Pierre TAL COAT L'émerveillement abrupt - Pierre TAL COAT - Comité Professionnel des Galeries d'Art
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Pierre TAL COAT Pierre TAL COAT L’émerveillement abrupt 18.05 - 15.06.2019 Galerie Christophe Gaillard, Paris GALERIE CHRISTOPHE GAILLARD
Pierre Tal Coat L’émerveillement abrupt 18.05 - 15.06.2019 La Galerie Christophe Gaillard est heureuse d’organiser à la galerie The Galerie Christophe Gaillard is pleased to organised the 1st solo ex- la première exposition personnelle autour du travail de l’artiste Pierre hibition on the work of the artiste Pierre Tal Coat, in collaboration with Tal Coat, en collaboration avec Jean-Pascal Léger. Jean-Pascal Léger. Parmi un choix d’œuvres essentielles des années 1970 sera présenté Featured among a selection of the artist’s essential work from the 1970s le très rare Bleu surgi, redécouvert au Musée Granet en 2017, ainsi que will be the very rare Bleu surgi that was rediscovered at the Musée Gra- les petits formats particulièrement éclairés de la dernière période, net in 2017, and the distinctively illuminated small formats from his later acmé des recherches du peintre sur la fraîcheur de la couleur. period that are the epitome of the artist’s exploration of the freshness of colour. La galerie accompagne depuis plusieurs années l’œuvre de cet ar- tiste historique et elle est fière d’en avoir aujourd’hui l’exclusivité. For several years the gallery has supported the work of this celebrated artist, and today it is proud to represent it exclusively. Pierre Tal Coat (1905-1985) a laissé une œuvre peinte, gravée et sculp- tée remarquable, admirée des plus grands artistes et poètes du ving- Pierre Tal Coat (1905-1985) left behind a remarkable legacy of pain- tième siècle. tings, etchings and sculptures admired by the greatest artists and poets De ses débuts figuratifs et expressionnistes à l’audace des toiles abs- of the twentieth century. From his figurative and expressionist begin- traites de sa maturité, Tal Coat a travaillé à restituer l’accord profond nings to the audacious abstract pieces of his later years, Tal Coat wor- entre la peinture et la nature, par l’espace, la matière, la lumière et la ked to render the underlying harmony between painting and nature in couleur de ses tableaux, une recherche picturale sans cesse renouve- the space, matter, light and colour of his paintings, a pictorial quest he lée avec liberté. constantly revisited, with utter freedom. L’œuvre de Tal Coat a été montrée dans les plus grands musées Tal Coat’s work has been shown in major museums across the world as ainsi qu’aux Documenta de Kassel I et II, à la Biennale de Venise, au well as at the Kassel documentas I and II, the Venice Biennale, the Grand Grand Palais à Paris et à la Biennale internationale de Sao Paulo. Elle Palais in Paris and the São Paulo Art Biennial. The work can be seen in est conservée notamment en France au Musée National d’Art Mo- France, namely at the Musée National d’Art Moderne-Centre Georges derne-Centre Georges Pompidou, au Musée d’art moderne de la Ville Pompidou and the Musée d’art moderne de la Ville in Paris, the Mu- de Paris, au Musée Granet à Aix-en-Provence, au Musée Picasso d’An- sée Granet in Aix-en-Provence, the Musée Picasso in Antibes, the Musée tibes, au Musée Cantini à Marseille, à la Fondation Maeght à Saint- Cantini in Marseille and the Fondation Maeght in Saint-Paul-de-Vence, Paul-de-Vence et à l’étranger dans les Musées royaux de Belgique, au and abroad, at the Royal Museums of Fine Art of Belgium, the Musée des Musée des Beaux-Arts de Mons ou encore au Museum of Modern Art Beaux-Arts in Mons and the Museum of Modern Art in New York. de New York, au Whitney Museum de New York...
Bleu surgi, 1974 Huile sur toile / Oil on canvas 200 x 300 cm / 78 3/4 x 118 1/8 inches Courtesy Galerie Christophe Gaillard, Paris © AGAGP, Paris 2019 © Photo: Rebecca Fanuele Exposé l’année de sa création au Musée de Metz, au Japon puis aux Galeries nationales du Grand Palais en 1976, Bleu surgi appartient à la dernière grande période de l’oeuvre de Pierre Tal Coat, celle de l’amplitude croissante de la couleur et du vertige selon l’expression du poète André du Bouchet. Sa couleur bleue minérale et sa taille exceptionnelle font de ce tableau une oeuvre ma jeure, comparable aux toiles des abstraits américains. Bleu surgi a été peint dans l’im- mense atelier de la Chartreuse de Dormont – dont l’archi- tecture, nouvelle pour l’époque, a servi de modèle à son ami Calder. Après l’incendie de l’atelier en 2006 et la dis- parition d’un millier de tableaux parmi lesquels une tren- taine de formats importants, Bleu surgi se révèle comme l’un de ses tout derniers grands formats (il n’en resterait que deux ou trois), d’une extrême rareté.
« Une vision où la présentation n’a pas lieu, où même le mot apparition semble trop insistant, où seul celui de SURGISSEMENT semble bien être le mot maître. Un moment de sentir où le point d’équilibre est trouvé au moment où apparition et fuite se confondent.» André Masson, Métamorphoses de l’artiste, tome second. Image 1: Tal Coat. Vue d’exposition / Exhibition view. Ueno Royal Museum. Tokyo (JP) 1975 Images: 2, 3 & 4: XXII Biennale Internationale. Mise en place de / Setting up of Bleu surgi, avec / with Elsa & Henry Maldiney.Sao Paulo (BR) 1994 © Archives Demolon - Tal Coat
Sans titre, 1981-1982 Huile sur toile / Oil on canvas 54 x 73 cm / 21 1/4 x 28 3/4 inches Courtesy Galerie Christophe Gaillard, Paris © AGAGP, Paris 2019 © Photo: Rebecca Fanuele « Pierre Tal Coat ne peignait pas des Monochromes, c’était l’un des malentendus. Certes, la couleur dominante visible fait que nous parlons d’un ta- bleau vert ou d’un rouge de Tal Coat. Mais il suffit de s’appro- cher d’un petit format (…) pour repérer, sur les bords irrégu- liers du tableau vert, des traces d’ocre-orangé, aussi par des affleurements accidentels : pourquoi pas, sous l’herbe vive, une eau souffrée ou ferrugi- neuse, de l’eau sur une terre de Roussillon ? » Jean-Pascal Léger, Tal Coat, Pierre et front de bois, 2017
Sans titre, 1969. Huile sur couvercle de boîte de tubes de couleurs / Oil on lid of color tubes box.23 x 7 x 4,5 cm / 9 1/16 x 2 3/4 x 1 10/13 inches. Courtesy Galerie Christophe Gaillard, Paris. © AGAGP, Paris 2019.
Sans titre, 1976-1979. Huile sur couvercle de boîte à cigares / Oil on lid on cigar box. 9 x 15,5 cm / 3 9/16 x 6 1/10 inches. Sans titre, 1976-1979. Huile sur couvercle de boîte à cigares / Oil on lid of cigar box. 11 x 15 cm / 4 3/8 x 5 9/10 inches Courtesy Galerie Christophe Gaillard, Paris. © AGAGP, Paris 2019. © Photo: Rebecca Fanuele.
Déchiré profond, 1972 Huile sur toile Oil on canvas 73 x 92 cm 28 3/4 x 36 1/4 inches Courtesy Galerie Christophe Gaillard, Paris © AGAGP, Paris 2019
Pierre Tal Coat, entretiens avec Edmond Quinche « (Une peinture peut revêtir une succession de réalités très di- verses.) Elles peuvent ressurgir aussi. Il y a comme des sédiments mais ce ne sont pas des repen- déjà quelque chose qui m’incite tirs (...). Là le repentir n’existe à prendre un crayon et travailler. pas. Il participe d’un ensevelis- Le langage. Ce champ: il est brun. sement et d’un lent ou plus ra- Couleur terre. Je veux bien mais pide surgissement... Exactement si on regarde de près... Com- comme cette pierre qu’on a vu ment dira-t-on la couleur de la traîner. Une pierre glaciaire ou route ? Quelle couleur ? Que dire de moraine ou maritime qui len- de cette couleur ? La route, cela tement s’est levée de la terre... peut-être le reflet du ciel, la terre Des pierres qu’on voit couram- aussi... Alors nous sommes dans ment dans les champs. C’est iné- des tons... Peut-on dire l’innom- puisable. Cette montée très lente mé ? On est toujours sur la corde des choses... raide, on ne peut pas affirmer. Ces peintures ont l’air mono- chromes. Ce n’est pas mon pro- On sent l’unité venir petit à petit preintes et les empreintes, c’est pos de faire de la monochromie, sur ces vignes... L’unité n’est pas quelque chose de merveilleux. ni de la polychromie. Tu as vu les sillons qui viennent la monotonie. Au fond, l’unité est Toutes les empreintes. Aussi bien J’aime bien la terre mise à nu... Le d’être tracés tout autour du ce qui permet de percevoir l’ai- celles des pneus de caoutchouc contraste entre le labour motteux champ de maïs ? gu, ce qui transporte vraiment, que celles des pieds de chevaux - peut-on dire «motteux ? Je ne Avant de penser aux sillons, ce qui mais en activité... ou de vaches, de chèvres, mou- crois pas - mais avec un labour m’a frappé, c’est la direction. Elle tons, oiseaux... qui a été hersé et roulé, c’est peut monter, aller sur la droite, C’est ce contact très intime de la aller sur la gauche. Souvent il terre et de l’eau qui est propice m’arrive d’appeler un dessin ou Ah ! ça, j’aime l’eau et la terre, la au repos... donc au travail ! » un tableau Vers la droite ou Vers boue, j’aime beaucoup la boue. Je la gauche. Cela me semble plus peux rester des heures entières licite que de dire Tas de fumier, auprès d’une flaque d’eau avec Sillons.... la boue. La boue dans les che- mins de terre, dans les ornières, il y a toute une vie, ça sert d’abreu- voir aux oiseaux, on voit des em- Sans titre, 1982-1983. Huile sur contreplaqué / Oil on plywood. 10 x 14 cm / 3 15/16 x 5 1/2 Inches. Courtesy Galerie Christophe Gaillard, Paris. © AGAGP, Paris 2019.
Sans titre, 1979. Huile sur contreplaqué / Oil on plywood. 8, 5 x 27,5 cm / 3 3/8 x 10 7/8 inches.. Courtesy Galerie Christophe Gaillard, Paris. © AGAGP, Paris 2019. © Photo: Rebecca Fanuele.
© Photo: Michel Dieuzaide. Archives Demolon - Tal Coat.
Composition, circa 1976-1985. Aquarelle sur papier / Watercolor on paper. 11,5 x 26 cm / 4 9/17 x 10 3/13 Inches. Courtesy Galerie Christophe Gaillard, Paris. © AGAGP, Paris 2019.
«Tal Coat aimait dessiner en marchant. Parfois les pa- piers s’envolaient dans la course… Il aimait tirer de la qualité de son crayon, mine de plomb, crayon gras, la qualité même de son dessin. Son trait frôle la douceur, s’attarde et caresse une hachure d’un noir profond, une entaille crispée, arrêtée à un noir. La beauté des dessins de Tal Coat tient souvent à ces deux temps visibles sur le papier, en précipité et en ralenti. » Jean-Pascal Léger, catalogue de l’exposition du BAM, Mons, Belgique, 2011. Paysage, circa 1976-1985. Aquarelle sur papier / Watercolor on paper. 12 x 16 cm / 5 3/4 x 6 3/10 Inches. Courtesy Galerie Christophe Gaillard, Paris. © AGAGP, Paris 2019.
Sans titre, circa 1976-1985. Aquarelle sur papier / Watercolor on paper. 37 x 47 cm / 14 3/5 x 18 1/2 Inches. Courtesy Galerie Christophe Gaillard, Paris. © AGAGP, Paris 2019.
Pierre TAL COAT Tal Coat, Guillevic et la Préhistoire Domaine de Kerguéhennec Bignan (FR), 2017
Pierre TAL COAT La liberté farouche de peindre Musée Granet Aix-en-Provence (FR), 2017
Pierre TAL COAT Toni Grand Le choix de l’état de nature Galerie Christophe Gaillard Paris (FR), 2017.
Pierre TAL COAT Exposition collective Paysage contemporain FRAC Bretagne & Domaine de Kerguénnec Bignan (FR), 2016
Pierre TAL COAT Nouvel accrochage Centre Tal Coat Domaine de Kerguénnec Bignan (FR), 2016
Pierre TAL COAT Peintures & dessins BAM - Beaux-Arts de Mons Mons (FR), 2011
Pierre TAL COAT Rétrospective Dessins et oeuvres sur papier Musée des Beaux-Arts de Rennes Rennes (FR), 1988
© Photo: Musée de Rennes / Archives Demolon - Tal Coat.
© Photo: Musée de Rennes / Archives Demolon - Tal Coat.
Pierre TAL COAT Rétrospective Galeries nationales du Grand Palais Paris (FR), 1976
© Photo: Claude Gaspari / Archives Demolon - Tal Coat.
© Photos: Claude Gaspari / Archives Demolon - Tal Coat. © Photos: Claude Gaspari / Archives Demolon - Tal Coat.
Pierre TAL COAT Mur d’enceinte de la Fondation Maeght Fondation Maeght Saint-Paul-de-Vence (FR), 1964
© Photo: Fondation Maeght / Archives Demolon - Tal Coat.
en 1939, puis démobilisé en 1940. nouveau à la Documenta II à Cas- Tal Coat gagne alors Aix-en-Pro- sel en 1959. vence où se sont réfugiés de nom- breux artistes, notamment André En 1960, Tal Coat acquiert la Marchand, Charles-Albert Cingria Chartreuse de Dormont (Saint- Pierre Tal Coat, de son vrai nom et Blaise Cendrars. Il y rejoint sa Pierre-de Bailleul), près de Ver- Pierre Jacob, fils de marin-pê- compagne, Xavière Angeli qu’il non en Normandie, où il installe cheur, est né le 12 décembre 1905 épousera en 1951. En 1941, il par- un immense atelier ; une nouvelle à Clohars-Carnoët dans le Finis- ticipe à l’exposition Vingt jeunes grande mutation de sa peinture tère. peintres de tradition française commence. Pierre TAL COAT organisée par Jean Bazaine à la Galerie Braun à Paris. Tal Coat a Il réalise une mosaïque pour le élu domicile au Château Noir, au mur d’entrée de la Fondation Mae- pied de la Montagne Sainte-Vic- ght à Saint-Paul de Vence (1963) toire, l’atelier de Cézanne quand et peint les séries Signes dans il peignait au Tholonet et où il fera une falaise, Déesses-mères, Ronds bientôt la connaissance d’André de sorcières qu’il expose à la ga- Repères Masson et surtout du philosophe lerie Maeght (1965). Il retourne en Henri Maldiney et du poète André Bretagne sur les sites de son en- du Bouchet qui demeureront ses fance et voyage aux Pays-Bas et intimes. Sa peinture devient alors en Belgique (1966). Les Colzas de- non figurative. viennent un des thèmes ma jeurs de sa peinture. Au printemps 1968, En 1915, à la mort de son père sur En 1942 naît sa fille Pierrette. il expose dans trois galeries pari- biographiques le front, il est successivement ap- siennes : Bénézit, Beno d’Incelli et prenti forgeron, clerc de notaire Tal Coat expose à la Galerie de Schoeller et participe aux Etats- puis mouleur et peintre céramiste France à partir de 1943. Il par- Unis à l’exposition itinérante « à la faïencerie Henriot de Quim- ticipe en 1947 à l’exposition « Painting in France, 1900 – 1967 per. Il dessine déjà au crayon, au Painting in France 1939-1946 au (New-York, Boston, Chicago, San fusain ou pastel des personnages Whitney Museum de New York où Francisco). Il reçoit le Grand Prix et des paysages de la campagne Clement Greenberg remarque ses national des Arts. bretonne et fréquente les artistes peintures avec celles de Dubuffet, installés dans la région de Pont- Fautrier et Hartung. En 1950, son Après la mort de sa femme Aven et du Pouldu. exposition personnelle à la Gale- Xavière en 1970, il séjourne en rie de France déconcerte par une Corse et reste de longues se- Arrivé à Paris en 1924, Tal Coat est prétendue disparition du motif. maines sans peindre. Il expose à modèle à l’Académie de la Grande Il rejoint alors en 1954 la Galerie Genève, à la galerie Benador qui Chaumière et mouleur à la Ma- Maeght où chacune de ses expo- présentera régulièrement son nufacture de Sèvres. Vite, il ren- sitions sera accompagnée d’une œuvre. Jacques Benador édite contre Auguste Fabre et Henri Bé- parution de la revue-catalogue le livre d’aquatintes Almanach de nézit et expose dans leur galerie. Derrière Le Miroir. Grand mar- Tal-Coat en 1971. La crise économique le contraint cheur, Tal Coat randonne en Sa- A partir de 1969, Françoise Sime- à de longs séjours en Bretagne voie et dans le Dauphiné. Il voyage cek édite les estampes qu’il grave au cours desquels il arpente les en Dordogne, visite Lascaux et les et dessine, ainsi que les livres en sites mégalithiques avec ses amis Eyzies, il crée les Passants, Sauts, collaboration avec André du Bou- Emile Compard, Henri Bénézit Course. En 1955, il participe à Do- chet Laisses (1975) et Sous le lin- et le couturier Paul Poiret. À Pa- cumenta I à Cassel. En 1956, seize teau en forme de joug (1978), deux ris, il se lie d’amitié avec Francis de ses peintures sont présentées chefs-d’œuvre du livre illustré. Elle Gruber, André Marchand, Léo dans le pavillon français à la Bien- présente régulièrement l’œuvre et Gertrude Stein, Francis Pica- nale de Venise. L’année suivante, de Tal Coat à la galerie L’Entracte bia, Alberto et Diego Giacometti, il expose à la Kunsthalle de Berne. à Lausanne à partir de 1973. Son Ernest Hemingway, Balthus, Anto- Tal Coat voyage en Espagne œuvre gravé et lithographié est nin Artaud, Tristan Tzara et Paul- avec son ami Eduardo Chilida et recensé dans un catalogue rai- Émile Victor. Il s’intéresse à l’art admire Vélasquez et Zurbaran sonné publié par le département roman, aux portraits du Fayoum. au musée du Prado (1958), puis du Morbihan, Centre Tal Coat à marche dans les Alpes avec Henri Kerguéhennec (2017). En 1936, Tal Coat voyage en Pro- Maldiney, en forêt de Fontaine- La rétrospective de son œuvre vence et rencontre Picasso. Il peint bleau et dans le Vexin avec André est organisée en 1974 à Metz puis de nombreux portraits (dont celui du Bouchet. C’est l’époque des pour la première fois au Japon d’Alberto Giacometti) et la série Veines de silex, Troupeaux, Vols en 1975 au Musée royal d’Ueno à des Massacres, inspirée par les d’oiseaux… Il publie chez Maeght Tokyo. Tal Coat assiste à l’ouver- horreurs de la Guerre d’Espagne. le livre de bibliophilie Sur le pas ture de l’exposition mais souffre En 1938, il expose à la Julien Levy (quinze aquatintes, poèmes d’An- d’artérite et une grave opération Gallery à New York. Il est mobilisé dré du Bouchet) et participe à au pied restreint sa mobilité : pri-
Biographical vé momentanément de la possi- (I). In 1956, sixteen paintings of his terpieces of the illustrated book. In Léger at the Musée Granet in Aix- bilité de peindre, il ne cesse de were shown in the French pavilion 1973 she began regularly showing en-Provence in 2017, and the exhi- dessiner. En 1976, une importante at the Venice Biennale. The following his work at the Galerie L’Entracte bition “Tal Coat 1905-1985 - En de- rétrospective conçue par André year he exhibited at the Kunsthalle in Lausanne. A collection of his venir” at the Musée de Pont Aven, du Bouchet et Blaise Gautier est Bern. He travelled around Spain etchings and lithographs appears which runs until 10 June 2019. donnée au Grand Palais à Paris. with his friend Eduardo Chilida, ad- in a catalogue raisonné published highlights miring Velasquez and Zurbaran at with funding from the Morbihan (Biography drawn from the version En 1979, le château de Ratilly the Prado (1958), then went hiking department at the Centre Tal Coat written by Xavier Demolon on the ouvre l’exposition André du Bou- in the Alps with Henri Maldiney, in at Kerguéhennec (2017). official Tal Coat website) chet – Pierre Tal-Coat. the forest of Fontainebleau and In 1974 a retrospective of his work À partir de 1981, la Galerie Clivages the Vexin with André du Bouchet. was held in Metz, and in 1975 for à Paris, dirigée par Jean-Pascal His Veines de silex, Troupeaux and the first time in Japan, at the Ueno Léger, présente régulièrement Vols d’oiseaux would come out of Royal Museum in Tokyo. Tal Coat le travail de Pierre Tal Coat (plus Pierre Tal Coat was born Pierre ter which he took refuge in Aix-en- this period. In 1959 he had a col- attended the opening of the exhi- d’une dizaines d’expositions per- Jacob, the son of a deep-sea fi- Provence along with several other lector’s book, Sur le pas (fifteen bition but suffered from arteritis, sonnelles). sherman, on 12 December 1905 at artists, including André Marchand, aquatints, with poems by André du and a serious operation on his foot En 1985, Dore Ashton propose « Clohars-Carnoët in the Finistère Charles-Albert Cingria and Blaise Bouchet), published by Maeght, impacted his mobility: tempora- Tal-Coat, Sustained Visions, une department of Brittany. Cendrars. There he met his com- and participated once again in the rily unable to paint, he focussed exposition de peintures et lavis, panion, Xavière Angeli, whom he Kassel documenta (II). on drawing, incessantly. In 1976, a au New Museum of Contemporary In 1915, after his father’s death on would marry in 1951. In 1941, he was major retrospective conceived of Art de New York et André Cariou the front, he became in turn an included in an exhibition entitled In 1960, Tal Coat acquired La by André du Bouchet and Blaise offre une rétrospective au Musée apprentice blacksmith, a notary’s “Vingt jeunes peintres de tradition Chartreuse de Dormont (Saint- Gautier appeared at the Grand Pa- des Beaux-Arts de Quimper. clerk and a ceramics moulder and française” [Twenty young painters Pierre-de Bailleul) near Vernon in lais in Paris. Pierre Tal Coat meurt le 11 juin painter at the Henriot pottery fac- of the French tradition] organised Normandy, where he set up an im- 1985 à la Chartreuse de Dormont tory in Quimper. He drew figures by Jean Bazaine at the Galerie mense studio; another major trans- In 1979, the Château de Ratilly entouré des siens. and landscapes he observed in the Braun in Paris. Tal Coat took up re- formation in his work took place. inaugurated the exhibition “André Breton countryside and began fre- sidence in the Château Noir at the du Bouchet – Pierre Tal-Coat”. En 1994, son œuvre est présentée quenting artists in Pont-Aven and foot of the Mont Sainte-Victoire, He created a mosaic for the en- From 1981 the Galerie Clivages in à la XXIIe Biennale Internationale Le Pouldu. formerly Cézanne’s studio while trance wall of the Fondation Mae- Paris, directed by Jean-Pascal Lé- de Sao Paulo au Brésil. En 2006, he painted Tholonet, where he ght in Saint-Paul de Vence (1963) ger, regularly presented the work un incendie à La Chartreuse dé- In 1924, Tal Coat moved to Paris, made the acquaintance of André and painted the series Signes of Pierre Tal Coat, with over a do- truit un millier de peintures et de where he became a model at the Masson and, most importantly, the dans une falaise, Déesses-mères zen solo exhibitions. dessins. Le Centre Pierre Tal Coat Académie de la Grande Chau- philosopher Henri Maldiney and and Ronds de sorcières that were In 1985, Dore Ashton curated “Tal- est créé en 2010 au Domaine de mière art school and a moulder at the poet André du Bouchet who hung at the Galerie Maeght (1965). Coat, Sustained Visions”, an ex- Kerguéhennec dans le Morbihan. the Manufacture de Sèvres porce- would become his close friends. He returned to Brittany, to the hibition of paintings and wash L’association Les Amis de Pierre lain factory. Soon after his arrival His painting became non-figura- landmarks of his childhood, and drawings, at the New Museum of Tal Coat soutient en 2016 l’édition he met Auguste Fabre and Henri tive. travelled to the Netherlands and Contemporary Art in New York, du catalogue raisonné de l’œuvre Bénézit and exhibited in their gal- Belgium (1966). The Colzas be- and André Cariou organised a re- peint établi par Xavier Demolon, lery. A financial crisis would send In 1942 his daughter Pierrette was came one of the major themes of trospective of his work at the Mu- le petit-fils de l’artiste. Depuis him back for long stays in Brit- born. his painting. In the spring of 1968, sée des Beaux-Arts in Quimper. les expositions se succèdent et tany during which he spent time he exhibited in three Parisian se multiplient. Notamment l’im- exploring megalithic sites with his By 1943 Tal Coat had begun ex- galleries: Bénézit, Beno d’Incel- Pierre Tal Coat died on 11 June 1985 portante rétrospective Tal Coat, friends Emile Compard, Henri Bé- hibiting at the Galerie de France. li and Schoeller, and took part in at La Chartreuse de Dormont, sur- La liberté farouche de peindre, nézit and the couturier Paul Poi- In 1947 he took part in the exhibi- the travelling exhibition “Painting rounded by his loved ones. 1925-1985 par Jean-Pascal Léger ret. In Paris he made friends with tion “Painting in France 1939-1946” in France, 1900 – 1967” in the US au Musée Granet d’Aix-en-Pro- Francis Gruber, André Marchand, at the Whitney Museum in New (New-York, Boston, Chicago, San In 1994, his work was shown at the vence en 2017 et actuellement Léo and Gertrude Stein, Francis York, where his paintings, along- Francisco). He was awarded the 22nd São Paulo Art Biennal in Bra- l’exposition Tal Coat 1905-1985 - Picabia, Alberto and Diego Giaco- side those of Dubuffet, Fautrier Grand Prix National des Arts. zil. In 2006, a fire at La Chartreuse En devenir au Musée de Pont Aven metti, Ernest Hemingway, Balthus, and Hartung, caught the attention destroyed a thousand paintings jusqu’au 10 juin 2019. Antonin Artaud, Tristan Tzara and of Clement Greenberg. In 1950, After the death of his wife Xavière and drawings. The Centre Pierre Paul-Émile Victor. He developed his solo exhibition at the Galerie in 1970, he travelled to Corsica Tal Coat was founded in 2010 at (Biographie rédigée à partir du an interest in Romanesque art and de France unsettled viewers with where for many weeks he did not the Domaine de Kerguéhennec in texte de Xavier Demolon sur le the Fayum portraits. its ostensible absence of motif. In paint. He exhibited in Geneva at the Morbihan. The association Les site internet officiel Tal Coat) 1954 he joined the Galerie Maeght the Benador gallery, which regu- Amis de Pierre Tal Coat lent its In 1936, Tal Coat travelled to Pro- where each of his exhibitions was larly featured his work. Jacques support in 2016 for the publication vence and met Picasso. He painted accompanied by the publication Benador published a book of his of the catalogue raisonné of his several portraits (including one of of a catalogue-magazine called aquatints, Almanach de Tal-Coat, paintings, compiled by Xavier De- Alberto Giacometti), and, stirred Derrière Le Miroir. A keen walker, in 1971. molon, the artist’s grandson. Since by the horrors of the Spanish Civil Tal Coat enjoyed hiking in the Sa- In 1969, Françoise Simecek began then, exhibitions of his work have War, completed the Massacres se- voie and Dauphiné regions. He ex- publishing prints that he drew and been more and more frequent and ries. In 1938 he exhibited at the Ju- plored Dordogne, visited Lascaux etched, as well as books of colla- numerous: among them are the lien Levy Gallery in New York. He and Les Eyzies, and painted Pas- borations with André du Bouchet major retrospective “Tal Coat, La was conscripted and mobilised in sants, Sauts and Course. In 1955 he Laisses (1975) and Sous le linteau liberté farouche de peindre, 1925- 1939 then demobilised in 1940, af- took part in the Kassel documenta en forme de joug (1978), two mas- 1985” organised by Jean-Pascal
GALERIE CHRISTOPHE GAILLARD 5 rue ch apon 75003 Paris w w w. g a l e r i e g a i l l a r d . c o m contact@gal erie-gaillard.com +33 (0)1 42 78 49 16
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