15 ACTIONS Relevez le défi avec nous ! et une alimentation durable - Bio en Hauts-de-France
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15 ACTIONS pour une agriculture bio résiliente et une alimentation durable Relevez le défi avec nous !
ÉDITO Connaissez-vous la diversité des projets que nous menons chaque année en lien étroit avec toujours plus d’acteurs de la filière bio régionale ? La bio est une agriculture inno- vante, en perpétuelle évolution, et sa constante progression en Hauts-de-France nous pousse à enrichir davantage encore nos actions en 2021. Vous avez la possibilité d’en découvrir une quin- zaine à travers cette publication : vous le verrez, nombreux sont les producteurs qui saisissent l’opportunité de s’investir à nos côtés pour faire avancer les choses. Ce plan d’actions, nous le co-construisons avec les producteurs, transformateurs, distribu- teurs, structures de formation, associations, opérateurs agricoles… de la région pour apporter des réponses aux nombreux défis que l’agriculture biologique doit relever : que ce soit sur le plan environnemental (qualité de l’eau, de l’air, des sols, préservation de la biodiversité, lutte et adaptation au changement climatique), économique (création d’emplois, débouchés diversifiés...) et social (équitabilité, santé, accès à une alimentation de qualité). Partout, et pour tous ! C’est la ligne de conduite de Bio en Hauts-de-France dans la mise en œuvre de ces projets, pour que tout le monde puisse apporter sa pierre. Ces projets sont vos projets, à tout moment vous avez la possibilité de vous impliquer sur une théma- tique qui vous tient à cœur, ou tout simplement qui vous intéresse, quel que soit votre niveau d’expertise. Et même, n’hésitez pas à nous suggérer des idées… ce sont elles qui font progresser l’agriculture biologique ! Chaque année, nous nous engageons avec énergie pour déployer ces projets innovants qui profitent à tous. Et la légitimité de cet engagement dépend de vous. Aussi, je me dois de rappeler que l’adhésion à Bio en Hauts-de- France permet de soutenir une structure qui agit au plus près des producteurs, qui tisse des liens étroits avec l’ensemble des maillons de la filière bio régionale… et qui agit au-delà des préoccupations individuelles. Frédéric Eeckhout, producteur à Terdeghem (59) et administrateur à Bio en Hauts-de-France Adhérer à Bio en Hauts-de-France permet de faire partie d’un réseau local, dyna- mique et convivial, avec la possibilité d’aller chercher des solutions en s’impliquant au sein de groupes de travail thématiques. Et je suis convaincu qu’individuellement, on a à gagner à Bio en Hauts-de-France, Groupement Régional d’Agriculture Biologique, est faire du collectif ! Alors si vous voulez avancer, une association au service des agriculteurs, des collectivités et de l’ensemble nous rencontrer, échanger, progresser, vous des acteurs de la filière. Elle soutient un projet de développement cohérent, impliquer, nous soutenir, expérimenter… durable et solidaire de la bio pour faire face aux défis environnementaux, rejoignez-nous ! sociaux et économiques de nos territoires. 2
SOMMAIRE P.2 ÉDITO AGRICULTURE BIOLOGIQUE (AB), AGRICULTURE DE CONSERVATION P.4 (AC) : 2 AGRICULTURES SANS GLYPHOSATE P.5 FÉV’INNOV : DE LA FÉVEROLE DANS NOS ASSIETTES OU COMMENT (RE)DONNER DE LA VALEUR À UNE CULTURE EN DÉCLIN P.6 P.A.N.I.E.R.S., POUR AGIR ENSEMBLE CONTRE LA PRÉCARITÉ ALIMENTAIRE DANS LES HAUTS-DE-FRANCE ! P.8 DÉVELOPPER ET STRUCTURER LA FILIÈRE DES PLANTES À PARFUM, AROMATIQUES ET MÉDICINALES (PPAM) P.9 RÉSEAU BIO CLIMAT, POUR ACCOMPAGNER LA TRANSITION CLIMATIQUE DES AGRICULTEURS ET DES TERRITOIRES P.10 OPTER POUR PLUS DE FERTILITÉ : LES ENGRAIS VERTS EN MARAÎCHAGE BIOLOGIQUE P.12 S’IMPLIQUER DANS UN PROJET COLLECTIF : UNE DYNAMIQUE VERTUEUSE SOUTENUE EN RÉGION P.13 PROTÉOLUZ : ALLER VERS PLUS D’AUTONOMIE PROTÉIQUE EN RÉGION GRÂCE À LA LUZERNE P.14 AMÉLIORER LA QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL (QVT) DES SALARIÉS ET DES PRODUCTEURS P.15 REVENIR À LA RÉGIE DIRECTE, POUR DES REPAS DE QUALITÉ EN RESTAURATION COLLECTIVE P.17 LES SEMENCES : SE SAISIR D’UN ENJEU MAJEUR POUR L’AGRI- CULTURE BIOLOGIQUE DE DEMAIN P.18 CRÉER UNE FILIÈRE DE VALORISATION DES VEAUX MÂLES EXPÉRIMENTATION EN CAPS ET MARAIS D’OPALE POUR RECRÉER P.19 UNE FILIÈRE DE VOLAILLE DE CHAIR FAIRE DE TERR’EAU BIO 2021, VOTRE SALON DE L’AGRICULTURE P.20 BIOLOGIQUE DES HAUTS-DE-FRANCE ! DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES DE PLUS EN PLUS P.22 ENGAGÉES EN FAVEUR DE L’AGRICULTURE BIO ! FOCUS SUR : LE LABEL «BIO. FRANÇAIS. EQUITABLE», UNE TRA- P.23 DUCTION DU PROJET DE LA FNAB 3
AGRICULTURE BIOLOGIQUE (AB), AGRICULTURE DE CONSERVATION (AC) : 2 AGRICULTURES SANS GLYPHOSATE Le projet ABAC a pour but de trouver des solutions en agriculture de conservation (AC) pour la réduction de l’utilisation des herbicides et en agriculture biologique (AB) pour la réduction du travail du sol. Pour cela, des essais ont été mis en place principalement sur trois fermes des Hauts-de-France : à Saint Georges (62) en AC, à Hallencourt (80) en AB et le dernier à Chavignon (02) en AB. QUELS OUTILS EN RÉGION ? Dans le cadre de ce projet, une enquête a été menée auprès La parole à... des agriculteurs régionaux sur les outils employés en AC et en AB. Les réponses d’une soixantaine de participants ont Amandine Mollet, permis de réaliser une cartographie de ces outils, utilisés et FREDON Hauts-de-France, disponibles en région : elle est aujourd’hui consultable sur le site www.bio-hautsdefrance.org. A compter du mois de Quels sont les premiers constats mai 2021, des fiches techniques seront également mises à sur l’évolution des adventices ? disposition de tous : des fiches sur les semoirs SD, les outils de Les premiers résultats indiquent qu’à Saint-Georges, scalpages et d’autres matériels, mais aussi sur certains types les populations de vulpins et de laiterons ont ten- d’adventices... dance à diminuer, hormis dans la modalité conduite sans travail du sol et sans herbicide (le sol est resté nu plus longtemps et les déchaumages y ont été plus DES RENCONTRES À (RE) VIVRE fréquents - problème de gibier, sécheresse…). Plusieurs démonstrations et tours de plaine ont été organisés A Hallencourt, les repousses de luzerne diminuent sur les fermes d’essais : les photos et vidéos prises au cours dans l’ensemble des modalités mais une adventice de ces rendez-vous sont disponibles sur les canaux digitaux de devient prédominante sur l’ensemble de l’essai : le Bio en Hauts-de-France (site internet, chaîne Youtube…). D’autres Ray Grass Italien. Les techniques de destruction de démonstrations sur ce sujet, seront proposées lors du salon couvert prévues au printemps permettront d’évaluer Terr’Eau Bio, les 2 et 3 juin à Brie (02), avec des semoirs de leur efficacité face à cette graminée. semis direct et différents outils de destruction de couvert. Au cours de ces 2 jours, seront également présentés les résultats Enfin, à Chavignon, la majorité des espèces présentes d’essais mis en place dans les fermes impliquées. sont des plantes annuelles. Moins présentes en juillet Pour aller plus loin, rendez-vous jeudi 23 septembre 2021, pour dans la modalité la plus travaillée, elles ont pourtant une journée dédiée à l’Agriculture Biologique et l’Agriculture de été plus abondantes après la récolte du sarrasin dans Conservation avec au programme : des interventions d’experts cette même modalité. Ces deux paramètres réunis nationaux et des échanges entre producteurs investis sur cette (travail du sol et accès à la lumière) ont certainement thématique. été favorables à la germination des adventices. Si vous êtes intéressé-e-s, contactez-nous : Noelie Delattre, 07 87 32 93 03, n.delattre@bio-hdf.fr Les partenaires : • APAD 62 • FREDON Hauts-de-France Le projet, en bref : z 3 fermes expérimentales en AB et en AC z U ne dizaine de fiches techniques sur des outils utilisables en AB et en AC z 1 recueil d’agriculteurs de la région qui ont testé ou mis en place des techniques pour répondre aux mêmes objectifs que le projet ABAC z Plusieurs rencontres à vivre ces prochains mois sur ce sujet z Un réseau d’une trentaine d’agriculteurs qui échangent 4
FÉV’INNOV : DE LA FÉVEROLE DANS NOS ASSIETTES OU COMMENT (RE)DONNER DE LA VALEUR À UNE CULTURE EN DÉCLIN Le projet est né en 2018 sous le nom de Far’Innov. L’objectif ? Valoriser des légumineuses à graines bio et régionales à travers une technologie par voie sèche prometteuse : la turbo séparation. Cette technologie, qu’on pourrait qualifier de meunerie avancée, permet d’obtenir deux fractions de farine dont une enrichie en protéines. En 2021, l’ambition est de chercher à valoriser les différents produits issus de la féverole : graine entière, farine, farine fractionnée à travers une filière bio, régionale, et bien sûr, équitable ! LA FÉVEROLE, UNE GRAINE D’AVENIR POUR L’ALIMENTATION HUMAINE La parole à... Les évolutions réglementaires au 1er janvier 2022 concernant l’alimentation animale vont fortement impacter les besoins des Marie Dubot, fabricants d’aliment pour le bétail en féverole, et ce, à la baisse. chargée de mission innovation à Terres Néanmoins, même si elle n’est pas (ou presque pas) consom- Univia mée par l’humain en France aujourd’hui, certaines variétés de printemps sont adaptées à l’alimentation humaine et déjà bien Historiquement, les seuls marchés en alimentation présentes dans la culture culinaire de certains pays, comme humaine pour la féverole française étaient la meunerie, l’Egypte. en tant qu’agent blanchissant ou en tant qu’ingré- dient nutritionnel ou fonctionnel, mais en très petits volumes. Le plus gros de la féverole pour l’alimenta- FÉV’INNOV, UN PROJET DE FILIÈRE INNOVANT tion humaine était exporté en Egypte en graine entière. Dans le cadre du projet, il est question de définir un prix La problématique bruche a mis un coup d’arrêt à agricole rémunérateur pour faire revenir la féverole dans les ces exportations à partir de 2016. Depuis quelques assolements. En lien avec la plateforme IMPROVE, de nouveaux années, une forte dynamique d’innovation autour lots de farine vont être fabriqués avec cette fois des essais de de la féverole émerge, surtout portée par des start- toastage préalables, car l’aspect gustatif est central en alimen- ups en quête d’origine France ou même plus local, tation humaine. Un point important consistera à réaliser des et, bien souvent, bio ! Terres Univia accompagne ces essais en cuisine, que ça soit via des traiteurs ou des collectifs initiatives à travers un tout récent club Féverole créé autour de la cuisine intéressés par le végétal. en 2020 et qui a vocation à faciliter l’émergence de filières féverole structurées sur les territoires, comme DU CIRCUIT COURT AU CIRCUIT LONG, EN PASSANT PAR LA Fév’Innov. En partenariat avec l’ITERG nous avons RESTAURATION HORS-DOMICILE prévu de réaliser des essais sur la sensorialité de cette graine, essais à relier avec les produits de Fév’Innov. Les industriels peuvent trouver un intérêt à la farine fraction- née de féverole tandis que les paysans meuniers en quête d’autonomie se tourneront plutôt vers la farine « classique ». Les évolutions en restauration collective via la loi Egalim et le repas végétarien hebdomadaire invitent les cantines à se pencher sur les protéines végétales. Les partenaires : • IMPROVE • Des agriculteurs.trices bio Si vous êtes intéressé-e-s, contactez-nous : • Terres Inovia et Terres Univia Fanny Vadewalle, 07 87 32 64 30 • Des liens avec des industriels (ex. : Soufflet) f.vandewalle@bio-hdf.fr • Et des PME (ex. Graines de choc) CHIFFRES CLES Le projet, en bref : z Organisation de tours de plaine avec un point sur la féverole 11 ÉCHANTILLONS de graines transformés z Visite d’essais menés par Terres Inovia dans la Somme depuis 2018 z Visite de l’unité de turbo séparation du groupe Soufflet z F abrication de produits à tester : farine non fractionnée toastée ou non 28% DES SURFACES z Mise en place et suivi d’essais culinaires EN LÉGUMINEUSES à graine bio : c’est ce que représente la féverole z Communication autour d’une filière en construction dans les Hauts-de-France en 2019 5
P.A.N.I.E.R.S., POUR AGIR ENSEMBLE CONTRE LA PRÉ- CARITÉ ALIMENTAIRE DANS LES HAUTS-DE-FRANCE ! Dès 2018, Bio en Hauts-de-France, le Réseau des AMAP Hauts-de-France et Les Jardins de Cocagne Hauts-de-France coopèrent autour du dispositif P.A.N.I.E.R.S. – une démarche visant le déploiement de paniers de produits bio et lo- caux accessibles à tous dans les Hauts-de-France. La déclinaison du sigle P.A.N.I.E.R.S résume bien l’ambition : Pour l’Accès à une Nourriture Inclusive, Écologique, Régionale et Solidaire. Le dispositif propose de lever les freins à l’alimentation durable en distribuant des paniers de produits bio et locaux à moindre prix aux personnes en situation de précarité alimentaire. Ces foyers peuvent ainsi bénéficier d’un tarif préférentiel et d’un accompagnement au changement d’habitudes alimentaires au travers d’ateliers de sensibilisation, ainsi que des formations. PLUSIEURS TERRITOIRES ENGAGÉS EN RÉGION Nous accompagnons les territoires dans la mise en place du La parole à... dispositif, sa coordination, son suivi et son déploiement. Ac- Anne Lescieux, tuellement opérationnel sur la Métropole Européenne de Lille El Cagette, Roubaix, structure-relais depuis et Douaisis Agglo, le dispositif P.A.N.I.E.R.S. se déploie en 2021 septembre 2020 sur les territoires de la Communauté d’agglomération de Bé- thune-Bruay, Artois Lys Romane, du Parc naturel régional de L’accessibilité fait partie des valeurs d’El Cagette, car l’Avesnois, ainsi que du département de la Somme. nous avons conscience d’être situés sur un territoire où il y a des inégalités sociales et économiques impor- tantes. L’idée, à l’origine du groupement d’achat, était UNE CAMPAGNE POUR MOBILISER LES DONS donc de rendre accessible les produits bio locaux au Pour déployer ce dispositif, nous cherchons des solutions de plus grand nombre. Nous avons connu le dispositif financements en complément des fonds publics alloués à sa par la MEL, qui le soutient. J’ai trouvé cela intéressant mise en œuvre actuelle. Les citoyens des Hauts-de-France dans la mesure où il implique une approche globale. souhaitant agir concrètement pour la réduction de la fracture Et pour nous, c’était important que l’on puisse pro- sociale de notre société ont la possibilité de financer un ou poser plusieurs manières de faire le premier pas qui plusieurs paniers (5 € = 1 panier, 20 € = 4 paniers, 100 € = 20 paniers). vont amener les suivants. Cela a permis d’amener de Les entreprises peuvent aussi contribuer à financer ce dispositif nouveaux publics au sein d’El Cagette, les personnes en faisant un don du montant qu’elles désirent. prennent les paniers et complètent dans l’épicerie. Un site internet dédié au dispositif est aujourd’hui en ligne, Nous avons l’avantage d’être un lieu qui n’est pas il présente en détail la démarche aussi bien au grand public, identifié pour les foyers modestes, ce qui permet une qu’aux entreprises et territoires intéressés : www.paniers-hdf.fr. grande mixité sociale. Le dispositif P.A.N.I.E.R.S., c’est un coup de pouce nécessaire. Nous avons démarré à 4 foyers, et maintenant nous sommes 18, sans avoir EN TANT QUE PRODUCTEUR, COMMENT AGIR ? mené de réelle communication autour du dispositif. • En communiquant à l’échelle de ma collectivité sur le dispositif C’est le bouche-à-oreille qui fonctionne le mieux. On touche des personnes seules avec des minima • En parlant de la campagne de dons auprès de mes clients et sociaux, des personnes en contrats aidés, des de mon réseau étudiants, des retraités, des familles ainsi que des • En fournissant les paniers accessibles sur mon territoire personnes qui travaillent. Si vous êtes intéressé-e-s, contactez-nous : Les partenaires : Sophie Rosblack, 07 87 32 85 80 • Réseau des AMAP Hauts-de-France s.rosblack@bio-hdf.fr • Les Jardins de Cocagne Hauts-de-France Raphaëlle Delporte, 03 20 32 25 35 r.delporte@bio-hdf.fr CHIFFRES CLES + DE 20 STRUCTURES Les prochaines étapes, en bref : engagées z Lancement de la campagne de collecte de dons en mars 2021 z Démarrage du dispositif sur la CABBALR (62) en mars 2021 130 PRODUCTEURS BIO z Intégration d’une dizaine de nouvelles structures-relais sur de la région engagés dans la MEL la démarche 6
DÉVELOPPER ET STRUCTURER LA FILIÈRE DES PLANTES À PARFUM, AROMATIQUES ET MÉDICINALES (PPAM) Afin de répondre aux sollicitations toujours plus nombreuses des porteurs-es de projets à l’installation en PPAM, des producteurs-trices en vente directe, mais également des agriculteurs-trices en grandes cultures souhaitant se diversifier… Bio en Hauts-de-France a initié un projet visant à développer et structurer la filière PPAM en région. Les producteurs-trices investi-e-s dans le projet ont choisi de travailler sur deux thématiques : les PPAM diversifiées et les PPAM de plein champ. UN INTÉRÊT CROISSANT POUR LES PPAM DIVERSIFIÉES Un groupe d’une quinzaine de producteurs-trices s’est rapi- La parole à... dement constitué et des visites de ferme ont été organisées, dans l’objectif de mieux se connaître et d’échanger sur les SCIC Planet Aroma, pratiques. Ces rendez-vous ont permis de faire émerger des associée au groupe de producteurs-trices actions co-construites, autour de la mutualisation de matériel, de PPAM plein champ de commandes groupées, d’un annuaire de fournisseurs inter- Nos besoins en huiles végétales et huiles essentielles régional et d’acquisitions de références technico-économiques. sont exponentiels depuis la première période de Bio en Hauts-de-France prévoit un espace dédié aux PPAM lors COVID en mars 2020. Nous sommes liés aux services de Terr’Eau Bio, les 2 et 3 juin à Brie (02). de soins et professionnels de santé pour des forma- Dans le même temps, au sein du réseau FNAB, Bio en tions en aromathérapie mais aussi pour des condi- Hauts-de-France participe à développer un outil d’aide à la tionnements et l’élaboration de synergies d’huiles décision spécifique, qui apportera des données qualitatives et en fonction de leurs demandes émanant des soins quantitatives pour répondre aux questions majeures qu’un.e cliniques. Notre objectif est de pouvoir utiliser les porteur-se de projet en PPAM se pose en phase de pré- plantes de notre région et d’orienter les producteurs installation. vers ces cultures pour une distillation sur place et une vente de proximité. DES ATELIERS DE DIVERSIFICATION EN PPAM BIO POUR DES SYSTÈMES PLUS RÉSILIENTS En parallèle, des acteurs de la filière PPAM ont souhaité étudier les possibilités de relocaliser certains de leurs appro- visionnements en région, notamment en huiles essentielles. Pour cela, Bio en Hauts-de-France a recensé les besoins et CHIFFRES CLES démarré un travail pour développer et vulgariser la mise en œuvre d’itiné-raires techniques PPAM bio auprès des produc- teurs-trices en grandes cultures souhaitant se diversifier : 15 PRODUCTEURS-TRICES en PPAM diversifiées investi.e.s acquisition de fiches techniques existantes, construction de dans le projet nouvelles fiches adaptées aux conditions pédo-climatiques locales et mise en œuvre d’expérimentations en plein champ. Des formations et un voyage d’études hors région sont égale- 7PRODUCTEURS-TRICES ment prévus afin d’acquérir plus de connaissances. en diversification PPAM plein champ Selon les experts de la filière, la production de PPAM sous le label AB n’est plus à considérer comme un marché de niche NATIONAL mais un marché à part entière. Dans l’accompagnement de ce développement, Bio en Hauts-de-France porte une atten- tion particulière à la question de l’équitabilité des prix : une 9000 HECTARES 2248 FERMES BIO en PPAM bio contre en PPAM contre 747 démarche sur la construction d’un « prix juste et équitable » 2 000 il y a 10 ans il y a 10 ans sera ainsi mise en place entre les opérateurs économiques et les producteurs-trices engagé.es au sein du projet. Si vous êtes intéressé-e-s, contactez-nous : Juliette Parent, 07 87 32 52 70 Le projet, en bref : j.parent@bio-hdf.fr z U n outil d’accompagnement à l’installation en Martin Jansens, 07 87 32 31 79 PPAM diversifiées m.jansens@bio-hdf.fr z Favoriser les échanges et la mutualisation cquérir + de références technico-économiques z A pour la production en région Les partenaires : ne mise en culture d’essai de PPAM plein champ z U dès 2021 • La SCIC Planet Aroma, le CIVAM, le CPPARM, le CRIEPPAM, l’Iteipmai, le syndicat des z Un distillateur en commun pour des huiles essentielles bio et locales Simples, Initiatives paysannes, la FNAB. 8
RÉSEAU BIO CLIMAT, POUR ACCOMPAGNER LA TRANSITION CLIMATIQUE DES AGRICULTEURS ET DES TERRITOIRES Favoriser la diminution de l’émission des gaz à effet de serre (GES) et l’adaptation au changement climatique des exploitations agricoles et des territoires, tel est l’objectif du projet Réseau Bio Climat. Il se déploie autour de 3 axes – parcelles, fermes et territoires - afin de stimuler les améliorations de pratiques, de systèmes de production, de mesures ou d’approches territoriales innovantes. Six territoires du réseau FNAB participent : Hauts-de-France, Grand Est, Mayenne, Lot, Gers et Provence-Alpes-Côte d’Azur. A L’ÉCHELLE DE LA PARCELLE Depuis plus de 2 ans, nous suivons l’évolution du taux de carbone d’une parcelle cultivée en céréales et légumes de plein de champ, sur la ferme de Corentin Masson dans l’Oise. Une stratégie a été établie pour faire grimper le taux évalué en début de projet, l’objectif étant de tendre vers le ratio de stoc- kage de carbone symbolique des « 4 pour 1000 ». A l’aide d’un outil de simulation, une progression du taux carbone dans le sol a été estimée à plus de 6 pour 1000, selon la méthode la La parole à... plus défavorable. Une analyse de sol est prévue au printemps 2021 pour constater le stockage effectif. François Dumont, éleveur laitier à Isques (62) A L’ÉCHELLE DE LA FERME Avec l’accompagnement de Solagro, nous avons réalisé un L’urgence climatique est bien là, ce sont surtout les diagnostic carbone et émission de gaz à effet de serre sur la générations à venir qui vont être affectées. Participer ferme de François Dumont, éleveur laitier dans le Pas-de-Calais. à l’effort collectif est pour moi une évidence et c’est Selon l’analyse Dialecte, une note de 85 sur 100 en approche pour cela que j’ai transmis ma candidature afin de globale du système en a découlé, avec quelques marges de rejoindre le projet. Je trouvais intéressant de pouvoir progrès sur l’autonomie fourragère notamment : il est prévu réaliser un bilan carbone, de pouvoir me situer et en 2021 que la ferme soit 100% autonome. Cette ferme est la identifier quelques marges de manœuvre. J’ai été assez preuve qu’une ferme laitière peut générer un résultat positif et surpris des résultats du diagnostic, un peu sévères peu impactant sur le climat ! en considérant les quantités d’aliments achetées (3 tonnes concentrées sur l’année exceptionnellement, A L’ÉCHELLE DU TERRITOIRE conséquence de la sécheresse). Mais mon objectif est vraiment de travailler là-dessus afin d’obtenir un Nous sommes engagés aux côtés de la Communauté de bilan carbone positif ; j’ai aussi l’idée de regrouper Communes des Sablons pour sensibiliser et accompagner la les terres au maximum autour de la ferme. On essaie collectivité à développer la bio dans le cadre de ses actions en d’être dans une démarche d’amélioration continue. faveur du climat. En 2020, 3 webinaires ont été proposés : les leviers en matière d’alimentation durable, de soutien aux projets locaux d’énergie partagée et une présentation du label bas carbone et de la façon dont les collectivités peuvent s’en saisir ont été abordés. Une matinée de sensibilisation des élus avec une visite de ferme est programmée au printemps 2021. BILAN BIOCLIMAT CHEZ F.DUMONT Bilan gaz effet de serre (flux annuel) Si vous êtes intéressé-e-s, contactez-nous : répartition des émissions de GES par poste Mathilde Joseph, 07 87 32 58 88 3.9% m.joseph@bio-hdf.fr 7.5% Marie Augagneur, 07 87 32 93 41 m.augagneur@bio-hdf.fr 16.5% Le projet, en bref : 65.6% 6.5% z U n réseau de parcelles pour stocker du carbone dans les sols à hauteur de "4%0" et améliorer sa fertilité z U n réseau de fermes pour optimiser la gestion des intrants et utiliser des solutions basées sur la nature pour renforcer la capacité d’adaptation du système de production Consommation d’énergie directe Fabrication des intrants, matériel et bâtiment z U n réseau de collectivités locales engagées en faveur de la Fermentation entérique transition agricole et climatique Gestion des déjections animales Sols agricoles 9
OPTER POUR PLUS DE FERTILITÉ : LES ENGRAIS VERTS EN MARAÎCHAGE BIOLOGIQUE Les engrais verts sont des cultures implantées et non exportées entre deux cultures dites « commerciales ». Ces cultures ou mélanges d’espèces ont des intérêts multiples, comme la biodiversité, que ce soit à l’échelle de la parcelle ou à l’échelle des micro-organismes présents dans nos sols. Cette biodiversité est source d’équilibre. Bio en Hauts-de-France a engagé une démarche d’autonomie et de fertilité des fermes bio avec des producteur. trices prêt.e.s à réaliser des essais. L’origine de la réalisation de ces essais est la demande des producteur.trices. Les motivations sont nombreuses, elles concernent à la fois l’augmentation de la biodiversité faunistique La parole à... et microbienne, la capitalisation du carbone et des éléments Marie Ortegat, minéraux, l’occupation du sol, ainsi que l’amélioration de la l’EARL Le Bio Gardin, structure du sol. Ces motivations sont devenues nos objectifs. à La Neuville-sur-Oudeuil (60) Depuis notre installation en 2012, nous fertilisons PREMIERS ESSAIS, PREMIERS RÉSULTATS avec des pellets organiques ou « bouchons ». Nous Nous avons débuté les essais chez deux producteur.trices dans nous sommes rendu compte que pour l’augmentation le but de démocratiser la pratique des engrais verts par des de la matière organique du sol et l’amélioration de essais de mélanges de différentes espèces, telles que l’avoine la structure du sol, c’était insuffisant. C’est pourquoi, et la vesce, ou encore la phacélie. Cela nous a permis d’analy- nous avons pris la décision d’implanter des engrais ser les freins techniques à l’implantation des engrais verts et verts dans une démarche plus durable. Nous appré- d’obtenir une analyse économique et sociale de l’implantation cions expérimenter et améliorer nos pratiques, tout à la destruction des engrais verts. Chaque couvert a été analysé en intégrant des céréales ou autres espèces dans la sur sa facilité d’implantation et de destruction, son comporte- rotation. C’est pourquoi, nous réalisons des essais ment en mélange, son rendement en matière fraîche, et son engrais verts avec Bio en Hauts de France depuis développement végétatif et racinaire. Terr’Eau Bio 2019, en plein champ et également sous En 2020, nous avons opté pour deux essais consistant à abri. comparer l’effet fertilisant d’un engrais vert (avoine, vesce) par rapport à un engrais organique du commerce sur des choux- fleurs et choux-chinois d’automne, ainsi que de la mâche cultivée sous abri. Chaque essai a subi une série de reliquats azotés avant et après implantation de l’engrais verts, avec des analyses laboratoires visant à quantifier l’assimilation azotée des plantes. L’engrais vert a été implanté fin mai et détruit début juillet pour l’essai plein champ. L’essai sous abri a été implanté début août et détruit fin septembre. DES OUTILS À (RE)DÉCOUVRIR Une vidéo sur notre chaîne Youtube présente ces 2 essais engrais verts mis en place au sein de l’EARL Le Bio Gardin, à La Neuville-sur-Oudeuil (60) : https://youtu.be/clwcEngYrEY. Une synthèse des résultats 2020 avec les perspectives des essais 2021 sera diffusée au printemps 2021. Si vous êtes intéressé-e-s, contactez-nous : Valentin Dubois, 07 87 32 13 45 v.dubois@bio-hdf.fr Le projet, en bref : z A méliorer la qualité des sols par une augmentation de la biodiversité et de la fertilité z Acquérir des références technico-économiques z A méliorer l’autonomie et la résilience des fermes maraîchères biologiques z Démocratiser et vulgariser la pratique des engrais verts 10
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S’IMPLIQUER DANS UN PROJET COLLECTIF : UNE DYNAMIQUE VERTUEUSE SOUTENUE EN RÉGION Parce que la performance de nos fermes bio (écologique, économique, sociale) passe par davantage de coopération entre producteurs, Bio en Hauts-de-France soutient et accompagne les dynamiques de groupes. Nous accompagnons déjà une quinzaine de collectifs en région, dont un GIEE (Groupement d’intérêt économique et environnemental) : n’hésitez pas à nous solliciter et nous faire part de vos projets ! A travers la mise en place de groupes territoriaux, Bio en Frédéric Eeckhout, Hauts-de-France (ré)affirme son orientation en faveur de la producteur à Terdeghem coopération, identifiée comme un levier essentiel de la transition impliqué dans le groupe agricole et alimentaire. En créant des ponts, la coopération des maraîchers des Flandres permet en effet aux agriculteurs bio et conventionnels de s’appuyer sur une diversité de ressources nécessaires à cette On progresse plus vite en groupe transition : échanges de savoirs, productions de connais- Lorsqu’on se rencontre entre producteurs, on s’aperçoit sances, croisements d’expériences… Et les sollicitations reçues que l’on est tous soumis aux mêmes difficultés. Le fait de la part des producteurs soulignent bien l’intérêt porté à la de se voir permet d’échanger sur nos connaissances dynamique collective. et nos expériences. On prend des solutions chez l’un et chez l’autre. Du coup, on progresse beaucoup plus A CE JOUR, ET EN FONCTION DES INTÉRÊTS PORTÉS LOCALE- vite que si l’on reste seul. MENT, UNE QUINZAINE DE GROUPES EST EN PLACE EN RÉGION POUR AVANCER SUR DIVERSES THÉMATIQUES : On trouve plus d’opportunités en groupe À chaque fois qu’on se voit, on découvre de nouvelles • Améliorer la performance des systèmes maraîchers bio opportunités techniques ou commerciales. Par • Favoriser la résilience des systèmes de production exemple, c’est lors d’un tour de plaine chez Bertrand • Favoriser la coopération « production animale-production Devienne que j’ai trouvé un producteur qui m’a fourni végétale » du seigle pour démarrer ma production de céréales. • Rompre l’isolement et favoriser l’échange de savoir-faire à Le fait d’être soutenu par Bio en Hauts-de-France, travers une approche systémique nous permet de participer à ces rencontres. • Echanger techniquement et économiquement sur les Merci à l’équipe de Bio en Hauts-de-France résultats en élevage laitier Si ces évènements ne sont pas organisés et animés • Echanger sur l’utilisation des médecines alternatives en par un tiers, on ne prendra jamais le temps de se voir. élevage Personnellement, je n’irais pas voir un producteur si • … je n’ai pas de raisons d’y aller. Et l’organisation d’un évènement collectif demande du temps de préparation que je n’ai pas. La parole à... Un accompagnement personnalisé pour aller encore plus loin Kevin Tamboise, Depuis cette année, nous sommes accompagnés par agriculteur et salarié de la Cuma Bio Territoires, Bio en Hauts-de-France et Norabio pour échanger labellisée GIEE (Groupement d’intérêt écono- plus profondément sur nos pratiques. Nous nous mique et environnemental) réunissons 5 fois / an pour développer nos pratiques techniques et commerciales. Grâce au groupe : La CUMA a pour objectif de coopérer pour œuvrer à • nous nous formons sur la fertilité de nos sols la pérennité des systèmes légumiers de plein champ (analyse Herody et implantation d’engrais verts) en agriculture biologique en améliorant la fertilité des • nous évaluons la performance sociale et écono- sols, en optimisant la gestion de l’eau et en renforçant mique de notre ferme depuis notre installation le lien social à travers des structures collectives. (à travers l’outil Trajectoire) Il est nécessaire pour que le groupe fonctionne que • nous recherchons d’autres circuits de commerciali- les adhérents s’impliquent, pas uniquement pour sation notamment pour du ½ gros. l’utilisation du matériel, mais aussi pour apporter leurs compétences et leurs sensibilités. Bénéficier d’un On reçoit plus que l’on ne donne accompagnement extérieur plus neutre est aussi Tout cela fonctionne si chacun échange. Il faut savoir fondamental pour y parvenir. C’est le cas à travers donner pour recevoir. Mais comme on est nombreux, l’appui de Bio en Hauts-de-France qui a facilité le on reçoit beaucoup plus que ce que l’on donne. montage et dépôt du GiEE, le partage des connais- sances sur la question de la durabilité des systèmes bio, le partage et l’animation autour de techniques innovantes en faveur de la fertilité des sols par Si vous êtes intéressé-e-s, contactez-nous : exemple. Jean-Baptiste Pertriaux, 07 87 32 64 37 jb.pertriaux@bio-hdf.fr 12
PROTÉOLUZ : ALLER VERS PLUS D’AUTONOMIE PROTÉIQUE EN RÉGION GRÂCE À LA LUZERNE Dès 2022, la réglementation évolue vers une alimentation 100% bio pour les monogastriques. Cet impératif, en plus d’augmenter le coût alimentaire, risque d’accentuer la dépendance de la filière française au tourteau de soja, majoritairement importé. C’est dans ce contexte que le projet Protéoluz a été créé en 2018, avec pour double objectif de trouver de nouvelles sources protéiques bio et locales pour l’alimentation des monogastriques, tout en valorisant la luzerne des polyculteurs. Ce projet s’articule autour de trois axes. AXES 1 ET 3 : PRODUIRE DE LA LUZERNE RICHE EN PROTÉ- INES POUR LES FABRICANTS D’ALIMENTS DE BÉTAIL Les partenaires : • Guy Vanlerberghe, Jean-Luc et Franck Stammose, L’axe 1 consiste à introduire de la luzerne granulée dans les Corentin Masson, Stephane Leleu, agriculteurs rations des monogastriques en passant par Novial, fabricant bio dans l’Oise et dans le Nord d’aliment. En 2020, nous avons produit de la luzerne entre 19 et 22,6% de MAT (matière azotée totale) contre 16 à 18% • Novial, Fabricant d’Aliment pour le Bétail habituellement. La luzerne a été récoltée jeune (4 à 5 semaines), • UCDV, Usine de déshydratation de luzerne dans plante entière, mise en ballot puis séchée par chaleur douce. l’Eure A 85% de Matière Sèche, elle peut être stockée en attendant • IMPROVE, plateforme d’innovation européenne d’être granulée à l’UCDV (usine dans l’Eure). L’axe 3 est en dédiée à la valorisation des protéines végétales résonnance avec l’axe 1. A partir des granulés, il s’agit de passer par un procédé physique de broyage tamisage dans l’objectif d’enrichir encore le produit fini en protéines. Pour cela, nous sommes en lien avec la plateforme IMPROVE (Dury, 80). Pour 2021, il sera question d’axer nos travaux sur le séchage par chaleur douce et la granulation. La parole à... Stéphane Leleu, AXE 2 : FAVORISER L’AUTONOMIE DES FERMES AVEC LA producteur de porcs bio LUZERNE ENRUBANNÉE AUX PORCS CHARCUTIERS à Hucqueliers (62) Un essai en élevage a été mené en 2020 (voir le témoignage). L’objectif était d’évaluer si un apport de luzerne enruban- En bio depuis 2000, je me suis lancé dans l’élevage née permettrait de diminuer la quantité d’aliment distribué porcin en 2016. J’ai participé au voyage d’étude du aux porcs en engraissement. Les 40 porcs de l’essai ont été projet Protéoluz en septembre. J’y ai vu des cochons séparés en deux cases homogènes de 20 porcs. Les porcs de qui pâturent ! Ce n’est pas nouveau, nos anciens la « case témoin » ont suivi le plan d’alimentation utilisé en mettaient déjà des truies au pâturage. Ça me donne routine par l’éleveur plafonné à 2,8 kg / porc / jour. Les porcs des idées pour l’engraissement de mes cochons, de la « case luzerne » ont reçu 90% de cette ration et disposent mais c’est un projet de plus long terme. Avant de en complément d’enrubannage de luzerne à volonté (29 % MS commencer l’essai d’apport d’enrubannage à mes – 22,4% de MAT). La quantité d’enrubannage distribuée a été porcs, je n’aurais pas pensé leur donner de la luzerne. enregistrée, les performances de croissance et la qualité de Ils la mangent et l’assimilent bien ! Bien sûr, l’essai carcasse évaluées. 2020 est une première approche mais c’est déjà réjouissant car qualité et productivité sont au Au regard des résultats prometteurs de 2020, il est prévu pour rendez-vous. Je suis curieux de poursuivre les essais 2021 de formuler un aliment à bas taux protéique qui tienne en 2021, cette fois-ci en affinant et en remplaçant compte de l’apport de luzerne enrubannée dans la ration et réellement une partie de l’aliment complet par de la d’en évaluer l’intérêt (performances des porcs, qualité de carcasse, luzerne. coût de la ration...). Le projet, en bref : Si vous êtes intéressé-e-s, contactez-nous : z U ne luzerne jeune qui présente un taux de MAT de Fanny Vadewalle, 07 87 32 64 30 19% ou 22.6% (selon la coupe) f.vandewalle@bio-hdf.fr n produit de luzerne granulée séchée par chaleur z U douce qui a déjà trouvé son débouché Marie Augagneur, 07 87 32 93 41 es pistes pour enrichir la luzerne en protéine par z D m.augagneur@bio-hdf.fr des procédés physiques en post-récolte z 7 50 kg de luzerne enrubannée consommée par Carole Bertin, 07 87 32 12 54 20 porcs en 74 jours ou 500 g de luzerne enrubannée c.bertin@bio-hdf.fr consommée / porc / jour es résultats très encourageants sur la qualité z D de carcasse des porcs ayant consommé la luzerne enrubannée (TMP et couleur) 13
AMÉLIORER LA QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL (QVT) DES SALARIÉS ET DES PRODUCTEURS Conscient des enjeux à venir sur les emplois générés par l’agriculture biologique en région, Bio en Hauts-de-France travaille depuis 3 ans sur un plan d’action qui repose sur trois approches (producteurs, salariés, collectivités) : il vise à améliorer la qualité de vie au travail des producteurs et des salariés, et à favoriser la création d’emplois pérennes sur les fermes bio régionales. Dans le cadre de l’action pour développer l’emploi de qualité en AB (projet ATEC), coconstruit avec le GE GEIQ 3A (Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification Agricole Agro- La parole à... Alimentaire), nous nous sommes intéressés à la qualité de vie et Joséphine Boutin, aux conditions de travail des producteurs et salariés agricoles productrice bio, ayant participé à la formation en région. Une enquête a permis de recueillir des données inté- « Embaucher pour me libérer du temps et ressantes, avec plus de 300 participations. Les résultats à retenir : gagner en sérénité » • Qualité de vie et conditions de travail en agriculture Nous accueillons régulièrement des saisonniers et biologique : 100% des producteurs bio et des salariés nous avons un salarié à temps plein. Actuellement, d’exploitation bio déclarent faire un travail en adéquation nous cherchons à recruter un chef d’équipe salarié. avec leurs valeurs. La moyenne d’auto-évaluation de la Etant donné l’activité que je reprends, je vais être QVT des salariés d’exploitation bio est supérieure à celle amenée à gérer le personnel donc j’avais besoin de des salariés d’exploitation conventionnelle. faire un point sur ces questions, notamment la façon • Embaucher pour améliorer sa qualité de vie au travail : d’organiser le travail. La formation s’est très bien dé- les producteurs-employeurs ont une meilleure perception roulée, elle allie bien la théorie et la pratique. C’est de leur QVT que les producteurs qui n’ont pas de salariés assez concret, notamment via les jeux de rôles. J’ai sur leur ferme. trouvé ça très enrichissant. Ces travaux ont conduit à la création d’une boîte à outils mise à disposition des adhérents à Bio en Hauts-de-France, propo- sant : une fiche synthèse des résultats de l’étude, une fiche de poste type, un modèle de DUERP, une fiche conseil sur les relations employeurs-salariés, une fiche sur le droit du travail ainsi que sur l’évaluation des risques professionnels. Le projet, en bref : DES FORMATIONS POUR FAVORISER LA MONTÉE z M ise en place d’un groupe de travail sur la QVT EN COMPÉTENCES des producteurs et des salariés Pour contourner certains freins à l’embauche, Bio en Hauts- iffusion de la boîte à outils auprès de nos z D de-France propose, en lien avec ses partenaires, plusieurs adhérents formations : des formations au rôle d’employeur comme z F ormation au rôle d’employeur dans l’Oise et le « Embaucher pour me libérer du temps et gagner en sérénité », pour Nord permettre aux producteurs de réussir leur embauche et de se z D émarrage des entretiens avec les producteurs sentir à l’aise avec cette fonction. Des formations à destination de la CABBALR (62) et les partenaires de l’emploi des salariés agricoles et agents de services de remplacement, dans le cadre de la GPEC comme « Découverte de l’agriculture biologique en production z F ormation « Découverte de l’homéopathie, végétale et animale », visant une montée en compétences pour l’aromathérapie et la phytothérapie » à destina- répondre au mieux aux besoins des producteurs. tion des agents du service de remplacement de l’Avesnois UN ACCOMPAGNEMENT À DESTINATION DES COLLECTIVITÉS Les territoires ont aussi leur rôle à jouer. Pour les accompa- gner, Bio en Hauts-de-France propose la mise en place d’une Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC). L’objectif : élaborer un plan d’action partenarial d’adaptation des dispositifs d’emploi-formation aux besoins existants et à venir d’un territoire et de ses acteurs économiques. En 2021, la Communauté d’Agglomération de Béthune-Bruay Artois Lys Romane (CABBALR) sera accompagnée dans ce sens, en partenariat avec le GE GEIQ 3A. Si vous êtes intéressé-e-s, contactez-nous : Raphaëlle Delporte, 03 20 32 25 35 r.delporte@bio-hdf.fr 14
REVENIR À LA RÉGIE DIRECTE, POUR DES REPAS DE QUALITÉ EN RESTAURATION COLLECTIVE 3,5 milliards de repas servis en moyenne chaque année en France et un marché évalué à 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires : avec de telles données, le secteur de la restauration collective représente un levier essentiel de la transition de notre modèle alimentaire. Dans ce sens, Bio en Hauts-de-France encourage les territoires à favoriser une alimenta- tion locale, bio, de qualité et à garantir des repas nutritifs, sains et diversifiés. Faire bouger les choses dans les cuisines, c’est possible ! Et ça bouge déjà ! Depuis quelques temps, des collectivités souhaitent reprendre en main la gestion de leur restauration collective et sont en quête de conseils. Parmi elles, nous La parole à... pouvons citer le projet commun d’Anstaing, Tressin, Sainghin- Nathalie MONIER, en-Mélantois ou encore les réflexions de la Communauté de Maire de Le Favril Commune du Pays de la Serre et de l’Agglomération de la Région de Compiègne. La motivation principale ? Proposer des La reprise en régie directe de la restauration repas sains et équilibrés pour tou.tes et favoriser un approvi- scolaire de Le Favril a abouti à la mise en place d’un sionnement local et bio. système vertueux sur le plan gustatif, du bien-être et économique. Nous avons remis du sens dans notre Ainsi, Bio en Hauts-de-France souhaite accompagner la transi- restauration : les approvisionnements sont locaux tion dans la restauration collective en lançant une étude sur et génèrent une activité régulière pour 6 producteurs les différents modes de gestion de cette restauration, qui et productrices du Pays de Mormal, les produits sont permettra de mettre en lumière ceux favorisant une alimen- de qualité, les retours des enfants et des familles tation locale et de qualité. La régie directe est une solution sont positifs. Nous avons accru la qualité de la politique forte pour atteindre un tel but, sans pour autant être prestation sans que cela nous coûte plus cher que si la seule. Bio en Hauts-de-France étudiera aussi les alternatives l’on passait par un traiteur. Ainsi, il est encourageant comme le recours à des traiteurs locaux, ou des sociétés de de constater le questionnement d’autres collectivités restauration collective responsables et locales… sur leur gestion de la restauration collective : avec de À terme, les résultats de cette étude permettront de guider les la volonté on peut réellement ancrer ce service au collectivités souhaitant repenser leur restauration collective, cœur du territoire et proposer de meilleurs repas. et conduiront à la réalisation d’outils spécifiques comme une méthodologie d’accompagnement pour un retour en régie directe (quel modèle le plus adapté aux caractéristiques de la commune, les écueils à éviter, les formations et accompagne- ments disponibles…), visant à développer une alimentation de Si vous êtes intéressé-e-s, qualité et locale pour l’ensemble des convives. contactez-nous : Sophie Rosblack, 07 87 32 85 80 s.rosblack@bio-hdf.fr Le projet, en bref : Camille Romeu, z Collecter des retours d’expériences de collectivités c.romeu@bio-hdf.fr z A nalyser les différents modes de gestion de la restauration collective existants pour mettre en lumière ceux favorisant une alimentation bio et locale, la qualité, le fait-maison et le frais z F ormuler des recommandations pour un mode de gestion cohérent avec la transition agricole et alimentaire z M ettre en place et animer un groupe de travail pour les collec- tivités en réflexion sur leur mode de gestion CHIFFRES CLES 3,5 MILLIARDS 20 COLLECTIVITÉS DE REPAS SERVIS ENQUÊTÉES dans en moyenne chaque les Hauts-de-France année en France 60% 15 COLLECTIVITÉS Objectif de DES REPAS servis avec un mode INTÉGRÉES au groupe en gestion directe de travail 15
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