Marie Susini ou la Corse écartelée - Répons - Laurence Enjolras Women in French Studies, Volume 5, Winter 1997, pp. 43-48 (Article) Published by ...

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Marie Susini ou la Corse écartelée - Répons
   Laurence Enjolras

   Women in French Studies, Volume 5, Winter 1997, pp. 43-48 (Article)

   Published by Women in French Association
   DOI: https://doi.org/10.1353/wfs.1997.0002

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             Marie Susini ou Ia Corse écartelée - Répons
                  La Corse, terre inflexible, terre cruelle, terre hostile, terre de l 'enfermement où
             religion, affliction, malédiction pèsent sur les insulaires telles d 'accablantes chapes
             de plomb.
     Parmi les littératures oubliées ou méconnues de l'après-guerre, il en est une qui ne
quémande aucune faveur particulière mais récompense la quête individuelle, c'est celle
qui nous vient de Corse, sombre et lumineuse, violente et retenue, tragique et passionnée,
implacable et cruelle comme sa soeurjumelle, celle de la Grèce antique; c'est celle qu'a
signée Marie Susini, insulaire exilée à Paris, qui disait de son île natale: "Ma façon
d'appartenir à la Corse, c'est de ne pouvoir y vivre et de ne pouvoir la renier".1 Elle
s'en est fait le choreute discret autant que tourmenté, dans une suite de textes forts
publiés entre 1953 et 1989. Ce furent d'abord Plein Soleil (1953), La Fiera ( 1 954)
Corvara ( 1 955), ceux qu'on a coutume de désigner comme la trilogie corse, que suivirent
Unpas d'homme (1957), Le Premier regard (1960), Les yeuxfermés (1964), C'était
cela notre amour (1970), textes de la rupture et de la déchirure, puis Je m'appelle
Anna Livia ( 1 979), texte du fol et du mortel amour, texte des "étranges noces" (Anna
Livia 89), et ces ultimes retours en terre aimée, dans L'Ile sans rivages (1989), La
Renfermée, la Corse (1981). Ils ont suscité de rares répliques, feutrées, intimes, de
l'ordre de celles qui trahissent un entourage conquis parce que terrassé. Ils ont surtout
contribué à faire de l'île un mythe, celui de l'humble conjoncture des hommes face au
silence de Dieu.2 Et qu'importe que certains se soient égarés en Espagne ou bien
même en Toscane, en Afrique ou dans Paris survolté, puisqu'ils disent encore
l'immobilisme du temps, le malheur et la fatalité, disent les destins calcinés, la folie
convulsée, disent la faute antérieure qu' il est écrit qu'on doit expier, disent au feu noir
du soleil les pays incendiés, disent le deuil et la mort, droite,3 partout présente, maudite,
redoutée. Marie Susini tragédienne de la Méditerranée, Marie Susini ou la Corse
écartelée.
     La Corse de Marie Susini, c'est la Corse intérieure, celle qu'on parcourt à pied ou
au pas de la mule, celle des hauteurs austères, sinistres, impénétrables, celle des
montagnes rudes, des villages isolés, où l'on vit "si loin [...], si loin du monde et de la
loi..." (Anna Livia 43); ils ont nom Darosaglia, Bupia, Meriapa, Malconsiglio4. "Parfois
ils sont si désolés, ces villages, si lugubres, qu'on n'y voit âme qui vive, aucun chien
n'y vagabonde [...] On dirait que la mort s'y promène, familière des lieux" {La Renfermée
8 1 ). C'est la Corse des étendues arides et du maquis brûlé, écrasés sous la lumière d'un
ciel immense et bleu, où le regard, à perte de vue, n'arrête rien, où, sur les routes vides,
on chemine sans parler, et où se sachant seuls sur les sentiers pierreux, on se retourne,
inquiet, mal assuré de n'être pas suivi. On l'est toujours, paralysé dans !".'effroi de
P inconnu devant les tombes" (Plein Soleil 1 0), par la mort qui partout hante les croix
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solitaires, "des croix, et encore des croix. Des croix au carrefour des chemins, des croix
sur les maisons des morts disséminées le long de la route" (Plein Soleil 1 1 ), les croix
qui marquent les églises, indiquent une chapelle ou signalent un couvent. C'est la
Corse où rien ne pousse. "Pas le moindre filet d'eau" (Anna Livia 107). "Aucune
maison, des pierres et des pierres et des moines qui errent au milieu" (Anna Livia 1 32).
C'est la Corse où l'air stagne, immobile sous la brûlure du soleil que nulle ombre ne
vient amoindrir, ni celle du maigre châtaigner, ni celle du tortueux olivier, ni celle du
figuier parcimonieux, ni celle du funèbre cyprès, qui, encore moins qu'un autre, est un
"arbre chrétien" (Plein Soleil 20): "[u]n arbre qui ne produit rien [...] Qui n'est utile à
rien en somme. Toutjuste bon à tenir compagnie aux morts, et encore..." (Anna Livia
1 26) C'est la Corse assoupie "dans la somnolence des jours" (La Renfermée 34), dans
"Ie silence que fait le silence" (Anna Livia 1 50) venu "de très loin, du fin fond obscur
de la terre" (La Renfermée 90) qu'à peine trouble la clochette pendue au cou de la
chèvre, Ie grelot du mulet, ou la plainte de l'âne qui braie. C'est la Corse du temps figé
sur l'écho du carillon des Franciscains ou sur le glas de saint Albino. C'est la Corse de
l'éternité arrêtée aux pendules dont les aiguilles "immobilisées [...] [s]ur midi, minuit,
elle n'avait jamais su," (Anna Livia 1 1) ne battent plus le temps; la Corse où les
saisons, les mois, se suivent tous pareils, où "[c]haque jour est comme un autre et
pourtant non, comme aucun autre." (Anna Livia 38) C'est la Corse sans horizon, si ce
n'est celui des montagnes, c'est L'Ile sans rivages où la mer, hostile, menace de
séparation: ceux qui un jour la traversent ne s'en reviendront pas. Où prendraient-ils
l'argent pour le deuxième voyage? - lesjeunes qui s'en vont faire la guerre au nom du
Continent, les fous qu'on ne peut plus garder, qui emportent la honte là-bas, à
Montpellier. (La Renfermée 80) C'est la Corse soudaine et brutale "où la nuit renverse
lejour et où l'aube renverse la nuit, d'un seul coup." {Anna Livia 38) C'est la Corse des
signes et des présages, des prémonitions et des malédictions, c'est la Corse profonde
et délaissée, qui se consume sous le regard de Dieu.
     "C'était toujours comme cela dans notre village, les matins de la saint Albino" (La
Fiera 9). Ainsi s'ouvre La Fiera. Unité de temps, unité de lieu, unité d'action: non
pas le miracle que plutôt on attendait, un jour de saint Albino (La Fiera 149), mais la
disgrazia, celle de hpinzutta venue mourir en public et faire honte à zia Barbara. La
Corse de Marie Susini, c'est la Corse qui vit au rythme des processions et des rites
religieux, celle où "[l]es femmes, ce soir, balaye[ront] la route et devant les portes et
partout, arrachant les herbesjaunes entre les pavés inégaux. Et demain tout se[ra] bien
propre sur le passage de saint Jacques." (Plein Soleil 1 56) C'est la Corse qui s'effraie
de ses superstitions mais se rassure de ses Madones et de ses saintes, "la Vierge de Las
Cruces [...] épinglée au mur de la cuisine au-dessus de la petite veilleuse allumée nuit et
jour" (Anna Livia 33), "la Vierge Noire [qui là-bas] fait des miracles" (Anna Livia 23),
 santa Devota pour qui on fait le pèlerinage "pieds nus, cinq heures de marche sous un
soleil de feu" (La Fiera 1 9). C'est la Corse où les enfants élevés chez les religieuses ou
par les franciscains apprennent à lire dans le livre de la vie des saints, et s' inventent, au
passage des moines errants, "une vie faite de misère et de solitude, une vraie fable qui
tout à la fois [exalte et terrifie]." (Anna Livia 109) Car "[s]ûrement il faut avoir fait
quelque chose de mal pour aller ainsi de porte en porte, et se forcer à mendier par
mesure de pénitence." (A nna Livia 127) C'est la Corse où les gens "qui vivent tout le
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jour avec les choses simples et constantes de la nature que rien ne hâte" (Anna Livia
 53) frissonnent aux signes de Dieu venu réclamer les âmes, le supplient d'en faire
 l'échange: "Cambio, cambio..., [...] prenez les poules et laissez les gens. Seigneur,
prenez... Cambio" (Plein Soleil 74), ou implorent un coup pour rien: "Seigneur, si l'on
 pouvait dire: Pouce! Ce coup-là était un coup pour rien [...] Faites que ça n'ait pas eu
 lieu, que ce soit un tour pour rien." (La Fiera 1 34) Inflexible, insondable cependant,
 Dieu règle les pendules, de là-haut, et quand son heure sonne, qui n'est pas toujours
 celle des hommes, "il n'y a [alors] rien à comprendre. [Comprendre] n'est pas le mot."
 (Anna Livia 131) Pour la vieille Madalena, pour zia Francesca dont les fils sont partis
 avant elles, ce n'est pas dans l'ordre des choses, cependant "Dieu sait ce qu'il fait. Il
 demande à chacun ce qu'il peut. [...] Il ne demande pas à tous la même chose" (Plein
Soleil 79-80) et laisse toujours un jour les morts revenir s'asseoir parmi les vivants.
C'est la Corse où, partout présent, dans le latin des églises, dans les livres du couvent,
dans les grâces que l'on rend, dans les phrases sur lesquelles on se signe par crainte à
tout bout de champ, Dieu, qui garde son mystère mais "sait nous surprendre quelquefois"
(Anna Livia 125), envoie plus de vengeance que de clémence aux demandes
d'intercession. Car il tient soigneusement ses comptes et connaît la loi du talion. (La
Renfermée 86) C'est la Corse où la douleur des martyrs et l'extase des saints encombrent
G imagination des vieux qui n'ont reçu d'autre instruction - zia Paolella ou zia Orsola,
ziu Santo ou ziu Saverio; ils ne connaissent que leur village, vivent avec la fierté du
pauvre dans la tyrannie du devoir, la terreur de la faute, et s'en remettent au curé du
lieu qui davantage enfonce leurs primitives peurs et leurs superstitions. C'est la Corse
où, au fond des maisons, là où la mort, partout chez elle, entre "la main tendue", les
prières chassent le mauvais oeil; la Corse où la maladie fait honte, mais où "il y a pire
que la maladie, c'est de mourir comme un chien, sans le secours d'un prêtre. Lui seul
peut vous aider à passer de l'autre côté, il vous ouvre le chemin, en somme il vous
présente." (Anna Livia 22) Ainsi sait-on toujours quand il est futile de l'appeler: dans
le cas de l'extrême péché, le seul qui n'est pas pardonné (Anna Livia 104) et pour
lequel, inuti le, c'est sans Dieu qu'il viendrait.
    "Il y avait une longue route qui menait au couvent et moi sur le cheval de mon
père, tout contre lui sur le cheval, bien prise entre les rênes partagées sur lesquelles
jouaient les mains de mon père." (Plein Soleil 9) Marie Susini écrit par images, "dans
 la nostalgie du soleil et de l'urgence'"", dans l'innocence qu'on garde toujours de
 l'enfance. Sa Corse est celle de Vanina, d'Anna Livia, d'Angnola, fillettes pétrifiées
dans l'obsession du péché qu'emportent partout avec elles les religieuses et les zie
dans les pointes de leurs sombres foulards, dans les plis de leurs longues robes noires.
C'est celle de Fabia, de Nunzia, de Fabula, jeunes femmes mutilées dans la soumission,
la réclusion, l'interdiction. Toutes portent, terrible, incrustée en elles ajamáis, la
malédiction de la faute des origines: "la faute, c'est quand on est une fille."6 Faute
d'être nées filles dont la moindre liberté en fait des "effrontée[s]" (La Renfermée 84),
honte infligée aux mères qui, rejetant le "souvenir très lointain de la vie vécue avec
elle[s]" (Anna Livia 34), le temps heureux "d'avant toute mémoire" (Anna Livia 30),
restent indifférentes à leurs prières: "Dites-moi, mère, dites-moi"... (La Fiera 20) "Mère,
dites-moi une douce parole." (La Fiera 85) "Mère, expliquez-moi, je ne peux plus
vivre ainsi avec ce mal dans le coeur." (La Fiera 74) Ainsi se rongent Nunzia, Fabia,
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Elisabeta, dans la nostalgie de "l'unité maintenant perdue" {Anna Livia 147), dans la
quête de l'amour maternel continûment refusé, dans la tristesse de la tendresse trop tôt
arrachée - celle du frère, du compagnon, complices en innocence - dans l'impossible
fusion avec le père distant et solitaire, muré dans le silence de son propre tourment:
"mort, d'une certaine façon... [d]epuis longtemps" (Anna Livia 101). C'est la Corse
où chaque être porte ainsi au fond du coeur sa perenne douleur, sa mortuaire affliction:
zia Francesca, hébétée, qui pleure, inconsolable, Cecc'Anton; Madalena, qui "[d]es
jours, des nuits, à toutes les heures," cherche le petit Francesco "à travers la campagne,
comme s'il avait pu s'y cacher ou s'y perdre" (Anna Livia 1 1 3); le père d'Anna Livia,
qui "parl[ant] d'un autre temps, d'une autre vie" (Anna Livia 1 16), poursuit obstinément
quelque chose qui peut-être n'existe nulle part, qui peut-être n'ajamais existé (Anna
Livia 1 16); ou celui de Fabia, qui a dû "renoncer pour toujours à son rêve [...],
[abandonner l'avenir qui avait brillé pour un fils." (C'était cela 111) C'est la Corse où,
impuissant, on va le malheur à l'âme, mais "[l]'âme, c'est comme le fond de l'étang,
mieux vaut laisser l'eau tranquille, [...] qui sait ce qu'on peut trouver dans le remuement
de la vase..." (Anna Livia 104-5) C'est la Corse où les visages fermés, impénétrables,
pourtant "port[enfJ témoignage de toutes les douleurs passées" (La Renfermée 81 ), la
Corse qui vit avec le mal et où "[l]e mal ce n'est pas la mort... C'est la mort dans la
vie." (C'était cela 169)
     "Ainsi c'était déjà là. C'était là avant que de se faire. [...] C'était inscrit dans le
miroitement de la lumière sur les coteaux [...] qui [...] parlait de la fugacité de G instant,
de la fragilité de toute chose." (Anna Livia 1 1) "Et tout aurait pu s'arrêter sur cet
instant, aurait dû s'arrêter là." (Anna Livia 76) "Quand le silence était plus important
que la parole. Quand le temps était à la fois instant et éternité. Le temps du mythe."
(La Renfermée 90) La Corse de Marie Susini, c'est celle qui "[d]epuis toujours [...]
reste fermée au caprice, au hasard, à la contingence, [qui] ne veut connaître que la
nécessité aveugle, le destin. Le fatum" (La Renfermée 32), celle où plane "[a]u-dessus
de Dieu Lui-même, menaçante, la fatalité. [...] [F]orme noire, sans visage, qui jetait à
travers l'espace la bonne et la mauvaise étoile qu'elle venait de décrocher, elle arrivait
droit sur vous avec la force de la pierre qui tombe. On ne pouvait l'éviter, elle ne
manquait jamais son but." (La Renfermée 86) Pareille en cela à la malédiction, dont
"on ne savait rien non plus, seulement qu'elle se produisait de manière inéluctable,
qu'elle dépassait même parfois les espoirs de celui qui l'avaitjetée. La nommer suffisait
à la voir arriver." (La Renfermée 78) Implacables, elles marquent toute vie. Chaque
être a de cette certitude l'"antique et obscure préscience" (Anna Livia 77), vit dans
l'inquiétude de cette menace depuis l'enfance, dans l'attente résignée de l'instant où
elles choisiront de frapper, laissant impuissant, "au-delà de l'étonnement et du désespoir"
(Anna Livia 145), dans la solitude de qui est allé "trop loin dans le malheur, jusqu'à ce
point extrême où le désespoir et Y indifférence, c'est tout un, sur le chemin qui mène à
la paix. Celle de la pierre et qui rend pareil à la pierre. Quand rien ni personne ne peut
plus vous atteindre." (Anna Livia 142) On entend alors dans l'écriture incantatoire de
Marie Susini le pleur du choeur antique rappeler la tragédie, "tout [ayant déjà été]
accepté et pour ainsi dire vécu" (La Renfermée 82) avant même que d'être consommé.
C'est alors comme si la nuit arrivait en plein milieu dujour (Anna Livia 1 50), étendant
sur l'indicible, sur l'inconcevable, sur l'horreur, le noir catafalque du malheur. Et la
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faute, à laquelle chacun fut condamné, tout à la fois inévitable et inexpiable, transforme
d'un coup en vieillard pétrifié dans l'incompréhension et la douleur, désormais "sans
espoir et sans avenir, ajamáis sans histoire, dans un temps monotone" (La Renfermée
34), sous un soleil dont la lumière, devenue soudain trop intense, est tragique de
"tombefr] ainsi sans pitié." (La Renfermée 30)
    Dans un article intitulé "L'entendre encore", Michel Cournot disait de Marie Susini
qu'elle était de ces écrivains dont la conscience "étreignait si fort leur terre natale, le
destin de cette terre, la force et parfois les ombrages de son caractère et les douleurs de
son Histoire, que leurs pages témoignent, éternellement actuelles, de toutes les
inquiétudes du monde, de tous ses asservissements, de toutes ses luttes." (53) Dans
La Renfermée, la Corse, Marie Susini elle-même écrivait: "Il n'est de vrais paysages
que les paysages intérieurs. Et chacun de nous doit avoir de son pays natal une image
singulière qui reflète le mystère enfoui au creux de ce que saint Augustin appelle
l'espace intérieur de l'âme. Dans cette immobilité solaire où je vois le mien, la couleur
dominante est le noir. La Corse m'appparaît comme une femme en deuil. Au dessus de
la rumeur confuse qui persiste après que les voix se sont tues sans avoir pu tout dire,
leur amour et leur haine, sa mélodie s'élève, c'est un lamento qu'elle destine à ceux qui
ne peuvent plus l'entendre." (90-91 ) II faut rester à l'écoute de cette lamentatio, il faut
lire, il faut relire Marie Susini.7
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                                                Notes

' Marie Susini, in Jean Daniel: 31.
2 Cf. Ie titre de l'étude de Francine de Martinoir: Marie Susini et le silence de Dieu. (Paris:
Gallimard, 1989).
' Marie Susini: "L'Inde est un lieu où la mort est partout présente, comme en Corse. Mais en
Corse, la mort est droite. En Inde, elle n'est pas droite. Elle s'insinue, elle vous enfouit. A
Bénarès, c'est une petite lueur, sur les bords du Gange. Un fils qui brûle sa mère." in François
Caviglioli: 65.
4 Marie Susini: "S'il y a une réalité corse, c'est dans les villages qu'on la trouve, et dans ces deux
villes de montagne que sont Corte et Sartène. J'entends par réalité un mode de vivre et de
penser, un comportement social, moral et religieux, une façon d'être, bref, tout ce qui fait la
spécificité d'une communauté, les constantes qui créent son identité culturelle." in La Renfermée,
la Corse: 75
5 Marie Susini, in Caviglioli: 64.
6 Marie Susini, in Caviglioli: 64.
7 Caviglioli: 65.
                                             Références

Caviglioli, François. "Les soleils noirs de Marie Susini." Le Nouvel Observateur (xxxx): 64-5.
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Cournot, Michel. "L'entendre encore." Le Nouvel Observateur (2-8 septembre 1993): 52-3.
Daniel, Jean. "Les chemins de Marie Susini." Le Nouvel Observateur (26 août-1 septembre
1993): 30-1.

Marie Susini. Pleinsoleil. Paris: Seuil, 1953.

—. La Fiera. Paris: Seuil, 1954.

—. C'était cela notre amour. Paris: Seuil, 1970.

—.Je m'appelle Anna Livia. Paris: Grasset, 1 979. Collection Folio.
—. La Renfermée, la Corse. Paris: Seuil, 1981 .
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