MÉMOIRE SOUMIS DANS LE CADRE DES CONSULTATIONS PRÉBUDGÉTAIRES EN PRÉVISION DU PROCHAIN BUDGET FÉDÉRAL - OurCommons.ca

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MÉMOIRE SOUMIS DANS LE CADRE
DES CONSULTATIONS
PRÉBUDGÉTAIRES EN PRÉVISION
DU PROCHAIN BUDGET FÉDÉRAL
PAR L’UNIVERSITÉ SIMON FRASER
7 AOÛT 2020

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MÉMOIRE SOUMIS PAR L’UNIVERSITÉ SIMON FRASER DANS LE CADRE DES CONSULTATIONS | 2
PRÉBUDGÉTAIRES DE 2021

RECOMMANDATIONS
RECOMMANDATION 1
ACCROÎTRE LE SOUTIEN AUX ÉTUDIANTS

En vue de doter les travailleurs déplacés en raison de la COVID-19 de nouvelles
connaissances et compétences, développer le capital humain nécessaire à la croissance de
l’économie et bâtir un Canada plus prospère, plus équitable et plus durable, le
gouvernement du Canada devrait améliorer de façon importante l’accès à l’éducation
postsecondaire en augmentant le soutien financier qu’il offre aux étudiants.

RECOMMANDATION 2
INVESTIR DANS L’INFRASTRUCTURE POSTSECONDAIRE

En vue de fournir la prochaine génération d’infrastructures du savoir nécessaire pour
stimuler la croissance, créer des emplois et répondre aux priorités économiques, sociales et
environnementales, le gouvernement du Canada devrait investir dans l’infrastructure
postsecondaire, notamment en soutenant la construction d’un bâtiment interdisciplinaire
des sciences de la vie sur le campus de Burnaby de l’Université Simon Fraser.

RECOMMANDATION 3
INVESTIR DANS UN FONDS DE MOBILISATION DES CONNAISSANCES POUR
L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

Pour accroître les contributions des universités de recherche pour les Canadiens, le
gouvernement du Canada devrait investir dans un Fonds de mobilisation des connaissances
pour l’enseignement supérieur afin de soutenir les programmes et les initiatives qui
permettent aux universités de mieux traduire leurs capacités de recherche et d’innovation
en possibilités économiques, en avantages sociaux et en solutions environnementales.

RECOMMANDATION 4
SOUTENIR LES INITIATIVES STRATÉGIQUES DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE

Pour bâtir une économie plus solide, plus diversifiée et plus durable, le gouvernement du
Canada devrait aider les provinces à faire progresser les initiatives stratégiques de
développement économique qui ont un fort potentiel de création de richesses, de création
d’emplois et de réduction de la dépendance au carbone du Canada. Citons par exemple le
Quantum Algorithms Institute récemment annoncé en Colombie-Britannique et un projet
agrotechnologique.
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RECOMMANDATION 5
FINANCER LES SOLUTIONS DE TRANSPORT ÉCOLOGIQUE

Pour aider à bâtir des collectivités plus résilientes, plus interconnectées et plus écologiques,
le gouvernement du Canada devrait donner la priorité aux infrastructures de transport à
faibles émissions de carbone, dont le projet de téléphérique de Burnaby Mountain.

INTRODUCTION
La pandémie de COVID-19 est sans doute l’événement historique le plus important depuis
la Seconde Guerre mondiale et elle est loin d’être terminée. Alors que nous restons bloqués
dans une bataille pour aplatir la courbe, sauver des vies et trouver un vaccin, nous devons
commencer à prévoir un plan de rétablissement des impacts sociaux de la COVID-19 qui
soit digne du sacrifice fait par tant de personnes en ces temps difficiles.

Dans cette entreprise historique, le Canada dispose de nombreux avantages. Parmi les plus
importants figurent les compétences et les aptitudes des Canadiens, en grande partie grâce
aux forces et aux capacités de notre secteur de l’enseignement postsecondaire. En
Colombie-Britannique et partout au pays, les universités et les collèges offrent à des
centaines de milliers d’étudiants nationaux et internationaux des connaissances et des
compétences qui répondent aux exigences d’une économie moderne et qui contribuent au
bien-être de chaque communauté.

Alors que nous sommes confrontés à un monde ébranlé par les conséquences sanitaires,
économiques et sociales de la pandémie, les gouvernements ont une occasion unique
d’exploiter les ressources postsecondaires du Canada pour contribuer à soutenir une
reprise économique transformatrice qui renforce le capital humain, favorise l’équité et la
mobilité sociales et génère la recherche et l’innovation dont nous avons besoin pour créer
une société plus prospère, plus durable sur le plan de l’environnement et plus inclusive.

L’Université Simon Fraser, une des principales universités de recherche du Canada, se
définit par sa volonté de s’engager et de mettre à profit ses capacités en matière
d’éducation, de recherche et autres pour développer des collectivités plus fortes dans la
poursuite de ces plus grands objectifs.

L’Université Simon Fraser présente cinq recommandations dans son mémoire soumis au
Comité permanent des finances de la Chambre des communes dans le cadre des
consultations prébudgétaires. Ces recommandations complètent et accentuent celles
proposées par Universités Canada et le Research Universities Council of British Columbia.

Nous remercions les parlementaires et les fonctionnaires du Canada pour cette occasion et
pour leur leadership pendant la crise de la COVID-19.
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PRÉBUDGÉTAIRES DE 2021

RECOMMANDATIONS
RECOMMANDATION 1
ACCROÎTRE LE SOUTIEN AUX ÉTUDIANTS

En vue de doter les travailleurs déplacés en raison de la COVID-19 de nouvelles connaissances
et compétences, développer le capital humain nécessaire à la croissance de l’économie et bâtir
un Canada plus prospère, plus équitable et plus durable, le gouvernement du Canada devrait
améliorer de façon importante l’accès à l’éducation postsecondaire en augmentant le soutien
financier qu’il offre aux étudiants.
Les atouts les plus précieux de tout pays sont les compétences et les talents de ses
habitants. Dans un monde où la connaissance est la principale devise, le développement du
capital humain doit être au cœur d’un plan de relance réussi après la COVID-19.

La pandémie de COVID-19 a entraîné de graves difficultés économiques pour des centaines
de milliers de travailleurs canadiens, dont beaucoup ont de faibles revenus et ont été
bouleversés par des marchés du travail perturbés. Par exemple, le chômage des jeunes en
Colombie-Britannique atteint un taux ahurissant de 29 %.

Aider ces Canadiens à se remettre sur pied, alors que la pandémie se poursuit, est non
seulement un défi collectif, mais c’est aussi une ouverture de perspectives. L’éducation nous
permet d’aider les personnes les plus touchées par la pandémie, surtout les femmes, les
peuples autochtones et les jeunes, à développer le capital humain dont le Canada a besoin
pour bâtir un avenir plus prospère, durable et inclusif.

Le gouvernement fédéral a réagi en mettant en place une série de programmes d’aide
financière d’urgence, dont un ambitieux programme de soutien aux étudiants; une aide
bienvenue qui permettra à des dizaines de milliers de Canadiens d’entreprendre ou de
poursuivre leurs études. La COVID-19 a toutefois perturbé le marché du travail et un
engagement continu est désormais requis pour accroître le soutien aux étudiants afin de
constituer le capital humain en élargissant la portée de l’éducation postsecondaire. Alors
que les prévisions du marché du travail annoncent un nombre croissant de nouveaux
emplois exigeant des connaissances et des compétences de niveau postsecondaire, même
avant la pandémie de COVID-19, l’expansion de l’éducation postsecondaire est une priorité
économique et sociale urgente.

RECOMMANDATION 2
INVESTIR DANS L’INFRASTRUCTURE POSTSECONDAIRE

En vue de fournir la prochaine génération d’infrastructures du savoir nécessaire pour stimuler
la croissance, créer des emplois et répondre aux priorités économiques, sociales et
environnementales, le gouvernement du Canada devrait investir dans l’infrastructure
postsecondaire, notamment en soutenant la construction d’un bâtiment interdisciplinaire des
sciences de la vie sur le campus de Burnaby de l’Université Simon Fraser.
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Partout dans le monde, des gouvernements tournés vers l’avenir réagissent aux
conséquences économiques de la COVID-19 en adoptant d’ambitieux plans d’investissement
dans les infrastructures.

Les établissements postsecondaires du Canada devraient être une priorité pour ce type
d’investissements. Le secteur postsecondaire a démontré sa capacité à utiliser les
programmes d’infrastructure fédéraux et provinciaux pour créer des installations
incontournables qui renforcent les capacités du Canada à faire progresser les
connaissances, la recherche et l’innovation. Dans son mémoire au présent comité,
Universités Canada souligne que les besoins en infrastructures des universités canadiennes
sont à un niveau critique : environ sept milliards de dollars de projets d’infrastructures sont
prêts à démarrer.

La proposition de l’Université Simon Fraser pour un bâtiment interdisciplinaire des
sciences de la vie incarne la possibilité de créer une infrastructure postsecondaire qui aura
des avantages durables sur le plan sanitaire, social et économique.
Avec plus de mille professeurs, employés et étudiants, ce bâtiment sera un centre de
découverte, d’invention et d’innovation scientifique pour trouver un remède à des maladies
humaines et une solution à des problèmes épidémiologiques. Exploitant la puissance des
données, de la biologie moléculaire et de la biochimie pour trouver des solutions aux
problèmes de santé urgents de la société, ce bâtiment réunira des personnes de diverses
disciplines pour comprendre comment anticiper et traiter la maladie, contrer sa
transmission et mieux protéger les personnes et les collectivités contre les futures
contagions et crises sanitaires.

RECOMMANDATION 3
INVESTIR DANS UN FONDS DE MOBILISATION DES CONNAISSANCES POUR
L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

Pour accroître les contributions des universités de recherche pour les Canadiens, le
gouvernement du Canada devrait investir dans un Fonds de mobilisation des connaissances
pour l’enseignement supérieur afin de soutenir les programmes et les initiatives qui
permettent aux universités de mieux traduire leurs capacités de recherche et d’innovation en
possibilités économiques, en avantages sociaux et en solutions environnementales.

Grâce en grande partie à l’appui soutenu du gouvernement fédéral, les universités et les
instituts canadiens sont de puissants moteurs de recherche.

Malgré cette force, le manque d’engagement national et de soutien aux programmes rend
difficile pour les universités la transformation de leurs recherches en innovations
commercialisables qui créent des emplois, font croître notre économie, réduisent les
impacts environnementaux et améliorent notre qualité de vie.
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L’Université Simon Fraser se distingue comme un chef de file qui met en relation les
chercheurs et les étudiants avec des partenaires industriels et communautaires afin de
favoriser l’expansion des entreprises et l’innovation sociale. S’inspirant de l’exemple de
l’Université Simon Fraser et de l’expérience d’autres établissements, Universités Canada a
uni sa voix à celle des autres pour demander une stratégie nationale de mobilisation des
connaissances visant à mieux soutenir les programmes et initiatives universitaires, comme
les pôles d’innovation, les installations de recherche partagées, les programmes de
commercialisation et les incubateurs et accélérateurs d’entreprises.

Un nouveau Fonds de mobilisation des connaissances pour l’enseignement supérieur
alimenterait ces efforts, permettant au gouvernement fédéral d’aider les universités à
maximiser les avantages économiques et sociaux de leurs connaissances, découvertes et
inventions afin d’aider à bâtir une économie plus robuste, résistante et verte.

RECOMMANDATION 4
SOUTENIR LES INITIATIVES STRATÉGIQUES DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE

Pour bâtir une économie plus solide, plus diversifiée et plus durable, le gouvernement du
Canada devrait aider les provinces à faire progresser les initiatives stratégiques de
développement économique qui ont un fort potentiel de création de richesses, de création
d’emplois et de réduction de la dépendance au carbone du Canada. Citons par exemple le
Quantum Algorithms Institute récemment annoncé en Colombie-Britannique et un projet
agrotechnologique.

Tout au long de l’histoire du Canada, le leadership du gouvernement fédéral a fait
progresser le développement économique du pays. Aujourd’hui, face à la pire crise
économique depuis la Crise de 1929, un leadership et une vision similaires sont nécessaires
pour favoriser et renforcer les industries qui généreront les emplois de demain, créeront de
nouvelles richesses et réduiront notre dépendance au carbone.

À cet égard, le secteur postsecondaire canadien est une source de possibilités
exceptionnelles qu’Ottawa peut utiliser avec les provinces dans le cadre d’une stratégie
économique nationale coordonnée.

Deux projets de la Colombie-Britannique soulignent la nécessité et le potentiel de la
participation et du soutien du gouvernement fédéral :

  1. Le Quantum Algorithms Institute récemment annoncé, situé sur le campus de
     l’Université Simon Fraser à Surrey, réunira les universités de recherche, l’industrie et
     le gouvernement afin de positionner la Colombie-Britannique comme un chef de file
     mondial dans l’application de la technologie de l’informatique quantique. La
     contribution de 17 millions de dollars sur cinq ans de la Colombie-Britannique pour
     créer cet institut, en plus des trois millions de dollars prévus pour les installations,
     aidera à implanter un corridor d’innovation à Surrey et dans la vallée du Fraser qui
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      attirera des investissements et des talents du monde entier. Un soutien équivalent du
      gouvernement fédéral accroîtrait l’impact de l’investissement provincial et
      accélérerait le développement de cette industrie de pointe.

   2. Dans son rapport de février intitulé The Future of B.C.’s Food System, le Groupe de
      travail sur la sécurité alimentaire du gouvernement de la Colombie-Britannique a
      recommandé un projet agrotechnologique auquel participent des établissements
      postsecondaires, l’industrie et le gouvernement pour aider à accroître la production
      agricole et les emplois en agriculture en Colombie-Britannique. Ce projet, qui
      regroupe un institut, un accélérateur et un programme éducatif connexe, viserait à
      exploiter la technologie et l’innovation pour renforcer le secteur agricole de la
      Colombie-Britannique tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et en
      favorisant la conservation. Ce projet, bien qu’il en soit à ses premiers pas, bénéficierait
      de la participation et du soutien du gouvernement fédéral.

RECOMMANDATION 5
FINANCER LES SOLUTIONS DE TRANSPORT ÉCOLOGIQUE

Pour aider à bâtir des collectivités plus résilientes, plus interconnectées et plus écologiques, le
gouvernement du Canada devrait donner la priorité aux infrastructures de transport à faibles
émissions de carbone, dont le projet de téléphérique de Burnaby Mountain.

La disponibilité de transports collectifs efficaces est une mesure de la santé et du bien-être
général d’une société. Le transport en commun relie les gens, les collectivités et les
entreprises de manière à générer des possibilités et à favoriser la citoyenneté, contribuant
ainsi à la qualité de vie et au bien-être de chaque personne. Investir dans le transport en
commun est donc un investissement dans une société et une économie plus vertes, plus
saines et plus inclusives.
Le secteur postsecondaire canadien compte énormément sur le transport en commun pour
déplacer les gens et relier les campus aux collectivités qu’ils desservent. Par exemple, les
étudiants de l’Université Simon Fraser utilisent le transport en commun pour se rendre à
l’école, au travail et à la maison, à des tarifs bien plus élevés que la moyenne nationale.
Pourtant, la ligne de transport voyageant des milliers d’étudiants dans des autobus au
diesel entre le SkyTrain et le campus de Burnaby Mountain de l’Université Simon Fraser est
l’une des plus mauvaises de la vallée du bas Fraser. Les temps d’attente sont longs, et en cas
de mauvaises conditions météorologiques, les étudiants peuvent se retrouver bloqués. Les
planificateurs des transports ont étudié le problème de manière exhaustive et affirment
qu’un téléphérique urbain est la meilleure solution. C’est sécuritaire rentable et écologique,
et ça fonctionne même quand il neige.
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CONCLUSION
La COVID-19 a exposé les faiblesses importantes de la société canadienne et a mis en
lumière ses nombreux points forts. Alors que nous commençons à regarder au-delà de la
crise immédiate et à envisager la reprise, les Canadiens se voient offrir une occasion
historique de tirer des leçons de cette pandémie et de construire un avenir plus solide, plus
équitable et plus écologique.

Les établissements postsecondaires du Canada constituent un atout majeur dans ce projet
national de reprise et de renouvellement. Les cinq recommandations présentées dans ce
mémoire mettent l’accent sur les principaux piliers d’une stratégie économique canadienne
pour l’après-COVID et sur certains des moyens importants par lesquels l’Université
Simon Fraser est prête à participer.

COMPTE DE MOTS : 2 431
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