VAGUE - Groupe Hospitalier Bretagne Sud
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Nouvelle VAGUE L e m a g a zi n e d u C e n tre H o s p i tal i e r d e Br etag n e Su d Dossier L’INTERDISCIPLINARITÉ AU SERVICE DU PATIENT ET DU TRAVAIL EN ÉQUIPE Découverte CONSULTATION MÉMOIRE : POUR UN DIAGNOSTIC PRÉCOCE DES MAMA #3 JUILLET Reportage 2015 L’UNITÉ MOBILE DOULEUR Scannez pour accéder au site internet du CHBS
N°3 JUILLET 2015 SOMMAIRE DÉCOUVERTE La consultation mémoire : pour un dignostic précoce des MAMA .................................................... P4 à 5 DOSSIER L’interdisciplinarité au service du patient et du travail en équipe ............................................................................... P6 à 10 REPORTAGE L’Unité Mobile Douleur du Centre Hospitalier de Bretagne Sud fête ses 10 ans d’existence ! ............................................................................. P12 à 15 Réseau de Cancérologie .......................................................................... P16 à 17 ZOOM SUR... La santé au service du sport ................................................................. P18 à 19 L’hypnose, au cœur de la relation soignante ....................................... P20 à 21 La médecine légale au CHBS .................................................................. P22 à 23 RENCONTRES L’Hôpital De Semaine de Cardiologie et Pneumologie .................... P24 à 25 ASSOCIATIONS & ACTUALITÉS Des associations d’accompagnement de la fin de vie et du deuil ...................................................................... P26 à 28 L’actualité du CHBS ................................................................................. P28 à 29 À NOTER Informations pratiques ..................................................................................... P30 Directeur de la publication :Thierry GAMOND-RIUS Crédit photos : Armelle LE CORRE / Didier ROPERS / Fotolia / Rédactrice en chef : Nathalie LE FRIEC Service communication CHBS Comité de rédaction : Lionel BARJONET, Philippe CONDOMINAS, Copyright : CHBS. ISSN : 2425-1313 Christian JORION, Onésime LE BRUCHEC, Myriam LE PISSART, Toute demande de reproduction est à adresser à : Marie-Noëlle MARÉCHAL, René MARION, Rémy PÈLERIN, sec.communication@ch-bretagne-sud.fr ISSN en cours. Jocelyne PIGNOT, Philippe SEUX Maquette : agence SMAC Régie publicitaire : Ouest Expansion (02 99 35 10 10)
NOUVELLE VAGUE UN MAGAZINE POUR ET PAR raux et au sein de l’établissement. C’est aussi un outil d’information qui propose un éclairage LES PROFESSIONNELS DE sur les valeurs, les enjeux et le positionnement SANTÉ du Centre Hospitalier de Bretagne Sud. Le numéro 3 de notre magazine « Nouvelle Ce numéro fait un focus sur l’interdisciplinarité Vague » va vous faire découvrir des innova- au service de l’amélioration constante du par- tions ou des activités développées notamment cours de soins du patient, un zoom sur l’Équipe grâce à la coordination ou la collaboration des Mobile Douleur, la découverte de 3 associa- acteurs de santé du territoire. tions d’usagers, la présentation de services et les actualités du CHBS. L’esprit de « Nouvelle Vague » est au service du lien que nous souhaitons renforcer entre l’Hô- Nous vous souhaitons une agréable lecture et pital et ses partenaires publics, privés et libé- un bel été. Remerciements : LE Dr. Pierre SALESSY, le Dr. Sandrine BELLIARD, le Dr. Irina NICOARA, le Dr. Charlotte LE TENDRE, le Dr. Magali LE MEURLAY, le Dr. Delphine BROUET, le Dr. Vincent ARGO, le Dr. Jean MOULINE, le Dr. Philippe QUINIO, Pascal CHAPELAIN, Claudie GAUTIER, Fabienne LE DANTEC, le Dr Jean-Baptiste NEAU, et l’équipe de l’UMD, Françoise DELAUNAY, Marie-Christine BARO, le Dr. Eric MILLET, Christine LESTRILLE-RUIS, Pascale HAGNERÉ, Christelle CINTRÉ, le Dr. Benoit SUPPLY, le Dr. Jean-Philippe HACOT, Annie LE GLOANEC et l’équipe de l’Hôpital De Semaine cardiologie/pneumologie
LA CONSULTATION MÉMOIRE : POUR UN DIAGNOSTIC PRÉCOCE DES MAMA En France, la Maladie d’Alzheimer et les Mala- de vie ; ces affections devraient donc continuer à dies Apparentées (MAMA) touchent environ progresser dans les prochaines années. Ainsi, selon 860 000 personnes, soit 18 % des personnes l’INSEE, 1,3 million de Français, soit une personne de plus de 75 ans et 1,2% de la population de plus de 65 ans sur quatre, pourrait être touchée en 2020 et 2,1millions en 2040 (OPEPS). totale (Source INSERM). On estime à 165 000 les nouveaux cas recensés par an. La balance Ces chiffres font des MAMA un enjeu majeur de annuelle « nouveaux cas / décès » montre une santé publique. Le plan Alzheimer 2008-2012 a progression constante de ce type de patho- traduit cette mobilisation des pouvoirs publics et logies, et donc des coûts que leur traitement des acteurs sanitaires et sociaux, en proposant des induit. mesures et des moyens supplémentaires et inno- vants. Parmi ceux-ci, la consultation mémoire a été Cette situation est liée au vieillissement de la po- positionnée en tant que fer de lance du diagnostic pulation et à l’allongement de la durée moyenne précoce. « LA MÉMOIRE EST NÉCESSAIRE À TOUTES LES OPÉRATIONS DE L'ESPRIT » BLAISE PASCAL
DÉCOUVERTE #05 La filière gériatrique est particulièrement complète au CHBS. Elle permet, sur 4 sites, d’accueillir les patients en ambulatoire (équipe mobile - consultations - Hôpital De Jour) ainsi qu’en court séjour (hos- MESURES PHARES DU PLAN pitalisation complète), moyen séjour (convalescence) et long séjour (hébergement). ALZHEIMER 2008-2012 Au sein de la filière ambulatoire labellisée depuis janvier 2006, la consultation mémoire du CHBS Affirmer le trouble mnésique, dia- accueille chaque année, quelque 500 patients dont près de 40% en primo-consultation. gnostiquer avec fiabilité un syndrome démentiel et le type de démence ; Rassurer les personnes exprimant UNE CONSULTATION MÉMOIRE, complémentaires. Cette approche multidisci- une plainte mnésique isolée (sans OUI MAIS POURQUOI ? plinaire permettra à l’équipe de gériatrie d’éta- points d’appel de syndrome démentiel blir une synthèse documentée de la situation associé) et leur proposer un suivi ; La consultation mémoire va servir de première du patient. L’objectif recherché est de rassurer étape de « débrouillage ». Elle s’avère d’autant le patient en levant un doute, ou au contraire, Prescrire les traitements spéci- plus importante que la fréquence des maladies fiques, les séances de réhabilitation de lui proposer et d’organiser son suivi, dans le entraînant des troubles de la mémoire cadre d’un projet thérapeutique si nécessaire. proposées à domicile par les Services augmente avec l’âge. Alors, si les troubles mné- de Soins Infirmiers à Domicile Alzhei- siques peuvent être, effectivement, un signe mer (SSIAD) ; LES MOYENS MIS À DISPOSITION précurseur de nombreuses maladies géron- Identifier les situations complexes to-psychiatriques, il peut aussi et simplement Dans le cadre de financements nationaux justifiant le recours au Centre Mé- s’agir d’une baisse des performances mné- fléchés pour ce type de prise en charge, et moire de Ressources et de Recherche ; siques en phase avec le vieillissement normal. sous le contrôle de l’ARS, le CHBS a obtenu La distinction entre effets du vieillissement et une aide à la mise en place de cette consul- Transmettre rapidement le résultat maladies est parfois délicate, d’où la nécessité tation après élaboration d’un dossier tech- des consultations au médecin traitant, d’un diagnostic le plus précoce possible. nique de candidature. Il s’agit d’une activité quelles que soient les conclusions de la soumise à « autorisation ». La consultation a consultation ; QUAND ? emménagé dans les locaux neufs de Kerlivio Participer à la formation des pro- fin 2012. Elle bénéficie de locaux spacieux fessionnels impliqués dans la prise Il est important d’adresser le patient dès qu’il spécialement dédiés à l’accueil des patients. en charge des personnes souffrant existe une plainte mnésique, des troubles de de troubles démentiels (généralistes, mémoire, des troubles de l’attention, du rai- personnels des services de soins infir- sonnement, du jugement. Des troubles du miers à domicile). comportement ou une perte d’autonomie non L’équipe médico-soignante dédiée expliquée sont aussi des signes d’alerte. à cette activité regroupe des professionnels exerçant au sein de la Communauté Hospi- COMMENT ? talière de Territoire. La consultation pluridisciplinaire va permettre Elle est composée de : une évaluation de différents professionnels complémentaires. Cinq gériatres Trois neurologues dont un neuro-gériatre Deux neuropsycholo- gues Une secrétaire LE DÉROULEMENT DE LA 1ÈRE CONSULTATION Les prises de rendez-vous et l’accueil des patients sont assurés les : Le patient, le plus souvent adressé par le médecin traitant, va tout d’abord rencontrer - Lundi et mercredi : 9h-17h le médecin spécialiste (gériatre, neuro-gériatre, - Mardi, jeudi et vendredi : 14h-17h neurologue) pour une première évaluation Tél : 02 97 06 81 52 globale multicritères : fonctions cognitives Depuis le mois de mai 2015, une consulta- globales, mémoire, état nutritionnel, loco- tion avancée est assurée le vendredi matin motion, thymie, autonomie... Cette première de 9h à 12h au Centre Hospitalier de Port- estimation conduira éventuellement à pousser Louis Riantec. les investigations : bilan neuropsychologique (tests psychométriques), autres examens pa- racliniques (imagerie, biologie), avis spécialisés N°3 JUILLET 2015
SAVOIR MOBILISER LES AUTRES, SE METTRE EN LIEN ET ÉCHANGER AVEC SES PAIRS Au quotidien, le travail en équipe n’est numéro de « Nouvelle Vague » illustre réflexion commune et pluridisciplinaire, pas simple à mettre en œuvre. Il ne se cette dynamique du CHBS au service menée par les professionnels de santé du décrète pas. L’équipe est un groupe de la qualité et de la sécurité des soins. CHBS, ayant permis de la sécuriser. composé d’une pluralité d’acteurs qu’il À l’avenir, il serait intéressant que les Savoirs, savoir-faire et savoir-être sont les convient d’accompagner au bénéfice équipes non soignantes puissent aussi bé- trois composantes qui, combinées, défi- d’une harmonisation des pratiques par néficier de formation via le C3S tant en nissent nos compétences. Cette défini- exemple. Mais, il ne suffit pas de travailler terme de management participatif que de tion nous révèle aussi que nous sommes ensemble. Le sentiment d’appartenance démarche projet. donc tous uniques et disposons d’un est basé sur la volonté de chacun de « patrimoine » qu’il nous faut faire pro- L’interdisciplinarité au service du construire. gresser et évoluer. La conscience de cette patient et du travail en équipe La formation proposée par le Centre de singularité, de cette richesse permet de Ainsi, pour un médecin et pour tout l’utiliser, de la mettre en valeur et de la Simulation en Santé du Scorff (C3S) est soignant, la recherche permanente du faire fructifier. Enfin, on parle souvent un exemple remarquable de membres bien, du bon, de l’utile, du juste, au service de compétence individuelle, mais il faut d’équipes qui apprennent à travailler en- du patient est une démarche éminemment souligner que nous ne pouvons pas nous semble et construisent une dynamique éthique qui peut se fonder, notamment, passer du collectif. L’une des réponses aux renforçant la transversalité. sur le partage des savoirs. Cloisonné en situations critiques est de savoir mobiliser Cette dynamique est le fruit de partages îlots « d’hyper spécialité » l’hôpital ne les autres, se mettre en lien et échanger et de rencontres entre des professionnels favorise pas toujours cette quête. La prise avec ses pairs, pour pouvoir produire une de services ou de spécialités différentes. en charge d’une urgence vitale absolue réponse adaptée. Le dossier proposé dans le cadre de ce chez l’enfant est un exemple récent de
#08 DOSSIER LE DOCTEUR CHARLOTTE LE TENDRE EST ANESTHÉSISTE Pour moi, ce groupe a permis de creuser la pro- blématique, de partager et de se rendre compte LE DOCTEUR MAGALI LE MEURLAY que, selon la spécialité de chacun, la vision de EST URGENTISTE l’enfant est différente. Nous interrogeons et amé- J’ai intégré ce groupe en tant que responsable LE DOCTEUR JEAN MOULINE liorons le logigramme de décision : le bip d’alerte, du déchoquage, secteur où l’on peut poten- EST RÉANIMATEUR l’emplacement du chariot de déchocage pédia- tiellement recevoir des enfants dans des états trique. Nous rédigeons des « fiches réflexes ». La problématique soulevée est celle de la prise gravissimes. J’étais d’autant plus partante que en charge des enfants en défaillance vitale. Elle Cette prise en charge est en fait une « recette » : cette prise en charge de petits patients est un est rare et concerne 10 cas par an environ sur chaque ingrédient doit être dosé et incorporé facteur de stress supplémentaire. le territoire de Lorient. au bon moment. Les prises en charge urgentes L’intérêt est bien sûr de réaliser une prise en génèrent beaucoup de stress. Même si tout se Au contraire des CHU, nous ne possédons charge pluridisciplinaire. Le groupe de travail passe bien, on ne peut s’empêcher de penser pas au CHBS de spécialiste en réanimation est un groupe très ouvert, constitué de gens qu’on aurait pu mieux faire. Le fait d’avoir pu pédiatrique. Bien entendu nous gérons ces d’horizons médicaux différents et je pense que se concerter lors des réunions et simuler nos cas, mais pour notre groupe de travail, il est cela nous a permis de mieux comprendre le actions au C3S me permet de relativiser cet état apparu nécessaire d’inventer un système qui travail des autres, dont on se fait parfois une d’esprit... Je peux me dire que je me suis donnée mette en commun les compétences propres à idée préconçue. Mieux se connaître et appré- les moyens. chacun des « métiers » (réanimateur, pédiatre, hender les contraintes et atouts de chacun est urgentiste). De plus, la simulation permet d’évoquer des important. problèmes auxquels on ne pense pas, ou de Ces petits bouts de compétences, nous avons Il faut reconnaître aussi que 10 cas par an d’ur- rendre évidente la notion de complémentarité : souhaité les réunir pour qu’ils fonctionnent gence vitale de l’enfant, ce n’est pas assez pour « l’autre », avec qui l’on doit s’entendre, ne fait ensemble pour, ensuite, mettre au point et maintenir ses compétences à un bon niveau. La plus « peur ». Ensuite, les membres du groupe rédiger une procédure « universelle ». mise en situation simulée et réaliste est main- pratiquent le retour sur expérience et passent tenant incontournable dans le processus de La mise en situation par simulation permet leurs informations aux collègues. formation qui ne remplace, certes pas, le vécu de concevoir et de vérifier la procédure dans Idéalement, il faudrait donc appliquer la formule mais permet de « réviser » certaines attitudes un contexte de super-urgence, émotionnelle- « faire souvent pour faire bien » impliquant une protocolisées... C’est rassurant aussi de se ment fort, avec des confrères et collègues avec dynamique de formation permanente grâce no- rendre compte que ce que l’on fait est plutôt lesquels nous n’avons pas l’habitude de travail- tamment à la mise en situation. Plutôt indiquée bien fait. On s’en rend d’ailleurs d’autant mieux ler. Pour être efficace, il faut penser l’universel donc dans le cadre de l’amélioration perma- compte que la séance est filmée et débriefée et anticiper. nente de la qualité. avec finesse par le groupe et le formateur.
#09 DOSSIER LE DOCTEUR VINCENT ARGO EST ANESTHÉSISTE (CHEF DE SERVICE) En plus de mes fonctions de praticien en anes- thésie, je suis formateur au C3S et donc titulaire d’un Diplôme Universitaire d’enseignement par la simulation. LE DOCTEUR PHILIPPE QUINIO EST RÉANIMATEUR (CHEF DE SERVICE) Au CHBS, il n’existe pas de réanimation pédia- trique d’où une forte nécessité de créer des Je suis actuellement le référent médical du C3S, conditions d’exercice et d’entrainement pour les coopté par l’équipe enseignante du CFPS qui professionnels de santé. J’imagine donc un scéna- m’a fait découvrir l’enseignement par simula- rio d’un quart d’heure, avec des objectifs péda- tion, et qui m’a incité à me diplômer comme gogiques précis. À la fin de la séance, l’équipe et formateur en enseignement de la médecine afin LE DOCTEUR DELPHINE BROUET moi réalisons un débriefing d’une heure trente de pouvoir accompagner la naissance du C3S. EST PÉDIATRE environ où la parole de chacun circule librement. Cette mouvance générale autour de la simu- Une séance se déroule ainsi : le scénario est dé- Ce groupe de travail est né d’une volonté forte lation est très intéressante et caractéristique voilé au dernier moment. Les gens jouent leur d’optimiser la prise en charge des enfants avec d’une époque riche de moyens informatiques rôle et le pilotage se fait en régie. Un des partici- l’aide des urgentistes, des anesthésistes et des et robotiques. Nous pouvons y parfaire notre pants est équipé d’une oreillette. Il est le « facilita- réanimateurs. Comme nous n’avons pas l’ha- technique, notre gestuelle. Une des spécificités teur » et permet, au besoin, d’éviter des situations bitude de travailler ensemble, le but était de du C3S de Lorient est aussi de scénariser des de blocage. La dernière séance en particulier avait protocoliser clairement la démarche de prise situations où le relationnel fait jeu égal voire pour objectifs d’analyser la circulation de l’infor- en charge, d’homogénéiser nos pratiques et l’emporte sur la technique : nous devons très mation et de vérifier comment les équipes vont de les rendre efficaces quel que soit le lieu souvent rencontrer des familles, des proches, converger et adapter leurs actions (en lien et d’intervention : salle de déchocage adulte, ce que l’on oublie parfois... tenant compte de référentiels existants) et voir urgences pédiatriques, bloc opératoire... De l’interdisciplinarité, je dirais déjà qu’elle si quelqu’un prend le leadership. Un atout impor- Le groupe fonctionne sur le mode de la dis- tant, voire majeur, du C3S est que chaque séance peut aussi s’appliquer au sein d’un service et cussion active. Nous revoyons sans cesse est filmée, permettant ainsi un retour sur les favoriser le « travailler ensemble ». En réani- les points à améliorer et les situations qui actions, les gestes, les regards échangés. mation par exemple, si nous avons bien les auraient pu être problématiques, dans le but mêmes objectifs, nos métiers sont différents. Je traduis ensuite en termes pédagogiques mes de progresser dans nos pratiques. Il est possible, dans le cadre de formations remarques et je valorise la séance. Il est presque précises, de faire travailler ensemble les Le C3S est un élément majeur puisqu’il met inutile de préciser qu’il ne s’agit pas d’un exa- médecins séniors, les internes, les infirmières, à notre disposition, sur site, une panoplie men mais bien d’une analyse fine et positive des les aides-soignants... dans un cadre profession- complète d’outils de simulation : manne- attitudes, placements et paroles de chacun. Il est nel mais hors les murs du service. Au C3S, quins pilotés, acteurs, formateurs. Il s’agit d’un toujours important dans ce type d’enseignement on peut prendre une respiration, se parler... très grand atout pour nous et pour ceux de guider les gens dans leur réflexion pour qu’ils Étudier les mêmes pratiques voire les mêmes qui devront être formés... Nous pouvons cheminent vers leurs propres conclusions, re- cours. C’est une des clés du décloisonnement et devons nous entraîner le plus souvent cherchent une meilleure performance et ainsi et du partage de compétences. possible. s’améliorent.
#10 DOSSIER d’analyse a favorisé la construction d’une vision Reconstituer les situations professionnelles partagée de la prise en charge de l’urgence vi- soignantes revient à entrer dans le champ des tale pédiatrique ainsi que le développement des affaires humaines et en saisir la complexité. Dans compétences collaboratives. un premier temps, le travail produit en simulation renvoie à l’agir de chacun des formés. Sont ainsi La simulation est sûrement un des outils péda- travaillées la décision du travail, la répartition des gogiques qui facilite le mieux l’apprentissage du tâches, les relations entretenues par chacun avec travail en équipe en permettant à chacun de re- les autres membres du groupe, l’influence de pérer sa place et de mieux comprendre la place chacun sur l’enchaînement des actions. de l’autre. N’oublions pas qu’un des gages d’une prise en charge de qualité de l’usager est un tra- Lors du débriefing, les actes sont repris pour si- PASCAL CHAPELAIN EST IADE, CADRE FOR- vail d’équipe collaboratif réussi. tuer chacun dans ce qui fonde le travail d’équipe : MATEUR, COORDINATEUR DU CENTRE DE la coordination du travail au sein du groupe, les SIMULATION EN SANTÉ DU SCORFF (C3S) compétences et la résolution du problème, l’en- Travailler en équipe fait partie du quotidien des gagement et l’implication de chacun. professionnels de santé. Le médecin, l’infirmier Cette analyse conduit à travailler sur le passage ou l’aide-soignant doivent apprendre à commu- d’une organisation basée sur la solidarité où cha- niquer, à se transmettre ou partager leurs infor- cun est responsable pour le tout, à une organisa- mations, à organiser et à coordonner leur travail. tion où chacun est responsable pour sa part dans À première vue, cela semble simple mais au une approche structurée par un coordinateur. quotidien ces éléments se complexifient et Cette organisation conjointe est celle qui permet d’autant plus en situation de stress. La prise en au mieux de garantir la qualité et la sécurité des charge des enfants en défaillance vitale répond soins. C’est aussi celle qui implique reconnais- à cette complexité. Elle a comme particularité sance et confiance réciproques. de regrouper différents acteurs de l’urgence Le C3S est de plus en plus positionné dans la (quatre médecins et trois paramédicaux de spé- mise en œuvre de technologies coopératives. cialités différentes) et de leur apprendre à tra- Son offre de formation invite à travailler sur vailler ensemble et à communiquer de manière l’amélioration des relations professionnelles, à cohérente pour faire face à la gestion de cette dynamiser le travail d’équipe, à réunir et faire situation critique particulière et exceptionnelle. agir les professionnels ensemble, à viser effica- La simulation est un outil pédagogique qui per- cité et questionnements. Et pour finir, l’équipe met de placer l’apprenant dans une situation s’engage à... la bonne humeur ! complexe la plus proche de la réalité et donc de se rapprocher au plus près de la pratique du CLAUDIE GAUTIER, DIRECTRICE DU C3S ET quotidien. Elle se décentre ainsi de l’enseigne- DU CENTRE DE FORMATION DES PROFES- En 2002, une conférence de consen- ment par profession et permet un décloison- SIONNELS DE SANTÉ sus, sur la prise en charge des nement en mettant en situation différents pro- Exercer dans le cadre exclusif de son statut et urgences vitales intra hospi- fessionnels de santé. Cette simulation a permis, de sa fonction est-il garant d’une efficacité collec- talières, précise la notion d’urgence entre autres, d’analyser le travail en équipe et vitale et la définit ainsi : « Les urgences tive ? L’interdisciplinarité signifie-t-elle spontané- principalement les interactions entre les diffé- vitales sont représentées par toutes ment, complémentarité et performance ? Chacun rents acteurs. détresses vitales pouvant conduire à d’entre nous sait que le travail en équipe n’est pas Lors du débriefing, les formés ont pu échan- chose aisée. Chacun d’entre nous est convaincu tout instant à un arrêt cardiaque et ger et réfléchir sur leur capacité à coordonner de la richesse des regards croisés, et de l’intérêt qui doivent bénéficier de la prise en les actions des différents membres de l’équipe du partage des compétences pour la réussite de charge la plus précoce possible. » ou de réaliser les tâches assignées. Ce temps la mission.
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L’équipe de l’Unité Mobile Douleur : infirmière, psychologue, secrétaires et médecin L’UNITÉ MOBILE DOULEUR DU CENTRE HOSPITALIER DE BRETAGNE SUD (CHBS) FÊTE SES 10 ANS D’EXISTENCE ! Le CHBS est l’un des premiers en France à avoir créé une unité transversale spécialisée dans la prise en charge de la douleur aiguë et chronique. L’Unité Mobile Douleur (UMD) a vu le jour au CHBS en 2005 afin de développer la politique d’améliora- tion de la qualité de la prise en charge de la douleur, de diffuser une culture commune et d’harmoniser les pratiques. Le CHBS a mis en place cette unité mobile dans le but d’apporter l’expertise d’une équipe spécialisée à l’ensemble des services de l’établissement pour les situations les plus complexes de prise en charge de la douleur. L’équipe est composée d’un médecin algologue (spécialiste de la douleur), d’une infirmière ressource douleur, d’une psychologue clinicienne et d’une secrétaire. Un CLUD (Comité de LUtte contre la Douleur) a également vu le de propositions pour l’amélioration de la qualité de cette prise en jour en 2005, son organisation et animation étant assurées ensuite charge. par les membres de l’UMD. Depuis 2014, les différents CLUD des établissements de la CHT se Il est composé de professionnels médicaux et non médicaux. Sa mis- réunissent au moins deux fois par an afin de donner une dimension sion générale est de coordonner toutes les actions en lien avec la territoriale à la démarche au service du parcours patient et de l’har- politique de prise en charge de la douleur au CHBS et d’être force monisation des pratiques (protocoles par exemple). N°3 JUILLET 2015
REPORTAGE #13 LES TROIS MISSIONS DE L’UMD COMPOSITION UMD Médecins : Docteur Jean-Baptiste NEAU Développer la politique d’amélioration de la qualité de la prise en charge de la douleur Infirmière : Fabienne LE DANTEC Psychologues : Marie POULAIN-BÉRAULT / Cécile GUEZENNEC Elle est guidée par le projet d’établissement, les attentes des usagers et les pratiques exigibles des établissements de santé produites par les Secrétaire : Carole LE CAM et Karine ABEGUILE instances de tutelle Ce travail se fait en lien étroit avec les décisions du CLUD : INTERVENTIONS CHBS 2014 1 Élaboration de procédures permettant la prévention, l’évaluation et le traitement de la douleur Mise à disposition d’outils d’évaluation de la 320 douleur Mise à disposition de moyens techniques et thérapeutiques pour traiter la douleur Développement et diffusion des moyens non Prises en charge pluri professionnelles / an médicamenteux de traitement de la douleur Faire appliquer les pro- cédures existantes, les actualiser régulièrement 1048 Interventions dans les services du CHBS Il existe un professionnel référent douleur dans chaque service (médecin et non médecin) qui est un relais entre les équipes et les 121 membres de l’UMD, le CLUD et les 54 soignants paramédicaux / 33 médicaux et SF soit 87 référents douleurs Consultations externes TYPES DE DOULEUR Apporter son expertise auprès des patients hospitali- sés : mission clinique L’UMD se déplace dans tous les services du CHBS et sur tous les sites. La prise en charge d’un patient par l’UMD se fait à la demande des 16% 84% médecins L’UMD accompagne les équipes dans l’évaluation des patients, l’éta- Douleurs aiguës Douleurs chroniques 2 blissement des prescriptions, le suivi des patients, la proposition de moyens non médicamenteux. Elle apporte aussi une aide technique, dans (traumatologie, post-opératoire, (30% douleur liée au cancer et l’organisation de la sortie et les modalités du suivi après hospitalisation soins douloureux) 70% douleur non cancéreuse) Des hospitalisations en Hôpital De Jour sont aussi programmées pour effectuer des bilans ou prendre en charge la douleur Les consultations sont réservées aux situations complexes comme la RÉPARTITION DES DOULEURS PRISES EN CHARGE PAR réévaluation de la douleur, un mois après la sortie d’hospitalisation L’UMD DANS LES SERVICES DU CHBS 4% 3% Douleurs de l’appareil locomoteur 9% Améliorer ses compétences : mission de formation Douleurs 35% neuropathiques L’UMD assure des formations complètes sur l’évaluation et le trai- Douleurs tement de la douleur aux soignants du CHBS et autres professionnels 10% abdominales sous convention Céphalées / douleurs orofaciales En 2014 : 57 formations données pour un total de 154 heures et plus Douleurs de 500 professionnels formés (dont 345 du CHBS) 12% liées aux soins 3 Les formations spécifiques plus récentes s’adressent à certaines populations de patients : nouveaux-nés et enfants, sujets âgés et rési- dents en EHPAD et USLD 27% Traumatologie Post-opératoire Les formations pratiques sous forme d’ateliers pour le maniement des PCA1 morphine, Le MEOPA2 sont également régulières depuis 10 ans Les médecins séniors et internes participent régulièrement à des for- mations sur les traitements de la douleur (100 médecins formés en 2014) 1 PCA est l'acronyme de « Patient Controlled Analgesy » qui signifie « Analgésie Contrôlée par le Patient ». 2 Mélange équimolaire oxygène-protoxyde d'azote N°3 JUILLET 2015
FOCUS SUR LES FORMATIONS PROPOSÉES PAR L’UMD 1 - Formation initiale : Formation générale sur la prise en charge de la douleur Formation douleur du nouveau-né et de l’enfant Formation douleur du sujet âgé et du résident en EHPAD 2 - Formation médicale : Pour les internes et les médecins INTERVIEW DU DOCTEUR NEAU 3 - Ateliers pratiques : Utilisation des pompes à morphine Depuis votre arrivée au CHBS fin stimulation électrique percutanée (TENS), les en ambulatoire Utilisation du pro- 2011, avez-vous constaté des chan- soins de développement en néonatalogie, les ou- toxyde d’azote Évaluation de la dou- gements dans la prise en charge de la tils de distraction pour les enfants... leur de l’enfant. douleur au CHBS ? La Médecine Physique et de Réadaptation, par Oui, ils sont le fruit d’un travail débuté il y a plus exemple, est un service du CHBS ou l’ensemble de dix ans parallèlement à la mise en œuvre des des professionnels participe aussi à la prise en plans nationaux douleur successifs. charge non médicamenteuse de la douleur : kiné, Pose d’un TENS psychomotricité et ergothérapie. Parmi ces changements, j’ai pu constater une plus grande sensibilisation des services pour la prise Vous exercez deux vacations hebdo- en charge des patients douloureux vulnérables : madaires de consultation au Centre enfants, personnes âgées, patients avec troubles Douleur du Pays de Lorient-Quimper- de la communication ou problématiques psychia- lé (Cliniques Mutualistes) en tant que triques, polyhandicap... Les situations complexes médecin algologue. Quelle est la place pour lesquelles une prise en charge de la dou- de l’UMD du CHBS dans la prise en leur nécessite l’appui d’une équipe spécialisée charge de la douleur chronique ? sont fréquentes. Notre unité est demandée dans tous les services de soins sans exception ce qui La douleur chronique est fréquente, 22% de la témoigne de la volonté des professionnels du population française en souffrent : sujets âgés, CHBS de parfaire la prise en charge de la douleur. cancers, pathologies neurologiques et rhumato- logique... La place de l’UMD est importante car Les traitements médicamenteux antalgiques sont nous intervenons pour les situations les plus com- utilisés de façon optimale selon le contexte mé- plexes, la douleur chronique représente 85% de dical du patient grâce aux formations régulières nos prises en charge. Notre place est très complé- des professionnels et aux protocoles existants. mentaire de celle du Centre Douleur qui ne peut Mais le grand changement est un développement faire face à toutes les problématiques de douleur. et une reconnaissance de la prise en charge non Nous intervenons également pour des patients médicamenteuse de la douleur souvent peu qui consultent moins aisément en Centre Dou- connue ou sous utilisée dans les hôpitaux et leur : résidents des EHPAD et USLD du CHBS, pourtant efficace et recommandée. Le CHBS dialysés, détenus de la prison. Nous assurons un soutient cette évolution grâce au développe- suivi régulier sur demande des médecins. ment des compétences de ses professionnels et la mise à disposition de moyens adaptés. Il Depuis la création de l’UMD en 2005, les liens s’agit du développement de l’hypnose, de l’acu- se sont tissés entre le Centre Douleur de la Cli- puncture, le toucher soignant, la communi- nique Mutualiste et le CHBS pour améliorer le cation thérapeutique, la physiothérapie grâce parcours de soin des patients douloureux chro- notamment au système de cuves à chaleur niques. En plus d’échanges sur les situations com- pour plaques de tourbe, les appareils de neuro plexes, cela permet une complémentarité des
REPORTAGE #15 prises en charge : le Centre Douleur fait appel plémentaire pour les patients douloureux La prise en charge de la santé du patient ne aux rhumatologues du CHBS pour avis avant chroniques. démarre pas à l’entrée de l’hôpital pour s’ache- chaque implantation de neurostimulateur ver le jour de la sortie. médullaire, aux médecins d’addictologie en « NOTRE UNITÉ EST DEMANDÉE C'est pourquoi dans les situations de cas de difficulté avec les dépendances aux opiacés. Le service d’imagerie médicale est DANS TOUS LES SERVICES DE douleurs chroniques nous adressons également sollicité pour certains traite- SOINS SANS EXCEPTION » un courrier au médecin traitant, afin de l'informer de la prise en charge de son ments de la douleur chronique en imagerie Nous sollicitons le Centre Douleur pour des patient par l’UMD pour qu’il puisse réajuster interventionnelle. techniques spécialisées proposées dans cer- le traitement du patient et connaitre les moda- Des hospitalisations sont aussi programmées taines douleurs chroniques. Il s’agit notamment lités de suivi proposées. pour aider à la prise en charge de ces pa- de la mise en place de pompes intrathécales. Les médecins généralistes savent ainsi qu’ils tients : sevrage en addictologie, bilans en rhu- Pour certaines indications, ce traitement amé- peuvent nous contacter directement en cas de matologie, médecine interne, endocrinologie. liore la qualité de vie du patient et pourrait être proposé sans cette complémentarité avec question sur la prise en charge de la douleur de Pour certains patients du CHBS, l’interven- le Centre Douleur. leurs patients et apprécient de pouvoir le faire. tion de l’UMD permet une reprise de contact Nous communiquons également avec les avec le Centre Douleur si le suivi a été inter- Quels sont vos liens avec la méde- infirmiers libéraux ou d’EHPAD, les kiné- rompu, pour d’autres ils seront adressés pour cine générale ? sithérapeutes, les médecins spécialistes et les une première fois. Je suis moi-même médecin généraliste de for- professionnels de la santé mentale qui par- Il existe aussi une consultation infirmière mation et ai exercé des remplacements de ticipent également à la prise en charge des pour éducation et réévaluation de l’utilisation médecine générale avant d’être médecin spé- patients souffrant de douleurs chroniques. de TENS proposée par l’UMD. En tant que cialiste de la douleur, je suis donc très sensible C’est également vrai avec nos confrères médecin de la douleur je ne peux qu’appré- au parcours de soins du patient. de l’HAD avec lesquels nous discutons des cier cette prise en charge de qualité com- prises en charge complexes.
#16 REPORTAGE RÉSEAU DE CANCÉROLOGIE TERRITOIRE DE SANTÉ N°3 (LORIENT – QUIMPERLÉ) OBJECTIFS Optimiser la prise en charge et la continuité des soins quel que soit le moment de la maladie Faciliter, dans la mesure du possible, le maintien à Onc Armor Onco6 domicile en assurant le lien, la pluridisciplinarité, la cir- SAINT-BRIEUC SAINT-MALO culation des informations, entre tous les intervenants Évaluer, avec les équipes soignantes, la faisabili- té d’un retour à domicile ou d’un maintien avec les QUIMPER RENNES équipes libérales Onco’Kerné Onco Bretagne Coordonner le retour au domicile en faisant le lien avec les professionnels du domicile LORIENT Onc’Oriant Assurer l’éducation thérapeutique de certains patients pour certains traitements (chimiothérapies VANNES orales, thérapies ciblées...) Oncovannes Réduire le déséquilibre familial, socio-professionnel ou économique lié à la maladie, tout en favorisant l’in- sertion des personnes Proposer un soutien psychologique au patient Six réseaux territoriaux de Cancérologie s’articulent autour d’un Réseau et à son entourage, dès l’annonce du diagnostic Régional, Oncobretagne (Rennes). Conseiller les patients sur le plan nutritionnel Sur le territoire de santé n°3, le Réseau Onc’Oriant est né en 2002 de la en fonction de leurs besoins et de leur tolérance, volonté des professionnels de santé publics et privés de coordonner les moyens dans le cadre d’un suivi diététique humains et logistiques afin d’offrir aux patients atteints d’une pathologie cancé- Orienter certains patients ou proches vers reuse, et à leurs proches, une prise en charge de qualité au plus près de leur d’autres professionnels ou associations (conven- domicile. Il vise à optimiser les soins, dès le diagnostic, par une meilleure tion possible), assurer une prise en charge glo- coordination et complémentarité des intervenants autour du patient, et à bale et continue tout au long de la maladie et proposer des soins de support et des activités complémentaires. dans les passages en structures (cliniques, SSR, Onc’Oriant couvre un bassin de population d’environ 300 000 habitants (d’Est CHBS…) en Ouest, de la Ria d’Etel à l’Aven, et du Nord au Sud, de Gourin à l’Île de Groix). Former les professionnels des domaines Il est géré par une association Loi 1901, dotée de statuts et d’une convention sanitaire et social, en proposant des thèmes en constitutive. Le Réseau est financé par l’Agence Régionale de Santé de Bretagne lien avec la prise en charge médico-psycho-so- (après évaluation annuelle). Son personnel est mis à disposition par le Centre ciale, la nutrition, les gestes techniques (plan de Hospitalier de Bretagne Sud. formations accessible sur onc-oriant.org)
REPORTAGE #17 QUE PEUT PROPOSER ONC’ORIANT AUX PATIENTS ? Des consultations gratuites avec l’assistante sociale (conseils, orien- (programme d’éducation thérapeutique validé par l’Agence Ré- tation, coordination pour le maintien à domicile, la reprise du travail, gionale de Santé) Sophrologie : séances de groupe d’environ les aides aux domiciles...), la diététicienne (conseils et suivis nutri- 8 personnes, après un entretien individuel avec la sophrologue tionnels, coordination avec les prestataires...) ou les psychologues Ateliers pour les patients sur certaines thématiques : nutrition, cliniciens (suivi pré ou post-traitement, pendant la maladie, post dé- foulards... Soirées grand public… cès pour les proches), ainsi qu’une prise en charge par les infirmières qui coordonnent le suivi hôpital-ville pour certains traitements et des ET AUX PROFESSIONNELS ? activités ciblées : Coordination, conseils, orientation sur les plans social, psycholo- Activité Physique Adaptée : animée par un éducateur médico- gique, nutritionnel ou infirmier ; formations pluridisciplinaires et sportif en groupe d’une quinzaine de personnes, après entretien soutien psychologique pour les professionnels libéraux ayant dû individuel préalable couplé avec un entretien avec la diététicienne faire face à une situation difficile. L’ÉQUIPE ? Présidente : Docteur Marie-Françoise LE COZ Cadre coordonnateur : Françoise DELAUNAY Médecin coordonnateur : André BELIARD Secrétaire d’accueil : Danielle LAINE Assistante Médico-Administrative : Danny SCHMITT Agent administratif : Linda TAHIR Responsable Qualité : Aline THEAUD Infirmières : Pascale LE RALLIC-GOUALCH et Fabienne MATHONNET Assistantes Sociales : Aude JAFFRE et Amanda GAUTRAIS Diététicienne : Nathalie MAINGUY Psychologues : Anne-Lise SUIGNARD et Virginie KERBIQUET (Psychologue Soins de Support CHBS : Sandra DALL’AGNOL) Un Centre de Coordination en LIEUX D’INTERVENTION ? EN PRATIQUE ? Cancérologie (3C), préconisé par le Plan Cancer 1, s’adosse au Réseau Onc’Oriant. Tout service du Centre Hospitalier de Bre- - Du lundi au vendredi, de 9h à 17h Il se compose d’un médecin, d’une respon- tagne Sud, toute structure de santé sur le - 1 Rampe de l’Hôpital des Armées, à proxi- sable qualité et d’une assistante. Ses actions territoire, au domicile des patients et dans mité du Centre Hospitalier de Bretagne Sud sont gérées par un Comité de Pilotage. les locaux du Réseau. à Lorient. Ses principales missions sont d’évaluer par la réalisation d’audits : « C’est intéressant d'avoir des professions accessibles grâce à des organismes comme ce - La prise en charge pluridisciplinaire des pa- réseau. C'est l'oncologue qui m’en a parlé, ainsi que de la possibilité de voir un psychologue tients à travers l’organisation des Réunions de pour ma mère. Elle m’a précisé que l'entourage aussi pouvait faire appel. J'avais pensé à Concertation Pluridisciplinaire (RCP) solliciter pour moi-même un psychologue, mais je ne savais pas où chercher, et là, tout était simple via le Réseau. » Fille de patiente. - La mise en place du dispositif d’annonce et la remise à chaque patient du programme per- sonnalisé de soins - La qualité des soins selon une méthode dé- finie au niveau régional selon les recomman- « Je reçois les fiches RCP de mes patients. C’est une bonne chose. J’ai déjà eu l’occasion dations de l’INCa d’échanger avec les professionnels du Réseau pour une aide sociale pour un de mes pa- tients. Je sais qu’il y a aussi des psychologues. En cas de besoin, je sais que les médecins du Le 3C produit également des informations service d’oncologie font appel au Réseau. Je sais aussi que le Réseau propose de la sophro- sur les activités cancérologiques du territoire. logie, pour laquelle j’ai de bons retours de patients. J’ai déjà pu participer à une formation organisée par le Réseau. » Médecin Généraliste. Contact : 02 97 06 97 83
#18 ZOOM SUR... LA SANTÉ AU SERVICE DU SPORT… LE SPORT AU SERVICE DE LA SANTÉ Le Centre de Médecine du Sport (CMS) de Bretagne Sud est une structure médicale associative. Créée en 2004, elle bénéficie du Cette association possède à la fois une vocation soutien financier du Conseil Départemental, du Conseil Régional, départementale et un large champ géographique de la Ville de Lorient et du Ministère des Sports. de recrutement des usagers. Environ 95% sont ori- ginaires du Morbihan (dont 55% de Lorient Agglo- La consolidation du partenariat a été actée par le renouvellement d’une mération) et 5% d’autres départements Bretons. convention le 29 avril 2015. Le texte décrit notamment l’articulation entre le projet du CMS et le projet d’établissement ainsi que les condi- Ses objectifs sont de sécuriser la pratique du sport, quels que soient l’âge tions de mise à disposition de personnels et de locaux. En outre, le CMS ou le niveau de pratique des usagers, mais aussi de promouvoir la santé bénéficie d’un soutien logistique et organisationnel du Centre Hospitalier par la pratique d’une activité physique. La lutte et l’information contre le de Bretagne Sud. dopage et les conduites à risque font aussi partie de ses missions. Le CMS du secteur a intégré l’Hôpital du Scorff en 2013. Il se situe au rez- de-chaussée au niveau des consultations 4. Le Centre est parrainé par le navigateur Yann ELIÈS. 2
ZOOM SUR... #19 UN PROJET AUTOUR DE CINQ THÈMES Le CMS développe aussi des consultations visant à la reprise d’activités physiques pour des personnes porteuses de maladies chroniques ou dé- 1 - Suivi médical des sportifs. Le suivi médical des sportifs adres- sadaptées à l’effort. sés par leur fédération (sections sportives, clubs, pôles, Surveillance Médicale Réglementaire pour le haut niveau) ou à l’initiative de leur mé- 5 - Conduites addictives ou dopantes. Le CMS est également decin traitant. Des consultations de médecine du sport avec ECG sont concerné par les problèmes d’addictions ou de prise de substances do- réalisées. Les tests d’effort peuvent être effectués avec ou sans la mesure pantes chez les sportifs. Ce sujet est abordé à titre éducatif et informatif du VO2 max. Cependant, une orientation vers le service de cardiologie à chaque consultation, notamment pour les sportifs de haut niveau. Pour pour d’éventuels examens complémentaires reste possible afin de réali- tenter d’y remédier, des animations de conférences et d’ateliers pédago- ser des échographies ou un IRM cardiaque Holter. giques ont été mises en place. 2 - La traumatologie. Le Centre de Médecine du Sport créé actuel- lement une filière spécialisée dans la traumatologie des sportifs. À l’issue de la consultation, les spécialistes dirigeront le patient vers le service de LE CMS EN CHIFFRES 1 200 radiologie du CHBS pour d’éventuels examens complémentaires, ou des examens réalisés en 2014, kinésithérapeutes libéraux, ou le Centre Mutualiste de Rééducation et activité en constante augmentation de Réadaptation Fonctionnelles (CMRRF) de Kerpape. Le service d’Or- 53 thopédie du CHBS peut aussi être consulté pour un avis chirurgical. disciplines sportives représentées 3 - Médecine subaquatique et hyperbare. La médecine su- 40 % baquatique concerne les plongeurs professionnels qui doivent obéir à des examens réalisés font l’objet d’une prise un suivi médical strict demandé par la médecine du travail. Les examens en charge par l’assurance maladie à réaliser sont nombreux et peuvent être réalisés en totalité au CHBS 60 % en lien avec le CMS (médecin hyperbare). Des consultations de non sont à la charge des structures fédérales spor- contre-indication à la pratique de la plongée sous-marine sont réalisées tives, des usagers ou de la médecine du travail dans le cadre des formations fédérales ou pour des enfants. 4 - Sport-santé. Le CMS est partenaire du développement de la pratique du Dragon-boat, activité mise en place par le Comité Dépar- 22 % des examens réalisés concernent les consultations de traumatologie 44 % temental de canoë-kayak à destination des patientes traitées pour une des usagers néoplasie mammaire. ont moins de 20 ans 26 % de femmes 74 % d’hommes 1H30 est la durée d’un examen pour un cy- cliste dans le cadre de la Surveillance Médi- cale Réglementaire (examen clinique, interrogatoire, test d’ef- fort avec VO2, questionnaires diététique et psychologique, livret du coureur) À savoir ! Le CMS a investi dans l’achat d’un appareil per- PROFESSIONNELS S’ADRESSANT AU CMS : mettant de mesurer les laxités des genoux après Clubs professionnels ou de haut niveau : Football Club de Lorient, d’éventuelles entorses. Cet appareil n’existe dans CEP Lorient Basket, la Garde du Vœu Tennis de Table, Pôle Cycliste, aucun autre établissement hospitalier, qu’il soit pri- Teams Voile (Groupama, Banque Populaire, Dong Feng) et skippers de vé ou public. renom, Lorient Grand Large, Pôle Course au Large de Port-la-Forêt, Volley Quimper Entreprises : Marine Nationale (fusiliers marins), Armée de Terre (3è RIMA Vannes), DCNS, SDIS,AMIEM, UBS, IFREMER, les Douanes... N°3 JUILLET 2015
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