PGE et Affacturage : Deux outils à combiner pour absorber les chocs de trésorerie liés à la crise - AFTE
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PGE et Affacturage : Deux outils à combiner pour absorber les chocs de trésorerie liés à la crise 11 juin 2020 Risques. Réassurance. Ressources Humaines.
Sommaire • Quels sont les chocs de trésorerie que les entreprises ont subi, subissent et subiront dans les mois à venir ? • Quels sont les outils pour les absorber au mieux ? • En particulier, comment comparer les coûts du PGE et de l’affacturage ? Comment les articuler dans le temps ? • Quelles sont les tendances du marché de l’affacturage, et de l’assurance-crédit, son sous-jacent essentiel ?
Introduction I Une crise sans précédent Croissance du PIB mondial : crise financière de 2008-2009 VS crise de la Covid-19 45% 35% 25% 15% CRISE COVID-19 5% SCENARIO AVEC COURBE EN U -5% CRISE FINANCIERE -15% (Q4 2017 à Q3 2019) -25% -35% Q1 Q3 Q1 Q3 Q1 Q3 2019 2019 2020 2020 2021 2021 source : Euler Hermes, Allianz Research L’effet conjugué de la perturbation de la chaîne d'approvisionnement et des chocs de demande fait entrer l'économie mondiale en récession au premier semestre 2020, récession 4 fois plus forte que lors de la crise de 2008-2009. Le calendrier et la force d'une éventuelle reprise restent incertains, mais le scénario de base prévoit une reprise en U retardée à partir du troisième trimestre, soutenue par l'annonce de mesures fiscales et monétaires sans précédent. Le commerce mondial pourrait rester en dessous de 90 % de son niveau d'avant crise, même après le déconfinement, et ne se redresser que progressivement au cours du second semestre 2020. Il y a lieu d'être optimiste en Asie, mais la Chine ne fonctionne qu'à 70% ou 80% de sa capacité, tandis que les dépenses discrétionnaires restent inférieures de 40 % au niveau d'avant crise. Les faillites mondiales devraient augmenter de 20% avec des poussées aux Etats-Unis (+25%), en Chine et en Europe (+19%). Propriété d’Aon | Document non contractuel 3
Trésorerie I Identification des chocs passés et présents Choc n°1 - le confinement : disparition du chiffre d’affaires, rééchelonnement des charges et course aux aides d’Etat Quelle qu’ait été leur position de trésorerie au début de l’année, le confinement fait subir aux entreprises une diminution très sensible de leur cash disponible et les rapproche de la ligne de flottaison, voire les fait passer en-dessous. Certaines mesures gouvernementales ou négociées de gré à gré – sur les impôts et taxes, les charges sociales, les loyers, l’activité partielle – ont permis de réduire momentanément les charges ; D’autres – le Prêt Garanti par l’Etat, certaines aides financières directes – permettent de faire face à celles qui demeurent. Par ailleurs, dans le BtoB, durant la période de confinement les BFR ont diminué, et leur financement n’a pas été le cœur du problème. Choc n°2 - la reprise : retour du BFR, fournisseurs à soigner et clients à livrer à crédit La reprise progressive de l’activité post confinement va s’accompagner d’une très forte augmentation du BFR, et c’est presque souhaitable puisque ce sera un indicateur de l’intensité de la relance. Mais attention à son financement : Les entreprises vont devoir reconstituer des stocks rapidement pour reprendre leur activité. Leurs fournisseurs ne pourront pas livrer tout le monde et seront tentés de privilégier les « bons et rapides payeurs ». Côté clients, les entreprises auront besoin d’octroyer des délais de paiement pour remplir leurs carnets de commandes. Et malgré l’envie collective de rebondir, la défiance est là, bien alimentée par les communications négatives sur l’augmentation des défaillances d’entreprises. Il faudra donc travailler de près sur le crédit accordé à ses clients, et utiliser pour cela tous les outils du marché : information financière, assurance-crédit, sans trop se fier à son expérience de paiement passée, tant la crise a rebattu les cartes. Si l’on ajoute à cette augmentation du BFR la fin du chômage partiel et le retour de certaines charges liées à l’activité, l’effet sur la trésorerie des entreprises sera violent. Les PGE, pour les entreprises qui en ont bénéficié, permettront dans un premier temps de couvrir tout ou partie de ce besoin de financement. En revanche, les risques d’impayés seront à leur maximum, mais la pression du commerce sera également à son paroxysme et on le comprend bien après des mois d’inactivité. Il faudra alors savoir garder la tête froide pour ne pas voir déraper son DSO mais également ses créances douteuses. Propriété d’Aon | Document non contractuel 4
Trésorerie I Identification des chocs à venir et des outils pour y faire face Choc n°3 – la rentrée et l’automne : second redémarrage à gérer, effet différé du mois d’août et fin des moratoires Le mois d’août est traditionnellement marqué par une baisse d’activité dans certains secteurs, et cette année ne fera pas ou peu exception, créant un nouveau trou de trésorerie dans la période située entre un et deux mois après, du fait des 30 à 60 jours de délais de paiement traditionnels. Ainsi septembre sera une deuxième rentrée après celle de mai/juin, avec la reprise des commandes et le début du sprint pour atteindre les objectifs annuels, même revus à la baisse. Malheureusement, si ce mois permet généralement d’encaisser ce qui a été facturé en juin et juillet, il est aussi le plus gros mois en matière de dépôts de bilan, certaines entreprises en situation précaire ne relevant pas le rideau après la fermeture estivale. Puis le mois d’octobre verra le retour des échéanciers des dettes bancaires, souvent gelés pour 6 mois à partir de mars-avril 2020. Un autre élément « nouveau » à prendre en compte dans ses tableaux de trésorerie. Choc n°4 – Année 2021 : remboursement du PGE et nouveaux business plans visant à corriger au plus vite l’annus horribilis Début 2021, il sera temps de réfléchir au remboursement de l’éventuel PGE, qui rappelons-le est théoriquement d’une durée d’un an, même si l’on peut demander à étendre son remboursement sur 5 ans, avec un coût de la garantie BPI qui augmentera en années 2 et 3 puis en années 4 et 5. Il faut l’anticiper dès que possible, car cette mesure que presque tous ont appelée de leurs vœux, ne doit pas se transformer en piège au moment de l’appel des premières traites. Avec un montant pouvant atteindre 25% du Chiffre d’Affaires de l’entreprise, il peut être disproportionné si on le rapporte à son EBITDA. Prenons l’exemple d’une entreprise réalisant un Excédent Brut d’Exploitation de 10%, avec un levier financier de 3 (dettes financières / EBE). Avec un PGE d’un montant représentant 20% de son CA annuel, le levier passera au « mieux » à 5. En prenant l’hypothèse d’une baisse de 30% de l’EBE, ce levier passera à 10… Propriété d’Aon | Document non contractuel 5
Comment aborder cette succession d’obstacles? D’abord prévoir : Il est absolument nécessaire maintenir un pilotage très pointu de sa trésorerie, faire des hypothèses, et communiquer très régulièrement avec ses banques, ses fournisseurs et les assureurs-crédit. Ensuite analyser et réfléchir aux solutions : Les différents scénarios doivent être regardés avec lucidité pour envisager la mise en place de solutions permettant de maintenir l’entreprise en dehors de la zone rouge dans le scénario central. Puis choisir le bon financement : Une fois les moratoires et les rééchelonnements négociés, les maturités de dettes étalées, le PGE mis en place, l’affacturage nous semble constituer une solution totalement adaptée pour soutenir l’activité à un moment où vos clients auront besoin de délais de paiement, et une source de diversification de vos financements. Propriété d’Aon | Document non contractuel 6
A qui est-ce destiné? I PGE VS Affacturage PGE Affacturage Les prêts garantis par l’état et distribués par les banques Les solutions d’affacturage s’adossent à vos créances ont vocation à soutenir les entreprises à traverser cette commerciales afin d’anticiper les règlements de vos clients et crise sans précédent sous condition de répondre à donc de participer au financement de votre BFR. plusieurs critères : Ces solutions intègrent généralement la couverture du risque d’impayés des débiteurs financés. Là encore, il existe des critères d’éligibilité : Historique de l’entreprise : minimum 2 ans Financement potentiel : jusqu’à 25% du chiffre Historique de l’entreprise : 1 bilan clôturé d’affaires de l’année N-1 Financement potentiel : encours client réel Appréciation du risque : basée sur la notation BDF de Appréciation du risque : basée à la fois sur la situation l’entreprise financière de l’entreprise mais aussi de la solvabilité du poste client. La quasi-totalité des entreprises possédant un poste client sont éligibles à l’affacturage. Années d'existence >3 PGE 3 2 Factor 1 3 4 5 6 7 8 9 P Propriété d’Aon | Document non contractuel 7 Notation Banque de France
Pour quels montants ? Trésorerie additionelle sur 5 ans PGE : 100 Le montant maximum du PGE est de 25% du Montant en M€ Factor CA de l’entreprise réalisé à l’année N-1. 80 PGE Le versement du financement est réalisé en une 60 fois au moment de la souscription du prêt. 40 Affacturage : 20 Le montant de financement éligible est directement adossé au montant du poste client 0 de l’entreprise (avec 60 jours de DSO, cela Années 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 représente donc un maximum de 17% du 200M€ CA). Il suit l’activité réelle et s’ajuste à la hausse 25M€ 75M€ comme à la baisse en fonction du volume Chiffre d’affaires de l’entreprise d’affaires. Répartition PGE / Factoring dans le financement PGE vs Affacturage: 100% Avec un DSO inférieur à 60 jours, le potentiel 80% d’apport de liquidité du PGE est plus important qu’une ligne d’affacturage pendant les 3 60% premières années, puis les proportions s’inversent avec les remboursements du prêt. 40% Avec l’augmentation du DSO, et donc un poste 20% client plus important, le point de bascule de l’apport de chaque solution au financement 0% global se rapproche. Années 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 Enfin, quel que soit le DSO, l’affacturage s’avère 60 jours 90 jours 120 jours être une ressource plus stable. DSO de l’entreprise Propriété d’Aon | Document non contractuel 8
Quels sont les coûts? I Focus sur le PGE Le coût des prêts est fixé par l’Etat et répercuté par les banques distributrices de ces solutions de financement. Il est composé de deux paramètres : un taux d’intérêt et une prime d’assurance visant à couvrir le risque de défaut de l’emprunteur. Ces deux variables sont fonction de la taille de l’entreprise. Entreprise ayant un chiffre d’affaires < 50 M€ : - Taux d’intérêt : 0% la première année puis taux de marché sur les années suivantes (0,4% actuellement). Ce taux est applicable sur le montant restant dû. - Garantie BPI : 0,25% la première année, puis augmentation progressive jusqu’à 1% (0,5% en année N+2&3, 1% en année N+4&5). Ce taux est applicable sur le montant restant dû. Entreprise ayant un chiffre d’affaires > 50 M€ : - Taux d’intérêt : 0% la première année puis taux de marché sur les années suivantes (0,4% actuellement). Ce taux est applicable sur le montant restant dû. - Garantie BPI : 0,5% la première année, progressive jusqu’à 2% (1% en année N+2&3, 2% en année N+4&5). Ce taux est applicable sur le montant restant dû. Montants en KEUR Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Moy. Ou Total Cash disponible fin d'année 5000 3750 2500 1250 0 3000 Entreprise Taux d'intérêt 0% 0,40% 0,40% 0,40% 0,40% de 20 MEUR Garantie BPI 0,25% 0,5% 0,5% 1% 1% de CA Taux global 0,25% 0,90% 0,90% 1,40% 1,40% 3,83% Coût 12,5 39,375 28,125 26,25 8,75 115,0 Cash disponible fin d'année 50000 37500 25000 12500 0 30000 Entreprise Taux d'intérêt 0% 0,40% 0,40% 0,40% 0,40% de 200 Garantie BPI 0,50% 1,0% 1,0% 2% 2% MEUR de CA Taux global 0,50% 1,40% 1,40% 2,40% 2,40% 6,33% Coût 250 612,5 437,5 450 150 1900 Propriété d’Aon | Document non contractuel 9
Quels sont les coûts? I Focus sur l’affacturage Le coût d’une solution d’affacturage est variable selon plusieurs paramètres propres à chaque entreprise (chiffre d’affaires, nombre de client, DSO, solvabilité des clients…). La courbe de coût marginal global est inverse à celle du PGE et beaucoup plus progressive (baisse continue entre 10 M€ et 100 M€ de CA). Prenons deux exemples : Entreprise ayant un chiffre d’affaires de 20 M€ : - Commission d’affacturage : 0,15% du chiffres d’affaires TTC financé dans l’année - Commission de financement: 0,9% de la ligne de financement utilisée au cours de l’année Entreprise ayant un chiffre d’affaires de 200 M€ : - Commission d’affacturage : 0,06% du chiffre d’affaires TTC financé dans l’année - Commission de financement: 0,5% de la ligne de financement utilisée au cours de l’année Montants en KEUR Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Moy. Ou Total Cash disponible 2811 2811 2811 2811 2811 2811 Entreprise Comm. d'affacturage 0,15% 0,15% 0,15% 0,15% 0,15% de 20 MEUR Comm. de financement 0,90% 0,90% 0,90% 0,90% 0,90% de CA Taux global 1,96% 1,96% 1,96% 1,96% 1,96% 9,80% Coût 55,1 55,1 55,1 55,1 55,1 275,5 Cash disponible 28110 28110 28110 28110 28110 28110 Entreprise Comm. d'affacturage 0,08% 0,08% 0,08% 0,08% 0,08% de 200 Comm. de financement 0,50% 0,50% 0,50% 0,50% 0,50% MEUR de CA Taux global 1,07% 1,07% 1,07% 1,07% 1,07% 5,35% Coût 300,5 300,5 300,5 300,5 300,5 1502,5 Propriété d’Aon | Document non contractuel 10
Quels sont les coûts? I PGE VS Affacturage Evolution du coût annuel PGE VS FACTOR 3,00% La comparaison des coûts 2,40% 2,40% marginaux des deux solutions 2,50% amène à différentes conclusions selon les cas : 2,00% 1,40% 1,40% 1,40% 1,40% Dans le cas d’une entreprise de 1,50% 20 M€, le PGE se révèle plus avantageux sur l’ensemble de la 1,00% 0,50% < 0,90% période, il n’y a pas de point de 0,90% bascule. 0,50% 0,00% 0,25% Dans le cas d’une entreprise de Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 200 M€, la projection est inverse : le point de bascule se produit dès Entreprise de 20 MEUR de CA (PGE) Entreprise de 200 MEUR de CA (PGE) le 13ème mois au bénéfice de la Entreprise de 20 MEUR de CA (FACTOR) Entreprise de 200 MEUR de CA (FACTOR) solution factor. Les PME bénéficient clairement d’un PGE performant et ont tout intérêt à le maximiser et l’étendre. Ce n’est pas le cas des ETI et des Multinationales qui voient l’intérêt de la solution s’estomper sur le plan tarifaire dès la fin de la première année. En parallèle, la solution factor se révèle stable dans le temps et tout de même très compétitive pour participer au financement de BFR des PME. Pour ce qui est des ETI / Multinationales, l’affacturage reste une solution de Analyse choix afin d’apporter des liquidités peu coûteuses tout en permettant une déconsolidation de la dette liée à ce financement et préserver ainsi leurs ratios financiers. Propriété d’Aon | Document non contractuel 11
Points forts / écueils I PGE VS Affacturage PGE Affacturage Eligibilité potentiellement Montant qui s’adapte à votre Nécessite un peu de travail à la Mise en place très rapide restreinte même si les critères volume d’activité, rapidement mise en place, mais nous semblent s’assouplir supérieur à celui du PGE sommes là pour vous y aider ! Coût qui augmente avec les Permet d’accorder des délais de Montant élevé, jusqu’à 25% du années paiement à vos clients qui en CA auront particulièrement besoin Génération de dette additionnelle Nombreux services associés : Flexibilité sur les remboursements assurance-crédit, relance, anticipés recouvrement… Coût très faible la première année Possibilité de bénéficier d’un et pour les entreprises de moins montage déconsolidant, c’est-à- de 50 MEUR de CA dire sans génération de dette Coût contenu pour les PME, ETI et Multinationales Propriété d’Aon | Document non contractuel 12
Opposition ou articulation ? Loin de s’opposer, le PGE et l’affacturage sont des solutions qui peuvent être utilisées de façon complémentaire. Ainsi, nous préconisons d’utiliser l’affacturage pour rembourser le PGE dès que possible, en particulier pour les entreprises de plus de 50 MEUR de CA, et bénéficier par la suite d’une solution de financement stable, qui suit les évolutions de votre volume d’affaires, et structure votre cash management. Mais attention, l’affacturage repose sur deux jambes : le financement en tant que tel et l’assurance- crédit. Et pour que les résultats soient là, les deux doivent être négociés, adaptés à l’activité des entreprises et suivis au quotidien. Tout cela étant encore plus vrai dans l’environnement actuel, qui voit les assureurs réduire considérablement leurs garanties et le coût du risque augmenter. Il conviendra donc de veiller tout particulièrement à ce que les assureurs-crédit accompagnent la reprise d’activité par une augmentation des garanties, ou à compenser leurs insuffisances par des solutions ad hoc. Il est donc plus que jamais nécessaire de se faire accompagner par des spécialistes, qui sauront piloter le processus de sélection des partenaires bancaires et des assureurs, assister les entreprises dans la mise en place de la solution choisie jusqu’à ce qu’elle délivre ses premiers résultats, puis dans le suivi et l’optimisation de sa performance au fil de l’eau. C’est ce que nous nous efforçons de faire au quotidien aux côtés de nos clients, quelle que soit leur taille et leur implantation géographique. N’hésitez pas à nous solliciter, notre équipe s’engagera pleinement à vos côtés, et usera de toutes ses compétences et de tout son poids sur le marché. Propriété d’Aon | Document non contractuel 13
Tendances de marché I l’assurance crédit Assurance-crédit En réaction à un choc brutal et rapide pour lequel leur prévention n’a pas pu être mise en œuvre, les grands assureurs-crédit ont lancé dès mars 2020 de vastes programmes de réduction et de résiliation des garanties données sur les débiteurs, impactant directement le crédit inter-entreprises, ce qui est encore plus dommageable dans la phase de reprise de l’activité qui a débuté avec le déconfinement. Ainsi, ce sont plus de 15 milliards d’euros de garanties qui ont été supprimés entre mars et mai sur le seul marché français. L’Etat, via la BPI et la CCR, a partiellement compensé ces décisions en réactivant à partir d’avril les dispositifs CAP et CAP+, datant de la crise de 2008, qui permettent aux entreprises d’obtenir des garanties sur leurs acheteurs là où elles ont été réduites ou annulées par les assureurs-crédit En ce moment même, un mécanisme complémentaire de réassurance dite « globale », le CAP Relais, est en train d’être signé entre les assureurs-crédit et la Caisse Centrale de Réassurance, à l’instar de ce qui a été fait en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique, et plus récemment au Royaume-Uni. L’enveloppe allouée au paiement des sinistres s’élève à 15 Mds EUR. Notre intense travail de lobbying auprès de l’Etat a donc porté ses fruits. C’est une victoire pour le crédit inter-entreprises, puisque la contrepartie exigée par l’Etat à cette réassurance des sinistres nés entre le 15 mars et le 31 décembre 2020 est un maintien quasi total des garanties portées par les assureurs-crédit, qui ne devront pas diminuer en montant entre ces deux dates. Côté prévention, seules seront autorisées les actions (comprendre les réductions/résiliations) à la fin de chaque mois à partir d’août, et au fil de l’eau en cas de risque avéré, c’est-à-dire quand les assureurs auront connaissance d’impayés caractérisés ou en cas de procédure collective. Propriété d’Aon | Document non contractuel 14
Tendances de marché I l’affacturage Affacturage Le nombre de demandes pour la mise en place de solutions d’affacturage augmente fortement, les entreprises commençant à épuiser les lignes bancaires disponibles (tirages sur crédits et découverts, souscription de PGE, etc). Notre conviction, étayée par des exemples concrets, est que l’affacturage constitue la meilleure solution de financement de sortie de crise : il permet d’offrir des délais de paiement à des clients qui sortiront exsangues de cette période, sans tirer sur son BFR et en se prémunissant face à d’éventuels impayés. En version déconsolidante, tout cela se fait sans dette supplémentaire. Les factors restent ouverts à la souscription de nouveaux programmes, pourvu qu’ils puissent s’appuyer sur un bon contrat d’assurance-crédit, que le traité de réassurance étatique en cours de mise en place devrait permettre d’obtenir plus facilement. - Sur le plan de l’offre, certains factors, à l’instar de Factofrance, ont même amélioré leurs conditions pour coller aux contraintes du moment : pas de minimum de commissions, % de financement augmentés… - Sur le plan de la souscription, les factors se sont adaptés en simplifiant et raccourcissant les procédures de souscription. - Enfin, le reverse factoring existe désormais en version simplifiée, même si là encore, l’assurance-crédit sera indispensable au montage et ne bénéficiera pas de l’effet vertueux de la mutualisation. Propriété d’Aon | Document non contractuel 15
Contacts Louis Bollaert Directeur Crédit, Financements, Risques Politiques et Cautions + 33 1 47 83 07 50 + 33 6 50 38 74 29 louis.bollaert@aon.com Salomon Journo Responsable du développement Crédit, Financements et Cautions + 33 1 47 83 07 59 + 33 6 14 64 54 56 salomon.journo@aon.com Propriété d’Aon | Document non contractuel 16
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