2019 2021 Musée des Tissus et des Arts décoratifs - " Le musée projeté aurait un caractère bien tranché. " - Région Auvergne ...
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2019 Dossier de mécénat Musée des Tissus et des Arts décoratifs 2019 - 2021 « Le musée projeté […] aurait un caractère bien tranché. » Natalis Rondot, 1859
« En octobre 2017, nous lancions la grande aventure Au-delà de réussir le pari de sauver « La CCI Lyon Métropole–Saint-Étienne– de la renaissance du musée des Tissus, qui menaçait alors durablement ce patrimoine lyonnais Roanne et la profession industrielle de fermer ses portes et de priver le public de ce qui constitue inestimable, l’ambition de la Région textile, représentée par UNITEX, ont la plus grande collection textile au monde. Depuis 18 mois, est bien de se projeter vers l’avenir. décidé de s’engager fortement pour beaucoup de chemin a été parcouru pour garantir la péren- C’est pourquoi nous avons imaginé que le musée des Tissus et des Arts nité du musée : une nouvelle équipe dirigeante est arrivée, transformer ce patrimoine textile remar- décoratifs redevienne un puissant outil un projet scientifique a été livré et la première exposition quable, pour constituer un véritable de rayonnement, de communication aura lieu dès le mois d’octobre 2019. pôle d’excellence pour les collections et d’attractivité, porteur à la fois de l’ex- textiles, de l’Antiquité à nos jours. Il s’agit cellence des savoir-faire de notre région de créer un lieu d’inspiration, un lieu de dans les domaines du textile et de la soie Fort de ces succès, il est désormais temps d’engager respiration, où se marient industrie et et qui reste en étroite relation avec toute ensemble la construction d’un grand musée du xxie siècle, culture la filière textile. Créé par la CCI de Lyon moderne et ambitieux, qui soit pour le monde entier une au travers de la mode, du design, des au xixe siècle pour accompagner le déve- vitrine de notre patrimoine lyonnais et français. Pour cela, arts visuels et vivants, du numérique loppement remarquable de l’industrie de le projet de renaissance du musée des Tissus aura besoin et de la gastronomie. la soie, du textile, mais aussi de la chimie de s’appuyer sur un réseau dense de mécènes qui lui per- et d’autres branches d’activité, fort de mettront d’être à la hauteur de l’ambition muséographique plus d’un siècle et demi d’existence qui et architecturale qui est la nôtre. Nous avons besoin de vous Un univers vivant et hybride, ouvert a permis de construire une collection pour réussir ce formidable projet et je compte sur vous pour au plus grand nombre, comme à toutes unique au monde, nous souhaitons culti- être à nos côtés. C’est un extraordinaire défi qu’ensemble, les initiatives, qui sera à la hauteur de ver les liens historiques et amplifier les je vous propose de relever. » ses 2,5 millions d’œuvres sur plus de relations entre cette institution emblé- 4 500 ans d’histoire et voué à un avenir matique, reconnue internationalement, prometteur ! Laurent Wauquiez et la branche textile. Président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes Ce soutien marque l’attachement des Étienne Blanc, Florence Verney-Carron, chefs d’entreprises, et notamment ceux Président du GIP Vice-présidente du GIP du textile, à leurs racines, à leur histoire, tout en s’inscrivant dans une dynamique d’avenir en faisant de la maison de la rue de la Charité un lieu unique de créations et d’innovations. L’engagement d’UNITEX de créer et d’administrer le Fonds de dotation illustre bien le rôle majeur que la profes- sion entend jouer dans l’avenir du musée des Tissus et des Arts décoratifs en mobilisant les grands mécènes et tous les donateurs dans un cadre qui se veut exemplaire de partenariat associant le public et le privé. Grégoire Giraud, Emmanuel Imberton, Président du Fonds Président de la CCI de dotation et Lyon Métropole– vice-président Saint-Étienne–Roanne d’UNITEX 4 5
Table des matières PAGE Prologue 10 I. UN PROJET AU XIXe SIÈCLE – DEUX MUSÉES AU XXe SIÈCLE 13 Des collections textiles et d’arts décoratifs exceptionnelles 13 Un centre de ressources 15 Un musée actif 16 Des expositions nombreuses et variées 16 II. UNE ÉVOLUTION INABOUTIE 17 L’hôtel de Villeroy 19 L’hôtel de Lacroix-Laval 19 Une répartition des surfaces à revoir 19 Des collections mal connues 19 III. LE RENOUVEAU DU MUSÉE DES TISSUS : DE LYON VERS LE MONDE 21 Un pôle de référence scientifique pour les textiles 24 De l’atelier de restauration vers 24 un centre de conservation et de restauration Développer la politique de recherche 24 Former le goût et inspirer la créativité 26 dans les domaines liés aux textiles Présentation temporaire d’une collection permanente 26 Une information riche et variée grâce aux NTIC 26 Des expositions temporaires pour explorer 26 l’univers des textiles Un musée accueillant doté d’une atmosphère particulière 28 Une académie des savoirs textiles 28 Un lieu de vie, de détente et de culture 30 Une marque d’excellence 31 8 9
prologue Ce document présente les grands Si les tissus conservés et présentés au public objectifs de la rénovation du musée par le musée des Tissus et des Arts décoratifs des Tissus et des Arts décoratifs de sont suffisamment iconiques ou remarquables Lyon. À partir des fondamentaux que pour justifier l’intérêt et les visites répétées des sont ses collections et la démarche spécialistes, ils sont mal connus et mal compris qui a présidé à sa création par les indus- du grand public. Cette situation est paradoxale triels lyonnais au xixe siècle, le musée car les textiles relèvent du domaine de l’intime doit devenir un pôle d’excellence pour et du quotidien. Ils sont ainsi moins imposants les collections textiles, de l’Antiquité que d’autres œuvres d’art et d’un accès parfois jusqu’à nos jours. Il doit également plus simple. Le parcours permanent et la politique placer au centre de ses préoccupations d’expositions temporaires permettront au public les besoins de publics variés : Lyonnais, de comprendre les textiles et de s’émerveiller devant touristes, étudiants, scientifiques, etc. les créations artistiques. Le musée deviendra un centre d’excellence pour l’érudit mais aussi un lieu Ce programme scientifique et culturel dédié à l’art de vivre. Tous les publics y trouveront un doit par ailleurs permettre aux accueil et des services à la mesure de leurs attentes. différents acteurs du projet de com- prendre l’évolution du musée et de Le musée doit effectuer une mue complète pour mettre en œuvre un processus de devenir une institution exemplaire du xxie siècle rénovation optimal. Le musée dispose quant à la conservation des collections, à leur étude d’atouts indéniables (site, collections, et à leur valorisation. Il faut ainsi transformer le savoir-faire) mais n’a pu devenir au xxe musée des Tissus et des Arts décoratifs en un musée siècle une institution de premier rang qui ne soit pas une collection statique de trésors mais par manque de moyens financiers et un musée vivant et un lieu d’étude et d’innovation. humains. En effet, la spécificité des Il doit aussi se doter d’un mode de fonctionnement collections textiles et des bâtiments et de financement (organisation interne, valorisation historiques qui les abritent représente des collections, expositions, vente de services) qui des contraintes fortes. assure sa pérennité future en lui permettant d’évoluer dans un environnement changeant. 10 11
I. Un projet au xixe siècle – deux musées au xxe siècle Dans son rapport publié en 1859, Hélas, le musée d’Art et d’Industrie, Natalis Rondot, chargé de la préfigu- inauguré le 6 mars 1864, sera par la ration du musée, avait imaginé suite divisé entre les actuels musées un musée « d’art et d’industrie » — des Tissus et des Arts décoratifs de on dirait aujourd’hui « d’art appliqué Lyon. Certains éléments des collec- aux métiers d’art ou de design » — tions ont même été dispersés dans regroupant tissus et objets d’art. d’autres institutions lyonnaises. Il souhaitait créer un lieu où chacun Au cours des décennies, si les collec- « puisse former son goût à l’aune tions se sont constamment enrichies des productions les plus excellentes et si les activités de recherche et de des civilisations passées. » Dans son transmission se sont développées, musée idéal, se trouvaient rapprochés les contraintes et les ambitions n’ont œuvres d’art et produits de l’industrie pas toujours été accompagnées par provenant de tous pays et de toutes des augmentations de moyens qui époques. Pour atteindre cet objectif, auraient permis un rayonnement Rondot préconisait l’usage des nou- international du musée. Si les spécia- velles technologies de son époque listes du textile dans le monde entier (moulages et photographie). reconnaissent la valeur des collec- Son projet servira de référence tions lyonnaises, le grand public pour la création de plusieurs autres les ignore trop souvent. musées, tant en France qu’à l’étran- ger : Rouen, Saint-Quentin, Lille, Mulhouse, Berlin, Turin, Vienne (Autriche) et même Moscou. Des collections textiles et d’arts décoratifs exceptionnelles Hôtel de Villeroy, vers 1945 Dès la fin du xviiie siècle se fait sentir la nécessité d’établir à Lyon un « musée » conservant les exemples les plus brillants des productions de la Fabrique lyonnaise ainsi que des éléments propices à favoriser la créativité et l’excellence des professionnels de la soierie. Vers le milieu du xixe siècle le principe de création d’un musée est acquis, qui soit apte à « former le goût et à développer les dispositions artistiques de la population. » « Sans doute, il éveillera et développera le sentiment du beau, il formera le goût ; mais surtout il sera pour la Fabrique un fonds commun, où l’on sera assuré de trouver tout ce qui peut servir l’inspiration, élargir et élever les idées, résoudre 12 13
les difficultés et réaliser de nouveaux progrès. On y viendra étudier les ressources décoratives imaginées & développées dans les grands siècles, chercher le secret de la simplicité, de la grâce et de la distinction des Grecs, de l’harmonie et de la délicatesse du coloris des Orientaux, et cet autre secret d’approprier, avec une heureuse mesure & un senti- ment artiste, le style aux matériaux et aux destinations. » Le 26 juin 1919, Joseph Gillet, Émile Baboin, Camille Roche de la Rigodière, Alexandre Franc, François Férier, Amédée Gonin, Ennemond Morel, Charles Cabaud, Raoul Baguenault de Puchesse et Georges Sabran constituent une société d’encouragement dédiée au développement des musées de Lyon. Le 29 juin 1922, les nouveaux propriétaires décident de donner l’hôtel de Lacroix-Laval à la Chambre de Com- elles ce que nous avons fait pour la soierie avec le Musée merce, « en vue de créer à Lyon, un Musée lyonnais historique des tissus. C’est pourquoi, reprenant l’idée qui des arts décoratifs », à la condition qu’elle accepte avait inspiré nos prédécesseurs au milieu du siècle dernier, de l’administrer et d’en supporter les charges. la Chambre de Commerce de Lyon a voulu créer ce Musée Dès sa fondation, le musée des Arts décoratifs reste lyonnais des arts décoratifs, car Lyon, et nous en sommes lié intimement au musée des Tissus. L’administration de fiers, n’est pas seulement une grande cité commerciale ; ce nouveau musée est identique et tous deux sont confiés elle fut de tout temps féconde en artistes. » à la même direction. Le musée est inauguré le 20 juin 1925. Les collections provenant de l’ancien musée d’Art et d’Indus- trie, du musée historique des Tissus, des dons, des legs et des prêts ou dépôts occupent les deux premiers Un centre de ressources niveaux de l’hôtel de Lacroix-Laval. Le musée est considéré dans le monde entier par les histo- riens, les scientifiques et les amateurs de textiles anciens Louis Pradel, président de la Chambre de Commerce, comme un centre de ressources unique. Il n’est que de regar- a rappelé dans son discours l’origine de sa création : der le nombre de consultations qui ont lieu chaque année « Ce que nous avons cherché, c’est une réalisation répondant au centre de documentation. Cette position importante est à un but plus pratique : la formation du goût. Notre Chambre en grande partie due aux liens qui existent depuis sa création a toujours estimé qu’un Musée était le complément naturel en 1954 entre le musée et le CIETA. Elle est renforcée pour de l’École à laquelle il se juxtapose en quelque sorte. les contacts avec les milieux de la mode par l’accueil dans L’enseignement donné à l’École se perfectionne au Musée ; les locaux du musée de MODALYON, depuis sa création en qui devient ainsi une œuvre d’enseignement permanente. 1989. Le musée disposait dès sa création en 1864 d’une riche C’est pour répondre à cet objet que notre Chambre bibliothèque, composée d’ouvrages techniques et patrimo- de Commerce, dès le début du xixe siècle, avait songé à créer niaux, de périodiques, mais aussi de recueils d’estampes un Musée relatif aux arts manufacturiers, comme on disait et de recueils de motifs textiles. Par la suite, un centre alors. […] Mais les exigences mêmes de la plus importante de de documentation fut adjoint à la bibliothèque pour nos industries, la soierie, ont, par la force des choses, orienté enrichir la connaissance des collections. La base de notre Musée exclusivement vers les tissus, alors que, dans sa données présente 63 336 références bibliographiques conception première, il devait être un musée des arts indus- au 25 septembre 2018. Sur les 282 recueils de dessins triels. Nous ne pouvions en rester là. En dehors et d’estampes, 80 ont déjà été numérisés complètement, de la soierie, d’autres industries d’art ont de tout temps fleuri soit environ 4 522 œuvres. Le CIETA – Centre International à Lyon : orfèvrerie d’église, joaillerie, dinanderie, ameuble- d’Étude des Textiles Anciens – est une association loi 1901 ment, ferronnerie, céramique, vitrail, reliure, gravure sur bois. hébergée au musée depuis sa création en 1954 qui a contri- Si quelques-unes de ces industries ont disparu, d’autres sont aujourd’hui plus vivantes que jamais. Nous voulons faire pour 14 15
II. Une évolution inaboutie bué à son rayonnement international. Aujourd’hui, le CIETA réunit plus de 400 membres à travers le monde. Créée en 1989, l’association MODALYON soutient les activités et le rayonnement de l’Université de la Mode – Lumière Lyon 2 ; elle vise à initier et fédérer des projets divers pour mieux promouvoir depuis Lyon la grande région Auvergne Rhône-Alpes, première région européenne pour les secteurs Les musées des Tissus et des Arts Le musée regroupe des bâtiments de la mode, de l’habillement et du textile. Elle est aussi décoratifs ont failli disparaître. prestigieux idéalement placés au à l’initiative du Grand Prix du Livre de Mode, décerné Ils ont été sauvés par la conjonction cœur de Lyon entre Saône et Rhône. chaque année. de nombreuses volontés et l’apport Aux deux hôtels particuliers du de moyens financiers nouveaux. xviiie siècle – l’hôtel de Villeroy qui La CCI, à travers son président abrite le musée des Tissus et celui Un musée actif Emmanuel Imberton, a cherché un moyen de préserver ce patrimoine de Lacroix-Laval consacré aux arts décoratifs – se sont ajoutés au cours unique. La profession, à travers du xxe siècle une ancienne salle de Le musée des Tissus et des Arts décoratifs a continué à UNITEX, n’a pas voulu que le lien spectacle qui s’ouvrait sur la rue développer des activités et à proposer aux chercheurs, aux entre l’industrie textile et le musée Auguste Comte et des bâtiments étudiants tout comme au grand public de nombreuses activi- disparaisse. La Région Auvergne- modifiés pour abriter l’administration, tés au cours des ans. Il dispose ainsi d’un service des publics Rhône Alpes a trouvé les moyens les réserves et l’atelier de restaura- dynamique, d’une photothèque qui s’enrichit constamment financiers d’un renouveau. tion. Ces phases de réaménagement et d’une politique d’exposition riche et variée au cours des Cependant la communication, et plus successives et les changements dernières années. profondément même, l’identité d’un d’affectation des espaces au fil En 2017, l’équipe de conférenciers a ainsi encadré dans les musée ne peuvent se construire que du temps ont rendu complexes parcours de visite 1 029 activités dont 243 pour des groupes sur une parfaite connaissance des la compréhension architecturale d’adultes et 456 pour des groupes scolaires — ce qui repré- collections, sur la vision de ces objets du site et les circulations internes. sente un chiffre d’affaire de plus de 100 000 euros. En 2018, dans un contexte de savoirs plus le nombre d’activités encadrées a légèrement augmenté avec larges et qui se modifient régulière- 1 041 groupes. ment par les apports nouveaux Dans son projet muséal, Natalis Rondot faisait largement de la science. appel à la photographie pour pallier l’absence dans le musée des œuvres d’art qu’il ne pouvait acquérir. Une photothèque argentique importante a donc été constituée dès la fin du xixe siècle : 2 631 plaques de verre, près de 11 000 tirages et 38 213 ektachromes. À ce jour, l’offre numérique professionnelle dis- ponible à la photothèque du musée s’établit à 51 230 fichiers numériques haute définition. DES EXPOSITIONS NOMBREUSES ET VARIÉES Le musée n’a fonctionné pendant la seconde moitié du xixe siècle et presque tout le xxe siècle qu’autour d’un parcours permanent très riche. Les collections, y compris textiles, étaient présentées par ordre chrono- logique et sans rotation ou presque. L’évolution du monde muséal et les préoccupations croissantes en matière de conservation préventive ont conduit à partir des années 1980 à multiplier les expositions sans pour autant disposer de véritables espaces adaptés. 16 17
L’HÔTEL DE VILLEROY Aménagé au second étage du Palais du L’hôtel de Bertaud, bel exemple du classi- Commerce, le musée des Tissus y restera cisme français, est le manifeste évident de un peu moins d’un siècle et ce n’est qu’après la réussite de Claude Bertaud de La Vaure. la seconde guerre mondiale que les col- Hôtel le plus remarquable de Lyon à l’époque, lections seront transférées au 34, rue de cet ensemble architectural présente un vaste la Charité dans l’hôtel de Villeroy construit porche d’entrée ouvrant sur une cour, un dans la première moitié du xviiie siècle. Il est bâtiment de trois étages, composé de trois parfois nommé dans les documents les plus pans symétriques de neuf fenêtres, un jardin anciens « hôtel Bertaud » du nom de son et une orangerie sur l’arrière aujourd’hui commanditaire, Claude Bertaud de La Vaure disparus. qui était intendant des fortifications, archi- tecte, ingénieur et voyer de Lyon. Hôtel de Lacroix-Laval, L’Illustration, 30 mai 1942 L’HÔTEL DE LACROIX-LAVAL L’hôtel de Lacroix-Laval, dans lequel et intitulé « Un musée comme chez soi », est installé le musée des Arts décoratifs, le journaliste et écrivain Albéric Cahuet est l’une des premières réalisations lyon- souligne : « Le plus difficile dans la réalisation naises de Jacques-Germain Soufflot (Irancy, d’un musée, ce n’est peut-être point 22 juillet 1713-Paris, 29 août 1780), architecte d’y accumuler des richesses. La réussite de l’Hôtel-Dieu de Lyon ou du Panthéon suprême, c’est d’y composer une atmos- à Paris et qui a profondément marqué phère. Un musée sans atmosphère retire en quinze ans de présence à Lyon la vie aux trésors qu’il expose. Triste comme l’aspect de la capitale des Gaules. une nécropole, il semble un reliquaire Dans un article publié à titre posthume glacé de choses mortes. » dans L’Illustration du 30 mai 1942 UNE RÉPARTITION DES SURFACES DES COLLECTIONS MAL CONNUES À REVOIR Les collections ont été accumulées au cours de plus de 150 ans d’existence du musée Les surfaces utiles – ou tout du moins sans toujours donner lieu à l’établissement potentiellement utilisables – du site repré- d’inventaires. La numérisation et l’informati- sentent 7 837 m2, mais la répartition entre sation des collections, qui sont aujourd’hui les différentes fonctions n’est pas adaptée un prérequis ont progressé, mais sont très aux usages contemporains d’un musée. incomplètes. La base informatique référence, à ce jour, 102 886 notices d’œuvres sur un ensemble estimé à plus de 2 millions ! Cour de l’hôtel de Villeroy avant travaux, vers 1950 18 19
III. Le renouveau du musée des Tissus : de Lyon vers le monde Le textile est historiquement (entreprises, R&D, formations, institu- au cœur des identités culturelles tions culturelles, etc.), de structures et, par ses usages traditionnels, et d’initiatives, qui pourraient se fédé- touche à l’intime des vies humaines. rer autour d’un équipement-phare. Malgré la globalisation, ce rôle L’offre culturelle du musée rénové perdure. Peut-être en grande partie visera à articuler étroitement les parce que les textiles ont été parmi composantes du projet scientifique les premiers objets échangés et culturel : un champ d’interven- à longue distance ou parce que l’in- tion, les textiles, appréhendé dans dustrie textile a été un des vecteurs sa complémentarité avec les arts de la révolution industrielle au xixe décoratifs et les beaux-arts, mais siècle. À Lyon et dans sa région, aussi comme un enjeu contemporain. la place du textile est encore plus Une démarche pluridisciplinaire, prégnante. Depuis l’implantation s’appuyant notamment sur un nou- de la soierie à Lyon à la Renaissance veau regard sur les collections, devra et encore aujourd’hui, le textile associer historiens, scientifiques et reste un enjeu majeur même si industriels issus des différents métiers les entreprises et leurs productions et marchés du textile. La séparation sont moins connues du grand public. en deux musées distincts n’apparaît De nombreuses zones géographiques donc plus comme pertinente. concentrent les industries textiles et leurs centres de formation, notamment autour de Roanne, Saint-Étienne, du Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche et surtout de la métropole lyon- naise, qui en est traditionnellement l’ambassadrice. Le secteur apparaît régulièrement dans l’actualité économique, culturelle et sociale du territoire mais manque toujours d’un vecteur d’image clairement identifié. Au-delà même de la région Auvergne-Rhône- Alpes, le réseau textile français est un écosystème riche d’acteurs 21
LES CHANTIERS NÉCESSAIRES L’ensemble de l’équipe scientifique du musée va débuter en 2019 un important travail de chantier des collections. L’ampleur de la tâche à effectuer est énorme car elle concerne trois collections (arts décoratifs, textiles et bibliothèque). Le chantier des La répartition des espaces au sein collections aboutira à un transfert de l’ensemble des des bâtiments du musée devra collections dans des réserves externalisées pendant permettre de combiner dans le la durée des travaux sur les bâtiments. même temps et dans le même lieu ces différents aspects : un parcours permanent avec une présentation LES RÉSERVES renouvelée régulièrement des collec- tions textiles et d’arts décoratifs, un La partie réserves du bâtiment doit être intégralement plateau modulaire pour de grandes repensée et organisée par typologies d’objets, expositions temporaires mais aussi selon des critères de dimensions, de matériaux, des espaces permettant de présenter et pour répondre à des besoins de conservation des dossiers sur les collections, des spécifiques. espaces de recherche et d’enseigne- Il faut également prendre en compte les relations ment et, enfin, des espaces d’accueil fonctionnelles avec le centre de conservation et de services aux visiteurs plus et de restauration, les zones de transport, ouverts sur la ville. La conservation les espaces d’exposition et de consultation. sur site des collections est un enjeu d’importance à l’heure où de nom- La mise en œuvre du chantier des collections, à partir breux musées font le choix d’externa- de 2019, sera l’occasion de préciser l’état sanitaire liser leurs réserves. Il est primordial de l’ensemble des collections afin d’envisager deux de conserver les collections sur place niveaux d’intervention : à la disposition des chercheurs. • des interventions d’urgence pour les items Il faut mettre en place une organi- les plus en danger (infestation ou dégradation sation qui réponde aux besoins des mécanique avancée) ; musées du xxie siècle, notre présent, • des interventions spécifiques pour tout en gardant une capacité d’adap- les œuvres qui seront présentées dans tation aux besoins futurs. le parcours permanent ou les expositions Le but des collections du musée temporaires. n’est pas de figer dans les mémoires un passé glorieux, fût-il celui de la Une politique de conservation-restauration Fabrique lyonnaise des xviiie et xixe raisonnée sera mise en œuvre à l’issue du chantier siècles. L’enrichissement continu des collections : les restaurations d’objets destinés des collections doit au contraire à trouver leur place dans les expositions se poursui- s’attacher à présenter un panorama vront et en parallèle, seront définis annuellement croissant des productions textiles des pans de collections et de fonds à traiter. depuis leur apparition dans les civilisations humaines. 22 23
Un pôle de référence scientifique pour les textiles Le musée des Tissus entend constituer un pôle de ressources sur l’histoire, l’identité, l’avenir des collections textiles mondiales, qui doit être nourri par les échanges avec les collègues de tous les musées de France, autant qu’il peut leur apporter conseils et éclairages sur la conservation et la présentation de ces collections. UN PÔLE SCIENTIFIQUE À DÉVELOPPER DE L’ATELIER DE RESTAURATION VERS DÉVELOPPER LA POLITIQUE Le musée doit continuer à transmettre la méthode d’analyse technique créée à Lyon mais également UN CENTRE DE CONSERVATION DE RECHERCHE se doter des instruments nécessaires pour procéder ET DE RESTAURATION Par la spécificité de ses collections et à des analyses plus complètes. Il doit travailler dans leur ampleur, l’objet même du musée ce domaine en lien avec le centre de l’IFTH (Institut L’atelier de restauration a été une des des Tissus apparaît comme un objet de Français du Textile et de l’Habillement), avec les écoles innovations importantes du musée des recherche. Comprendre l’évolution de la textiles de la région (ITECH, La Martinière-Diderot, etc.), Tissus. Implanté dans le musée, il doit création textile, la circulation des motifs avec les laboratoires des entreprises textiles régionales se transformer en un véritable centre de et des techniques, l’impact social de la mais aussi avec le pôle textile du Laboratoire conservation et de restauration associé production et son évolution historique de recherche des monuments historiques. aux réserves. Il assure pour l’ensemble du néolithique à nos jours en les situant Ce pôle scientifique « Textile » couvre l’étude des des collections textiles des fonctions dans leurs contextes (mondialisation, matériaux textiles (identification des fibres, colorants, de conservation, mais aussi, de manière changements technologiques, poli- altérations), ainsi que les problèmes de conservation plus originale, de valorisation par l’expé- tiques, économiques, environnemen- des collections textiles (climat, exposition, réserves). rimentation sur les modes de restaura- taux, etc.) impose un recours à toutes Une part appréciable de l’activité est aussi consacrée tion, de montage ou de mannequinage. les disciplines des sciences sociales et au problème des infestations (identification, humaines (ethnologie et anthropologie, traitement, prévention). économie, sociologie, politique, histoire, histoire de l’art, archéologie, etc.). RELIER LA RECHERCHE AUX PUBLICS Le chantier de renouveau du musée doit le doter des équipements techniques (auditorium, salles de cours, etc.) nécessaires aux manifestations scienti- fiques accueillies ou coorganisées : séminaires, colloques, journées d’étude. Le musée doit devenir un lieu de valorisation de la recherche sur les textiles, un lieu reconnu de diffusion des savoirs. Il faut renforcer le centre de documentation : • par la création de nouveaux espaces de consultation ; • par une politique d’édition et de publications. 24 25
Former le goût et inspirer la créativité dans les domaines liés aux textiles la compréhension et donc l’attractivité PRÉSENTATION TEMPORAIRE des collections. D’UNE COLLECTION PERMANENTE Ils permettent de multiplier les niveaux d’information selon les intérêts des visi- L’exposition des textiles possède teurs, et ce dans plusieurs langues. des contraintes fortes propres en termes de quantité de lumière, de durée d’expo- sition, de modes de présentation et de contrôle du climat, de la pollution, etc. DES EXPOSITIONS TEMPORAIRES La préservation des objets, qui est la mis- sion principale de tout musée, implique POUR EXPLORER L’UNIVERS donc une exposition restreinte dans DES TEXTILES le temps suivie de longues périodes De ses origines comme musée d’Art et de « repos » dans les réserves. d’Industrie, le musée des Tissus a hérité Le musée des Tissus raconte une histoire l’ambition d’aider le visiteur à mieux qui commence avec les expositions comprendre les textiles. Les expositions universelles du xixe siècle ; celle d’une temporaires du musée des Tissus sont ville tisserande qui veut préserver sa donc celles d’un musée à la fois d’art, suprématie en stimulant la créativité de technique et d’arts décoratifs. par la consultation du patrimoine textile Le musée des Tissus peut donc proposer de l’humanité. plusieurs types d’expositions autour Il faut donc envisager le parcours des axes suivants : permanent comme une succession • les tissus – techniques et usages d’espaces dont les thèmes seront tant anciens que contemporains permanents mais dont les objets textiles et futurs ; ou d’arts décoratifs seront présentés • histoire mondiale des textiles ; par rotation. L’association des collections • textile : un matériau d’art. d’arts décoratifs à celles des textiles limi- Les expositions temporaires doivent tera le nombre d’objets qui devront être s’enrichir par l’organisation au sein remplacés régulièrement et facilitera du musée de : les rotations. • résidences d’artistes ; • workshops créatifs ; • commande d’œuvres textiles. UNE INFORMATION RICHE ET VARIÉE La programmation culturelle et artistique du musée est reliée aux enjeux inter- GRÂCE AUX NTIC nationaux qui traversent l’histoire des Il ne fait pas de doute que les avancées textiles. C’est à cette échelle qu’elle techniques et les différents équipements se définit afin d’être en prise avec électroniques améliorent énormément les questionnements contemporains. 26
Un musée accueillant doté Il devra accueillir des artistes en résidence. Grâce à la participation de novices comme d’experts, le Fablab d’une atmosphère particulière souhaite promouvoir un impact social positif des tex- tiles et favoriser la créativité et les innovations dans Une tradition d’accueil et une atmosphère particulière ce domaine. sont liées à l’implantation du musée dans le site de la rue de la Charité depuis l’après-guerre. Le portail de l’hôtel L’AUDITORIUM particulier passé, le visiteur se trouve dans un havre de paix au cœur de la ville. La qualité de l’architecture, les jardins, Le musée doit se doter d’un auditorium de 150 places les expositions et services proposés doivent être dignes environ qui lui permettra de proposer en lien avec de l’art de vivre français arrivé à sa perfection au xviiie siècle. sa programmation scientifique : des conférences, Le musée des Tissus, comme cela a été souligné dans l’ana- des concerts (en particulier pour mettre en valeur lyse de son histoire, est plus qu’un musée, c’est un lieu le clavecin Donzelague et les autres instruments de vie, d’inspiration et d’étude. des collections), des séances de cinéma, des col- loques, des programmes d’enseignement. Cet audito- rium pourra être privatisé et accueillir dans un cadre à la fois fonctionnel et prestigieux des événements du UNE ACADÉMIE DES SAVOIRS TEXTILES monde de l’entreprise (conseil d’administration, petit déjeuner d’affaire, soirée privative, etc.) Les publics du musée sont de trois À tous ces types de publics, le musée se ordres : doit de proposer des activités en rapport • les professionnels du monde textile : avec leurs niveaux de connaissance et UN PORTAIL NUMÉRIQUE TEXTILE scientifiques, professionnels de la filière d’attente. Il doit donc développer une Le site web du musée pourrait fonctionner en partie textile, artisans d’art, conservateurs large variété de modes d’apprentissage comme un portail numérique. Il offrirait une porte de musées, artistes, etc. ; et de relations avec les œuvres. Les col- d’entrée commune à un large éventail de ressources • étudiants en cours de formation : lections du musée doivent redevenir une (publications scientifiques, entreprises, formations, histoire de l’Art, écoles textiles, écoles source d’inspiration majeure pour les etc.) et de services accessibles sur internet et centrés de design ou de mode, écoles d’arts créateurs, les designers et, plus généra- sur les textiles. Il s’adresserait à une communauté plastiques, formations aux métiers d’arts, lement, les utilisateurs de textiles. d’amateurs et de professionnels. primaire et secondaire, etc. ; Les utilisateurs auraient la possibilité • le grand public non spécialiste : des de s’enregistrer pour personnaliser enfants aux seniors seuls ou en groupes. leur espace de travail. LE FABLAB TEXTILE Le Fablab du musée proposera des cours accessibles, basés sur la pratique, à partir des techniques artisa- nales traditionnelles. La couture, le tissage, le filage, la teinture et l’impression sont des modes d’apprentis- sage pratiques, qui créent du lien et se fondent sur les processus plus que sur le discours théorique. La pratique de ces activités permet de réintroduire de la créativité dans nos vies et de se confronter à l’art, au design et à la culture d’une manière différente. Le Fablab fera appel à la communauté croissante de l’art textile contemporain, des artistes textiles, des associations d’art textile, des artisans d’art. 28 29
Une marque d’excellence Dans un contexte de raréfaction des ressources financières publiques allouées à la culture, les musées se doivent de développer leurs ressources propres. Cependant, les modèles économiques montrent que les recettes de billetterie ou de privatisation d’espaces seules ne peuvent atteindre ce but. Au-delà même des moyens mis en place (produits dérivés, politique de privatisation, licence de marque, réseau de mécènes privés, etc.), l’important est de construire autour du musée des Tissus une image de marque qui à son tour entraîne la loyauté des différents publics et leur soutien. Un double objectif doit être atteint : augmenter la visibilité UN LIEU DE VIE, DE DÉTENTE et les recettes. ET DE CULTURE À l’occasion de la présentation des • un restaurant qui mettra en valeur conclusions du rapport de la mission les arts de la table et la gastronomie fran- Musées du xxie siècle lancée en mai çaise développés à partir du xviiie siècle. 2016, qui s’est tenue le jeudi 2 mars C’est en effet au xviiie que les couverts 2017 au musée des Beaux-Arts de Lyon, de table trouvent leur forme définitive Audrey Azoulay, ministre de la Culture et que la grande cuisine française et de la Communication, a déclaré : domine le monde ; « Les musées du xxie siècle doivent • un lieu de découverte du musée s’affirmer comme des maisons com- et de l’histoire des hôtels de Lacroix- munes, accessibles et ouvertes à tous. Laval et de Villeroy. Cette salle en libre Dans le même temps, ils sont des lieux accès donnera un premier aperçu de création et d’innovation. » du musée en lien avec la boutique ; Le musée des Tissus rénové souhaite • une boutique inspirée, présentant des s’ouvrir plus largement aux publics produits de qualité élaborés à partir des y compris à ceux qui ne souhaitent collections du musée par des entreprises pas visiter les espaces d’exposition. ou des artisans partenaires. La boutique Les espaces accessibles sans billet accueillera des « corners » personnali- d’accès au musée seront variés et sables investis pour des temps donnés attirants. Ils devront par leur conception par des marques partenaires ; et leur décor valoriser les collections • un lieu ouvert aux bénévoles qui seront et l’image de marque du musée associés à toutes les activités, recevront et inciter les passants à devenir une formation de qualité et deviendront des visiteurs, des amateurs et des les ambassadeurs du musée. ambassadeurs du musée. Le musée ouvert sur la ville proposera : • un café, lieu de détente, de travail, de discussion, ouvert sur le jardin et dont les services seront peu onéreux sur le modèle des cafés-lieux de sociali- sation du siècle des Lumières ; 30 31
Le Groupement d’intérêt public Le groupement d’intérêt public (GIP) Musées des Tissus et des Arts décoratifs a été créé le 1er janvier 2019. Il unit la Région Auvergne- Rhône-Alpes, la Chambre de Commerce et d’Industrie Lyon Métro- pole–Saint-Étienne–Roanne et l’Union inter-entreprises textiles Auvergne-Rhône-Alpes (UNITEX). Le GIP a pour objet de gérer les collections classées musée de France ainsi que d’exploiter, développer et diversifier les activités du musée des Tissus et des Arts décoratifs, afin d’en garantir la renaissance et le rayonnement international. Une assemblée générale est chargée de déterminer les grandes orientations du GIP. Elle est composée de sept membres : • pour la Région Auvergne-Rhône-Alpes : Laurent Wauquiez, Étienne Blanc, Florence Verney-Carron et Romain Champel ; • pour la Chambre de Commerce et d’Industrie Lyon Métropole – St-Étienne–Roanne : Yves Chavent et Xavier Pelletier ; • pour l’Union Inter-Entreprises Textiles Auvergne-Rhône-Alpes : Grégoire Giraud. L’assemblée générale a élu : • Étienne Blanc comme président du GIP ; • Florence Verney-Carnon comme vice-présidente du GIP ; • Yves Chavent comme secrétaire du GIP ; • Grégoire Giraud comme trésorier du GIP. Sous l’autorité du président de l’assemblée générale du GIP, la direction exécutive du GIP est assurée par une directrice générale et scientifique, Esclarmonde Monteil, et un administrateur général, Éric Gennari. 33
• des accès privilégiés : invitations VIP aux expositions, visites privées, Fonds de dotation accès exclusif à certains joyaux des réserves, etc. • la mise à disposition d’espaces du musée des Tissus prestigieux, dans un hôtel particulier du xviiie en plein cœur de la presqu’île de Lyon, pour accueillir vos manifesta- et des Arts décoratifs tions : rencontres professionnelles, cocktails et dîners de relations publiques, réunions de collabora- teurs, etc. • un siège au sein du Comité des mécènes afin d’être pleinement associé dans l’orientation des projets Pourquoi accompagner et impliqué dans les choix d’investisse- la renaissance du musée ment du Fonds de dotation mis en place par des chefs d’entreprises des Tissus et des Arts décoratifs ? de l’industrie textile. En nous soutenant, vous : • participez à la renaissance de deux établissements culturels français prestigieux, • contribuez au rayonnement de la plus grande collection QUELS SONT LES AVANTAGES FISCAUX COMMENT FAIRE POUR NOUS d’œuvres textiles au monde et de la deuxième collection AUXQUELS VOUS AVEZ DROIT ? ACCOMPAGNER ? d’arts décoratifs de France, En tant qu’entreprise mécène, vous Vous souhaitez devenir un acteur • accompagnez le développement d’un projet bénéficiez d’une réduction d’impôt égale privilégié de la renaissance du musée culturel et scientifique d’exception, à l’ancrage à 60 % du montant du don effectué sous des Tissus et des Arts décoratifs ? local et à la renommée internationale, forme financière, en nature ou en com- Grégoire Giraud, président du Fonds • jouez un rôle unique et offrez à votre gouvernance pétence et retenu dans la limite de 0,5 % de dotation, et Pierric Chalvin, et à vos collaborateurs l’accès à un univers privilégié. du chiffre d’affaires H.T. administrateur, sont à votre disposition De plus, en cas de dépassement de pour vous rencontrer. ce plafond, le bénéfice de la réduction peut être reporté sur les cinq années pchalvin@unitex.fr suivantes (loi du 1er août 2003). 06 25 39 04 83 QUELLES SONT LES CONTREPARTIES C’est ainsi que nous vous proposons : • une visibilité exceptionnelle : devenir DE VOTRE ACTION DE MÉCÉNAT ? mécène du musée des Tissus et En tant qu’entreprise mécène, des Arts décoratifs, c’est être associé à vous bénéficiez de contreparties un lieu culturel de premier plan, symbole dans la limite légale de 25 % de d’excellence industrielle et artistique, SAISISSEZ CETTE OPPORTUNITÉ UNIQUE la valeur de votre don. et profiter d’une visibilité pérenne dans D’ASSOCIER LE NOM DE VOTRE ENTREPRISE Nous vous accompagnons pour toutes nos actions de communication À L’UN DES PLUS AMBITIEUX PROJETS définir les contreparties qui vous (campagnes d’affichage, site internet, DE RENAISSANCE CULTURELS FRANÇAIS. correspondent, afin de faire de votre plaque des mécènes, retombées média- LE MUSÉE A DÉJÀ BÉNÉFICIÉ DE engagement une expérience unique. tiques, etc.) LA MOBILISATION DE L’OPINION PUBLIQUE ET DE GRANDS NOMS INTERNATIONAUX 34 35
Musée des Tissus et des Arts décoratifs 34 rue de la Charité 69002 Lyon Tél. 04 78 38 42 00 Le musée des Tissus et des Arts décoratifs est porté par un groupement d’intérêt public composé de ©Sylvain Pretto / ©Studio Basset / ©D.R. La Région Auvergne-Rhône-Alpes, 2019. Crédits photo : ©Pierre Verrier /
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