Pierre TAL COAT L'émerveillement abrupt - Pierre TAL COAT - Comité Professionnel des Galeries d'Art

La page est créée Nathan Chauvin
 
CONTINUER À LIRE
Pierre TAL COAT L'émerveillement abrupt - Pierre TAL COAT - Comité Professionnel des Galeries d'Art
Pierre TAL COAT

Pierre TAL COAT
L’émerveillement abrupt
                      18.05 - 15.06.2019
      Galerie Christophe Gaillard, Paris
             GALERIE CHRISTOPHE GAILLARD
Pierre TAL COAT L'émerveillement abrupt - Pierre TAL COAT - Comité Professionnel des Galeries d'Art
Pierre Tal Coat
L’émerveillement abrupt
18.05 - 15.06.2019

La Galerie Christophe Gaillard est heureuse d’organiser à la galerie         The Galerie Christophe Gaillard is pleased to organised the 1st solo ex-
la première exposition personnelle autour du travail de l’artiste Pierre     hibition on the work of the artiste Pierre Tal Coat, in collaboration with
Tal Coat, en collaboration avec Jean-Pascal Léger.                           Jean-Pascal Léger.

Parmi un choix d’œuvres essentielles des années 1970 sera présenté           Featured among a selection of the artist’s essential work from the 1970s
le très rare Bleu surgi, redécouvert au Musée Granet en 2017, ainsi que      will be the very rare Bleu surgi that was rediscovered at the Musée Gra-
les petits formats particulièrement éclairés de la dernière période,         net in 2017, and the distinctively illuminated small formats from his later
acmé des recherches du peintre sur la fraîcheur de la couleur.               period that are the epitome of the artist’s exploration of the freshness
                                                                             of colour.
La galerie accompagne depuis plusieurs années l’œuvre de cet ar-
tiste historique et elle est fière d’en avoir aujourd’hui l’exclusivité.     For several years the gallery has supported the work of this celebrated
                                                                             artist, and today it is proud to represent it exclusively.
Pierre Tal Coat (1905-1985) a laissé une œuvre peinte, gravée et sculp-
tée remarquable, admirée des plus grands artistes et poètes du ving-         Pierre Tal Coat (1905-1985) left behind a remarkable legacy of pain-
tième siècle.                                                                tings, etchings and sculptures admired by the greatest artists and poets
De ses débuts figuratifs et expressionnistes à l’audace des toiles abs-      of the twentieth century. From his figurative and expressionist begin-
traites de sa maturité, Tal Coat a travaillé à restituer l’accord profond    nings to the audacious abstract pieces of his later years, Tal Coat wor-
entre la peinture et la nature, par l’espace, la matière, la lumière et la   ked to render the underlying harmony between painting and nature in
couleur de ses tableaux, une recherche picturale sans cesse renouve-         the space, matter, light and colour of his paintings, a pictorial quest he
lée avec liberté.                                                            constantly revisited, with utter freedom.

L’œuvre de Tal Coat a été montrée dans les plus grands musées                Tal Coat’s work has been shown in major museums across the world as
ainsi qu’aux Documenta de Kassel I et II, à la Biennale de Venise, au        well as at the Kassel documentas I and II, the Venice Biennale, the Grand
Grand Palais à Paris et à la Biennale internationale de Sao Paulo. Elle      Palais in Paris and the São Paulo Art Biennial. The work can be seen in
est conservée notamment en France au Musée National d’Art Mo-                France, namely at the Musée National d’Art Moderne-Centre Georges
derne-Centre Georges Pompidou, au Musée d’art moderne de la Ville            Pompidou and the Musée d’art moderne de la Ville in Paris, the Mu-
de Paris, au Musée Granet à Aix-en-Provence, au Musée Picasso d’An-          sée Granet in Aix-en-Provence, the Musée Picasso in Antibes, the Musée
tibes, au Musée Cantini à Marseille, à la Fondation Maeght à Saint-          Cantini in Marseille and the Fondation Maeght in Saint-Paul-de-Vence,
Paul-de-Vence et à l’étranger dans les Musées royaux de Belgique, au         and abroad, at the Royal Museums of Fine Art of Belgium, the Musée des
Musée des Beaux-Arts de Mons ou encore au Museum of Modern Art               Beaux-Arts in Mons and the Museum of Modern Art in New York.
de New York, au Whitney Museum de New York...
Pierre TAL COAT L'émerveillement abrupt - Pierre TAL COAT - Comité Professionnel des Galeries d'Art
Bleu surgi, 1974
                                Huile sur toile / Oil on canvas
                        200 x 300 cm / 78 3/4 x 118 1/8 inches
                   Courtesy Galerie Christophe Gaillard, Paris
                                         © AGAGP, Paris 2019
                                   © Photo: Rebecca Fanuele

Exposé l’année de sa création au Musée de Metz, au Japon
puis aux Galeries nationales du Grand Palais en 1976, Bleu
surgi appartient à la dernière grande période de l’oeuvre
de Pierre Tal Coat, celle de l’amplitude croissante de la
couleur et du vertige selon l’expression du poète André du
Bouchet.
Sa couleur bleue minérale et sa taille exceptionnelle font
de ce tableau une oeuvre ma jeure, comparable aux toiles
des abstraits américains. Bleu surgi a été peint dans l’im-
mense atelier de la Chartreuse de Dormont – dont l’archi-
tecture, nouvelle pour l’époque, a servi de modèle à son
ami Calder. Après l’incendie de l’atelier en 2006 et la dis-
parition d’un millier de tableaux parmi lesquels une tren-
taine de formats importants, Bleu surgi se révèle comme
l’un de ses tout derniers grands formats (il n’en resterait
que deux ou trois), d’une extrême rareté.
Pierre TAL COAT L'émerveillement abrupt - Pierre TAL COAT - Comité Professionnel des Galeries d'Art
« Une vision où la présentation n’a pas lieu, où même
                       le mot apparition semble trop insistant, où seul celui de
                       SURGISSEMENT semble bien être le mot maître.
                       Un moment de sentir où le point d’équilibre est trouvé
                       au moment où apparition et fuite se confondent.»

                       André Masson, Métamorphoses de l’artiste, tome second.

Image 1: Tal Coat. Vue d’exposition / Exhibition view. Ueno Royal Museum. Tokyo (JP) 1975
Images: 2, 3 & 4: XXII Biennale Internationale. Mise en place de / Setting up of Bleu surgi, avec / with Elsa & Henry Maldiney.Sao Paulo (BR) 1994
© Archives Demolon - Tal Coat
Pierre TAL COAT L'émerveillement abrupt - Pierre TAL COAT - Comité Professionnel des Galeries d'Art
Pierre TAL COAT L'émerveillement abrupt - Pierre TAL COAT - Comité Professionnel des Galeries d'Art
Sans titre, 1981-1982
        Huile sur toile / Oil on canvas
   54 x 73 cm / 21 1/4 x 28 3/4 inches
                     Courtesy Galerie
           Christophe Gaillard, Paris
                 © AGAGP, Paris 2019
           © Photo: Rebecca Fanuele

« Pierre Tal Coat ne peignait
pas des Monochromes, c’était
l’un des malentendus. Certes,
la couleur dominante visible
fait que nous parlons d’un ta-
bleau vert ou d’un rouge de Tal
Coat. Mais il suffit de s’appro-
cher d’un petit format (…) pour
repérer, sur les bords irrégu-
liers du tableau vert, des traces
d’ocre-orangé, aussi par des
affleurements accidentels :
pourquoi pas, sous l’herbe vive,
une eau souffrée ou ferrugi-
neuse, de l’eau sur une terre de
Roussillon ? »

Jean-Pascal Léger, Tal Coat,
Pierre et front de bois, 2017
Pierre TAL COAT L'émerveillement abrupt - Pierre TAL COAT - Comité Professionnel des Galeries d'Art
Sans titre, 1969. Huile sur couvercle de boîte de tubes de couleurs / Oil on lid of color tubes box.23 x 7 x 4,5 cm / 9 1/16 x 2 3/4 x 1 10/13 inches. Courtesy Galerie Christophe Gaillard, Paris. © AGAGP, Paris 2019.
Pierre TAL COAT L'émerveillement abrupt - Pierre TAL COAT - Comité Professionnel des Galeries d'Art
© Photo: Michel Dieuzaide. Archives Demolon - Tal Coat.
Pierre TAL COAT L'émerveillement abrupt - Pierre TAL COAT - Comité Professionnel des Galeries d'Art
Sans titre, 1976-1979. (detail). Courtesy Galerie Christophe Gaillard, Paris. © AGAGP, Paris 2019
Pierre TAL COAT L'émerveillement abrupt - Pierre TAL COAT - Comité Professionnel des Galeries d'Art
Sans titre, 1976-1979. Huile sur couvercle de boîte à cigares / Oil on lid on cigar box. 9 x 15,5 cm / 3 9/16 x 6 1/10 inches.
Sans titre, 1976-1979. Huile sur couvercle de boîte à cigares / Oil on lid of cigar box. 11 x 15 cm / 4 3/8 x 5 9/10 inches
Courtesy Galerie Christophe Gaillard, Paris. © AGAGP, Paris 2019. © Photo: Rebecca Fanuele.
Déchiré profond, 1972
            Huile sur toile
            Oil on canvas
               73 x 92 cm
    28 3/4 x 36 1/4 inches
        Courtesy Galerie
Christophe Gaillard, Paris
     © AGAGP, Paris 2019
Pierre Tal Coat,
entretiens avec Edmond Quinche

« (Une peinture peut revêtir une
succession de réalités très di-
verses.) Elles peuvent ressurgir
aussi. Il y a comme des sédiments
mais ce ne sont pas des repen-                                     déjà quelque chose qui m’incite
tirs (...). Là le repentir n’existe                                à prendre un crayon et travailler.
pas. Il participe d’un ensevelis-                                  Le langage. Ce champ: il est brun.
sement et d’un lent ou plus ra-                                    Couleur terre. Je veux bien mais
pide surgissement... Exactement                                    si on regarde de près... Com-
comme cette pierre qu’on a vu                                      ment dira-t-on la couleur de la
traîner. Une pierre glaciaire ou                                   route ? Quelle couleur ? Que dire
de moraine ou maritime qui len-                                    de cette couleur ? La route, cela
tement s’est levée de la terre...                                  peut-être le reflet du ciel, la terre
Des pierres qu’on voit couram-                                     aussi... Alors nous sommes dans
ment dans les champs. C’est iné-                                   des tons... Peut-on dire l’innom-
puisable. Cette montée très lente                                  mé ? On est toujours sur la corde
des choses...                                                      raide, on ne peut pas affirmer.
Ces peintures ont l’air mono-
chromes. Ce n’est pas mon pro-                                                                                                                  On sent l’unité venir petit à petit     preintes et les empreintes, c’est
pos de faire de la monochromie,                                                                                                                 sur ces vignes... L’unité n’est pas     quelque chose de merveilleux.
ni de la polychromie.                                              Tu as vu les sillons qui viennent                                            la monotonie. Au fond, l’unité est      Toutes les empreintes. Aussi bien
J’aime bien la terre mise à nu... Le                               d’être tracés tout autour du                                                 ce qui permet de percevoir l’ai-        celles des pneus de caoutchouc
contraste entre le labour motteux                                  champ de maïs ?                                                              gu, ce qui transporte vraiment,         que celles des pieds de chevaux
- peut-on dire «motteux ? Je ne                                    Avant de penser aux sillons, ce qui                                          mais en activité...                     ou de vaches, de chèvres, mou-
crois pas - mais avec un labour                                    m’a frappé, c’est la direction. Elle                                                                                 tons, oiseaux...
qui a été hersé et roulé, c’est                                    peut monter, aller sur la droite,                                                                                    C’est ce contact très intime de la
                                                                   aller sur la gauche. Souvent il                                                                                      terre et de l’eau qui est propice
                                                                   m’arrive d’appeler un dessin ou                                              Ah ! ça, j’aime l’eau et la terre, la   au repos... donc au travail ! »
                                                                   un tableau Vers la droite ou Vers                                            boue, j’aime beaucoup la boue. Je
                                                                   la gauche. Cela me semble plus                                               peux rester des heures entières
                                                                   licite que de dire Tas de fumier,                                            auprès d’une flaque d’eau avec
                                                                   Sillons....                                                                  la boue. La boue dans les che-
                                                                                                                                                mins de terre, dans les ornières, il
                                                                                                                                                y a toute une vie, ça sert d’abreu-
                                                                                                                                                voir aux oiseaux, on voit des em-

Sans titre, 1982-1983. Huile sur contreplaqué / Oil on plywood. 10 x 14 cm / 3 15/16 x 5 1/2 Inches. Courtesy Galerie Christophe Gaillard, Paris. © AGAGP, Paris 2019.
Sans titre, 1979. Huile sur contreplaqué / Oil on plywood. 8, 5 x 27,5 cm / 3 3/8 x 10 7/8 inches.. Courtesy Galerie Christophe Gaillard, Paris. © AGAGP, Paris 2019. © Photo: Rebecca Fanuele.
© Photo: Michel Dieuzaide. Archives Demolon - Tal Coat.
Composition, circa 1976-1985. Aquarelle sur papier / Watercolor on paper. 11,5 x 26 cm / 4 9/17 x 10 3/13 Inches. Courtesy Galerie Christophe Gaillard, Paris. © AGAGP, Paris 2019.
«Tal Coat aimait dessiner en marchant. Parfois les pa-
piers s’envolaient dans la course… Il aimait tirer de la
qualité de son crayon, mine de plomb, crayon gras, la
qualité même de son dessin. Son trait frôle la douceur,
s’attarde et caresse une hachure d’un noir profond, une
entaille crispée, arrêtée à un noir. La beauté des dessins
de Tal Coat tient souvent à ces deux temps visibles sur
le papier, en précipité et en ralenti. »

Jean-Pascal Léger, catalogue de l’exposition du BAM,
Mons, Belgique, 2011.

Paysage, circa 1976-1985. Aquarelle sur papier / Watercolor on paper. 12 x 16 cm / 5 3/4 x 6 3/10 Inches. Courtesy Galerie Christophe Gaillard, Paris. © AGAGP, Paris 2019.
Sans titre, circa 1976-1985. Aquarelle sur papier / Watercolor on paper. 37 x 47 cm / 14 3/5 x 18 1/2 Inches. Courtesy Galerie Christophe Gaillard, Paris. © AGAGP, Paris 2019.
Pierre TAL COAT
 Tal Coat, Guillevic
  et la Préhistoire

Domaine de Kerguéhennec
        Bignan (FR), 2017
Pierre TAL COAT
La liberté farouche
        de peindre

            Musée Granet
Aix-en-Provence (FR), 2017
Pierre TAL COAT
      Toni Grand
Le choix de l’état
       de nature

Galerie Christophe Gaillard
           Paris (FR), 2017.
Pierre TAL COAT
  Exposition collective
Paysage contemporain

           FRAC Bretagne
& Domaine de Kerguénnec
        Bignan (FR), 2016
Pierre TAL COAT
  Nouvel accrochage

        Centre Tal Coat
Domaine de Kerguénnec
      Bignan (FR), 2016
Pierre TAL COAT
         Peintures &
             dessins

BAM - Beaux-Arts de Mons
          Mons (FR), 2011
Pierre TAL COAT
     Rétrospective
Dessins et oeuvres
         sur papier

   Musée des Beaux-Arts
             de Rennes
      Rennes (FR), 1988
© Photo: Musée de Rennes / Archives Demolon - Tal Coat.
© Photo: Musée de Rennes / Archives Demolon - Tal Coat.
Pierre TAL COAT
  Rétrospective

    Galeries nationales
      du Grand Palais
       Paris (FR), 1976
© Photo: Claude Gaspari / Archives Demolon - Tal Coat.
© Photos: Claude Gaspari / Archives Demolon - Tal Coat.   © Photos: Claude Gaspari / Archives Demolon - Tal Coat.
Pierre TAL COAT
Mur d’enceinte de la
  Fondation Maeght

               Fondation Maeght
  Saint-Paul-de-Vence (FR), 1964
© Photo: Fondation Maeght / Archives Demolon - Tal Coat.
en 1939, puis démobilisé en 1940.       nouveau à la Documenta II à Cas-
                                                         Tal Coat gagne alors Aix-en-Pro-        sel en 1959.
                                                         vence où se sont réfugiés de nom-
                                                         breux artistes, notamment André         En 1960, Tal Coat acquiert la
                                                         Marchand, Charles-Albert Cingria        Chartreuse de Dormont (Saint-
                  Pierre Tal Coat, de son vrai nom
                                                         et Blaise Cendrars. Il y rejoint sa     Pierre-de Bailleul), près de Ver-
                  Pierre Jacob, fils de marin-pê-
                                                         compagne, Xavière Angeli qu’il          non en Normandie, où il installe
                  cheur, est né le 12 décembre 1905
                                                         épousera en 1951. En 1941, il par-      un immense atelier ; une nouvelle
                  à Clohars-Carnoët dans le Finis-
                                                         ticipe à l’exposition Vingt jeunes      grande mutation de sa peinture
                  tère.
                                                         peintres de tradition française         commence.

Pierre TAL COAT
                                                         organisée par Jean Bazaine à la
                                                         Galerie Braun à Paris. Tal Coat a       Il réalise une mosaïque pour le
                                                         élu domicile au Château Noir, au        mur d’entrée de la Fondation Mae-
                                                         pied de la Montagne Sainte-Vic-         ght à Saint-Paul de Vence (1963)
                                                         toire, l’atelier de Cézanne quand       et peint les séries Signes dans
                                                         il peignait au Tholonet et où il fera   une falaise, Déesses-mères, Ronds
                                                         bientôt la connaissance d’André         de sorcières qu’il expose à la ga-

        Repères
                                                         Masson et surtout du philosophe         lerie Maeght (1965). Il retourne en
                                                         Henri Maldiney et du poète André        Bretagne sur les sites de son en-
                                                         du Bouchet qui demeureront ses          fance et voyage aux Pays-Bas et
                                                         intimes. Sa peinture devient alors      en Belgique (1966). Les Colzas de-
                                                         non figurative.                         viennent un des thèmes ma jeurs
                                                                                                 de sa peinture. Au printemps 1968,
                  En 1915, à la mort de son père sur     En 1942 naît sa fille Pierrette.        il expose dans trois galeries pari-

biographiques
                  le front, il est successivement ap-                                            siennes : Bénézit, Beno d’Incelli et
                  prenti forgeron, clerc de notaire      Tal Coat expose à la Galerie de         Schoeller et participe aux Etats-
                  puis mouleur et peintre céramiste      France à partir de 1943. Il par-        Unis à l’exposition itinérante «
                  à la faïencerie Henriot de Quim-       ticipe en 1947 à l’exposition «         Painting in France, 1900 – 1967
                  per. Il dessine déjà au crayon, au     Painting in France 1939-1946 au         (New-York, Boston, Chicago, San
                  fusain ou pastel des personnages       Whitney Museum de New York où           Francisco). Il reçoit le Grand Prix
                  et des paysages de la campagne         Clement Greenberg remarque ses          national des Arts.
                  bretonne et fréquente les artistes     peintures avec celles de Dubuffet,
                  installés dans la région de Pont-      Fautrier et Hartung. En 1950, son       Après la mort de sa femme
                  Aven et du Pouldu.                     exposition personnelle à la Gale-       Xavière en 1970, il séjourne en
                                                         rie de France déconcerte par une        Corse et reste de longues se-
                  Arrivé à Paris en 1924, Tal Coat est   prétendue disparition du motif.         maines sans peindre. Il expose à
                  modèle à l’Académie de la Grande       Il rejoint alors en 1954 la Galerie     Genève, à la galerie Benador qui
                  Chaumière et mouleur à la Ma-          Maeght où chacune de ses expo-          présentera régulièrement son
                  nufacture de Sèvres. Vite, il ren-     sitions sera accompagnée d’une          œuvre. Jacques Benador édite
                  contre Auguste Fabre et Henri Bé-      parution de la revue-catalogue          le livre d’aquatintes Almanach de
                  nézit et expose dans leur galerie.     Derrière Le Miroir. Grand mar-          Tal-Coat en 1971.
                  La crise économique le contraint       cheur, Tal Coat randonne en Sa-         A partir de 1969, Françoise Sime-
                  à de longs séjours en Bretagne         voie et dans le Dauphiné. Il voyage     cek édite les estampes qu’il grave
                  au cours desquels il arpente les       en Dordogne, visite Lascaux et les      et dessine, ainsi que les livres en
                  sites mégalithiques avec ses amis      Eyzies, il crée les Passants, Sauts,    collaboration avec André du Bou-
                  Emile Compard, Henri Bénézit           Course. En 1955, il participe à Do-     chet Laisses (1975) et Sous le lin-
                  et le couturier Paul Poiret. À Pa-     cumenta I à Cassel. En 1956, seize      teau en forme de joug (1978), deux
                  ris, il se lie d’amitié avec Francis   de ses peintures sont présentées        chefs-d’œuvre du livre illustré. Elle
                  Gruber, André Marchand, Léo            dans le pavillon français à la Bien-    présente régulièrement l’œuvre
                  et Gertrude Stein, Francis Pica-       nale de Venise. L’année suivante,       de Tal Coat à la galerie L’Entracte
                  bia, Alberto et Diego Giacometti,      il expose à la Kunsthalle de Berne.     à Lausanne à partir de 1973. Son
                  Ernest Hemingway, Balthus, Anto-       Tal Coat voyage en Espagne              œuvre gravé et lithographié est
                  nin Artaud, Tristan Tzara et Paul-     avec son ami Eduardo Chilida et         recensé dans un catalogue rai-
                  Émile Victor. Il s’intéresse à l’art   admire Vélasquez et Zurbaran            sonné publié par le département
                  roman, aux portraits du Fayoum.        au musée du Prado (1958), puis          du Morbihan, Centre Tal Coat à
                                                         marche dans les Alpes avec Henri        Kerguéhennec (2017).
                  En 1936, Tal Coat voyage en Pro-       Maldiney, en forêt de Fontaine-         La rétrospective de son œuvre
                  vence et rencontre Picasso. Il peint   bleau et dans le Vexin avec André       est organisée en 1974 à Metz puis
                  de nombreux portraits (dont celui      du Bouchet. C’est l’époque des          pour la première fois au Japon
                  d’Alberto Giacometti) et la série      Veines de silex, Troupeaux, Vols        en 1975 au Musée royal d’Ueno à
                  des Massacres, inspirée par les        d’oiseaux… Il publie chez Maeght        Tokyo. Tal Coat assiste à l’ouver-
                  horreurs de la Guerre d’Espagne.       le livre de bibliophilie Sur le pas     ture de l’exposition mais souffre
                  En 1938, il expose à la Julien Levy    (quinze aquatintes, poèmes d’An-        d’artérite et une grave opération
                  Gallery à New York. Il est mobilisé    dré du Bouchet) et participe à          au pied restreint sa mobilité : pri-
Biographical
vé momentanément de la possi-                                                                                          (I). In 1956, sixteen paintings of his   terpieces of the illustrated book. In   Léger at the Musée Granet in Aix-
bilité de peindre, il ne cesse de                                                                                      were shown in the French pavilion        1973 she began regularly showing        en-Provence in 2017, and the exhi-
dessiner. En 1976, une importante                                                                                      at the Venice Biennale. The following    his work at the Galerie L’Entracte      bition “Tal Coat 1905-1985 - En de-
rétrospective conçue par André                                                                                         year he exhibited at the Kunsthalle      in Lausanne. A collection of his        venir” at the Musée de Pont Aven,
du Bouchet et Blaise Gautier est                                                                                       Bern. He travelled around Spain          etchings and lithographs appears        which runs until 10 June 2019.
donnée au Grand Palais à Paris.                                                                                        with his friend Eduardo Chilida, ad-     in a catalogue raisonné published

                                               highlights
                                                                                                                       miring Velasquez and Zurbaran at         with funding from the Morbihan          (Biography drawn from the version
En 1979, le château de Ratilly                                                                                         the Prado (1958), then went hiking       department at the Centre Tal Coat       written by Xavier Demolon on the
ouvre l’exposition André du Bou-                                                                                       in the Alps with Henri Maldiney, in      at Kerguéhennec (2017).                 official Tal Coat website)
chet – Pierre Tal-Coat.                                                                                                the forest of Fontainebleau and          In 1974 a retrospective of his work
À partir de 1981, la Galerie Clivages                                                                                  the Vexin with André du Bouchet.         was held in Metz, and in 1975 for
à Paris, dirigée par Jean-Pascal                                                                                       His Veines de silex, Troupeaux and       the first time in Japan, at the Ueno
Léger, présente régulièrement                                                                                          Vols d’oiseaux would come out of         Royal Museum in Tokyo. Tal Coat
le travail de Pierre Tal Coat (plus     Pierre Tal Coat was born Pierre         ter which he took refuge in Aix-en-    this period. In 1959 he had a col-       attended the opening of the exhi-
d’une dizaines d’expositions per-       Jacob, the son of a deep-sea fi-        Provence along with several other      lector’s book, Sur le pas (fifteen       bition but suffered from arteritis,
sonnelles).                             sherman, on 12 December 1905 at         artists, including André Marchand,     aquatints, with poems by André du        and a serious operation on his foot
En 1985, Dore Ashton propose «          Clohars-Carnoët in the Finistère        Charles-Albert Cingria and Blaise      Bouchet), published by Maeght,           impacted his mobility: tempora-
Tal-Coat, Sustained Visions, une        department of Brittany.                 Cendrars. There he met his com-        and participated once again in the       rily unable to paint, he focussed
exposition de peintures et lavis,                                               panion, Xavière Angeli, whom he        Kassel documenta (II).                   on drawing, incessantly. In 1976, a
au New Museum of Contemporary           In 1915, after his father’s death on    would marry in 1951. In 1941, he was                                            major retrospective conceived of
Art de New York et André Cariou         the front, he became in turn an         included in an exhibition entitled     In 1960, Tal Coat acquired La            by André du Bouchet and Blaise
offre une rétrospective au Musée        apprentice blacksmith, a notary’s       “Vingt jeunes peintres de tradition    Chartreuse de Dormont (Saint-            Gautier appeared at the Grand Pa-
des Beaux-Arts de Quimper.              clerk and a ceramics moulder and        française” [Twenty young painters      Pierre-de Bailleul) near Vernon in       lais in Paris.
Pierre Tal Coat meurt le 11 juin        painter at the Henriot pottery fac-     of the French tradition] organised     Normandy, where he set up an im-
1985 à la Chartreuse de Dormont         tory in Quimper. He drew figures        by Jean Bazaine at the Galerie         mense studio; another major trans-       In 1979, the Château de Ratilly
entouré des siens.                      and landscapes he observed in the       Braun in Paris. Tal Coat took up re-   formation in his work took place.        inaugurated the exhibition “André
                                        Breton countryside and began fre-       sidence in the Château Noir at the                                              du Bouchet – Pierre Tal-Coat”.
En 1994, son œuvre est présentée        quenting artists in Pont-Aven and       foot of the Mont Sainte-Victoire,      He created a mosaic for the en-          From 1981 the Galerie Clivages in
à la XXIIe Biennale Internationale      Le Pouldu.                              formerly Cézanne’s studio while        trance wall of the Fondation Mae-        Paris, directed by Jean-Pascal Lé-
de Sao Paulo au Brésil. En 2006,                                                he painted Tholonet, where he          ght in Saint-Paul de Vence (1963)        ger, regularly presented the work
un incendie à La Chartreuse dé-         In 1924, Tal Coat moved to Paris,       made the acquaintance of André         and painted the series Signes            of Pierre Tal Coat, with over a do-
truit un millier de peintures et de     where he became a model at the          Masson and, most importantly, the      dans une falaise, Déesses-mères          zen solo exhibitions.
dessins. Le Centre Pierre Tal Coat      Académie de la Grande Chau-             philosopher Henri Maldiney and         and Ronds de sorcières that were         In 1985, Dore Ashton curated “Tal-
est créé en 2010 au Domaine de          mière art school and a moulder at       the poet André du Bouchet who          hung at the Galerie Maeght (1965).       Coat, Sustained Visions”, an ex-
Kerguéhennec dans le Morbihan.          the Manufacture de Sèvres porce-        would become his close friends.        He returned to Brittany, to the          hibition of paintings and wash
L’association Les Amis de Pierre        lain factory. Soon after his arrival    His painting became non-figura-        landmarks of his childhood, and          drawings, at the New Museum of
Tal Coat soutient en 2016 l’édition     he met Auguste Fabre and Henri          tive.                                  travelled to the Netherlands and         Contemporary Art in New York,
du catalogue raisonné de l’œuvre        Bénézit and exhibited in their gal-                                            Belgium (1966). The Colzas be-           and André Cariou organised a re-
peint établi par Xavier Demolon,        lery. A financial crisis would send     In 1942 his daughter Pierrette was     came one of the major themes of          trospective of his work at the Mu-
le petit-fils de l’artiste. Depuis      him back for long stays in Brit-        born.                                  his painting. In the spring of 1968,     sée des Beaux-Arts in Quimper.
les expositions se succèdent et         tany during which he spent time                                                he exhibited in three Parisian
se multiplient. Notamment l’im-         exploring megalithic sites with his     By 1943 Tal Coat had begun ex-         galleries: Bénézit, Beno d’Incel-        Pierre Tal Coat died on 11 June 1985
portante rétrospective Tal Coat,        friends Emile Compard, Henri Bé-        hibiting at the Galerie de France.     li and Schoeller, and took part in       at La Chartreuse de Dormont, sur-
La liberté farouche de peindre,         nézit and the couturier Paul Poi-       In 1947 he took part in the exhibi-    the travelling exhibition “Painting      rounded by his loved ones.
1925-1985 par Jean-Pascal Léger         ret. In Paris he made friends with      tion “Painting in France 1939-1946”    in France, 1900 – 1967” in the US
au Musée Granet d’Aix-en-Pro-           Francis Gruber, André Marchand,         at the Whitney Museum in New           (New-York, Boston, Chicago, San          In 1994, his work was shown at the
vence en 2017 et actuellement           Léo and Gertrude Stein, Francis         York, where his paintings, along-      Francisco). He was awarded the           22nd São Paulo Art Biennal in Bra-
l’exposition Tal Coat 1905-1985 -       Picabia, Alberto and Diego Giaco-       side those of Dubuffet, Fautrier       Grand Prix National des Arts.            zil. In 2006, a fire at La Chartreuse
En devenir au Musée de Pont Aven        metti, Ernest Hemingway, Balthus,       and Hartung, caught the attention                                               destroyed a thousand paintings
jusqu’au 10 juin 2019.                  Antonin Artaud, Tristan Tzara and       of Clement Greenberg. In 1950,         After the death of his wife Xavière      and drawings. The Centre Pierre
                                        Paul-Émile Victor. He developed         his solo exhibition at the Galerie     in 1970, he travelled to Corsica         Tal Coat was founded in 2010 at
(Biographie rédigée à partir du         an interest in Romanesque art and       de France unsettled viewers with       where for many weeks he did not          the Domaine de Kerguéhennec in
texte de Xavier Demolon sur le          the Fayum portraits.                    its ostensible absence of motif. In    paint. He exhibited in Geneva at         the Morbihan. The association Les
site internet officiel Tal Coat)                                                1954 he joined the Galerie Maeght      the Benador gallery, which regu-         Amis de Pierre Tal Coat lent its
                                        In 1936, Tal Coat travelled to Pro-     where each of his exhibitions was      larly featured his work. Jacques         support in 2016 for the publication
                                        vence and met Picasso. He painted       accompanied by the publication         Benador published a book of his          of the catalogue raisonné of his
                                        several portraits (including one of     of a catalogue-magazine called         aquatints, Almanach de Tal-Coat,         paintings, compiled by Xavier De-
                                        Alberto Giacometti), and, stirred       Derrière Le Miroir. A keen walker,     in 1971.                                 molon, the artist’s grandson. Since
                                        by the horrors of the Spanish Civil     Tal Coat enjoyed hiking in the Sa-     In 1969, Françoise Simecek began         then, exhibitions of his work have
                                        War, completed the Massacres se-        voie and Dauphiné regions. He ex-      publishing prints that he drew and       been more and more frequent and
                                        ries. In 1938 he exhibited at the Ju-   plored Dordogne, visited Lascaux       etched, as well as books of colla-       numerous: among them are the
                                        lien Levy Gallery in New York. He       and Les Eyzies, and painted Pas-       borations with André du Bouchet          major retrospective “Tal Coat, La
                                        was conscripted and mobilised in        sants, Sauts and Course. In 1955 he    Laisses (1975) and Sous le linteau       liberté farouche de peindre, 1925-
                                        1939 then demobilised in 1940, af-      took part in the Kassel documenta      en forme de joug (1978), two mas-        1985” organised by Jean-Pascal
GALERIE CHRISTOPHE GAILLARD

5 rue ch apon 75003 Paris
w w w. g a l e r i e g a i l l a r d . c o m
contact@gal erie-gaillard.com
+33 (0)1 42 78 49 16
Vous pouvez aussi lire