Paris à travers les siècles au Musée Carnavalet - Carnet de l'accompagnateur Pour faire découvrir les musées aux enfants
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Pour faire découvrir les musées aux enfants Paris à travers les siècles au Musée Carnavalet Carnet de l’accompagnateur Avec le soutien de CNDP-CRDP
À À la découverte ORGANISATION GÉNÉRALE GÉNÉRALE DE de... découverte de... ORGANISATION Organisation générale de la visite DE LA LAVISITE VISITE Liste par siècle des pages du carnet de l’enfant avec les lieux et personnages évoqués. Liste par siècle des pages du carnet de l’enfant avec les lieux et personnages évoqués. PARIS 4 PARISAU XVIeSIÈCLE AUXVI SIÈCLE –– 4 e Page Page6.6.Une Uneîle îlevue vue dudu ciel ciel Page Page7.7.Un Unétrange étrange tableau tableau de de la la Cité Cité Page 8. La place de Grève-a-t-elle Page 8. La place de Grève-a-t-elle vraimentvraimentexisté existé? ? Page Page9.9.Un Unroi roiqui qui aa transformé Paris transformé Paris Lieux: :L’île Lieux L’îlede de la la Cité Cité / Le Louvre Louvre//Notre-Dame Notre-Damede deParis Paris / Le / Le palais palais dede la Cité la Cité (devenu (devenu lalaConciergerie) Conciergerie) // La La place Dauphine Dauphine/ /La Laplace placede deGrève Grève (devenue (devenue la la place place de de l’Hôtelde l’Hôtel deVille) Ville) // La La place Royale Royale(devenue (devenuelalaplace placedes desVosges) Vosges)/ La place / La Dauphine place / / Dauphine LeLePont-Neuf Pont-Neuf // LaLa Sainte-Chapelle Sainte-Chapelle Henri IV Personnage:: Henri Personnage IV PARISAUAUXVII 5 et 66 SIÈCLE –– 5 XVIIeeSIÈCLE PARIS et Page10. Page 10.Promenade Promenade dans dans Paris Paris au au Grand GrandSiècle Siècle Page 11. Les visiteurs célèbres de la marquise de Sévigné Page 11. Les visiteurs célèbres de la marquise de Sévigné Lieux : L’Hôtel des Invalides / Le jardin des Tuileries / La place Vendôme / Lieux : L’Hôtel des Invalides / Le jardin des Tuileries / La place Vendôme / La place des Victoires La place des Victoires Personnages : La Fontaine / Louis XIII / Louis XIV / La marquise de Sévigné / Molière Personnages : La Fontaine / Louis XIII / Louis XIV / La marquise de Sévigné / Molière PARIS AU XVIIIe SIÈCLE – 8 , 9 , 10 et 11 PARIS AU XVIIIe SIÈCLE – 8 , 9 , 10 et 11 Pages 12 et 13. Paris sous le Révolution PagesLieux 12 et: La 13.Bastille Paris sous le Révolution / L’Hôtel des Invalides / Le jardin des Tuileries / Le Champ-de-Mars Lieux : La Bastille Personnages / LeXVI : Louis Champ-de-Mars / L’Hôtel / Necker (ministre desXVI) de Louis Invalides / Le jardin / Napoléon des Tuileries Bonaparte Personnages : Louis XVI / Necker (ministre de Louis XVI) / Napoléon Bonaparte PARIS AU XIXe SIÈCLE – 12 et 13 PARIS PagesAU XIX 14 et 15.SIÈCLE e Le Paris – 12 13 desetEmpereurs PagesLieux 14 etet15. Le Paris des monuments : L’arcEmpereurs de triomphe de l’Étoile / La colonne Vendôme / La fontaine du Châtelet / L’Hôtel Lieux et monuments : L’arc de triomphe de Ville / L’obélisque de l’Étoile / de La la Concorde colonne Vendôme / Personnages : Charles X / Haussmann La fontaine du Châtelet / L’Hôtel de (préfet Ville / de la Seine) L’obélisque de / Louis la XVIII / Concorde Louis-Philippe Personnages / Napoléon : Charles Ier / Napoléon(préfet X / Haussmann III de la Seine) / Louis XVIII / Louis-Philippe / Napoléon Ier / Napoléon III 0 61 48 5 24 0 43 gn XV e-1: III 92 4 Rè is R uis 61 161 -1 17 171 77 18 18 16 -16 Rè is 7g7n4 XV -17 8 e -1 89 : 1 pp - - : 1 pp 30- 4- Lo L 572 572 43 15 0 4 15 61 161 Lo e :R Iuis 177 e II 719821 e i4li 48 15 gn XIègn XI 0 3 gn XLVo e : I4 16 17 gn XI gn IV e II e II 7 gn Ph2 4 gn XV ne V V 1 18 ui Règ s-1X7 8 gn IVèg i IV 83 e Rè s è X Rè s g X 1 Lo R is-1 :1 e: : e V e: : - 3- 0- 0- ui R uis ui Rè is u1i5 14 Rè ri R nr n n :1 I 64 e ili ou u Lo7 Lo8 en He o o u 1è è gn Ph :1 :1 :1 L L e e Rè s Rè s ui u Lo Lo Lo H 1550 1600 1650 1700 1750 1800 1850 1900 Napoléon Ier Napoléon III 1550 1600 1650 1700 1750 : 1804-1814 Empereur 1800 1850 : 1852-1870 Empereur 1900 Napoléon Ier Charles X Napoléon III Règne : 1824-1830 Empereur : 1804-1814 Empereur : 1852-1870 22 Charles X 2 © CRDP de l’académie de Paris – 2010 Règne : 1824-1830 © CRDP de l’académie de Paris, 2010
À la découverte de... Parcours dans le musée PARCOURS DANS LE MUSÉE Hôtel Le Peletier Hôtel Carnavalet de Saint-Fargeau 10 11 2e étage 9 8 5 7 1er étage 13 6 Rez-de-chaussée 2 3 4 12 1 Début de la visite © CRDP de l’académie de Paris – 2010 3
À la découverte de... L’histoire du lieu à partir des extérieurs L’HISTOIRE DU LIEU L’histoire du lieu couvre une période allant du xiiie au xxe siècle. Il est préférable de la raconter avant la visite du musée. En tant qu’accompagnateur, il vous appartient de guider les enfants et de leur fournir les informations qui permettront de donner corps à ce court récit historique. Ceux qui sont déjà allés à la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris, constateront que le début de l’histoire est le même. Les enfants arrivent au musée Carnavalet par la rue de Sévigné. Après un regroupement dans la cour d’honneur (cour Louis XIV), annoncez-leur que cette partie de la visite retrace l’histoire de ce lieu du Moyen Âge jusqu’à aujourd’hui ( 1 sur le plan). AU MOYEN ÂGE Sous Philippe Auguste, ce quartier ne fait pas partie de Paris. À cet endroit s’étend une zone de marécages progressivement asséchée puis transformée en cultures maraîchères par les religieux du prieuré (abbaye) Sainte-Catherine. Carnet de l’enfant – Trouver le nom du quartier. – Trouver l’ancien nom de la rue de Sévigné (un extrait du plan de Turgot de 1739, sur lequel est entouré l’hôtel Carnavalet, permet de repérer l’ancienne rue de la Culture Sainte-Catherine). Le quartier du XIIIe au XVe siècle Au XIIIe siècle, l’abbaye Sainte-Catherine s’installe à cet endroit. Entre le XIIIe et le XVe siècle, l’abbaye achète (ou se voit offrir) les terrains avoisinants. On désigne cet ensemble par l’expression « couture Sainte-Catherine » (déformation de « Culture Sainte-Catherine ») car ces terrains sont pour la plupart des terres cultivées. LES TEMPS MODERNES Au xvie siècle, les religieux de l’abbaye vendent les terrains (59 parcelles) sur lesquels sont construits des hôtels particuliers. Un hôtel de style Renaissance est bâti à cet endroit. En 1578, il prend le nom de Carnavalet. Au xviie siècle, il est rénové et modifié avant d’être loué à la marquise de Sévigné en 1677. À la même époque, Louis XIV, dont la statue trône dans la cour d’honneur, règne sur la France. 4 © CRDP de l’académie de Paris – 2010
À la découverte de... À PARTIR DES L’histoire du lieuEXTÉRIEURS à partir des extérieurs Carnet de l’enfant Repérerdedes – Carnet éléments architecturaux de style Renaissance sur la façade l’enfant du corps de logis puis noter – Repérer des éléments le nom de chacune architecturaux de styledes saisons représentées Renaissance sur la façade du encorps bas-relief (printemps, de logis puis noter été, le automne, hiver). des saisons représentées en bas- nom de chacune – relief Noter(printemps, le nom queété, prend l’hôtel en automne, 1578 (Carnavalet). hiver). – –Retrouver le nom de la célèbre marquise (marquise de Sévigné) et celui de Noter le nom que prend l’hôtel en 1578 (Carnavalet). sa– fille Retrouver le nom de la célèbre marquised’une (madame de Grignan) dans l’extrait lettre.de Sévigné) et celui de (marquise – sa Retrouver, sur la de fille (madame statue, le nom Grignan) dansdu l’extrait roi qui règne d’uneàlettre. cette époque (Louis XIV), ses dates de règne (1643-1715) et les éléments symbolisant – Retrouver, sur la statue, le nom du roi qui règne à cette époque sa puissance. (Louis XIV), ses dates de règne (1643-1715) et les éléments symbolisant sa puissance. L’hôtel Carnavalet au XVIe siècle Entre 1548 et 1560, un hôtel de style Renaissance est construit pour le président du Parlement de Paris, Jacques de Ligneris. L’hôtel se compose alors d’un corps de logis principal et de deux ailes en retour qui encadrent la cour. La façade du corps de logis, face au porche d’entrée, est ornée des bas-reliefs de Jean Goujon (1510-1566) qui représentent les quatre saisons : – le printemps : un jeune homme tenant deux couronnes de fleurs, – l’été : une femme mûre avec une serpe et des épis de blé, – l’automne : un homme plus âgé portant une corne d’abondance et des grappes de raisin, – l’hiver : un vieillard cherchant à se protéger du froid. Été Printemps Automne Hiver L’Origine du nom « Carnavalet » En 1578, l’hôtel est acheté par la veuve de François de Kernevenoc’h ou Kernevenoy, un gentilhomme breton. Son nom, transformé par les Parisiens en « Carnavalet », reste depuis attaché au bâtiment. L’hôtel Carnavalet au XVIIe siècle François Mansart (1598-1666) surélève les ailes latérales et modifie le porche Renaissance. Il fait ajouter des bas-reliefs : – sur l’aile droite, quatre divinités de la mythologie romaine : Hébé (coupe et vase), Diane (arc et chien), Junon (sceptre et paon) et Flore (vase de fleurs), – sur l’aile gauche, les allégories des quatre éléments : le feu, la terre, l’air, l’eau. © CRDP de l’académie de Paris, 2010 © CRDP de l’académie de Paris – 2010 55 5
À la découverte de... L’HISTOIRE L’histoire du DU lieu àLIEU partir des extérieurs La La marquise marquise de de Sévigné Sévigné Marie Marie de Rabutin-Chantal (1626-1696), de Rabutin-Chantal (1626-1696), marquise marquise de de Sévigné, loue le bâtiment en Sévigné, loue le bâtiment en 1677 1677 et et l’habite l’habite jusqu’à jusqu’à sa sa mort. Un appartement est aménagé au rez-de-chaussée mort. Un appartement est aménagé au rez-de-chaussée pour pour sa sa fille fille madame madame de de Grignan Grignan avec avec laquelle laquelle elle elle correspond correspond trente années durant à raison de trente années durant à raison de trois trois ou ou quatre quatre lettres lettres par par semaine. semaine. Deux Deux portraits portraits de de la la marquise marquise et et un un de de sa sa fille fille sont sont visibles visibles dans dans la la salle salle 21. 21. La La statue statue dede Louis Louis XIV XIV Cette Cette statue en bronze statue en bronze du du roi roi Louis Louis XIV XIV (règne (règne :: 1643- 1643- 1715) 1715) est commandée par la Ville de Paris au est commandée par la Ville de Paris au sculpteur sculpteur Antoine Antoine Coysevox Coysevox (1640-1720) (1640-1720) pour pour lala cour cour dede l’Hôtel l’Hôtel de de Ville. Alors que les statues royales en bronze, symboles Ville. Alors que les statues royales en bronze, symboles de de l’Ancien l’Ancien Régime, Régime, sontsont fondues fondues à à la la Révolution, Révolution, cettecette statue statue est est épargnée épargnée (elle (elle se se trouvait trouvait dans dans la la cour cour inté- inté- rieure). rieure). Elle Elle est est transportée transportée à à Carnavalet Carnavalet en en 1890. 1890. Sur Sur cette cette statue, statue, le roi est vêtu d’une cuirasse et d’une grande cape le roi est vêtu d’une cuirasse et d’une grande cape à à la la manière manière d’un d’un empereur empereur romain. romain. À À ses ses pieds pieds repose repose la la dépouille dépouille d’un lion, symbole de force faisant référence à d’un lion, symbole de force faisant référence à Hercule Hercule quiqui avait avait tué tué lele lion lion de de Némée Némée et et portait portait sasa peau. peau. À À côté de ces symboles de puissance, la majesté du côté de ces symboles de puissance, la majesté du roi roi s’exprime s’exprime également également par par un un geste geste dede pardon pardon aux aux Parisiens Parisiens qui qui ont ont mené mené lala Fronde. Fronde. Pour Pour retracer retracer l’histoire l’histoire du du lieu lieu du du xviii xviiie au au xx xxe siècle, siècle, passez passez dans dans la la cour cour des Drapiers (( 2 des Drapiers 2 )) puis puis dans e e dans la cour de la Victoire la cour de la Victoire (( 3 ). ). 3 FIN FIN DES DES TEMPS TEMPS MODERNES MODERNES –– ÉPOQUE ÉPOQUE CONTEMPORAINE CONTEMPORAINE Du Du xviii e au début du xixe siècle, l’hôtel est habité par différentes familles. xviiie au début du xixe siècle, l’hôtel est habité par différentes familles. Sous Sous lala Restauration, Restauration, il il est est occupé occupé parpar l’école l’école des des Ponts Ponts et et Chaussées. Chaussées. Dans la seconde moitié du xixee siècle, la Ville de Paris le rachète, l’agrandit et le rénove Dans la seconde moitié du xix siècle, la Ville de Paris le rachète, l’agrandit et le rénove afin afin d’y d’y installer installer un un musée musée consacré consacré à à son son histoire. histoire. Au xxee siècle, le musée s’agrandit avec le rattachement de l’hôtel Le Peletier de Au xx siècle, le musée s’agrandit avec le rattachement de l’hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau. Saint-Fargeau. Carnet Carnet de de l’enfant l’enfant Les Les enfants ont enfants ont àà reconnaître reconnaître et et noter noter le le nom nom dede plusieurs plusieurs éléments éléments emblématiques emblématiques de de l’hôtel l’hôtel Carnavalet Carnavalet :: –– la la statue statue de de Louis Louis XIV XIV (cour (cour d’honneur), d’honneur), –– les les armes de la Ville de Paris armes de la Ville de Paris (cour (cour des des Drapiers), Drapiers), –– la statue de la Victoire (cour de la Victoire), la statue de la Victoire (cour de la Victoire), –– la la statue statue d’Henri d’Henri IV IV àà cheval cheval (cour (cour Henri Henri IV). IV). 6 6 6 © CRDP de l’académie de Paris – 2010 © CRDP de l’académie de Paris, 2010 © CRDP de l’académie de Paris, 2010
À la découverte de... À la découverte de... À PARTIR DES EXTÉRIEURS À L’histoire PARTIRduDESlieu àEXTÉRIEURS partir des extérieurs De l’hôtel au musée Carnavalet La Ville de Paris achète l’hôtel en 1866 sur les conseils du baron Haussmann. Deest Il l’hôtel au musée agrandi et rénovéCarnavalet à la fin du XIXe siècle pour y loger les collections La Ville de Paris historiques de laachète Ville del’hôtel Paris.en 1866 sur les conseils L’accroissement du baronentraîne des collections Haussmann. un nouvel Il est agrandi et rénové agrandissement achevéàen la 1914. fin du XIXe siècle pour y loger les collections historiques de la Ville de Paris. L’accroissement des collections entraîne un nouvel agrandissement L’hôtel Le Peletierachevé en 1914. de Saint-Fargeau Cet hôtel date de la fin du XVIIe siècle. Il est racheté par la Ville à la fin du L’hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau XIXe siècle. Cet Il esthôtel date au rattaché de musée la fin du XVIIe siècle. Carnavalet dansIl est lesracheté années par la et 1960 Ville à la fin rénové du les années dans XIX 1980.siècle. e Ses vastes cheminées, son carrelage et ses poutres apparentes ont été Il est rattachéC’est conservées. au musée Carnavalet le transfert dans les années de la Bibliothèque 1960 etde Historique rénové dans la Ville les années de Paris dans 1980. Ses l’hôtel vastes cheminées, de Lamoignon en 1968son quicarrelage permet son et ses poutres apparentes rattachement au muséeont été Carnavalet. conservées. C’est le transfert de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris dans l’hôtel Les de Lamoignon en 1968 qui permet son rattachement au musée Carnavalet. jardins Les jardins sont modifiés et agrandis au moment de l’aménagement du musée. jardinssont occupées par des parterres à la française dessinant des motifs Les cours Les jardins stylisés sont modifiés entourés et agrandis de plates-bandes deau moment fleurs de l’aménagement du musée. et d’ifs. coursjardins Les deux sont occupées ouverts par des parterres au public à la française sont séparés en deux dessinant parties pardesdesmotifs arcades. stylisés entourés Chaque partie estde plates-bandes appelée « cour » de : lafleurs cour de et d’ifs. la Victoire et la cour des Drapiers. Les deux jardins ouverts au public sont séparés en deux parties par des arcades. Chaque partie est appelée « cour » : la cour de la Victoire et la cour des Drapiers. La cour de la Victoire Elle contient une statue en plomb du début du XIXe siècle, La cour de réalisée la Victoire pour la fontaine du Châtelet. La statue représente une Elle contient Victoire ailéeune aux statue en plomb bras levés tenantdu desdébut du XIXede couronnes siècle, laurier. réalisée La pour statue, qui la fontaineactuellement surmonte du Châtelet. La statue représente la colonne une de la fontaine Victoire du ailéeest Châtelet, aux bras une levés tenant des couronnes de laurier. copie. La statue, qui surmonte actuellement la colonne de la fontaine du Châtelet, est une copie. La cour des Drapiers La façade du Bureau de la Corporation des marchands drapiers La cour des desdatant Halles, Drapiers du XVIIe siècle, est intégrée lors de la La façade du démolition duBureau de la sous vieux Paris Corporation Napoléon desIII.marchands drapiers Sur cette façade des Halles, datant apparaissent du XVII les armes siècle, dee la Ville.est intégrée lors de la démolition du vieux Paris sous Napoléon III. Sur cette façade apparaissent les armes de la Ville. La cour Henri IV La statue d’Henri IV est installée au début du XXe siècle. Cette La cour cour estHenri IV au public mais elle est visible depuis la salle fermée La statue des d’Henri IV est installée au début du XXe siècle. Cette Enseignes. cour est fermée au public mais elle est visible depuis la salle des Enseignes. Revenez à l’entrée du musée. © CRDP de l’académie de Paris, 2010 © CRDP de l’académie de Paris, 2010 Revenez à l’entrée du musée. © CRDP de l’académie de Paris – 2010 7777 7
À la découverte de... Paris au xvie siècle PARIS AU XVIe SIÈCLE Cette partie est centrée sur le xvie siècle. Au cours de cette période, une série de transformations vise à moderniser une capitale encore ancrée dans le Moyen Âge. Le parcours débute avec l’île de la Cité vers 1520 et se termine avec les grandes réalisations associées au règne d’Henri IV (construction du Pont-Neuf, de la place Dauphine et de la place Royale, agrandissement du Louvre). La démarche est celle d’une enquête au cours de laquelle sont rassemblées des connaissances sur les personnages et les lieux emblématiques de cette période. Prenez à gauche du guichet d’accueil, entrez dans la salle 7 ( 4 ). UNE ÎLE VUE DU CIEL Salle 77 Salle Centre d’intérêt La maquette de l’île de la Cité. Démarche Le voyage à travers l’histoire de Paris débute avec une maquette montrant l’île de la Cité en 1520. Les enfants ont à identifier et dater le lieu représenté. La comparaison de la maquette avec les extraits des plans de Truschet-Hoyau (île de la Cité vers 1550) et de Mérian (île de la Cité vers 1615) figurant dans le carnet permet d’orienter la datation vers 1550. Une petite pancarte située près de la porte menant à la salle 8 donne la date de la maquette (1520). En outre, la maquette constitue un support d’observation remarquable pour les enfants qui pourront repérer plusieurs édifices emblématiques du Moyen Âge (déjà abordés dans le dossier Paris à travers les siècles (1) à la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris ) : – Notre-Dame de Paris, – la Conciergerie (ancien palais de la Cité), – la Sainte-Chapelle, – les ponts du Moyen Âge. Notre-Dame de Paris La construction de la cathédrale Notre-Dame, dédiée à la Vierge Marie, commence en 1163 et s’étend sur plus de deux siècles. Elle intervient dans une période où Paris connaît un fort dynamisme démographique et cherche à s’imposer en tant que capitale politique, économique et haut lieu de formation intellectuelle. 8 © CRDP de l’académie de Paris – 2010
À la découverte de... Paris au xvie siècle PARIS AU XVIe SIÈCLE La Conciergerie La Conciergerie est le principal vestige de l’ancien palais de la Cité, résidence et siège du pouvoir royal entre le Xe et le XIVe siècle. En 1360, Charles V retire au palais son statut de résidence royale mais y conserve le Parlement et les administrations centrales. En 1392, le rez-de-chaussée est transformé en prison d’état. Le mot « Conciergerie » désigne d’abord le logement du concierge (chargé des clefs du palais) puis la prison dans laquelle sont enfermés les détenus. La Sainte-Chapelle Au milieu du XIIIe siècle (1242-1248), Louis IX fait édifier la Sainte-Chapelle pour y abriter les reliques du Christ qu’il a, pour la plupart, acquises à Constantinople. Ces reliques se composent des éléments suivants (dont l’authenticité peut être sujette à caution) : – la couronne d’épines portée par le Christ lors de la Passion, – un fragment de la Croix sur laquelle Jésus a été crucifié, – la lance et l’éponge de la Passion, – le Mandylion : pièce de tissu sur laquelle l’image du Christ aurait été miraculeusement imprimée. Ces reliques sont aujourd’hui conservées au Trésor de la cathédrale Notre-Dame. Elles sont exposées à l’adoration des fidèles tous les premiers vendredis du mois dans l’après-midi et chaque Vendredi Saint. Les ponts au Moyen Âge À cette époque, les ponts sont des lieux d’habitation et de commerce. L’un des plus célèbres est le pont au Change. Son nom vient des changeurs qui y pratiquaient le change des monnaies pour le compte des banques. Les joailliers et les orfèvres y étaient également installés. Passez dans la salle 8 (adjacente). UN ÉTRANGE TABLEAU DE LA CITÉ Salle 88 Salle Centre d’intérêt Tableau représentant un projet pour le Pont-Neuf (1577). Démarche Le centre de l’attention est le Pont-Neuf, édifice emblématique de la transformation de Paris au xvie siècle. L’édifice est abordé à travers une énigme portant sur un tableau datant de 1577 (avant la construction du pont). Il est demandé aux enfants d’enquêter sur le problème suivant : il semble qu’un édifice figurant sur ce tableau n’ait jamais existé sous cette forme. De quel édifice s’agit-il et pourquoi apparaît-il ainsi sur le tableau ? © CRDP de l’académie de Paris – 2010 9 © CRDP de l’académie de Paris, 2010 9
À la découverte de... Paris au xvie siècle PARIS AU XVIe SIÈCLE Le carnet guide les enfants dans leur démarche et propose deux hypothèses de réponse. La notice du tableau donne la solution : le Pont-Neuf n’existe pas au moment où est peint le tableau. Il s’agit d’un projet qui ne sera réalisé que plus tard, sous une forme différente. Le Pont-Neuf Le Pont-Neuf est aujourd’hui le plus ancien pont de Paris. Il est construit dans la seconde moitié du XVIIe siècle pour permettre la liaison entre le Louvre, résidence royale, et les nouveaux quartiers de la rive gauche. Sa construction à la pointe ouest de l’île de la Cité est décidée par Henri III. Les travaux sont interrompus par les conflits politiques et religieux entre 1588 et 1598. Ils reprennent sous Henri IV qui inaugure le pont en 1606. Le Pont-Neuf rompt avec l’architecture des ponts qui l’ont précédé : il est le premier pont construit en pierre, dénué d’habitations et équipé de trottoirs. La Samaritaine Au début du XVIIe siècle, le Pont-Neuf est surmonté d’une pompe à eau : la Samaritaine. Commanditée par Henri IV, elle alimente les palais du Louvre et des Tuileries. La Samaritaine est démolie en 1813. Une maquette de la Samaritiaine et un tableau la représentant (Le Pont-Neuf, la Samaritaine et la pointe de la Cité – Raguenet) sont visibles salle 23. LA PLACE DE GRÈVE A-T-ELLE EXISTÉ ? Salle 88(suite) Salle (suite) Centre d’intérêt Centre d’intérêt Reproduction d’une tourelle située sur l’ancienne place de Grève Reproduction d’une tourelle située sur l’ancienne place de Grève Démarche LeDémarche centre de l’attention est la place de Grève, devenue place de l’Hôtel de Ville en 1830. Leenfants Les centre de l’attention abordent est àlatravers ce lieu place de Grève, une énigmedevenue place : Certains de l’Hôtel disent qu’il yde Villeau xviie avait en 1830. siècle, face à l’île de la Cité, une place appelée « place de Grève »… Cette place a-t-elle Les enfants réellement existé abordent ? ce lieu à travers une énigme : Certains disent qu’il y avait Pour le savoir, les enfants de au siècle, face à l’île la Cité, une placedeappelée « placededeParis Grève »… Cette e xvii partent d’un extrait Notre-Dame placeHugo, (Victor a-t-elle1831) réellement existé ?l’existence d’un vestige de la place de Grève. Une mentionnant Pour le savoir, les enfants fois le vestige (une petite tourelle)partenttrouvé d’un extrait dans lade Notre-Dame salle, de Paris ils ont à situer la place de Grève sur le plan de Mérian et à déduire ce qu’elle estplace (Victor Hugo, 1831) mentionnant l’existence d’un vestige de la de Grève. aujourd’hui deve- Une fois le vestige (une nue (la place de l’Hôtel de Ville).petite tourelle) trouvé dans la salle, ils ont à situer la place de Grève sur le plan de Mérian et à déduire ce qu’elle est aujourd’hui Ladevenue seconde(la place partie dede lal’Hôtel démarche de Ville). interroge les enfants sur l’origine et la postérité du nom de la place. La seconde partie de la démarche interroge les enfants sur l’origine et la postérité dulenom Sur plande dela place. vous pouvez leur montrer la grève qui a donné son nom à la place. Mérian, Sur le plan de Mérian, vous pouvez leur montrer la grève qui a donné son nom à la place. 10 © CRDP de l’académie de Paris – 2010
À la découverte de... Paris au xvie siècle PARIS AU XVIe SIÈCLE Sur le plan, la présence de nombreux bateaux le long de la grève témoigne d’une activité économique importante. Cette information aidera les enfants à trouver pourquoi de nombreuses personnes se réunissaient tous les jours sur la place (pour y chercher du travail). La place de Grève, origine et postérité du nom Au XVIe siècle, la place est une grève (un terrain plat de sable et de gravier situé le long de l’eau) où sont déchargées les marchandises arrivant par la Seine. Le nom de la place est à l’origine du mot « gréviste » : au XVIe siècle, l’expression « aller en grève » sert à qualifier l’action des ouvriers qui se regroupent sur la place pour chercher du travail. Au XIXe siècle, l’expression est remplacée par le terme « gréviste ». Depuis, le sens du mot a évolué ! Passez dans la salle 9 (communicante avec la salle 10). En fin de recherche, regroupez les enfants dans le hall précédant l’escalier. UN ROI QUI A TRANSFORMÉ PARIS Salles99etet1010 Salles Centres d’intérêt Le tableau Procession de la Ligue place de Grève (salle 9), les vestiges de la statue d’Henri IV détruite durant la Révolution (salles 9 et 10), les dessins des grands projets d’Henri IV pour Paris (salle 10), les mascarons du Pont-Neuf (salle 10), le buste peint d’Henri IV (salle 10). Démarche Avant d’entamer la démarche proposée dans le carnet de l’enfant, vous pouvez commenter le tableau Procession de la Ligue place de Grève (salle 9). Ce tableau montre la grève, l’Hôtel de Ville et, plus généralement, l’aspect du centre de Paris à cette époque. C’est l’occasion d’apporter quelques éléments sur les guerres de religion Le carnet de visite attire l’attention des enfants sur plusieurs éléments répartis entre les deux salles. L’objet de ce parcours est de retrouver le nom d’un roi (appelé « le roi H » durant la recherche) qui a modernisé Paris ainsi que les principales réalisations de son règne : achèvement du Pont-Neuf, construction de la place Dauphine et de la place Royale, agrandissement du Louvre. La salle 9 contient également un tableau montrant Sainte-Geneviève, patronne de Paris que vous pouvez commenter avec les enfants. © CRDP de l’académie de Paris – 2010 11
À la découverte de... Paris AU PARIS au xviXVI e siècle e SIÈCLE Les guerres de religion, la Ligue catholique, la restauration de la paix civile Les guerres de religion sont une série de conflits de la seconde moitié du XVIe siècle opposant les catholiques et les protestants du royaume de France. Créée en 1576, alors qu’Henri III est au pouvoir, la Ligue est un regroupement de catholiques ayant pour objectif de chasser le protestantisme hors de France. Sous la conduite du duc de Guise, la Ligue devient rapidement un danger pour la monarchie. En mai 1588, un soulèvement des ligueurs (journée des Barricades) contraint Henri III à quitter Paris pour Chartres. Quelques mois plus tard, en décembre, le roi fait assassiner le duc de Guise et arrêter des ligueurs. Cet évènement provoque le soulèvement de la France ligueuse soutenue par l’Espagne. Henri III s’allie alors avec Henri de Navarre (chef de file des protestants et futur Henri IV). Mais il est assassiné en août 1589, alors que l’alliance des troupes royales et protestantes se prépare à assiéger Paris (la capitale est alors aux mains d’une milice ligueuse armée par le roi d’Espagne). Henri de Navarre lui succède sous le nom d’Henri IV. Les victoires politiques et militaires d’Henri IV affaiblissent progressivement l’alliance de la Ligue et des troupes d’Espagne. Le 13 avril 1598, Henri IV signe l’Édit de Nantes, édit de tolérance qui reconnaît la liberté de culte aux protestants du royaume de France. Le 2 mai 1598 est signée la paix de Vervins entre la France et l’Espagne. Après plusieurs décennies de guerre civile, la France connaît enfin la paix. Henri IV et Paris Deux phrases célèbres d’Henri IV illustrent sa relation à Paris : – « J’aime ma ville de Paris comme ma fille aînée » – Je veux « rendre cette ville belle et pleine de toutes les commodités et ornements qu’il sera possible […] ». Henri IV consacre beaucoup de son temps à l’embellissement de la capitale. Il meurt avant que tous ses projets n’aboutissent, poignardé par Ravaillac dans le centre de Paris le 14 mai 1610. La place Royale La place Royale (actuelle place des Vosges) est construite en sept ans sur l’emplacement de l’ancien hôtel des Tournelles. Son inauguration a lieu en 1612, à l’occasion des fiançailles de Louis XIII (1601-1643, fils du défunt Henri IV). Conçue suivant un plan quasi-carré (127 m x 140 m), elle est bordée d’immeubles d’habitation de deux étages construits en briques rouges et couverts d’ardoises bleues. Le rez-de-chaussée est à arcades pleines. La place Royale est renommée « place des Vosges » sous la Révolution, le département des Vosges étant le premier à payer l’impôt ! Pour l’anecdote : c’est sur le site de l’hôtel des Tournelles qu’Henri II est mortellement blessé en 1559. Célébrant le mariage de sa fille, il combat en tournoi contre un capitaine de sa garde qui le blesse d’un éclat de lance dans l’œil. Henri II meurt dix jours plus tard des suites de ses blessures. La place Dauphine La place Dauphine est la seconde place royale parisienne du XVIIe siècle après la place Royale. Elle est construite à la demande d’Henri IV en l’honneur du dauphin, le futur roi Louis XIII (1601-1643). Conçue suivant un plan triangulaire, elle compte trente-deux maisons à deux étages façonnées en briques rouges et couvertes d’ardoises bleues. Le rez-de-chaussée est à arcades pleines. 12 12 © CRDP de l’académie de Paris – 2010 12 © CRDP de l’académie de Paris, 2010
À la découverte de... ParisAU PARIS au xviXVI e siècle e SIÈCLE L’agrandissement du Louvre sous Henri IV En 1564, Catherine de Médicis (1519-1589) demande la construction du palais des Tuileries, situé à l’ouest du Louvre. L’édifice aujourd’hui disparu (incendié comme l’Hôtel de Ville pendant la Commune) comporte un pavillon central encadré de deux ailes. Alors que l’aile sud est achevée en 1570, l’aile nord reste inaboutie, Catherine de Médicis refusant finalement d’habiter les Tuileries. Le dessein d’Henri IV (1553-1610) est d’unir les deux palais : la Petite Galerie, achevée en 1595, prolonge l’aile de Lescot en vue d’amorcer cette jonction. La jonction est finalement réalisée en 1610 avec l’achèvement de la Grande Galerie (ou « Galerie du bord de l’eau ») qui relie, en un corps de bâtiment long de 450 m, la Petite Galerie et le pavillon de Flore à l’extrémité sud des Tuileries. L’Hôtel de Ville L’apparition de l’Hôtel de Ville au Moyen Âge correspond au déclin du pouvoir seigneurial et à l’octroi de privilèges aux municipalités. La bourgeoisie émergente y établit le siège du pouvoir municipal. L’Hôtel de Ville de Paris est créé en 1357 dans l’ancienne maison des Piliers. Au XVIe siècle, la maison est remplacée par un édifice de style Renaissance dessiné par l’architecte italien Boccador (construction entre 1533 et 1628). L’édifice est incendié et réduit en cendres en 1871 durant la Commune. Il est reconstruit entre 1874 et 1882 dans un style inspiré de l’édifice disparu. Sainte Geneviève, patronne de Paris Un tableau montre Sainte Geneviève devant l’Hôtel de Ville. Selon la tradition, Sainte Geneviève a reçu le titre de « patronne de la Ville » pour avoir convaincu les Parisiens de se préparer à combattre l’armée d’Attila qui se dirigeait vers Paris (Ve siècle). La détermination des Parisiens à défendre leur ville aurait incité Attila à ne pas attaquer Paris et à se diriger vers Orléans. Paris était sauvé ! 13 © CRDP de l’académie de Paris – 2010 13 © CRDP de l’académie de Paris, 2010 13
À la découverte de... Paris au grand siècle PARIS AU GRAND SIÈCLE Montez les escaliers et parcourez la galerie des salles 12 à 15 : allez de la salle 12 jusqu’à la salle 15 puis revenez sur vos pas jusqu’à l’escalier ( 5 ). PROMENADE DANS PARIS AU GRAND SIÈCLE Salles12 Salles 12à à1515 Centres d’intérêt Vues de Paris au xviie siècle sous les règnes de Louis XIII (1610-1643) et Louis XIV (1643-1715). Gros plan sur les tableaux Visite de Louis XIV à l’église de l’hôtel royal des Invalides et Vue de Paris prise du quai de la Râpée. Démarche Le carnet de l’enfant commence par situer cette période, appelée « Grand Siècle », débutant avec l’assassinat d’Henri IV (1610) et se terminant à la mort de Louis XIV (1715). Le carnet propose aux enfants de considérer ces salles comme une promenade dans le Paris du Grand Siècle. À côté des lieux déjà évoqués (le Pont-Neuf, la place Royale), les enfants découvrent des édifices d’un style nouveau qui expriment l’ordre et la grandeur voulus par le pouvoir royal. Le tableau Visite de Louis XIV à l’église de l’hôtel royal des Invalides est l’occasion d’aborder plusieurs aspects du règne du Roi Soleil : – le style classique à travers un édifice emblématique du Grand Siècle. Le style classique est un art au service du pouvoir. Esthétiquement, il se caractérise par des emprunts aux formes de l’architecture antique (colonnes, frontons, …) et la recherche de la perfection par l’application de propriétés mathématiques (proportions, symétrie, figures géométriques) ; – le faste à travers le protocole qui entoure le déplacement du roi ; – la politique de conquête à l’extérieur (la guerre laisse de nombreux soldats mutilés) et la volonté d’ordre à l’intérieur du royaume (l’Hôtel des Invalides permet de tenir ces soldats éloignés du centre de Paris). Ce tableau permet aussi de remarquer que l’Hôtel des Invalides est alors situé « à la campagne ». Lors du parcours, vous pouvez également marquer un arrêt devant le tableau Vue de Paris prise du quai de la Râpée (salle 15) qui donne une idée de l’activité du port, des produits transportés, des types d’embarcations utilisés. À l’issue du parcours, le carnet demande aux enfants de retrouver certaines caractéristiques du style classique. Ils disposent pour cela de quatre vignettes tirées du plan de Turgot (1739) montrant quatre lieux emblématiques du règne de Louis XIV : l’Hôtel des Invalides, la place Vendôme, la place des Victoires et le jardin des Tuileries réaménagé par Le Nôtre. 14 © CRDP de l’académie de Paris – 2010
À la découverte de... Paris au PARIS AUgrand siècle SIÈCLE GRAND Quelques réalisations du règne de Louis XIII Bien qu’elles ne soient pas abordées dans ce parcours, nous signalons quelques réalisations du règne de Louis XIII : – la construction du palais du Luxembourg et l’aménagement du jardin, – la construction de l’église du Val-de-Grâce, – la construction du pont Marie, – l’aménagement de l’île Saint-Louis, – l’ouverture du Jardin des Plantes. Les Invalides Durant les 54 ans du règne de Louis XIV (1661-1715), la France connaît 33 ans de conflits qui laissent un grand nombre de morts et d’invalides. Pour assurer aide et assistance aux invalides de ses armées, Louis XIV fait construire l’hôtel des Invalides. La construction se déroule entre 1671 et 1676 sur les plans de l’architecte Libéral Bruant. Outre la noblesse de sa fonction, l’hôtel permet de regrouper les invalides de guerre et de les éloigner d’une population parisienne qui se plaint de leur présence dans les lieux de promenade comme le Pont-Neuf. Le tableau Visite de Louis XIV à l’église de l’hôtel royal des Invalides, Pierre-Denis Martin (salle 15) Le tableau illustre la visite de Louis XIV à l’église des Invalides en 1701. Commandée en 1676 à l’architecte Jules Hardouin-Mansart, l’église est inaugurée en 1706. Au moment de la visite du roi, alors que les travaux de décoration intérieure ne sont pas encore achevés, l’église apparaît déjà comme un édifice grandiose dominant la plaine de Grenelle (l’église du Dôme a longtemps été le monument le plus haut de Paris). L’attroupement des curieux et le déplacement massif de la Cour (riches carrosses, dignitaires chapeau bas) ajoutent à la solennité de la scène. Selon les codes de la peinture d’histoire, l’édifice et le paysage, s’ils sont peints avec précision, ne sont pourtant que le prétexte et le décor d’une mise en scène à la gloire du roi, que l’on distingue d’emblée grâce à son habit clair. Pour l’histoire, il est probable Louis XIV ait songé à se faire enterrer dans l’église du Dôme. Les évènements en décidèrent autrement puisque l’église reçut le tombeau de Napoléon Ier. Le tableau Vue de Paris prise du quai de la Râpée, Pierre-Denis Martin (salle 15) Il s’agit d’un panorama de l’activité du port au bois et au vin (le nom « quai de la Râpée » dérive du vin qui y est alors négocié : le râpé). Sur le fleuve évoluent diverses embarcations : train de bois en provenance du Morvan, alignement de barques à fond plat, coche d’eau chargé de passagers (la traversée de la Seine se fait à pied en passant par un des ponts ou sur de petites embarcations). Du haut de la terrasse d’une maison de plaisance, des dames se distraient de l’activité du port. Sur la berge, une cavalcade de gentilshommes met pied à terre alors que les passagers préparent la traversée : une jeune femme portant un panier sur sa tête, une bergère rassemblant des animaux de basse-cour, un paysan poussant ses bœufs vers l’embarcadère… Sur la rive gauche se dessine le vaste ensemble des bâtiments de la Salpêtrière avec sa chapelle octogonale, suivi de la masse de verdure du jardin royal. Dans le flux de la Seine, on aperçoit l’île Louviers qui sera rattachée à la rive droite sous le règne de Louis-Philippe. 15 © CRDP de l’académie de Paris – 2010 15 © CRDP de l’académie de Paris, 2010 15
À la découverte de... Paris au PARIS AUgrand siècle SIÈCLE GRAND La Salpêtrière Dans la première moitié du XVIIe siècle, la France connaît une crise sociale et économique. En réponse au nombre croissant de pauvres, l’Hôpital Général est créé en 1656. Cette institution est composée de plusieurs hôpitaux : si certains, comme la Pitié et Bicêtre, existent déjà, l’hôpital de la Salpêtrière est nouvellement bâti. La vocation de ces hôpitaux n’est alors pas tant de soigner que d’enfermer les mendiants « fainéants » et de les faire travailler. L’observatoire de Paris et la naissance de la science moderne L’observatoire astronomique de Paris est créé sous Louis XIV en complément de l’Académie des Sciences. Sa principale vocation est d’établir des cartes pour la navigation. Le XVIIe siècle voit naître la science moderne, caractérisée par la méthode expérimentale. Cette révolution commence avec l’astronomie qui conjugue progrès du calcul mathématique et perfectionnement des instruments d’observation. L’observatoire figure sur le tableau de Miller L’Observatoire vu de la Butte aux Cailles (salle 15). La place Vendôme L’initiative de la construction de cette place revient au marquis de Louvois, alors ministre de la guerre. En 1699, elle porte le nom de « place Louis-le-Grand ». De forme octogonale, elle se compose d’un ensemble de bâtiments aux façades uniformes dessinées par Jules Hardouin-Mansart, qui entourent une statue équestre de Louis XIV (en salle 22, deux tableaux de Houasse montrent le transport de la statue). Lors de la Révolution, la statue est détruite et la place rebaptisée « place des Piques ». Au début du XIXe siècle, la place prend le nom de « place Vendôme ». La colonne Vendôme, fondue avec les 1 200 canons pris à Austerlitz par Napoléon, est élevée en 1810 à l’emplacement de l’ancienne statue de Louis XIV. La place Vendôme n’est pas représentée dans ces salles. Elle est visible en salle 115 sur un tableau d’Étienne Bouhot datant de 1808, ainsi qu’en salle 129 sur la maquette Défilé de l’armée d’Italie sur la place Vendôme. La place des Victoires Construite à l’initiative d’un courtisan (le marquis de Feuillade), la place est dédiée aux victoires de Louis XIV. Elle est inaugurée en 1686. Son urbanisme est confié à l’architecte Jules Hardouin-Mansart qui contraint les promoteurs à construire des immeubles symétriques. La statue en pied de Louis XIV figurant au centre de la place est détruite pendant la Révolution et remplacée par une statue équestre au XIXe siècle. Le jardin des Tuileries réaménagé par Le Nôtre En 1666, Le Nôtre est chargé d’embellir le jardin des Tuileries. Il le réaménage en profondeur, ouvrant plusieurs perspectives dont l’une servira de tracé à la future avenue des Champs-Élysées. 16 16 © CRDP de l’académie de Paris – 2010 16 © CRDP de l’académie de Paris, 2010
À la découverte de... PARIS AUgrand Paris au GRAND siècle SIÈCLE Entrez dans la salle 21. Entrez dans la salle 21. LES VISITEURS CÉLÈBRES DE LA MARQUISE DE SÉVIGNÉ LES VISITEURS CÉLÈBRES DE LA MARQUISE DE SÉVIGNÉ Salle 21 Salle 21 Centre d’intérêt Centre Cette d’intérêt salle est consacrée à la marquise de Sévigné (1626-1696), illustre occupante des lieux, etest Cette salle consacrée aux à laont auteurs qui marquise de Sévigné fréquenté son salon.(1626-1696), illustre occupante des lieux, et aux auteurs qui ont fréquenté son salon. Démarche Démarche Le carnet de visite signale aux enfants, qu’à la fin du xviie siècle (entre 1677 Le1696), et carnetl’hôtel de visite signale aux Carnavalet est enfants, qu’à habité par la la fin du marquise célèbre xviie sièclede (entre 1677 qui Sévigné et 1696), yl’hôtel reçoitCarnavalet est habité les plus grands par du auteurs la célèbre règne demarquise Louis XIVde (Molière, Sévigné qui y reçoitRacine, Corneille, les plus grands auteurs du règne de Louis XIV (Molière, Corneille, Racine, La Fontaine, Boileau). Parmi la galerie de portraits de ce salon, les enfants La Fontaine, Boileau).retrouver doivent Parmi la deux galerie de portraits auteurs qu’ils de ce salon, les connaissent auenfants moins de doivent nom :retrouver Molière deux et auteurs qu’ils connaissent au moins de nom : Molière et La Fontaine. La Fontaine. Molière et La Fontaine ont tous deux cherché à décrire le caractère des hommes et à formuler une « morale » tirée de celui-ci. Le sujet de leurs écrits est parfois si proche qu’il est difficile de savoir lequel en est l’auteur. Vous pouvez proposer aux enfants un petit jeu de « qui a écrit quoi ? ». – sur la précipitation « Rien ne sert de courir ; il faut partir à point. » La Fontaine, Le Lièvre et la Tortue « Le trop de promptitude à l’erreur vous expose. » Molière, Sganarelle ou le Cocu imaginaire – sur la patience « La grande réponse que l’on doit faire aux outrages, c’est la modération et la patience. » Molière, Le Bourgeois gentilhomme « Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage. » La Fontaine, Le Lion et le Rat – sur la flatterie « Les plus fins toujours sont de grands dupes du côté de la flatterie. » Molière, L’avare « Apprenez que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute. » La Fontaine, Le Corbeau et le Renard – sur l’excès « Il ne faut pas avoir les yeux plus gros que le ventre. » Citation attribuée à La Fontaine « Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger. » Molière, L’avare © CRDP de l’académie de Paris, 2010 © CRDP de l’académie de Paris – 2010 17 17 17
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