Plan communautaire de santé pour la période de 2017 à 2019 Conseils communautaires de santé du Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse
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Plan communautaire de santé pour la période de 2017 à 2019 Conseils communautaires de santé du Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse Secteur ouest Régie de la santé de la Nouvelle-Écosse Plan communautaire de santé du Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse - Septembre 2016
Résumé Le présent document est le premier plan communautaire de santé collaboratif des quatre conseils communautaires de santé du Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse. La préparation du plan a débuté en octobre 2014 et s’est poursuivie lors de rencontres tenues régulièrement. La composition du comité chargé de la préparation du plan a changé un peu au cours des ans mais le comité compte en tout temps un ou deux membres actifs de chaque conseil communautaire de santé. La région du Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse compte quatre conseils communautaires de santé : le conseil de santé de Clare, celui de la région de Digby et ceux des comtés de Shelburne et de Yarmouth. Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse Le comité chargé du plan communautaire de santé collaboratif (PCSC) est formé de représentants des quatre conseils communautaires de santé précités. Ces représentants ont de nombreux liens personnels et professionnels avec leurs collectivités et d’autres organismes communautaires. Comité du PCSC du Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse CCS Nom Durée du mandat Clare Nora Saulnier D’octobre 2014 jusqu’à présent Mark Doucet Janvier et février 2016 Joline Comeau D’octobre 2014 à juin 2015 Digby Libby Kennedy D’octobre 2014 jusqu’à présent Tony Kelly De septembre 2015 à février 2016 Gail Winchester D’octobre 2014 à mars 2015 Shelburne Barb Henderson-Townsend D’octobre 2014 jusqu’à présent Diann Langley De janvier 2015 jusqu’à présent Yarmouth Trudy Amirault D’octobre 2014 à juin 2016 Tony Dorrian D’octobre 2014 jusqu’à présent RSNE Brenda Burgess D’octobre 2014 jusqu’à présent Racheal Surette D’octobre 2014 jusqu’à présent 1
Message des coprésidents des conseils communautaires de santé: Les membres de nos conseils communautaires de santé se sont engagés à bâtir des collectivités en santé dans le Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse. Pour y arriver, l’une des principales façons est d’informer la Régie de la santé de la Nouvelle-Écosse des perspectives de bien-être, des tendances, des problèmes et des priorités qui existent dans nos régions. Nous avons donc élaboré le plan communautaires de santé collaboratif que nous présentons dans le présent document. L’équipe chargée de l’élaboration de ce plan y a travaillé pendant plus de deux ans. Pour s’aider, elle a puisé dans plusieurs documents, notamment le 2014 Community Health Profile, la Charte d’Ottawa pour la promotion de la santé et le document sur les déterminants sociaux de la santé. La tâche qui nous attend est difficile. Nous devrons tous travailler ensemble pour la réaliser. Les conseils communautaires de santé se serviront du présent plan pour décider des domaines d’intérêt qu’ils inscriront dans leur propre plan annuel. Nous vous invitons à lire notre plan et à travailler avec nous pour atteindre notre but d’avoir des collectivités en meilleure santé. A. Introduction La planification communautaire pour la santé est une activité continue des conseils communautaires de santé. Elle aide à déterminer quels sont les problèmes de santé ou les tendances dans les collectivités et elle fournit des idées et des stratégies à nos partenaires communautaires et à la Régie de la santé de la Nouvelle-Écosse. Une fois en place, ces stratégies nous aideront à améliorer l’état de santé général de la population dans nos régions. Les conseils communautaires de santé sont fiers de faire partie de la Régie de la santé de la Nouvelle-Écosse et ils adhèrent complètement à sa vision qui est « Des gens en santé, des collectivités en santé pour des générations ». Profil des collectivités du Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse Le Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse englobe les comtés de Digby, de Shelburne et de Yarmouth et compte une population de 57 792 personnes, ce qui représente 6,3 % de la population de la Nouvelle-Écosse. Il couvre 7 130,5 kilomètres carrés avec une densité de la population de 8,1 personnes par kilomètre carré. La population dans la région a diminuée de 7,7 p. 100 entre 2001 (62 615) et 2011. Elle est composée de 48,3 p. 100 d’hommes et de 51,6 p. 100 de femmes1. 1 Recensement du Canada de 2011. 2
Il y a quatre conseils communautaires de santé dans le Sud-Ouest : celui de la région de Digby, celui de Clare et ceux des comtés de Yarmouth et de Shelburne. Il y a aussi deux conseils scolaires : le Tri-County Regional School Board (TCRSB) et le Conseil scolaire acadien provincial. La région compte une université, soit l’Université Sainte- Anne dans Clare, et une école de soins infirmiers de l’Université Dalhousie à Yarmouth. De plus, il y a des campus du Nova Scotia Community College à Digby, à Shelburne et à Yarmouth. La région compte vingt et une garderies. Les principales industries sont la pêche, l’agriculture, la foresterie, la fabrication, la vente de détail, la santé et l’éducation. Il y a deux réserves des Premières Nations : celle de Bear River et celle de Yarmouth. Exception faite de la Municipalité régionale d'Halifax, c’est dans le Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse qu’on trouve le plus grand nombre d’Acadiens et d’Afro-Néo-Écossais. La région est au deuxième rang pour ce qui est du nombre d’Autochtones. « Le cœur de nos cultures fondatrices bat toujours fort et fièrement en Nouvelle-Écosse, qui tire sa voix distincte et son caractère unique de siècles de dynamisme culturel mi’kmaw, acadien, celtique et africain2 Approche axée sur la santé de la population Les soins de santé traditionnels ne peuvent pas traiter les causes de nombreux problèmes de santé. Beaucoup de facteurs influent sur notre santé, notamment, le travail que nous faisons, notre niveau d’éducation, notre revenu, l’endroit où nous vivons, la qualité de nos expériences d’enfant et l’environnement physique où nous évoluons. Ce sont ces facteurs que nous appelons les déterminants sociaux de la santé. Les priorités énoncées dans notre plan sont basées sur ces déterminants de la santé et elles sont suivies par des recommandations pour s’attaquer à ces priorités. Utilisation d’un outil d’analyse de l’équité en santé L’équipe du plan communautaire de santé collaboratif (PCSC) a pris en considération les données sur les inégalités pour appuyer ses décisions à chaque étape de la planification. Elle désire réduire ces inégalités en changeant les conditions structurelles et les facteurs de société qui y contribuent. Les priorités et les recommandations énoncées dans le PCSC mènent à des mesures qui peuvent atténuer les effets des inégalités en incorporant des buts pour l’ensemble de la population. Elles mènent aussi à des stratégies pour éliminer les obstacles auxquels font face des groupes précis de la population. Nos partenaires Le comité chargé du PCSC était codirigé par des membres du personnel des soins de santé primaires et de la santé publique. Les praticiens qui font la promotion de la santé (santé publique, soins de santé primaires, santé mentale et traitement des dépendances) ont appuyé ces membres en leur donnant des idées et en faisant des commentaires. 2 Gouvernement de la Nouvelle-Écosse. Our Culture. Nova Scotia Founding Cultures. http://www.novascotia.com/en/home/discovernovascotia/ourculture/foundingcultures/default.aspx. 3
B. Parcours - Il s’agit du premier comité de planification en santé formé par les quatre conseils communautaires de santé du Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse. - Deux membres du conseil d’administration de chaque conseil communautaire de santé ont été recrutés. - Un membre du personnel de la santé publique chargé du contenu du programme des communautés en santé a été invité à co-animer le comité avec la coordonnatrice du conseil communautaire de santé. - Une étudiante à la maîtrise en travail social (et membre du personnel) qui étudie la littératie et l’éducation en santé s’est jointe au comité. - Les rencontres initiales ont été axées sur l’esprit de corps et l’harmonisation (la façon dont nous allons travailler ensemble, ce que nous voulons accomplir, le processus décisionnel). - La période d’apprentissage et d’élaboration pour amener tous les membres du comité à être d’accord a été longue. - Le comité a étudié les données courantes (ce que nous savons, les ressources dont nous disposons pour trouver nos données notamment le profil des collectivités, les collectivités en chiffres, les données de la stratégie « Il faut parler de la santé »). - Nous avons déterminé ce qu’il nous fallait savoir d’autre à propos de nos collectivités au moyen d’outils d’analyse de la santé de la population, de la promotion de la santé, de la diversité et de l’intégration. - Des activités d’engagement communautaire ont été planifiées et tenues pour recueillir plus d’informations et valider celles qui existent déjà (préparation d’un sondage, groupes de discussion, sondage de personnes choisies au hasard, entrevues, stands d’informations). - Nous avons procédé à la consolidation des données et à leur classification par thèmes. - Nous avons établi les priorités, formulé des recommandations, planifié l’évaluation et rédigé la première version du plan de santé. - Nous avons revu le plan avec les conseils communautaires de santé pour qu’ils nous fassent part de leurs commentaires et qu’ils élaborent leurs propres plans annuels. - Nous avons terminé la rédaction du plan de santé et présenté ce dernier. - Le PCSC est devenu un point permanent à l’ordre du jour des rencontres ordinaires des conseils communautaires de santé. De cette façon, les conseils sont constamment tenus à jour de ce que fait l’équipe du PCSC. 4
C. Priorités en matière de promotion de la santé, recommandations et plan d’évaluation 1re priorité – Supprimer les obstacles qui empêchent les membres des collectivités d’être plus actifs L’activité physique est un besoin humain fondamental à tout âge et à toute époque de la vie. Les gens prennent part à des activités physiques pour se divertir, avoir du plaisir, se tenir en forme, rester en santé, rencontrer d’autres personnes, s’exprimer de façon créative, passer du temps dans la nature, se détendre et améliorer leur qualité de vie. Pour avoir des gens et des collectivités en santé, il faut investir dans leur développement à l’aide d’activités physiques. Selon les nouvelles normes canadiennes concernant l’activité physique, les adultes, y compris les personnes âgées, doivent accumuler chaque semaine au moins 150 minutes d’activité physique allant de modérée à vigoureuse par périodes de 10 minutes ou plus pour que ce soit profitable pour la santé. En faire plus est encore meilleur pour la santé3. L’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) a classé les répondants selon les catégories suivantes : actifs, moyennement actifs, inactifs. La catégorie « Moyennement actifs » correspond à marcher au moins 30 minutes par jour ou à participer à une séance d’exercice d’une heure au moins trois fois par semaine4. Dans le Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse, 47,2 p. 100 des répondants5 ont indiqué être moyennement actifs comparativement à 52,8 p. 100 pour l’ensemble de la Nouvelle-Écosse et à 52,6 p. 100 pour l’ensemble du Canada6. Certaines personnes dans les collectivités rencontrent des obstacles à la participation, entre autres un manque de sensibilisation ou d’information quant aux possibilités récréatives, sportives et physiques dans leur région. Parmi les autres obstacles, il y a l’analphabétisme, la santé mentale, les frais d’inscription, le transport ainsi que le coût de l’équipement et des vêtements (les uniformes). 1re priorité - 1re recommandation : Les conseils communautaires de santé travailleront avec les groupes de loisirs et de sports locaux et les ministères du gouvernement provincial (y compris la Régie de la santé de la Nouvelle-Écosse) pour découvrir les obstacles à l’activité physique et les aplanir ou les supprimer afin que les gens aient la possibilité de faire de l’activité physique dans nos collectivités. 3 Société canadienne de physiologie de l'exercice. Directives canadiennes en matière d’activité physique et Directives canadiennes en matière de comportement sédentaire (en anglais seulement), 2013. http://www.csep.ca/english/view.asp?x=949 . 4 o Statistique Canada. Feuillets d’information sur la santé. Activité physique durant les loisirs, 2012. Produit n 82-625-X au catalogue de Statistique Canada,2013. http://www.statcan.gc.ca/pub/82-625-x/2013001/article/11843-fra.htm. 5 Personnes de 12 ans et plus, actives ou moyennement actives, lors d’activités physiques durant les loisirs (Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes). 6 Collectivités en chiffres pour la Nouvelle-Écosse. Données de Statistique Canada, ESCC 2009/2010. 5
1re priorité - 2e recommandation : Les conseils communautaires de santé conseilleront à la Régie de la santé de la Nouvelle-Écosse de continuer à travailler avec les administrations municipales pour promouvoir, établir et mettre en place des politiques publiques visant la santé. Les conseils communautaires de santé feront la promotion de ce travail et l’appuieront. 1re priorité – Plan d’évaluation - Augmentation du nombre de possibilités récréatives peu coûteuses ou gratuites. - Preuve de la diminution des frais pour participer à des activités physiques ou récréatives. - Existence de nouvelles mesures incitatives. - Comparaison du pourcentage actuel de répondants qui ont indiqué être actifs ou moyennement actifs dans l’enquête de Statistique Canada avec le pourcentage de répondants qui auront répondu de la même manière à l’enquête de 2020 de Statistique Canada. - Preuve que la Santé publique a adopté des politiques publiques qui appuient l’activité physique. 2e priorité – Créer des environnements sûrs qui améliorent le bien-être physique et mental La santé mentale a été décrite comme étant la découverte, l’atteinte et le maintien de son équilibre personnel dans les nombreux aspects de la vie, c’est-à-dire les aspects social, physique, spirituel, économique et mental7. La santé mentale évolue tout au long de notre vie et il y a des défis qui sont associés à toutes les étapes de la vie, de l’enfance à la vieillesse en passant par la jeunesse et l’âge adulte. La santé mentale est déterminée par un grand nombre de facteurs sociaux, biologiques et environnementaux. La perception de l’état de la santé mentale est un indicateur général de la façon dont les gens évaluent leur propre santé mentale. L’ESCC de 2012 demandait aux répondants d’indiquer comment ils percevaient leur état de santé mentale. Les choix de réponse étaient « faible, passable, bon, très bon et excellent ». Les répondants du Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse (âgés de 12 ans et plus) ont répondu dans une proportion de 64,9 p. 100 que leur état de santé mentale était très bon ou excellent. C’est un pourcentage passablement plus bas que celui pour l’ensemble de la Nouvelle-Écosse qui est de 73,2 p. 100. Le pourcentage pour l’ensemble du Canada est de 73,8 p. 100. Toutefois, 60 p. 100 des personnes ayant une maladie ou un trouble mental ne cherchent pas à obtenir de l’aide parce qu’elles ont peur de la stigmatisation (ESCC 2012). 2e priorité – 1re recommandation : Les conseils communautaires de santé établiront des partenariats avec l’Association canadienne pour la santé mentale, ÉcolesPlus, la Régie de la santé de la Nouvelle-Écosse et d’autres groupes qui s’occupent de santé mentale afin de créer des occasions pour promouvoir la santé et de se doter de stratégies de soutien pour réduire la stigmatisation liée à la santé mentale. 7 Association canadienne pour la santé mentale, Division de la Nouvelle-Écosse. Votre santé mentale.http://www.cmha.ca/fr/sante- mentale/votre-sante-mentale/. 6
Nous voulons que les lecteurs se rendent compte que nos autres priorités contribuent grandement à l’amélioration du bien-être mental et physique de nos collectivités. 2e priorité – 2e recommandation : Les conseils communautaires de santé conseilleront à la Régie de la santé de la Nouvelle-Écosse d’élaborer des stratégies pour accroître la sensibilisation du public à l’accès à l’aide en matière de santé mentale et de mieux-être. 2e priorité – Plan d’évaluation - Preuve d’occasions pour faire la promotion de la santé. - Preuve de l’existence de stratégies pour réduire la stigmatisation. - Comparaison du pourcentage actuel de répondants qui ont indiqué dans l’enquête de Statistique Canada que leur état de santé mentale était très bon ou excellent avec le pourcentage de répondants qui auront répondu de la même manière à l’enquête de 2020 de Statistique Canada. 3e priorité – Fournir à tous les résidents du Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse l’accès à une variété d’aliments sûrs et nutritifs Une bonne nutrition est essentielle à la croissance, au développement, à la santé et au bien-être. Toutefois, manger des aliments santé est plus difficile que jamais auparavant. « Notre environnement joue un rôle dans notre état de santé. Mais trop souvent, nos collectivités n’offrent pas les conditions nécessaires pour bien manger. Les adultes et les enfants ont un accès plus facile au prêt-à-manger qu’aux légumes frais et leur risque de tomber malade est plus grand que leur chance de vivre en santé8 » [traduction]. La commercialisation et la publicité qui visent les familles font la promotion d’aliments hautement transformés et d’une culture alimentaire basée sur ces aliments qui n’ont pas une grande valeur nutritive et qui ont une teneur élevée en sel, en matières grasses et en sucre. Au cours des trente dernières années, le prêt-à-manger et les grosses portions sont devenus la norme. Par conséquent, nous voyons un nombre de plus en plus élevé de cas de maladies liées à la nutrition chez les enfants et dans la population adulte9. Il y a énormément de preuves scientifiques sur l’importance de la nutrition dans la prévention de maladies cardiaques, d’accidents vasculaires cérébraux, de diabète, d’ostéoporose, d’obésité, d’hypertension, de caries dentaires et de certains types de cancer, en particulier ceux du système gastro-intestinal, et les preuves continuent de s’accumuler10. 8 South Shore Health Position Statement: Food. 21 juin 2012. Extrait du Berkley Media Studies Group, Food and Activity Environments. Tiré du site Web http://www.bmsg.org/our-commitment-to-public-health/food-and-activity-environments#RelPublications. 9 South Shore Health Position Statement: Food. 21 juin 2012. 10 South Shore Health Position Statement: Food, 21 juin 2012. Extrait de l’Organisation mondiale de la santé (2003), Régime alimentaire, nutrition et prévention des maladies chroniques. Tiré du site http://www.who.int/nutrition/publications/obesity/WHO_TRS_916_fre.pdf. 7
La consommation de fruits et légumes est un élément important d’une bonne alimentation et de la prévention des maladies. Parmi les facteurs de risque reconnus qui contribuent au fardeau mondial des maladies chroniques se trouve la consommation insuffisante de fruits et de légumes11. Dans le Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse, 34,5 p. 100 des gens ont indiqué manger au moins 5 portions de fruits et légumes par jour comparativement à 36,3 p. 100 dans l’ensemble de la Nouvelle-Écosse et à 44,1 p. 100 dans l’ensemble du Canada (2009/10)12. La sécurité alimentaire existe quand toute la population a accès à suffisamment d’aliments sûrs, nutritifs et variés pour répondre à ses besoins et à ce qu’elle veut, et ce, d’une façon qui respecte sa dignité. Les foyers qui jouissent de la sécurité alimentaire ont plus de possibilités pour consommer des aliments santé. La sécurité alimentaire a des effets positifs sur les cas d’obésité et de maladies chroniques, la santé mentale et le bien-être émotionnel, les grossesses et les bébés, de même que sur les résultats de la littératie, du développement de la petite enfance et de l’éducation13. L’insécurité alimentaire survient quand la qualité et la quantité de nourriture sont compromises, habituellement pour des raisons financières14. Les membres de la famille ont de la difficulté à avoir accès à la nourriture ou ont peur de ne pas avoir assez de nourriture pour mener une vie active et en santé. L’insécurité alimentaire d’une famille est étroitement liée à la pauvreté. Moins le revenu de la famille est élevé, plus le risque d’insécurité alimentaire est élevé. Les familles qui reçoivent de l’aide au revenu, les familles monoparentales, les sans-abris et les groupes autochtones courent un plus grand risque d’insécurité alimentaire. Celle-ci est aussi liée à des taux de criminalité plus élevés, à un plus grand besoin de soins de santé, à une augmentation du taux de décrochage scolaire et à une perte de productivité15. En 2007-2008, l’ESCC a recueilli des données nationales sur l’insécurité alimentaire dans les familles en portant une attention particulière à la capacité des familles d’avoir accès à des aliments adéquats. Les questions sur ce problème ont permis d’obtenir une mesure globale de l’insécurité alimentaire des familles, de même qu’une mesure distincte pour les adultes et les enfants16. 11 South Shore Health Position Statement: Food, 21 juin 2012.Tiré de Fruit and Vegetable Consumption in Nova Scotia du ministère de la o Santé. Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, cycle 1.1, rapport n 6. Tiré du site Web http://www.gov.ns.ca/hpp/publications/cchs_consumption.pdf. 12 Répondants de 12 ans et plus à l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes. 13 Projet participatif de la Nouvelle-Écosse pour la détermination du coût de la nourriture. Can Nova Scotians Afford to Eat Healthy? Rapport de 2012 sur le projet participatif de la détermination du coût de la nourriture, 2013. Université Mount Saint Vincent (Halifax). http://www.feednovascotia.ca/images/NSFoodCosting2012_Report.pdf. 14 e Tarasuk, V. Health implications of food insecurity. Tiré de Social Determinants of Health: Canadian Perspectives, 2 éd. Raphael, D., Ed.; Canadian Scholars’ Press Inc. : Toronto, 2009; chapitre 14. 15 Projet participatif de la Nouvelle-Écosse pour la détermination du coût de la nourriture Can Nova Scotians Afford to Eat Healthy? Rapport de 2012 sur le projet participatif de la détermination du coût de la nourriture, 2013. Université Mount Saint Vincent (Halifax). http://www.feednovascotia.ca/images/NSFoodCosting2012_Report.pdf . 16 Statistique Canada. Mesures de l’insécurité alimentaire du ménage. ESCC. CANSIM - Tableau 105-0545 http://www5.statcan.gc.ca/cansim/a26?id=1050545&pattern=&p2=- 1&stByVal=1&p1=1&tabMode=dataTable&paSer=&csid=&retrLang=fra&lang=fra. 8
Une insécurité alimentaire modérée indique que la qualité ou la quantité de nourriture consommée a été compromise. Une insécurité alimentaire grave indique une réduction de la consommation d’aliments et une perturbation des habitudes alimentaires. En 2007-2008, dans le Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse, 9,3 p. 100 des répondants ont rapporté souffrir d’insécurité alimentaire, comparativement à 8,7 p. 100 dans l’ensemble de la Nouvelle-Écosse17. L’insécurité alimentaire n’a pas seulement des répercussions sur la quantité de nourriture accessible mais aussi sur la capacité des familles à avoir accès à des aliments santé et nutritifs. 3e priorité – 1er recommandation : Les conseils communautaires de santé conseilleront à la Régie de la santé de la Nouvelle-Écosse de s’associer à eux, à des groupes communautaires locaux et à des entreprises pour améliorer l’accès à des aliments et à des boissons santé à des prix abordables ainsi que la consommation de tels aliments et boissons. Ils lui conseilleront aussi d’explorer le concept d’incitatifs (pour des aliments santé) et de contre-incitations (pour des aliments qui ne sont pas santé). 3e priorité – 2e recommandation : Les conseils communautaires de santé communiqueront avec les organismes communautaires locaux pour trouver et promouvoir l’accès à des sources d’approvisionnement locales et y donner accès : Jardins et vergers communautaires et scolaires Vendeurs de produits alimentaires culturels Installations de compostage communautaires Marchés des fermiers Cuisines communautaires Banques alimentaires Stands de fruits et légumes communautaires Livraison de boîtes d’aliments Dons provenant de la collectivité et boîte Programmes des petits-déjeuners ou des déjeuners à l’école d’aliments provenant des agriculteurs pour les Repas communautaires ou collectifs saisonniers – garderies Contribution libre 3e priorité – Plan d’évaluation - Comparaison du pourcentage de répondants du Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse qui indiquent consommer au moins cinq fruits et légumes par jour. - Comparaison du pourcentage de répondants du Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse qui indiquent souffrir d’insécurité alimentaire. - Existence d’incitatifs et de contre-incitatifs dans le but d’améliorer l’accès à des aliments et à des boissons santé à des prix abordables ainsi qu’à la consommation de tels aliments et boissons. - Augmentation du nombre de sources d’approvisionnement locales. 17 Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes. 9
4e priorité – Augmentation d’environnements favorables aux aînés Le sentiment d’appartenance est lié à notre santé physique et mentale. Plus vous vous sentez isolé, plus votre santé mentale et physique en souffrira. Plus vous avez de liens avec les gens et plus vous vous sentez soutenu, plus vous serez en santé. Notre sentiment d’appartenance n’est pas basé sur seulement un aspect. Il est basé sur : - notre accès aux services, à l’emploi, aux programmes et aux ressources, à l’alimentation, au logement, au transport et aux soins de santé; - notre adhésion à des clubs, notre participation à des comités, la possibilité de voter, les loisirs, les arts et la culture et nos devoirs de citoyens; - nos liens et nos relations avec la famille et les amis, les réseaux de soutien, notre environnement physique et naturel, notre niveau de sécurité et de confiance18. Le soutien offert par la famille, les amis et la communauté est associé à une meilleure santé. La bienveillance et le respect qui sont présents dans les relations sociales et le sentiment de satisfaction et de bien-être qui en découle agissent comme un tampon contre les facteurs de stress. La stabilité sociale, la reconnaissance de la diversité, les bonnes relations de travail et des collectivités solidaires offrent un environnement favorable qui réduit ou élimine de nombreux risques potentiels à une bonne santé. Le fait d’investir dans le capital social de la collectivité et de faire fond sur ce capital aura des répercussions positives sur la santé et le bien-être de la collectivité. Une étude de Statistique Canada effectuée en 2012 a révélé que 20 p. 100 des personnes âgées ne participaient pas fréquemment à des activités sociales. On définit la participation fréquente à des activités sociales comme étant la participation hebdomadaire ou mensuelle à une variété d’activités19. Bien que le manque de participation à des activités sociales ne constitue pas en soi de l’isolement social, c’est toutefois le signe d’un manque d’engagement dans la vie à l’extérieur de la maison. Les personnes qui ne sont pas engagées avec les gens autour d’eux peuvent devenir plus facilement isolés de la collectivité. À l’heure actuelle, près de 20 p. 100 des personnes âgées au Canada vivent dans l’isolement. Si ce pourcentage reste à peu près le même dans les années avenir, le nombre de personnes âgées qui vivent dans l’isolement augmentera considérablement dans un avenir rapproché à mesure que les baby-boomers prendront leur retraite et avanceront en âge. 4e priorité – 1re recommandation : Les conseils communautaires de santé conseilleront à la Régie de la santé de la Nouvelle-Écosse d’appuyer les fournisseurs de services et les organismes communautaires pour abolir les obstacles que rencontrent les personnes âgées pour pouvoir participer à des rencontres ou faire partie de groupes sociaux. 18 Sense of Belonging, Community Connections and Support, Régie de la santé de la Nouvelle-Écosse, Services de la santé publique, mai 2015. 19 Gilmour, Heather. (2012). Participation sociale et santé et bien-être des personnes âgées au Canada. Tiré du site Web http://www.statcan.gc.ca/pub/82-003-x/2012004/article/11720-fra.htm. 10
4e priorité – 2e recommandation : Les conseils communautaires de santé encourageront, rassembleront et appuieront les organismes locaux pour commencer à discuter des façons d’engager, d’éduquer et d’habiliter les personnes âgées à se porter bénévoles dans les domaines qui les passionnent et à répondre à des besoins dans la collectivité. Ces personnes pourront aider leurs collectivités en joignant des organismes et des programmes existants comme la Croix-Rouge, la ligne d’aide pour les aînés, Seniors Outreach et Lunch N’ Learn. 4e priorité – Plan d’évaluation : - Comparaison du pourcentage de personnes âgées qui ne participent pas fréquemment à des activités sociales avec le pourcentage indiqué dans l’étude. - Augmentation du nombre de programmes et de services communautaires qui ciblent les personnes âgées qui vivent dans l’isolement. - Augmentation du nombre de groupes et d’organismes communautaires axés sur les possibilités de bénévolat pour les personnes âgées. D. Coordonnées des présidents des conseils communautaires de santé Conseil communautaire Président/Présidente Adresse électronique Téléphone de santé Clare Shawna Comeau shawna@reseausantene.ca 902-778-1038 Sheila Leblanc lesheila@scolaire.ednet.ns.ca 902-769-7423 Région de Digby Libby Kennedy revlibby@yahoo.com 902-245-0162 Comté de Shelburne Mark Holden mjholden@eastlink.ca 902-875-4181 (travail) 902-875-2599 (maison) 902-874-0137 (cellulaire) Diann Langley Diannl@ns.sympatico.ca 902-875-1258 (maison) 902-874-0050 (cellulaire) Comté de Yarmouth Tony Dorrian tony.dorrian@nscc.ca 902-742-0515 (travail) 902-749-0152 (maison) Coordonnatrice du Brenda Burgess brendaj.burgess@nshealth.ca 902-742-3542, poste conseil communautaire 1683 de santé du Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse 11
E. Conclusion Nous voulons que notre plan communautaire de santé collaboratif influence la façon dont les décideurs et les responsables des orientations politiques envisagent la santé et la façon dont ils peuvent mettre au point et appuyer des politiques qui ont des répercussions sur les déterminants sociaux de la santé. Nous espérons que notre plan mènera à un changement qui verra l’abandon de la promotion de comportements mauvais pour la santé et la création d’environnements favorables dans nos collectivités, environnements qui seront non seulement favorables à la santé mais qui aideront aussi les collectivités à être en santé. Nous voulons encourager l’action communautaire pour arriver à une meilleure santé. 12
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