Physiologie de la régulation pondérale et Sémiologie de l'obésité - Séverine Ledoux, Service Explorations Fonctionnelles Hôpital louis Mourier ...

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Physiologie de la régulation pondérale et Sémiologie de l'obésité - Séverine Ledoux, Service Explorations Fonctionnelles Hôpital louis Mourier ...
Physiologie de la régulation pondérale
                   et
        Sémiologie de l’obésité

                Séverine Ledoux,
       Service Explorations Fonctionnelles
              Hôpital louis Mourier
Physiologie de la régulation pondérale et Sémiologie de l'obésité - Séverine Ledoux, Service Explorations Fonctionnelles Hôpital louis Mourier ...
1) Définitions: qu’est ce que l’obésité?

2) Epidémiologie: une augmentation inexorable?

3) Physiologie: causes de l’obésité
                l’obésité est-elle irréversible?

4) Complications: l’obésité est une maladie grave
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OBESITE
Maladie chronique

- Augmentation croissante

- Pas de traitement efficace en dehors de la restriction
  calorique et la chirurgie gastrique dans les cas graves

- Complications sévères à long terme

- Souvent mal acceptée, y compris personnel soignant

 Nécessite une prise en charge spécifique
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Définition de l’obésité

Surcharge pondérale par
 excès de masse grasse
   A partir d’un poids
     théorique idéal
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Evaluation de la masse grasse

Normale 10-20 % du poids

Impédancemétrie

Absorptiométrie biphotonique (DEXA)

Non applicables en routine

Mesure des plis cutanés

Utilisé en épidémiologie
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En pratique: évaluation globale = IMC
   Indice de Masse Corporelle =   Poids (en kg)
                                  Taille2 (en m2)
   Classification          IMC
Maigreur                  < 18,5
Normal                   18,5 – 24,9
Surpoids                 25,0 – 29,9
Obésité                  30,0 – 34,9   1.70 m = 87 kg
Obésité sévère           35,0 – 39,9
Obésité massive             40,0

        IMC   18 25 35 40
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Pour mieux définir le risque, il faut estimer la répartition
du tissu adipeux par la mesure du tour de taille

 > 88 cm chez la femme
 > 102 cm chez l’homme

répartition androïde (abdominale):
Risque vasculaire plus élevé
Répartition gynoïde (hanche):
Complications mécaniques
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Epidémiologie
• Prévalence mondiale en augmentation
  – USA: 15 à 30 % en 20 ans

• Prévalence en France en augmentation
  depuis le début des années 90
 Augmente chez l’adulte mais aussi chez les
 enfants
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Répartition de la population adulte
        par niveau d’IMC en 2009

                              Surpoids :
                                                          Obésité :
     Pas de surpoids :
          58,4%                31.9 %                      14.5 %

                 50%
                               31.9%
   3.6%                                       10.6%
                                                             2.8%          1.1%
Moins de 18,5   18,5 à 24,9   25,0 à 29,9   30,0 à 34,9    35,0 à 39,9   40,0 ou plus

   ObEpi 2009
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La prévalence de l’obésité:

• Augmente avec l’âge

• Plus fréquente chez la femme

• Inversement corrélée au niveau
  socio-économique
Prévalence de l’obésité en fonction des régions
Conclusions
• Actuellement 14.5% des adultes français
  sont obèses
• La fréquence des formes graves d’obésité
  morbide a doublé en 9 ans
• Chaque année la population des sujets
  obèses augmente de 5,7 %
• Si cette tendance évolutive persiste,
  1 français sur 5 sera obèse en 2020
• Tendance à l’infléchissement?
Prévalence de l’Obésité : Prévision sur 20 ans
30%

                                                       ObEpi
                                                 ObEpi 2020 ?
                                           ObEpi 2009
20%                                        2006
                                   ObEpi
                           ObEpi   2003
                           2000                            20 % ?
                      ObEpi                     14.5 %
                      1997                 12,4 %
10%   INSEE   INSEE                   11,3 %
      1980    1991
                              9,6 %
                      8,2 %

0%
  1980         1990        2000            2010         2020
Mécanismes
          Balance énergétique
   Susceptibilité
génétique / biologique
                                      Comportement
                               alimentaire / activité physique

Entrée                                             Sortie

                         Réserves
                                               IOTF 1998
Apport énergétiques              nouvel équilibre

    équilibre

                                        Masse grasse

                                      Masse maigre

                              temps

Augmentation de la prise alimentaire
ou baisse de la dépense énergétique

Hypertrophie et hyperplasie du tissu adipeux
Qui devient quasi irréversible
Sujet normal: régulation du poids étroite malgré
     variation au jour le jour des apports et dépenses

Déficit énergétique entraîne une réponse
compensatoire de l’organisme visant à
restaurer la balance:
-augmentation de la prise alimentaire
 diminution de la dépense énergétique
Et vis-versa….

mais: moins bien protegé contre la prise de poids
que contre la perte

-Héritage génétique biaisé vers l’épargne
-Facteurs psychosociaux et émotionnels
-Style de vie moderne favorise accès à nourriture abondante
et palatable et baisse de l’activité physique
REGULATION de la prise alimentaire COMPLEXE
    Nombreux systèmes, interactions, redondance +++

       Gènes
                                                  Vision
                                                  odorat
                        Mémoire
Environnement           rewarding
   sommeil
                                                      gout
                      Réseau neuronal
                                    Réponse motrice
           hormones                           Prise alimentaire
  stocks                        SNA
                  métabolites

                métabolisme           digestion
réponse à court terme:
relayée par peptides intestinaux et nerf vague
vers NTS (noyau du tractus solitaire)
en fonction de:
        - vue, odorat, goût (anticipation),
        - distension, motilité, facteurs chimiques (H+),
        - Nutriments:AGL; G; AA,… (récepteurs dans le TD)

-Satiété relayée par:
   - cholecystokinine (CCK)
   - polypetide pancréatique (PP)
   - peptide YY (PYY)
   - oxyntomoduline (OXM)
   -glucagon like petide 1 (GLP-1)

- Faim relayée par:
    - ghréline (principal peptide intestinal orexigène),
    - oréxines, endocanabinoides
réponse à long terme:

- Leptine (tissu adipeux) et insuline (pancreas) sécrétés
en fonction des réserves

- informations métaboliques
• périphériques relayés par le SNA
• centrales: rôle AMP Kinase hypothalamique, sensible au
              ratio AMP/ATP
Centre de satiété
                       Hypothalamique +++
                                            _
                         +     Nx arqué
Prise alimentaire       NPYr              mc4r   mc3r
                                                         TRH Dépense
   X                      AGRP aMSH                      b3R énérgétique
                        NPY                             PC-1

       _      PP                                        (POMC)
           OXM
                     +
        PYY        Ghreline      _
       CCK                                         +
       GLP-1                                 +
   motilité                      Leptine                 insuline

 Interactions entre les systèmes à court et long terme sur la satiété
 Intégration centrale dans le noyau arqué
 par neurones anorexigènes (CART/POMC) et oréxigènes (NPY, AGRP)
POMC

                    ACTH              LPH       bendorphine

       gMSH

               aMSH      CLIP           bMSH

Clivé par proconvertases
PC-1 donne ACTH (cortisol) (Rôle dans l’appétit?)
PC-2 donne aMSH (pigmentation)
Connections avec

  - Nx paraventriculaire (PVN) = régulation des fonctions
  neuroendocrine (TSH, CRH,..)

  - aire hypothalamique latérale (LHA) = régulation du
  comportement alimentaire

  - noyau du tractus solitaire (NTS) = connecté à la périphérie
  par le nerf vague

     Neuromédiateurs SNA:
     NA orexigène (a2), DA effets complexes (hédonique)
     Sérotonine anorexigène (5HT1B)
Connections avec le cortex

(signaux sensoriels, cognitifs, émotions) =
       orexines, MCH, cathécolamines, canabinoïdes…

Renforcement hédonique: Rôle des endocanabinoïdes

Influence de l’humeur et du stress:
rôle de la sérotonine et noradrénaline

peut contrôler le poids à court terme (“volonté”)
Mais à long terme les facteurs hypothalamiques l’emportent sur les
facteurs “motivationnels” d’où reprise de poids

i.e. l’obésité n’est pas un choix personnel mais une
        maladie chronique
Régulation de la dépense énergétique
Par opposition à notre connaissance grandissante sur la
régulation de la prise alimentaire, les mécanismes contrôlant
les dépenses énergétiques sont peu connus.

Dépense énergétique =

DER (60 %) + thermogenèse (10%) + Activité physique (30%)
                  (chez le sédentaire)

  Les variations de DER sont faibles comparées à
  variations de prise alimentaires et activité cependant

  variations faibles cumulatives influence le poids à long
  terme (variation 17 kcal /jour = 1kg/an)
La DE varie avec la corpulence
L’obésité est associée à une augmentation de la dépense d’énergie
absolue à la fois au repos et sur les 24 h.

La thermogénèse adaptative
en fonction de l’alimentation et de la température,
est régulée via le SNA au niveau du muscle et du tissu adipeux brun =
perte d’énergie sous forme de chaleur grâce aux protéines découplantes
(UCP) de la mitochondrie.
La surnutrition augmente la DE indépendamment du poids et vis versa.

Les variations de l’activité physique sont plus ou moins
compensées par la prise alimentaire. Mais l’activité spontanée
(bougeotte) semble conférer une résistance à la prise pondérale

Certains facteurs modulent la DE:
La leptine et la ghréline, SNA et les H. thyroïdiennes

La restriction alimentaire réduit la DE
Applications thérapeutiques
 obésité monogénique par déficit en leptine
 Réversible après injections de leptine recombinante

Cependant applications décevantes dans l’obésité commune
administration de leptine chez l’homme ne corrige pas obésité
Résistance à la leptine, taux élevés chez les obèses
Autres cibles testés chez l’homme
Noradrénergiques, sympathomimétiques (NTS, DE) :
Risque cardiovasculaire +++

Amphétamines (CART/POMC): dépendance, toxicité cardiaque, décès

Dinitrophénol (thermogénèse): agranulocytose, hépatotoxicité, décès

Hormones thyroïdiennes (DE):      perte masse maigre, tachyarythmie

Sérotoninergiques (affects):      Risque d’HTAP, valvulopathies

dexfenfluramine (Isoméride ®), sibutramine (Sibutral ®), benfluorex (Médiator®)

Rimonabant (inhibe R canabinoides, rewarding)
Risque de dépression sévère, suicides

Il reste 1 médicaments utilisable Orlistat (XENICAL®)
Inhibe les lipases intestinales(diarrhée graisseuse)
Effet limité: freine le rôle satiétogène des AGL?
Une piste: les peptides intestinaux?

                             analogues du GLP1
                               Chez l’homme

                                GLP1

                                Oxytomoduline
                                chez la souris
Causes

Endocriniennes rares:   hypercorticisme (endogène,iatrogène)
                        hypothyroïdie
                        insulinome
                        polykystose ovarienne

Atteintes hypothalamiques très rares:

                        Tumeurs (craniopharyngiomes)
                        Traumatismes cérébraux
                        Psychotropes (neuroleptiques, ATD)
                        Génétiques
Formes monogéniques rares:  5% des formes sévères
Obésités sévères de l’enfance avec + dysmorphie
       Prader Willi         Lawrence Moon Bardet Biedl

Hypotonie                                        obésité
Obésité                                          déficience mentale
hyperphagie                                      polydactylie
déficience mentale                               syndactylie
hypogonadisme                                    rétinite pigmentaire
Petite taille                                    hypogonadisme

                                    hyperphagie, obésité
Anomalies de POMC, MSH              insuffisance corticotrope
(neuropeptide ou recepteur MC4R)    cheveux roux
                                    troubles du comportement

Anomalies de Leptine               Obésité, hyperphagie
                                   Hypogonadisme
(hormone ou récepteur)             I.Somatotrope I. thyreotrope
L’obésité est-elle une maladie
génétique ou environnementale?

     Résultats de l’enquête OBEPI
       =progression très rapide
     En faveur de l’environnement

  Mais dans le même environnement
  Tous le monde ne devient pas obèse…
Maladie multifctorielle chez l’home,
Polygénique, influencée parl’environnement:
Facteurs psychologiques, alimentaires,…
L’homme a sélectionné au fil des générations des gènes
favorisant le stockage, lui permettant de résister au jeune

ancêtres chasseurs                Pays industrialisés
Mobilité                          sédentarité
Nourriture rare                   nourriture abondante
Avantage sélectif                 obésité, diabète
Rôle de l’environnement
-Accès à la nourriture,
Augmentation des portions, palatabilité,
excès de matières grasses (facilement stockables)
Excès de sucres simples (hyperinsulinisme, boissons
sucrés non satiétogènes,..)
Perte des repas traditionnels, grignotages
Les obèses ont souvent une alimentation moins
structurée: cause ou conséquence?

- Rôle des industriels:
intérêts financiers > préoccupations de santé publique
publicités ciblés sur des aliments palatables
Modification des aliments (composition des graisses,…)
dont les effets sur la satiété sont inconnus
Pour maigrir il faut
    Diminuer les entrées par rapport aux dépenses
             1 Kg de graisse = 9000 Kcal
 Régimes très hypocaloriques, diètes protéinées
 Attention à dépression, TCA induits, rebond,…
 Résultats souvent décevants à long terme
Actuellement on préconise plutôt:
Restriction modérée ( de  600 Kcal), équilibré
Attention à la densité calorique des aliments
(sucres simples, graisses, alcool)
Conseils simples, qualitatifs plus que quantitatifs
Personnalisés (respecter les rythmes alimentaires, les goûts)

       1200 à 1800 Kcal              30% lipides
       3 repas par jour              20 % protéines
       ( collations)                50 % glucides
Régimes randomisés chez 160 patients

              Atkins             Zone                 WW             Omish
     (sans HDC)   (hyperProtidique)      (50/30/20)     (sans graisses)

 poids       - 2.1              - 3.2            - 3.0               -3.3
à 1 an

 Seuls 25 % des patients:
  adhèrent aux conseils diététiques à 1 an
  maintiennent une perte de poids > à 5 %

                                                      Dansinger, JAMA 2005
Sédentarité
Baisse de l’activité physique (eq - 15 km/150 ans)
Baisse de l’activité de la vie quotidienne due aux
déplacements, travaux ménagers,
postes de travail automatisés
Augmentation des loisirs sédentaires: jeux vidéo, télé,..

Les obèse sont plus sédentaires:
Cause ou conséquence de l’obésité?
Efficacité de l’activité physique

       Perte de poids               effet modeste
       Maintien masse maigre        important
       Maintien du poids            majeur
       Comorbidités                 important
       et facteurs de risque

Maintien du poids   12 000 – 15 000 pas
                    60 à 90 min/J

Ex:   30 min marche = 150 Kcal = 1 yaourt
      30 min de jogging = 300 Kcal = 1 pain au chocolat
Facteurs psychologiques

Stress       modèles animaux, rôle du cortisol
Pas de profil psychiatrique type
Plus de troubles psychiatrique
dépression
TCA
Plutôt induits que causals:
restriction cognitive
Stigmatisation = cercle vicieux
Sommeil
Lien entre durée et rythme de sommeil et IMC
Donc pour enrayer l’obésité YAKA….

- Manger 5 fruits et légumes par jour….
Oui mais….
coûts,
offre alimentaire inadéquate

- Bouger plus…..
Oui mais….
automatisation ,
difficulté d’accès aux équipements sportifs…

- Manger moins…..
oui mais…..
TCA induits,
DER,..
Kg
                                               Anneau
                                               gastrique
                                  Ballon
                             Intra-gastrique

               2ème régime
1er   régime

                                                           Ablation
                                                           anneau
                                                           gastrique   années
Complications

• L’obésité par ses complications influe sur le
  pronostic vital et fonctionnel (deuxième cause
  de mortalité évitable aux USA)

• Le stockage de tissu adipeux en excès entraine
  des complications métaboliques (obésité
  androïde) et mécaniques (obésité gynoïde)

  Les risques somatiques de l’obésité dépend
  aussi
   – du niveau de sédentarité
   – des FDR CV associés (tabac+++)
Complications
  acides gras circulants    Cardiovasculaires
  Insulino-résistance
  inflammation              Métaboliques
                            Cancers…

                             Complications
                             Respiratoires
Contraintes mécaniques
liées à l’accumulation de    Rhumatologiques
Masse grasse                 Veineuses…
Complications métaboliques
        Environ…..

 30 % des obèses sont hypertendus

 20 % des obèses ont des dyslipidémies

 10 % des obèses sont diabétiques

Augmentation de la fréquence du syndrome métabolique:
TT,  glycémie,  TG,  HDL-CT,  PA
Lié au risque cardiovasculaire
Complications métaboliques

   Métaboliques:            Diabète de type II    x9
                            hyperlipidémie        x3
                            hyperuricémie         X2

   risque cardiovasculaire:
                            hypertension artérielle x 4
                            coronaropathies, AVC
                            insuffisance cardiaque X 2 à   3

 30 % de la mortalité cardiovasculaire imputable à l’obésité
Complications mécaniques

Respiratoires:           apnées du sommeil           x3
                         insuffisance respiratoire
                         asthme, HTAP

Rumathologiques:         troubles de la statique vertébrale
                         Arthrose des membres inférieurs

Cutanées:                Mycose des plis, hypersudation

Veineuses:               Varices, insuffisance veineuse
                         et lymphatique (OMI)
                         phlébites et EP
                                                x  2
     Complications mécaniques = arrêts de travail,
     mises en invalidité, limitation de l’activité physique
autres
Gynécologiques:           hirsutisme, troubles des
                          règles , SOPK
  X1.5
                          hypofertilité
                          complications obstétricales
Digestives: lithiases biliaires
                                          X2à3
             stéatose hépatique, NASH
             Reflux gastro-oesophagien

Uro-néphro: incontinence, protéinurie

Cancers                                         X1.5
      du risque de cancer surtout si BMI > 40
      (T. digestif, rein, gynéco, foie, lymphomes)
Risque chirurgical accru   x2

Risque anesthésique (ventilatoire)

Retard de cicatrisation

Éventrations

Surinfections

Phlébites et embolies pulmonaire
•Retentissement psycho-social
  – Gène fonctionnelle
  –  qualité de vie,
  – stigmatisation:
     « racisme anti-gros »
     Discrimination dans le travail
     Moins de mariages
     Y compris de la part des
     soignants (mise en echec)
Explorations
 Bilan du retentissement +++                 Evaluer la gravité
 - examen clinique et psychologique +++
 - glycémie, CT, TG, uricémie, BHC
 - PA, ECG,
 Et selon contexte:
 - EFR, Polygraphie nocturne
 - Echographie cardiaque, épreuve d’effort
 - Rx osseuses si points d’appel

 Ce bilan permettra notamment de:

 Apprécier le risque vasculaire : répartition des graisses,
 désordres métaboliques, HTA, SAS, facteurs de risques
 associés (ATCD familiaux, tabac, sédentarité)

 Apprécier le retentissement fonctionnel: complications
 mécaniques, retentissement psychologique et social

Bilan étiologique inutile si pas d’élément d’orientation
Quels sont les apports et les pb alimentaires?
Enquête diététique:
Quantitative: calculs des ingestats (Kcal, % G, L , P)
              souvent sous-estimés
Qualitative:
- équilibre des repas
- troubles du comportement alimentaire:
• Hyperphagie, tachyphagie
• grignotages:
        consommation répétitive sans faim en petites quantités
• compulsions:
        envie impérieuse de manger un aliment en plus ou moins
        grande quantité, suivi d’un sentiment de culpabilité
• boulimie:
        ingestion d’importantes quantité de nourriture, au delà de la
        satiété, sans plaisir gustatif, + suivis de vomissements
• restriction cognitive: facteur d’aggravation des TCA
Quelles sont les dépenses?

DER
Calorimétrie directe (recherche)
Repose sur le dégagement calorifique
Dans une chambre isolée

Calorimétrie indirecte (routine)
Repose sur la mesure de l’échange des gaz (VO2/VCO2)

Formule de Harris et Benedict (f de âge, poids taille)

Activité physique
Interrogatoire
Podomètre
Accéléromètre, FC
Ou en est le patient, quelles sont ses chances de
maigrir?

Histoire du poids, facteurs déclenchants,
poids de 20 ans, poids maximum
régimes antérieurs

Motivation: personnelle, entourage, évènementielle

Contexte familial, social et psychologique
Au terme de ce bilan

   Toute la difficulté est de fixer avec le patient
             des objectifs raisonnables

En essayant de faire coïncider l’attente du patient
              (souvent démesurée)
avec les propositions thérapeutiques du médecin
            ( souvent plus modestes )

Il est presque impossible de maintenir durablement
une perte de poids > à 10 % dans l’obésité installée
Que peut-on espérer en 2010?

     100                       95

                                    90

                                75

                               60
  Poids (kg)
La prise en charge dépend du stade de l’obésité

     Surpoids         Obésité modérée     Obésité morbide
Kg

                                                     années

                Activité physique
Prévention?       Alimentation
                                    Médicaments?    Chirurgie
conclusion
    Augmentation alarmante de la prévalence de l’obésité

Pour l’instant nous ne savons pas l’enrayer malgré les avancées

  dans la compréhension de la physiopathologie de l’obésité

       Ce n’est pas une raison pour « baisser les bras »

         Les patients obèses ont besoin des soignants

     Ne serait-ce que pour dépistage et la prise en charge

   des complications induites par leur maladie chronique qui

    altèrent la qualité de vie et menacent le pronostic vital

              severine.ledoux@lmr.aphp.fr
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