PISCINES PUBLIQUES Tout ce qu'il faut savoir pour bien concevoir et bien gérer une piscine recevant du public
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PISCINES PUBLIQUES Tout ce qu’il faut savoir pour bien concevoir et bien gérer une piscine recevant du public DIRECTION DES AFFAIRES SANITAIRES ET SOCIALES Cellule Santé Environnement 5 Rue Gallieni - BP N4 - 98851 Nouméa TEL : 24 37 17 FAX : 24 37 33 E-mail : sante-env.dass@gouv.nc
SOMMAIRE 3 EDITORIAL 4 L’EVOLUTION DE LA PISCINE 5 LES PISCINES PUBLIQUES D’ACCES PAYANT - Une piscine sur ‘’mesure’’ - Le financement - Les piscines de plein air 8 LES PISCINES DE COLLECTIVITE PRIVEE - Les piscines d’hôtels, de campings, de résidences - Les piscines médicales, de centre de remise en forme et les spas 10 LES CLES DE LA REUSSITE - Les annexes - La pataugeoire - Activité ‘’Bébés Nageurs’’ - L’accueil des personnes handicapées - Activités dans l’eau 21 CONFORT ET SECURITE - L’hygiène - Le traitement de l’eau - Les revêtements de sol et des bassins - Les désordres du bâtiment - La sécurité, première exigence du client 31 LA VIE QUOTIDIENNE DE LA PISCINE - La gestion - Les contrôles - L’animation - Informer le public
EDITORIAL L’accroissement du temps de loisir, les changements du mode de vie et des comportements par rapport à la pratique sportive et la place essentielle des équipements collectifs imposent une évolution dans la conception et la gestion des équipements sportifs. La piscine est particulièrement concernée. Dans un cadre plus attractif et plus convivial, au delà des clientèles prioritaires que constituent les scolaires et les sportifs, elle doit satisfaire l’ensemble de la demande, notamment la pratique des loisirs. La piscine standardisée devrait évoluer vers un concept de piscine sur mesure, répondant ainsi à une nouvelle politique publique. Dans ce contexte, afin de parvenir à ce concept de piscine sur mesure, il apparaît indispensable d’engager une réflexion préalable et de procéder à une analyse de la démarche qualité. La réussite de la piscine de demain exige une approche globale, étant donné d’une part la complexité de l’ensemble des techniques mis en jeu, d’autre part la diversité des activités qu’elle permet et enfin l’importance des facteurs humains. Ce document consacré à la piscine recevant du public en Nouvelle Calédonie vise à fournir aux différents acteurs concernés un panorama de tous les éléments à prendre en compte, dés lors qu’ils envisagent une création ou une modernisation. En outre, il a été conçu avec le souci d’assurer aux usagers un service de qualité et des conditions optimales d’hygiène . 3
L’EVOLUTION DE LA PISCINE UNE REVOLUTION DISCRETE La piscine participe à la qualité de vie au même titre que les espaces verts ou les équipements socioculturels ; elle est un pôle d’attraction susceptible d’attirer la clientèle locale et de retenir les clients de passage. La piscine joue un rôle notable dans l’image que la ville donne à l’extérieur. La piscine est un atout important pour le maintien en forme, notamment des personnes retraitées, pour l’intégration des personnes défavorisées, pour l’occupation des personnes handicapées et des jeunes. La piscine est assurément le seul équipement à pouvoir accueillir, sans exclusion, des usagers de toutes tranches d’âge et de toutes conditions sociales. À une époque où chacun regrette le contact difficile entre les générations, elle apparaît plus que jamais comme un lieu de convivialité. Piscine de proximité, elle doit pouvoir rassembler, comme le faisait autrefois la place du village, tous les habitants d’un quartier. Elle peut faciliter l’implantation d’entreprises créatrices d’emplois qui cherchent pour leurs personnels des conditions de vie attirantes. 4
LES PISCINES PUBLIQUES D’ACCES PAYANT BIEN CONCEVOIR POUR MIEUX REUSSIR Il n’existe pas de piscine universelle type. Chacune doit être conçue sur mesure en fonction de son environnement, de la politique voulue par le maître d’ouvrage, de la demande de la clientèle locale et des possibilités financières. Une véritable démarche marketing doit être envisagée pour tirer le meilleur parti d’un équipement dont l’investissement est coûteux, mais qui a une importance considérable dans la vie d’une commune ou d’un établissement de loisirs. Plus que n’importe quel établissement, une piscine est un lieu fédérateur de différentes passions. Une piscine ’’ sur mesure ‘’ LE MAITRE D’OUVRAGE : Un rôle essentiel La création ou la modernisation d’une piscine est souvent une décision importante à prendre. Les options à déterminer engagent largement l’avenir de l’équipement et les charges d’exploitation. L’observation des piscines existantes montre bien que la réussite ou l’échec du projet est souvent conditionné par les bons ou mauvais choix initiaux des décideurs. C’est au maître d’ouvrage qu’il revient de définir la place que la piscine doit occuper dans la panoplie des équipements communaux, compte tenu du développement qu’il souhaite pour sa ville (quartier à valoriser, zone nouvelle à créer, par exemple). C’est à lui d’arbitrer entre les souhaits des différents utilisateurs, de choisir son plan d’endettement, sa stratégie vis à vis du tourisme et sa politique communale. De ces options vont dépendre le type d’établissement et sa dimension , son implantation, le planning d’utilisation, la politique tarifaire, le plan de financement , les coûts d’entretien et de fonctionnement. PROGRAMMATION COHERENTE Déterminer avec soin les surfaces, définir correctement les activités sont les meilleurs moyens de maîtriser les coûts. Pour cela, il est nécessaire de procéder à une étude et de faire appel à des spécialistes. La programmation est une phase essentielle d’un projet. Elle consiste à traduire en termes de surfaces et d’organisation fonctionnelle un scénario tenant compte des besoins de la clientèle, des possibilités financières et des préoccupations du maître d’ouvrage. Une fois la piscine programmée et les principales options choisies, le projet peut entrer dans sa phase de conception : 1. La conception est un travail d’équipe Pour beaucoup, la conception d’un équipement est l’affaire de l’architecte : c’est évidement lui le principal responsable. Cependant, étant donné la complexité d’une piscine, les interférences entre les différents problèmes techniques et les incidences de la conception sur l’exploitation, l’architecte est amené à travailler en collégialité. 2. Faire appel à des compétences On ne s’improvise pas compétent en matière de conception et de construction de piscine. Les décideurs doivent s’entourer de conseils et d’entreprises qualifiées. 3. Raisonner en termes de coût global Le coût d’exploitation d’une piscine représente chaque année environ 15 à 20% de son coût de construction actualisé. La piscine doit être envisagée comme un investissement à long terme. Le coût global comprend les coûts d’investissement, d’exploitation et aussi celui de la maintenance. Introduire l’étude du coût global lors de la conception, c’est privilégier des choix de durabilité. 5
4. A petit budget, ambitions modestes Lorsque le budget d’une opération est réduit et ne permet pas de retenir des solutions économiques à long terme, la sagesse devrait conduire le maître d’ouvrage à réduire ses ambitions. Il vaut mieux faire plus petit mais le faire bien, en prévoyant les évolutions ultérieures de l’équipement. 5. Concevoir en vue d’une bonne exploitation C’est au moment de concevoir l’équipement qu’il faut réfléchir à son exploitation future. La disposition, la superficie et l’organisation des locaux et des différentes surfaces de plan d’eau, la qualité des matériaux retenus sont, entre autres, autant d’éléments susceptibles de faire varier dans des proportions importantes le nombre de personnes chargées de l’exploitation. Il en est de même pour les opérations de maintenance ou de réparation. 6. Choisir la qualité La piscine est sujette à des dégradations plus rapides que bien d’autres équipements. Ses conditions de fonctionnement (fréquentation importante, nombre d’heures d’utilisation) et son exposition permanente à des agressions peu courantes rendent la piscine sujette à un vieillissement d’autant plus rapide que les choix techniques n’ont pas été de qualité. Le financement DEFINIR SES BESOINS Chaque collectivité a sa politique, ses moyens financiers, ses impératifs socio-économiques, sa politique du personnel, et la solution la mieux adaptée ne peut être que particulière. Le développement de secteurs rentables (cafétéria, restauration, soins du corps……) au sein de l’établissement ou la volonté de certains élus de se désengager partiellement ou totalement de l’exploitation ont ouvert la voie aux montages faisant intervenir le secteur privé. ADAPTER LE PROJET A SON BUDGET Lorsque le budget d’une opération est réduit et ne permet pas de retenir des solutions de qualité, la sagesse devrait conduire le maitre d’ouvrage à limiter ses ambitions quitte à ménager la possibilité d’une évolution ultérieure. Ce qui doit être réalisé doit être bien fait. Pour résumer en une formule ‘’bien ou rien’’ L’INTERCOMMUNALITE : UNE NECESSITE QUI PEUT ETRE UNE CHANCE La place croissante de l’intercommunalité est un autre aspect de l’évolution des montages nécessaires à la création ou l’exploitation de piscines. Dans les zones à faible densité de population, c’est le seul moyen de construire des équipements que chaque commune ne pourrait envisager seule. La coopération intercommunale n’a de chance de réussir que si elle se traduit par un contrat équilibré entre toutes les composantes. Elle doit être effective dès le début de l’opération (le financement commun de l’étude de programmation est un bon test pour savoir si il existe la volonté d’aboutir). Elle doit concerner l’investissement mais surtout l’exploitation . Le choix du lieu d’implantation est essentiel pour une piscine intercommunale. Le centre de gravité de la zone concernée est rarement l’emplacement le mieux adapté. Il est nécessaire que l’équipement soit intégré à un milieu habité et vivant, tant pour sa fréquentation et son attrait que pour contribuer à la vie des communes. Sous prétexte de ne favoriser personne, on risque l’échec global. Le choix du mode de financement est une opération complexe qui doit tenir compte de l’exploitation future. 6
Les piscines de plein air SOIGNER L’IMPLANTATION Implanter une piscine de plein air, c’est avant tout trouver un cadre qui rapproche le baigneur de la nature. La vue et l’environnement doivent être agréables et la verdure largement présente. L’emplacement doit si possible être calme, abrité du vent qui véhicule odeurs et poussières et refroidit l’atmosphère. Il doit être suffisamment vaste pour permettre une bonne disposition des bassins et des aires d’accompagnement mais aussi le stationnement des véhicules. AMENAGER LE SITE ET LES BASSINS Le site doit être aménagé. Un traitement paysager, souvent négligé, permettra de différencier les zones d’activités. L’aménageur devra toujours avoir présent à l’esprit la fonctionnalité, la facilité de surveillance et le respect des règles d’hygiène. Le solarium sera, par exemple, éloigné de la zone des jeux et le coin pique nique, s’il existe, sera distant des bassins pour des raisons d’hygiène. Les bassins Ce sont les équipements pour les enfants et adolescents dans l’eau et sur les plages qui font souvent le plus cruellement défaut. De nombreuses possibilités existent : les vagues, la rivière à courant, la pataugeoire aménagée ou la simple mise à disposition de jeux sur et sous l’eau. Il suffit d’observer les baigneurs sur une plage pour se rendre compte que des ballons ou des bouées suffisent à occuper des jeunes une bonne partie de l’après-midi ! Lorsque le coté sportif n’est pas affirmé, la forme du bassin peut être plus souple. La pataugeoire est une zone capitale dans ce type d’établissement, et son traitement pour faciliter le jeu est relativement facile, même avec des moyens limités. Un petit bassin (ou une zone de bassin plus important) réservé à la détente des adultes peut être apprécié : une banquette, une cascade ou un jet massant, une station de massage à l’eau complète trouveront aisément des adeptes. Les zones d’activités Comme au bord de la mer, les plages et les surfaces disponibles pour les activités extra aquatiques vont être très largement utilisées : - Les plages peuvent être équipées de transats, de jeux de type ‘’jardins publics’’ pour enfants. - Des terrains peuvent être aménagés pour le volley–ball, la pétanque ou les jeux gonflables. - Les solariums pourront être ou non gazonnés, mais leur surface doit être importante. - Des surfaces gazonnées de détente libre, lorsque le terrain le permet, doivent permettre aux familles de s’installer, comme elles le font à la plage ou en forêt. Les zones d’accompagnement Le séjour dans ces piscines est en général de longue durée : il n’est pas rare de voir des familles ou des groupes s’installer pour la journée. Cela suppose un aménagement particulier : Une aire plus ou moins vaste permettant de boire et de se restaurer notamment par l’achat d’une glace ou d’un repas complet. Elle contribue à une ambiance sympathique et permet en général de faire des recettes substantielles. Des précautions doivent être prises pour éviter l’apport de nourriture à proximité des bassins. Une zone réservée au pique nique des groupes (colonies de vacances, centres aérés….) est très appréciée. Des abris en toile, des farés etc., des tables rustiques avec des bancs, sans oublier les indis- pensables poubelles, sont des équipements peu onéreux, mais qui assurent un service indéniable. Le respect des conditions d’hygiène nécessite d’une part l’aménagement de pédiluves équipés de douches entre les zones d’activités et les plages périphériques aux piscines, et d’autre part que les eaux de ruissellement ne s’écoulent pas dans les bassins. 7
LES PISCINES DE COLLECTIVITES PRIVEES Les piscines d’hôtels, de camping, de résidences etc.. La piscine doit être « un plus » Si le responsable choisit d’installer une piscine, c’est pour apporter un plus à ses clients. Mieux vaut faire moins, mais le faire bien. Offrir à ses clients une piscine impose des obligations d’hygiène et de sécurité. Dés lors qu'un établissement propose un accès payant à tout public, en dehors de sa propre clientèle, l’obligation de surveillance s’impose alors. Lorsque un établissement réserve exclusi- vement l’accès à sa clientèle, cette surveillance n’est alors pas obligatoire, mais il demeure pour l’exploitant une obligation de moyens en matière de sécurité. Il semble indispensable que le propriétaire se pose cette question en d’autres termes. Est-il rai- sonnable de laisser une piscine très fréquentée sans aucune surveillance, alors que de nombreux parents laissent jouer leurs enfants dans la piscine ? De nombreux établissements l’ont compris et assurent non seulement la surveillance des bassins mais aussi tendent à recruter un surveillant capable d’animer la piscine en organisant des activités pour les enfants et les adultes ou des soirées à thème. Proposer une piscine à ses clients, c’est procurer le bien être associé à l’eau. Cela ne doit pas être pour l’usager l’occasion d’attraper toutes les petites maladies liées à la piscine (verrues, pieds d’athlète, dermatoses ou rhinites). Il est donc nécessaire de leur offrir une eau conforme aux exigences sanitaires et un environnement propice à une baignade de qualité (plages, sanitaires, sols..). Une petite piscine à traiter comme une grande Une piscine d’hôtel, de camping, de résidence, de crèche, médicale ou de centre de remise en forme doit être conçue et traitée comme toute piscine publique, en fonction de la fréquentation attendue et non pas en fonction de sa surface. Si la nécessité de prévoir des plages, des pédiluves, de séparer les zones engazonnées apparaît contraignante, elle n’en est pas moins utile pour optimiser l’hygiène et la sécurité . Si la baignade n’est pas surveillée, il faut que l’affichage l’indique clairement. Il est par ailleurs recommandé de prévoir une séparation physique afin de clôturer l’espace piscine et de le fermer en dehors des heures de baignades autorisées. 8
Les piscines médicales, des centres de remise en forme et les spas La balnéothérapie bénéficie des propriétés sédatives et relaxantes de l’immersion dans l’eau chaude; en outre, le bain facilite la mobilité et la musculation et favorise la régulation des mouvements par son effet de résistance hydrodynamique. Quels sont les établissements dotés d’une piscine médicale et ou d’un spa ? Ce sont les cabinets de kinésithérapie, les cabinets de rééducation, les hôpitaux, les cliniques, les centres de remise en forme ainsi que tous les centres et instituts utilisant les vertus et bienfaits de l’hydrothérapie et de la balnéothérapie. Toutefois, l’utilisation d’une piscine médicale ou d’un spa est susceptible de poser des problèmes sanitaires pour diverses raisons et doit répondre à certains impératifs d’ordre technique et sanitaire. Généralités L’état de santé des patients augmente les risques de contamination. Il peut s’agir de patients souffrant d’incontinences ou porteurs de micro-organismes pathogènes ou potentiellement pathogènes mais également de patients fragilisés par une affection ou un traitement. Les difficultés d’une désinfection continue de l’eau des bassins sont liées à plusieurs paramètres: le volume du bassin, souvent de petite dimension, la température élevée de l’eau (autour de 37°) et sa fréquente agitation mécanique par des générateurs d’air pulsé (bouillonnements) ou d’eau pulsée (hydrojets, hydro massage) ne permettant pas de maintenir un taux de désinfectant satisfaisant et stable. L’apport par les baigneurs de substances organiques azotées et de micro-organismes dans un faible volume d’eau conduit ainsi à un accroissement de la contamination microbiologique de l’eau et à une écologie microbienne différente de celle des bassins artificiels utilisés pour les activités de natation ou de bain. Le fonctionnement et la maintenance doivent obéir aux règles d’hygiène. L’exploitation des installations com- prenant notamment le recyclage de l’eau privilégiant la goulotte déversoir (débordement), la cadence des vidan- ges, l ’entretien des filtres, le traitement de l’eau, mais aussi l’entretien des revêtements et des matériels de rééducation exige une grande rigueur professionnelle. Sources de contamination Les micros organismes, d’origine humaine ou environnementale, contaminent l’eau des piscines médicales et des spas ainsi que les surfaces (plages, matériels, vestiaires, sanitaires …). Toutes les familles microbiennes sont représentées: bactéries, virus, champignons, parasites, proto- zoaire. L’ambiance chaude et humide régnant dans ces types d’espaces crée des conditions favorables à la survie des champignons microscopiques sur les sols insuffisamment entretenus. (Papillomavirus par exemple). 9
LES CLES DE LA REUSSITE Hier négligés, les annexes, la pataugeoire et l’accueil des personnes handicapées sont aujourd’hui indispensables au succès d’un établissement. Pour encourager la convivialité, pour que chacun s’y sente au mieux, de nombreux aménagements sont à envisager dans l’eau et hors de l’eau. Là aussi, chaque option doit être choisie en fonction de la demande de la clientèle et du projet global ; toutefois quelques constantes demeurent incontournables à savoir le bien être de tous, l’accueil, l’hygiène et la sécurité. Les annexes UNE REFLEXION GLOBALE POUR DU ‘’SUR MESURE’’ Les annexes, comme le reste de la piscine, doivent être conçues sur mesure pour s’adapter aux besoins des utilisateurs. Il s’agit de comprendre leur rôle et de susciter une réflexion qui conduise le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre à s’orienter vers des solutions ou, non seulement les annexes sont à la hauteur du reste de la piscine, mais ou elles peuvent, à elles seules, être un élément d’attrait. AGREABLES AU PUBLIC ET FACILES A EXPLOITER Les annexes doivent être agréables à vivre pour l’utilisateur comme pour le personnel ; spacieuses mais sans gaspillage, pour éviter la sensation de confinement. Afin de maintenir la propreté de ces annexes, les pentes, les siphons, les relevés d’étanchéité auront été soigneusement étudiés pour éviter toute stagnation d’eau et de faciliter le nettoyage. Les matériaux seront de qualité adaptée aux conditions d’utilisation ; des installations spécifiques au nettoyage devraient être prévues. LE SHEMA FONCTIONNEL: Un outil essentiel Une des clés de la réussite des annexes est la bonne définition des éléments qui vont les constituer ainsi que l’organisation de ces éléments entre eux. La réussite d’une piscine suppose la bonne définition des éléments qui vont la constituer (bassins, plages, annexes, locaux d’activité associés…), mais aussi l’organisation de ces éléments entre eux. Les liaisons organiques entre les différentes composantes doivent être étudiées avant d’envisager les problèmes architecturaux. Un schéma fonctionnel est un graphique simple qui visualise les éléments principaux du programme, leur hiérarchie, les circulations et les relations qui les unissent. Il pourra ainsi être défini à l’issue de l’étude de programmation. Il constitue une pièce maitresse pour l’organisation générale de la piscine. Son étude doit permettre de déceler les dysfonctionnements et d’y remédier : il est toujours plus facile de travailler sur le papier que d’exploiter, pendant des années, un équipement inadapté. Les relations spatiales et l’organisation doivent faciliter le passage d’une activité à une autre et les rencontres. Elles doivent être prises en compte très tôt, car elles conditionnent l’implantation et le choix des systèmes de facturation des services, d’encaissement des droits d’entrée, de déshabillage. Plus l’équipement est complexe, plus il faut être vigilant quant à la rationalité de l’organisation. Les accès et circulations Des accès et des circulations bien conçus doivent être simples et offrir une signalétique adaptée: On gagne ainsi des mètres carrés précieux …..et coûteux; On ‘’fluidifie’’ la circulation, ce qui est appréciable pendant les heures de forte affluence et on contribue à renforcer la sécurité et le bon fonctionnement de l’établissement. On facilite de manière très sensible l’entretien; On donne au public la sensation d’un équipement fonctionnel, conçu pour son agrément. 10
Schéma fonctionnel d’une piscine d’accès payant Schéma fonctionnel d’une piscine de collectivité privée 11
Les annexes (suite) L’ACCUEIL Le premier contact avec l’établissement est la zone d’accueil . C’est pourquoi, elle doit être animée (panneaux, vidéo, exposition….). Elle doit en outre offrir une vue d’ensemble sur les activités pratiquées au sein de l’établissement. LES VESTIAIRES Le maître d’ouvrage fixe la fréquentation maximale instantanée (FMI), qui est le nombre de baigneurs présents dans l’établissement à ne pas dépasser. En conséquence, le dimensionnement des installations annexes est fonction de ce FMI. Concevoir la zone vestiaires, c’est d’abord prévoir l’utilisation qui va en être faite. Les différents systèmes de vestiaires existants se différencient essentiellement par le fait que le stockage des vêtements s’effectue ou non dans le même local que le déshabillage et par la manière dont les effets sont stockés pendant le bain. Il existe des cabines individuelles avec stockage d’habits ; il existe aussi des cabines de déshabillage couplées avec des casiers individuels ou des portes habits ; il existe également des vestiaires collectifs de déshabillage avec ou sans stockage d’effets . Tous les systèmes de vestiaires doivent en autre permettent d’assurer aux cabines : L’inviolabilité, Un souci d’hygiène L’introduction de l’informatique. 12
FAVORISER L’HYGIENE INDIVIDUELLE Chacun doit être conscient que les installations sanitaires d’une piscine ont une incidence importante sur l’hygiène générale d’un établissement. La pollution est essentiellement apportée par les baigneurs. Un baigneur sain et propre apporte suffisamment de bactéries et autres micro organismes pour polluer 3 m3 d’eau . Pour lutter contre la pollution, il est donc fondamental de convaincre les baigneurs d’utiliser les installations sanitaires. La douche élimine les squames de la peau, la sueur, les produits cosmétiques. Les cabinets d’aisance limitent l’apport d’urine et de pollutions fécales, et les pédiluves évitent la propagation des verrues et des « pieds d’athlètes ». Le contexte calédonien est favorable au développement du leptospire, bactérie véhiculée par l’urine des rats. Cette bactérie se développant dans les eaux stagnantes, il est impératif que la conception et la réalisation des installations prennent en compte ce paramètre pour éviter la stagnation d’eau. Les installations doivent être conçues pour donner au client l’envie de les utiliser. Seuls des sanitaires propres sont susceptibles de le rester. Les douches Photos de douche Koutio Les douches peuvent être mixtes, ce qui favorise la fréquentation en famille ou entre amis. Dans ce cas il est nécessaire de prévoir quelques douches abritées des regards. La traditionnelle disposition des pommes de douche en ligne le long d’une paroi ne favorise pas le contact entre usagers. Pour plus de convivialité, on peut les regrouper en îlots au centre du local ou encore les implanter sur un mur à courbure convexe. Pour les bassins de plein air, les pédiluves entre les zones engazonnées et les plages, doivent être équipés de douches pour éliminer l’herbe, la sueur et les crèmes solaire, puisque dans ce cas il n’y a pas de savonnage. Enfin pour éviter le choc thermique à l’entrée dans l’eau, pour l’agrément mais aussi pour des raisons d’hygiène, il peut être intéressant d’installer une douche sur la plage à proximité des bassins. Pour améliorer l’hygiène des locaux sanitaires et faciliter leur entretien, il est donc recommandé : De dégager au maximum le sol de tout obstacle (les cuvettes de WC par exemple peuvent être suspendues). Les pentes, le nombre et la disposition des siphons de sol sont étudiés pour favoriser le bon écoulement des eaux de lavage et de ruissellement. De prévoir des équipements pour faciliter le lavage des sols. D ‘éviter les canalisations apparentes qui sont sujettes à dégradation et doivent être entretenues pour conserver un aspect propre. La meilleure solution est la galerie technique ou sont regroupées, derrière les équipements, toutes les tuyauteries et parties mécaniques. L’esthétique y gagne beaucoup et l’entretien et les réparations y sont plus aisés. Cette solution n’est pas plus onéreuse à l ’investissement. 13
Les toilettes C’est le seul équipement où la séparation par sexe est obligatoire. Leur conception et leur entretien doivent faire l’objet d’une grande attention. Justifiée ou non, la crainte d’utiliser les toilettes après une autre personne rend de plus en plus fréquente l’installation de système permettant de limiter les risques sanitaires. Le nettoyage automatique des sols, le déclenchement automatique des chasses d’eau ou la mise en place d’abattant excluant le contact sur une surface souillée ( par une enveloppe plastique coulissant sur le siège ou par échange d’abattant après chaque usage ) sont très appréciés du public. Les pédiluves Le pédiluve doit être conçu pour être inévitable et pour obliger chaque baigneur à y mettre les deux pieds. Alimenté en continu par de l’eau provenant des bassins qui sera ensuite évacuée à l’égout, son débit est d’environ 1 volume heure. Le dosage en désinfectant doit être environ de 5 p.p.m. Il faut veiller à ce que les jeunes enfants ne l’utilisent pas comme pataugeoire. Il doit être vidangé, brossé, et nettoyé plusieurs fois par jour car un pédiluve sale et mal entretenu est pire que le mal qu’il est censé combattre. Les petits plus Des équipements spécifiques peuvent être nécessaires pour favoriser la venue et faciliter le séjour de publics particuliers. Ils sont en général faciles à prévoir, mais il faut y penser ! A titre d’exemple, pour les jeunes couples avec enfant on prévoira : Le stockage des poussettes : il suffit d’un petit local dont on assurera la protection contre le vol. Un endroit pour assurer le change des bébés dans des conditions de confort satisfaisantes (avec des matelas à langer, une douche avec bac adapté, des poubelles, un chauffe biberon, une table et des chaises, des étagères ou tablette pour poser tout le matériel nécessaire aux parents, éventuellement des sanitaires adaptés aux enfants). De petits détails peu couteux à mettre en œuvre peuvent agrémenter la zone vestiaires/sanitaires et faire évoluer la perception par le client de ce « passage obligé ». Il faut parvenir à transformer la contrainte en plaisir et ce dés l’entrée dans l’établissement. A chacun de trouver, à partir de son expérience, ces ‘’petits plus’’. 14
La pataugeoire On appelle pataugeoire un bassin destiné aux jeunes enfants et dont la profondeur n’excède pas 40 cm. La pataugeoire est un lieu privilégié de communication entre parents et enfants. Conçue pour le jeu en toute sécurité De part sa petite surface et sa faible profondeur, une pataugeoire ne représente pas un investissement très important ; c’est certainement le bassin dont le rapport coût / fréquentation est le plus intéressant. Elle doit être conçue pour le jeu en toute sécurité. Elle doit présenter des potentialités d’appropriation par l’enfant : il est donc nécessaire d’y envisager des éléments sur lesquels grimper, glisser, s’arroser… Les couleurs vives, les formes, les références à son monde doivent inciter l’enfant à se familiariser avec l’eau et à en exploiter toutes les possibilités. La notion de sécurité doit bien sûr être abordée avec soin. C’est une condition nécessaire pour que les parents et enfants tirent de ce lieu un plaisir non entaché de craintes car les jeunes usagers ne savent pas nager et pour certains même à peine marcher. Lors de la conception et de la réalisation, le choix des matériaux, leur glissance, les formes, la possibilité de surveiller l’ensemble de l’espace sont des critères qui doivent être examinés avec une attention particulière. Si les possibilités de conception sont très ouvertes, on essaiera : D’éloigner la pataugeoire des bassins profonds et des bassins à remous qui attirent toujours les jeunes enfants. De réaliser un accès par une rampe ou par des escaliers dont la hauteur de marches sera limiter à 12 cm ou en pente douce (inférieure à 5 centimètres par mètre). La profondeur en périphérie n’excédera pas 20 cm. De privilégier l’hydraulicité inversée pour supprimer les risques d’accidents sur la grille de fond. Un espace pour les parents L’espace pataugeoire ne se réduit pas au bassin proprement dit. Des jeux traditionnels pour enfants ( balançoire à ressort, jeux de sol, etc.….) peuvent trouver place aux abords du bassin. Les parents doivent aussi trouver, à proximité, des sièges, des transats pour s’asseoir et surveiller leurs enfants, tout en se reposant ou en discutant. Des parcs de jeux sont une solution parfaitement sûre et peu onéreuse pour qu’il puissent laisser leurs enfants quelques minutes ou pour permettre à ceux-ci de se reposer. 15
Activité ‘’ Bébés Nageurs’’ Le cas particulier de l’activité ‘’Bébés-Nageurs’’ nécessite l ’application de mesures spécifiques. Des petits accidents ponctuels ne sont pas à négliger (urine, excréments). Lorsqu’il n’existe pas de bassin différent réservé aux enfants en bas âge ou portant des langes, une grande attention doit être apportée à cette problématique. Le port de culottes en caoutchouc ou de langes spéciaux pour la piscine est suggérée dans le but de réduire une contamination fécale. Il est nécessaire de rappeler aux parents de ne pas présenter l’enfant compte tenu de l’impact sanitaire considérable, notamment en cas de diarrhée, ou si l’enfant a présenté un épisode de diarrhée et enfin en cas de pathologie cutanée. (contamination fécale de l’eau par des germes pathogènes) Pour les bébés portant des langes A l’arrivée: Enlever le lange. Pratiquer une toilette soigneuse du siège. Sécher. Mettre un lange spécial ou une culotte (en caoutchouc ou en plastique) bien serrée au niveau des jambes pour éviter les fuites en cas d’accident. En cas d’accident de selles: Sortir l’enfant du bassin. Effectuer une toilette soigneuse du siège avec du savon. Rincer, sécher. Insister sur le lavage des mains après ces manipulations. En cas de fuite de matières fécales: Faire sortir les bébés et leurs accompagnateurs du bassin. Mettre fin à la séance. Retirer la matière fécale. Interdire l’accès au bassin pour permettre un cycle complet de filtration et une surdose de produits stérilisants. Réaliser une analyse physico-chimique et bactériologique. Vidange obligatoire du bassin si l’analyse bactériologique s’avère positive. Consigner l’incident dans le carnet sanitaire. Il est interdit de pratiquer le change du bébé aux abords immédiats du bassin (risques de contaminations des plages). De plus, il est conseillé de prévoir les activités ‘’bébés nageurs’’ en fin de journée, étant donné que plusieurs recyclages de l’eau sont réalisés systématiquement après les heures d’ouvertures. Matériel mis à disposition des usagers dans la cabine vestiaire bébé Une table à langer + matelas à langer. Pour les accompagnateurs: Des protections plastifiées matelas à langer. Des lingettes imprégnées. Déchaussement au niveau du hall d’entrée. Des langes spéciaux pour la piscine. Le respect des zones pieds nus. Un flacon de solution désinfectante pour Le passage obligé par la douche. le nettoyage du matelas à langer. Le passage obligé par le pédiluve. Une poubelle. Prévoir l’affichage d’un règlement intérieur adapté et des consignes d’hygiène. 16
L’accueil des personnes handicapées L’eau, c’est bien connu, est un milieu privilégié pour ceux qui, dans la vie courante, ont des difficultés motrices ou mentales. Rendre la piscine accessible La réglementation impose des dispositions permettant l’accueil des personnes handicapées. Eviter les escaliers dans les cheminements rend plus aisé l’accès des handicapés, et facilite l’accès pars ailleurs de tous en évitant les accidents et en minimisant l’entretien. Le problème de l’accueil des personnes handicapées en piscine est celui de la mise à l’eau. S’il existe des solutions plus ou moins élégantes pour résoudre ce problème, il n’en reste pas moins que le principal obstacle demeure l’accès de la personne au bord des bassins. Les handicapés doivent être en mesure d’utiliser de manière optimale les annexes et les sanitaires : Concernant le pédiluve par exemple, il existe plusieurs solutions à savoir notamment le profil du pédiluve à double pente, le système de caillebotis permettant le rattrapage de la hauteur du pédiluve, ou encore un circuit donnant directement sur l’espace des plages. Une réflexion utile à tous Toutes les initiatives prises en faveur des personnes se déplaçant difficilement ou des mal voyants vont faciliter de manière concomitante la venue de la mère de famille portant son bébé, des personnes âgées , souvent valides mais peu sures d’elles sur le sol humide. La glissance des sols, l’installation de mains courantes, la conception des escaliers de mise à l’eau, la suppression de tous les obstacles sont autant d’éléments qui favorisent la confiance de ces personnes et les incitent à venir. Dans l’élément aquatique, les personnes handicapées se sentent généralement plus à l’aise et vont pouvoir pratiquer une activité physique qui leur sera particulièrement bénéfique. C’est précisément le contact avec la population valide qui va permet- tre aux handicapés d’être volontaires, combatives et courageuses. 17
Activités dans l’eau L’eau a toujours été et restera le cœur de la piscine. Elle n’est plus seulement l’élément permettant la nage, elle est aussi source de jeux, prétexte à la détente et à la convivialité. Dans la piscine d’aujourd’hui de nouvelles utilisations ou activités autour de l’eau font leur apparition. Elles peuvent être simples ou plus sophistiquées (vagues, rivières à bouées, toboggans….). Les coûts sont fonction de cette complexité. RECREER LA NATURE Les équipements cherchant à recréer des éléments naturels sont les plus spectaculaires, souvent les plus coûteux… mais aussi les plus attirants pour le public. Les vagues C’est une attraction reine, très appréciée du public, qui nécessite des installations et des bassins spécialement conçus : Le profil et la forme du bassin doivent être soigneusement étudiés autant pour la bonne formation des vagues que pour une utilisation maximale de la zone où elles déferlent. Ils doivent être pris en compte dés le début du projet. La production des vagues peut être réalisée de plusieurs façons. La plus fréquente à l’heure actuelle consiste à assurer un soufflage d’air intermittent à la surface de l’eau dans des caissons en communication avec le bassin dans leur partie inférieure. L’eau chassée des caissons engendre la crête des vagues, puis reflue dans les caissons lors de leur mise en dépression formant le creux des vagues. Le système choisi doit permettre de générer des vagues de hauteur et de forme variables pour offrir aux baigneurs des configurations variées. Les vagues sont fatigantes, c’est pourquoi elles ne sont produites que par tranches de dix minutes environ, une ou deux fois par heure. La foule qu’elle attire nécessite une surveillance accrue et particulièrement vigilante. Il faut prévoir des systèmes d’accrochage pour les baigneurs en bout de bassin. Les rivières à bouées et à courant Elles s’apparentent, l’une à un torrent de montagne, l’autre à une rivière plus paisible. La rivière à bouées nécessite un dénivelé de terrain qui permet la chute d’eau. Elle est réservée à des équipements importants mais elle est très prisée du public. Les problèmes hydrauliques, la sécurité et la surveillance doivent être étudiés avec beaucoup de soins. La rivière est en général située dans un plan horizontal et peut être plus ou moins rapide. Il y a tout intérêt à prévoir une variation de vitesse pour s’adapter au type de public, à la fréquenta- tion et multiplier les plaisirs. 18
CREER DES SENSATIONS On pense essentiellement aux toboggans. Il se présentent sous des formes plus ou moins impressionnantes : de la glissoire pour bébés jusqu’au toboggan géant. On assiste à leur développement car ils ont la réputation d’être rentables et remportent un vif succès dans des tranches d’âges très variées. Ils peuvent être plus ou moins longs et procurer des sensations plus ou moins fortes. Il faut cependant être prudent, un toboggan ne suffisant pas à lui seul, à rendre une piscine attirante. Les toboggans posent des problèmes de sécurité et de surveillance très particuliers. Pour éviter les accidents dus aux bousculades et aux sollicitations de la structure porteuse dans un escalier surchargé, l’accès au toboggan est divisé en deux parties: une zone d’attente et un escalier d’accès. L’attente se fait dans un espace adapté à la fréquentation attendue, conçu pour assurer la fluidité de la circulation des usagers et éviter les bousculades; il est matérialisé et comporte des mains courantes séparant les files d’attente. Un rétrécissement permet d’accéder à l’escalier par file uni- que. Celui-ci est conçu pour le passage d’une seule personne à la fois. La réception, qui est à l’origine des accidents les plus graves, fait l’objet d’obliga- tions plus précises. Elle doit s’effectuer dans une zone délimitée d’un bassin ne servant qu’a cet usage lorsque le toboggan est ouvert au public ou ce qui est préférable, dans un bassin séparé. La profondeur d’eau du bassin de récep- tion est généralement comprise entre 1 m et 1, 30 m selon la configuration et le type de toboggan. Ces valeurs permettent à la fois d’éliminer le risque de toucher le fond de manière violente et une évacuation rapide des baigneurs, c'est-à-dire en marchant et non en nageant. Le positionnement des sorties, si possible par escaliers et non par échelles, doit être étudié pour une évacuation la plus rapide possible de la zone de pénétration dans l’eau. Pour évacuer le bassin, un baigneur ne doit pas passer devant le débouché du toboggan utilisé ou de celui d’un autre. La transparence de l’eau doit permettre une surveillance aisée. Cette condition est souvent difficile à maitriser dans le bassin de réception car sa taille est réduite et sa fréquentation intense. La durée de recyclage est de 30 mn pour tous les bassins de réception de toboggans. Tout accès aux divers toboggans est équipé d’un pédiluve . Enfin, une vérification périodique des éléments techniques doit être prévue et notamment les fixations mécaniques et les joints d’assemblage . Il existe d’autres formules intéressantes en piscine publique : La glissade large (appelé pentagliss) . Le pentagliss peut être utilisé de manière simultanée par plusieurs baigneurs. Ouvert sur la piscine, il procure un « effet spectaculaire « très apprécié. C’est une bonne solution pour compléter un toboggan déjà saturé. 19
DETENTE ET SOINS DU CORPS Les jets et geysers sont à la fois des éléments de décors et de massage . Les banquettes hydromassantes, installées dans l’eau , diffusent de l’eau et de l’air sous une pression limitée. Elles sont très appréciées des adultes et en particulier des personnes âgées, autant pour le bien être qu’elles procurent que du fait de leur convivialité. Les stations fixes de massage ou de nage à contre courant , installées en parois ou en fond de bassin, propulsent de l’air et de l’eau sous pression Ce sont des équipements intéressants pour tous les types de public et quelle que soit la taille de l’établissement. Le bain à remous, aussi appelé spa est également un équipement à succès, mais qui peut être la meilleure et la pire des choses. Le maintien de bonnes conditions d’hygiène d’un tel bassin est délicat et ne supporte pas les économies. LE MATERIEL D’ANIMATION L’ introduction de matériel flottants ou gonflables, à poser, à installer sous l’eau ou à suspendre offre des possibilités intéressantes d’animation. Ces équipements peuvent être utilisés librement ou au contraire lors d’activités encadrées. Ne pas oublier lors de la conception des bassins suffisamment de points d’accrochage dans les parois, en fond de bassin ou sur la structure, pour multiplier les activités pédagogiques et ludiques. 20
CONFORT ET SECURITE L’accueil du public crée des obligations en matière de confort et de sécurité. Passer outre, c’est au mieux ternir sa réputation avec pour corollaire la désaffection des usagers, au pire, l’accident. Des règlements stricts régissent les établissements publics en général, et les piscines en particulier. Mais, c’est à chaque exploitant de précéder la règle, tant il est vrai qu’il est infiniment plus sage de prévenir que de guérir. L’hygiène Que ce soit pour le client, le concepteur, l’exploitant ou même le législateur, toute l’attention a été focalisée sur la qualité de l’eau. Elle est bien sûr l’élément essentiel de la piscine et est facilement appréciable. Sont abordés dans le cadre de l’hygiène les thèmes suivants: l’eau, les sols, les installations sanitaires et la présence d’aliments. L’EAU Il est bien sûr impératif de mettre en place une bonne politique de renouvellement de l’eau. La valeur ’’guide’’ journalière fixée à 30 litres par baigneur ayant fréquenté l’établissement est une limite en dessous de laquelle il ne faut pas aller et qui doit être adaptée pour offrir une qualité d’eau correcte en toute circonstance. Le nettoyage des bassins, en particulier lors des vidanges annuelles complètes, doit être effectué aussi souvent que nécessaire. Les balais modernes à recyclage (robots) sont très performants : ils ne consomment pas d’eau et leurs brosses permettent un nettoyage mécanique efficace. LES SOLS les plages présentent au La contamination des sols de piscines est un problème important : mètre carré autant de micro organismes que la totalité du bassin. Le ramollissement de la peau rend les pieds encore plus sensibles à l’infection. Les affections les plus fréquemment contractées en piscine sont notamment les verrues et les ’’ pieds d’athlète ‘’. C’est bien sûr le contact avec le sol qui en est responsable. Une bonne conception des circuits empruntés par les baigneurs et un entretien sérieux des surfaces minimisent considérablement les risques. Outre les vestiaires, les sanitaires et les plages, il ne faut pas négliger certaines surfaces que l’ont peut facilement oublier, à savoir les plongeoirs, les lieux de stockage du matériel, par exemple. LES INSTALLATIONS SANITAIRES Conçues pour encourager l’hygiène individuelle, elles doivent être faciles d’entretien pour le personnel. L’exploitant n’oubliera jamais de mettre à la disposition du public savon, papier hygiénique et poubelles nécessaires à une utilisation correcte des lieux. LA PRESENCE D’ALIMENTS La séparation des zones de bain et des zones de restauration doit être la règle. La conception des circulations et l’implantation des zones sont déterminantes pour le résultat final. Quant à l’information du public sur les conséquences de son comportement, elle est primordiale. 21
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