PETIT GUIDE MEMORIAV pour la sauvegarde de documents sonores
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PETIT GUIDE MEMORIAV pour la sauvegarde de documents sonores Memoriav est le centre de compétence et le réseau national pour la sauvegarde du patrimoine audiovisuel suisse. Il soutient des projets institutionnels de préservation et propose un accompagnement professionnel dans les domaines de la photographie, du son, du film et de la vidéo. Avec ce petit guide pour la sauvegarde de documents sonores, Memoriav s’adresse à toutes les personnes qui souhaitent préserver leurs enregistrements sonores privés.
Sommaire Introduction 3 Histoire 4 Appareils de lecture 5 Supports sonores 6 Collections sonores 8 Numérisation de documents sonores 10 Formats de fichiers audio 12 Informations sur les docu- ments sonores 14 BESOIN D’AIDE 15 2
Jamais les outils de création d’enregistrements sonores n’ont été aussi simples et répandus. Les téléphones portables et appareils photos enregistrent des sons à chaque occasion, tandis que le domaine audiovisuel est très présent dans notre quotidien. Souvent, nos propres documents sonores, mais également ceux de nos parents ou grands-parents méritent d’être sauvegardés. Toute création d’une archive sonore privée fait l’objet de questions importantes en fonction des attentes individuelles. Le présent guide abrégé vise à y apporter des réponses, sans prétendre aux exigences d’un archivage professionnel. Nos conseils faciles permettent à tout un chacun de créer une collection personnelle pour son propre usage, mais aussi pour celui de la génération à venir. La véritable mesure de la vie est le souvenir. Walter Benjamin 3
Histoire Nées il y a environ un siècle et demi, les techniques d’enre- gistrements sonores nécessitaient, à l’époque, des appa- reils relativement lourds, qui exigeaient des connaissances spécialisées. La réalisation de documents sonores étant de surcroît onéreuse, cette technique n’était accessible qu’à un cercle restreint d’institutions et de personnes. Pour leur part, les instituts scientifiques utilisaient des cylindres de cire ou des disques en acétate de cellulose. L’industrie musi- cale, elle, fabriquait des disques en gomme-laque, rempla- cés plus tard par le vinyle. Dans les années 1930, la radio a également commencé à réaliser des enregistrements sur des disques en acétate, mais aussi sur des bandes d’acier ou des films spéciaux. Une véritable percée a eu lieu au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Vers 1950, la bande ma- gnétique s’est répandue rapidement dans le monde entier, devenant ainsi le support universel. Quant aux bandes et aux appareils d’enregistrement, ils étaient désormais à la portée des particuliers. Par la suite, l’avènement de la cas- sette (à partir de 1963) et du MiniDisc (dans les années 1990) a véritablement démocratisé les enregistrements sonores auprès du grand public. Aujourd’hui, de tels enregistrements sont devenus tellement courants que le processus numérique utilisé est relégué au second plan. Or s’il s’agit de les conser- ver à long terme, plusieurs questions essentielles se posent. 4
Appareils de lecture Vos appareils de lecture sont-ils Les tourne-disques doivent être en état de marche ? Procédez réglés correctement afin de ne pas à des tests avec des supports endommager les disques : la hauteur sonores vierges ou inutiles si du bras de lecture, le poids central, vous n’avez pas la certitude la position de l’aiguille parallèlement que votre appareil de lecture aux sillons et l’anti-patinage doivent fonctionne de manière irré- concorder pour garantir la sécurité et prochable (magnétophone, la qualité de la lecture. lecteur de cassettes, lecteur MiniDisc, etc.). Consultez le manuel au préalable. Attention lors de la lecture ! Nombre de manuels sont aujourd’hui faciles à trouver sur Internet. Le Les défauts des bandes sonores et rouleau de pression en caoutchouc des cassettes sont souvent invisibles doit encore être élastique (ni dur à l’œil nu. Le fonctionnement des ni collant). Nettoyez régulièrement appareils de lecture peut ne plus avec un coton-tige et de l’alcool être fiable, d’où le risque notamment isopropylique la tête de lecture et, que les bandes s’emmêlent. Au vu de si nécessaire, les pièces métalliques leur fragilité extrême, les disques à qui guident la bande (jamais le gravure directe requièrent quant à rouleau en caoutchouc !). Attendez eux des aiguilles spéciales. Il n’existe ensuite 15 minutes avant de placer en outre plus de lecteurs ad hoc une bande. Attention au vieillisse- pour pratiquement tous les formats ment des composants électroniques tels que R-DAT ou MiniDisc. D’où la des machines à bande tels que les nécessité de transférer ces derniers condensateurs, susceptible de pro- au plus vite, dans l’idéal par voie voquer des distorsions. Faites appel numérique aux fins d’éviter toute à des spécialistes pour la révision des perte d’information ou réduction appareils de haute qualité. de la qualité sonore. Les supports numériques ont été remplacés par des formats de données et enregis- treurs correspondants (mémoires Flash, cartes SD, disques SSD), dont la longévité est toutefois moins élevée. Parfois, les fichiers audio sont disponibles dans des formats qui ne sont plus lisibles ou le sont unique- ment au moyen de logiciels spéciaux. N’hésiez pas à prendre contact avec des spécialistes. 5
Supports sonores La fascination pour l’enregistre- de sillons et aux étiquettes étran- ment et la restitution de sons gères aux maisons de disques. remonte jusqu’à loin dans Il faut vérifier régulièrement les l’Antiquité. Dès la Renaissance, fichiers audio, afin de déterminer philosophes et scientifiques s’ils sont encore compatibles avec s’y sont essayés. De nombreux les lecteurs actuels ou si le format techniciens et inventeurs ont est encore pris en charge. pris le relais au XIXe siècle. Ce sont finalement le phono- graphe (1877) de Thomas Alva Edison et le disque (1887) d’Emil Manipulation Berliner qui propulseront les La manipulation des disques à gra- supports sonores vers le succès, vure directe exige un soin particulier. jusqu’à aujourd’hui. Enfin, l’ap- La couche superficielle peut rapi- parition de formats de fichiers dement se dégrader au moindre marque un tournant dans l’his- contact. Les bandes sonores sur toire de l’enregistrement et de structures ouvertes (sans bobine) la restitution de sons. tombent facilement du noyau autour duquel elles sont enroulées. En cas de manipulation, les supports Les bandes sonores sur bobines ou sonores doivent être saisis unique- cassettes (MC), en particulier sur ment par le bord, avec des gants bandes numériques (DAT, ADAT), propres en coton. Cette précaution et les disques à gravure directe contribue à leur qualité et à leur sont menacés par le vieillissement longévité, au même titre que les et sont parfois très fragiles. Plutôt conditions climatiques appropriées rares dans des archives privées, dans la pièce où ils sont conservés. les disques à gravure directe sont reconnaissables à leur structure en métal ou en verre, à la fine couche Conservation La plupart des supports sonores doivent être protégés des conditions climatiques défavorables, lesquelles réduisent leur durée de vie. Dans l’idéal, il convient de les entreposer en un endroit frais et sec à l’abri de la lumière, dans un climat ambiant aussi constant que possible, à une température de 19 °C et une hygrométrie de 40 % – ce qui est pratiquement impossible dans une habitation. Par conséquent, la règle ––> 6
Supports sonores (suite) est la suivante : plus les conditions la salle de séjour : elles libèrent climatiques sont équilibrées et des vapeurs toxiques, également proches des valeurs précitées, meil- susceptibles de « contaminer » leure est la qualité de conservation. d’autres bandes. Faites appel à Les bandes sonores seront rangées des spécialistes. de préférence verticalement dans – Si les bobines de bandes sonores une boîte en carton non acide, à sont transparentes à la lumière l’abri des poussières. De même, les (reflets gris verdâtre), il s’agit disques seront stockés debout, pro- généralement de supports en tégés des poussières et des chocs/ acétate. Ces derniers ont ten- déformations. Évitez l’utilisation dance à se dégrader avec le vieil- d’adhésifs contenant des solvants, lissement (syndrome du vinaigre, de colles, de feutres indélébiles, notamment) et leur temps est en etc. dans les boîtes. Les fichiers principe compté. En présence de audio doivent être préservés sur au torsions ou de déformations, il moins deux supports de données faut agir immédiatement ! ou lecteurs distincts, voire trois dans – Les bandes noires ou celles qui l’idéal. sont dotées d’une couche de pro- tection noire à l’arrière (p. ex. de marque Ampex) ont tendance à Lisibilité rester collées aux têtes de lecture (syndrome sticky-shed). – Certains types de cassettes (p. ex. Les disques 33 tours et les disques AGFA Chromdioxid II), mais aussi en gomme-laque qui ont connu des bandes d’un quart de pouce, une reproduction commerciale sont peuvent être sujets à l’hydrolyse. relativement stables sur les plans Ce phénomène se manifeste chimique et physique. Souvent, les entre autres par la formation d’un disques 33 et 45 tours peuvent être dépôt de graisse ou de poudre de lus sans difficulté, pourvu que le couleur blanche. Faites appel à bras de lecture soit correctement des spécialistes. positionné et que l’aiguille soit – À long terme, l’entreposage de encore intacte. En revanche, les bandes sonores peut provoquer disques 78 tours sont fragiles, outre un effet écho dû à la magnétisa- le fait que de nombreux tourne- tion exercée par une couche de disques sont désormais incapables bande sur la couche voisine. Le de les lire. rembobinage répété des bandes contribue à la réduction de ce phénomène. Dans la mesure du Dommages et cas possible, on stockera ce type de problématiques bandes de telle manière que la fin de l’enregistrement se trouve à l’extérieur (rembobinage). S’agissant des bandes magné- tiques, quelques règles générales sont à respecter : – Toute bande dont le contenu doit être préservé sera recopiée d’ur- gence si elle sent le vinaigre. Évi- tez de conserver des bandes dans 7
Collections sonores Ce que d’aucuns considèrent laquelle nombre de collections pri- comme une « simple » collection vées possèdent des enregistrements de disques peut avoir une valeur sur bandes sonores ou cassettes inestimable pour d’autres. potentiellement très intéressants, Dans le même temps, certaines dans la mesure où ils donnent la collections recèlent parfois des parole à des gens qui, dans d’autres trésors cachés. En cas de doute, circonstances, n’auraient jamais eu adressez-vous à des spécialistes l’occasion de se trouver face à un auprès d’institutions de votre micro. canton. Importante ? Quelle est l’impor- Pour qui ? tance de la collection ? Tout ce qui a de l’importance à En général, les enregistrements qui vos yeux peut être précieux. Les n’ont pas été recopiés à des fins enregistrements privés sont d’autant commerciales sont – même s’ils se plus importants s’ils sont d’intérêt limitent à la sphère privée – des public. Leur contenu permet à des témoins individuels de l’histoire personnes d’acquérir des connais- contemporaine. Ce sont des objets sances ou à d’autres de partager uniques. Il s’agit souvent de bandes leur histoire avec autrui. De même, sonores qui sont apparues avec les les sons peuvent compléter des machines correspondantes desti- documents tiers, par exemple des nées à une utilisation privée (p. ex. photos sur un thème donné. La des marques Revox ou Uher) dans condition pour qu’une collection les années 1950. L’arrivée des cas- soit importante réside dans le fait settes, au début des années 1960, qu’il n’existe rien de comparable– ce a complètement démocratisé les qui signifie, en règle générale, que prises sonores. C’est la raison pour les documents sonores enregistrés personnellement (pièces uniques) revêtent davantage de valeur que ceux qui ont été recopiés en masse. L’importance d’une collection se mesure aussi à l’exhausitivé de celle-ci, par exemple si elle contient tous les disques d’une série ou production. Certaines raretés de la production commerciale prennent également une dimension de col- lection. En cas de doute, contactez la Phonothèque nationale suisse (www.fonoteca.ch) ou Memoriav. Nous pouvons vous aider. ––> 8
Collections sonores (suite) Faut-il garder ou Les informations figurant sur les boîtes, fiches ou registres joints sont donner sa collection ? souvent très utiles pour la sauve- garde du matériel. Enfin il est impé- Conserver ou entretenir une collec- ratif que les fonds ne soient pas tion sonore privée peut nécessiter dispersés dans un premier temps, au beaucoup de temps et coûter cher. risque de perdre des informations À tel point que l’on hésite parfois à contextuelles précieuses sur leur la garder ou à la donner. Il peut être création. fait don de collections importantes à la Phonothèque nationale suisse, aux archives ou aux institutions cantonales de sauvegarde et de numérisation. Si vous souhaitez vous défaire de votre collection, posez- vous les questions suivantes : – Quel est le thème de la collection ? – De quoi est-elle composée ? – Est-ce une collection personnelle ou documente-t-elle la vie d’une organisation/entreprise ? – Par qui a-t-elle été rassemblée ? – Existe-t-il des copies des supports sonores (disques) ou s’agit-il de pièces uniques ? – La collection s’accompagne-t-elle d’informations complémentaires sur le contenu ou le contexte de l’enregistrement (textes, ébauches, photos, etc.) ? ––> 9
Numérisation de documents sonores Si vous souhaitez sauvegarder des documents sonores analo- Quel prestataire de giques à long terme, il n’existe services choisir ? pratiquement qu’une seule solution : les transférer dans des Les prestataires dans ce domaine fichiers audio numériques. De sont nombreux. Memoriav met à cette manière, ils sont protégés disposition une liste non exhaustive, contre l’usure et l’obsolescence sans garantie quant à la qualité du technique, sont plus faciles à résultat : https://memoriav.ch/fr/ utiliser et gagnent en possibili- services-offerts/. Dans tous les cas, tés de diffusion et d’accès. ils doivent employer des appareils sophistiqués et bien entretenus, ainsi qu’un convertisseur externe de la meilleure qualité possible Qui s’occupe de (convertisseur A/D) – sachant que la numérisation ? les convertisseurs intégrés aux ordinateurs atteignent difficilement Il existe nombre de modes d’emploi la qualité professionnelle. Il faut de sur Internet expliquant comment plus être en mesure de vérifier l’en- numériser soi-même des docu- registrement au moyen d’un logiciel ments. Avant de se lancer dans audio. une telle entreprise, il convient de se demander si l’on possède les connaissances techniques requises, mais aussi de déterminer la qualité De quoi les presta- souhaitée, ainsi que l’investissement taires de services en termes de temps, d’argent et de matériel. C’est pourquoi nous vous ont-ils besoin ? le déconseillons en cas de doute ou Tout prestataire pourra établir un de manque de temps. Une erreur devis beaucoup plus facilement s’il de manipulation est susceptible de connaît les réglages des bandes détruire les supports sonores et les sonores lors de l’enregistrement : appareils en un rien de temps, sans – vitesse de la bande en pouces compter que le résultat risque de ne (cm)/seconde : elle peut varier pas être à la hauteur des attentes. de 30’’ (76 cm/s) à 15’’ (38 cm/s) Un transfert de bonne facture et de 7,5’’ (19 cm/s) à 15/32’’ nécessite certaines connaissances (1,2 cm/s). En général, les bandes techniques. Par conséquent, nous professionnelles sont plus rapides recommandons aux personnes non que les bandes amateurs ; initiées de s’adresser à des des pres- – configuration de la piste (pleine tataires de services professionnels. piste, demi-piste, quart de piste) et stéréo/mono ; – systèmes d’atténuation du bruit ; souvent, seuls des tests ––> 10
Numérisation de documents sonores (suite) permettent d’en déterminer le vée, sont faciles à télécharger sur le recours ; réseau ou à envoyer à des connais- – type de cassette. sances/personnes intéressées. La plupart des prestataires de services Une restauration est- fournissent également des copies de consultation au format MP3, en elle nécessaire ? plus des fichiers WAVE. Lors d’un transfert, il faut renon- Parallèlement au format, les fichiers cer à l’amélioration du son. Le cas audio doivent être nommés de telle échéant, une restauration devra manière qu’ils puissent être retrou- uniquement avoir lieu sur des copies vés aisément. Veuillez consulter de travail séparées. Si les cassettes le chapitre « Informations sur les et les bandes sonores ne sont pas documents sonores » pour en savoir dans un état irréprochable, il y a lieu davantage à ce sujet. de faire appel à des spécialistes. Nos astuces Formats cibles – Demandez différents devis et Dans le cas de fichiers audio, il comparez-les. importe d’obtenir les taux d’échan- – Procurez-vous des références, tillonnage (fréquences d’échantil- exigez la transparence, ou ren- lonnage) et la résolution en bits (voir dez-vous sur place pour juger de ci-dessous). Le format cible sélec- l’offre du prestataire de services. tionné doit être largement répandu – Demandez à voir les appareils et surtout ne pas être comprimé. pour que l’on vous explique com- Lors de la numérisation de supports ment fonctionne le flux de signaux sonores analogiques, le format optimal. WAVE (extension de fichier «.wav ») – Renseignez-vous sur le contrôle de est la référence. Il peut être lu par la qualité de la numérisation et du pratiquement n’importe quel logiciel résultat. audio courant. Les copies d’archi- vage de haute qualité sont réalisées à 96 kHz/24 bits. Si le document est destiné à un usage privé, on utilisera Que faire des origi- au moins 48 kHz/24 bits. naux ? Les formats à données comprimées Peut-on se débarrasser des origi- comme le MP3 sont pratiques en naux après le transfert ? Nous vous raison du faible espace de stockage le déconseillons fortement. En effet, nécessaire, mais la réduction des vous n’auriez plus la possibilité de données s’accompagne générale- réaliser une nouvelle copie (éven- ment de pertes d’informations au tuellement de meilleure qualité) en niveau sonore. Aussi vaut-il mieux y cas de catastrophe informatique. recourir uniquement pour des copies La pratique actuelle veut que l’on de consultation qui, à l’inverse des conserve les originaux. copies d’archives en résolution éle- 11
Formats de fichiers audio Si le format est obsolète, a CD-RW, lesquels sont instables et ne disparu du marché ou que les conviennent pas à l’archivage. Par logiciels plus récents ne sont ailleurs, les lecteurs sont appelés à plus aptes à lire les fichiers disparaître dans un avenir proche. Il audio, il convient de convertir est dès lors préférable d’utiliser des (transcoder) ceux-ci dans un disques durs (abrégés HD, HDD). nouveau format de données. Il faut vérifier leur bon fonctionne- Pour ce faire, utilisez un logiciel ment régulièrement et les remplacer qui prenne en charge les para- tous les trois à cinq ans. Optez pour mètres de l’original (fréquence des produits de plusieurs marques d’échantillonnage et résolu- et de différentes générations. Les tion en bits). Si vous confiez ce disques durs n’ont pas vocation à travail à des prestataires de être oubliés sur une étagère, mais services, assurez-vous qu’ils ob- branchés à un ordinateur. Pour des servent les mêmes paramètres. raisons techniques, les dispositifs Dans la mesure du possible, de stockage de données SSD ne conservez les fichiers originaux. sont pas appropriés à l’archivage de longue durée. Le cloud (généra- lement payant) offre un surcroît de sécurité. Il est très utile pour réaliser Stockage une copie de sécurité (supplémen- taire), dans l’idéal protégée par une Le stockage s’effectue sur au moins authentification à deux facteurs deux, idéalement trois supports de (p. ex. validation par SMS). Certes, données ou lecteurs différents, trois cette solution ne vous donne aucun dans l’idéal (redondance oblige). contrôle complet des données et il Tous les supports de données se peut que le fournisseur décide qui ne sont pas intégrés dans un brusquement de cesser de propo- système professionnel, comme une ser ce service. Cependant, votre archive, possèdent une durée de collection est ainsi sécurisée contre vie très limitée. Évitez les CD-R et les l’incendie ou le vol. Quoi qu’il en soit, il convient de toujours combiner diverses solutions. Analyse et contrôles Servez-vous de programmes gratuits (free-ware) comme « Mediainfo » pour établir le type de format, les paramètres (fré- quence d’échantillonnage en kHz et longueur de mot en bits), ainsi que d’autres propriétés comme les algo- rithmes utilisés pour la réduction de données. ––> 12
Formats de fichiers audio (suite) Comparez le nombre de documents et la taille totale des dossiers source et cible. Mieux vaut en outre avoir recours à un logiciel capable d’in- clure des sommes de contrôle (p. ex. MD5 Hashcode) afin de garantir l’intégrité des données. Informations complémentaires Des informations plus détaillées sur les différents formats audio sont dis- ponibles dans les recommandations de Memoriav ou sur le site Internet du Centre de coordination pour l’ar- chivage à long terme de documents électroniques (CECO) : – https ://memoriav.ch/fr/recom- mandations – https ://kost-ceco.ch 13
Informations sur les documents sonores Les informations relatives au contenu des enregistrements sonores doivent – autant que faire se peut – être consignées minu- tieusement dans des documents séparés (tableaux dans des fichiers, imprimés) ou éventuellement sous forme de fiches. Ces documents permettent de retrouver un son et de réaliser d’éventuels travaux de préservation ultérieurs plus facile- ment. Si des supports sonores ont été numérisés, nous conseillons de nommer les fichiers à l’aide d’une numérotation continue courte et claire, qui permette d’identifier la relation avec l’original. Lors de la description des sons, prêtez attention aux quatre informations de base (qui, quoi, quand et où), éventuellement complétées par des explications supplémentaires (pour- quoi, comment). 14
BESOIN D’AIDE ? Quand faire appel à des spécialistes ? Il vaut la peine de faire appel à des spécialistes si des documents sonores d’une grande valeur sentimentale ont été endommagés et que vous ne connaissez pas suffisamment le support, ou si une restauration s’impose avant le transfert des documents. Que faire en cas de catastrophe (inondation, incendie) ? Ne jetez pas tout : adressez-vous rapidement à des spécialistes. Ils seront probablement en mesure de sauver une partie de vos précieux souvenirs. Des contacts en cas d’urgence sont disponibles sur notre site Internet : https://memoriav.ch/fr/aide-en-cas-durgence 15
Éditeur : Memoriav – Association pour la sauvegarde de la mémoire audiovisuelle suisse, Berne Rédaction et production : Rudolf Müller, Laurent Baumann Traduction : BMP Translations AG Photos : Rudolf Müller, Memoriav Graphisme : www.christianstuker.ch Juillet 2021 Avec le soutien de :
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