny,
Fontenay) ou à proximité (Noisy-le-Grand et Argenteuil).

Des échanges asymétriques entre les pôles majeurs et
les bassins secondaires
L’influence des pôles parisiens est très variable

L’influence des pôles parisiens que mesure la part des actifs y travaillant est variable, et particulièrement
élevée dans les sous-bassins limitrophes : avec 46% de ses actifs occupés dans les pôles parisiens, Montrouge
est le territoire le plus lié aux pôles majeurs ; viennent ensuite par ordre décroissant, Gennevilliers, Fontenay-
Nogent, Boulogne-Billancourt, Montreuil, Saint-Denis, Ivry-Vitry et Bobigny (36%). Au contraire cette influence
est particulièrement faible à la périphérie de l’aire urbaine ; les bassins de Coulommiers, Dourdan,
Houdan, La Ferté Gaucher, Milly-la-forêt n’envoient pas même 10% de leurs actifs travailler à Paris ou
même son extension ouest.
En moyenne, 26% des actifs résidents des bassins secondaires travaillent dans les pôles majeurs.

Certains bassins secondaires attirent aussi des résidents des pôles majeurs

En moyenne, 18% des résidents actifs des pôles majeurs travaillent dans l’un des sous-bassins
secondaires identifiés, à comparer au flux inverse décrit plus haut qui représente 26% des résidents actifs
des sous-bassins. Cet écart apparemment modeste représente des flux de poids très différent, 240 000 actifs
quittent l’hypercentre économique pour aller travailler dans l’un des sous-bassins, et 671 000 font un
chemin inverse. Ces derniers flux alimentent ainsi « la pointe », et les premiers « la contrepointe »
observées sur les infrastructures de transport en commun et les routes.

Paris et ses extensions ouest, La Défense et Boulogne, ont un fonctionnement très intégré.

Le périmètre des six pôles majeurs forme un ensemble riche en emploi qui recrute sur toute la région ; cet
ensemble est très intégré, les flux réciproques entre communes et arrondissements de Paris sont intenses ;
dès 1999, cet « hypercentre » comprend les arrondissements parisiens et six communes des Hauts-de-Seine,
en effet le 17ème arrondissement et les communes de Courbevoie et Puteaux échangent très fortement, et
partagent la même aire de recrutement.

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Si l’on ne se base que sur les flux d’échanges, la limite entre cet hypercentre, et le bassin de Boulogne/Issy-
     les-Moulineaux, voire de Montrouge, en très forte relation avec Paris, n’est pas évidente : en effet, 27% des
     emplois du bassin de Boulogne, sont occupés par des résidents des pôles majeurs, et inversement, 43% des
     résidents de ce bassin travaillent dans les pôles majeurs : sans être strictement équivalent, 37 000 contre
     42 700, le volume de ces flux d’échanges est comparable.

     Des flux en contrepointe qui peuvent être importants

     Plusieurs autres bassins échangent également dans les deux sens, mais avec des niveaux de flux plus faibles
     dans le sens pôles majeurs vers bassin secondaire ; ces flux « descendants» ou « contre-hiérarchiques »13
     sont néanmoins consistants vers Saint Denis (29 600) et Gennevilliers (27 400) où ils représentent 19% des
     emplois locaux dans les deux cas. Dans l’autre sens, ce sont respectivement 38% et 45% des actifs résidents
     qui se rendent dans les pôles majeurs pour travailler, soit des effectifs nettement plus élevés (40 600 et
     65 700).
     A Montrouge, 21% des emplois sont occupés par des actifs résidents des pôles majeurs, soit un effectif de
     4 400 ; ceux qui font le chemin inverse sont 2,6 fois plus nombreux.

     Les autres bassins dont les emplois sont occupés pour une part significative (plus de 10%) par des résidents
     de l’hypercentre, sont Montreuil (17%), Bobigny (14%), Ivry-Vitry (13%), et Fontenay-Nogent (12%), tous
     proches du périphérique ; plus loin, c’est aussi le cas du Plessis Robinson (12%) mais avec des effectifs
     nettement plus faibles.

     En petite couronne, le bassin de Créteil au taux d’emploi faible (0,76), paraît particulièrement peu attractif
     pour les résidents « parisiens » qui ne représentent que 7% des emplois locaux ; en solde net, ce bassin est
     parmi les plus importants fournisseurs de main d’œuvre pour les pôles parisiens, juste après Gennevilliers et
     Roissy-en-France.

     Les niveaux des flux contre-hiérarchiques sont également importants vers des pôles secondaires plus éloignés
     de Paris, notamment vers Roissy-en-France (17 900), Massy-les-Ullis (11 900), Versailles (11 200), Trappes-
     Guyancourt (9 000) ou Marne-la-Vallée : le total des flux vers les bassins de Noisy-le-Grand, Noisiel et Lagny-
     sur-Marne atteint 9 400.
     Les niveaux sont bien plus faibles vers Cergy (5 000) et Evry (4 100) ), qui figurent pourtant parmi les plus
     grands pôles secondaires (respectivement 6eme et 7eme selon le nombre d’emplois).

     Les 2 cartes suivantes représentent séparément les flux domicile-travail émis et reçus par les pôles majeurs
     en échange avec les sous-bassins d’emploi identifiés ; tous les flux émis ou reçus par les pôles majeurs ne
     sont donc pas représentés, puisque les territoires multipolarisés ne sont pas ici pris en compte. Les différences
     de volume entre flux hiérarchiques et contre-hiérarchiques évoquées ci-dessus apparaissent nettement.

     13) Selon la terminologie de Géographie-cités (2004) : « les liens descendants ont la particularité de mettre en relation un
     lieu origine dont la taille est supérieure à celle d’arrivée » Nous avons considéré ici que tous les flux de résidents des pôles
     majeurs vers des bassins secondaires sont descendants, ou contre-hiérarchiques, même si par exemple, le pôle Paris 8 a
     moins d’emploi que celui de Roissy.

Service de la connaissance, des études et de la prospective
15
Le fonctionnement en quadrant est une réalité au nord sans être exclusif. Les actifs des sous-bassins qui
     viennent travailler dans le pôle Paris-nord (431 000 emplois) sont ainsi nombreux à venir du nord de la
     région, Saint-Denis et Roissy-en-France en particulier, mais ils viennent aussi de Montreuil, Gennevilliers,
     Bobigny, Créteil... ; les flux inverses, sortant de Paris-nord se dirigent aussi préférentiellement vers Roissy-en-
     France, Saint-Denis et Bobigny, avec néanmoins d’autres flux plus répartis géographiquement et notamment
     vers Boulogne-Billancourt et Montreuil.

     Pour les autres pôles majeurs les échanges sont moins liés à une direction particulière : c’est évidemment le
     cas pour les pôles les plus centraux (Paris centre et Paris 8), mais aussi pour Paris-ouest (358 000 emplois) et
     Paris est (478 000 emplois) qui recrute néanmoins un peu plus vers l’est.

     Enfin, le pôle Paris-la Défense (555 000 emplois) émet des flux principalement vers Gennevilliers et
     Boulogne-Billancourt tandis que dans l’autre sens, les flux provenant du bassin de Gennevilliers14 dominent
     largement, complétés par ceux de Cergy et Boulogne-Billancourt, mais aussi de nombreux autres bassins
     répartis géographiquement (Roissy-en-France, Trappes-Guyancourt, Versailles, Saint-Denis, Créteil,
     Massy-les-Ulis, Argenteuil, Fontenay-Nogent...).

     14) Gennevilliers, Colombes, Villeneuve-la-Garenne, Asnières, Bois-Colombes, Clichy.

Service de la connaissance, des études et de la prospective
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                  Flux domicile =>travail émis et reçus par les 6 pôles majeurs

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Les résidents des bassins secondaires plébiscitent les transports en commun pour aller travailler dans
l’hypercentre.

Considérés dans leur ensemble, les navetteurs en contre-pointe empruntent un peu moins souvent les
transports en commun que ceux qui effectuent le trajet inverse, en conséquence ils utilisent davantage la
voiture.
Notons que la desserte en transport en commun lourds est souvent limitée aux seuls pôles des bassins, alors
qu’on a retenu ici les flux vers (ou de) l’ensemble du territoire des bassins.
Les écarts les plus forts concernent des bassins plutôt étendus ; à Roissy-en-France les navettes se font à 47%
en transport en commun dans le sens descendant, contre 73% dans l’autre sens, lorsqu’on « monte à Paris »,
à Cergy ces ratios sont respectivement de 53% et 78%.

Cependant, dans l’espace central le plus intégré, et le mieux desservi par les transports en commun,
leur usage est comparable en pointe et contrepointe (respectivement vers les pôles majeurs à partir
des pôles de Boulogne, Montrouge, ou encore Fontenay-Nogent, et inversement).

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Des flux domicile-travail importants entre bassins secondaires voisins

     La carte de synthèse de l’ensemble des flux domicile-travail entre tous les bassins secondaires présente
     un enchevêtrement qu’il est intéressant de démêler. En désagrégeant cette carte, par sens et par bassin
     (pour les principaux), il apparaît clairement que les échanges entre bassins sont généralement limités aux
     bassins les plus proches, et concernent la même géographie dans les deux sens. Ainsi, ces flux tendent à
     dessiner de grands territoires interdépendants ; c’est particulièrement le cas pour Versailles et Trappes-
     Guyancourt.

     Outre Paris, Saint-Denis est en relation préférentielle avec le bassin de Roissy-en-France tandis que Roissy-
     en-France émet et reçoit des flux de tous les bassins de son voisinage (y compris de l’Oise comme indiqué
     précédemment).

     Au sud, Evry et Melun échangent de manière préférentielle. Pour Evry les flux sont également consistants
     avec Massy-les-Ulis et Ivry/Vitry tandis que Fontainebleau est plutôt en relation avec Melun.

     Le bassin de Créteil échange particulièrement avec ceux d’Ivry/Vitry, Montreuil, Pontault-Combault, mais
     aussi plus loin avec Roissy-en-France.

     Note de lecture : Flux bidirectionnels entre les lieux d’habitat et de travail des résidents des sous-bassins d’emploi.

Service de la connaissance, des études et de la prospective
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                                      (hors flux avec pôles majeurs parisiens)
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Des sous-bassins qui retiennent bien leurs actifs
(cf : Tableau en Annexe 2)

La part des actifs qui habitent et travaillent dans le même bassin, « les stables », est variable : elle est
particulièrement élevée autour des centres secondaires les plus importants (au taux d’emploi élevé) et/
ou les plus périphériques : dans l’ordre décroissant, Trappes-Guyancourt et Melun (51%), Roissy-en-France
(48%), Evry, Étampes et Cergy (47%), Coulommiers et Meaux (46%). Au contraire, cette part de stable
atteint à peine 20% dans quelques bassins de très petite taille : Le Bourget, Le Plessis-Robinson, Arpajon,
Eaubonne, Bonnières, Taverny, ou Montrouge dont les actifs sont fortement attirés par les emplois parisiens.
En moyenne, ce sont 37% des actifs des sous-bassins qui résident et travaillent dans le même sous-bassin.

En moyenne, les résidents des sous-bassins d’emploi identifiés travaillent donc plus souvent dans leur
sous-bassin que dans les grands pôles parisiens (37% contre 26%).
Ce résultat est à rapprocher du taux d’emploi dans ces sous-bassins ; il est en moyenne de 0,87, donc
relativement élevé (supérieur par exemple aux taux d’emploi de la Seine-Saint-Denis ou du Val-de-Marne).

Note de lecture : Près d’un actif occupé de plus de 15 ans sur 2 (47%) réside et travaille dans le bassin d’emploi d’Evry.
Le taux d’emploi dans ce dernier se situe entre 0,8 et 0,9 (0,81).

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La portée des déplacements domicile-travail est très variable selon les sous-bassins

    La portée des déplacements domicile-travail est calculée ici avec l’EGT, elle n’est donc significative que pour
    les sous-bassins de grande taille. Dans l’espace central proche de Paris, à Boulogne-Billancourt, Gennevilliers,
    Saint-Denis, Montrouge, Montreuil, le trajet effectué pour aller travailler est court pour au moins la moitié
    des résidents actifs puisque la portée médiane est comprise entre 5 et 6 km ; en moyenne, cette portée est
    un peu plus élevée mais elle reste proche et inférieure à 8 km. Les longs trajets, supérieurs à 10 km, ne sont
    en effet pas fréquents (moins d’un quart).

    Dans certains territoires périphériques, l’écart est au contraire important entre la médiane et la
    moyenne, témoignant d’un recrutement local pour au moins la moitié des actifs, mais nettement plus
    éloigné pour nombre d’entre eux. Cet écart est particulièrement élevé pour des sous-bassins présentant un
    taux d’emploi modeste comme Melun, Meaux, Mantes-la-Jolie (0,7), où la moyenne des portées parcourues
    est presque deux fois plus élevée que la médiane (8,5 km) : soit des centres qui polarisent bien, mais
    présentent un déficit local d’emploi. Les longs trajets, plus de 10 km, concernent alors plus de 45% des
    actifs.
    Dans le sous-bassin de Trappes-Guyancourt, l’attractivité très locale peut également expliquer les faibles
    distances parcourues (8,5 km) par la moitié au moins des actifs ; la portée moyenne (13 km) présente un
    écart réel mais limité à rapprocher d’un taux d’emploi élevé dans le bassin (0,9), et plus généralement dans
    ce quadrant ouest qui accueille à la fois des emplois et des logements de cadres. Les actifs du sous-bassin de
    Lagny-sur-Marne, au taux d’emploi modeste (0,8), parcourent de longues portées en moyenne (19 km) et en
    médiane (18 km) ; les deux-tiers d’entre eux font des navettes de plus de 10 km ; la proximité entre lieu de
    résidence et d’emploi est ainsi particulièrement rare.
    Dans les sous-bassins de Cergy, Noisy-le-Grand, Roissy-en-France, Pontault-Combault, les navettes sont un
    peu moins longues, mais 55% au moins des actifs parcourent plus de 10 km pour se rendre sur leur lieu de
    travail.

     Remarque : Les sous-bassins d’emploi représentés en gris sont ceux dont le nombre de déplacements recensés est trop faible
     pour calculer une portée médiane réellement significative.

Service de la connaissance, des études et de la prospective
Description de la mobilité des résidents des sous-bassins

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Un niveau de mobilité semblable aux niveaux départementaux

     Les habitants des sous-bassins d’emploi de petite couronne se déplacent d’une façon générale autant que les
     résidents de leur département d’appartenance. A noter cependant que la mobilité individuelle des résidents
     des sous-bassins les plus intégrés (Boulogne-Billancourt et Montrouge) est plus élevée que celle des Alto-
     Séquanais et se rapproche donc plus de celle des Parisiens. Inversement, avec 3,5 déplacements par personne
     et par jour en moyenne, la mobilité des habitants d’Ivry/Vitry est quant à elle inférieure à celle des Val-de-
     Marnais (3,77).
     En grande couronne, le niveau de mobilité des résidents des sous-bassins est également globalement très
     proche du niveau départemental, à quelques exceptions près. Les habitants des sous-bassins d’Argenteuil et
     de Sarcelles se déplacent en moyenne nettement moins que les Val d’Oisiens. Les mobilités individuelles des
     résidents des sous-bassins d’Etampes et de Meaux (3,57 et 3,49 déplacements par personne et par jour) sont
     elles aussi bien plus faibles que celles observées dans les départements de l’Essonne (3,99) et de la Seine-
     et-Marne (3,76). A contrario, les résidents des sous-bassins de Lagny-sur-Marne et de Brie-Comte-Robert
     font en moyenne 0,5 déplacement supplémentaire par jour (soit 4,28 déplacements par jour) par rapport à
     la moyenne seine-et-marnaise.

                      La mobilité individuelle selon le mode et le département de résidence

    Données : EGT 2010 – STIF – OMNIL - DRIEA

Service de la connaissance, des études et de la prospective
Des répartitions modales très différenciées selon le sous-bassin d’emploi

 Les résidents des sous-bassins d’emploi de petite couronne réalisent de 20 à 30% de leurs déplacements en
transports collectifs, à l’exception des habitants du sous-bassin d’Orly où seuls 14% d’entre eux les empruntent.
En grande couronne, cette part des transports collectifs diminue fortement et varie entre 9% et 18% selon
la qualité de desserte dans le sous-bassin. La mobilité en transports collectifs reste toutefois conséquente
pour les habitants des sous-bassins du Val d’Oise, en particulier ceux de Sarcelles (18% des déplacements) et
d’Argenteuil (17%), ainsi que pour ceux de Versailles (17%) et d’Athis-Mons (15%).

L’usage respectif des modes individuels motorisés (voiture, deux roues motorisé, taxi) et des modes actifs
(marche, vélo, roller, skate, trottinette) est très différencié selon les sous-bassins d’emploi.
La part des modes individuels motorisés peut ainsi varier significativement selon la proximité du sous-bassin
avec Paris, allant de moins d’un tiers des déplacements effectués par les résidents des sous-bassins centraux à
fonctionnement intégré jusqu’à deux tiers pour les habitants des sous-bassins périphériques de Coulommiers
et de Brie-Comte-Robert.
Inversement, le recours aux modes actifs et à la marche en particulier est beaucoup plus fréquent dans la
mobilité des résidents des sous-bassins centraux (plus de 40% de part modale) que dans celle des habitants
des sous-bassins plus éloignés de Paris (25% à Coulommiers et Etampes, 27% à Trappes-Guyancourt,
Rambouillet, Melun). Tout comme les Parisiens, les résidents des sous-bassins les plus intégrés (Boulogne-
Billancourt, Gennevilliers et Montrouge) se déplacent essentiellement en modes actifs.

A noter que trois sous-bassins présentent une répartition modale atypique par rapport à leur localisation : les
habitants du sous-bassin de Créteil se déplacent autant en modes individuels motorisés qu’en modes actifs,
tandis que ceux d’Argenteuil et de Sarcelles privilégient les modes actifs.

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Service de la connaissance, des études et de la prospective
Les sous-bassins d’emploi correspondent à des bassins de vie
L’EGT 2010 permet d’actualiser la part des déplacements effectués en semaine par les habitants des bassins
d’emploi secondaires qui restent internes à ces bassins, d’une part pour l’ensemble des motifs de déplacement
et d’autre part pour les motifs autres que pendulaires pour approcher les bassins de vie.

Le poids de ces flux internes en 2010 est élevé, puisqu’il est en moyenne de 63% pour l’ensemble des
motifs et de 69% pour les motifs autres que domicile-travail. Ces autres flux regroupent les déplacements
occasionnés par des activités telles que les études, la restauration hors du domicile, les achats, les loisirs, les
affaires personnelles & démarches administratives et les accompagnements de tierce personne.

Comme en 2001, le poids des flux internes autres que pendulaires est donc nettement plus élevé que
celui de l’ensemble des flux, ce qui indique que les aires d’influence des pôles secondaires, ou sous-
bassins d’emploi, correspondent aussi globalement à des périmètres de sous-bassins de vie.

                                           Méthodologie EGT 2010

     L'Enquête Globale Transport (EGT) 2010 est une enquête ménages déplacements réalisée tous les
     10 ans (1976, 1983, 1991 et 2001) sur les pratiques de mobilité des Franciliens. Cette enquête
     de grande ampleur recueille un nombre important d'informations sur les caractéristiques des
     ménages enquêtés, sur la mobilité individuelle, sur les modes de transport utilisés, sur les motifs
     ainsi que sur le temps consacré aux déplacements. Des entretiens ont été réalisés auprès de 18
     000 ménages, soit 43 000 personnes, pour un total de 143 000 déplacements recensés, ce qui fait
     de l’EGT la principale source de connaissance des déplacements des Franciliens depuis 1976.

     La méthode d'enquête utilisée est celle de l'enquête standard du CERTU. Ainsi sont recensés
     l'ensemble des déplacements des Franciliens de 5 ans et plus, dont au moins l'une des extrémités
     se situe en Ile-de-France. La réalisation de l'enquête a été effectuée hors vacances scolaires entre
     octobre et mai sur deux années (2009-2010 et 2010-2011).
     Afin de recenser la totalité des déplacements effectués la veille par les personnes interrogées,
     les enquêteurs ont eu pour consigne de s’assurer que les petits déplacements du type « achat
     du pain en rentrant le soir » n’ont pas été oubliés. Cette instruction n’ayant pas été donnée lors
     des précédentes EGT, cette 5ème édition décrit probablement mieux les déplacements de faible
     portée. Ce meilleur recensement des déplacements effectués peut expliquer au moins en partie
     la hausse d’autonomie fonctionnelle des sous-bassins d’emploi constatée entre 2001 et 2010.
     Ce qui explique que nous ne ferons aucune comparaison chiffrée entre les résultats de 2001 et
     ceux de 2010.

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