Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique Septembre 2020
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Sommaire SYNTHESE .................................................................................................................................................... 3 AVANT-PROPOS .......................................................................................................................................... 5 FILIERES ANIMALES ................................................................................................................................... 7 SECTEUR LAITIER ................................................................................................................................................ 7 SECTEUR DES VIANDES BOVINES, OVINES ET PORCINES ............................................................................... 17 SECTEUR AVICOLE ............................................................................................................................................ 21 FILIERES VEGETALES .............................................................................................................................. 23 SECTEUR DES CEREALES, OLEAGINEUX ET PROTEAGINEUX ........................................................................... 23 SECTEUR DES FRUITS ET LEGUMES ................................................................................................................. 35 SECTEUR VITICOLE ........................................................................................................................................... 37 SECTEUR DES BETTERAVES SUCRIERES .......................................................................................................... 41 EVOLUTION DU MARCHE FRANÇAIS................................................................................................... 42 ECHOS DU MONDE .................................................................................................................................. 54 2
Synthèse Productions animales biologiques Lait de vache Avec plus de 646 millions de litres, la collecte de lait de vache biologique a progressé de 10,6 % au cours des 7 premiers mois de 2020 par rapport à la même période de 2019. La moyenne sur un an (août 2019 à juillet 2020) du prix bio réellement payé aux producteurs a été de 481,56 €/1000 L. Au cours du premier semestre 2020, les ventes de lait liquide bio en GMS (hard discount et e- commerce GMS inclus) ont augmenté de 12,9 % en volume et de 13,6 % en valeur par rapport au premier semestre 2019. A l’exception des produits au bifidus, les ventes des autres produits laitiers bio (beurre, fromages, crème, poudre de lait et produits ultra frais) ont également progressé dans ce circuit au cours de cette période. Viandes bovines, ovines et porcines Au cours du premier semestre 2020, les ventes de viande hachée bio à poids fixe en GMS (hard discount, proximité et e-commerce inclus) ont progressé de 18,8 % en volume et de 17,4 % en valeur par rapport au premier semestre 2019. Aviculture Au cours du premier semestre 2020, les ventes d’œufs bio en GMS (hard discount et e-commerce GMS inclus) ont augmenté de 22,1 % en volume et de 21,0 % en valeur par rapport au premier semestre 2019. Productions végétales biologiques Grandes cultures Au cours de la campagne 2019/2020 : - la collecte globale de céréales bio et en C2 a progressé de 68 % par rapport à la campagne précédente, - les mises en œuvre de blé tendre par les meuniers ont augmenté de 16 %, - les mises en œuvre de céréales par les FAB ont progressé de 13 % (blé tendre : -7 %, maïs : +14 %, triticale : +34 % et orge : +7 %), - les importations de céréales bio et en C2 ont reculé de 34 %, - la collecte globale d’oléagineux bio et en C2 a progressé de 40%, - les mises en œuvre de graines d'oléagineux par les FAB ont augmenté de 7 %, - les importations de graines de soja bio et en C2 ont augmenté de 17 %, - la collecte globale de protéagineux bio et en C2 a augmenté de 90 %, - les mises en œuvre de graines de protéagineux par les FAB ont augmenté de 33 %, - les importations de graines de protéagineux bio et en C2 ont reculé de 72 %. Fruits et légumes D'après le panel Kantar WorldPanel, au cours du deuxième trimestre 2020, les achats des 15 fruits et légumes bio les plus consommés (hors agrumes) par les ménages ont progressé de 17,8 % en valeur par rapport au deuxième trimestre 2019. Vins En cumul annuel se terminant le 14 juin 2020, les ventes de vins tranquilles bio en hypermarchés et supermarchés ont progressé de 7,9 % en volume et de 9,9 % en valeur par rapport à l’année précédente. Au cours du premier semestre 2020, les ventes de vins effervescents bio ont augmenté de 32,5 % en volume et de 34,4 % en valeur en GMS (hard discount, proximité et e-commerce inclus) par rapport au premier semestre 2019. 3
Evolution du marché bio français Dans la grande distribution, les ventes de produits bio à poids fixe ont globalement progressé de 17,0 % en valeur au cours du premier semestre 2020 par rapport au premier semestre 2019. Echos du Monde En 2019, le marché bio belge a progressé de 4 % par rapport à 2018 et le marché bio danois de 9,9 %. Les surfaces cultivées en bio en Espagne ont augmenté de 4,8 % en 2019 par rapport à 2018. Aux Etats-Unis, le marché bio a augmenté de 4,6 % en 2019 par rapport à 2018. 4
Avant-propos • A la suite des mesures prises pour faire face à l’épidémie de COVID-19, dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, toutes les enquêtes du RNM nécessitant la présence physique d’enquêteurs ont été suspendues à partir de la semaine 12 1. Cela concerne toutes les enquêtes détail. • Le mois de février 2020 comportant 29 jours dont 5 samedis, alors que février 2019 ne comptait que 28 jours et 4 samedis, les évolutions 2020 par rapport à 2019 peuvent en être impactées. • Le 3 septembre 2020, le gouvernement français a présenté les détails du plan de relance "France Relance". Ce plan de 100 milliards € est déployé autour de 3 volets principaux : l’écologie pour accompagner la transition vers une économie plus verte et plus durable, la compétitivité pour donner aux entreprises les conditions les plus favorables pour développer leurs activités et ainsi préserver l’emploi des salariés et la cohésion pour garantir la solidarité entre les générations, entre les territoires et entre tous les Français. Il s’inscrit dans la continuité du plan de soutien aux entreprises et aux salariés pour faire face à la crise sanitaire du COVID-19. 40 milliards € du plan seront financés par l’Union européenne grâce à un accord historique. Le volet "Transition agricole, alimentation et forêt" du plan de relance se fixe 3 objectifs : - renforcer la souveraineté alimentaire, - accélérer la transition agroécologique pour donner accès à tous les Français à une alimentation saine, durable et locale, - adapter l’agriculture et la forêt au changement climatique. 1,2 milliard € sont ainsi spécifiquement dédiés aux secteurs agricole et agroalimentaire, auxquels s’ajoutent les mesures transversales du plan de relance dont bénéficieront les agriculteurs et les industries agroalimentaires, notamment celles portées par le Ministère de l’Economie, des Finances et de la Relance et celles du Ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion. Dans ce cadre, le Fonds Avenir Bio va être renforcé et le crédit d’impôts va être reconduit. • L’aide au maintien pour les agriculteurs biologiques a été supprimée en Pays de la Loire. Depuis 2017, elle était versée par la région et l’Agence de l’Eau. • Le label "Territoire Bio Engagé" 2, créé en 2012 par Interbio Nouvelle-Aquitaine, est devenu national. A ce jour, la démarche compte plus de 220 communes et établissements labellisés en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie • Une étude de l’agence gouvernementale France Stratégie3 propose de corréler les aides aux exploitations à leur score d'exigence environnementale, mais aussi de faire évoluer les pratiques des consommateurs. D’après cette étude, l’agroécologie, dont l’agriculture biologique en particulier, est plus rentable mais moins aidée que l’agriculture conventionnelle, alors que ses exigences environnementales sont élevées. Si elles assurent la rentabilité des exploitations européennes, les aides de la PAC ne sont pas proportionnées au service environnemental rendu par les exploitations, ni même au manque à gagner effectif lié à leur transition agroécologique. Cette étude met clairement en évidence comment une transition rapide vers l'agriculture biologique permet de combiner des effets environnementaux bénéfiques avec une amélioration des conditions économiques des agriculteurs. • Une étude4 réalisée par Piers Forster, directeur du Priestley International Centre for Climate à Leeds (Royaume-Uni) et chercheur principal au sein du Consortium européen de recherches climatiques Constrain, parue dans la revue Nature Climate Change, estime que la chute brutale des émissions mondiales due aux mesures de confinement est porteuse d'espoir si elle se poursuit 1 Semaine du 16 au 22 mars 2020 2 Il s’agit d’une démarche de labellisation bio des collectivités territoriales et valorise celles ayant engagé une démarche en faveur de l’agriculture biologique sur leur territoire. Pour obtenir le label, une collectivité doit avoir atteint un pourcentage donné de sa surface agricole utile en bio (différent selon les régions) et/ou avoir plus de 20 % d’approvisionnements bio dans son service de restauration (en valeur d’achat) 3 Les performances économiques et environnementales de l’agroécologie : https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/fs-2020-na-94-agroecologie-aout.pdf 4 Current and future global climate impacts resulting from COVID-19 : https://www.nature.com/articles/s41558-020- 0883-0.pdf 5
grâce à des mesures structurelles. Les choix faits maintenant pourraient éviter 0,3˚C de réchauffement supplémentaire d'ici le milieu du siècle. C'est essentiellement le ralentissement de la mobilité qui est à l'origine de la chute des émissions pendant le confinement. Sources : Actu Environnement, France Stratégie, Greenplanet, LSA Green, Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, Ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, Paysan du Midi, Réussir et RNM/FranceAgriMer – juin/septembre 2020 6
Filières animales Secteur laitier 1) La filière laitière sur un plan général 1.1) La filière lait de vache Résultats pour les 7 premiers mois de 2020 D'après l'enquête mensuelle laitière, la collecte totale de lait de vache a progressé de 0,9 % au cours des 7 premiers mois de 2020 par rapport à la même période de 2019, dépassant 14,4 milliards de litres. Au cours des 7 premiers mois de 2020, certaines fabrications ont progressé par rapport à la même période de 2019 : les laits liquides conditionnés (+3,1 %), les yaourts et laits fermentés (+4,3 %), les desserts lactés frais (+0,8 %) et le lait en poudre (+5,2 %). Les fabrications de crème conditionnée et de beurre sont restées stables. Les fabrications de fromages ont reculé : les fromages frais (-0,8 %) et les autres fromages1 (-0,4 %). Le marché français D'après Kantar Worldpanel, les achats de laits de consommation liquides par les ménages ont augmenté de 6,8 % en volume au cours des sept premiers mois de 2020 par rapport à la même période de 20192. Les volumes achetés ont également progressé pour toutes les autres catégories de produits laitiers achetées : yaourts : +3,9 %, fromages frais : +7,1 %, desserts frais : +5,3 %, beurre : +12,8 %, crème : +18,3 % et autres fromages : +10,7 %. D’après IRI, au cours du premier semestre 2020, les ventes de lait liquide (bio et conventionnel) en GMS3 ont augmenté de 6,9 % en volume et de 7,3 % en valeur par rapport au premier semestre 20194. 1.2) La filière lait de chèvre Résultats pour les 7 premiers mois de 2020 D'après l'enquête mensuelle laitière, la collecte totale de lait de chèvre a progressé de 5,2 % au cours des 7 premiers mois de 2020 par rapport à la même période de 2019, s'établissant à plus de 319 millions de litres. Les fabrications de yaourts et laits fermentés à base de lait de chèvre ont reculé de 3,1 % par rapport aux 7 premiers mois de 2019. Celles de fromages pur chèvre ont augmenté de 2,7 %. Le marché français D'après Kantar Worldpanel, les achats de fromages de chèvre conventionnels (hors frais) par les ménages ont progressé de 10,7 % en volume au cours des sept premiers mois de 2020 par rapport à la même période de 2019. 1 Hors fromages fondus 2 Hausse de 6,7 % pour le lait conventionnel seul 3 Hard Discount et e-commerce inclus 4 Pour le lait conventionnel : +6,1 % en volume et +6,3 % en valeur. 7
1.3) La filière lait de brebis Résultats pour les 7 premiers mois de 2020 D'après l'enquête mensuelle laitière, la collecte totale de lait de brebis a progressé de 1,2 % au cours des 7 premiers mois de 2020 par rapport à la même période de 2019, dépassant 232 millions de litres. Les fabrications de produits ultra frais à base de lait de brebis ont augmenté de 1,7 % au cours des 7 premiers mois de 2020 par rapport à la même période de 2019, tandis que celles de fromages pur brebis ont reculé de 0,3 %. Le marché français D'après Kantar Worldpanel, les achats de fromages de brebis conventionnels (hors frais) par les ménages ont progressé de 5,8 % au cours des sept premiers mois de 2020 par rapport à la même période de 2019. 2) La filière laitière biologique 2.1) La filière lait de vache biologique a) La collecte et les fabrications Résultats pour les 7 premiers mois de 2020 D'après l'enquête mensuelle laitière, la collecte de lait de vache biologique s'est élevée à plus de 646 millions de litres au cours des 7 premiers mois de 2020, soit une hausse de 10,6 % par rapport à la même période de 2019. Source : FranceAgriMer D’après l’étude de l’Institut de l’élevage "Les filières laitières biologiques françaises : La 3 e vague de conversion, un changement d’échelle" 1 publiée en avril 2020, la production française de lait de vache bio devrait atteindre le milliard de litres en 2020. Plus de 220 000 vaches sont certifiées bio depuis la fin 2019. Le cheptel de vaches laitières aura ainsi doublé en 6/7 ans. 1 Disponible sur : http://idele.fr/no_cache/recherche/publication/idelesolr/recommends/les-filieres-laitieres- biologiques-francaises-la-3eme-vague-de-conversion-un-changement-dechelle.html 8
Au cours des 7 premiers mois de 2020, toutes les fabrications à base de lait de vache ont augmenté par rapport à la même période de 2019 : - les laits conditionnés : +5,0 %, - les yaourts et laits fermentés : +3,5 %, - les desserts lactés frais1 : +4,2 %, - la crème conditionnée : +5,7 %, - le beurre : +4,0 %, - les fromages frais : +7,6 %, - les autres fromages2 : +18,1 %, - le lait en poudre3 : +10,0 %. Tableau de bord pour les 7 premiers mois de 2020 des collectes, fabrications et transformations des laits de vache biologique et conventionnel : TOTAL Lait (bio et Lait BIOLOGIQUE conventionnel) Evolution 7 premiers Evolution 7 premiers mois 2020/2019 mois de 2020 2020/2019 (%) de 2020 (%) Collecte (en 1000 litres de lait) 646 461 10,6% 14 429 572 0,9% Fabrications de (tonnes) : Lait conditionné (1000 L) 216 249 5,0% 1 874 013 3,1% Produits frais 52 295 3,6% 1 222 275 3,2% Dont yaourts et laits fermentés 44 353 3,5% 866 169 4,3% Dont desserts lactés 7 942 4,2% 356 106 0,8% Crème conditionnée 5 749 5,7% 273 734 0,0% Beurre 10 586 4,0% 217 366 0,0% Fromages 18 232 12,8% 992 277 -0,6% Dont fromages frais 8 783 7,6% 346 756 -0,8% Dont autres fromages 9 449 18,1% 645 521 -0,4% Lait en poudre 7 126 10,0% 340 041 5,2% Source : FranceAgriMer Source : FranceAgriMer 1 Tous laits 2 Hors fromages fondus 3 Tous laits 9
Source : FranceAgriMer b) Les prix payés aux producteurs En juillet 2020, le prix réellement payé aux producteurs de lait de vache bio 1 était supérieur de 1,8 % à celui de juillet 2019 (-2,9 % en conventionnel au cours de cette période). En juillet 2020, le différentiel entre le prix réel bio et le prix réel conventionnel était de 144,06 €/1 000 L. Il était supérieur de 14,9 % à celui de juillet 2019. La moyenne sur un an (août 2019 à juillet 2020) du prix bio réellement payé aux producteurs est de 481,56 €/1000 L. Elle est supérieure de 1,2 % à celle entre août 2018 et juillet 2019. Remarque : Estimation du prix conventionnel avec hypothèse de non-recoupement entre la collecte AOP/IGP et la collecte bio Source : Agence BIO d'après FranceAgriMer c) Les achats de produits laitiers bio par les ménages D'après Kantar Worldpanel, les achats de laits de consommation liquide bio par les ménages ont progressé de 7,0 % % en volume au cours des sept premiers mois de 2020 par rapport à la même 1 Le prix réellement payé aux producteurs tient compte de la teneur réelle en matière grasse et matière protéique. Il s'agit du prix départ exploitation. Il ne comprend ni la TVA, ni les cotisations. 10
période de 2019. Le bio a représenté 9,8 % des achats de laits en volume au cours de cette période. Les volumes de produits laitiers bio achetés par les ménages ont également augmenté pour les desserts frais : +11,1 %, le beurre : +8,2 %, la crème : +15,3 % et les fromages au lait de vache (hors frais) : +10,1 %1. Cependant, les achats de yaourts bio ont reculé de 5,2 % et ceux de fromages frais de 2,5 % Peu dépendante du secteur de la restauration hors domicile ou de l’export 2, la filière lait de vache biologique apparaît plus épargnée par la crise sanitaire du coronavirus que son homologue conventionnelle. D’après l’Institut de l’élevage, le lait bio est surreprésenté dans les linéaires qui ont été plébiscités par les ménages durant la période de confinement. C’est notamment le cas des laits liquides qui représentent 25 % des volumes collectés en biologique contre 9 % pour tous les laits. À l’inverse, le bio est sous-représenté sur le segment des fromages, avec notamment peu de produits bio dans les rayons à la coupe. d) Les ventes de produits laitiers bio en GMS (hard discount et e-commerce GMS inclus) Lait biologique Au cours du premier semestre 2020, les ventes de lait liquide bio en GMS ont augmenté de 12,9 % en volume et de 13,6 % en valeur par rapport au premier semestre 2019. La part de marché en volume du lait bio en GMS a été de 12,7 % au premier semestre 2020 et la part de marché en valeur de 15,7 %. Au cours du deuxième trimestre 2020, les part de marché en volume et en valeur ont augmenté par rapport au premier trimestre 2020. Source : Panel distributeurs IRI-CNIEL Beurre biologique Au cours du premier semestre 2020, les ventes de beurre bio en GMS ont progressé de 12,4 % en volume et de 17,8 % en valeur par rapport au premier semestre 2019. La part de marché en volume du beurre bio en GMS a été de 6,8 % au cours de cette période et la part de marché en valeur de 8,1 %. Elles sont restées proches de celles de 2019. 1 Hausse de 12,4 % pour toutes espèces confondues. 2 Plus de 90 % des produits laitiers bio sont achetés par les ménages. 11
Source : Panel distributeurs IRI-CNIEL Fromages biologiques Au cours du premier semestre 2020, les ventes de fromages bio en GMS ont progressé de 23,3 % en volume et de 26,2 % en valeur par rapport au premier semestre 2019. La part de marché des fromages bio en GMS a été de 1,6 % en volume et de 2,4 % en valeur au cours du premier semestre 2020. Après un léger retrait au premier trimestre 2020, elles ont recommencé à progresser au deuxième trimestre. Source : Panel distributeurs IRI-CNIEL Crème biologique Au cours du premier semestre 2020, les ventes de crème bio en GMS ont augmenté de 18,6 % en volume et de 19,5 % en valeur par rapport au premier semestre 2019. La part de marché de la crème bio en GMS a été de 3,0 % en volume et de 4,4 % en valeur au cours de cette période, soit à des niveaux très proches de celles de 2019. Source : Panel distributeurs IRI-CNIEL 12
Lait en poudre biologique Au cours du premier semestre 2020, les ventes de lait en poudre biologique ont progressé de 21,1 % en volume et de 25,0 % en valeur par rapport au premier semestre 2019. La part de marché du lait en poudre bio en GMS s'est élevée à 11,6 % en volume et 15,2 % en valeur au cours de cette période. Elles ont toutes deux fortement progressé par rapport à 2019. Source : Panel distributeurs IRI-CNIEL Produits ultra frais biologiques Au cours du premier semestre 2020, les ventes de produits ultra frais biologiques en GMS ont globalement progressé de 1,8 % en volume et de 4,3 % en valeur par rapport au premier semestre 2019. La croissance des ventes a été beaucoup plus importante au premier trimestre 2020 qu’au deuxième. La part de marché des produits ultra frais bio en GMS a été de 4,9 % en volume et de 6,5 % en valeur au cours du premier semestre 2020. Elles ont toutes deux reculé par rapport à 2019. Source : Panel distributeurs IRI-CNIEL Les yaourts sont les principaux produits ultra-frais bio vendus en GMS. Au cours du premier semestre 2020, les ventes de yaourts bio n’ont progressé que de 0,2 % en volume et de 3,5 % en valeur par rapport au premier semestre 2019. La part de marché des yaourts bio en GMS a été de 7,5 % en volume et de 10,4 % en valeur au cours de cette période. Elles ont baissé par rapport à 2019. 13
Source : Panel distributeurs IRI-CNIEL Au cours du premier semestre 2020, les ventes de fromages frais bio ont progressé de 3,4 % en volume et de 2,4 % en valeur par rapport au premier semestre 2019. La part de marché des fromages frais bio en GMS a été de 3,9 % en volume et de 6,2 % en valeur au cours du premier semestre 2020, ce qui constitue une baisse par rapport à 2019. Source : Panel distributeurs IRI-CNIEL Au cours du premier semestre 2020, les ventes de desserts lactés bio ont progressé de 10,1 % en volume et de 11,9 % en valeur par rapport au premier semestre 2019. Les parts de marché des desserts lactés bio en GMS ont été de 2,6 % en volume et de 3,7 % en valeur au premier semestre 2020 (très proches de 2019). Source : Panel distributeurs IRI-CNIEL Au cours du premier semestre 2020, les ventes de bifidus bio ont reculé de 12,2 % en volume et de 23,7 % en valeur par rapport au premier semestre 2019. Les parts de marchés des bifidus bio 14
en GMS ont été de 0,8 % en volume et de 1,2 % en valeur au premier trimestre 2020. Elles ont reculé par rapport à 2019. Source : Panel distributeurs IRI-CNIEL 2.2) La filière lait de chèvre biologique Résultats pour les 7 premiers mois de 2020 D'après l'enquête mensuelle laitière, les fabrications de fromages frais de chèvre bio ont progressé de 27,6 % au cours des 7 premiers mois de 2020 par rapport à la même période de 2019 et celles des autres fromages de chèvre de 64,4 %. D'après Kantar Worldpanel, les achats de fromages de chèvre bio (hors frais) par les ménages ont progressé de 41,1 % en volume au cours des sept premiers mois de 2020 par rapport à la même période de 2019. 2.3) La filière lait de brebis biologique Résultats pour les 7 premiers mois de 2020 D'après l'enquête mensuelle laitière, la collecte de lait de brebis biologique s'est élevée à plus de 21,5 millions de litres au cours des 7 premiers mois de 2020, soit une hausse de 2,8 % par rapport à la même période de 2019. Source : FranceAgriMer D’après l’enquête mensuelle laitière, les fabrications de fromages frais bio à base de lait de brebis ont augmenté de 1,1 % aux 7 premiers mois de 2020 par rapport à la même période de 2019. A contrario, les fabrications d’autres fromages bio à base de lait de brebis ont reculé de 0,8 % au 15
cours de cette période. Les fabrications de yaourts au lait de brebis bio ont quant à elles progressé de 10,3 % au cours des 7 premiers mois de 2020. D'après Kantar Worldpanel, les achats de fromages de brebis bio (hors frais) par les ménages ont progressé de 5,0 % en volume au cours des sept premiers mois de 2020 par rapport à la même période de 2019. Sources : Creuse Agricole, FranceAgriMer, Institut de l’élevage, IRI/CNIEL, Kantar Worldpanel/FranceAgriMer et Réussir – juin/septembre 2020 16
Secteur des viandes bovines, ovines et porcines 1) La filière viande sur un plan général D'après Agreste, au cours des sept premiers mois de 2020, les abattages de bovins ont reculé de 1,8 % (en nombre de têtes) par rapport à la même période de 2019 et ceux de porcins de 1,7 %, tandis que ceux d'ovins ont augmenté de 1,5 %. Au cours des sept premiers mois de 2020, la consommation de viande bovine a reculé de 4,8 % par rapport à la même période de 2019, celle de viande porcine de 1,8 % et celle de viande ovine de 8,9 %. D'après Kantar Worldpanel, les achats de viande de bœuf par les ménages ont progressé de 1,9 % en volume au cours du premier semestre 2020 par rapport au premier semestre 2019 et ceux de viande de veau ont augmenté de 0,8 %. Les achats de viande ovine ont reculé de 6,6 %, tandis que ceux de viande porcine fraîche ont progressé de 8,5 %. Les achats de charcuterie1 (hors saucisses fraîches à cuire) ont augmenté de 7,1 %. Les achats de bœuf haché surgelé ont progressé de 26,2 % et ceux des autres viandes de boucherie surgelées de 5,7 %. 2) Les viandes biologiques 2.1) Gros bovins Les sorties de gros bovins laitiers et allaitants ont été importantes, avec les fins de conversion des élevages allaitants et l’arrivée des réformes laitières issues des conversions non-simultanées. La sécheresse a amplifié les annonces d’animaux. Si les conditions climatiques ont été plutôt favorables à une mise au pâturage tôt en saison, elles ont été suivies d’un arrêt de la pousse de l’herbe et le déficit de précipitations cumulées depuis mars 2020 a été marqué du nord-ouest au centre-est. Le mois de juillet a été plus chaud que la normale et exceptionnellement sec sur l’ensemble du territoire. Au 20 août, selon Agreste, le déficit était à -21% au niveau national2 Après une année 2019 au cours de laquelle les abattages de gros bovins bio ont progressé de 8 %, le premier semestre 2020 reste dans les mêmes tendances. Si on regarde les progressions dans les types et catégories en suivi 3 des cours rendus abattoir, la tendance est à une forte progression des abattages en vaches laitières et mixtes. En types allaitants, la montée en gamme se caractérise par une augmentation marquée des abattages en vaches R+. Le marché progresse toujours moins vite que les disponibilités en animaux sur les fermes et génère des stocks sur pied. Le marché est revenu petit à petit à "la normale", après les pics de consommation de la période de crise (pour mémoire des chiffres d’affaires des ventes de viande hachée 2020 qui étaient est en progression de 24,7 % pour le mois de mars et de 23,4 % en avril43) et une consommation quasi exclusive à la maison. Avant la trêve estivale, la boucherie a affiché une belle dynamique jusqu’à la mi-juillet. Pendant la crise, la GMS a souffert sur les formats de magasins hypermarchés, au profit des magasins de proximité. Au sortir de la crise, le modèle de distribution des grandes enseignes est en cours de redéfinition. Si la boucherie a bien résisté, les rayons traditionnels des magasins spécialisés ont connu les mêmes difficultés qu’en GMS, avec un manque de personnels. On note, en revanche, une bonne progression sur le Libre-Service et les produits élaborés (principalement le steak haché). Les volumes que représentent la boucherie et les rayons traditionnels sont inférieurs à ceux des grandes enseignes. Avec les difficultés rencontrées en grande et moyenne surface, les volumes de consommation ne sont pas suffisants pour être en phase avec la production et toute la matière bio n’est pas forcément valorisée en bio. La 1 Y compris charcuterie de volailles. 2 Par rapport à la pousse de référence (1989-2018) pour la même période. 3 Gros bovins en engraissement 3, allaitants R= vaches hors Blonde Aquitaine, Parthenaise, Limousines, génisses et bœufs, vaches laitières P+, laitières et mixtes O=. 4 Selon l’Agence Bio d’après IRI, des ventes de viande hachée bio libre-service à poids fixe en GMS (hard discount, proxi et e-commerce inclus). 17
consommation est toujours tournée majoritairement vers les produits élaborés, au détriment des pièces nobles des muscles bruts, et le déséquilibre carcasse s’est accentué. Ce déséquilibre oblige les opérateurs à revoir leurs stratégies de développement, pour qu’elles ne se fassent pas au détriment de la production. La restauration collective a commencé à redémarrer début septembre mais les volumes importants se font attendre, les collectivités ont repris leurs commandes quand les grossistes restent circonspects. Les volumes importants devraient arriver avec la reprise des Crous. Les cours bio rendu abattoir1 en moyenne au premier semestre 2020, tous types et catégories confondus, sont en léger recul de 1 %. Le différentiel avec les cours conventionnels sur la période, est de +25 % (+23 % moyenne annuelle 2019). Les ventes de viande hachée bio libre-service à poids fixe en GMS (hard discount, proximité et e- commerce inclus) ont progressé de 18,8 % en volume et de 17,4 % en valeur au cours du premier semestre 2020 par rapport au premier semestre 2019. Le bio a représenté 5,0 % en volume et 7,3 % en valeur des ventes de viande hachée libre-service au cours du premier semestre 2020. En cumul annuel mobile2, les ventes de steak haché bio étaient en progression de 14,8 % en valeur. En perspective, l’automne s’annonce compliqué, avec des stocks sur pied en ferme. Les conditions climatiques de fin d’été ont été défavorables à la pousse de l’herbe. Huit régions se retrouvent en situation de déficit de production cumulée. Cinq régions sont même en fort déficit puisque la production est inférieure à 75 % de la pousse cumulée de référence3. Le risque de voir des sorties accélérées par le manque de fourrages est important et pourrait compliquer le travail des groupements qui amortissent déjà les décalages entre sorties et progression des marchés. Le marché reste compliqué en grande et moyenne surface, avec des rayons traditionnels qui n’ont pas tous rouvert, par manque de personnel. Le steak haché reste le produit qui domine et le déséquilibre matière persiste. 2.2) Veaux Les abattages 2019 étaient en augmentation de 7 % par rapport à 2018, une progression nettement moins importante que les années précédentes (+17 % en moyenne annuelle sur les dernières années). Cette moindre augmentation était due, en particulier, à l’épisode de canicule qui a fortement limité la consommation des viandes de veau. Au premier semestre 2020, après un début d’année de tension "normal" sur l’offre, le marché commençait à s’équilibrer quand la crise est arrivée. Quand les sorties ont progressé en fin d’hiver, la production a dû s’adapter à la crise et l’arrêt des débouchés vers la restauration hors domicile. Les groupements ont fait face à un surcroit de stocks en congélation et ont dû limiter fortement la collecte de veaux à destination de ce marché. Les producteurs soutenus par leurs groupements, ont dû réorienter ces veaux vers le maigre ou la finition en bœufs. Les pertes de la filière veau bio dans cette période de crise et à la sortie, n’ont été que partiellement compensées, par l’activité des rayons traditionnels et boucherie, qui ont pu continuer à travailler. La consommation de viande de veau et de veau bio, a tendance à reculer, quels que soient les circuits de distribution. Dans les perspectives, les opérateurs comptent sur la reprise des volumes en restauration collective à partir d’octobre pour revenir à une collecte normale. Les stocks congelés vont continuer à peser sur le développement. Les incertitudes qui persistent à la production, avec les discussions en cours sur les adaptations des logements des veaux bio, ainsi que les évolutions sur le contrôle de la couleur en abattoir, sont autant de facteurs qui fragilisent une filière veaux bio cruciale pour le développement des élevage bovins bio. Pour l’avenir, dans les régions où la sécheresse revient d’une année sur l’autre, la production de veau bio évolue. En effet, les éleveurs font le choix de cette production à cycle court, au détriment des bœufs et génisses. Ils peuvent ainsi mieux maîtriser l’autonomie en fourrages sur les fermes. 1 Gros bovins allaitants R= vaches hors Blonde Aquitaine, Parthenaise, Limousines, génisses et bœufs, vaches laitières P+, laitières et mixtes O=. 2 Avril 2019 à mars 2020 3 Les Hauts-de-France (51 %), le Grand Est (58 %), Normandie, Bourgogne-Franche Comté, Ile-de-France. La production est globalement dans la norme pour les régions Bretagne, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, même si à l’intérieur d’une même région, les situations sont nuancées. 18
2.3) Agneaux Les abattages ont progressé de 11 % en 2019 par rapport à 2018, la production d’agneaux bio a poursuivi un développement de +10% en moyenne annuelle, ces 5 dernières années. Le premier semestre a été marqué, comme les autres espèces, par les perturbations dues à la crise. En ovin bio, le rendez-vous de Pâques s’est relativement bien passé, malgré des baisses de marché au national. Avec une dynamique en rayon traditionnels, la production s’est relativement bien écoulée. La réouverture de certains rayons en GMS a permis de relancer l’activité, portée par des personnes qualifiées pour un travail plus technique des viandes d’agneau. Le début d’été, est habituellement compliqué, avec la hausse des sorties d’agneaux, quand la consommation stagne. Avec la fermeture des frontières pendant la crise, cette année est moins difficile à gérer en bio, où la saisonnalité des sorties est marquée. Dans un marché standard demandeur de viande d’agneau de qualité, des sorties d’agneaux élevés en bio ont alimenté des circuits viande standards. D’après l’échantillon en cours de consolidation, sur le suivi des cours moyens 1 des agneaux bio rendus abattoir, les abattages du premier semestre 2020, seraient en progression voisine de 10 %. Les cours moyens des agneaux bio rendu abattoir, pour 2020, sont équivalents à la même période 2019, et le différentiel avec le conventionnel serait voisin de +10 %. Comme en bovins, l’automne risque d’être problématique, avec des conditions climatiques qui ont amenuisé les réserves de nourriture. 2.4) Porcs Comme prévu, la production de porcs charcutiers a continué à progresser, à partir des conversions en truies bio (des cheptels de truies à +27% bio et conversion en 2019 2). Le marché avait du mal à progresser au même rythme que les sorties de porcs charcutiers et les stocks congelés étaient toujours à la hausse à fin mars 2020. A fin juillet, la situation a évolué. La période de crise a nécessité d’assurer les pics de consommation, en particulier sur les produits à DLC plus longue. La fermeture des frontières a amplifié un temps, la demande sur certaines pièces comme la poitrine. Le déséquilibre sur les pièces s’est accentué, en particulier sur la poitrine lardon, qui reste un produit fortement demandé. Les ventes de charcuterie bio libre-service à poids fixe en GMS (hard discount, proximité et e- commerce inclus) ont progressé de 10,4 % en volume et de 10,9 % en valeur au cours du premier semestre 2020 par rapport au premier semestre 2019. Le bio a représenté 1,1 % en volume et 2,3 % en valeur des ventes de charcuterie libre-service au cours du premier semestre 2020. Les ventes de jambon et épaule ont représenté 32,2 % du total bio en volume sur cette période 2020. Elles ont progressé de +1,3 % (+5 % en valeur) par rapport à 2019. Pour la saucisserie et les saucisses fraiches, qui représentent une part de près de 28,2 % en volume, on observe une progression des ventes de près de +22,6 % (+29 % en valeur). Les aides culinaires représentent 19,37 % du volume bio total et sont en progression de 19,32 % (+29 % en valeur). 1 Moyennes UR23, 16 à 22 kg. 2 Source : Agence BIO/OC et Agreste 2019 19
Source : Agence BIO/IRI Les inquiétudes des acteurs historiques de la production persistent, eux qui ont freiné les mises en place, quand de nouveaux convertis vont arriver avec des volumes, sans marché assuré en face. D’après le suivi de la congélation par la Commission Bio Interbev/Inaporc : Toutes pièces confondues, au 31/07/2020, en attente de consolidation, les stocks de viandes congelées affichaient plus de 265 tonnes, en baisse de plus de 26 % par rapport à fin 2019. En perspectives, la reprise du marché a été assez lente sur août et début septembre. Pour la production, l’approvisionnement des salaisonniers par de la production française reste un bon moyen de rééquilibrer le marché français. Sources : Agence BIO/IRI, Agreste, Interbev, Interbev/Inaporc, IRI et Kantar Worldpanel/FranceAgriMer – juillet/septembre 2020 20
Secteur avicole 1) La filière avicole sur un plan général D'après Agreste, au cours des sept premiers mois de 2020 les abattages de volailles de chair ont globalement reculé de 1,6 % en volume par rapport à la même période de 2019 : - poulets : -0,6 %, - dindes : +1,6 %, - canards à rôtir : -16,5 %, - pintade : -9,9 %, - poules de réforme : +0,3 %. Au cours du premier semestre 2020, les mises en place ont reculé par rapport au premier semestre 2019 pour toutes les espèces : poulets (-2,6 %), dindes (-2,8 %), les canards (- 22,6 %) et les pintades (-18,6 %). D'après Kantar Worldpanel, les achats de volailles et produits élaborés de volailles (hors surgelés et charcuterie) par les ménages ont progressé de 11,0 % en volume au cours du premier semestre 2020 par rapport au premier semestre 2019 (+14,8 % pour le poulet). D’après Agreste, la production d'œufs de consommation a augmenté de 7,0 % au cours des huit premiers mois de 2020 par rapport à la même période de 2019. Au cours du premier semestre 2020, les mises en place de poulettes de races de ponte ont progressé de 8,1 % par rapport au premier semestre 2019. D'après Kantar Worldpanel, les achats totaux d'œufs par les ménages ont augmenté de 17,6 % en volume au cours des cinq premiers mois de 2020 par rapport à la même période de 2019. 2) Les volailles de chair biologiques D’après le panel IRI, les ventes de produits à poids fixe à base de volailles bio en GMS (hard discount, proximité et e-commerce inclus) ont progressé de 31,3 % en volume et de 16,2 % en valeur au cours du premier semestre 2020 par rapport au premier semestre 2019. Le bio a représenté 0,6 % des ventes de produits à poids fixe à base de volaille en volume dans ce circuit au cours du premier semestre 2020 et 1,1 % en valeur. 3) Les œufs biologiques D’après le panel IRI, les ventes d’œufs bio en GMS (hard discount, proximité et e-commerce inclus) ont progressé de 22,1 % en volume et de 21,0 % en valeur au cours du premier semestre 2020 par rapport au premier semestre 2019. Les œufs bio ont représenté 20,4 % des ventes d’œufs en volume dans ce circuit au cours du premier semestre 2020 et 32,2 % en valeur. D’après le panel Kantar, les achats d’œufs bio par les ménages ont progressé de 27,1 % en volume au cours des cinq premiers mois de 2020 par rapport à la même période de 2019. 21
Répartition des achats d’œufs par les ménages en volume au cours des cinq premiers mois de 2020 Source : Kantar Worldpanel/FranceAgriMer Sources : Agence BIO/IRI, Agreste, FranceAgriMer, Nielsen et Kantar Worldpanel1/FranceAgriMer – juillet/septembre 2020 1 Le Kantar Worldpanel englobe les achats déclarés par les ménages français en hyper et supermarchés, drive, magasins hard discount et proximité, commerces traditionnels, marchés/foires et on-line. 22
Filières végétales Secteur des céréales, oléagineux et protéagineux 1) La filière des céréales, oléagineux et protéagineux sur un plan général Les semis des cultures d’automne ont été largement pénalisés par les précipitations. Ces mêmes cultures ont par la suite subi une sécheresse importante au printemps 2020. D'après les estimations d'Agreste au 1er août 2020, la production de blé tendre serait en baisse de 24,9 % en 2020 par rapport à 2019. Ce recul est à la fois lié aux conditions climatiques difficiles et à la baisse des surfaces. La production de blé dur serait en recul de 17,0 % par rapport à 2019 (forte baisse des rendements). La production d’orge reculerait de 17,8 % par rapport à 2019. La production de maïs devrait être en hausse. La production de colza serait en recul de 4,8 % par rapport à 2019, tandis que celles de tournesol et de soja devraient progresser. La production de protéagineux devrait être en légère baisse de 0,6 % par rapport à 2019. 2) Les céréales biologiques Ces données concernent les céréales bio et celles en deuxième année de conversion pour la campagne 2019/2020. 2.1) Collecte La collecte de céréales biologiques et en deuxième année de conversion a progressé de 68 % au cours de la campagne 2018/2019 par rapport à la campagne précédente. Les conditions climatiques ont été bien meilleures en 2019 qu’en 2018 où il y avait eu une forte sécheresse. La collecte de blé tendre biologique et en deuxième année de conversion a augmenté de 84 %. Collecte de céréales (en tonnes) : évolution évolution évolution campagne campagne 2018/2019 campagne 2019/2020 Céréales 2019/2020 - 2017/2018 2018/2019 - 2019/2020 - 2017/2018 2017/2018 2018/2019 bio 118 902 110 790 -7% 185 247 67% 56% Blé tendre C2 41 003 24 634 -40% 63 789 159% 56% bio et C2 159 905 135 424 -15% 249 036 84% 56% bio 65 429 75 591 16% 89 012 18% 36% Maïs C2 29 496 36 850 25% 68 790 87% 133% bio et C2 94 925 112 441 18% 157 802 40% 66% bio 33 306 25 421 -24% 41 569 64% 25% Triticale C2 30 360 20 584 -32% 53 827 161% 77% bio et C2 63 666 46 005 -28% 95 396 107% 50% bio 24 022 22 402 -7% 39 592 77% 65% Orge C2 10 258 7 025 -32% 24 160 244% 136% bio et C2 34 280 29 427 -14% 63 752 117% 86% bio 60 692 53 693 -12% 66 798 24% 10% Autres C2 2 697 1 416 -47% 1 944 37% -28% céréales bio et C2 63 389 55 109 -13% 68 742 25% 8% bio 302 351 287 897 -5% 422 218 47% 40% Total céréales C2 113 814 90 509 -20% 212 510 135% 87% bio et C2 416 165 378 406 -9% 634 728 68% 53% 23
Source : FranceAgriMer Source : FranceAgriMer 2.2) Mises en œuvre Les mises en œuvre de blé tendre bio par les meuniers ont progressé de 16 % au cours de la campagne 2019/2020 par rapport à la campagne précédente1. La part du blé tendre dans les mises en œuvre de céréales bio par les meuniers est stable (93 % en 2019/2020). 1 Depuis plusieurs campagnes, il y a une progression continue des utilisations de grandes cultures bio par les FAB et les meuniers. 24
Mises en œuvre par les meuniers (en tonnes) : évolution évolution évolution campagne campagne 2018/2019 campagne 2019/2020 Céréales 2019/2020 - 2017/2018 2018/2019 - 2019/2020 - 2017/2018 2017/2018 2018/2019 Blé tendre 144 769 167 112 15% 193 068 16% 33% Autres céréales 11 994 13 541 13% 14 944 10% 25% Total 156 763 180 653 15% 208 012 15% 33% Les mises en œuvre de céréales bio et en C2 par les fabricants d'aliments du bétail ont augmenté de 13 % au cours de la campagne 2019/2020 par rapport à la campagne précédente. Les mises en œuvre de blé tendre ont reculé de 7 %. Mises en œuvre par les fabricants d'aliments du bétail (en tonnes) : évolution évolution évolution campagne campagne 2018/2019 campagne 2019/2020 Céréales 2019/2020 - 2017/2018 2018/2019 - 2019/2020 - 2017/2018 2017/2018 2018/2019 Blé tendre 47 917 63 889 33% 59 098 -7% 23% Maïs 82 249 102 331 24% 117 000 14% 42% Triticale 51 964 53 405 3% 71 407 34% 37% Orge 27 809 37 348 34% 39 799 7% 43% Avoine 4 714 4 294 -9% 8 138 90% 73% Autres 50% céréales 3 714 5 816 57% 5 578 -4% Total 218 367 267 083 22% 301 020 13% 38% Le blé tendre a représenté 19 % des mises en œuvre de céréales bio ou en C2 par les FAB au cours de la campagne 2019/2020. Source : FranceAgriMer 2.3) Semences La production de semences de céréales bio a progressé de 42 % au cours de la campagne 2019/2020 par rapport à la campagne précédente. 25
Semences (en tonnes) : évolution évolution évolution campagne campagne 2018/2019 campagne 2019/2020 Céréales 2019/2020 - 2017/2018 2018/2019 - 2019/2020 - 2017/2018 2017/2018 2018/2019 Blé tendre 5 034 3 643 -28% 6 146 69% 22% Maïs 1 078 958 -11% 949 -1% -12% Triticale 3 064 2 393 -22% 3 104 30% 1% Orge 1 503 1 493 -1% 2 514 68% 67% Avoine 810 978 21% 1 126 15% 39% Autres céréales 1 107 813 -27% 751 -8% -32% Total 12 596 10 278 -18% 14 590 42% 16% Source : FranceAgriMer 2.4) Importations Les importations de céréales bio et en C2 ont globalement reculé de 34 % au cours de la campagne 2019/2020 par rapport à la campagne précédente. Importations (en tonnes) : évolution évolution évolution campagne campagne 2018/2019 campagne 2019/2020 Céréales 2019/2020 - 2017/2018 2018/2019 - 2019/2020 - 2017/2018 2017/2018 2018/2019 Blé tendre 36 183 40 305 11% 37 112 -8% 3% Maïs 12 243 11 001 -10% 2 490 -77% -80% Triticale 7 032 9 770 39% 4 789 -51% -32% Orge 7 997 16 098 101% 7 948 -51% -1% Avoine 250 35 -86% 0 - - Autres céréales 1 863 3 703 99% 926 -75% -50% Total 65 568 80 912 23% 53 265 -34% -19% 26
Source : FranceAgriMer 2.5) Stocks Au 1er juillet 2020, les stocks de céréales bio étaient en hausse de 70 % chez les collecteurs par rapport au 1er juillet 2019 et de 30 % chez les meuniers, mais en recul de 27 % chez les FAB. Stocks de céréales chez les collecteurs (en tonnes) : Stocks chez les 1er juillet 1er juillet évolution 1er juillet évolution évolution collecteurs 2018 2019 2019/2018 2020 2020/2019 2020/2018 Blé tendre 37 964 36 773 -3% 82 394 124% 117% Maïs 38 335 46 069 20% 68 891 50% 80% Triticale 8 229 4 947 -40% 19 081 286% 132% Orge 4 603 5 039 9% 13 247 163% 188% Avoine 3 841 5 614 46% 5 532 -1% 44% Autres céréales 26 877 25 940 -3% 21 951 -15% -18% Total 119 849 124 382 4% 211 096 70% 76% Stocks de céréales chez les meuniers (en tonnes) : Stocks chez les 1er juillet 1er juillet évolution 1er juillet évolution évolution meuniers 2018 2019 2019/2018 2020 2020/2019 2020/2018 Blé tendre 7 427 9 639 30% 12 488 30% 68% Autres céréales 0 0 - 0 - - Total 7 427 9 639 30% 12 488 30% 68% Stocks de céréales chez les FAB (en tonnes) : Stocks chez les 1er juillet 1er juillet évolution 1er juillet évolution évolution FAB 2018 2019 2019/2018 2020 2020/2019 2020/2018 Blé tendre 1 704 2 256 32% 4 477 98% 163% Maïs 7 596 8 322 10% 2 348 -72% -69% Triticale 981 2 077 112% 2 301 11% 135% Orge 1 141 1 421 25% 1 094 -23% -4% Avoine 107 103 -4% 227 120% 112% Autres céréales 263 280 6% 79 -72% -70% Total 11 792 14 459 23% 10 526 -27% -11% 27
3) Les oléagineux biologiques Ces données concernent les graines d'oléagineux bio et ceux en deuxième année de conversion pour la campagne 2019/2020. 3.1) Collecte La collecte d’oléagineux biologiques et en deuxième année de conversion a progressé de 40 % au cours de la campagne 2019/2020 par rapport à la campagne précédente. Collecte d'oléagineux (en tonnes) : évolution évolution évolution campagne campagne 2018/2019 campagne 2019/2020 2019/2020 Oléagineux 2017/2018 2018/2019 - 2019/2020 - - 2017/2018 2018/2019 2017/2018 bio 34 284 32 123 -6% 38 461 20% 12% soja C2 8 718 7 708 -12% 21 201 175% 143% bio et C2 43 002 39 831 -7% 59 662 50% 39% bio 24 039 23 180 -4% 28 238 22% 17% tournesol C2 2 317 1 417 -39% 1 914 35% -17% bio et C2 26 356 24 597 -7% 30 152 23% 14% bio 5 216 4 615 -12% 6 587 43% 26% autres C2 197 3 -98% 14 367% -93% oléagineux bio et C2 5 413 4 618 -15% 6 601 43% 22% bio 63 539 59 918 -6% 73 286 22% 15% Total C2 11 232 9 128 -19% 23 129 153% 106% oléagineux bio et C2 74 771 69 046 -8% 96 415 40% 29% Source : FranceAgriMer 28
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