Présentation Écrite pour les Consultations Pré-Budgétaire en Prévision du Prochain Budget Fédéral - IATSE Alliance Internationale des Employés de ...
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Présentation Écrite pour les Consultations Pré-Budgétaire en Prévision du Prochain Budget Fédéral IATSE (Alliance Internationale des Employés de Scène et de Théâtre)
• Recommandation 1 (PCU): Que le gouvernement prolonge la PCU (Prestation Canadienne d’Urgence) jusqu’au 31 mars 2021 minimalement mais préférablement jusqu’à ce que tous les contraintes de rassemblement soient levées et que le gouvernement permette aux salles de spectacles de rouvrir. OU: Que le gouvernement prolonge la PCU (comme mentionné ci-haut) et restreindre la prolongation aux travailleurs du divertissement. ET: Que le gouvernement prolonge la PCU (selon les scénarios précédents) et augment la limite de 1000$ pour les gains sans être pénalisé, avec une reprise graduelle des gains au lieu de la fin des prestations si les gains maximums sont dépassés. • Recommandation 2 (RMG): Que le gouvernement implante un Revenu Minimum Garanti • Recommandation 3 (Expansion de l’AE): Que le gouvernement étend l'Assurance Emploi (AE) pour couvrir complètement les travailleurs autonomes, autant comme prestataires que bénéficiaires. • Recommandation 4 (Expansion de l’AE): Que le gouvernement prolonge les Prestations Régulières de l’AE, sur une base temporaire, au-delà de la période de réclamation maximale par tranches de 4 semaines, jusqu'à ce que le gouvernement lève toutes les interdictions de foule. • Recommandation 5 (REER): Que le gouvernement permette aux canadiens avec des Régimes Enregistrés d’Épargne Retraite (REER) de faire des retraits limités, sans être imposé et de rembourser ces retraits sur une période définie.
Contexte Avec plus de 150 000 membres, l'IATSE est le plus grand syndicat représentant les travailleurs de l'industrie du divertissement. Les 26 000 membres canadiens de l'IATSE ne sont pas les acteurs, les écrivains ou les producteurs, mais les techniciens qualifiés dans les coulisses, qui font que la magie opère sur vos scènes et vos écrans. Au cinéma et à la télévision, nous sommes les techniciens derrière le tournage de productions de services étrangers à gros budget comme Star Trek: Discovery à Toronto ou Deadpool à Vancouver et de productions canadiennes (ou coproductions) comme Cardinal à Sudbury ou Frontier à Terre- Neuve. En ce qui concerne les performances en direct, nous sommes les techniciens qui s'occupent de l'audio au Stampede de Calgary, de la couture de costumes au Festival de Stratford, du gréage au BC Place pour des spectacles de rock, de l’infographie pour les diffusions des Marlies de Toronto ou de l'opération du panneau d'éclairage des Grands Ballets Canadiens de Montréal. Dans le domaine du divertissement, nous sommes l'équipe. Bien que hautement qualifiés, nos membres sont composés de canadiens de la classe ouvrière. Les positions que nous représentons sont larges et peuvent aider à dresser un portrait de la portée des travailleurs concernés. Cette liste n'est en aucun cas exhaustive. o Spectacles Vivants: techniciens de scène (incluant les techniciens de son, opérateurs de panneaux d’éclairage, électriciens de théâtre, gréeurs, charpentiers de scène, accessoiristes de scène), coiffeurs, constructeurs de perruques, artistes maquilleurs, costumiers, couturiers, constructeurs d’accessoires, artistes scénique, guichetiers, placiers. o Film et Télévision: directeurs de la photographie, opérateurs de caméra, tireur de point, deuxièmes assistants à la caméra, techniciens en imagerie numérique, opérateurs de drone, publicistes, électriciens, machinistes, accessoiristes, décorateurs de plateau, apprentis, techniciens d'effets spéciaux, coiffeurs, maquilleurs, charpentiers scéniques, peintres scéniques, concepteurs de costumes, superviseurs de costumes, continuité (superviseurs de scénario), enregistreurs du son, perchistes, chauffeurs, personnels de la cantine et de premiers secours, opérateurs d'Honeywagon, coordinateurs de production. À mesure que la COVID-19 est arrivée, l'industrie du divertissement a été la première à fermer et, en raison des interdictions imposées aux foules, elle sera la dernière à revenir, en particulier le secteur des spectacles vivants. D'autres industries, comme l'alimentation, la vente au détail, les transports ou le tourisme, souffrent mais toutes ont au moins une certaine activité. Les gens
commandent toujours de la nourriture et des produits à emporter, des avions sont toujours dans les airs et beaucoup de gens prennent des vacances plus près de chez eux et séjournent dans des hôtels, etc. Ce n'est pas le cas pour les spectacles. Nous avons pratiquement 100% de chômage. L'industrie cinématographique revient lentement, mais si le gouvernement interdit les foules, il doit également mettre à la disposition des travailleurs du spectacle vivant des soutiens car ils sont, par extension, empêchés d'exercer leur travail. Les travailleurs du spectacle, en particulier ceux du spectacle vivant, ne sont pas sans travail parce qu'ils le veulent. Ils ont hâte de revenir. Tous les principaux producteurs et salles de spectacle ont annoncé que la saison 2020- 2021 est annulée, ce qui signifie que le plus tôt possible pour que les travailleurs puissent reprendre leur travail est le printemps 2021. Les travailleurs du divertissement ne choisissent presque jamais de ne pas travailler. Vous ne savez jamais quand votre prochain projet apparaîtra, mais vous savez toujours qu'il y aura une période plus tranquille à venir. Lorsque vous êtes pigiste, vous travaillez quand il y a du travail. Pourquoi la SSUC et la Diffusion/Enregistrement de Spectacles en Direct Ne Sont Pas des Sources de Revenus Viables Les membres de l'IATSE au Canada subissent des pertes de salaire de l'ordre de 120 millions de dollars par mois. La grande majorité de nos membres ont plusieurs employeurs, peut-être jusqu'à 20 chaque année. En raison de ces multiples employeurs, moins de 2% de nos membres reçoivent un soutien grâce à la subvention salariale d'urgence du Canada. Bien que le programme SSUC soit un bon programme, il ne constitue pas un soutien efficace pour notre industrie. Il y a eu beaucoup de discussions sur «l'adaptation» de l'industrie pendant cette pandémie et sur la diffusion de spectacles en direct comme source de revenus. L’industrie n’est pas réfractaire à s’adapter et à diffuser en ligne, ni à enregistrer et à télédiffuser. Nous le faisons depuis des années. Le monde apprécie Hamilton sur Netflix parce que nous l'avons filmé il y a quatre ans. Mais si la diffusion en continu peut fournir un certain revenu aux salles ou aux producteurs (en supposant que les gens sont prêts à acheter des «billets» ou à s'abonner), cet argent ne va pas aux milliers de travailleurs qui réalisent la diffusion. Si vous enregistrez une performance et la mettez à disposition pendant un an, nos membres ne sont rémunérés que pour la création de cette performance. Ils ne reçoivent pas un an de salaire, comme ils le seraient si le spectacle était joué en direct, soir après soir, cette année-là. Soutiens Potentiels du Revenu qui Fonctionne pour les Travailleurs des Arts et de la Culture
Nous sommes très reconnaissants au gouvernement du Canada d'avoir créé la PCU. Pour les travailleurs non admissibles à l'AE, cela a été une bouée de sauvetage. Nos membres se sont inscrits immédiatement et maximiseront donc leurs prestations de la PCU le mois prochain. Un soutien est encore nécessaire. Nos membres possèdent des compétences hautement spécialisées qui ont mis de nombreuses années à acquérir. Certains, comme les directeurs de la photographie ou les techniciens d'effets spéciaux, ont des compétences si uniques à notre industrie qu'il serait impossible de les appliquer à une autre industrie. D'autres, comme les peintres scéniques ou les coiffeurs, ont la capacité de mettre de côté la composante spécialisée de leurs compétences et de mettre les bases de leur métier à profit pour obtenir du travail ailleurs. Si le soutien du revenu n’existe pas et que ces travailleurs sont forcés de quitter l’industrie pour mettre de la nourriture sur leur table, c’est une énorme perte pour le paysage culturel canadien. Ce sont les arts et la culture qui définissent un pays et le rendent riche. Le gouvernement doit veiller à ce que les travailleurs qui fournissent cette culture soient soutenus, de sorte que lorsque les canadiens pourront enfin aller à une pièce de théâtre, à un spectacle de rock ou au ballet, il y ait encore des travailleurs pour y arriver. Cela peut être accompli par différents moyens. Recommandation 1 (PCU): Nous recommandons que le gouvernement prolonge la PCU (Prestation Canadienne d’Urgence) jusqu'au 31 mars 2021 minimalement, mais de préférence jusqu'à ce que toutes les interdictions de foule aient été levées et que les salles de spectacle puissent rouvrir. Si une extension générale n'est pas possible, nous demandons au gouvernement d'étendre la PCU (pour la période ci-dessus) et de limiter l'extension aux travailleurs du divertissement. Les requérants pourraient être tenus de fournir la preuve que la majorité des revenus de l’année précédente provenait de l’industrie du divertissement. Parfois, les travailleurs du divertissement peuvent faire de petits travaux ou avoir des projets parallèles qui génèrent des revenus. Actuellement, si un bénéficiaire de la PCU gagne même 1 $ au-dessus du plafond de revenu mensuel de 1 000 $, il devient inadmissible à une aide ce mois-là. Les travailleurs ont tellement peur de perdre cette bouée de sauvetage qu’est la PCU que ce plafond empêche les travailleurs de «sortir du trou» sans avoir besoin de soutien alors que l'industrie rouvre lentement. Nous recommandons donc que le gouvernement prolonge la PCU (dans l'un ou l'autre des scénarios ci-dessus), tout en augmentant également les gains mensuels non pénalisés de 1000 $,
avec une récupération progressive des prestations, plutôt que la résiliation de la prestation si le salaire maximal est dépassé. Recommandation 2 (RMG): L'économie par projet sape des décennies de protection des travailleurs pour les travailleurs non représentés, mais les travailleurs des arts ont toujours été des travailleurs par projet. Certains sont classés comme employés et ont pu accéder à l'assurance-emploi, mais pour les travailleurs autonomes, la PCU a été leur seul soutien et elle est sur le point de se terminer. Le moment est venu de mettre à l'essai un programme de revenu de base universel au Canada. Le monde du travail commence à ressembler davantage au monde du travail culturel. La mise en œuvre d'un revenu de base universel répondrait aux besoins des travailleurs, y compris des travailleurs des arts, qui passent souvent entre les mailles du filet de nos systèmes de soutien du revenu désuets. Cela réglerait également la question de rétention, en particulier en ce qui concerne la rétention des travailleurs qui débutent dans notre industrie et dont l'emploi est généralement plus sporadique. Tous les canadiens, et en particulier les travailleurs par projet, bénéficieraient d'un RMG dans lequel, à mesure que les travailleurs gagnent un revenu, les prestations seraient réduites, mais pas éliminées jusqu'à ce qu'un seuil défini («salaire viable») soit atteint. Recommandation 3 (Expansion de l’AE): De nombreux travailleurs artistiques sont des entrepreneurs indépendants. À l'heure actuelle, l'assurance-emploi (AE) offre aux travailleurs autonomes la possibilité de s'inscrire partiellement. Les participants peuvent cotiser aux Prestations Spéciales d'Assurance-Emploi (c.-à-d. maternité, soins parentaux, maladie et soins de compassion), mais ne peuvent pas contribuer aux Prestations Régulières d'Assurance-Emploi et ne sont donc pas admissibles à ces prestations. Ne pas permettre aux travailleurs autonomes de participer pleinement au programme d'Assurance-Emploi désavantage les travailleurs par projet. Au fur et à mesure que les travailleurs autonomes et par projet deviennent une partie plus importante de la main-d'œuvre, le programme d'Assurance-Emploi doit également évoluer pour les accommoder afin qu'ils puissent contribuer et recevoir tous les avantages offerts aux employés traditionnels par le biais des Prestations Régulières d'Assurance-Emploi. Ceux qui choisissent de ne pas participer et de ne pas cotiser ne seront pas admissibles aux prestations. Une mise à jour de cette nature devrait envisager une période de transition au cours de laquelle tous les travailleurs pourraient recevoir des prestations (ou pendant laquelle une sorte de revenu était encore versée à ceux qui en ont
besoin), quelles que soient leurs cotisations. Ce serait une mesure temporaire, jusqu'à ce que l'industrie soit ouverte depuis assez longtemps pour que les travailleurs puissent contribuer pleinement pendant un an. Recommandation 4 (Expansion de l’AE): Presque tous les grands producteurs de théâtre au Canada ont annoncé l'annulation de leurs saisons 2020-2021. Le travail sur les spectacles vivant est cyclique ou saisonnier, ce qui signifie que la réouverture de l'industrie du spectacle vivant est au plus tôt au printemps 2021. Ces travailleurs auront besoin de soutien en place jusqu'à ce qu'ils puissent reprendre le travail pour lequel ils ont passé leur vie à se former. Nous exhortons donc le gouvernement à instaurer des mesures temporaires pour prolonger les Prestations Régulières d'Assurance-Emploi au-delà de la période de demande maximale actuelle, jusqu'à ce que les interdictions de foule soient levées. Cela pourrait être fait par blocs de 4 semaines, pour permettre au gouvernement d'évaluer et de surveiller la situation, et d’y mettre un terme une fois qu'il est déterminé qu'il est sécuritaire de se rassembler en grands groupes. Recommandation 5 (REER): Le soutien gouvernemental, bien que nécessaire et apprécié, n'ira pas toujours assez loin pour couvrir tous les coûts quotidiens des prestataires. Pour aider à résoudre ce problème, le régime de retraite national de l'IATSE, appelé le Régime de Retraite Canadien de l’Industrie du Divertissement (RRCID), a écrit au ministre des Finances Bill Morneau au début d'avril avec une proposition concernant les retraits de REER. La proposition suggère un mécanisme qui permettra aux Canadiens de faire un retrait limité et non imposable de leur REER et de rembourser les fonds sur une période de temps définie, afin de s'assurer que leur retraite ne soit pas affectée. Le mécanisme fonctionnerait de la même manière que le Régime d’Accès la Propriété et que le Régime d’Encouragement à l’Éducation Permanente. En cette période où les ressources gouvernementales sont également très limitées, cela offre au gouvernement du Canada la capacité de s'assurer que les canadiens ont accès aux fonds dont ils ont grand besoin, presque sans frais pour le gouvernement. Ce serait également temporaire et le gouvernement pourrait mettre fin au programme une fois que l'économie est revenue aux niveaux d'avant la pandémie. Conclusion Plus que jamais, la pandémie a souligné l’importance des arts dans la vie des gens. Les films, les séries télévisées et la musique sont les endroits où les gens se sont tournés pour le réconfort, le rire et l'évasion. Les Canadiens ont besoin
des arts et y sont allés. Nous exhortons le gouvernement à continuer de soutenir les travailleurs des arts dès maintenant, lorsqu'ils ont besoin de vous.
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