MEMORANDUM MOC BRUXELLES Elections 25 Mai 2014 - Adopté au Comité Fédéral du 20 mars 2014
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[Mémorandum MOC Bruxelles – 20 mars 2014] 2
INTRODUCTION ............................................................................................................................... 4 ELECTIONS ET CRISE ECONOMIQUE GRAVISSIME ............................................................................. 4 Région de Bruxelles : une dualisation de plus en plus profonde ...................................................................................... 4 Une Europe sans dimension sociale .............................................................................................................................................. 5 Les priorités du MOC ........................................................................................................................................................................... 6 Un contrat de solidarité et d’avenir pour tous les citoyens et citoyennes bruxellois ? .......................................... 6 EMPLOI ET DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ................................................................................... 7 Un taux de chômage croissant ......................................................................................................................................................... 7 Accompagner les chômeurs, pas les stigmatiser ..................................................................................................................... 7 Les jeunes et l’avenir de Bruxelles ................................................................................................................................................. 8 EMPLOI OU TE CACHES-‐TU ? .......................................................................................................... 11 Titres services et emplois précaires ........................................................................................................................................... 11 Diversité et immigration ................................................................................................................................................................. 11 Combattre les inégalités Homme-‐Femme ............................................................................................................................... 12 Nos priorités en matière d’emploi et de développement économique ....................................................................... 13 Enseignement et formation ........................................................................................................................................................... 13 Besoin de formation .......................................................................................................................................................................... 14 LOGEMENT .................................................................................................................................... 15 URBANISME .................................................................................................................................. 16 ENERGIE ........................................................................................................................................ 17 MOBILITE – TRANSPORTS PUBLICS ................................................................................................ 18 L’AUSTERITE NUIT GRAVEMENT AUX SOINS DE SANTE ! ................................................................ 20 L’austérité renforce le financement privé des systèmes de santé ................................................................................ 20 La santé et le social à Bruxelles … ............................................................................................................................................... 21 ENFANCE ET ACCUEIL DE QUALITE POUR TOUS ............................................................................. 24 [Mémorandum MOC Bruxelles – 20 mars 2014] 3
INTRODUCTION ELECTIONS ET CRISE ECONOMIQUE GRAVISSIME « Les prochaines élections conjointes (européennes, fédérales et régionales) de mai 2014 s’inscrivent dans une crise globale, à la fois économique, sociale, environnementale, institutionnelle, qui affecte directement tous les niveaux de pouvoirs et dont la gravité s’est dramatiquement accentuée avec l’effondrement en 2008 du secteur bancaire et financier »1. La Région bruxelloise est confrontée à une situation paradoxale. Son économie la place au troisième rang des régions les plus riches de l’Union Européenne. C’est le résultat d’une concentration importante d’activités internationales, financières et commerciales, situées pourtant sur un territoire assez exigu. Bruxelles est non seulement le siège de nombreuses sociétés et d’institutions politiques nationales ou internationales, mais également le lieu d’une activité socio-‐économique intense assurée par quelque 33.000 entreprises, des PME pour la toute grande majorité. Premier bassin d’emplois, dont 56% sont occupés par des personnes ayant un diplôme d’enseignement supérieur et/ou universitaire, la Région bruxelloise concentre, cependant, le taux de chômage le plus important du pays. Région de Bruxelles : une dualisation de plus en plus profonde Par ailleurs, ces richesses sont inégalement réparties parmi sa population et sur son territoire. Les inégalités sociales sont grandes et la Région connaît une dualisation de plus en plus profonde. Les besoins sociaux sont criants, en particulier dans de nombreux quartiers du centre de la région, appelés le « Croissant pauvre ». Dans ces quartiers, un universitaire a trois fois moins de chance de trouver un emploi, une femme, quel que soit son diplôme ou certificat, a quatre fois moins de chance d’accéder au travail. Et que dire de l’échec scolaire plus marqué dans la Région bruxelloise que dans les autres régions ? Ces constats aggravés par les prévisions démographiques régionales interpellent tous les acteurs, tous les responsables, qu’ils soient engagés dans l’action sociale, dans l’action culturelle, dans l’intervention politique ou dans la négociation socio-‐économique. Les enjeux qui se posent pour la triple élection de 2014 sont de même nature aux trois niveaux de pouvoir que nous sommes appelés à renouveler. Quel modèle de société souhaitons-‐nous : un modèle libéral du « tout au marché », un modèle de solidarité concertée, un modèle de concentration étatique ou para étatique, un modèle morcelé ? 1 « Positionnement stratégique du MOC dans la perspective des élections européennes, fédérales et régionales de mai 2014 », Conseil politique de décembre 2013. [Mémorandum MOC Bruxelles – 20 mars 2014] 4
En tout état de cause, l’analyse des évolutions sociales et sociétales mettent en avant plusieurs phénomènes qui ont pour nom « marchandisation », « austérité », « complexification des règles » et appellent en miroir une vision de solidarité, de droit, de justice et d’égalité. Une Europe sans dimension sociale L’ensemble des pays de l’Union européenne – et plus spécialement de la zone euro – sont en train de vivre un appauvrissement et une régression sociale d’ampleur historique. La vraie pauvreté, concrète et désespérée, a désormais refait son apparition en Europe. Selon les calculs effectués par Eurostat et le Parlement européen pour 2011, et donc déjà largement dépassés, l’Union européenne compte 500 millions d’habitants, parmi lesquels : 120 millions (24%) sont menacés par la précarité ou l’exclusion sociale, 50 millions (10%) vivent dans un foyer où personne ne travaille, 43 millions (8,6%) n’ont pas les moyens d’acheter de quoi se nourrir convenablement, Au moins 4,1 millions (0,82%) sont sans-‐abri. En Allemagne : le taux de pauvreté vient de battre un nouveau record : un Allemand sur 7 est pauvre. L’une des raisons pour lesquelles l’économie allemande affiche des résultats macro-‐ économiques relativement satisfaisants, notamment pour le chômage (5,8% de taux de chômage officiel), tient dans les réformes du marché du travail dites « réformes Hartz ». Le chômage n’est pas seul responsable de la pauvreté des Européens. Le sous-‐emploi en est aussi l’une des principales causes. Les dirigeants d’entreprises, mis sous pression par des actionnaires de plus en plus cupides, exploitent une main-‐d’œuvre désespérée et prête à accepter n’importe quel type de travail : emplois de mauvaise qualité et sous-‐payés, « petits boulots » de quelques heures par semaine, « stages payés », une misère que l’on propose aux jeunes diplômés pendant un an avant de les chasser pour leur substituer un nouveau jeune diplômé 2. Nombreux sont les citoyens, citoyennes et milieux associatifs indignés par l’adoption du TSCG (Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance) au Parlement régional bruxellois, comme dans les autres enceintes parlementaires du pays. Nous attendons d’un nouveau Parlement bruxellois qu’il soit autonome dans les ratifications de Traités et particulièrement en ce qui concerne le Traité Transatlantique pour le Commerce et l'Investissement (TTIP en anglais), véritable attaque menée dans l’intérêt des grandes entreprises contre les normes sociales, environnementales et économiques des Etats membres de l’Union. Riches et pauvres : des politiques équitables pour les plus fragiles ? 2 source : http://www.reuters.com/article/2012/02/08/us-germany-jobs-idUSTRE8170P120120208 [Mémorandum MOC Bruxelles – 20 mars 2014] 5
Les priorités du MOC Il faut redonner du souffle et de l’ampleur aux projets progressistes, solidaires et durables, pour Bruxelles, en les intégrant et en les finançant à tous les niveaux de pouvoir. A la suite de la 6e réforme de l’Etat belge, les Régions et Communautés exerceront de nouvelles et importantes compétences. Nous insistons pour qu’elles débouchent sur des politiques plus équitables pour les habitant(e)s de la Région bruxelloise, avec une attention particulière pour les plus fragiles. Comme dans d’autres grandes villes européennes, le fossé entre riches et pauvres se creuse entre la Région Bruxelloise et les deux autres grandes Régions. Un contrat de solidarité et d’avenir pour tous les citoyens et citoyennes bruxellois ? Nous plaidons pour un projet qui engage les pouvoirs publics et les Bruxellois et Bruxelloises par un contrat de solidarité et d’avenir. Les termes de ce contrat doivent être proposés puis définis après de larges débats publics associant les organisations sociales et économiques, les mandataires politiques, les habitants et les associations. Un projet qui transforme Bruxelles en une Région réellement diversifiée, créatrice, productrice de bien-‐être pour tous, plus autonome, plus égalitaire, plus à l’écoute de ses habitants. Afin de répondre aux défis qui se présentent à notre ville-‐Région, il s’agira d’investir dans ses atouts: sa diversité, la jeunesse de sa population, son multilinguisme, sa taille humaine et les nombreux emplois qu’elle procure. Mais il conviendra également d’instaurer des coopérations fructueuses avec les autres Régions et avec les Communautés dans leurs compétences respectives. Nous revendiquons un modèle urbain dans lequel le développement économique ne se fonde pas sur la concurrence et les inégalités, mais bien sur la coopération et les services collectifs. Il nous faut également créer un modèle de gestion des nouvelles compétences transférées par la 6e réforme de l’Etat qui fasse droit à la gestion paritaire. Mais ceci suppose le respect des exigences de justice et d’égalité sociale dans les politiques futures. Nous voulons promouvoir une croissance réellement qualitative, pour tous, des modes de développements durables, solidaires et citoyens et des politiques favorisant la cohésion sociale. [Mémorandum MOC Bruxelles – 20 mars 2014] 6
EMPLOI ET DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE Un taux de chômage croissant La Région bruxelloise est confrontée à une forte concentration de problèmes sociaux, le chômage y va croissant : plus de 111.000 (en 2009 : 96 000) personnes au chômage, c’est à dire près de 21% (en 2009 : 19%) de la population active. Seulement 46% de l’emploi de la région est occupé par ses habitants. Le chômage des jeunes s’élève à 32,3% (en 2009 : plus de 35%). Dans certains quartiers, plus d'un jeune sur deux est au chômage! Les femmes sont surreprésentées dans le chômage de longue durée et dans le statut de cohabitant (1 chômeuse sur 2 est cohabitante contre 1 chômeur sur 3). Après 14 mois de perception d'allocations chômage, elles touchent une allocation de 475,5 €. 44 % des travailleuses (contre 9 % des travailleurs) travaillent à temps partiel. Le taux de chômage des Bruxellois, particulièrement celui des jeunes, est inacceptable dans un bassin d’emplois aussi important. Le transfert de compétences en matière d’emploi doit être mis à profit pour mener une politique et des financements spécifiques à la Région de Bruxelles. Dire que le chômage en RBC se « stabilise », c’est induire la population en erreur. Le MOC veut souligner au contraire que, d’une législature à l’autre, la situation de l’emploi et du chômage se dégrade pour la population bruxelloise. Cette dégradation nécessite en urgence des décisions politiques et des mobilisations de tous les acteurs socio-‐économiques pour inverser la tendance. Accompagner les chômeurs, pas les stigmatiser Le MOC revendique que : • La mission d’Actiris, avec des moyens renforcés, soit prioritairement centrée sur l’accompagnement des chômeurs et chômeuses, pour conduire autant que possible celui-‐ci à l’emploi. Temps et confiance sont impératifs pour établir une relation d’accompagnement dans le cadre des procédures de recherche d’emploi. • Le Gouvernement régional intervienne auprès du Gouvernement fédéral pour retirer les mesures prises durant cette législature sur la dégressivité des allocations de chômage. • La nouvelle définition de l'emploi convenable (60km de distance, sans qu'il soit pris en compte les temps de déplacement ni des possibilités de garde d'enfants) est totalement inapplicable et discriminante à l'égard des demandeurs et demandeuses d'emploi précarisés, particulièrement dans une Région où 40% de la population ne dispose pas de véhicule personnel. Cette mesure affecte de manière spécifique les femmes qui ont à charge la garde des enfants et doivent combiner vie professionnelle et vie familiale. [Mémorandum MOC Bruxelles – 20 mars 2014] 7
• Cette situation est encore plus aiguë pour les familles monoparentales dont 80% sont des femmes. La Région bruxelloise doit, avec les autres Régions, exiger du Gouvernement fédéral la réintroduction de l'ancienne définition de l'emploi convenable. • Tenant compte de la disponibilité effective des emplois, aucune sanction ne soit infligée aux demandeurs et demandeuses d'emploi sans qu'un emploi convenable leur ait été présenté, avec le contrôle des organisations syndicales. • L’accompagnement des chômeurs doit être réalisé avec tous les acteurs de la mise à l’emploi et de l’insertion professionnelle. Le cadre de collaboration et les programmes intégreront la précarisation sociale et économique de plus en plus forte d’une majeure partie de la population bruxelloise, tout comme la dégradation du marché de l’emploi. • En complément à ces mesures et à propos de l’invalidité, nous dénonçons également la pratique visant à renvoyer la personne bénéficiaire du régime de chômage en raison d’une invalidité de plus de 33 %, vers le régime de l’invalidité en Assurance Maladie Invalidité à moins de prouver une « employabilité retrouvée » (et quasi impossible à constater du côté mutualiste). C’est un renvoi d’une branche d’un régime à une autre, inutile et coûteuse. C’est une source de précarisation tant matérielle que du bien être avec un basculement possible à terme d’un régime de droit à un régime d’assistance. • La suppression de la notion de cohabitant pour les personnes qui vivent dans les logements collectifs et intergénérationnels. Les jeunes et l’avenir de Bruxelles Bruxelles est la Région la plus jeune de Belgique. Son taux de natalité est de 14,8% (Observatoire de l’enfance, 2007) les moins de 20 ans représentent 24,1% de la population bruxelloise et les moins de 25 ans, 30,7%. La concentration de jeunes varie selon les communes et les quartiers importants ne cessent d’augmenter au sein du croissant pauvre. Les jeunes subissent particulièrement les effets de la dualisation socio-‐économique et de la ségrégation urbaine dans les classes populaires qui cumulent : faibles revenus, faible niveau scolaire et descendants de migrants. L’enquête sur les forces de travail indique que la proportion de jeunes non qualifiés ne suivant plus d’enseignement ou de formation est plus élevée à Bruxelles que dans le reste du pays. Plus d’un jeune Bruxellois sur quatre quitte l’école prématurément (surtout des garçons). A Bruxelles, les différences sociales se superposent aux différences ethniques. La majorité des élèves dont les parents font partie de deux premiers indicateurs d’origine sociale (Economic, Social and Cultural Status), soit les plus faibles, sont surreprésentés dans l’enseignement technique et professionnel (Verhoeven et al. 2007). [Mémorandum MOC Bruxelles – 20 mars 2014] 8
Plusieurs travaux récents relèvent le rôle structurel que jouent des facteurs institutionnels sur lesquels les pouvoirs publics peuvent exercer une action plus directe. Le marché de l’emploi bruxellois est très concurrentiel et défavorise les jeunes Bruxellois. Les caractéristiques des jeunes chômeurs sont souvent présentées comme les causes du problème : manque de scolarisation et de formation, faible connaissance de la langue et manque de motivation. Dans les quartiers du croissant pauvre, l’absence de diplôme plus élevé que le niveau du secondaire inférieur génère des taux de chômage supérieur à 40% alors que les habitants de Watermael-‐ Boitsfort dans la même situation restent à des taux de chômage inférieurs à 20, voire à 10%. Ces chiffres traduisent l’existence d’une autre explication : la persistance de discrimination à l’embauche. A ces déficits de démocratie s’ajoutent les dernières mesures communales en matière d'adoption de sanctions administratives et leur application aux mineurs à partir de 14 ans dans certaines communes. Cette mesure dangereuse pour les principes fondamentaux de la démocratie, criminalise la précarité et ouvre une brèche sur la responsabilité pénale du mineur. La dimension sécuritaire apparaît dans l’insistance mise sur la punition ou la réparation. Nos priorités : • L’évaluation de l’insertion professionnelle des jeunes (poursuite des travaux labo-‐jeune de la Commission Consultative Formation Emploi Enseignement). • L’évaluation des politiques publiques par la construction de statistiques d’origine socio-‐ économique (enseignement-‐emploi-‐économie), leur analyse et leur publication. • L’évaluation objective des effets réels des politiques locales (insertion, contrats de quartiers, …) par rapport aux objectifs poursuivis. • Une convention régionale avec les employeurs bruxellois sur l’obligation de fournir des stages pour les jeunes du technique, professionnel et CEFA (Centre d'Education et de formation en Alternance) avec l’accompagnement d’un tutorat au sein des entreprises qui serait subventionné de manière inversement proportionnelle à la taille des entreprises afin de rendre cette obligation réalisable pour les PME et TPME. Le financement de cette mesure doit figurer au sein du budget emploi et de l’expansion économique de la Région. • La mise en œuvre de mesures d’action positive au niveau de l’intégration professionnelle et le renforcement des programmes contre la discrimination ethnique indirecte. • La promotion de pratiques multiculturelles chez les jeunes, d’une politique régionale plus intégrée au niveau culturel, et du programme « garantie jeunes » entre les associations, les organisations et organismes publics, par des accords de coopération entre la Région de Bruxelles Capitale, la VGC, la CoCoF et la Fédération Wallonie-‐Bruxelles. • L'accession des jeunes à des emplois stables à temps plein, à durée indéterminée et non d'un carrousel d'occupations précaires. • Un bassin scolaire bruxellois pour réguler les inscriptions dans les écoles. [Mémorandum MOC Bruxelles – 20 mars 2014] 9
• Le retrait des décisions communales concernant la responsabilité des jeunes à partir de 14 ans pour les SAC (sanctions administratives communales), dans le cadre d'une politique coordonnée au niveau régional. • La mise en œuvre de programmes précis qui valorisent la place politique et symbolique des jeunes bruxellois dans la Région. • La Région et les employeurs doivent s’engager à promouvoir une grande campagne de création d’emplois pour les jeunes bruxellois(e)s, en prenant spécialement en considération les publics des quartiers les moins favorisés. [Mémorandum MOC Bruxelles – 20 mars 2014] 10
EMPLOI OU TE CACHES-‐TU ? Titres services et emplois précaires 95% de femmes (19.000) sont travailleuses dans ce secteur qui emploie 77% de personnes étrangères. La majorité du personnel -‐77%-‐ travaille à temps partiel. Pour le MOC : • Les subsides publics doivent être conditionnés à l’octroi de contrats à durée indéterminée et à la formation du personnel en lien direct avec le métier exercé ou avec d’autres professions. • Afin d'éviter que le financement du secteur ne se fasse au détriment du budget de l’aide aux personnes, une charte devrait être signée entre les pouvoirs publics et le secteur, reprenant les missions et obligations contractuelles des sociétés concernées. Diversité et immigration La Région bruxelloise concentre la grande majorité des populations migrantes qui arrivent en Belgique. Quelques structures d’accueil et d’informations assurent les premiers contacts indispensables. Le MOC relève 4 dimensions incontournables d’un dispositif d’accueil des migrants à mettre en place, sans qu'il ne soit contraignant pour les bénéficiaires : • L’accès à l’apprentissage d’une des langues nationales. • La formation à la citoyenneté. • La reconnaissance de l’expérience acquise dans le pays d’origine et la valorisation des compétences, savoirs et savoir-‐faire. • Une orientation socioprofessionnelle prenant en compte les diplômes éventuels, savoirs, parcours personnel et professionnel. Le MOC revendique que : • Au terme de l'évaluation de l’application des plans diversité, des mesures concrètes doivent être prises pour que ceux-‐ci deviennent une réalité dans le secteur public. • Le travail informel se développe. Les premières victimes en sont les travailleur/ses avec papiers précaires ou sans papiers. Tout doit être mis en oeuvre au niveau régional et fédéral pour leur permettre de faire respecter leurs droits, pour qu'ils et elles sortent de situation d'exploitation et pour qu'ils et elles ne puissent être les instruments du dumping social. • Une possibilité légale de régulariser la situation des travailleurs et travailleuses sans papiers soit prise dans la foulée d'une action syndicale ou de l'intervention de l'inspection sociale sur le lieu de travail. [Mémorandum MOC Bruxelles – 20 mars 2014] 11
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