Ostéopathie équine - Dominique Giniaux - Préface de Bartabas - Numilog
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Dominique Giniaux Ostéopathie équine Préface de Bartabas Arts équestres ACTES SUD
LE POINT DE VUE DES ÉDITEURS Le Dr Dominique Giniaux (1944-2004) a marqué l’histoire de la médecine vétérinaire en y introduisant une discipline nouvelle et révolutionnaire, l’ostéopathie. Reçue d’abord avec méfiance, cette pratique finit par remporter l’adhésion de tous, au vu des résultats obtenus. Ses confrères les plus réticents s’y rallièrent peu à peu, à mesure qu’augmentait sa clientèle française et étrangère. Celle-ci était composée d’un nombre toujours croissant de cé- lèbres entraîneurs de chevaux de course (notamment à Chantil- ly, MaisonsLaffitte et Grosbois), d’illustres cavaliers de sport ou écuyers (tel Bartabas, qui signe d’ailleurs la préface de l’ouvrage). Chacun dans sa discipline trouva, auprès de Dominique Giniaux et de sa pratique, la solution à des problèmes que la médecine classique paraissait impuissante à résoudre. Progressivement, cette nouvelle technique complémentaire s’est imposée. Dès les années 1986-1987, le Dr Giniaux consigna ses décou- vertes dans des ouvrages qui, malgré plusieurs rééditions, sont devenus introuvables. Sa grande faculté de vulgarisation et ses conseils pratiques d’acupressing permettent à tous de découvrir des gestes simples et efficaces. Augmentés de nombreux docu- ments et témoignages inédits réunis par son épouse Bénédicte, ses recherches et études en acupuncture et en ostéopathie équines composent la matière du présent volume.
ARTS ÉQUESTRES Collection dirigée par Jean-Louis Gouraud
OSTÉOPATHIE ÉQUINE
Photographie de couverture : © Gérald Buthaud, 2000. Premières éditions : Soulager votre cheval aux doigts (et à l’œil !), Lausanne, Suisse, éditions Pierre-Marcel Favre, collection “Caracole”, 1986. Les Chevaux m’ont dit... Essai d’ostéopathie équine, Lausanne, Suisse, éditions Pierre-Marcel Favre, collection “Caracole”, 1987. © ACTES SUD, 2021 ISBN 978‑2-330‑15187‑ www.actes-sud.fr Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335‑2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
DOMINIQUE GINIAUX Ostéopathie équine Soulager votre cheval aux doigts (et à l’œil !) suivi de Les chevaux m’ont dit… Essai d’ostéopathie équine Préface de Bartabas Arts Équestres
À ses enfants David, Jérémie, Juliette et Jeanne
SOMMAIRE Préface. La passion selon Dominique, par Bartabas.................. 11 Avant-propos, par Bénédicte Giniaux.......................................... 13 Docteur vétérinaire Dominique Giniaux, ostéopathe et acupuncteur.................................................................................. 15 Les préfaciers des éditions précédentes......................................... 23 SOULAGEZ VOTRE CHEVAL AUX DOIGTS (et à l’œil !)........ 27 LES CHEVAUX M’ONT DIT… Essai d’ostéopathie équine.............................................................. 149 TÉMOIGNAGES............................................................................... 277
PRÉFACE LA PASSION SELON DOMINIQUE Par les chevaux nous nous sommes rencontrés, par l’amitié nous nous sommes côtoyés. Tout de suite j’ai reconnu la flamme qui l’animait ; celle qui nous consume et nous entraîne dans une recherche sans fin, un défi permanent. Tous les deux nous savions qu’assumer sa pas- sion impose de lutter quotidiennement contre un déséquilibre psychologique permanent. Mais il faut plus de courage à un médecin qu’à un artiste pour contredire Descartes et prouver que la raison n’impose pas l’ex- tinction de la passion. Car c’est bien elle qui guida cet homme debout toute sa vie durant ; loin d’aveugler son jugement, elle engendra une foi en son intuition et une obstination herculéenne pour impo- ser sa vision. Je l’ai vu se donner le temps, tout son temps, dans l’action comme dans la réflexion, tel un courant qui creuse toujours plus profondément son lit. L’objet de sa recherche lui occupait exclusivement l’esprit jusqu’à la démesure, mais nous savions tous les deux qu’elle est seule capable d’engendrer le génie. Il est rare de voir un homme s’incarner avec autant de force et d’abnégation. Ouvrir des voies nouvelles a un prix ; celui de la soli- tude avant que d’être adoubé par ses pairs et former des émules. Aux chevaux il a offert son écoute et sa compassion ; avec ses mains et son cœur il les a soulagés. À la médecine vétérinaire il a offert son génie et engendré l’ostéopathie animale. Bartabas Écuyer et scénographe Zingaro, décembre 2019
AVANT-PROPOS LA RAISON DE CETTE RÉÉDITION GROUPÉE Après avoir réalisé le site officiel de Dominique Giniaux (www.dominiqueginiaux.net) en 2014 avec notre fille cadette, Jeanne, j’entreprends avec notre fille aînée, Juliette, la réédi- tion de ses deux livres épuisés. Nous avons décidé de regrouper les deux livres en un seul par souci de concentration de son œuvre. Dans cet ouvrage, nous avons choisi de reprendre tous les dessins originaux du Dr Dominique Giniaux, réalisés pour les premières éditions. L’impression en noir et blanc est justifiée par l’ancienneté de certaines photographies. Toute personne voulant comprendre les démarches et les recherches du Dr Dominique Giniaux a désormais l’ensemble de son œuvre à disposition entre ce nouveau livre et le site inter- net qui lui est dédié. Nous y avons présenté toute sa vie profes- sionnelle, mis de nombreuses photos et vidéos, fait part de son regard sur l’enseignement, mis en ligne des correspondances, des témoignages, de nombreux textes et des projets d’écriture ina- chevés, des articles publiés ou non, et autres pépites à découvrir. Bénédicte Giniaux
DOCTEUR VÉTÉRINAIRE DOMINIQUE GINIAUX, OSTÉOPATHE ET ACUPUNCTEUR Ayant toujours su qu’il soignerait des chevaux, sorti de l’École vétérinaire de Toulouse en 1968, Dominique Giniaux crée sa clinique canine en décembre 1969 et développe, en parallèle, une clientèle équine dans les centres équestres du sud de Paris. Il pratique longtemps, avec passion, la chirurgie et la médecine classiques. Son association avec le Dr Philippe Jeanmonod lui permet de se consacrer à des recherches personnelles. Déjà, plusieurs pratiques le démarquent. Il a été l’un des pre- miers à réaliser la chirurgie abdominale du cheval, il effectue notamment des opérations de coliques avec succès, même en pleine nature, dès 1971. Il condamne et fait cesser la t echnique de la castration aux casseaux en prouvant que les chevaux en souffraient toute leur vie par adhérences cicatricielles, avec l’obli- gation très fréquente d’opérer une seconde fois. Par tempérament, il n’aime pas faire ce que tout le monde fait. Ayant horreur de l’inéluctable et estimant que la médecine classique y mène trop souvent, il veut voir ailleurs et autrement. Il s’interroge sur le raisonnement de cause à effet et se méfie de celui-ci. Effectivement, il entend trop souvent que ce raisonne- ment par un cheminement logique, en escalier régulier d’une cause vers un effet, peut mener à une impasse. Durant ses études, il essayait déjà d’inverser les informations et de voir si la cause n’était pas plutôt un effet pouvant ouvrir vers d’autres voies, d’autres propositions ou questions. Il est intrigué et impressionné par les résultats de quelques rebouteux. Ayant de nombreux contacts avec des médecins, il prend du temps en clinique humaine pour mieux comprendre les différentes méthodes utilisées. 15
Il prend des cours en auriculothérapie avec le Dr Paul Nogier (1908‑1996), puis étudie l’acupuncture. Il découvre ainsi que toutes les médecines alternatives s’accordent avec l’acupunc- ture selon des lois, toujours valables, vieilles de plus de trois mille ans, sans jamais raisonner comme en médecine classique. Effectivement, la piste de réflexion est circulaire, sans départ ni arrivée, avec des portes des deux côtés et des passages d’une porte à l’autre. Enfin, en 1977, par un besoin viscéral de travailler avec ses mains, il se tourne et s’engouffre alors vers l’ostéopathie au contact de Jean Josse (1934‑1990), codirecteur et cofondateur du Collège ostéopathique Sutherland (COS). “Jean Josse a su faire de moi, non pas un manipulateur, mais un vrai ostéopathe. L’ostéopathie est avant tout un état d’esprit basé sur un concept découvert et énoncé il y a plus de cent cinquante ans par le thérapeute américain Andrew Taylor Still (1828-1917) et qui s’inscrit en quelques mots : la structure gouverne la fonction. Toute restriction de mobilité d’une structure de maintien, quelle qu’elle soit, entraîne des perturbations locales ou distantes.” En 1979, il est cofondateur de l’Association des vétérinaires acupuncteurs de France (AVAF). Nommé directeur de recherche, il publie dans le premier bulletin un article sur l’utilisation pra- tique de l’acupuncture dans les coliques du cheval. Il a établi la carte des points d’acupuncture au niveau des pieds des chevaux (points aussitôt reconnus et utilisés par les acupuncteurs équins en France et à l’étranger). Il traite en acupuncture les problèmes du ligament croisé antérieur chez le chien et leur évite donc la chirurgie. Dans les années 1980, il publie la carte de l’oreille du chien et celle du cheval, qu’il n’a jamais cessé d’utiliser. Il abandonne définitivement la médecine classique occiden- tale en 1980 pour découvrir sa propre route professionnelle. Par un travail de pionnier, il commence à transposer sa réflexion et sa pratique ostéopathique sur les animaux, et particulièrement les chevaux. Il est le premier au monde à pratiquer l’ostéopa- thie chez le cheval et revendique à haute voix cette antériorité. Pour cela, il invente de nombreuses techniques. Concernant la mise au point de ces techniques de manipulation, ses meilleurs 16
professeurs sont les chevaux eux-mêmes… Dès ses premières consultations, de nouveaux clients sont venus lui présenter des cas très particuliers et souvent condamnés, ce qui lui a permis de progresser rapidement. Il établit et signe un tableau sur les liens vertèbres-organes pour l’ensemble de la colonne vertébrale du cheval. D’ailleurs, dès cette époque, tous ses travaux publiés en acupuncture (médecine traditionnelle chinoise, MTC) sont éta- blis d’après ses découvertes et résultats obtenus en ostéopathie, et ce sont donc toujours des points métamériquement liés à chaque vertèbre qu’il nomme sur ses cartes. Il publie en 1990 une carte de 36 points d’acupressing pour permettre à chacun de traiter ou de soulager son cheval en attendant le vétérinaire. Il explique que les chevaux ont été de si bons professeurs que cela lui a permis aisément de transposer ses acquis sur d’autres animaux. Par exemple, à la demande du Dr Maryvonne Leclerc- Cassan, vétérinaire et directrice du Parc zoologique de Paris, il a aussi manipulé et soigné, en particulier, une girafe qui pré- sentait des problèmes de vertèbres cervicales ou encore une éléphante bébé mal tombée à la naissance, qui souffrait d’une luxation du bassin. Grâce au Dr Didier Feltesse et au Pr Pierre Cornillot (1931‑2018), un enseignement d’ostéopathie pour les méde- cins (le Département universitaire de médecines naturelles, Dumenat, en trois années) est créé à la faculté de médecine de Bobigny, en 1982. Cette formation est ensuite ouverte à cer- tains vétérinaires, sous l’impulsion de Dominique Giniaux qui en est sorti diplômé, et donc autorisé à soigner des humains. Cette promotion exceptionnellement ouverte aux vétérinaires n’a pas été reconduite. Il participe aussi à plusieurs stages dans l’École européenne d’ostéopathie de Maidstone, dans le Kent, en Angleterre. En 1984, il est invité au premier Congrès international d’os- téopathie humaine à Bruxelles (événement associé au troisième Congrès européen d’ostéopathie), où il présente, ému, impres- sionné et fier, une conférence : “Pratique de l’ostéopathie chez le cheval”. Il suit d’autres cours en ostéopathie humaine au au Centre international d’ostéopathie (CIDO) à Saint-Étienne. 17
En décembre 1987, Dominique Giniaux présente pour la pre- mière fois, aux vétérinaires français, une conférence sur l’ostéo- pathie, avec vidéo, lors d’un congrès organisé par l’Association vétérinaire équine française (AVEF) à Deauville. Vingt ans plus tard, il semble qu’une demi-journée réservée aux médecines non conventionnelles soit envisagée lors de ce Congrès annuel des vétérinaires. En 1988, il rencontre le Dr Marvin Cain (1931‑2017), grand acupuncteur américain. Tous deux, explorateurs et généreux, avides de découvertes, échangeront et progresseront ensemble dans une exceptionnelle collaboration. L’homéopathie ne lui a pas échappé. Il ne s’est jamais pré- tendu homéopathe, mais il a trouvé de nombreuses solutions de soin en homéopathie, au cas par cas, en établissant une ordon- nance spécifique au problème rencontré. Il a cependant inventé quelques produits, le meilleur étant l’“OS+”, destiné à soigner l’ostéite et qui, avec d’étonnants résultats, a également aidé de nombreux suros à trouver leur place en s’affinant. (OS+ : recette en libre accès sur son site internet.) Curieux, profondément scientifique et chercheur de nature, il capte partout des informations qui peuvent l’aider à tout moment dans son parcours. Face aux traumatismes, il parle de la mémoire des tissus et des chemins de facilitation. Il utilise un diapason pour détecter, par vibration, d’éventuelles fêlures ou fractures. Il s’intéresse au système de régulation par le cristal de quartz, basé sur l’effet piézoélectrique, qu’il compare aux facettes articulaires. Plus récemment, il étudie les lois des systèmes complexes ainsi que la théorie du chaos, qui mène à une notion d’équilibre d’un ensemble, considéré comme une unité. Il porte un grand inté- rêt aux théories d’Émile Durkheim (1858-1917), qui a posé les fondements de l’holisme méthodologique. Il a beaucoup étu- dié le rôle des poches gutturales du cheval et l’utilité de les vider manuellement, notamment pour les chevaux de course, ceci avec le soutien d’André Fabre, entraîneur. Persuadé d’y trouver de précieuses réponses, il tente de faire un rapprochement entre les méridiens et les notes de musique. Rien n’a encore été publié sur ce sujet. Ses dernières recherches se sont portées sur diffé- rentes constatations qui l’ont guidé à revenir vers l’embryologie 18
et l’évolution des espèces. Il a commencé à considérer la mandi- bule comme un véritable membre, correspondant peut-être à la patte antérieure des insectes… Plusieurs pages avec un schéma existent sur ce sujet (disponibles sur son site internet). Il n’a jamais cessé de développer et de formaliser des techniques d’ostéopathie structurelle appliquée au cheval, adaptant toujours l’enseignement reçu en ostéopathie humaine. Après de longues années de recherche et de pratique, il a réussi à faire le tour du che- val, car, des articulations crâniennes aux jarrets, en passant par les cervicales basses ou le pubis, le squelette du cheval n’avait plus trop de secrets pour lui. Fortement décrié à ses débuts, bon nombre de ses confrères ont porté plainte en 1986 pour charlatanisme, pratique de médecine fallacieuse, dépréciation de la profession… Cependant, il a poursuivi dans cette voie, convaincu de ses recherches et surtout de ses découvertes, mais sans aucune idée de la portée que cela produirait. Il publie de nombreux articles dans la presse équestre, qui lui valent à chaque parution un petit signe désagréable de l’Ordre des vétérinaires. Son dossier dans cette institution reste très conséquent. On peut espérer qu’au lieu d’être un outil d’attaque, il deviendra un jour un outil de compréhension. Dominique Giniaux a toujours défendu sa méthode thérapeutique comme complémentaire, en se deman- dant même si, un jour, ce ne serait pas la médecine classique qui deviendrait complémentaire des médecines alternatives. Il est invité dans de nombreux congrès pour donner des conférences qu’il maîtrise aussi bien en français qu’en anglais. Ses résultats lui ont apporté au grand galop une réputation internationale. Introduit auprès de quelques entraîneurs de Chantilly par le Dr Jean-Marie Pitavy, il travaille rapidement dans de nom- breuses écuries de haute pointure tout en restant disponible pour le petit cheval de jardin… Il crée en 1985 une consultation hebdomadaire d’ostéopa- thie dans la clinique du Dr Richard Corde à Grosbois, où les chevaux viennent de tous les horizons géographiques et disci- plinaires. Il a toujours précisé avoir suivi les chevaux de l’écurie Wildenstein, ceci durant une vingtaine d’années, et il était très touché d’entendre Daniel Wildenstein (1917‑2001) s’intéres- ser à son évolution et ses recherches. 19
Les chevaux de Bartabas ont également bénéficié de ses soins et conseils pendant plus de quinze ans, source d’une belle ami- tié entre deux hommes passionnés. Quelques élèves privilégiés, qui ont reçu son enseignement, sous une forme de compagnonnage, ont pu apprécier d’année en année sa progression. Plus tard, ayant trouvé sa propre méthode pour “enseigner”, ceci sous la forme du “Module Giniaux”, il a des “élèves” aux États-Unis, plus tardivement en France ainsi qu’en Allemagne. Effectivement, plus motivé à faire partager une certaine philo- sophie du soin qu’à présenter de vraies manipulations, il estime pouvoir enseigner une forme de raisonnement à toute personne qui accepte de prendre le temps d’apprendre la palpation. Il accepte alors d’enseigner des techniques de base de manipula- tions comme un professeur de musique enseigne le solfège et permet ainsi, à celui qui comprend, de trouver lui-même ses protocoles de diagnostic et ses propres repères de positionne- ment en fonction de sa morphologie. Décoré en 2002, en même temps que Bartabas et Jean-Louis Gouraud, par le ministre de l’Agriculture, Jean Glavany, Domi- nique Giniaux est titulaire de la médaille de chevalier dans l’ordre du Mérite agricole. Dominique Giniaux est décédé en mai 2004 à l’âge de 59 ans. Nous lui devons non seulement l’essor de l’ostéopathie équine, mais aussi, par son succès, la sensibilisation du grand public à l’os- téopathie vétérinaire. Précurseur de l’ostéopathie animale struc- turelle, cet “homme de cheval et de cœur” a intrigué un grand nombre de professionnels en médecines humain et vétérinaire, mais aussi les médias qui ont beaucoup communiqué sur son Art. De nombreux chevaux ont eu la chance de découvrir qu’à un moment donné leurs propriétaires ont pris conscience que leurs difficultés venaient peut-être d’une réelle douleur, et non pas d’une mauvaise volonté ! L’arrivée de l’ostéopathie dans le monde équestre a contri- bué à mieux appréhender les douleurs des équidés et à les for- muler : problème de L1… C2… bassin… Dominique Giniaux 20
était toujours très ému d’entendre ses clients s’exprimer selon ses propres expressions… Son métier a toujours été sa première passion, et la sculp- ture sa seconde. B. G. La Chapelle-en-Serval, janvier 2008
Les préfaciers des éditions précédentes Pourquoi une préface de Jean Plainfossé (1922‑1999) pour son premier livre ? Dominique Giniaux a demandé à Jean Plainfossé, en 1985, de préfacer son livre Soulagez votre cheval aux doigts (et à l’œil !), car cet homme était un des grands spécialistes de l’élevage équin, poulinage, gestation, etc. Ils se croisaient parfois à la clinique de Grosbois où Domi- nique Giniaux avait ses consultations hebdomadaires et Jean Plainfossé venait opérer. Ils se parlaient peu, cependant Jean Plainfossé était très attentif aux retours des propriétaires de che- vaux que soignait Dominique Giniaux. Nous avons été invités à passer une journée chez lui dans le Calvados et Dominique Giniaux était très impressionné de cette rencontre, évidemment plus intime. Jean Plain- fossé n’a pas été très bavard sur lui-même, en revanche, il lui a posé de nombreuses questions sur son travail. En fin de journée, alors que nous allions remonter en voiture, il lui a demandé : “Auriez-vous quelques aiguilles d’acupuncture à me donner ?” Dominique Giniaux, très troublé et heureux, ouvrit son coffre et trouva ce qu’il fallait à Jean Plainfossé pour tester quelques points ! Que ce Grand Monsieur, reconnu de tous ses confrères en médecine classique, décide de poser quelques aiguilles, et notamment sur le point des ovaires afin de réguler les chaleurs des juments, fut pour Dominique Giniaux un moment de 23
reconnaissance magnifique. De plus, il accepta de préfacer son livre, au titre quelque peu provocateur ! Pourquoi une préface de Jean Josse (1934‑1990) pour son second livre ? Dominique Giniaux a demandé à Jean Josse de préfacer son second livre, Les chevaux m’ont dit… Essai d’ostéopathie équine, car Jean Josse fut son maître en ostéopathie. En effet, vétérinaire insatisfait dans sa pratique, Dominique Giniaux s’est intéressé à l’auriculothérapie et à l’acupuncture, avant d’aller rencontrer Jean Josse pour lui demander de lui enseigner l’ostéopathie humaine. Dominique Giniaux a assisté à de nombreuses séances de soins dans le cabinet de Jean Josse, qui soignait hommes, femmes et enfants. Des échanges très ins- tructifs ont permis à Dominique Giniaux de transposer progres- sivement les techniques d’ostéopathie humaine sur l’animal, et particulièrement sur le cheval. En 1981, Jean Josse avec trois autres confrères, Robert Peronneaud-Ferré, Jean Peyrière et Régis Godefroy, ont créé l’association du Registre des ostéopathes de France. L’objectif de cette association était, pour la première fois, de promouvoir l’ostéopathie humaine comme une profession indépendante. Jean Josse est décédé dans un accident de voiture alors qu’il était encore en pleine activité. Ce jour-là, Dominique Giniaux était aux États-Unis et donnait une conférence sur l’ostéopathie à des vétérinaires. B. G.
SOULAGEZ VOTRE CHEVAL AUX DOIGTS (et à l’œil !)
SOMMAIRE Préface, par Dr Jean Plainfossé.............................................. 35 Introduction de l’auteur........................................................ 37 Notes de l’auteur pour la deuxième édition............................ 41 Notes de l’auteur pour la troisième édition............................ 43 PREMIÈRE PARTIE : L’ACUPUNCTURE............... 45 PRINCIPES DE TRAITEMENT....................................................... 51 LA RECONNAISSANCE DES POINTS ET LEUR TRAITEMENT............................................................. 56 LA TOPOGRAPHIE DES POINTS.................................................. 60 LES COLIQUES DU CHEVAL......................................................... 63 LES PROBLÈMES OVARIENS......................................................... 79 LE POULINAGE................................................................................ 85 L’EMPHYSÈME PULMONAIRE CHRONIQUE............................ 95 LE TIC................................................................................................. 99 L’HYPERHYDROSE.......................................................................... 101 29
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