PANORAMA DE PRESSE - CGT 10/01/2018 08h17 - Panorama réalisé avec Pressedd - CGT Finances Publiques

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PANORAMA DE PRESSE - CGT 10/01/2018 08h17 - Panorama réalisé avec Pressedd - CGT Finances Publiques
PANORAMA DE PRESSE

      10/01/2018 08h17

             CGT

    Panorama réalisé avec Pressedd
PANORAMA DE PRESSE - CGT 10/01/2018 08h17 - Panorama réalisé avec Pressedd - CGT Finances Publiques
SOMMAIRE

                                                SYNDICALISME
                                                      (4 articles)

mardi 09 janvier 2018   L'Humanité - Tribune de Denis Gravouil, responsable
       00:00                                                                                                 Page 6
                        confédéral emploi-chômage (1/2)

mardi 09 janvier 2018   L'Humanité - Tribune de Denis Gravouil, responsable
       00:00                                                                                                 Page 7
                        confédéral emploi-chômage (2/2)

mardi 09 janvier 2018   L'Humanité - Tribune de Denis Gravouil, responsable
       00:00                                                                                                 Page 8
                        confédéral emploi-chômage (texte)

                        Laurent Berger : "Nous sommes critiques sur les ruptures
 mercredi 10 janvier    conventionnelles" (1254 mots)                                                        Page 10
    2018 06:32          Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, affiche sa détermination à être
                        entendu du pouvoir. Il souhaite "une codétermination à la française" en ent…

                                           ACTUALITE SOCIALE
                                                     (12 articles)

                        Les syndicats font plier Pimkie (616 mots)
 mercredi 10 janvier    C'est une « demi-victoire » pour les salariés de chez Pimkie, selon les mots de la   Page 15
       2018             déléguée syndicale centrale CGT ,Valérie…

                        Les ruptures collectives aux travaux pratiques (430 mots)
                        Fin décembre, à peine son décret d’application paru, deux entreprises se             Page 16
 mercredi 10 janvier    présentaient sur la ligne de départ, prêtes à en e…
       2018

                        Chez PSA, des accords sans accroc (742 mots)
                        La réunion de mardi matin entre la direction de PSA et les syndicats n’aura été      Page 17
 mercredi 10 janvier    qu’une formalité. Presque pas de discussion…
       2018

                        Chez Pimkie, les syndicats mettent leur veto (774 mots)
                        Oubliés, les espoirs de mettre en place une rupture conventionnelle collective       Page 19
 mercredi 10 janvier    (RCC) chez Pimkie (groupe Mulliez). Mardi, t…
       2018
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Pimkie : bataille en vue autour de la suppression de 208 postes
                      (881 mots)
mercredi 10 janvier                                                                                        Page 21
      2018            Le couperet est tombé lundi 8 janvier dans l'après-midi. Lors d'un comité central
                      d'entreprise (CCE) au siège social de Pim…

                      La CFDT alerte sur le risque de " discrimination par l'âge "
                      (777 mots)
mercredi 10 janvier                                                                                        Page 23
      2018            Pour Véronique Descacq, secrétaire générale adjointe de la CFDT, il n'y a pas
                      actuellement de " demandes massives " de rupt…

                      Un nouveau cadre de droit pour l'entreprise (711 mots)
                      Le gouvernement a annoncé une " réforme de l'entreprise ". Il s'agirait de prendre   Page 24
mercredi 10 janvier
      2018            en compte, dans l'objet social des socié…

                      Pimkie : premier échec d'une rupture conventionnelle
mercredi 10 janvier
                      collective (473 mots)                                                                Page 25
      2018            Les choses n'ont pas traîné chez Pimkie. Selon les syndicats, la direction a fait
                      marche arrière dès mardi et a renoncé à sa propos…

                      PSA vise 1.300 ruptures conventionnelles collectives en 2018
                      (391 mots)
mercredi 10 janvier                                                                                        Page 26
      2018            La direction des ressources humaines de PSA a saisi l'outil au bond. En s'appuyant
                      sur le nouveau cadre des ruptures conventionnell…

                      Donner du sens à la rupture conventionnelle collective
                      (323 mots)
mercredi 10 janvier                                                                                        Page 27
      2018            La rupture conventionnelle collective, bien que moins brutale qu'un plan social,
                      reste une expérience traumatisante. Il est donc im…

                      Spartoo promet de conserver (presque) tous les magasins
mercredi 10 janvier
                      André (380 mots)                                                                     Page 28
      2018            Le chausseur André va bien être repris par l'e-commerçant Spartoo, comme « Les
                      Echos » l'avaient annoncé lundi. L'information a été…

                      Revenu universel : l'impossible expérimentation (701 mots)
                      Huit présidents de département ont récemment affiché leur ambition                   Page 29
mercredi 10 janvier
      2018            d'expérimenter un revenu universel sur leur territoire. Ils défe…
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EUROPE ET INTERNATIONAL
                                                   (1 article)

                      Sept ans après la révolution, toujours une soif inextinguible de
mercredi 10 janvier   justice sociale (951 mots)                                                        Page 31
      2018
                      Drôle de commémoration. La Tunisie s'apprête à célébrer, ce 14 janvier, dans un
                      climat de fortes turbulences sociales, le s…
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SYNDICALISME

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    L'Humanité - Tribune de Denis Gravouil, responsable
    confédéral emploi-chômage (1/2)

    Document de provenance tierce dont la diffusion n’engage
↑   pas la responsabilité d’EDD
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    confédéral emploi-chômage (2/2)

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    L'Humanité - Tribune de Denis Gravouil, responsable
    confédéral emploi-chômage (texte)
    Emmanuel Macron et son gouvernement ont lancé une réforme de l'assurance-chômage et tra-
    vaillent entre autres à durcir les sanctions contre les chômeurs. Par ailleurs ils présentent les autres
    mesures étudiées comme une amélioration : mieux indemniser les démissionnaires et ouvrir des
    droits aux « indépendants ». Or une assurance-chômage réellement universelle, basée sur les prin-
    cipes de la Sécurité sociale telle que voulue par le programme du Conseil national de la Résistance,
    devrait assurer un revenu de remplacement à toutes celles et tous ceux qui sont privés d'emploi,
    donc à plus d'un chômeur sur deux ! Et les démissionnaires et les indépendants pourraient n'avoir
    droit qu'à des droits minorés, voire un forfait. On aura également noté qu'avant toute chose la CSG
    a remplacé la cotisation salariale. Cette réforme vise non pas à ouvrir des droits à plus de personnes,
    mais tout autre chose : quitter une protection sociale basée sur une cotisation ouvrant des droits
    pour un système de charité publique, avec une « morale » imposant des devoirs, quitter des droits
    proportionnels à des cotisations pour un forfait, un « filet de sécurité » minimal, prôné par les libé-
    raux, de Blair à l'OCDE. Fondamentalement, comme il s'agit non pas de répondre aux besoins des
    privés d'emploi mais d'avoir une main-d'œuvre docile, tout en évitant les jacqueries, le gouverne-
    ment avance à petits pas.

    Il suffit pourtant de regarder ce que les réformes Hartz IV ont produit en Allemagne, modèle
    du macronisme : les droits ont été réduits en durée, poussant les chômeurs vers un système où
    les contraintes sont maximales. Les Jobcenters, l'équivalent de Pôle emploi et de l'Unedic réunis,
    contrôlent les demandeurs d'emploi qui s'épuisent à trouver plus de preuves de recherche d'em-
    ploi que des emplois eux-mêmes. Leurs comptes sont contrôlés et l'épargne déduite des allocations
    Ainsi, en 2016, 760 000 chômeurs allemands (soit presque un sur trois !) ont vu leurs droits réduits
    ou supprimés, pour ne pas avoir « suffisamment » cherché un travail ou ne pas avoir accepté une «
    offre raisonnable d'emploi » et ne pas avoir pu prouver en quoi elle était déraisonnable.

    Des centaines de millions d'euros s'apprêtent donc à être pris sur les allocations. Pour justifier une
    telle ponction, il faut bien sûr culpabiliser les demandeurs d'emploi et distiller dans l'opinion la
    confusion entre chômeurs et fraudeurs. La fraude ne représente pourtant que 0,4 % des allocations,
    tandis que la fraude des entreprises, pardon, le « non-recouvrement » des cotisations représente,
    lui, 700 millions d'euros.

    Les chiffres mensuels du chômage montrent une augmentation de la précarité : depuis un an, la
    barre des 2 millions de chômeurs ayant travaillé dans le mois a été dépassée et cette catégorie de
    travailleurs en activité réduite ne cesse d'augmenter. Alors que certains représentants de la majori-
    té ressortent les poncifs sur les chômeurs partis aux Bahamas ou sur les emplois non pourvus, Gat-
    taz réclame un contrôle journalier. Les chômeurs ne demandent qu'à travailler, mais ne veulent pas
    se faire exploiter, le patronat et le gouvernement veulent un gros volant de travailleurs pauvres.

↑                                                                                                              8
Les contrôles sont l'instrument du chantage à l'emploi précaire. Plutôt que des sanctions, récla-
    mons des moyens pour que le service public à l'emploi accompagne les personnes qui recherchent
    un emploi sans vouloir perdre leur dignité.

    Denis Gravouil Responsable confédéral emploi-chômage CGT

    Document de provenance tierce dont la diffusion n’engage
↑   pas la responsabilité d’EDD
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    : L'ALSACE VIP

                     Laurent Berger : "Nous sommes critiques sur les ruptures
                                        conventionnelles"
                         Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, affiche sa détermination
                         à être entendu du pouvoir. Il souhaite "une codétermination à la fran-
                         çaise" en entreprise, et veut lutter contre les ruptures conventionnelles
                         collectives.

                         Une rentrée sous pression

                         Rarement rentrée sociale aura été autant chargée, avec l’ouverture demain
                         d’une négociation sur l’assurance chômage, et d’une autre vendredi sur la for-
                         mation professionnelle.

                         L’enjeu est double : trouver les meilleures solutions, bien sûr, mais aussi vé-
                         rifier si patronat et syndicats sont encore en mesure de conclure des accords
                         au niveau national, ou s’ils doivent passer la main au pouvoir politique. Lundi
                         s’ouvre encore une concertation sur l’apprentissage, avec des présidents de ré-
                         gion très réticents.

                         Sans oublier la réforme des retraites, que Laurent Berger souhaite voir repor-
                         tée à 2019, après "un grand débat"… et les élections syndicales dans la fonction
                         publique, en décembre.

                         Entre-temps, Laurent Berger aura sans doute été réélu pour six ans à la tête de
                         la CFDT par le congrès réuni à Rennes, début juin.

                         Votre état d’esprit, en cette rentrée 2018 ?

                         Déterminé, parce qu’il y a beaucoup de combats à mener. Et serein, sur la ca-
                         pacité de la CFDT à porter des propositions. Nous sommes face à de grands
                         défis de transformation du travail, de l’emploi, du modèle social, de l’Europe,
                         avec un gouvernement qui veut avancer vite…

                         Trop vite ?

                         J’entends des organisations qui se plaignent que tout aille trop vite, qu’on
                         ouvre trop de dossiers à la fois : le chômage, l’emploi, la formation… Mais c’est
                         un discours catastrophique pour le syndicalisme ! Notre cœur de métier, c’est
                         bien de parler de tous ces sujets, et d’être capable de faire des propositions. La
                         CFDT est prête à relever ce défi.

                         La négociation sur l’assurance chômage s’ouvre jeudi. Un accord est-il vrai-
                         ment possible entre patronat et syndicats ?

                         Oui, je crois possible un accord. C’est aux partenaires sociaux de trouver les
                         voies du maintien d’un bon niveau d’indemnisation, en montant et en durée,
                         de trouver des solutions sur l’extension aux démissionnaires et aux indépen-

↑                                                                                                             10
dants, avec une contribution des plateformes, et sur la réduction de la précari-
    té.

    L’enjeu est gros : si la négociation échoue, c’est le paritarisme qui sera en
    échec, et la CFDT…

    Il est sûr qu’un échec donnerait des gages à tous ceux qui préfèrent les affron-
    tements stériles, au patronat comme dans les syndicats, et aux politiques qui
    pensent que la démocratie n’a pas besoin de démocratie sociale… Nous devons
    assumer nos responsabilités, d’abord pour les chômeurs ! Je suis assez confiant
    du côté des organisations syndicales, et j’appelle le patronat à prendre ses res-
    ponsabilités.

    Quand Emmanuel Macron a été élu, vous lui avez demandé de « partager le
    pouvoir ». Il vous a écouté ?

    Ses vœux télévisés résumaient son état d’esprit : j’écoute, mais je suis déter-
    miné… Il nous reçoit, il nous associe aux réflexions, l’enjeu est maintenant de
    nous faire entendre. Le président a parfois une conception un peu étroite du
    pouvoir, mais je suis convaincu que, si nous sommes capables d’avancer des
    propositions, nous serons entendus, et donc utiles aux travailleurs.

    Philippe Martinez (CGT) a critiqué les ruptures conventionnelles collectives,
    comme il s’en prépare chez PSA. Vous le suivez sur ce point ?

    Nous sommes très critiques sur ces ruptures conventionnelles. Même si elles
    sont encadrées par un accord, elles ne favorisent pas l’emploi, mais les départs
    de l’entreprise, et dans des conditions moins favorables qu’un plan social.
    Elles représentent un vrai danger pour les seniors.

    Vous voulez aussi partager le pouvoir dans les entreprises. Vous pensez être
    entendus ?

    L’ouverture du dossier est une bonne nouvelle : dans l’enquête que la CFDT a
    menée l’an passé sur le travail, 72% des travailleurs disaient vouloir être da-
    vantage associés aux décisions de l’entreprise. Après, je vois bien le conserva-
    tisme d’un certain patronat, qui considère que toute discussion avec les sala-
    riés est une forme de remise en cause de sa souveraineté…

    Pour la CFDT, il faut redéfinir le rôle des entreprises qui ne peuvent plus être
    uniquement un lieu de recherche de la seule rentabilité à court terme. Il faut
    inventer une forme de codétermination à la française, pour un meilleur par-
    tage du pouvoir et une gouvernance plus coopérative. Cela suppose de donner
    plus de poids aux salariés et à ceux qui les représentent, notamment par une
    présence accrue dans les conseils d’administration. Je ne suis pas marxiste,
    mais je crois qu’il faut rééquilibrer les pouvoirs dans l’entreprise entre le capi-
    tal et le travail. Aujourd’hui, le travail est devenu trop invisible.

    Nicole Notat, qui vous a précédé à la tête de la CFDT, est chargée, avec Jean-
    Dominique Senard, d’un rapport préparatoire sur le sujet. Une gêne ou un
    avantage pour vous ?

    Ni l’un, ni l’autre. Nicole Notat a quitté ce bureau (devenu celui de Laurent

↑                                                                                         11
Berger, où se déroule l’entretien) il y a quinze ans, elle est libre, et la CFDT est
    indépendante.

    Et Jean-Dominique Senard, le PDG de Michelin, vous regrettez qu’il ne de-
    vienne pas président du Medef ?

    Ce n’est pas à moi de choisir le président du Medef ! La CFDT côtoie Jean-Do-
    minique Senard chez Michelin : tout n’est pas merveilleux, mais il a une vraie
    politique du dialogue social et il accepte d’écouter les autres… C’est quelqu’un
    de bien.

    La comédie de la succession de Pierre Gattaz au Medef a dû vous étonner un
    peu, non ?

    Je constate qu’hier à la CFDT, et maintenant à Force ouvrière, la transition
    se fait dans la clarté. Au Medef, cela fait deux fois que des gens qui nous
    expliquent tout connaître de l’entreprise et du management se prennent les
    pieds dans le tapis au moment de choisir leur président… Ils ont peut-être be-
    soin d’un coup de main. On ne leur donnera pas pour le Medef, mais dans les
    entreprises, nous sommes légitimes à le faire.

    Le gouvernement semble tenté d’inclure une désindexation du smic dans sa
    prochaine loi sur les entreprises, le Pacte…

    On nous explique que le smic pose des questions macro-économiques, mais
    j’aimerais qu’on pense davantage aux travailleurs qui touchent moins de 10
    euros par heure pour vivre. Moi je sais ce que c’est, j’ai été payé au smic pen-
    dant trois ans... Le smic doit rester indexé. Et toute évolution ne peut interve-
    nir qu’après un vrai débat sur la politique salariale et les évolutions de carrière,
    pas sur le seul sujet de la désindexation.

    Sur les retraites, êtes-vous partisan d’attendre 2019 ?

    Nous sommes partisans d’un grand débat. Si l’on veut une vraie réforme de
    fond, qui maintienne le système par répartition mais le rende plus juste, plus
    pérenne et laissant plus de choix, il faut prendre le temps de la réflexion en
    2018. Cela conduit à faire les choix au cours de l’année 2019.

    Ce délai n’est pas pour éviter la collision avec les élections de décembre dans
    la fonction publique, avec en toile de fond la fin du régime spécial ?

    Non, la CFDT a toujours dit les choses clairement. Et je reste persuadé qu’on
    peut avoir une réforme systémique des retraites très favorable aux fonction-
    naires, comme aux autres travailleurs, et notamment aux femmes et aux
    agents de catégorie C.

    La CGT reconnaît une baisse du nombre de ses adhérents en 2017. Et vous ?

    Nous publierons nos chiffres 2017 dans deux mois. Nous devrions être sur une
    légère progression, de 1%. C’est trop faible : ce n’est pas parce que les partis
    politiques sont en déliquescence que nous devons nous satisfaire de progres-
    ser lentement. Les salariés nous attendent, à nous d’aller les voir. Nous ferons
    des propositions assez fortes à notre congrès de Rennes, en juin.

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Propos recueillis par Francis Brochet

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    2017
ACTUALITE SOCIALE

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    SOCIAL-ECO

    EMPLOI

    Les syndicats font plier Pimkie
    L'enseigne de prêt-à-porter a dû abandonner hier, faute de syndicats prêts à signer un accord,
    son projet de « rupture conventionnelle collective » pour détruire 208 postes en France

    C
          'est une « demi-victoire » pour           kie, les syndicats en ont jugé autre-       mince. C'est ce qui explique que la di-
          les salariés de chez Pimkie, se-          ment. La CGT, FO et la CFDT, qui re-        rection ait tout mis en œuvre pour
    lon les mots de la déléguée syndicale           présentent une majorité des suf-            tente la seconde. « Dans le plan de
    centrale CGT ,Valérie Pringuez. Mais            frages salariés de l'entreprise, ont en     départs volontaires, l'entreprise doit
    un énorme camouflet pour la direc-              effet rejeté l'accord proposé par la di-    accompagner les salariés dans leur
    tion de l'entreprise, propriété de la           rection de l'entreprise. « La CGT avait     projet de reclassement, ce qui n'est
    famille Mulliez, 4e fortune de France           ouvert le bal, FO nous a suivis et,         pas négligeable », détaille Valérie
    à la tête de l'empire Auchan, et en-            quand la CFDT a clairement annoncé          Pringuez. Mais la représentante du
    core plus pour le gouvernement, dont            qu'elle ne négocierait pas, la direc-       personnel n'entend pas en rester là. «
    l'encre du décret qui a créé, le 22 dé-         tion a compris que c'était foutu. Elle      Ce qu'on veut obtenir, ce sont les jus-
    cembre, les « ruptures convention-              n'a pas voulu perdre la face et elle a      tifications économiques de ces sup-
    nelles collectives », est à peine sèche.        tenté un maximum, mais ses propo-           pressions d'emplois. La direction
    Hier soir, l'enseigne de prêt-à-porter          sitions étaient vraiment très faibles.      clame haut et fort qu'il y en a, on
    a dû abandonner, contrainte et for-             Ses représentants sont partis très en       veut les voir, on veut connaître les
    cée, faute de syndicats représentant            colère », rapporte Valérie Pringuez.        motifs de la direction pour supprimer
    une majorité de salariés prêts à si-            La discussion s'est poursuivie par          des postes en France par rapport à
    gner un accord, son projet qui mena-            l'entremise des avocats respectifs des      des chutes de résultats en Alle-
    çait directement 208 emplois, une               représentants des salariés et de la di-     magne, en Espagne et en Italie », in-
    des premières tentatives d'applica-             rection de Pimkie. Au final, la direc-      dique-t-elle.
    tion en France de cette procédure in-           tion devrait opter désormais pour un
    édite inventée par les ordonnances              plus classique plan de départs volon-       En attendant, la « demi-victoire » des
    Macron de réforme du Code du tra-               taires (PDV). « C'est une victoire dans     Pimkie résonne aussi comme un sa-
    vail.                                           le sens où nous avons réussi à faire        cré signal envoyé aux salariés
                                                    reculer l'entreprise sur son projet de      confrontés prochainement à des pro-
    Celle-ci permet aux employeurs de               rupture conventionnelle collective,         jets de ruptures conventionnelles
    procéder à des suppressions massives            mais c'est une demi-victoire parce          collectives, à l'instar de ceux de Car-
    d'emplois sans avoir à prouver leur             que la direction entend toujours sup-       refour ou de PSA (lire ci-dessous, et
    justification économique, ni à mettre           primer 208 emplois au bout du               l'Humanité d'hier). Le signal que
    en place les mesures d'accompagne-              compte », mesure la déléguée syndi-         leurs patrons, même soutenus par les
    ment social dans le cadre d'un plan             cale centrale CGT.                          initiatives du gouvernement, n'ont
    de sauvegarde de l'emploi (PSE), cela                                                       pas pour autant gagné la partie. ■
    afin « d'éviter le traumatisme du li-           Entre le plan de départs volontaires
    cenciement », selon la ministre du              et la rupture conventionnelle collec-                        par Sébastien Crépel
    Travail Muriel Pénicaud. Chez Pim-              tive, la différence n'est toutefois pas

    Parution : Quotidienne                                                    Tous droits réservés L'Humanité 2018
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    2017
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N° 11391
                                                            mercredi 10 janvier 2018
                                                             Édition(s) : Principale
                                                                    Page 14
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    FRANCE

    Les ruptures collectives aux travaux pratiques
    Le dispositif prévu par les ordonnances travail intéresse déjà plusieurs groupes. Des
    négociations avec les syndicats ont débuté mardi chez PSA.

    F
          in décembre, à peine son décret          pas vraiment effrayés par ce nouvel           gations en matière de reclassement
          d’application paru, deux entre-          outil d’«adaptation». Et, en face, une        des salariés, et n’est pas condition-
    prises se présentaient sur la ligne de         situation économique bien moins               née à des difficultés économiques.
    départ, prêtes à en essuyer les                rassurante, avec une réelle menace            Plus flexible aussi, puisqu’elle peut
    plâtres. Deux semaines plus tard, la           sur l’emploi, et des représentants            être mise en place en quelques
    rupture conventionnelle collective             syndicaux préférant passer par un             réunions. Mais elle reste toutefois
    (RCC), dispositif né des ordonnances,          classique plan de sauvegarde de               soumise à la signature d’un accord
    est toujours à l’ordre du jour dans            l’emploi (PSE), la RCC étant jugée            majoritaire avec les syndicats, qui
    l’une d’entre elle : PSA. Mardi matin,         moins favorable aux salariés. Moins           peuvent, selon le rapport de force,
    le constructeur automobile a donc              favorable, du moins en théorie. Car           obtenir plus ou moins de garanties
    ouvert le bal, débutant, avec succès,          en pratique, les contours du nouveau          pour les salariés. Autre impératif :
    des négociations avec les syndicats            dispositif permettant à un employeur          une homologation par l’administra-
    en vue de rédiger un accord. Objectif          de se séparer «à l’amiable» de plu-           tion est nécessaire. Surtout, elle re-
    : supprimer, par ce biais, quelque 1           sieurs salariés restent pour l’heure          pose sur le volontariat des salariés.
    300 emplois (tout en promettant, en            assez flous. Et pour cause : il n’a ja-       De quoi donner assez de gages, selon
    parallèle, d’en créer d’autres). Mais          mais été mis en œuvre. Tout juste             Muriel Pénicaud, la ministre du Tra-
    pour le deuxième candidat, le spécia-          peut-on tracer un parallèle avec sa           vail, qui défend un outil permettant
    liste du prêt-à-porter Pimkie, établi à        lointaine cousine : la rupture                d’éviter «le traumatisme du licencie-
    Villeneuve-d’Ascq (Nord), c’est la             conventionnelle individuelle qui              ment». Sans convaincre le député de
    douche froide. Aux plans de la direc-          existe depuis 2008 - et fortement uti-        La France insoumise, Alexis Cor-
    tion, qui souhaitait négocier une RCC          lisée depuis. Mais qui, comme son             bière, pour qui le dispositif pourrait
    sur 208 postes en moins de deux                nom l’indique, se fait de gré à gré           au contraire «facilite[r] le licencie-
    mois, les syndicats ont répondu par            avec chaque salarié.                          ment». Et créer le risque d’un «chan-
    la négative.                                                                                 tage au chômage».
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    Cousine                                                                                      A lire aussiChez PSA, des accords
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    Deux entreprises, donc, et deux cas            fois moins contraignante pour l’em-           cats mettent leur veto ■
    de figure. Celui d’un groupe plutôt            ployeur que le PSE, puisqu’elle s’ac-
    solide d’un côté, avec des syndicats           compagne de beaucoup moins d’obli-                           par Amandine Cailhol

    Parution : Quotidienne                                                    Tous droits réservés Libération 2018
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                                                       Édition(s) : Principale
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    FRANCE

    Chez PSA, des accords sans accroc
    Le constructeur automobile, qui affiche de bons résultats, souhaite 1 300
    ruptures collectives. Hormis la CGT, les syndicats en acceptent le principe.

    L
        a réunion de mardi matin entre        faut pas oublier que PSA a failli passer     change, donc, pour le salarié qui fait
        la direction de PSA et les syndi-     l’arme à gauche en 2012», rappelle un        le vœu de partir, la RCC offre surtout
    cats n’aura été qu’une formalité.         porte-parole du groupe. Un quasi-            un cadre légal à l’entreprise. «Il y a
    Presque pas de discussions houleuses      crash industriel qui, à l’époque, avait      aussi un côté sensationnel, l’effet nou-
    ni de rejet catégorique, mais plutôt      provoqué un électrochoc, conduisant          velle loi», concède l’un des porte-pa-
    une satisfaction affichée de part et      à anticiper davantage l’évolution de         role du groupe.
    d’autre à la sortie des négocia-          certains métiers. «Nous allons de plus
    tions.«C’est même mieux que ce que        en plus vers la transition énergétique,      «Précaires corvéables»
    l’on prévoyait», concède Brahim Aït       la fin du diesel et le passage à l’élec-
    Athmane, délégué syndical FO du           trique. Certains métiers changent, sont      Seul syndicat majoritaire à s’être éle-
    site de Poissy.                           sujets à la robotisation, il faut être ca-   vé contre le recours à la RCC : la CGT,
                                              pable de s’adapter», justifie-t-on au        qui y voit un moyen pour PSA de
    Cadre légal                               sein de PSA. La direction et les syn-        «contourner la procédure de licencie-
                                              dicats parviennent en conséquence à          ment économique». Déjà en 2012, le
    Les dirigeants y ont pourtant annon-      signer un accord intégrant des plans         syndicat avait refusé de signer le
    cé leur souhait de procéder à 1           de départ volontaires pour les sala-         Daec. «Le débat avec la CGT a été
    300 ruptures conventionnelles col-        riés, appelé dispositif d’adéquation         mouvementé», admet l’un des repré-
    lectives, auxquelles s’ajouteraient       des emplois et des compétences               sentants syndicaux. Interrogé par
    900 congés senior. Soit 2 200 départs     (Daec).                                      France Info lundi matin, le secrétaire
    au total, alors que le groupe se porte                                                 général de la CGT, Philippe Martinez,
    bien et anticipe déjà un bilan pro-       Depuis 2013, grâce à ce dispositif,          résumait ainsi la position du syndicat
    metteur sur l’exercice 2017, avec le      environ 2 000 employés quittent vo-          : «Avec les ruptures conventionnelles
    succès de plusieurs modèles. Mais, en     lontairement l’entreprise chaque an-         collectives, on peut faire ce que l’on
    contrepartie, 1 300 personnes seront      née, dans des conditions jugées              veut, même lorsque le groupe se porte
    embauchées en CDI en 2018 (400 en         «avantageuses» par la plupart des            bien.» Il dénonce notamment une
    production, 200 en R & D et 700 dans      syndicats. «C’est une mesure qui est         mesure qui augmenterait la flexibili-
    le réseau commercial), et 2               populaire chez les salariés, ils y sont      té dans un groupe qui compte déjà
    000 jeunes seront recrutés en alter-      favorables. Ils voient cela d’un bon œil,    beaucoup d’intérimaires : «Chez PSA,
    nance. Une satisfaction pour FO qui,      par rapport à un départ contraint»,          tous salariés confondus, on atteint 15
    avant la tenue de la réunion, exigeait    analyse Christine Virassamy, délé-           % de précarité, et dans des ateliers de
    jusqu’à 1 700 embauches pour soute-       guée syndicale CFDT. «Dans le cadre          production, on dépasse les 50 %. Donc,
    nir notamment la production de la         du Daec, un employé qui veut changer         la volonté de la direction, c’est de
    3008. Avec le regret, néanmoins, que      d’entreprise peut, par exemple, tra-         transformer les CDI en précaires.» Un
    les embauches ne se fassent pas «d’un     vailler pendant vingt-quatre mois dans       argument que l’un des porte-parole
    seul coup», afin de «soulager certains    une autre entreprise. S’il change d’avis,    de PSA estime irrecevable : selon lui,
    sites».                                   il revient à PSA, à son poste, ou à un       les départs volontaires tels que pré-
                                              poste similaire», poursuit-elle. PSA a       sentés mardi par la direction ne
    De part et d’autre, on explique le suc-   annoncé mardi matin que les condi-           concernent pas la production. La
    cès des négociations par le fait que      tions de départ prévues par le Daec          CGT, elle, persiste dans un commu-
    la rupture conventionnelle collective     étaient reconduites en l’état, ce            niqué : «C’est un boulevard pour cer-
    (RCC) vient intégrer un dispositif dé-    qu’exigeaient les syndicats avant la         taines entreprises qui pourront se dé-
    jà existant au sein du groupe. «Il ne     tenue de la réunion. Si rien ne              barrasser à moindre coût de salariés

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ayant de l’ancienneté et donc considé-         syndicat doit se montrer intransi-          Les syndicats ont jusqu’à mercredi
    rés comme trop payés, et recruter, en          geant face à un groupe en bonne san-        prochain pour signer, ou non,
    même temps, des précaires corvéables           té : «Nous sommes prêts à signer un         le texte proposé par la direction. ■
    et jetables.» Pour Denis Bréant, res-          accord dans la mesure où un départ est
    ponsable du secteur automobile à la            remplacé par une embauche.»                            par Gurvan Kristanadjaja
    fédération CGT de la métallurgie, le

    Parution : Quotidienne                                                  Tous droits réservés Libération 2018
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                                                      mercredi 10 janvier 2018
                                                       Édition(s) : Principale
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    FRANCE

    Chez Pimkie, les syndicats mettent leur veto
    Après le refus d’une RCC par les organisations de salariés, l’enseigne de prêt-à-porter
    devrait engager un plan social.

    O
           ubliés, les espoirs de mettre en   là aussi, à l’inverse, qu’en cas de PSE,   la CFDT. «Nous ne voulions pas de ce
           place une rupture convention-      l’entreprise doit patienter un an          plan social déguisé. Avec une RCC, les
    nelle collective (RCC) chez Pimkie        avant de réembaucher.                      garanties ne sont pas suffisantes. Ce
    (groupe Mulliez). Mardi, trois des                                                   n’est pas qu’une affaire d’argent, nous
    principaux syndicats (CGT, FO et la       «Pas de regret»                            défendons aussi l’emploi», pointe Ma-
    CFDT) de l’enseigne de prêt-à-por-                                                   ley Upravan, de FO. Selon la syndi-
    ter, basée près de Lille, dans le Nord,   Problème : pour parvenir à un accord       caliste, un PSE, parce qu’il permet
    ont fait savoir qu’ils ne souhaitaient    en vue d’une RCC, il fallait réussir       d’obtenir plus de garanties en termes
    pas négocier un accord. La veille, la     à convaincre les syndicats représen-       de reclassement, est plus intéressant
    direction avait confirmé son souhait      tant au moins 50 % des voix expri-         pour les salariés. Autre inconvénient
    de supprimer 208 postes en utilisant      mées lors des élections profession-        de la RCC, selon elle : il expose le sa-
    ce nouveau dispositif né des ordon-       nelles. Peine perdue, au vu du pay-        larié sur le départ à un délai de ca-
    nances. Finalement, elle devra se ra-     sage syndical éclaté. Un temps, la di-     rence calculé par Pôle Emploi plus
    battre sur un - plus classique - plan     rection a pu espérer persuader une         long (jusqu’à 180 jours, contre 75
    de départs volontaires (PDV), dérivé      partie des représentants syndicaux         pour un PSE), retardant d’autant le
    du plan de sauvegarde de l’emploi         de la suivre. Si la CGT a tout de suite    versement des allocations auxquelles
    (PSE).                                    fermé la porte, FO et la CFDT, sans        il a droit au titre de l’assurance chô-
                                              grand engouement, demandaient à            mage. Même discours tranché de la
    Dans le détail, le projet de Pimkie,      en savoir plus. Quant à la CGC, syn-       CGT-Commerce, pour qui l’option
    qualifié de «restructuration» et s’ins-   dicat des cadres, elle semblait plus       RCC posée sur la table avait pour seul
    crivant dans «un projet plus large de     ouverte. Mardi, lors de la première        objectif «d’éviter toutes les contraintes
    transformation», concerne 83 emplois      réunion de «négociation» de la RCC         du PSE ou d’un PDV».
    en magasin, 41 en logistique et           organisée par la direction, c’est
    84 aux sièges international et France.    d’ailleurs la seule organisation à         «Lecture politique»
    Il doit en parallèle s’accompagner de     avoir demandé au groupe de dévoiler
    la fermeture dans l’Hexagone              ses propositions, selon un partici-        De quoi agacer Michel Rességuier, à
    de 37 magasins        sur 321     d’ici   pant. Au programme des mesures             la tête de Prosphères, cabinet de «re-
    deux ans.                                 proposées : une indemnité supra lé-        dressement» d’entreprises ayant pris
                                              gale calculée selon l’ancienneté, al-      les commandes de Pimkie en sep-
    Pour atteindre cet objectif, Pimkie       lant de 500 à 900 euros par année de       tembre : «On est face à des positions
    avait donc opté pour une RCC, dont        présence au sein de l’enseigne et pla-     de principe et une lecture politique» de
    «la rapidité de mise en œuvre» devait     fonnée à 18 000 euros. Mais aussi un       la part des représentants syndicaux.
    lui permettre «de se réorganiser en       congé dit de «mobilité» de deux mois       Selon lui, ces derniers seraient pris
    deux mois». Là où, précisait le groupe    pour que les salariés volontaires se       en étau entre des centrales syndi-
    dans un communiqué publié lundi,          préparent leur projet, ou encore une       cales soucieuses d’«instrumentaliser»
    «la mise en place d’un PSE nécessite      prise en charge de diverses forma-         le cas Pimkie, quelques mois après la
    souvent près de six mois». Second ar-     tions et un dispositif d’accompagne-       bataille - perdue - contre la réforme
    gument avancé : «Si les résultats de      ment.                                      du code du travail, et des salariés qui,
    Pimkie se redressent rapidement, l’en-                                               sur le terrain, ne seraient pas contre
    treprise aura la possibilité d’embau-     Pas de quoi faire virer de cap les         la RCC. Et auraient tout à y gagner,
    cher immédiatement les compétences        trois autres organisations. «Pas de re-    «car de toute façon, avec la RCC, ils ne
    dont elle aura besoin.» Et de rappeler,   gret, c’est nettement insuffisant», note   sont pas obligés de partir».

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Si la direction ne se dit pas prête à          fermaient le ban de la RCC. Reste            de méthode» pour un plan de départs
    bouger sur le volet financier, en re-          donc la possibilité du PSE. «S’il faut       volontaires, en cours de finalisation.
    vanche, des avancées pourraient être           aller vers ça, on ira», souffle le diri-     Soit vers une version ante-ordon-
    proposées pour mieux accompagner               geant pour qui il est «indiscutable»         nances du code du travail. ■
    les candidats au départ. «On est ou-           que Pimkie est en difficulté et peut
    vert», assurait Michel Rességuier,             donc s’inscrire dans ce dispositif. Cô-                     par Amandine Cailhol
    mardi en fin d’après-midi. Mais, au            té syndical, on assurait qu’on
    même moment, les syndicats, eux,               s’orientait désormais vers un «accord

    Parution : Quotidienne                                                   Tous droits réservés Libération 2018
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    LE MONDE ECO ET ENTREPRISE

    Pimkie : bataille en vue autour de la suppression de 208 postes
    L'enseigne veut fermer 37 magasins en France. FO et la CGT, majoritaires, préfèrent
    négocier un PSE pour obtenir des congés de reclassement
    Le couperet est tombé lundi 8 janvier     belle Laubouet, 52 ans, dont 27 pas-         dit-il. Mais on attend les propositions
    dans l'après-midi. Lors d'un comité       sés à Pimkie. Cette déléguée du per-         de la direction pour voir si on continue
    central d'entreprise (CCE) au siège       sonnel, vendeuse à Rennes, venue             les négociations. " Pour cette organi-
    social de Pimkie, à Villeneuve-d'Ascq     dans le Nord pour assister au CCE, est       sation, qui représente principale-
    (Nord), les salariés de la marque de      en colère : " Des filles se donnent à        ment les agents de maîtrise et les
    prêt-à-porter féminin ont appris de       fond pour des petits salaires, et on va      cadres, la RCC pose notamment un
    quelle façon leur direction souhaitait    les licencier. Et ce n'est que le début de   problème de carence dans la couver-
    restructurer le groupe. L'enseigne de     la première vague. " Les salariés n'ont      ture de Pôle emploi (150 jours en cas
    la galaxie Mulliez souhaite recourir      pas oublié la morosité des fêtes de          de RCC contre 75 en cas de PSE) et de
    à la rupture conventionnelle collec-      Noël 2009 : trois semaines de grève          reclassement.
    tive (RCC) pour supprimer 208 em-         n'avaient pas permis d'éviter le licen-
    plois sur les 1 900 que compte Pimkie     ciement de 190 personnes dans le             Les négociations devaient s'ouvrir
    en France (5 200 salariés dans le         cadre d'un plan de sauvegarde de             mardi, à 14 heures. Les quatre syndi-
    monde). Une première, qui ne va pas       l'emploi (PSE).                              cats (CGT, CFE-CGC, FO, CFDT) ont
    de soi : la CGT et Force ouvrière, ma-    " Un PSE caché "                             demandé à se faire assister par un ex-
    joritaires dans l'entreprise, n'y sont    Qu'en sera-t-il cette fois ? Licencie-       pert-comptable externe indépen-
    pas favorables.                           ments ou ruptures conventionnelles           dant. " Pour nous, le chiffre d'affaires
                                              ? En milieu de journée, la question ne       se tient, estime Mme Pringuez, de la
    Dès le 19 décembre 2017, veille de        se posait déjà plus pour FO et la CGT.       CGT. Pimkie scie la branche sur la-
    la promulgation par le gouvernement       " On est écœurés par ces annonces,           quelle elle se trouve en faisant payer
    des deux décrets d'application de ce      lance Valérie Pringuez, secrétaire           aux salariés français les mauvais résul-
    dispositif, la direction de Pimkie        CGT du CE. On nous parle de volonta-         tats du groupe en Allemagne, Espagne
    avait annoncé en comité d'entreprise      riat pour les départs, mais des salariés     et Italie. "
    son souhait de l'utiliser. Sur la base    ne pourront pas être reclassés, il s'agit
    du volontariat, la RCC concernerait       d'un PSE caché ! En CCE, il y a eu des       Au niveau international, 95 magasins
    41 postes en logistique et 84 postes      menaces pour dire que si l'on n'accep-       devraient fermer, dont 44 en Alle-
    au siège international ainsi que dans     tait pas les ruptures conventionnelles       magne, 17 en Italie et 10 en Belgique.
    les fonctions supports de France, Bel-    collectives, il n'y aurait pas de plan de    La marque lancée à Lille en 1971
    gique et Luxembourg (à Neuville-en-       départs volontaires, mais un PSE. "          compte 754 magasins, pour l'essen-
    Ferrain, dans le Nord).                   Pour ces syndicats, majoritaires à eux       tiel en Europe occidentale, dont 321
                                              deux, pas question d'accepter cette          en France, 150 en Allemagne, 120 en
    Pimkie souhaite aussi fermer en           RCC. Ils préfèrent négocier un PSE           Espagne, 100 en Italie et 30 en Bel-
    France 37 magasins déficitaires : " En    afin de permettre aux salariés d'obte-       gique. Depuis 2015, Pimkie présente
    cas de fermeture, une clause de mo-       nir un congé de reclassement, " une          des résultats déficitaires et un chiffre
    bilité s'appliquerait pour certains sa-   nécessité ", selon eux.                      d'affaires 2017 en baisse de 10 % par
    lariés afin de leur permettre d'occuper                                                rapport à l'année précédente, sur
    un poste équivalent à proximité, et 83    Guy Bouquet, représentant de la              fond de -concurrence accrue des
    postes seraient concernés par la RCC ",   CFE-CGC Pimkie, ne ferme pas com-            champions du commerce en ligne.
    a précisé la direction.                   plètement la porte à la RCC. " C'est
                                              le choc, surtout pour la fermeture des       " Il est de notre responsabilité de
    " Je suis déçue, dégoûtée. Ils se         37 magasins et le nombre important           prendre des décisions difficiles ", a sou-
    moquent de nous ", livre, émue, Isa-      de départs en logistique, 41 sur 108,        ligné Eric Foucault, le directeur gé-

↑                                                                                                                                       21
néral délégué de Pimkie, qui met en             pide (deux mois contre six) et, si les     Laurie Moniez ■
    avant des avantages de la RCC par               résultats se redressent rapidement,
    rapport au PSE : les départs se font            l'entreprise pourra embaucher à nou-                          par Laurie Moniez
    sur la base du volontariat, la réorga-          veau.
    nisation de l'entreprise peut être ra-

    Parution : Quotidienne                                                   Tous droits réservés Le Monde 2018
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    2017
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    LE MONDE ECO ET ENTREPRISE

    La CFDT alerte sur le risque de " discrimination par l'âge "
    Les plans de départs volontaires, analyse Véronique Descacq (CFDT), " ciblent souvent les
    seniors ou les salariés ayant le plus d'ancienneté "
    Pour Véronique Descacq, secrétaire              soutenu parce que cela nous semblait          demander à revenir au dispositif plus
    générale adjointe de la CFDT, il n'y a          plus sécurisant, à moyen et long              classique du PSE.
    pas actuellement de " demandes mas-             terme, pour les salariés. Ce n'est pas        Faut-il s'attendre à un essor des
    sives " de ruptures conventionnelles            le cas de la RCC.                             RCC dans les mois à venir ?
    collectives (RCC) de la part des entre-         Craignez-vous que ces ruptures                C'est un peu tôt pour répondre.
    prises. Mais celles-ci " regardent avec         conventionnelles        visent       davan-   D'après ce qui remonte de nos fédé-
    intérêt " un dispositif qui, craint la          tage certaines catégories de sala-            rations, il n'y a pas de demandes
    centrale syndicale, peut les aider à            riés ?                                        massives pour le moment. On sait
    faire partir les salariés les plus an-          On sait que les plans de départs vo-          néanmoins que les entreprises re-
    ciens.                                          lontaires ciblent souvent les seniors         gardent le dispositif avec intérêt. La
    Quelle est la marge de manœuvre                 ou les salariés qui ont le plus d'an-         direction générale de l'emploi et de
    des syndicats en cas de rupture                 cienneté. Dans le cadre de la RCC, un         la formation professionnelle (DGEFP,
    conventionnelle collective ?                    double contrôle s'exerce : celui des          une des directions du ministère du
    Ils ont une vraie possibilité de peser.         organisations syndicales lors de la           travail) a reçu beaucoup d'appels. Les
    Il ne peut y avoir de RCC sans accord           négociation, et celui de la direction         DRH veulent davantage d'informa-
    entre la direction et les syndicats qui         régionale des entreprises, de la              tions. Mais cela ne se traduit pas, au-
    représentent au moins 50 % des sala-            concurrence, de la consommation, du           jourd'hui, par des actions dans les
    riés. Seulement, le dispositif favorise         travail et de l'emploi (Direccte), char-      entreprises. Le fait que ce soit stric-
    les départs et non le maintien dans             gée de valider le dispositif. Cette der-      tement encadré par la négociation et
    l'emploi. On se préoccupe moins de              nière aura un rôle de garde-fou pour          le contrôle de la Direccte refroidit
    l'avenir des salariés que dans un plan          éviter que les ruptures convention-           peut-être certaines ardeurs.
    de sauvegarde de l'emploi (PSE). Or,            nelles collectives ne soient des plans
    ceux-ci sont parfois plus enclins à             déguisés pour faire partir les anciens.       Ce qui est certain, c'est que les sa-
    partir avec un chèque qu'à se lancer            Le montant des chèques attribués              lariés de l'enseigne Pimkie sont in-
    dans une formation ou à bouger au               aux salariés permet de savoir si c'est        quiets. Qui dit RCC, dit réduction
    sein d'une entreprise en laquelle ils           le cas, même si leurs noms ne fi-             d'effectifs. C'est un enjeu tant pour
    n'ont plus confiance. Pour les syndi-           gurent pas dans les listes des person-        ceux qui sont visés par le dispositif
    cats, ça peut compliquer la négocia-            nels visés. Je doute, toutefois des ca-       que pour ceux qui resteront dans
    tion.                                           pacités de la Direccte à vraiment             l'entreprise et verront leur charge de
                                                    exercer son contrôle sur cette ques-          travail s'accroître. A ce stade, la
    C'est d'autant plus problématique               tion de la discrimination par l'âge.          CFDT n'est pas rebutée par la discus-
    que cette priorité accordée aux dé-             Les      RCC   remplaceront-elles,       à    sion. Si ce qui est proposé ne lui
    parts ne va pas dans le sens de l'ac-           terme, les plans de sauvegarde de             convient pas, elle pourra toujours
    cord de préservation ou de dévelop-             l'emploi ?                                    dire non et demander un PSE.
    pement de l'emploi (APDE) qui figure            Non, parce que si les syndicats ont
    dans un autre volet des ordonnances             le sentiment, lors de la négociation,         propos recueillis par Élise Bar-
    de 2017. D'après ce dispositif, l'ac-           qu'ils n'ont pas accès aux informa-           thet ■
    cord conclu entre les syndicats et la           tions nécessaires et ne disposent pas
    direction l'emporte sur le contrat de           des leviers suffisants pour obtenir              propos recueillis par Élise Barthet
    travail. Il privilégie les reconver-            des formations ou des reconversions,
    sions, la formation. Nous l'avons               ils peuvent bloquer le processus et

    Parution : Quotidienne                                                      Tous droits réservés Le Monde 2018
    Diffusion : 278 790 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2016/                  5F91C37D80F0FC0505A11CF00E0B61463C17130C792C296864E5BB8
    2017
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mercredi 10 janvier 2018
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    LE MONDE ECO ET ENTREPRISE

    Un nouveau cadre de droit pour l'entreprise
    Le gouvernement a annoncé une "                 tématisation de l'invention de nou-          vorisé la participation des salariés à
    réforme de l'entreprise ". Il s'agirait         veaux produits par les ingénieurs et         la gestion (codétermination).
    de prendre en compte, dans l'objet              les créateurs. Entre 1890 et 1914, les
    social des sociétés anonymes,                   effets de cette mutation sont specta-        Mais depuis les années 1980, ce cycle
    d'autres intérêts (salariés, fournis-           culaires : développement de la chi-          de développement s'est brisé. La so-
    seurs…) que ceux des associés, ainsi            mie, de l'électricité, du téléphone, de      ciété anonyme est devenue un outil
    que le respect des exigences environ-           l'automobile, de l'avion, du cinéma,         financier au service d'un actionnariat
    nementales et sociétales. Il y aurait           des plastiques…                              mondialisé, organisé en fonds puis-
    aussi l'instauration de nouvelles                                                            sants, exigeant des dividendes éle-
    formes de sociétés qui, en plus du but          A la différence de l'entrepreneur, qui       vés, certains et rapides. Trop sou-
    lucratif, se doteraient d'une " mission         organisait simplement la production          vent, elle sert de leurre fiscal sans
    " engageant autant les actionnaires             dans la vie habituelle des affaires,         lien avec l'activité de l'entreprise.
    que les dirigeants. Une proposition             l'entreprise forme un régime de créa-
    de loi (n° 476) ayant des objectifs si-         tion de richesses sans précédent.            Alors, les inégalités salariales ont ex-
    milaires a été déposée par un groupe            Cette nouvelle puissance collective          plosé ; l'emploi et les investisse-
    de députés de gauche.                           transforme les repères culturels au-         ments n'ont plus suivi les profits.
                                                    tant que les techniques et les               Ainsi, tout en aggravant le conflit ca-
    Sans préjuger de ce que sera cette ré-          connaissances ; elle bouleverse le           pital-travail, la domination de la va-
    forme, il importe d'en comprendre               monde universitaire et éducatif. Car         leur pour l'actionnaire menace direc-
    les fondements car il s'agit de ques-           sans la science, sans la conception          tement le potentiel d'innovation et
    tions mal connues du public et qui              industrielle, quelles richesses aurait       d'engagement sociétal de l'entre-
    font l'objet de confusions persis-              pu créer le capitalisme, même le plus        prise, au moment même où l'huma-
    tantes, y compris dans les milieux              dynamique ?                                  nité doit impérativement engager
    scientifiques. Il y a d'abord l'usage           Le conflit capital-travail                   des transformations énergétiques et
    indistinct des notions d'entreprise et          D'où une seconde confusion : croire          alimentaires majeures, où la réaction
    de société (anonyme). Car si la socié-          que l'entreprise est l'enfant du capi-       aux crises migratoires menace les dé-
    té est le véhicule juridique de l'entre-        talisme et de la société anonyme.            mocraties.
    prise, celle-ci est autre chose que le          L'entreprise n'a pu exister qu'avec
    groupement des associés.                        des principes renouvelant profondé-          La réforme nécessaire est donc bien
                                                    ment le capitalisme : l'investisse-          celle de la société anonyme afin que,
    Mais qu'est-ce que l'entreprise ? De-           ment scientifique et la création col-        dans un cadre de droit adapté aux
    puis l'Antiquité, il existe des mar-            lective comme seules sources soute-          problèmes de notre temps, l'entre-
    chands, des affaires commerciales et            nables de profit ; un management au-         prise, non seulement, crée des em-
    des associés. Mais l'entreprise telle           tonome qui se fonde, en principe, sur        plois, mais contribue à inventer les
    que nous la connaissons ne pouvait              la compétence et la confiance des            techniques, les modes de vie et les
    naître qu'à la fin du XIXe siècle, bien         personnels ; un droit du travail qui         formes de gouvernance du dévelop-
    après la loi de 1867 qui libéralisait           impose à tous la protection sociale          pement durable.
    le statut juridique des sociétés ano-           des personnels.
    nymes. En effet, l'entreprise mo-                                                            par Armand Hatchuel ■
    derne est née de l'impact de la dé-             Partout, ces principes ont mis la so-
    marche scientifique sur l'activité pro-         ciété anonyme au service de l'entre-                            par Armand Hatchuel
    ductive et commerciale, et de la sys-           prise ; en Europe, ils ont souvent fa-

    Parution : Quotidienne                                                     Tous droits réservés Le Monde 2018
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    2017
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