Ma lettre de février 2018 - UNSA Défense
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Ma lettre de février 2018 Chers Collègues et adhérents, Le mois de janvier s’est écoulé avec des flots d’annonces distillés dans les vœux de nos grandes autorités notamment ceux du chef des Armées et de notre ministre ! Sans vouloir réduire ces annonces à quelques mots, je vous en livrerai, cependant, certains qui symbolisent à mes yeux le rythme 2018 : « simplification », « densité », « collectivement » et « innovation numérique » ! Ça y est : on ne marche plus, on court ! Les moyens financiers prévus dans la loi de programmation budgétaire imposent d’être au rendez-vous, eu égard aux efforts consentis par la Nation. Ce rendez-vous est d’organiser notre défense dans le but d’apporter une réponse aux menaces identifiées dans la revue stratégique. Le 9 février, la ministre présentera aux représentants du personnel dès le lendemain de sa présentation en conseil des ministres, le projet de loi de programmation militaire 2019-2025. Nous saluons naturellement cet effort financier national qui imposera une obligation de réussite. Le rythme de l’action demandé et l’ampleur des moyens ne devront tout de même pas céder le pas à la précipitation dans les choix. Ces options devraient découler de l’analyse des besoins (revue stratégique) et des capacités notamment humaines (à reconstituer). L’écoute de la « base », de l’utilisateur, par le prescripteur technique devrait être le point d’entrée majeur dans le mode d’action : jouer collectivement, afin de ne pas rejouer les échecs passés ! 2018 est aussi la poursuite de 2017, avec le légitime questionnement du MCO aéronautique ! Malheureusement, la réponse unique n’existe pas, le changement de statut juridique ne peut être la Solution. Dès les premières rumeurs, l’UNSA Défense s’est saisie du sujet. En effet, les actes de maintenance proprement dits ne sauraient être la source du problème. Alors quelle est-elle ? Quelles sont les conclusions de l’arbre des causes ? En terme de projet, les données d’entrée et les livrables n’ont-ils pas simplement fluctués au fil du temps, ce qui rend le mode actuel inopérant ? En 2018, comme les années passées et celles à venir, l’UNSA Défense s’occupera de moi ! Laurent Dutilleul, secrétaire général adjoint
Ma lettre de février 2018 Les dossiers du mois : Action publique 2022 Nouveau plan de titularisation L’agenda du mois : 11.01.2018 CTR SIMU Vœux de la DRHMD 19.01.2018 Vœux du président de la république 22.01.2018 Vœux de la ministre des armées 23.01.2018 CLR DELPIA 29.01.2018 Bilatérale avec la DCSID 30.01.2018 CLR Commar Paris 31.01.2018 Réunion DRHMD sur les restructurations GT évolution des comités sociaux Bilatérale avec l’ARD GT Plan Famille sur les ASMAT 6.02.2018 GT DT DGA 9.02.2018 Présentation de la LPM 2019-2024 13.02.2018 GT CPRP charge de travail des préventeurs Le 13.10.2017, le gouvernement lançait le programme Action publique 2022 avec pour objectifs : - d’améliorer la qualité des services publics, - d’offrir un environnement de travail modernisé aux fonctionnaires - de maîtriser les dépenses publiques en optimisant les moyens. Voulant se différencier des précédentes réformes telles que RGPP et MAP, il a mis en place 3 dispositifs de recueil d’information : comité d’experts, réflexions ministérielles et interministérielles, forum Internet. Un comité d’experts indépendants appelé Comité « CAP 22 » dans lequel siègent pas moins de 34 personnalités qualifiées complété par un comité Jeunes « J 22 » Ce comité devrait rendre son rapport fin mars sur les thématiques suivantes : - Solidarité et santé, - Emploi, économie et finances, - Agriculture, écologie et territoires, - Régalien, - Enseignement, culture et sports. …à L’UNSA, on s’occupe de moi !
Ma lettre de février 2018 Chaque ministère doit rendre une contribution sur 21 politiques sectorielles et dans cinq chantiers interministériels qui portent sur : - la simplification et l’amélioration de la qualité des services ; - la transformation numérique ; - la rénovation du cadre des ressources humaines ; - l’organisation territoriale des services publics ; - la modernisation du cadre budgétaire et comptable. Le Forum Internet de l’action publique, ouvert fin novembre et destiné à associer les agents publics et les usagers à la transformation de l’action publique. Ce site est complété par l’organisation, dans toute la France, de forums régionaux. Ouvert fin novembre, est trop complexe. De plus, le gouvernement n'a pas décidé d'une politique de communication pour permettre une participation des agents et des usagers. Seules 10 000 personnes ont répondu à ce jour aux questionnaires et 3200 contributions ont été enregistrées. Pour l'instant, cet outil numérique est un échec. Les forum locaux animés par des ministres n'ont pas encore été organisés. La première réunion du comité de suivi des travaux du programme Action publique 2022 s'est tenue lundi 22 janvier. Ce premier point d'étape, en présence du secrétaire d’État en charge de la fonction publique, a permis de pointer une organisation opaque et une communication insuffisante, tant envers les agents que les usagers. Trois organisations syndicales ont décidé de le boycotter : FO, CGT et Solidaires L'UNSA Fonction Publique estime que le dialogue social est l'une des clefs de tout processus de transformation. Participer au comité de suivi permettra à l'UNSA de donner son avis sur les mesures envisagées. Pour l’UNSA, la méthodologie escamote le débat contradictoire autour de la place des services publics, des missions assurées par la puissance publique et le rôle, la portée et la mise en œuvre des politiques publiques. C’est bien notre modèle social qui est interrogé par le programme Action publique 2022 et il ne peut être question de masquer ces enjeux derrière la simplification, le développement du numérique et la baisse des dépenses publiques.
Ma lettre de février 2018 Dans une lettre adressée le 23 janvier au ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, l’UNSA Fonction Publique, avec 7 autres organisations syndicales, vient rappeler la demande d’ouverture d’une concertation pour un nouveau plan de titularisation et une sécurisation des parcours professionnels des agents contractuels. « Nos organisations partagent l’idée que la question de la précarité dans la fonction publique ne peut perdurer et nécessite une volonté politique forte pour renforcer l’emploi statutaire” disent les signataires du courrier. Ils jugent également trop importante la proportion actuelle des contractuels dans le secteur public. La dernière édition du “Rapport sur l’état de la fonction publique”, indique qu’en 2015, plus d’un agent sur 5 travaillant tout ou partie de l’année dans la fonction publique était contractuel et que la majorité d’entre eux ne deviennent pas titulaires : plus de la moitié des agents contractuels recrutés en 2001 n'était plus dans la fonction publique deux ans après et seuls 20% d'entre eux bénéficiaient du statut de fonctionnaire au 31 décembre 2015. Le bilan social du MinArm 2016 fait apparaitre un nombre de 9100 agents pour 60337 personnels civils. Le protocole “Sauvadet” dont a découlé la loi du 12 mars 2012 relative à l’accès à l’emploi titulaire et à l’amélioration des conditions d’emploi des agents contractuels dans la fonction publique et le dispositif de titularisation correspondant aurait dû initialement s’éteindre le 13 mars 2016, mais il fut reconduit pour deux années supplémentaires – soit jusqu’au 13 mars 2018 – par la loi du 20 avril 2016 relative à la déontologie et aux droits et obligations des fonctionnaires. La fin est actuellement fixée au 13 mars 2018. L’UNSA Fonction Publique, convaincue de la nécessité de donner des perspecti- ves aux agents, avait déjà obtenu la réunion du comité de suivi du protocole Sauvadet, première étape d’une nouvelle concertation. Aujourd’hui, l’UNSA réaf- firme dans ce courrier l’importance de ce dossier. Le 19.12.2017, le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Action et des Comptes publics, Olivier Dussopt, avait annoncé qu’une réunion aurait lieu au printemps 2018 “ “afin de dresser le bilan”. Une réunion fixée depuis lors au 6 avril et que l’UNSA Fonction publique, envisage comme la “première étape d’une nouvelle concertation”. Les discussions devront permettre de construire une réponse adaptée pour les agents contractuels, notamment en matière d’évolution salariale et professionnelle et d’accès à l’emploi titulaire dès 2018. Pour l’UNSA, elles devront également traiter du chantier des conditions d’emploi et de reclassement.
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