Oise Habitat à travers l'histoire du logement social - Une entreprise plus que jamais moderne et indispensable
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Oise Habitat à travers l’histoire du logement social Une entreprise plus que jamais moderne et indispensable Crédits photos : Oise Habitat - Philippe Lobgeois - Patrick Kamoun - Union Sociale pour l’Habitat - Ministère du Logement
Roger Menn (de 2001 à ce jour) Jean Anciant (1983-2001) Lucien Schacre (1977-1983) Fernand Fournier (1941-1944) (1950-1977) Jean Biondi (1936-1941) (1945-1950) Auguste Génie (mars à mai 1936) Jules Uhry (1922-1935)
L’émergence des cités ouvrières Avant le XIXe siècle Le logement n’est pas un droit. À la campagne, chacun « fait son toit ». XIXe siècle Avec l’exode rural et l’industrialisation, c’est le début de l’urbanisation mais très vite les quartiers défavorisés sont victimes du choléra. Face à cette insoutenable situation, de nombreux politiciens, économistes et industriels développent une législation pour interdire les logements insalubres et construire des établissements modèles. 1849 : fondation de la société des cités ouvrières de Paris. Entre 1858 et 1883 : construction du Familistère de Guise par Godin sur le modèle du « Phalanstère de Fourier ». L’objectif est de minimiser les trajets des ouvriers pour se rendre au travail, de les fidéliser par de nombreux équipements (crèches, écoles, magasins…), de leur inculquer une autodiscipline et d’améliorer leur hygiène de vie. Fin du XIXe siècle Le développement du mouvement ouvrier pose de plus en plus la question du logement. 1889 : fondation de la Société Française des Habitations à Bon Marché par Jules Siegfried. 1894 : instauration de la loi Siegfried qui crée les comités locaux d'habitations à bon marché (HBM), sans que l'État n'intervienne autrement que par des exonérations fiscales incitant des sociétés à construire des logements salubres à bas loyers. 1849 1894
La naissance des Offices Publics d’HBM Début XXe siècle 1904 : les 3 barons Rothschild annoncent leur intention de consacrer 10 millions de francs de l’époque (soit 61 millions d'euros) à l'amélioration de l'existence des travailleurs par le biais d'une fondation garantissant une rentabilité de 3 à 4 %. 1906 : la loi Strauss charge les comités de patronage de délivrer des certificats de salubrité pour les constructions susceptibles de bénéficier des faveurs légales. 1908 : la loi Ribot institue les sociétés de crédit immobilier sous forme anonyme qui prêteront à des personnes peu fortunées les 4/5e des fonds nécessaires pour acquérir ou construire une maison ou acheter un jardin. C'est la création officielle des jardins-ouvriers. 1912 la Loi Bonnevay autorise les communes à faciliter la réalisation d'HBM sous forme locative. C'est la naissance des Offices Publics d'HBM, indépendants des sollicitations des politiques mais collaborant avec les Départements et les Villes. Ils ont pour financeur la Caisse des Dépôts et Consignations. 1ère Guerre Mondiale Aggravation de la crise du logement (315 000 logements sinistrés) et montée du mécontentement. Une forte intervention de l'État pour préciser et prolonger les lois votées avant guerre s'avère nécessaire. L’Union Confédérale des Locataires de France est mise en place en 1918. 1904 1918
Le logement entre les deux guerres Creil - La Lingerie Après la 1ère guerre mondiale 1921 : création de l’Office Public Intercommunal d’Habitations à Bon Marché de Creil et Montataire (appelé aujourd’hui Oise Habitat) par Jules Uhry, Député, Conseiller Général de l’Oise et Maire de Creil avec pour structure de rattachement un syndicat intercommunal. 1922 : constitution de la Fédération des Offices. Cité de Drancy 1924 : construction de la première cité ouvrière de France par Oise Habitat « la Cité de la Lingerie à Creil » (84 collectifs et 18 pavillons). 1925 : création de l'Union Nationale des Fédérations d'organismes d'HBM. 1928 : la loi Loucheur institue un programme de construction de 260 000 logements en France (200 000 en accession et 60 000 en locatif) en 5 ans. La crise du logement est aiguë et la France Creil - Albert Thomas accuse un important retard par rapport à ses voisins. Entre 1930 et 1933 : 6 autres cités sont réalisées par Oise Habitat à Creil (Parc Rouher et Gambetta), à Montataire (Jules Uhry et Jules Guesde) mais aussi à Précy-sur-Oise (Charles Andrieux) et Coye-la-Forêt (Salengro), qui ont entre temps adhéré au Syndicat Intercommunal suivi par la commune de Saint-Leu-d'Esserent. 1939 : Oise Habitat compte un patrimoine de 417 appartements, 123 pavillons et 8 locaux commerciaux (366 logements à Creil, 134 à Montataire, 24 à Précy-sur-Oise et 24 à Coye-la-forêt). 1921 1939
L’état d’urgence 2 e guerre mondiale Nouvelle aggravation de la crise en France. Déficit de 2 millions de logements. L'Etat a d'autres préoccupations que le logement, l'effort financier massif initié grâce à la loi Loucheur n'est pas renouvelé. 1941 : création de la Délégation Générale à l'Equipement National destinée à établir un plan complet d'urbanisme d'après-guerre. Les travaux de cette délégation constitueront l'armature de la loi de 1943 à l'origine de la charte de l'urbanisme français jusqu'en 1958. 1944 : création du ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme. Contrairement au consensus national qui préconise une reconstruction à l'identique, le ministre Claudius-Petit impose l'architecture de « Le Corbusier » refusant le dialogue avec les usagers qu’il juge trop orientés vers le passé. S'engage alors une vive polémique. 1947 : l'activité des Offices est relancée avec des conditions avantageuses : les prêts à taux réduit consentis par l'État à 2 % sont remboursables en 65 ans au lieu de 40 ans ; un montant maximal des prix de revient, des prêts et des loyers est fixé. 1948 : instauration de la loi sur la réglementation des loyers et création de « l'allocation logement ». L'État devient initiateur dans la construction de logements sociaux. 1950 Les HBM deviennent HLM (Habitations à Loyer Modéré). Les 3 institutions (offices, sociétés anonymes et sociétés de crédit immobilier) assumeront le rôle de constructeurs de logements sociaux grâce aux prêts de longue durée et à faible taux consentis par l'État. Oise Habitat devient Office Public Intercommunal d'Habitations à Loyer Modéré (OPIHLM) de Creil, Montataire, Précy-sur-Oise, Coye-la-Forêt et Saint-Leu-d'Esserent. « La Cité Radieuse » à Marseille, en 1950 par Le Corbusier (collection du Ministère de l’Equipement) 1941 1950
L’état d’urgence Les années 50 Creil - Cogétravoc Après la Libération : réalisations très développées dans l’agglomération creilloise sous l'impulsion de Jean Biondi (Député-maire de Creil et Secrétaire d'État à la Fonction Publique) puis de son successeur Fernand Fournier (Conseiller Général du Canton de Creil). Sont construits 380 logements sur Creil (Gambetta III, la cité du moulin composée à l'époque de logements de première nécessité, la cité des Grilles, la Champrelle) et 79 à Montataire (Jean Biondi I). 1953 : la participation patronale au logement est rendue obligatoire par la loi Courant et donnera naissance aux Comités Interprofessionnels du Logement (CIL) chargés de collecter la valeur de 1 % des salaires versés annuellement. Hiver 1954 : un enfant meurt de froid dans la nuit, dans un abri de fortune. Lancement de l'appel de solidarité de l'Abbé Pierre. Création des cités d'urgence puis des logements populaires familiaux et des opérations « Million ». 1955 : fondation de la Confédération Générale du Logement (CGL) pour défendre les sans-logis. Creil Cité du Moulin 1956 Les premiers grands ensembles à l'image de « Le Corbusier » sont construits dans un souci de modernité, de confort et d'égalité mais la pénurie en logements perdure : 500 000 ménages logent à l'hôtel ou en meublé 450 000 taudis délabrés sont occupés 14 millions de personnes sur les 31 millions de français occupent des logements surpeuplés 1957 : la loi sur la programmation de la construction fixe en France comme objectif 300 000 logements par an en moyenne avec les équipements collectifs Creil - Plateau Rouher correspondants. Une large partie est réservée au secteur HLM. Après dissolution et réorganisation du Syndicat Intercommunal, Oise Habitat se transforme en Office Public Intercommunal d'Habitations à Loyer Modéré de la région de Creil. Il gère alors 1 328 logements et locaux commerciaux dans l’Oise. 1953 1957
La construction massive des années 60 Construire vite, beaucoup et en série Le financement de l’État porte essentiellement sur l’aide à la pierre. C’est la mutiplication des ZUP, la diversification de l’offre de logements, le développement du 1% patronal et la création de la caisse des prêts HLM. 1961 : sur autorisation ministérielle, le Programme Social de Relogement doit faciliter le relogement des familles de conditions modestes. Oise Habitat produit de manière massive pour répondre aux besoins urgents et vitaux de l’agglomération Creilloise. Sont construites les cités de la Zac du Moulin (651 logements), et du Secteur Industrialisé à Creil ( 510 logements) et les Martinets (337 logements) à Montataire. 1963 : les offices tiennent à être associés à une vraie politique foncière et demandent l’amélioration de leur statut unique. C’est la fin de la gestion tripartite avec la diminution du nombre d’élus. À partir de 1965 : regard critique sur le logement social. La forte concentration de logements et le départ des pionniers pour une nouvelle trajectoire résidentielle ont entraîné la formation de communautés homogènes appartenant Creil - La Martinique aux couches les plus défavorisées. C’est la naissance des « achélèmes » terme péjoratif rapporté à la notion d’abandon. 1967 Instauration de la loi d’Orientation Foncière. C’est l’émergence des ZAC (Zone d’Aménagement Concerté) sous contrôle tripartite (État, Élus, investisseurs privés). Un nouvel impératif : il faut innover. La fin du tout collectif s’annonce. C’est également la politique de l’accession à la propriété. À partir de 1969 : l’État se tourne vers la création de villes nouvelles en intégrant la mixité des fonctions (logements, services, activités industrielles...). Recours à différents types de lotissement (immeubles collectifs de 5 niveaux, maisons en bandes, ensembles pavillonnaires). En 1969, projet de construction en série de maisons individuelles, les « Chalandonnettes » du nom du ministre du logement de l’époque, Albin Chalandon. 1960 1970
Le temps des innovations Construire mieux Début 70 : euphorie de la consommation, recherche du confort et de la qualité Gouvieux - Programme expérimental du cadre de vie, orientation vers la maison en accession. 1971 : le Plan de Construction prévoit la refonte de la politique des modèles, la modulation des prix plafonds pour les logements, la création d’un label acoustique. 1972 à 1975 : Oise Habitat mène à terme une opération expérimentale de 101 logements collectifs à Gouvieux afin de tester le label confort acoustique, pour lequel il obtient le label 3 étoiles en 1973. La Direction de l’Office s’associe aux recherches du Programme d’Architecture Nouvelle axées sur la qualité architecturale notamment en matière de logements superposés (en 1975 est construite la cité des Andrault et Parat à Creil avec 149 logements). Creil - Les Andrault et Parat En parallèle, Oise Habitat dispose de 3 ZAC opérationnelles (Le Moulin et la Rénovation à Creil et la ZAC de Villers Saint Paul). 1973 Décret d’application sur la création des Offices Publics d’Aménagement et de Construction. Leur caractère industriel et commercial permet d’assouplir les règles de fonctionnement. Creil - ZAC du Moulin 1975 : accord Delmon (nouveau type de rapports entre les bailleurs et les locataires). Présentation du livre blanc des HLM avec 4 principes : qualité pour tous, équité, pas de ségrégation et décentralisation. 1977 : réforme du financement du logement : réduction des aides à la pierre, création de l’APL, mise en place de la PALULOS (Prime à l’Amélioration des Logements à Usage Locatif et Occupation Sociale), développement de l’accession à la propriété pour les ménages modestes. 1979 : le 2e choc pétrolier brise les espoirs d’une croissance continue. Le logement social risque d’être à nouveau dans l’urgence. 1971 1979
La relance des activités Au niveau national Crise économique et mise en place de la décentralisation. L'Aide Personnalisée au Logement (APL) devient de longue durée et s'applique à de plus en plus de familles. Des organismes HLM sont en situation difficile, les charges sont devenues insupportables pour le budget de l'État, des problèmes sociaux importants surviennent dans les grands ensembles et le patrimoine HLM est pour partie inadapté. Il faut réorienter la politique du logement social en incluant la remise en ordre des loyers pour l’adapter au niveau du service . 1981 : l’Union des HLM signe un accord avec le ministère de l’Industrie sur la réhabilitation et les énergies de substitution. 1982 Les HLM deviennent des partenaires des collectivités locales, acteurs de l'aménagement du logement, de l'équipement des villes, du traitement des problèmes sociaux, et de l'emploi. 1982 : déclenchement de l'intervention baptisée « Développement Social des Quartiers » concernant 400 sites (expérience unique en Europe). À partir de 1985 : mise en place de dispositifs pour le logement des plus démunis, réforme des aides au logement, modernisation de la gestion des organismes d'HLM et diversification de leurs activités. Le mouvement HLM s'implique dans des actions d'insertion par l'économique. C'est également la mise en place de la Politique de la Ville permettant de définir des secteurs urbains dégradés comme périmètre d'intervention spécifique. À partir de 1988 : interrogation sur les conditions de lutte contre l'exclusion (instauration du Revenu Minimum d’Insertion) et la dualité dans l’occupation du parc social. Au cours des années, l'État voit s'éloigner les perspectives de son désengagement financier : il faut contenir la croissance de la dette d'investissement des HLM et généraliser l'APL dans le logement social. Fin des années 80 : la spéculation immobilière effrénée conduit à l'emballement des prix. 1980 1989
La relance des activités Le Plessis-Belleville - Le Petit Lièvre Pour Oise Habitat Un nouvel objectif est fixé : améliorer le confort de l'habitat par l'utilisation de matériaux locaux et nobles (pierres, briques et ardoises) en harmonie avec l'environnement. L'Office multiplie les petites opérations de logements collectifs et de maisons de ville dans les communes rurales (956 logements). Après avoir été inscrit dans la procédure Habitat et Vie Sociale, le quartier Rouher est retenu en 1982 pour faire partie des actions prioritaires. Le Développement des Quartiers se concrétise par 212 825 000 Francs de travaux. 2 828 logements sont réhabilités à Creil, 174 sont reconstruits Creil - Le Performanciel ou en cours. L’aménagement se développe hors ZAC avec la réalisation de parcelles libres, ou livrées avec pavillons tandis que les 4 ZAC sont en statu quo à Creil, Brenouille et Villers-Saint-Paul . 1984 L'opération « Place Lamartine » (60 PLA) est retenue pour participer à la sélection du jury national de l'Habitat. La même année, 4 antennes de gestion sont implantées au cœur du patrimoine. 1985 : procédure de vente d'une partie du patrimoine. En accession à la propriété, les 50 logements à Creil, ainsi que les 20 pavillons à Chamant démontrent que l'OPIHLM est apte à maîtriser le marché Creil - Voltaire (accession) en secteur urbain ou rural. 1987 : adhésion au fonds départemental d'aides aux impayés de loyer (FDIL). De 1988 à 1989 : 159 familles locataires bénéficient des aides pour un montant de 1 510 270 francs (230 239 euros). 1989 : l'ensemble du parc locatif est conventionné. En juin 1990, 3 917 familles bénéficient de l'APL soit environ 42,5%. Liancourt - Émile Zola L'office participe également à l'effort d'insertion des bénéficiaires du RMI avec la réalisation depuis 1990 d'opérations comme Émile Zola à Liancourt. 1980 1989
Le Développement Social Urbain Loger les victimes de la crise La France connaît un phénomène de déstabilisation sociale : augmentation des divorces et des familles monoparentales, augmentation de la précarité des emplois, baisse de l'offre de logements sociaux et de l'accès aux plus défavorisés. 1990 : la loi Besson instaure des dispositions destinées, d’une part, à lever les blocages concernant la délivrance des permis de construire pour les logements sociaux et, d’autre part, à forcer l'accueil des personnes défavorisées en HLM. Les Préfets sont chargés de mettre en place des Protocoles d'Occupation du Patrimoine Social (POPS) en leur faveur. 1990 : création du Conseil National des Villes. Objectif : fixer des orientations concrètes à l'intervention publique pour la ville en retenant 300 sites prioritaires au titre du Développement Social Urbain. Après 90 : les Offices sont à nouveau pilotes dans la lutte contre la grande pauvreté avec le développement de logements pour les personnes à faibles ressources financés par des prêts locatifs aidés d'insertion (PLAI) puis par des prêts locatifs aidés très sociaux (PLATS) de la Caisse des Dépôts et Consignations. 1991 Instauration de la Loi d'Orientation pour la Ville. Objectif : définir le cadre juridique permettant un compromis entre les décisions nationales de solidarité (faire disparaître la ségrégation) et d’équilibre de l'habitat, et les initiatives de préférence et de diversités des communes. 1992 : le gouvernement annonce 4 mesures en faveur du logement : l’utilisation des ressources du Livret A et des Livrets d’Épargne Populaire (LEP) pour un important programme de logements locatifs sociaux, la création d’un fonds de garantie des prêts accordés aux ménages les plus modestes, le renforcement de l’épargne logement, la mise à l’étude de mesures notamment fiscales destinées à favoriser la réhabilitation et l’entretien du parc de logements existants. 1993-1994 : 2 plans de relance des crédits d'État sont mis en place pour permettre un niveau acceptable de production de logements sociaux. Les sinistrés du logement sont pris dans un étau de difficultés sociales amenant à la mise en place de logements dit « très sociaux ». 1990 1999
Le Développement Social Urbain Des secteurs d’interventions prioritaires 1994 : à l’initiative de Marie-Noëlle LIENEMANN, signature d’une « Charte pour le Droit au Logement » par 34 maires qui proposent notamment la construction d’un logement pour les personnes défavorisées par tranche de 5 000 habitants pendant 5 ans dans chaque commune et s’engagent à proposer 20 % de leur contingent HLM aux personnes à très faibles ressources ou sans domicile fixe. À partir de 1996 : le prêt à taux zéro finance 50 à 60 % de la construction neuve en accession sociale pour des familles aux faibles ressources et susceptibles de bénéficier de l’APL. 1996 Définition du Pacte de Relance pour la Ville (PRV) qui détermine des Zones Urbaines Sensibles (ZUS) pour des interventions plus fortes en fonction de l'importance de la population et du taux de chômage. 1997 : signature par l’Union des Fédérations d’Organismes HLM de 3 protocoles d’accord portant sur la politique des loyers, les gros travaux de réhabilitation (baisse de la TVA de 20,6 à 5,5 % contre des engagements en matière d’emploi) et la réforme des procédures d’attribution des logements sociaux. 1998 : loi de lutte contre l'exclusion. Le plafond de ressources pour l'accès aux HLM est relevé, faisant passer à 61 % au lieu de 54 % le taux des ménages susceptibles d’intégrer le logement social. 1999 Présentation du programme national de renouvellement urbain qui prévoit la réalisation de Grands Projets de Ville afin de favoriser le développement social et urbain dans des secteurs de grandes difficultés. Le Prêt Locatif à Usage Social (PLUS) est institué. Les projets relevant du PLUS donnent droit à une subvention de 5 % pour les constructions neuves et 10 % pour l'acquisition-amélioration. On compte 4 millions de logements HLM et 12 millions de locataires. Le Plan Local d'Urbanisme (PLU) succède au Plan d'Occupation des Sols (POS). Il est conçu en concertation avec les acteurs locaux, associatifs, municipaux, régionaux et nationaux mais également avec l'agglomération depuis les lois Voynet et Chevènement. 1990 1999
La fin du modèle HLM 1992 Transformation de l'office en Office Public d'Aménagement et de Construction des Communes de l'Oise (OPAC) sous la marque Oise Habitat offrant Zac de l’Aubier à Breuil-le-Sec des moyens de gestion plus performants. De nouveaux produits De nouvelles préoccupations plus qualitatives apparaissent : habitat à taille humaine, espace, lumière, verdure. C’est le développement de l’attrait pour le logement individuel et le désir d'accession à la propriété. La mise en place du prêt à taux zéro favorise cette évolution. À partir de 1991, Oise Habitat mène pleinement les opérations de lotissements et de ZAC. Il signe une convention avec plusieurs communes (ZAC de l’Aubier à Breuil-le-Sec). Il développe également les opérations d'acquisition- amélioration permettant de sauvegarder des édifices patrimoniaux (ex : reconversion en 1999 d’une friche industrielle en 23 appartements à Mouy). En 1996, Oise Habitat instaure la charte d’escaliers qui l’engage à réaliser, sans augmentation de loyer, un ensemble de travaux de sécurisation et Résidence Cousteau à Mouy d’embellissement des cages d’escaliers en contrepartie du respect des locataires. Des œuvres d’arts dans les halls d’entrée, des travaux de requalification des quartiers (Bellevue à Villers-Saint-Paul) complètent les efforts de l’Office pour améliorer le cadre de vie. Oise Habitat lance son plan à 3 ans En 1996, le mouvement HLM traverse une situation difficile. Les modes de gestion des Offices doivent évoluer avec de nouveaux rapports avec les locataires, des loyers adaptés à leur situation et des charges diminuées. Le mouvement HLM obtient en 1997 et 1998 le soutien de l’État en terme de financement Les Bords du Géromé à Trosly-Breuil (actualisation et revalorisation de l’APL, lancement d’un programme de réhabilitation, réexamen de la taxation du surloyer, extension de la TVA à 5,5 % aux travaux d’amélioration...). Face à cette situation, Oise Habitat lance son plan à 3 ans et décide de renforcer ses services de proximité pour pallier la montée des problèmes de terrain et la demande plus forte des locataires. 1999 : le PLUS est substitué au PLA et doit permettre une meilleure mixité par la modulation des plafonds de ressources et des niveaux de loyers pratiqués. 1990 1999
Au plus près du locataire 2000 : la loi sur la solidarité et le renouvellement urbains (« Loi SRU ») réaffirme le rôle des organismes HLM dans la mise en œuvre du droit au logement et de la mixité. Un quota de 20 % de logements sociaux est imposé aux communes. Oise Habitat déménage son siège social dans la Zone Franche Urbaine du Quartier Rouher de Creil. Conscient de son rôle social, il s’associe à Adéquation, Formation et Développement, l’ANPE et l’État pour créer sur le quartier un chantier insertion en liaison avec la rénovation urbaine. Nouveaux rapports avec les locataires L’Office améliore sur 4 ans 1 056 logements de la Cavée de Senlis à Creil et en profite pour installer dans les halls d’entrée des trappes passe-paquets pour la collecte sélective. 2001 : toute demande de logement est obligatoirement enregistrée et donne lieu dans Réhabilitation Cavée de Senlis le délai d’un mois à l’attribution d’un numéro. à Creil Liancourt Roger Menn, Maire de Liancourt et Conseiller Général devient Président de Les Communs Oise Habitat avec 10 600 logements. L’Office participe à la revalorisation des quartiers du Château (mise à disposition de sapins en pied d’immeuble, embellissement des parties communes par des fresques, participation à immeubles en fête). Partenaire des collectivités locales, Oise Habitat continue de construire des équipements Les Jardins de Brenouille publics (la médiathèque de Saint-Just-en-Chaussée en 2001) et réhabilite des édifices patrimoniaux comme les communs du château du Duc de la Rochefoucauld à Liancourt. Pour ce programme, l’Office a remporté le deuxième prix du concours HLM références gaz naturel 2000-2003 avec la réutilisation des anciens conduits de cheminée . 2002 : création d’un Conseil de Concertation Locative composé de représentants de Oise Habitat, d’Administrateurs et de locataires. 2003 La loi d’orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine prévoit sur 5 ans 200 000 logements locatifs sociaux neufs, 200 000 réhabilitations, 150 à 200 000 démolitions. Oise Habitat participe à l'élaboration d'un plan d'urbanisme Creil - résidentialisation Immeuble Massenet pour rééquilibrer les quartiers Martinique et Gournay à Creil, et des Martinets à Montataire. Oise Habitat inaugure sa première grande opération de résidentialisation sur l'immeuble du square Massenet, quartier du Moulin à Creil. 2000 2003
Mobilisation pour le logement Margny-lès-Compiègne - Molière 2004 Bernard DOMART prend la direction générale de Oise Habitat et met en place, avec le Conseil d’Administration, un plan d’actions à 4 ans. Face à une offre de logement tendue et une demande de plus en plus forte, l’Office ren- force son partenariat avec le Conseil Régional de Picardie et le Conseil Général de l’Oise qui mobilisent de gros moyens pour construire et rénover les logements. Redynamiser l’image de l’Office Oise Habitat décide de transformer son logo et de moderniser son site internet. Améliorer le service rendu aux locataires La première enquête de satisfaction est menée. La nouvelle cellule Qualité de Service est chargée d’apporter les outils d’amélioration. Améliorer le confort et la sécurité des logements Oise Habitat booste ses interventions en matière de réhabilitation et d'amélioration de son patrimoine : résidentialisation des pieds d'immeubles, sécurisation et embellissement des cages d'escaliers (450 cages sur 4 ans), modernisation Blaincourt-les-Précy du parc ascenseurs (181 appareils sur 4 ans). Pour pérenniser les aménagements dans les parties communes, Oise Habitat renforce le dispositif de charte d’escaliers (18 chartes sur 4 ans). Développer la construction de logements Implanté sur 40 communes, Oise Habitat dispose en 2004 de 10 840 logements. 4 ans plus tard, l’Office comptabilise 11 209 logements sur 51 communes. Chaque année 1000 contrats de location sont signés. Montataire - Jules Urhy - Avant / Après En 2004, Oise Habitat fait l’acquisition de 39 appartements au sein des 108 logements de la résidence Molière à Margny-les-Compiègne, c’est sa première expérience en VEFA (Vente en État Futur d’Achèvement). L’Office multiplie les expériences en acquisition-amélioration (réhabilitation de 6 logements dans un ancien corps de ferme et construction de 2 logements à Blaincourt-les-Précy en 2007). Le renouvellement urbain est aussi au cœur de ses actions. 66 appartements et 6 maisons de 1929 sont démolis pour laisser place en 2008 à 22 appartements, 11 logements individuels superposés et 8 maisons à Montataire. 2008 : transformation de l’OPAC en Office Public de l’Habitat. Oise Habitat est le 2e bailleur social de l’Oise et le 3e en Picardie. Le Conseil d’Administration passe à 23 membres au lieu de 21 précédemment. 2004 2008
Mobilisation pour le logement Au niveau national Projet de loi en 2005 : TVA réduite à 5,5 % pour les opérations d’accession d’un logement neuf dans les quartiers faisant l’objet d’une convention de rénovation urbaine ; facilitation des procédures de reconstruction (transfert de la délivrance du permis de construire au préfet, et non au maire) ; accroissement du pouvoir des communes pour imposer la construction de logements locatifs sociaux ; fusion des offices publics HLM et des OPAC dans un statut unique d’Office Public de l’Habitat (OPH) ; instauration d’un Supplément de Loyer de Solidarité (SLS) ; sursis aux coupures d’eau, d’électricité et de gaz en hiver pour les personnes de bonne foi entre le 1er novembre et le 15 mars. 2007 Promulgation de la loi instituant le droit au logement opposable (« Loi DALO ») et portant diverses mesures en faveur de la cohésion sociale. L’État devra garantir le droit au logement de toute personne qui, résidant sur le territoire français de façon régulière et stable, n’est pas en mesure d’accéder par ses propres moyens à un logement décent et indépendant ou de s’y maintenir ; 5 catégories de « demandeurs les plus prioritaires » pourront, à partir du 1er décembre 2008, présenter un recours administratif si leur demande de logement n’a pas reçu une réponse correspondant à leurs besoins et leurs capacités, dès lors que cette demande a été regardée comme prioritaire et urgente par une commission de médiation ; création d’un Haut Comité de suivi de la mise en œuvre. Le Président de la République annonce une modification des règles d’attribution des HLM pour en faire profiter en priorité les ménages les plus modestes : réévaluation des revenus des locataires de HLM tous les 3 ans et paiement d’un loyer supplémentaire en cas de dépassement du plafond autorisé. Michel Delebarre, président de l’Union Sociale pour l’Habitat, et Christine Boutin, ministre du Logement et de la Ville, signent un accord sur la vente de logements sociaux à leurs locataires : le mouvement HLM s’engage à augmenter le nombre de logements mis en vente en échange de constructions neuves dans les mêmes communes. 2008 Projet de loi de mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion. Celui-ci comprend, notamment, le dispositif de la « maison à 15 euros par jour ». 2004 2008
De nouveaux défis Cires les Mello - Les Mimosas Après un premier plan d’actions concluant, Oise Habitat décide de réitérer l’expérience et signe un plan à 5 ans : 2009-2013. Ce nouveau plan devra progressivement s’adapter à la situation fragile du logement face au retrait de l’État et à la menace de l’arrêt de la compétence logement au Conseil Général (8 917 K euros de subventions entre 2004 et 2010). Au programme : construction de 1000 logements neufs, aménagement de 30 lots à bâtir par an, vente de 30 logements anciens par an, réhabilitation de 1330 logements, résidentialisation de 25 cités, 27 millions d'euros de travaux, reprise de 250 cages d'escaliers, réduction des impayés, paiement à distance par carte bancaire, mise en place d'une centrale d'appels, intégration du développement durable au quotidien... Chambly - La Croix où l’on prêche Oise Habitat, entreprise dynamique En 2010, Oise Habitat compte près de 12 000 logements sur plus de 60 communes. Avec la mise en chantier d’environ 300 logements par an, la construction Saint-Leu-d’Esserent - L’Hôtel Dieu de logements aidés demeure pour Oise Habitat une priorité. Soucieux de servir la mixité sociale, l’Office continue de réaliser des logements pour les personnes dépassant les plafonds de ressources. Il affine son savoir-faire pour restaurer des bâtiments à valeur historique ou architecturale et poursuit le développement de ses ZAC. L’Office est aussi le partenaire des collectivités locales pour la réalisation d’équipements publics. En 2009, Oise Habitat répond à un nouveau défi, la construction d’un Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes à Creil (87 lits et 10 places de jour). Une unité est réservée aux personnes atteintes de la maladie EHPAD à Creil d’Alzheimer. Avec cet établissement aux normes spécifiques, Oise Habitat innove et n’hésite pas à penser développement durable puisque l’eau chaude sanitaire est traitée par panneaux solaires. Oise Habitat, entreprise solidaire Oise Habitat participe en 2009, en partenariat avec KONE et la section motrice de Cauffry de l’Association des Paralysés de France, à l’organisation d’un séjour Partenariat KONE en montagne pour 5 adolescents handicapés dont 4 en fauteuil. 2009 de nos jours
De nouveaux défis Oise Habitat, Bailleul-sur-Thérain - 7 maisons BBC pour le développement durable Oise Habitat s'engage dans le développement durable en retenant 50 actions à réaliser entre 2009 et 2013 : la maîtrise du coût du chauffage, l'utilisation de lampes à basse consommation dans les parties communes, l'obtention du label Haute Performance Énergétique pour les constructions neuves, l'isolation des toitures dans le cadre de l'entretien du patrimoine, la pose d'une douche dans les petits logements, l’utilisation des énergies nouvelles (panneau solaire...). 2011 : première expérience pour l’Office : 7 maisons locatives Bâtiment Basse Consommation à Bailleul-sur-Thérain (ossature bois, pompe à chaleur, VMC hygroréglable, régulateur de température ambiante dans le séjour, panneaux solaires pour l’eau chaude sanitaire, citerne de stockage des eaux de pluie, bac de compostage dans le jardin...). Oise Habitat, gestionnaire Des efforts importants de maintenance et de réhabilitation du patrimoine ont été engagés pour rajeunir les bâtiments et les adapter aux normes de la vie actuelle et aux enjeux du renouvellement urbain. Les travaux Creil - La Pierre Taillée dans les parties communes se poursuivent et 25 résidentialisations sont au programme du plan à 5 ans. Creil - Chaufferie Bois 2010 : réhabilitation de la résidence de la Pierre Taillée à Creil (isolation des façades, changement des menuiseries extérieures et des portes palières, isolation des toitures terrasses, réfection de l’électricité et de la ventilation, mur végétalisé). Oise Habitat, au service des locataires 2009 : signature d’une nouvelle délégation de service public auprès de Dalkia pour la gestion du réseau de chauffage avec installation d’une chaufferie bois. Conséquences : la baisse de 5 % de la quittance de loyer au 1er janvier 2010 pour environ 6 900 logements. 2010 : une centrale d’appels est créée afin de regrouper tous les appels liés à une action technique et d’en donner une traçabilité. 2009 de nos jours
Le logement de demain Pour Oise Habitat Fort d'une expérience de 90 ans tournée vers le droit au logement, Oise Habitat est devenu un OPH parfaitement opérationnel dans tous les domaines. Son objectif : anticiper et accompagner en permanence les évolutions de la société. C’est dans cette perspective que l’Office prévoit de réaliser pour 2012 sa toute première opération en « Prêt Social Location Accession » (PSLA) : 10 maisons à faible consommation énergétique à Montataire. Le but est de permettre aux ménages modestes d’acquérir à des conditions avantageuses (TVA à 5,5 %, exonération de la TFPB pendant 15 ans) un logement qu’ils occuperont pendant 1 an en tant que locataire avant de s’engager dans le processus d’acquisition. Les logements disposeront d’une certification Qualitel et Habitat Environnement Bâtiment Basse Consommation. Pour les bailleurs sociaux Nommé « Habitat 2022 », le projet engagé par l’Union Sociale pour l’Habitat, faisant intervenir une quinzaine d’organismes HLM et leurs partenaires, est un véritable laboratoire de recherches sur le logement social de demain. Quatre thématiques animent les débats : l’évolution des modes d’habiter (abordant aussi les questions du vieillissement, de la cohabitation et leur impact sur l’organisation spatiale des logements), l’aménagement et projet urbain (faisant le lien entre les questions de densité du bâti et de typologies d'habitat, les enjeux de mobilité et les inégalités socio-spatiales), les services à la personne (nouvelles offres de services à développer au regard des spécificités du public HLM et de l’évolution de ses besoins et de ses attentes), et la production durable. L’avenir de l’habitat se jouera en partenariat avec les collectivités locales, soutenu par l’État, autour des questions de mobilité et de fluidité dans les pratiques (que l’on considère l’individu, le groupe domestique ou le corps social, l’espace du logement ou de la ville). de nos jours
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