Love&Collect Abstraction faite Shirley Goldfarb (1925-1980)
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Love&Collect 8, rue des Beaux-Arts Fr-75006 Paris Du mardi au samedi de 14 h à 19 h www.loveandcollect.com collect@loveandcollect.com +33 1 43 29 72 43 Abstraction faite Shirley Goldfarb (1925-1980) 17.06.2021 Shirley Goldfarb Sans titre 1960 Huile sur papier Signée et datée en bas à droite 44 × 59,5 cm Prix conseillé 8 000 euros Prix Love&Collect 4 400 euros 1/24
Shirley Goldfarb appartient à ce cercle restreint d’artistes abstraits américains qui comme Joan Mitchell, Shirley Jaffe, Paul Jenkins ou Sheila Hicks sont peu à peu réhabilités.
Love&Collect 8, rue des Beaux-Arts Fr-75006 Paris Du mardi au samedi de 14 h à 19 h www.loveandcollect.com collect@loveandcollect.com +33 1 43 29 72 43 Abstraction faite Shirley Goldfarb (1925-1980) 17.06.2021 La silhouette de Shirley Goldfarb résume le Saint-Germain des Prés des années 1960, invariablement vêtue de noir, comme pour mieux découper le pelage du terrier du Yorkshire qui ne la quittait jamais. D’ailleurs, c’est ainsi que son ami David Hockney l’a représentée en 1974 dans un de ses chefs d’œuvre. C’est ainsi aussi que s’en souvient la metteuse en scène Caroline Loeb: Perchée sur ses chaussures compensées, toujours habillée en noir, des grands cils dessinés autour des yeux, ses longs cheveux raides encadrant ce qui ressemblait à de la morgue, elle toisait le Tout Paris du haut de son mètre cinquante-cinq. À toutes les fêtes. À tous les événements mondains. Je me souviens de la légère condescendance ou des railleries dont elle était l’objet. Et pour cause. Elle était artiste-peintre et elle ne vendait pas, ou en tout cas, pas beaucoup. Péché suprême: elle était fauchée. Naviguant dans la jetset des années 70, échangeant de bons mots avec Warhol, Hockney, Bacon, Paloma Picasso, Karl Lagerfeld ou Loulou de la Falaise, elle transformait en dandysme la dureté de sa vie, et s’autoproclamait pique-assiette professionnelle. Revanche de l’histoire, c’est en grande partie à Caroline Loeb, issue d’une mythique lignée de marchands d’art, que Shirley Goldfarb doit sa redécouverte. En 2000 en effet, elle adapte et met au scène les stupéfiants Carnets de l’artiste. La pièce est une révélation, et vaut un Molière à Judith Magre, qui l’interprète. De silhouette, Shirley Goldfarb devient une voix. Et quelle voix ! La lucidité acide qui éclate dans les Carnets, plus drôle encore, plus cruel aussi, que le journal intime de son ami Warhol, témoigne du regard acéré que Shirley Goldfarb a porté toutes ces années sur la comédie de l’art. Car la position personnelle qu’elle occupe dans ce monde est singulière. En effet, Shirley Goldfarb appartient à ce cercle restreint d’artistes abstraits américains qui, au début des années 1950, a choisi de s’installer à Paris, alors que New York devenait la capitale mondiale du marché de l’art. L’Amérique ne leur a jamais vraiment pardonné, et c’est seulement maintenant que des artistes comme elle, mais aussi Joan Mitchell, Shirley Jaffe, Paul Jenkins ou Sheila Hicks sont peu à peu réhabilités. Pourtant, en 1956 Shirley Goldbarb exposait déjà au Studio Facchetti, l’un des plus hauts lieux de l’expressionnisme abstrait (c’est là, en 1952, que Pollock bénéficia de sa seule exposition parisienne). Mais c’est au cours des années 60 que son style particulier s’affirme: la gestualité un peu archétypale laisse la place à une construction très cérébrale, où l’énergie est totalement concentrée dans la touche, comme une réminiscence de Seurat. Si la couleur reste éclatante, la composition (systématique et répétitive), la frontalité 4/24 (assumée), les formats (souvent monumentaux) et les vibrations
optiques créées par les juxtapositions de tons fortement contrastés, ou au contraire en sourds camaïeux quasi monochromes, la rapprochent d’un certain minimalisme, ou d’expériences radicales de la picturalité, à l’image d’Ad Reinhardt ou d’Agnes Martin. A la question que lui pose Michel Butor en 1962 sur ses premiers gestes, Shirley Goldfarb répond: Couvrir la toile, je veux couvrir toute la toile d’un arc-en-ciel de couleurs, surtout du jaune. (…) C’est le soleil, je veux qu’il transparaisse, qu’il illumine toute ma toile. Artiste femme, femme d’artiste (son mai, Gregory Masurowsky, est un dessinateur raffiné), Shirley Goldfarb, américaine renégate, a eu le tort de choisir de s’installer sur les douces terres de l’ennemi. A Hockney elle dit un jour: J’ai eu tant de plaisir à vivre à Paris, que j’ai oublié de rentrer en Amérique pour devenir célèbre. Rongée par le cancer, c’est par un regret bien plus frivole et métaphysique à la fois qu’elle conclut dans son Journal: Si je meurs, je ne pourrai plus m’asseoir chez Lipp, plus me pavaner dans mes fringues noires, plus regarder les jolis pédés du Flore ... (...) Je suis mourante mais pas encore morte. (...) Je meurs et personne n’y prête attention. Réalisée en 1960, cette huile sur papier, de beau format, est emblématique de l’art de Goldfarb à l’aube de la décennie 1960. De purement expressionniste, son geste se fait plus radical, plus programmatique, comme un essuyage, un effaçage presque de la surface picturale. Les couleurs vives – le rose, l’orange, l’ocre d’or, même – sont noyées sous les énergiques zébrures de gris en camaïeu. Comme cette peinture l’atteste, Goldfarb appartient pleinement à cette génération d’artistes abstraits américains, surtout de la deuxième génération, comme son amie Joan Mitchell, qui ont regardé avec le plus d’acuité le Monet des Nymphéas, ce qui a accompagné leur désir de s’installer à Paris. Comme Goldfarb s’en est ouverte, son arrivée à Paris a été une révolution. Quand j’y ai vu les effets de lumière, après avoir regardé ceux de Monet, j’ai réalisé qu’ils étaient strictement identiques. Une autre composition de Goldfarb, également datée 1960, très proche dans la manière mais plus monumentale, figure dans les collections du Musée d’art moderne de la ville de Paris; elle est actuellement visible au Musée des Beaux-Arts de Nantes dans la remarquable exposition United States of Abstraction. Artistes américains en France, 1946-1964, aux côtés de peintures de ses amis, Beauford Delaney, Shirley Jaffe et Joan Mitchell. 5/24
Une autre composition de Goldfarb, également datée 1960, est actuellement visible au Musée des Beaux-Arts de Nantes dans la remarquable exposition «United States of Abstraction. Artistes américains en France, 1946-1964».
Love&Collect 8, rue des Beaux-Arts Fr-75006 Paris Du mardi au samedi de 14 h à 19 h www.loveandcollect.com collect@loveandcollect.com +33 1 43 29 72 43 Abstraction faite Shirley Goldfarb (1925-1980) Robert Pincus-Witten Dans mon tout premier souvenir de Shirley Goldfarb, elle était modèle, pour les cours de dessin de l’école d’été de l’Art Students League à Woodstock, dans l’État de New York. C’était en 1951 et j’avais seize ans. Elle avait déjà sa frange noire à la Louise Brooks et un regard exophtalmique (source de complexes, comme en témoignent ses journaux intimes), qu’elle cachait sous ses énormes lunettes de soleil à verres ronds. Shirlay (comme les Français l’appelaient) et moi nous sommes ensuite croisés de temps en temps au tournant des années 1960, alors que nous faisions partie, chacun dans notre coin, d’un groupe hétéroclite d’Américains à Paris. J’ai fini par partir, mais Goldfarb est restée, elle, pendant trente-six ans et s’y est installée, en se fondant dans une France adorée comme on adorerait un mythe – enfin, à Paris, en fait, et encore, de cette portion de Paris connue sous le nom de Saint-Germain-des-Prés – intégrant le groupe informel qui comptait des peintres comme Beauford Delaney, Leon Golub, Nancy Spero, Joan Mitchell, Sam Francis, et naturellement son propre mari, Gregory Masurovsky, un dessinateur raffiné. Goldfarb n’est alors aucunement éclipsée par ces pairs, comme le montrent son œuvre, et les nombreuses expositions que Virginia Zabriskie lui a consacré dans sa galerie au fil des années. Cependant, une rétrospective serait nécessaire pour que le public puisse reconnaître Goldfarb à sa juste valeur, alors que sa carrière a été beaucoup trop tôt interrompue, par son décès d’un cancer en 1980, à l’âge de cinquante-cinq ans. Lorsque Goldfarb arrive à Paris au milieu des années 50, sa peinture est encore juvénile, oscillant entre deux pôles, en tension: une version teigneuse de la série Sounds in the Grass élaborée par Pollock en 1946, et une permutation de figures à l’emporte-pièce à la Matisse, exemplaire dans Musique (1910), conservée au Musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg, en Russie. Une peinture double face de Goldfarb, Nude Male Figure (avec une abstraction au verso), vers 1950, révèle en une seule œuvre sa compréhension fine de ces pierres de touche de la modernité. Une fois à Paris, la grande révélation pour Goldfarb – tout comme pour Joan Mitchell – fut le Monet tardif, notamment Les Nymphéas, 1914-26, qui venaient d’être nettoyés et réinstallés au Musée de l’Orangerie. Les deux salles ovales qui abritent ces œuvres stupéfiantes ont été les vraies salles de classe de toute une génération – et pas seulement pour la nouvelle génération d’expatriés à Paris, mais aussi pour les peintres abstraits expressionnistes restés à New York. C’est en partie à partir de ces œuvres colorées, à l’énergie mouvante, que Goldfarb a développé ce qu’elle a appelé son agressivité américaine, peut-être pour compenser la timidité maladive dont elle admet être atteinte dans une interview. Ces peintures ont tendance à la monumentalité, soit juxtaposant des touches de tons complémentaires puissants et saturés (Fire and Water, 1959), 9/24 soit en affichant des surfaces blanchâtres serrées et granuleuses,
traversées de façon contradictoire par un écheveau de bleus et de roses pâles (La Lutte, 1955). Goldfarb faisait alors partie intégrante de la vague internationale de peinture expressionniste abstraite appelée tachisme en France, le type de peinture que nous associons aux premiers Nicolas de Staël et Antoni Tàpies. Les premiers travaux expressionnistes abstraits de Goldfarb, aussi louables soient-ils, ont pris une tournure infiniment plus personnelle lorsque son tachisme a fini par céder la place aux points nerveux du néo-impressionnisme, typiques de la méthode scientifique de Georges Seurat et Paul Signac, qui reformulaient l’effet de la lumière par l’application de minuscules points de couleur pure qui ne se mélange, pour ainsi dire, que dans l’œil du regardeur. Au milieu des années 60, Goldfarb s’est emparé de cette méthode et est parvenue, dans ses grands formats qui sont comme des voiles chatoyants de roses et de jaunes pulsés, à une version quasi minimaliste du pointillisme. Yellow Triptych, 1966, et Yellow Painting #7, 1968, sont exemplaires de cette période. Cette démarche ambitieuse s’est développée tout au long de la décennie suivante. Les paysages de mosaïque de peinture pure – appliqués systématiquement mais en créant des stridences quasi électriques – naissent de points tamponnés au pinceau, ou à la spatule de maçon, et en réalisant ces litanies d’humble effacement, Goldfarb a développé une palette d’un raffinement aigu et très personnel. Cette manière superbe l’accompagnera jusqu’à la fin, même lorsqu’elle tend vers la monochromie, comme dans White, 1979. Dans ces œuvres, chaque petite touche de couleur devient une lettre d’un alphabet codé, prenant place dans une vaste missive plaintive adressée à l’univers tout entier. À ce moment-là, les peintures de Goldfarb ont atteint une singularité et une beauté qui marquent le moment où, enfin, elle est devenue l’héroïne qu’elle avait tant rêvé d’être: une grande peintre française. 10/24
Une fois à Paris, la grande révélation pour Goldfarb – tout comme pour Joan Mitchell – fut le Monet tardif, notamment Les Nymphéas, 1914-26, qui venaient d’être nettoyés et réinstallés au Musée de l’Orangerie. Robert Pincus-Witten
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Les peintures de Goldfarb ont atteint une singularité et une beauté qui marquent le moment où, enfin, elle est devenue l’héroïne qu’elle avait tant rêvé d’être: une grande peintre française. Robert Pincus-Witten
Actuellement visible au Centre Pompidou (jusqu’au 23 août), l’exposition «Elles font l’abstraction» inspire cette nouvelle semaine, consacrée à cinq de ces femmes peintres abstraites qui ne sont«pas encore suffisamment entrées dans l’histoire.»
Love&Collect 8, rue des Beaux-Arts Fr-75006 Paris Du mardi au samedi de 14 h à 19 h www.loveandcollect.com collect@loveandcollect.com +33 1 43 29 72 43 Abstraction faite Soixante-deuxième semaine Soixante-deuxième semaine Actuellement visible au Centre Pompidou (jusqu’au 23 août), Chaque jour à 10 heures, l’exposition Elles font l’abstraction inspire cette nouvelle du lundi au vendredi, semaine, consacrée à cinq de ces femmes peintres abstraites une œuvre à collectionner qui ne sont pas encore suffisamment entrées dans l’histoire… à prix d’ami, disponible Son titre, Abstraction faite, renvoie autant au féminin qu’au fait uniquement pendant que ces artistes ont été, parmi tant d’autres, relativement 24 heures. invisibilisées; on a fait abstraction de ces femmes abstraites, et on continue à le faire, puisqu’elles ne figurent scandaleusement pas dans l’exposition du Centre. Scandaleusement? Le terme peut paraître fort, tant l’exposition s’efforce avec justesse de proposer un échantillon historiquement et géographiquement assez large, représentatif de l’apport spécifique des artistes féminines à l’aventure de l’abstraction au vingtième siècle. Comme le résume l’historien Philippe Dagen dans le quotidien Le Monde du 19 mai dernier, la conservatrice Christine Macel, commissaire de l’exposition, a pris le parti non d’une exhaustivité évidemment inaccessible, mais d’une curiosité en toutes directions, avant de conclure: l’histoire qu’Elles font l’abstraction rend visible est si vaste et si complexe qu’il n’aurait pas été excessif de la diviser en deux ou trois expositions successives. C’est avec plaisir que nous le prenons au mot pour rajouter déjà cinq noms, dans l’urgence, à une liste qui en comporte quelques dizaines… Mais enfin, qu’il nous soit permis de nous interroger sur l’absence de certaines de ces artistes qui, par exemple, ont figuré au rang des pionnières, à l’instar d’Anton (né Anna) Prinner, constructiviste dès 1932, et qui a bâti jusqu’en 1983 une œuvre absolument singulière, qu’il faut absolument aller découvrir, au Musée de l’Hospice Saint-Roch d’Issoudun. Mais son absence s’explique peut-être par sa singularité même; outre son identité, son parcours, riche et complexe, ésotérique même, la place peut-être hors de la case abstraite? Mais comment interpréter, alors, l’absence d’une Marie Raymond, abstraite dès le début des années 1940, saluée par les plus grands peintres et critiques de son temps, et dont le Centre Pompidou lui-même a souligné par le passé l’importance, en la mettant en bonne place dans les légendaires expositions Paris- New York en 1977 puis Paris-Paris en 1981, et Les années 1950, en 1988? Le Musée national d’art moderne, il est vrai, ne conserve d’elle qu’un anecdotique portrait de Serge Charchoune, à la mine de plomb, légué par le modèle en 1976… Déjà passée de ce fait à travers le tamis – pourtant serré – de l’exposition thématique de la collection du Musée, elles@centrepompidou, réalisée par la conservatrice Camille Morineau entre 2009 et 2011, Marie Raymond devra encore attendre son tour… 17/24 Il en va de même pour les créatrices d’exception réunies dans
cette semaine, qui chacune aurait mérité mille fois de figurer dans cette exposition de rattrapage. Jeanne Kosnick-Kloss? Musicienne, dessinatrice spirite, elle a épousé et poursuivi l’œuvre incontournable de son mari, Otto Freundlich, frappé du sceau de l’art dégénéré par les Nazis… Si son nom disparaît encore trop souvent derrière celui de son génial mari, c’est bien elle, par exemple, qui a détecté le talent d’un Gaston Chaissac, et lui a permis de se développer. Huguette Arthur Bertrand? Rare protagoniste femme de l’abstraction lyrique, elle a été pour beaucoup de critiques, de marchands et de collectionneurs l’alter ego féminin de Martin Barré. Pourtant, si ce dernier a – enfin – eu les honneurs du Centre Pompidou il y a peu, pour sa part elle n’aura même pas figuré, cette fois, dans l’exposition collective… Et Dora Maar? Ses sensibles et audacieux paysages abstraits du Luberon étaient accrochés aux cimaises du Centre Pompidou (mais aussi de la Tate Modern ou du Getty Museum) il y a moins de deux ans; mais pas cette fois? Cette inconstance surprend… Et Shirley Goldfarb? Autant que Joan Mitchell, elle a su tirer toutes les conclusions des Nymphéas de Monet, en opérant une mue spectaculaire: benjamine de l’Action painting américaine, elle a préfiguré le Minimalisme, peignant ses grands formats panoramiques systématiquement, à la truelle, comme la fille naturelle de Seurat et de Stella… Tant pis, ce n’est pas cette fois que grâce lui sera rendue au Centre Pompidou. Elle restera, pour quelque temps encore, le modèle fascinant de ce grand double portrait de son ami David Hockney, conservé au SFMoMA. Ou l’autrice bouleversante de ces Carnets, dont l’adaptation scénique par Caroline Loeb a valu à la comédienne Judith Magre le Molière 2000 de la meilleure comédienne. Elles cinq aussi font l’abstraction, et nous ne faisons pas abstraction d’elles; ces artistes considérables illuminent cette nouvelle semaine, en couleurs et en cinémascope! 18/24
Elles cinq «aussi» font l’abstraction, et nous ne faisons pas abstraction d’elles; ces artistes considérables illuminent cette nouvelle semaine, en couleurs et en cinémascope!
L’histoire qu’«Elles font l’abstraction» rend visible est si vaste et si complexe qu’il n’aurait pas été excessif de la diviser en deux ou trois expositions successives. Philippe Dagen
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Love&Collect 8, rue des Beaux-Arts Fr-75006 Paris Du mardi au samedi de 14 h à 19 h www.loveandcollect.com collect@loveandcollect.com +33 1 43 29 72 43 Actuellement 14.06 18.06.2021 En ligne Love&Collect: Abstraction faite Huguette Arthur Bertrand, Shirley Goldfarb, Jeanne Kosnick- Kloss, Dora Maar et Marie Raymond. Inscription sur notre site et suivez ce projet en temps réel sur Instagram et Twitter @loveandcollect 02.06 02.07.2021 8 rue des Beaux-Arts Mira Stella: la nature à l’oeuvre Rendant hommage à la beauté du vivant, la créatrice Sophie Bouilhet-Dumas présente sa collection de bijoux La nature à l’œuvre. Quatre familles de modèles seront dévoilées dans cette exposition: Graine de chou maritime, Pétale d’hortensia, Cosse de lin et Écorce de frêne, comme autant de variations poétiques autour des éléments végétaux transposés à l’identique, en or ou en ébène. En regard des bijoux seront présentées des photographies signées Tom Mannion restituant des instants suspendus de la troublante luminosité normande, ainsi que des esquisses préparatoires et prospectives du mystérieux parc paléobotanique que Mark Brown a façonné en Pays de Caux. 03.06 17.07.2021 À la galerie : 15, rue des Beaux-Arts Muzo/Bizarre Publiée entre 1953 et 1968 par deux des éditeurs les plus téméraires de leur temps, Éric Losfeld puis Jean-Jacques Pauvert, la revue Bizarre est parvenue à demeurer à la hauteur de son titre, naviguant librement entre surréalisme et ‘Pataphysique. Réunissant la plupart des immenses dessinateurs d’humour emblématiques de l’aventure Bizarre, elle se place dans une perspective résolument actuelle, en écho à la place grandissante de ces créateurs dans le paysage des pratiques contemporaines. Avec la complicité de Muzo, né en 1960, dont elle présente des peintures et des œuvres graphiques, l’exposition dépasse ses bornes chronologiques pour affirmer l’actualité d’une revue d’avant-garde populaire, sérieuse et foutraque, irrévérencieuse jusqu’à l’autodérision, qui prouve que non seulement l’on peut, mais l’on doit rire de tout. Avec Gus Bofa, Chaval, Folon, André François, Grandville, Maurice Henry, Muzo, Reiser, Sempé, Saul Steinberg, Tetsu, Roland Topor… 24/24
Robert Robert et SpMillot ont dessiné cette Fiche pour Love&Collect Écrans imprimables Format 21 × 29,7 cm 04.04.2021 Crédit photographique Fabrice Gousset
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