Norme environnementale Sentiers de motoneige
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NAQ, 2015 Projet 7403529.09 – 18 juillet 2015 Réalisation 120, rue Ledoux, Beloeil (Québec), J3G 0A4 Direction Pascal Bigras, directeur général Coordination avec la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ) Robert Comtois, chargé de projets Entrevues, recherche et rédaction Robert Comtois, chargé de projets Comité de lecture de l’ébauche soumise au Comité de la Norme Normand Besner, secrétaire trésorier, FCMQ Marc-André Boivin, directeur général, FCMQ Denise Grenier, 1ère vice-présidente, FCMQ Raynald Harvey, administrateur, FCMQ Nacéra Krim, gestionnaire de projets, FCMQ Juin 2015 Beloeil, Québec Descripteurs : Motoneige, sentier de motoneige, environnement, planification, aménagement, maintenance. NAQ Projet 7403529.09 Document de base – Version finale No. 13df – 18 juillet 2015 2
NAQ, 2015 Projet 7403529.09 – 18 juillet 2015 AVIS La présente norme est d’application volontaire, pour favoriser la conformité environnementale des sentiers de motoneige fournis par les différents organismes, clubs et entreprises du secteur de l’industrie des véhicules hors route (VHR) spécialisé en motoneige. Il est important de noter que des lois et règlements régissent ce secteur d’activité. Il convient donc que les organisations se renseignent auprès d’une autorité compétente pour connaître l’ensemble des lois et règlements applicables au secteur de l’industrie des véhicules hors route (VHR) spécialisé en motoneige. Le fait de se conformer aux exigences de la présente norme ne suppose pas qu’une organisation respecte toutes les lois et tous les règlements applicables. INTERPRÉTATION Dans le présent document, l’utilisation des expressions, des formes verbales présentées ci-dessous et des notes doit être interprétée par le lecteur ou la lectrice de la façon suivante. Les formes verbales conjuguées doit et doivent sont utilisées pour exprimer une exigence qui doit être respectée pour se conformer à la présente norme. Les expressions équivalentes il convient et il est recommandé sont utilisées pour exprimer une suggestion ou un conseil utile ou la possibilité jugée la plus appropriée, mais non obligatoires, pour se conformer au présent document. Les notes insérées dans le texte ou dans les bas de page sont introduites pour fournir une information utile à la compréhension d’une exigence ou de son intention, une clarification ou une précision. Enfin, là où elles sont présentes, les cartouches (petits tableaux) d’application placées sous les titre et sous-titre réunissent, pour faciliter la tâche, le numéro de l’exigence (référence), le champ d’activités (planification, aménagement, maintenance), la tenure des terres visées (privées, publiques), le niveau d’application requis selon la tenure (OB – obligatoire, BP – bonne pratique), le(s) type(s) de sentier de motoneige visé(s) (nouveaux, existants, relocalisés, abandonnés) et, pour la réalisation, la (les) période(s) de l’année (en saison, hors saison) propice(s) pour le faire. Exemple : Tenure des Application Application Maintena. Niveau Sentiers Sentiers terres En saison Hors saison En saison Hors saison Privée √ OB Nouveaux √ Relocalisés √ No. Publique √ OB Existants √ Abandonnés 3
NAQ, 2015 Projet 7403529.09 – 18 juillet 2015 AVANT-PROPOS Le présent document a été produit à la demande de la FCMQ. Il a été revu et approuvé par un comité formé des membres suivants : AUVACHEZ-MILLOT, Élise Association internationale des fabricants de motoneiges BESSIRI, Maryam Ministère des Transports du Québec BRETON, Pierre Fondation de la Faune du Québec BROCHU, Denis ATR associés du Québec CARPENTIER, Louis Vélo Québec Association CONSTANTINEAU, Yves F. Constantineau & Fils Inc. GAMACHE, Martin Pourvoirie Le Rabaska GRENIER, Denise, Fédération des clubs de motoneigistes du Québec MUNOZ, Patricia Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec ROY, Robert Club de Moto-Neige Adidou Rive-Sud Inc. SUPPER, Jacques Commission des ressources naturelles et du territoire des Laurentides TRUDEL, Roger Unité régionale de loisir et de sport de la Mauricie VAILLANCOURT, Michel Sport et Marine M.V. Inc. COMTOIS, Robert (coordonnateur) Nature-Action Québec JEBALI, Chaouki (expert) Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles Mise en garde Les recommandations formulées dans ce document ne remplacent en aucun cas les lois et les règlements en vigueur et le lecteur devra consulter les autorités concernées pour obtenir plus de précisions. De plus, les directives prodiguées ne sont pas exhaustives. Des règlements municipaux peuvent notamment s’appliquer et le document ne peut en tenir compte en raison de leur diversité. Quoiqu’il en soit, les modalités préconisées s’harmonisent généralement avec les objectifs d’affectation territoriale des schémas d’aménagement des MRC et les objectifs de conservation de la faune et de ses habitats formulés par différents ministères fédéraux et provinciaux. 4
NAQ, 2015 Projet 7403529.09 – 18 juillet 2015 SOMMAIRE SOMMAIRE 6 LEXIQUE DES ACRONYMES ET DES SIGLES 8 INTRODUCTION 9 1 OBJET ET DOMAINE D’APPLICATION 10 2 DÉFINITIONS 10 3 RÉFÉRENCES 13 3.1 Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ) 13 3.2 Gouvernement du Canada 13 3.3 Gouvernement du Québec 13 3.3.1 Ouvrages ou guides de référence 13 3.3.2 Lois et règlements 13 3.4 Commission de la santé et de la sécurité au travail (CSST) 14 4 EXIGENCES GÉNÉRALES 15 4.1 LA PLANIFICATION 15 4.1.1 Évaluation environnementale du tracé d’un sentier 15 4.1.2 Déclaration formelle des droits de passage ou d’utilisation au tracé final 16 4.1.3 Planification des périodes des travaux de moindres impacts 16 4.1.4 Permis et autorisations 17 4.2 L’AMÉNAGEMENT 18 4.2.1 Relevé du tracé projeté 18 4.2.2 Sentier 18 4.2.2.1 L’emprise 18 4.2.2.2 La largeur de l’aire de roulement 19 4.2.2.3 Le balisage 19 4.2.2.4 Le déboisement 20 4.2.2.5 L’élagage 21 5
NAQ, 2015 Projet 7403529.09 – 18 juillet 2015 4.2.2.6 L’essouchage 21 4.2.2.7 Le nivelage 21 4.2.2.8 La mise en forme 22 4.2.3 Contrôle de l’érosion 22 4.2.3.1 Les fossés de ruissellement 23 4.2.3.2 Les déflecteurs pour l’eau de ruissellement 23 4.2.3.3 Les bassins de sédimentation ou de rétention 24 4.2.4 Réduction du bruit près des habitations 24 4.2.4.1 Les structures antibruit 25 4.2.5 Traverses de cours d’eau 26 4.2.5.1 Les remplissages de neige 28 4.2.5.2 Les ponts de glace 28 4.2.5.3 Le pontage ou pont amovible 29 4.2.5.4 Le ponceau 30 4.2.5.5 Le ponceau double 31 4.2.5.6 L’arche 31 4.2.5.7 Le pont 33 4.2.6 Ouvrages de traverse des milieux humides 34 4.2.7 Chemins d’hiver non carrossables en été définis par le RNI 34 4.2.8 Matériaux de construction 36 4.2.9 Relevé du tracé final 36 4.3 LA MAINTENANCE 37 4.3.1 Surveillance des travaux 37 4.3.2 Maintenance en début de saison avant ouverture 38 4.3.2.1 Les surfaceuses 39 4.3.2.2 La base du sentier 39 4.3.2.3 L’élagage et l’entretien par la coupe d’arbres nuisibles 40 4.3.2.4 Les fossés de ruissellement 40 4.3.2.5 Les bassins de sédimentation ou de rétention 41 4.3.2.6 L’épaisseur de la glace 41 4.3.2.7 Les traverses de cours d’eau 42 4.3.2.8 Les sentiers dans les milieux humides 44 4.3.3 Maintenance en cours de saison 44 4.3.3.1 La disposition des débris ligneux 45 4.3.3.2 La correction de la piste 45 4.3.3.3 Les surfaces molles non glacées 46 4.3.3.4 Les écrans acoustiques 46 4.3.3.5 L’épaisseur de la glace 47 4.3.3.6 La correction du sentier en milieu humide 48 6
NAQ, 2015 Projet 7403529.09 – 18 juillet 2015 4.3.3.7 La modification du tracé 48 4.3.4 Maintenance en fin de saison 48 4.3.4.1 Le surfaçage d’entretien 48 4.3.4.2 L’épaisseur de la glace 49 4.3.4.3 Les ouvrages de traverse 49 4.3.4.4 Les ponts de glace 50 4.3.4.5 Le pontage ou pont amovible 50 4.3.4.6 La correction du sentier en milieu humide 51 4.3.4.7 La modification du tracé 51 4.3.5 Fermeture des sentiers 52 4.3.5.1 La démolition des écrans acoustiques 52 4.3.5.2 La signalisation 52 4.3.5.3 L’abandon d’un tronçon inutilisé 53 4.3.6 Maintenance en saison estivale 54 4.3.6.1 L’entreposage du pontage ou pont amovible 54 4.4 LA GESTION DES MATIÈRES RÉSIDUELLES 55 ANNEXE A – CONDITIONS REQUISES POUR LE PASSAGE D’UNE MOTONEIGE 56 ANNEXE B – CONDITIONS REQUISES POUR LE PASSAGE D’UNE MOTONEIGE SUR UN MILIEU HUMIDE 57 ANNEXE C – TRAVAUX SUR LES CHAMPS DE GLACE 58 7
NAQ, 2015 Projet 7403529.09 – 18 juillet 2015 LEXIQUE DES ACRONYMES ET DES SIGLES ATR : association touristique régionale BAPE : Bureau d’audience publique sur l’environnement BP : bonne pratique CSST : Commission de la santé et de la sécurité au travail FCMQ : Fédération des clubs de motoneigistes du Québec GPS : Global positioning system (système de localisation) MDDELCC : Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques MERN : Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles MFFP : Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs MRC : municipalité régionale de comté MTQ : Ministère des Transports du Québec NAQ : Nature-Action Québec OB : exigence obligatoire aux fins de la certification PADD : plan d’action en développement durable POC : Pêches et Océans Canada RADF : Règlement sur l’aménagement durable des forêts RNI : Règlement sur les normes d’intervention dans les forêts du domaine de l’État VHR : véhicule hors route zec : zone d’exploitation contrôlée 8
NAQ, 2015 Projet 7403529.09 – 18 juillet 2015 INTRODUCTION La présente norme tire son origine du Plan d’action en développement durable (PADD) de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ) adopté en 2010. Au nombre des enjeux, on trouve notamment : la protection des milieux naturels, la santé des riverains, la sécurité des utilisateurs, la cohabitation avec les résidents riverains et la qualité des sentiers. Parmi les objectifs, les suivants s’appliquent au présent ouvrage : « Objectif 2.1 Veiller à la cohérence d’un aménagement durable des sentiers aux niveaux local, régional et provincial par l’établissement d’un protocole environnemental lors de la planification et de l’aménagement des sentiers fédérés, dans un contexte de concertation globale avec les différents intervenants du milieu. Objectif 3.1 Établir une approche préventive et concertée de la gestion du réseau de sentiers de motoneige, dans le but d’atténuer et de gérer les facteurs de risque pouvant avoir des effets sur les populations riveraines. » Dans le but d’atteindre ces objectifs, différents chantiers ont été réalisés par la FCMQ au cours des années suivantes dont, entre autres, la réalisation de documents en vue de soutenir les clubs membres dans leurs travaux : • Ma motoneige et l’environnement. Code des bonnes pratiques environnementales pour les motoneigistes du Québec. 2010 • Guide d’évaluation environnementale pour un développement durable des sentiers de motoneige. 2012 • Guide d’aménagement et d’entretien des sentiers de motoneige au Québec. 2012 Pour les clubs, tous animés par des bénévoles et devant notamment composer avec un rehaussement des exigences gouvernementales dans l’aménagement des sentiers, ces outils étaient les bienvenus. En 2013, le recrutement d’agents de liaison spécialisés, pour du soutien en gestion et les appuyer dans la réalisation des aménagements nouveaux, a marqué une nouvelle étape, vers une professionnalisation des services destinés aux clubs. Le présent document est le plus récent jalon des initiatives de la Fédération vers des meilleures pratiques en environnement. Il s’agit d’une norme d’application volontaire en sentiers fédérés à l’intention des clubs. On y traduit les principes généraux de la normalisation, déjà appliqués par Nature-Action Québec (NAQ) dans d’autres domaines sous la forme d’exigences normatives, en environnement, pour les sentiers de motoneige. 9
NAQ, 2015 Projet 7403529.09 – 18 juillet 2015 1. OBJET ET DOMAINE D’APPLICATION Le présent document a pour objet de baliser les exigences environnementales liées à la planification, l’aménagement et la maintenance des sentiers de motoneige. Cette norme se veut l’outil de référence pour l’évaluation de la conformité des sentiers de motoneige à un ensemble d’exigences environnementales. 2. DÉFINITIONS Aux fins du présent document, les termes suivants sont ainsi définis : aménagement des sentiers, n. m. : Travaux et infrastructures nécessaires à la réalisation d’un sentier nouveau, modifié ou relocalisé, en tout ou en partie (tronçon). club de motoneigistes, n. m. : Organisme qui, au sens de la Loi sur les véhicules hors route (RLRQ, c. V-1.2), est responsable de l’aménagement et de l’exploitation des sentiers. Sous l’égide de la FCMQ, le club a la responsabilité de l’ensemble des sentiers fédérés de motoneige sur son territoire : les sentiers locaux, régionaux et Trans-Québec. (FCMQ-2 : 16) conformité environnementale, n. f. : La conformité environnementale, lorsqu’elle est atteinte, indique que les activités et les installations d’une entreprise sont en conformité avec les lois et les règlements dans le respect de l’environnement; l’entreprise marque ainsi son rôle actif dans la protection de l’environnement. droit de passage, n. m. : L’expression droit de passage s’entend de toute forme d’autorisation, écrite ou verbale, donnée par le propriétaire foncier privé ou par toute autorité publique titulaire des droits sur un immeuble et autorisant le passage des motoneiges sur son terrain. Cette expression correspond à l’expression autorisation expresse utilisée dans la Loi sur les véhicules hors route. environnement, n. m. : L’eau, l’atmosphère et le sol ou toute combinaison de l’un ou l’autre ou, d’une manière générale, le milieu ambiant avec lequel les espèces vivantes entretiennent des relations dynamiques. évaluation environnementale, n. f. : Processus permettant d’évaluer la prise en compte de l’environnement dans la planification d’un projet; il aide à prévoir et gérer les impacts sur l’environnement d’un projet de sentier (FCMQ-2 : 5). Différent des études du Bureau d’audience publique sur l’environnement (BAPE) du Québec. gestionnaire, n. m. : Un club de motoneigistes est considéré être le gestionnaire des sentiers concernés par la mise en oeuvre de la norme environnementale. habitation, n. f. : Une maison, un chalet ou une construction permanente habitable servant de lieu d’hébergement. impact sur l’environnement, n. m. : L’effet, pendant un temps donné et dans un espace défini, d’une activité humaine sur une composante de l’environnement pris 10
NAQ, 2015 Projet 7403529.09 – 18 juillet 2015 dans son sens large (en englobant les aspects biophysiques et humains), en comparaison de la situation probable si le projet n’est pas réalisé. (FCMQ-2 : 4) infrastructure, n. f. : Toute structure comme un pont, un ponceau, une infrastructure de soutènement, etc., qui a pour fonction de faciliter la circulation sur un sentier et de protéger le motoneigiste et l’environnement. maintenance des sentiers, n. m. : Ensemble des travaux nécessaires au maintien d’un sentier aménagé et fonctionnel, effectués par le club de motoneigistes qui en est responsable, en vue d’assurer la sécurité des motoneigistes et de conserver la qualité du réseau. mesure d’atténuation, n. f. : Une intervention ou un aménagement permettant la maîtrise efficace, la réduction importante ou l’élimination des impacts sur l’environnement d’un projet; celle-ci peut être assortie d’actions de rétablissement, notamment le remplacement ou la restauration d’une infrastructure. (FCMQ-2 : 4) motoneigiste, n. m. : Personne qui pratique la motoneige. organisation, n. f. : Peut concerner les organismes suivants : la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ) ou une de ses composantes, département ou service, les regroupements régionaux de clubs de motoneigistes affiliés, et les clubs de motoneigistes eux-mêmes. planification des sentiers, n. m. : Études et travaux nécessaires à la réalisation d’un sentier nouveau, modifié ou relocalisé, en tout ou en partie (tronçon). politique environnementale, n. f. : Déclaration des principes guidant une organisation en matière de protection de l’environnement. En ce sens, la politique environnementale propose un cadre d’action et établit des objectifs et buts en matière d'environnement; elle est généralement élaborée et adoptée au plus haut niveau de la hiérarchie d’une organisation. saison (en, hors), n. f. : En saison : période de l’année où les sentiers sont ouverts à la circulation des motoneiges en raison de la présence d’un couvert nival (neige) suffisant dans les sentiers de motoneige fédérés. Hors saison : période où les sentiers ne sont pas ouverts à la circulation des motoneiges. sentier de motoneige, n. m. : Voie de circulation pour les motoneiges ayant reçu les sanctions et les autorisations nécessaires des autorités compétentes; elle est spécialement mise en forme et entretenue en saison au moyen d’une surfaceuse de sentiers. service de guide, n. m. : Encadrement ou accompagnement d’un motoneigiste ou groupe de motoneigistes par un guide équipé d’une motoneige. tenure des terres, n. f. : Pour les fins de l’application de la présente norme environnementale, les terres sont soit de tenure publique, auquel cas leur gestion et administration sont assurées par une entité gouvernementale (différents ministères ou agences gouvernementales) ou municipale (MRC, agglomérations ou municipalités locales), soit elles sont de tenure privée, auquel cas elles 11
NAQ, 2015 Projet 7403529.09 – 18 juillet 2015 appartiennent à un propriétaire foncier privé (qui peut être une personne physique ou une entreprise). terres publiques, n. f. : Terres qui font partie du domaine de l’État du Québec, c’est- à-dire, qui sont sous l’autorité d’un ministère, y compris le lit des cours d’eau et des lacs, de même que les parties du lit du fleuve Saint-Laurent et du golfe du Saint- Laurent appartenant au Québec par droit de souveraineté. terres publiques intramunicipales, n. f. : Tous les lots, partie de lots de toute autre partie du domaine de l’État, comprenant les bâtiments, les améliorations et les meubles qui s’y trouvent, situés dans une MRC et localisés à l’intérieur des limites des municipalités locales. 12
NAQ, 2015 Projet 7403529.09 – 18 juillet 2015 3. RÉFÉRENCES Les documents énumérés ci-dessous, auxquels le texte se réfère, constituent un complément d’information qui vise à enrichir la présente norme. 3.1 Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ), 4545, avenue Pierre-De Coubertin, Montréal (Québec) H1V 0B2 FCMQ-1 (2010) Ma motoneige et l’environnement. Code des bonnes pratiques environnementales pour les motoneigistes du Québec. Sections 2 à 4. FCMQ-2 (2012) Guide d’évaluation environnementale pour un développement durable des sentiers de motoneige. Sections 1 à 3, et Annexes. FCMQ-3 (2012) Guide d’aménagement et d’entretien des sentiers de motoneige au Québec. Chapitres 1 à 11, et Annexes. 3.2 Gouvernement du Canada Loi sur les pêches (L.R.C. (1985), ch. F-14) 3.3 Gouvernement du Québec 3.3.1 Ouvrages ou guides de référence QUÉBEC. Autorisation d’aménager un sentier de véhicules hors route sur les terres du domaine de l’État – Guide du club utilisateurs de véhicules hors route, Ministère des Ressources naturelles et de la Faune, 2009. QUÉBEC. Guide de la signalisation routière sur les terres du domaine de l’État QUÉBEC. Norme relative aux ponts sur les terres du domaine de l’État, Ministère des Ressources naturelles, 2013. 3.3.2 Lois et règlements 1 Code civil du Québec Loi affirmant le caractère collectif des ressources en eau et visant à renforcer leur protection (RLRQ, c.C-6.2) Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier (RLRQ, chapitre A- 18.1) • Règlement sur les normes d’intervention dans les forêts du domaine de l’État (RLRQ, c. A-18.1, r. 7) 2 1 La version intégrale et à jour des lois et règlements pertinents peut être consultée sur le site internet des Publications du Québec (http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca ), sous la rubrique « Lois et règlements ». 13
NAQ, 2015 Projet 7403529.09 – 18 juillet 2015 Loi sur la conservation du patrimoine naturel (RLRQ, c. C-61.01) Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune (RLRQ, c. C-61.1) • Règlement sur les habitats fauniques (RLRQ, c. C-61.1, r. 18) Loi sur la qualité de l’environnement (RLRQ, c. Q-2) Loi sur le régime des eaux (RLRQ, c. R-13) Loi sur les espèces menacées ou vulnérables (RLRQ, c. E-12.01) Loi sur les mines (RLRQ, c. M-13.1) Loi sur les parcs (RLRQ, c. P-9) Loi sur les terres agricoles du domaine de l’État (RLRQ, c. T-7.1) Loi sur les terres du domaine de l’État (RLRQ, c. T-8.1) Loi sur les véhicules hors route (RLRQ, c. V-1.2) • Règlement sur la motoneige (RLRQ, c. V-1.2, r. 1) • Règlement sur la signalisation des sentiers de véhicule hors route (RLRQ, c. V-1.2, r. 4.1) • Règlement sur les véhicules hors route (RLRQ, c. V-1.2, r. 5) Règlement sur la santé et la sécurité dans les travaux d’aménagements forestiers (RLRQ, c.s-2.1, r. 12.1) Règlement sur la vente, la location et l’octroi de droits immobiliers sur les terres du domaine de l’État (RLRQ, chapitre T-8.1, r.7) 3.4 Commission de la santé et de la sécurité au travail (CSST) CSST (1996) Travaux sur les champs de glace. 2 Le Règlement sur les normes d’intervention dans les forêts du domaine de l’État (RNI) sera à terme remplacé par le Règlement sur l’aménagement durable des forêts (RADF), pré-publié en décembre 2014 et er dont l’application est prévue au 1 avril 2016. 14
NAQ, 2015 Projet 7403529.09 – 18 juillet 2015 4. EXIGENCES GÉNÉRALES Le présent chapitre précise les exigences générales relatives à la gestion de la conformité environnementale des sentiers de motoneige. 4.1 LA PLANIFICATION Pour qu’un sentier réponde aux exigences de respect de l’environnement, il doit être planifié et organisé dans le temps. 4.1.1 Évaluation environnementale du tracé d’un sentier Tenure des Application Application Niveau Sentiers Sentiers terres En saison Hors saison En saison Hors saison Planif. Privée √ BP Nouveaux √ √ Relocalisés √ √ 4.1.1 Publique √ BP Existants Abandonnés Il est recommandé mais non-obligatoire, sauf lorsque requis, d’effectuer une évaluation environnementale (FCMQ-2 : Annexe 4) au stade de la planification et de la proposition d’un projet, afin que l’analyse soit utile aux décideurs et que les mesures d’atténuation soient intégrées aux plans proposés. NOTE – Avant de déterminer un tracé final, on examine aussi les impacts de chacun de ces tracés sur l’environnement. Le tracé qui présente le moins de nouveaux tronçons à défricher ou qui présente les plus courtes distances sur des plans d’eau gelée est à privilégier. On examine aussi les impacts sur un cours d’eau à traverser. Il en va de même pour les impacts sur la flore et la faune. (FCMQ-3 : 15) Le Guide d’évaluation environnementale pour un développement durable des sentiers de motoneige (FCMQ-2) propose des outils aidant à choisir le meilleur tracé possible. 15
NAQ, 2015 Projet 7403529.09 – 18 juillet 2015 4.1.2 Déclaration formelle des droits de passage ou d’utilisation au tracé final Tenure des Application Application Niveau Sentiers Sentiers terres En saison Hors saison En saison Hors saison Planif. 4.1.2 Privée √ OB Nouveaux √ Relocalisés √ Publique √ OB Existants Abandonnés Le gestionnaire doit produire une liste attestant des droits de passage sur les terrains : • des propriétaires fonciers privés; • contrôlés ou soumis à l’administration des autorités responsables des terres publiques (MERN); • faisant partie des terres publiques intramunicipales ou du domaine public d’une municipalité locale. À cette fin, le gestionnaire remplit et signe le formulaire approprié de la FCMQ – Compilation des droits de passage. Lorsqu’applicable, le gestionnaire doit aussi produire les autorisations particulières obtenues auprès de toute autorité compétente responsable de la gestion ou de l’administration d’une aire protégée. Le cas échéant, le gestionnaire annexe au formulaire susmentionné les copies des autorisations écrites de droits de passage reçues, ainsi que les relevés officiels des sentiers transmis aux autorités responsables des terres publiques. 4.1.3 Planification des périodes des travaux de moindres impacts Tenure des Application Application Niveau Sentiers Sentiers terres En saison Hors saison En saison Hors saison Planif. Privée √ BP Nouveaux √ √ Relocalisés √ √ 4.1.3 Publique √ BP Existants √ √ Abandonnés En l’absence de toute contre-indication3, il est recommandé que tous les travaux de machinerie et de scie mécanique aient lieu au cours de la période de moindre impact sur la nature, à savoir le mois d’août. (FCMQ-3 : 45) Il est possible de réaliser des travaux d’aménagement de sentiers de motoneige pendant la saison de la chasse dans les pourvoiries, les zones d’exploitation contrôlée (zec), les réserves fauniques ou tout autre territoire de chasse (FCMQ-3 : 45), si on obtient l’autorisation du gestionnaire responsable. 3 À ce sujet, voir la nomenclature plus complète des lois et règlements applicables aux sentiers de motoneige en fonction des contraintes, voir le Tableau A1.1, de l’Annexe 1 du Guide d’évaluation environnementale pour un développement durable des sentiers de motoneige (FCMQ-2 : 64 et suiv.) 16
NAQ, 2015 Projet 7403529.09 – 18 juillet 2015 NOTE – Le promoteur des travaux, soit le club de motoneigistes, même s’il confie certaines tâches à autrui, est responsable des travaux effectués. (FCMQ-3 : 45) 4.1.4 Permis et autorisations Tenure des Application Application Niveau Sentiers Sentiers Aménag. terres En saison Hors saison En saison Hors saison Privée √ OB Nouveaux √ √ Relocalisés √ √ 4.1.4 Publique √ OB Existants Abandonnés Avant d’amorcer des travaux d’aménagement, le gestionnaire doit avoir obtenu les certificats d’autorisation ou permis d’intervention requis (FCMQ-3 : 64; FCMQ-3 : 32 et 119) dans les cas suivants, entre autres : • le déboisement; • aménagement de sentiers en milieu humide ou tout autre milieu requérant un tel certificat; • aménagement d’ouvrages de traverse de cours d’eau ou de lac; • toute construction, tout ouvrage et tout travail susceptibles de détruire ou modifier la couverture végétale des rives, de porter le sol à nu ou d’en affecter la stabilité, ou d’en empiéter le littoral; • travaux prévus dans une plaine inondable ou un milieu humide (marécage, tourbière, etc.). Il est important de vérifier certaines contraintes auprès de la MRC ou de la municipalité locale : elles ont parfois une réglementation plus sévère que dans les politiques et règlements des autres niveaux d’autorité (fédérale ou provinciale) portant sur le même élément. (FCMQ-3 : 32) Là où c’est signalé, les travaux doivent être précédés d’une demande de localisation des infrastructures souterraines auprès d’Info-Excavation (www.info-ex.com ou 1 800 663-9228). 17
NAQ, 2015 Projet 7403529.09 – 18 juillet 2015 4.2 L’AMÉNAGEMENT L’aménagement d’un sentier, en tout (nouveau) ou en partie (modifié ou relocalisé), répondant aux exigences de respect de l’environnement a auparavant fait l’objet de relevés, d’études, et de réalisation des travaux et des ouvrages requis pour rendre le sentier fonctionnel. 4.2.1 Relevé du tracé projeté Tenure des Application Application Niveau Sentiers Sentiers Aménag. terres En saison Hors saison En saison Hors saison Privée √ OB Nouveaux √ √ Relocalisés √ √ 4.2.1 Publique √ OB Existants Abandonnés Le club de motoneigiste responsable de l’aménagement doit situer sur une carte le sentier projeté à l’aide d’un outil GPS. NOTE – Les clubs ou les employés de la FCMQ utilisent ce relevé en le superposant à des couches d’informations sur l’hydrographie, la topographie, le réseau routier, les bâtiments et toute autre information pertinente concernant les contraintes potentielles. 4.2.2 Sentier Tenure des Application Application Niveau Sentiers Sentiers Aménag. terres En saison Hors saison En saison Hors saison Privée √ OB Nouveaux √ √ Relocalisés √ √ 4.2.2 Publique √ OB Existants √ √ Abandonnés Un sentier doit comprendre deux parties : l’aire de roulement et les accotements. L‘aire de roulement est la surface de déplacement utilisée pour la circulation du motoneigiste alors que les accotements incluent le dégagement latéral. (FCMQ-3 : 18) 4.2.2.1 L’emprise Tenure des Application Application Niveau Sentiers Sentiers Aménag. terres En saison Hors saison En saison Hors saison 4.2.2.1 Privée √ OB Nouveaux √ √ Relocalisés √ √ Publique √ OB Existants √ √ Abandonnés De manière générale, un sentier de motoneige devrait avoir une emprise maximale de 10 m (32 pi). Cette largeur inclut l’aire de roulement (maximum de 8 mètres) et les accotements (de 1 mètre de chaque côté du sentier) nécessaires aux fossés et balises, et à la signalisation. 18
NAQ, 2015 Projet 7403529.09 – 18 juillet 2015 NOTE – Le sentier doit toujours être localisé de manière à minimiser la quantité d’arbres à abattre. Les arbres à abattre doivent être peu nombreux et de faible diamètre. (FCMQ- 3 : 18) 4.2.2.2 La largeur de l’aire de roulement Tenure des Application Application Niveau Sentiers Sentiers Aménag. terres En saison Hors saison En saison Hors saison 4.2.2.2 Privée √ OB Nouveaux √ √ Relocalisés √ √ Publique √ OB Existants √ √ Abandonnés Un sentier de motoneige doit avoir une aire de roulement d’une largeur minimale de 5 mètres (m), idéalement, et maximale de 8 m. NOTE – La largeur minimale du sentier doit toujours permettre la circulation à double sens ou, sinon, mettre en place la signalisation adéquate (vitesse plus basse, rétrécissement). Dans le cas de sentiers déjà existants, des exceptions sont permises – là où les emprises sont plus larges que 10 m – quand elles ont été motivées par des besoins liés à la sécurité des motoneigistes. 4.2.2.3 Le balisage Tenure des Application Application Niveau Sentiers Sentiers Aménag. terres En saison Hors saison En saison Hors saison 4.2.2.3 Privée √ OB Nouveaux √ √ Relocalisés √ √ Publique √ OB Existants √ √ Abandonnés Les sentiers de motoneige en zone découverte doivent être balisés.4 NOTE – Dans le cas d’un sentier qui traverse un espace dénudé (sans arbre, clôture ou autre repère physique) sur une distance de plus de 150 m, le club doit jalonner son sentier à la fin de l’automne, en prévision de l’hiver. (FCMQ-3 : 45) En forêt, cette exigence n’est pas requise. On doit toutefois bien signaliser le sentier aux intersections ou bifurcations et confirmer régulièrement le numéro de sentier sur lequel on circule. Une signalisation interdisant la circulation hors-piste devrait être affichée aux endroits reconnus fragiles à la circulation des motoneiges. 4 Loi sur les véhicules hors route, art. 16; Règlement sur les véhicules hors route, art. 26. 19
NAQ, 2015 Projet 7403529.09 – 18 juillet 2015 Enfin, pour les tronçons de sentiers empruntant des chemins multi-usages, le balisage des traverses de cours d’eau serait une bonne pratique à adopter. 4.2.2.4 Le déboisement Tenure des Application Application Niveau Sentiers Sentiers Aménag. terres En saison Hors saison En saison Hors saison 4.2.2.4 Privée √ OB Nouveaux √ Relocalisés √ Publique √ OB Existants Abandonnés Le déboisement consiste à abattre les arbres préalablement marqués à l’intérieur de l’emprise retenue (maximum 10 m) : • Les gaulis et les arbustes compris à l’intérieur de l’emprise retenue sont également coupés; • Toutes les coupes doivent être effectuées le plus près du sol possible, et réalisées de façon à ne pas perturber le tapis de mousses, en particulier le sommet des buttes; • Dans le cas d’un nouveau tronçon, le dégagement doit se faire sur une distance égale de part et d’autre de la ligne centrale du sentier. En terres privées, les arbres abattus sont tronçonnés en billes marchandes et sont empilés convenablement sur le côté du sentier, à l’extérieur de l’emprise. Cette méthode facilite une cueillette hivernale à l’aide d’un traîneau tracté par une motoneige. Une telle récolte doit se faire avec l’accord du propriétaire, dans des conditions d’entente et de terrain qui conviennent aux deux parties. La Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ), notamment pour les érablières, les municipalités et MRC, pour vérifier si elles ont des règles d’abattage, doivent aussi être consultées. Par ailleurs, sur les terres du domaine de l’État, un permis délivré par le MFFP est requis pour la coupe de bois. (FCMQ-3 : 46). De plus, il est interdit d’entasser des piles de bois dans l’emprise ou à sa limite extérieure : • Lors de la construction ou de l’amélioration d’un chemin, nul ne peut entasser le sol, les débris et les matériaux enlevés dans l’espace compris entre l’accotement du chemin et la limite de son emprise, ni les déposer à l’extérieur de la limite de cette emprise. De plus, le sol entre le fossé du chemin et la limite éloignée de l’emprise doit être régalé (nivelé)5 5 Règlement sur les normes d’intervention dans les forêts du domaine de l’État, art. 24. 20
NAQ, 2015 Projet 7403529.09 – 18 juillet 2015 4.2.2.5 L’élagage Tenure des Application Application Niveau Sentiers Sentiers Aménag. terres En saison Hors saison En saison Hors saison 4.2.2.5 Privée √ OB Nouveaux √ Relocalisés √ Publique √ OB Existants Abandonnés L’élagage des arbres en bordure des sentiers, lorsque nécessaire, doit être fait jusqu’à une hauteur de dégagement de 3,6 m (12 pieds (pi)) du sol pour permettre le passage de la surfaceuse. NOTE – Les coupes doivent être effectuées sans laisser de moignons disgracieux, sans couper dans le bois du collet et sans causer de blessures à l’écorce des arbres. (FCMQ-3 : 46) 4.2.2.6 L’essouchage Tenure des Application Application Niveau Sentiers Sentiers Aménag. terres En saison Hors saison En saison Hors saison 4.2.2.6 Privée √ BP Nouveaux √ Relocalisés √ Publique √ BP Existants Abandonnés L’essouchement est recommandé pour protéger les motoneigistes. On ne doit, en aucun cas, effectuer un essouchement en milieu humide ni dans la zone de 20 m d’un cours d’eau6, ni utiliser la technique consistant à pousser les souches en forêt avec un petit bulldozer. 4.2.2.7 Le nivelage Tenure des Application Application Niveau Sentiers Sentiers Aménag. terres En saison Hors saison En saison Hors saison 4.2.2.7 Privée √ BP Nouveaux √ Relocalisés √ Publique √ BP Existants Abandonnés Avant le gel et les premières neiges, il est recommandé de faire un nivelage (nettoyage) sommaire de la surface de roulement des sentiers, soit enlever les roches qui pointent à la surface du sol et qui pourraient nuire au travail de damage et de passage des motoneiges. NOTE – Le moment idéal pour accomplir cette opération est la période estivale, lorsque le terrain est le moins détrempé. (FCMQ-3 : 47) 6 Règlement sur les normes d’intervention dans les forêts du domaine de l’État, art. 18. 21
NAQ, 2015 Projet 7403529.09 – 18 juillet 2015 4.2.2.8 La mise en forme Tenure des Application Application Niveau Sentiers Sentiers Aménag. terres En saison Hors saison En saison Hors saison 4.2.2.8 Privée √ BP Nouveaux √ Relocalisés √ Publique √ BP Existants Abandonnés Il arrive que la topographie impose une certaine mise en forme, particulièrement lorsque le sentier est aménagé en flanc de colline ou de montagne. La mise en forme consiste : • à enlever de la terre du côté en haut de pente et à la pousser vers le bas de pente (technique appelée le « déblai-remblai »), permettant de créer une surface relativement plane et horizontale; • conserver un léger devers latéral (abaissement vers le côté du sentier) de 2 à 4 %, vers le haut de la pente pour permettre un bon écoulement de l’eau vers un fossé; • ce fossé dirige l’eau de ruissellement vers le bas de la pente, à travers des égouttoirs (tuyaux de drainage), et évite ainsi les problèmes d’érosion. Ce fossé doit s’arrêter à une distance de 20 m d’un cours d’eau.7 NOTE – Le sentier de motoneige mis en forme peut demeurer sur le sol naturel en place – sans couche de gravier. Toutefois, un ensemencement de végétaux contribue significativement à prévenir les problèmes d’érosion du sol dans les surfaces de sentier en pente qui ont été reprofilées. Cet ensemencement devrait être fait en utilisant des herbacées indigènes à la région. (FCMQ-3 : 48) 4.2.3 Contrôle de l’érosion Tenure des Application Application Niveau Sentiers Sentiers Aménag. terres En saison Hors saison En saison Hors saison Privée √ BP Nouveaux √ Relocalisés √ 4.2.3 Publique √ BP Existants Abandonnés Afin de prévenir l’érosion, il est recommandé d’aménager un sentier dans une pente inférieure à 15 % (8°). L’aménagement d’un sentier dans une pente supérieure à 30 % (17°) est non recommandé, sauf exception et accompagnée d’une signalisation appropriée. NOTE – Un sentier de motoneige subit un ruissellement susceptible de provoquer de l’érosion, et ce, toute l’année. (…) L’aménagement du sentier devra prévoir l’écoulement de l’eau de ruissellement en tout temps. (FCMQ-3 : 18) 7 Règlement sur les normes d’intervention dans les forêts du domaine de l’État, art. 40. 22
NAQ, 2015 Projet 7403529.09 – 18 juillet 2015 4.2.3.1 Les fossés de ruissellement Tenure des Application Application Niveau Sentiers Sentiers Aménag. terres En saison Hors saison En saison Hors saison 4.2.3.1 Privée √ BP Nouveaux √ Relocalisés √ Publique √ OB Existants Abandonnés L’article 19 du Règlement sur les normes d’intervention dans les forêts du domaine de l’État prévoit l’installation de ponceaux de drainage dès que la pente du chemin dépasse 9% et le détournement des eaux de fossés. Lorsque le pied de la pente est à moins de 60 m d’un cours d’eau ou d’un lac, les fossés de ruissellement doivent être détournés à tous les 65 m vers une zone de végétation.8 NOTE – Dans le cas des pentes latérales (en travers du sentier), l’écoulement de l’eau de ruissellement se gère par l’aménagement de fossés en haut de pente d’une profondeur de 30 à 50 cm, et par la mise en place de tuyaux distancés de 20 à 30 m disposés à un angle de 30° par rapport à l’axe du sentier. Ces tu yaux serviront à évacuer l’eau du fossé en amont vers des zones de végétation situées en contrebas du sentier. (FCMQ- 3 : 49). Les tuyaux de drainage sont d’un diamètre minimum de 30 cm. 4.2.3.2 Les déflecteurs pour l’eau de ruissellement Tenure des Application Application Niveau Sentiers Sentiers Aménag. terres En saison Hors saison En saison Hors saison 4.2.3.2 Privée √ BP Nouveaux √ Relocalisés √ Publique √ OB Existants Abandonnés Pour les sentiers aménagés en pentes longitudinales (dans le sens de la pente), des mesures de contrôle des eaux de ruissellement sur la surface de circulation sont obligatoires en terres publiques9. Le déflecteur, ou barre d’eau, est une pièce de bois (rondin ou bille coupée sur place) partiellement enterrée ou un demi-tuyau qui doit être disposé en biais dans un sentier à un angle de 30° par rapport à la ligne pe rpendiculaire au sentier. Les fossés doivent par ailleurs être empierrés afin de ralentir l’écoulement de l’eau dans celui-ci. NOTE – Le bois peut pourrir rapidement. Pour y remédier, on peut utiliser une pièce de cèdre, de mélèze ou de pruche de dimension suffisante : ces espèces ont une durabilité accrue à un coût abordable et résistent bien à la pourriture. Un enrochement constitué de pierres ramassées sur le site fait aussi l’affaire mais demande un travail de maintenance très 8 Règlement sur les normes d’intervention dans les forêts du domaine de l’État, art. 19. 9 Règlement sur les normes d’intervention dans les forêts du domaine de l’État, art. 26 23
NAQ, 2015 Projet 7403529.09 – 18 juillet 2015 régulier. Généralement, l’utilisation d’un demi-tuyau, plus durable et qui capte un plus grand volume d’eau est préférée. (FCMQ-3 : 51) 4.2.3.3 Les bassins de sédimentation ou de rétention Tenure des Application Application Niveau Sentiers Sentiers Aménag. terres En saison Hors saison En saison Hors saison 4.2.3.3 Privée √ BP Nouveaux √ Relocalisés √ Publique √ OB Existants Abandonnés Un bassin de sédimentation sert à recueillir les eaux d’un fossé à une distance de 20 m d’un cours d’eau ou lac. Il empêche les eaux de ruissellement d’atteindre le cours d’eau ou lac et de le contaminer. La construction d’un bassin de sédimentation consiste à : • aménager un petit étang artificiel au bas de la pente, à l’extrémité du fossé du sentier; • l’endroit idéal pour aménager un bassin de sédimentation est au niveau du dernier tuyau d’évacuation ou du dernier déflecteur, sur le bas-côté du sentier; • le fond du bassin est recouvert de pierres afin de prévenir son érosion; • les sédiments stabiliseront le bassin avec le temps et l’humidité favorisera l’apparition de végétation naturelle. NOTE – Le bassin doit s’adapter à la topographie et la végétation du site. Il fera généralement de 1,5 à 2,0 m de profondeur et sera de grandeur adéquate pour recevoir les volumes d’eau attendus, montrant des pentes douces vers le centre. La forme varie selon l’espace disponible et les arbres en place. (FCMQ-3 : 52) 4.2.4 Réduction du bruit près des habitations Tenure des Application Application Niveau Sentiers Sentiers Aménag. terres En saison Hors saison En saison Hors saison Privée √ OB Nouveaux √ √ Relocalisés √ √ 4.2.4 Publique √ OB Existants √ √ Abandonnés Afin de limiter les effets du bruit, le gestionnaire doit respecter les exigences suivantes (FCMQ-3 : 19) : a) à la distance entre les sentiers et les habitations10 : • nouveau sentier : conserver une distance minimale de 100 m d’une habitation, d’une installation exploitée par un établissement de santé ou 10 Loi sur les véhicules hors route (RLRQ, c. V-1-2). Art. 12. 24
NAQ, 2015 Projet 7403529.09 – 18 juillet 2015 une aire réservée à la pratique d’activités culturelles, éducatives, récréatives ou sportives; • déplacement d’un sentier existant : conserver une distance minimale de 30 m de ces mêmes bâtiments; b) à la vitesse maximale dans les zones sensibles11 : • respecter une limite de 30 km/h à moins de 30 m d’une habitation, d’une installation exploitée par un établissement de santé ou une aire réservée à la pratique d’activités culturelles, éducatives, récréatives ou sportives12; • respecter une limite de 50 km/h dans les sentiers situés entre 30 et 100 m de ces mêmes aires ou bâtiments13. 4.2.4.1 Les structures antibruit Tenure des Application Application Niveau Sentiers Sentiers Aménag. terres En saison Hors saison En saison Hors saison 4.2.4.1 Privée √ BP Nouveaux √ √ Relocalisés √ √ Publique √ BP Existants √ √ Abandonnés Selon le plan d’aménagement, afin de réduire le bruit près des habitations, on peut mettre en place des installations antibruit, permanentes ou temporaires. Pour être efficace : la structure doit être érigée le plus près possible du sentier (max. 2 m); placée à moins de 100 m des habitations. Si le propriétaire foncier ou le ministère concerné l’autorise, l’installation permanente d’un écran à base végétale, sans maintenance, est idéale (haie de cèdres, etc.). Pour les structures temporaires, il y a deux modèles d’écrans acoustiques, soit l’écran « banc de neige », de 2,5 m de hauteur, et l’écran « balles de foin », de 2 m de hauteur14. En tout temps, la longueur de l’écran, permanent ou temporaire, doit dépasser suffisamment la ou les habitation(s) incluse(s) dans la zone de protection nécessaire pour être efficace (FCMQ-3 : 53). Ainsi : une habitation : extrémités incluses, le mur fait quatre fois (4 x) la distance entre le sentier et l’habitation; 11 Loi sur les véhicules hors route, art. 27.1 12 Note : Limites de vitesse à formaliser par une signalisation adéquate. 13 Idem. 14 Hauteurs recommandées. 25
NAQ, 2015 Projet 7403529.09 – 18 juillet 2015 un groupe d’habitations : les extrémités du mur, à elles seules, font deux fois la distance entre l’écran et la dernière maison, et ce, de chaque côté du groupe; De plus, avec les balles de foin, elles doivent être maintenues enneigées pour garder les chevreuils et autres animaux loin du sentier. NOTE – Un écran acoustique fait de neige doit être reconstruit chaque année et nécessite un grand volume de neige. Un tel volume de neige n’est pas toujours disponible en début de saison, ce qui peut rendre cette solution problématique. Toutefois, la neige de déneigement des rues ne doit jamais être utilisée puisqu’elle est souillée et nocive pour la végétation présente sur le site. Par ailleurs, l’accumulation naturelle de neige sur la structure augmente son efficacité tout au long de l’hiver. (FCMQ-3 : 54) 4.2.5 Traverses de cours d’eau Tenure des Application Application Niveau Sentiers Sentiers Aménag. terres En saison Hors saison En saison Hors saison Privée √ OB Nouveaux √ Relocalisés √ 4.2.5 Publique √ OB Existants Abandonnés Il est primordial de respecter scrupuleusement les lois et règlements en matière de protection de l’environnement applicables à chaque mode de traverse de cours d’eau (ponts, ponceaux, tuyaux de drainage) : • S’assurer de connaître les conditions d’obtention des autorisations nécessaires (MDDELCC, MFFP, MERN, MRC, municipalités locales, Pêches et Océans Canada); • En aucun cas entraver la circulation de l’eau ou des poissons – une traverse endommagée doit être réparée le plus rapidement possible; • Éviter la production de sédiments dans le cours d’eau; • Éviter les déversements d’huile ou d’autres contaminants dans le cours d’eau; • Garder intact le tapis végétal, les racines des arbustes, l’humus, la mousse et les souches jusqu’à 20 m de la ligne naturelle des hautes eaux 15; • Obtenir une demande de dérogation, nécessaire pour des travaux à moins de 60 m d’un lac ou d’un cours d’eau permanent, ou moins de 30 m d’un ruisseau intermittent. • Largeur de l’aire de roulement du sentier de 5 m, pas plus; • Obtenir des avis professionnels (ingénieur, biologiste, architectes, etc.) lorsque requis – pour infrastructures complexes (voir section 4.2.6.8); 15 Règlement sur les normes d’intervention dans les forêts du domaine de l’État, art. 18. 26
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