M'était contée Intra-diploïque : Si l'anesthésie - Dental Hi Tec
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clinique Dr Pierre VERPEAUX Spécial aneSthéSie Intra-diploïque : Si l’anesthésie m’était contée… cet article tente de mieux faire connaître la technique intra-diploïque, qui est manifestement mal comprise par nombre de praticiens alors qu’elle apporte un véritable plus à notre pratique quotidienne, rassemblant les avantages des différentes techniques sans en avoir les inconvénients. 44 - Dentoscope n°121
CV FLASH Dr Pierre VERPEAUX • Dr en chirurgie dentaire • Conférencier et formateur pour l’Afpad (enseignement des techniques anesthésiques trans-corticales). • Formateur pour la Cnqaos (formation des assistantes dentaires). D imanche, 9h00 du matin. Pas immédiatement l’intérêt de cette tech- de grasse matinée ce jour nique, à savoir son effet immédiat et là, je suis de garde. Ce sont très efficace, mais se heurtait à des diffi- 21 patients qui franchiront la porte cultés de réalisation. Très vite, il entreprit du cabinet, dont quatre désemparés d’ajouter un vaso-actif à l’anesthésique, car en prise depuis la veille avec de et constata alors que la durée et l’ef- violentes douleurs et que je trouve- ficacité de l’analgésie obtenue étaient rai prostrés et en pleurs dans la salle augmentées tout en permettant de dimi- d’attente… Une pulpite sur une 38 dont nuer la quantité de cocaïne injectée et l’avulsion était programmée, une autre donc d’en abaisser la toxicité. sur une 46, et deux abcès sur 45 et 46 sont responsables des urgences. Trois Grâce à cette méthode, l’anesthésie minutes après que chaque patient ait pulpaire immédiate obtenue pour n’im- été installé sur le fauteuil, les soins porte quelle dent s’accompagnait d’une ad hoc peuvent débuter : pulpotomie ; anesthésie des tissus mous autorisant pulpectomies, drainages trans cana- ainsi une extraction indolore. Hélas, laires s’enchainent malgré les mobilités, la méthode, mal commode à mettre en les cellulites, les douleurs aigües, grâce œuvre, se trouva rapidement reléguée à l’obtention quasi immédiate d’une « aux oubliettes » avec l’avènement analgésie de qualité. de l’anesthésie para-apicale, puis des techniques loco-régionales. C’est le Dr Villette qui, très rapi- dement après son début d’exercice, Minusanditem s’est intéressé à cette méthode oubliée que eosam atur si pour tenter d’en tirer la quintessence. imi, officaest volut Ses recherches permirent la mise au arum esecta conet point de divers systèmes, plus ou moins eni dic tem lab. faciles d’utilisation, jusqu’à l’avène- ment du « Quicksleeper » par la société française Dental Hi Tec, qui représente aujourd’hui le seul matériel d’anesthé- sie intradiploïque assistée par électro- nique commercialisé de par le monde. Le lendemain, l’assistante appelle les Cet article veut donc tenter de mieux patients pour prendre de leurs nouvelles. faire connaître cette technique, qui Tous auront été soulagés et auront enfin est manifestement mal comprise par pu dormir et se reposer. Scénario idéal nombre de praticiens alors qu’elle d’une dentisterie du 22e siècle ? Non ; apporte un véritable plus à notre pra- scènes habituelles d’un cabinet dentaire tique quotidienne, rassemblant les avan- classique de 2012, utilisant une tech- tages des différentes techniques sans nique anesthésique simple, efficace et en avoir les inconvénients. indolore : l’anesthésie intra-diploïque. Celle-ci a été proposée dès 1907 par Les Différentes le docteur Nogue, qui utilisait alors techniques de la cocaïne qu’il injectait directement Para-apicale : c’est une technique de au sein de l’os spongieux après avoir base simple, efficace, que tout prati- réalisé une perforation de la corticale cien utilise. Son avantage majeur réside avec un forêt de SS White. Il comprit dans la facilité de sa mise en œuvre et
Clinique Dr Pierre VERPEAUX Spécial aneSthéSie Fig.1 L’anesthésie intra-diploïque va per- mettre de regrouper l’ensemble des avantages des différentes techniques ci-dessus évoquées sans reprendre leurs inconvénients. Ceci est bien ré- sumé dans le tableau suivant ; (Fig.1). Les anesthésiques Une cartouche d’anesthésique contient principalement l’anesthésique lui même, ainsi que divers autres produits dont des parabens, des anti oxydants, éven- tuellement un vaso-actif. L’anesthésique est essentiellement : • soit de l’articaïne, • soit de la lidocaïne. Fig.1 : Tableau comparatif des Les deux molécules sont des ami- différentes no-amides, formées d’un noyau aro- techniques. matique lipophile, d’une chaîne inter- médiaire amide, et d’un groupement amine hydrophile, mais leur grande dif- férence réside dans le noyau aromatique dans la possibilité qu’elle offre d’obte- encore l’utilisation de vaso-actifs for- dérivé du benzène pour la lidocaïne et du nir une anesthésie d’une à trois dents tement concentrés sous peine de ris- Oritium lit eatur tiophène pour l’articaïne, ce qui confère au maximum. À l’inverse, elle peut être quer de voir apparaître une nécrose. De assed modiatios à cette dernière une meilleure action douloureuse (point inter incisif maxil- plus, tout praticien qui a utilisé peu ou dolore laborat urest, sur la fibre nerveuse. De plus, l’arti- laire, palais) et nécessiter pour être effi- prou cette méthode sait combien il peut ute labores parchic caïne possède également une liaison es- cace un complément vestibulaire (anes- être difficile de pénétrer le septum, iatiostis dit repudio. ter supplémentaire, qui fait que seuls 5 thésie des racines vestibulaires molaires tordant ou cassant parfois plusieurs Et quat as mos à 10 % de la molécule sont décompo- maxillaires) ou palatin, et son action est aiguilles, avant d’injecter en appuyant sus explabor adit sés par le foie, le reste l’étant dans le très souvent limitée ou inopérante en lourdement sur le piston au risque aut denienducime sang. Le peu de métabolites ainsi libérés regard des molaires mandibulaires. Elle de fracturer la cartouche. Elle permet doluptatque lique pro n’a de plus pas d’effet actif, contraire- permet l’utilisation de toute spécialité à par contre d’obtenir l’anesthésie des mo cuptat estions ment à la lidocaïne. Enfin, la demi-vie notre disposition. deux dents collatérales. ediciisincto mosaepudi de l’articaïne est d’environ 30 minutes, ut ut et fugia quand celle de la lidocaïne est d’environ Intra-ligamentaire : elle est immédiate- Intra-pulpaire : je ne cite cette méthode 90 minutes, ce qui autorise l’injection ment efficace, mais nécessite généra- que pour mémoire, car elle représente d’une nouvelle dose au bout de 30 mi- lement l’emploi d’une seringue à cré- la concrétisation de l’échec des tech- nutes, puisque la quasi-totalité du pro- maillère afin de démultiplier l’avancée niques préalablement mises en œuvre. duit déjà injecté aura été métabolisé, du piston et de rendre ainsi l’injec- Très douloureuse pour le patient, elle ne sans risque de surdosage. tion facile malgré la densité du liga- devrait plus en aucun cas faire partie de ment. Ses inconvénients majeurs ré- notre arsenal thérapeutique. La dose maximale injectable est de sident dans le fait que son action soit 7 mg / Kg pour un adulte sain, soit en- limitée à la dent concernée, et que Loco-régionales : rétro-tubérositaire, ca- viron sept cartouches d’articaïne adré- l’utilisation d’un anesthésique adréna- nine haute ou trou mentonnier ne sont nalinée et 14 de lidocaïne adrénalinée liné à plus d’1 / 200 000 soit décon- utilisées que ponctuellement. Par contre, (celle-ci étant deux fois moins concen- seillée afin de ne pas risquer d’induire l’anesthésie à l’épine de Spix, elle, est trée dans les cartouches), dose que une desmodontite. Cette technique est couramment employée, y compris chez nous n’atteignons jamais dans notre dis- interdite en cas de patient porteur d’une les enfants en bas âge. Sa mise en cipline. Chez l’enfant, la molécule la plus pathologie cardiaque, car il n’est pas œuvre requiert une bonne maîtrise de entrainée au niveau de la lèvre et des adaptée sera la lidocaïne associée à de possible de désinfecter le sulcus avant la technique, alliée à des connaissances tissus mous génère une gêne impor- l’adrénaline à 1 / 80 000, (Pr FraNs d’y faire pénétrer l’aiguille, et il peut anatomiques, mais même réalisée dans tante, pour ne pas dire un handicap ViNckier, uNiVersité De louVaiN). donc y avoir là une porte d’entrée de d’excellentes conditions par des prati- dans certains cas, pour le patient qui La dose toxique peut être atteinte avec germes indésirables. ciens aguerris, elle connait plus de 20 % de plus est souvent sujet à des mor- moins de quatre cartouches pour un en- d’échecs, rendant souvent nécessaire le sures parfois graves (anesthésiophagie). fant de 25 Kdg, contre à peine deux pour Intra-septale : elle aussi présente recours à une ou des techniques com- Exceptionnellement, une paresthésie un anesthésique sans vaso-actif. De l’avantage d’être immédiatement effi- plémentaires. Selon les praticiens, le durable, voire définitive, peut apparaître. même, chez le sujet âgé, la dose maxi- cace, mais l’injection dans le septum, temps de latence avant d’obtenir un effet Son avantage majeur réside dans la pos- male sera réduite. Chez la femme en- qui est une zone osseuse fortement mi- satisfaisant varie de quelques secondes sibilité qu’elle offre de réaliser des soins ceinte, la liposolubilité réduite de l’arti- néralisée et peu vascularisée, interdit là à plus de 20 minutes, et l’anesthésie multiples et de longue durée. caïne et sa forte liaison aux protéines en 46 - Dentoscope n°121
clinique Dr Pierre VERPEAUX Spécial aneSthéSie font un anesthésique de choix qui peut stress lors d’une extraction non dou- Fig.2 aussi être utilisé durant l’allaitement. En- loureuse multiplie l’adrénaline plasma- Fig.2 : Fractions utiles et fin, si l’articaïne et la lidocaïne sont les tique par 10 ou 20, et les travaux de inutiles de l’anesthésique en produits les plus employés de nos jours, Campbell et coll. ont montré que l’élé- anesthésie para-apicale. l’aptocaïne est à recommander chez les vation du rythme cardiaque est nette- patients atteints de porphyrie hépatique. ment inférieure au cours de l’injection comparativement à avant et après. Par Le vaso-actif est aujourd’hui quasi uni- contre, en ayant une action sur le mé- quement l’adrénaline. Les anesthé- tabolisme basal, l’adrénaline peut pro- siques ont une action vaso-dilatatrice voquer une hyperglycémie lorsqu’elle qui peut être compensée par l’adjonc- est injectée à forte dose. Un consensus tion de vaso-actifs qui vont diminuer la actuel conseille l’utilisation d’adréna- vitesse de résorption de l’anesthésique line lors de toutes les injections, y com- et donc sa toxicité potentielle. Ils per- pris loco-régionales, (HersH et Her- mettent aussi d’utiliser des doses plus MaNN en 1995 ont montré que l’effet faibles d’anesthésique et augmentent la du vaso-actif augmente la durée de durée de l’anesthésie tout en diminuant l’anesthésie pulpaire, mais non de la la- le saignement. Les vaso-actifs agissent bio-mentonnière), et ce, sans contre in- sur les récepteurs alpha et béta spéci- dication spécifique. Il conviendra tou- fiques des cellules des muscles lisses tefois de déterminer la dose maximale des vaisseaux, entrainant pour les pre- injectable en fonction du terrain du pa- miers une vaso constriction, et pour tient (ainsi, celle-ci sera diminuée chez les deuxièmes une vaso-dilatation. La un patient porteur d’une pathologie car- nor-adrénaline agit principalement sur diaque par exemple). Les travaux de Pe- les récepteurs alpha, mais son ac- trikas (1990) concluent que l’addition tion étant moindre que celle de l’adré- d’adrénaline apporte une amélioration naline, il faudra en injecter davantage de la profondeur de l’anesthésie, de son pour obtenir un même résultat, ce qui taux de succès et de sa durée ; ceux peut provoquer une hypertension par va- de graY et coll. montrent l’absence soconstriction périphérique, ainsi qu’une d’effet délétère des vaso-actifs adjoints bradycardie, alors que l’adrénaline agit à la solution anesthésique. La seule véri- sur les deux, entrainant parallèlement table contre-indication absolue à l’usage une vaso-dilatation des muscles car- d’un vaso-actif se rencontre chez les pa- diaque et bronchiques. L’effet de tachy- tients atteints d’un phéochromocytome, Canaux de Volkmann cardie parfois ressenti avec l’adréna- tumeur surrénalienne entrainant une hy- line n’est jamais durable et disparaît en persécrétion d’adrénaline endogène as- 30 secondes ou une minute, et les ef- sociée à une hypertension sévère. Pour l’anesthésie para-apicale, ce constatant que l’effet des nouveaux ap- fets cardio-vasculaires sont plus à lier sont les canaux inter-communicants de ports ne va qu’en diminuant en efficacité à la réaction propre du patient qui, de anesthésie Volkmann qui vont prendre en charge et en temps, ne prolongeant que l’en- par le stress, libère une quantité de ca- intra-DiPLoÏque une partie de la solution déposée entre gourdissement des tissus mous. Ceci est thécolamines endogènes jusqu’à 40 Les différentes techniques anesthé- la muqueuse et le périoste, expliquant lié au phénomène de tachyphylaxie, qui fois supérieure à celle injectée. Le seul siques utilisables peuvent être classées alors l’engourdissement important s’explique en partie par l’acidification en deux groupes : et désagréable des tissus mous par la du milieu lié au contexte inflammatoire fraction d’anesthésique restée sous et augmentée par l’apport d’un anes- locorégionales et intra-osseuses. muqueuse ; (Fig.2). thésique très acide. Pour être conser- vable, l’anesthésique est injecté sous Dans les anesthésies loco-régionales, Ainsi, il faut bien avoir à l’esprit que forme de chlorydrate de pH voisin de 3. le but visé est de déposer le liquide dans toutes ces techniques, c’est la dif- La réussite d’une anesthésie passe par anesthésique près d’un tronc nerveux, fusion du liquide anesthésique depuis le trois conditions : injecter le bon produit par contre, dans toutes les autres tech- point d’entrée jusqu’à l’apex de la ou à la bonne quantité et au bon endroit. niques, le liquide vise à atteindre l’apex, des dents qui va assurer le silence cli- si bien que, quelle que soit la voie em- nique. Or, dans certaines situations, des Le bon produit, molécule anesthésique ployée, toutes ces méthodes sont des conditions anatomiques (épaisseur de la et concentration en vaso-actif, est déter- anesthésies intra-osseuses, ce que l’on corticale mandibulaire, distance sépa- miné en fonction de la pathologie (carie, oublie souvent. Ainsi, dans l’anesthé- rant les apex de celle-ci au niveau mo- extraction, infection…) et du temps né- Oritium lit eatur sie intra-septale, le liquide diffuse via laire) ou physiologiques (dent en pulpite cessaire à la réalisation du soin. assed modiatios le septum jusqu’à l’apex. Dans l’anes- chronique ou aiguë, gangrène pulpaire, dolore laborat urest, thésie intra-ligamentaire, l’anesthé- cellulite…) peuvent contrarier l’effica- La bonne quantité est fonction égale- ute labores parchic sique va passer au travers de la lame cité de l’anesthésique, rendant l’anal- ment de la pathologie et du temps es- iatiostis dit repudio. criblée située entre le ligament et gésie difficile voire impossible à obte- timé, mais aussi du nombre de temps à l’os spongieux pour gagner l’apex via le nir. Le praticien va alors avoir tendance traiter, de la distance séparant le point tissu spongieux. à injecter davantage de produit, tout en d’injection de la cible, et du volume 48 - Dentoscope n°121
Clinique Dr Pierre VERPEAUX Spécial aneSthéSie Fig.3 Fig.4 Si X TIP et Anesto ne permettent que la réalisation d’anesthésies trans-corti- cales, le Quicksleeper permet par contre la réalisation de tout type d’anesthésie, y compris loco-régionale. TC techniques De réaLisation OC ANESTHéSIE OSTéO-CENTrALE : son point de départ se situe classiquement au niveau de la papille inter-dentaire, TC afin de permettre une progression de TC l’aiguille entre les racines des dents collatérales. Pour les molaires mandi- bulaires il peut être possible, lorsque la OC configuration radiculaire le permet, (soit Fig.3 et 4 : Anesthésie ostéo-centrale dans 70 % des cas pour la 6 et 30 % et trans-corticale. pour la 7) de débuter au niveau de l’es- pace interradiculaire vestibulaire afin de glisser cette fois l’aiguille entre les osseux de la mandibule ou du maxillaire Le processus de réalisation est toujours manuellement afin de délivrer l’anes- racines de la dent à anesthésier, per- du patient. Il faut se souvenir que l’ir- identique et comprend trois étapes suc- thésique, ne permettant plus une prise mettant alors de déposer l’anesthésique rigation multi-directionnelle maxillaire cessives : anesthésie muqueuse, péné- stylo, garante de la précision et donc de au plus près des deux apex ; (Fig.5). L’ai- assure la diffusion du liquide dans tous tration, injection. l’insensibilité du geste. guille utilisée est de 30 / 100 avec une les axes et donc autant en distal qu’en longueur de 16 mm. mésial du point d’injection, tandis qu’à Trois systèmes permettent de réaliser Le Quicksleeper, de Dental Hi Tec, est la mandibule, le flux sanguin aura ten- une anesthésie intra-diploïque : une seringue constituée d’un corps de dance à prendre en charge le liquide et seringue recevant à son extrémité le à le transporter en mésial, si bien qu’il X TIP, commercialisé par Dentsply, container porte-cartouche et relié à l’ar- sera toujours préférable de chercher à consiste en un perforateur monté sur rière par un câble électrique au boitier injecter en distal de la dent concernée. contre-angle qui permet de traverser d’alimentation. Un container métallique Enfin, une zone édentée correspond à un la corticale osseuse en laissant dans ou plastique dans lequel se glisse la car- volume qui sera comblé par l’anesthé- le canal ainsi créé un guide plastique. touche d’anesthésie reçoit l’aiguille de sique, qu’il faudra alors déposer en plus L’anesthésie muqueuse préalable doit diamètre et longueur adaptée, (30 / 100, grande quantité afin que la dent à anes- donc être réalisée avec une seringue 9 mm pour l’enfant ; 30 / 100,16 mm thésier reçoive suffisamment de produit. classique. Dans une troisième étape, pour l’ostéo-centrale ; 40 / 100, 16 mm l’aiguille de la seringue sera position- pour la trans-corticale) ; la perforation et Oritium lit eatur assed Le bon endroit est l’apex de la ou des née dans ce guide afin de permettre l’injection étant gérés par une pédale in- modiatios dolore dents, d’où l’intérêt de pouvoir dépo- de délivrer l’anesthésique au sein de dépendante, sans fil, et totalement au- laborat urest, ute ser l’anesthésique au sein de l’os spon- l’os spongieux. Ce système, générale- tonome, qui permet d’assurer les diffé- labores parchic iatiostis gieux au plus près des apex, ce que ment utilisé de façon occasionnelle lors rentes fonctions (vissage et dévissage dit repudio. Et quat as seule cette technique permet. de l’échec d’une anesthésie classique, de l’aiguille, rotation de celle-ci, injec- mos sus explabor adit présente quelques inconvénients : né- tion, retour du piston et mode aspira- aut. Ainsi, l’acte anesthésique devient-il un cessité d’utiliser différents matériels, tion). Ainsi, une seule et même seringue acte réfléchi, nécessitant de prendre pas de contrôle de la vitesse de rotation est utilisée pour l’ensemble de l’acte, en compte divers facteurs : quelle est et risque d’échauffement osseux lors dont la forme permet de plus une prise la pathologie à soigner ? Combien de de la perforation, risque de fracture du stylo et des points d’appuis stables ga- dents y a t’il à traiter ? Quel est le temps trocard dans l’os, possibilité de fuite de rants d’une bonne maîtrise du geste. ANESTHéSIE TrANS-COrTICALE : elle d’anesthésie nécessaire à la réalisation liquide lors de l’injection. Enfin, son coût, La rotation de l’aiguille, via celle de la consiste à injecter le liquide dans une des soins ? Où l’injection va t’elle se faire non négligeable, ne permet pas une uti- cartouche, est animée d’un mouvement zone édentée en passant au travers de et quelle est l’anatomie osseuse du pa- lisation systématique. discontinu afin d’éviter tout échauffe- la corticale, plus ou moins épaisse, ce tient ? Ceci, en soi, est déjà intéressant, ment osseux, et l’injection est assistée qui nécessite une aiguille de plus gros car rend cet acte quotidien plus médi- Le système Anesto, de WH, est une se- par électronique, la pression exercée diamètre (40 / 100). Le fait d’être dans cal et plus intellectuel. Les anesthésies ringue montée sur contre-angle. L’ai- par le moteur sur le piston étant directe- une zone édentée facilite l’accès, et l’in- intra-diploïques se divisent en trans- guille, de gros diamètre, ne permet pas ment liée à la résistance rencontrée afin jection dans la zone rétro-molaire de la corticales et ostéo-centrales, selon le d’anesthésie muqueuse indolore, Sa ro- d’assurer un débit au goutte à goutte dernière molaire mandibulaire permet site choisi pour le point d’injection (anes- tation est activée par la pédale du mi- (augmentant progressivement vers le d’obtenir une anesthésie efficace des thésie trans-corticale par perforation cro-tour, sans possibilité de contrôle, là débit maximum idéal, soit 1 ml / min). molaires, souvent difficiles à anesthésier d’une corticale osseuse en regard d’une encore, de l’échauffement osseux pro- Libéré de toute manipulation, le prati- par une autre technique. Dans certains zone édentée, anesthésie ostéo-cen- duit. Une fois la perforation de la corti- cien peut aisément se concentrer sur cas, une anesthésie trans-corticale par trale débutant au niveau d’un espace cale réalisée, une crémaillère située sur son acte afin de réaliser une anesthé- accès palatin pourra être utile pour les inter-dentaire) ; (Fig.3 et 4). le dessus de la seringue est enclenchée sie totalement indolore. dents maxillaires les plus postérieures. 50 - Dentoscope n°121
Clinique Dr Pierre VERPEAUX Spécial aneSthéSie Dans les deux cas, l’acte anesthésique Fig.5 : Aiguille en place, anesthé- Fig.5 passe par trois étapes : sie ostéo-centrale inter-radiculaire. Technique spécifique pour les molaires AnesThésIe muQueuse : il faut avoir mandibulaires en pulpite. Le passage en mémoire que l’injection va débuter, par la furcation permet de gagner quel que soit le site (hormis la zone ré- 3 mm vers l’apex. tro-molaire), en muqueuse attachée, donc au sein d’un tissu non extensible et, au niveau de la papille, de circula- tion terminale. Il convient donc de ne PerforATIon : le piston, par action sur déposer que quelques gouttes d’anes- le caoutchouc de la cartouche, entraîne thésique afin d’obtenir un blanchiment celle-ci qui entraîne à son tour l’ai- caractéristique sans risquer de provo- guille et la met en rotation selon des cy- quer une nécrose par vaso-compres- cles alternés de rotation et d’arrêt afin sion chimique (action du vaso-actif), ou d’éviter tout échauffement osseux. Pa- mécanique (compression des vaisseaux rallèlement, une éjection régulière et sanguins). Cette anesthésie muqueuse automatique d’anesthésique permet peut être totalement indolore si elle est de refouler tout débris osseux qui vien- réalisée avec le biseau de l’aiguille bien drait obstruer le chas de l’aiguille, limi- à plat sur la muqueuse, et si sa péné- tant ainsi considérablement le risque de tration se fait tangentiellement à la sur- bouchage. Selon la densité osseuse, très face et très superficiellement : ce qui est variable d’un sujet à un autre mais aussi rendu possible grâce à la tenue de la se- d’un site à l’autre chez un même pa- ringue selon une prise stylo qui assure la tient, voire même au sein d’un même précision du geste. site, le passage dans le diploé à travers La régulation par électronique de l’in- le septum ou la corticale sera plus ou jection du Quicksleeper assure alors moins rapide, et la progression de l’ai- une arrivée du liquide au goutte à guille sera plus ou moins ressentie par le goutte, insensibilisant la zone concer- praticien selon son sens tactile, son ex- née très progressivement et sans dou- périence et la trabéculation osseuse ren- leur. Cette technique bien maîtrisée, et contrée. Dans tous les cas, la prise stylo rendue possible grâce à la prise stylo permet là encore stabilité et précision. de la seringue, rend totalement inutile l’utilisation d’anesthésique de contact, InjecTIon : elle est déclenchée dès y compris chez les enfants. Une fois l’obtention de la position finale de l’ai- sans qu’aucun temps de latence ne intra-diploïque permet ainsi l’obten- l’anesthésie muqueuse obtenue, la se- guille, sans avoir à déplacer la seringue. vienne s’interposer, et sans qu’il soit né- tion systématique, simple, immédiate ringue est retirée afin de prendre l’orien- De nouveau, comme pour l’anesthésie cessaire de compléter l’anesthésie ainsi et confortable pour le patient d’une tation nécessaire aux étapes de per- muqueuse, le liquide anesthésique va réalisée par un quelconque complément. anesthésie efficace permettant d’as- foration et d’injection, sans qu’il soit s’écouler au goutte à goutte, puis le dé- surer dans un silence clinique parfait nécessaire de changer d’aiguille. bit va augmenter progressivement, sup- Pour le patient, le fait de n’avoir qu’une tout type d’acte, et ce, quelle que soit primant ainsi tout risque d’induire une seule injection, sans douleur et avec un la ou les dents concernées, et j’invite douleur (qui de toute façon serait fu- très faible engourdissement des tissus donc tous les sceptiques à s’intéresser gace) par excès de pression et stimu- mous, représente une avancée impor- à elle pour leur plus grand confort, et Oritium lit eatur lation des barorécepteurs des vaiseaux tante, pour ne pas dire spectaculaire, celui de leurs patients. assed modiatios sanguins. La quantité de liquide à injec- et il arrive régulièrement que les pa- Le moindre stress du praticien, assuré dolore laborat urest, ter sera variable en fonction des élé- tients, étonnés, demandent à la fin de de parvenir à anesthésier toute dent en ute labores parchic ments déjà évoqués. Une fois l’injection la séance : « mais vous ne m’avez pas toute circonstance, associé à la diminu- iatiostis dit repudio. terminée, la seringue sera retirée, et le fait d’anesthésie, docteur ? », ou en- tion, voire la disparition, de l’appréhen- soin pourra immédiatement débuter : core « Vous n’utilisez plus d’aiguille sion du patient, permet de retrouver har- fraisage d’une cavité de carie, pulpec- pour l’anesthésie ? », et ce, même monie et sérénité et d’exercer chaque tomie, taille, syndesmotomie, incision… en cas d’extraction ! L’anesthésie jour avec un même bonheur. approfondir « le chirurgien dentiste de France » ; Journal dentaire du Québec, vol XXXVIII, décembre 2001 : n°848. « Le chirurgien dentiste de France », n°1151. « Pratiques dentaires », juin 2012. « L’information dentaire », mars 2010. « L’information dentaire », février 2012. « Journal of endodontics », vol. 33, octobre 2007. « Journal of endodontics », vol. 36, mars 2010. « Journal of endodontics », vol. 34, février 2008. « Journal of endodontics », vol. 35, septembre 2009. « Journal of endodontics », vol. 36, septembre 2010. « Revue d’odonto-stomatologie » 2011. « Chirurgie dentaire et patients à risque », Y. RoChe. 52 - Dentoscope n°121
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