Plan de prévention des tissus pavillonnaires franciliens fragiles - DRIHL-IF Marion Le Carrer
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PREFET DE LA REGION ILE DE FRANCE Direction Régionale et Interdépartementale de l'Hébergement et du Logement Plan de prévention des tissus pavillonnaires franciliens fragiles Marion Le Carrer DRIHL-IF CRHH du 18 octobre 2019
Contexte Le pavillonnaire, un segment de parc en pleine mutation qui fait l’objet de préoccupations croissantes en Île-de-France Nécessité de mieux connaître ce parc et ses occupants afin de mieux orienter l’action publique Inscrit dans les objectifs du SRHH (Axe IV, action 4 : Lutter contre les spirales de dégradation du parc privé ) « Le SRHH favorisera les mesures de repérage des tissus concernés et favorisera l’émergence d’une stratégie régionale sur la diversification des tissus pavillonnaires en mutation.» 2
Données de cadrage régional 1,5 millions de maisons individuelles en Île-de-France en 2015 (25% du parc) En Seine-et-Marne, plus d’un logement sur deux est une maison 70% du parc individuel francilien est situé en grande couronne… …Mais la Seine-St-Denis compte à elle seule 150 000 maisons (près d’un logement sur quatre) Les occupants sont à près de 90% des propriétaires 4
Les principales caractéristiques du parc En moyenne, une maison sur deux a plus de 95m² de surface habitable… … Mais 40% des maisons de la Seine-St-Denis ont une surface inférieure à 75m² Près de 60% des maisons ont été construites avant 1975, et 1/3 avant 1949 Les maisons individuelles représentent ¼ du parc mais sont responsables de 40% des consommations énergétiques du secteur résidentiel en Île-de-France Près de 144 000 maisons sont chauffées au fioul en 2015 (10% du parc individuel) surtout en zone rurale 5
Les occupants du parc Les ménages nombreux (au moins 6 personnes) Les personnes seules individuel La problématique des personnes seules touche à la fois le cœur de l’agglomération et les franges de l’Île-de-France Des occupants moins mobiles qu’en copropriété Un vieillissement Les ménages de moins de 40 ans généralisé mais très Les ménages de 75 ans et plus marqué en petite couronne Beaucoup de ménages jeunes dans le cœur de la Seine-et-Marne 6
Volume et prix de vente moyen des maisons individuelles entre 2011 et 2015 par EPCI-EPT Le niveau de vie des ménages dans les tissus pavillonnaires Des ménages dans l’ensemble moins pauvres qu’en copropriété Mais de fortes polarisations selon les revenus des ménages qui s’illustrent dans le marché immobilier Les maisons occupées par des ménages du parc privé dont les revenus sont inférieurs à 60% des plafonds d’attribution HLM Les maisons occupées par des ménages du parc privé dont les revenus sont supérieurs à 150% des plafonds d’attribution HLM 7
Evolutions de CSP entre vendeur et acquéreur de maison entre 2011 et 2015 Les effets de gentrification / 100% toutes CSP vers retraité paupérisation liés au marché 90% maintien CSP immobilier 80% intermédiaires autres mouvements 70% (CSP intermédiaires, 35% des personnes ayant acheté une maison entre sortie retraite) 2011 et 2015 sont cadres / artisans / commerçants / 60% maintien CSP+ chefs d’entreprise / professions libérales (contre seulement 10% d’ouvriers) 50% "vers le haut" 40% Des effets de gentrification très marqués dans le parc ouvrier à CSP+ individuel : les ménages vendant leur maison sont 30% ouvrier à ouvrier majoritairement remplacés par des ménages d’une CSP « plus élevée »… 20% "vers le bas" 10% … Mais des phénomènes de paupérisation existent CSP+ à ouvrier dans les territoires moins valorisés de l’agglomération 0% 75 77 78 91 92 93 94 95 source : PNS-Base Bien; Traitement : DRIHL-OEE-MLC 8
Maisons inconfortables, suroccupées, insalubres : le parc individuel n’échappe pas aux problématiques d’habitat indigne dans les territoires déjà fragilisés 11,5% du parc individuel de Plaine Commune est surocccupé (moyenne régionale : 1%) Effet de « report » des problématiques d’insalubrité aux franges des quartiers d’habitat collectif fragilisés Mais les territoires ruraux sont également concernés par l’habitat individuel ancien vétuste Une maison sur 100 divisée en 10 ans en Seine-St-Denis (0,5 sur 100 sur l’ensemble de la région)
Typologie des EPCI • Groupe 1 : EPT fragiles avec problématique « habitat indigne » prononcée nombreux facteurs de fragilité du tissu : beaucoup de suroccupation, maisons anciennes et petites, part importante de maisons en confort partiel, beaucoup de ménages nombreux (6 personnes ou plus), part importante de ménages à faibles ressources , part importante de PPPI, beaucoup de divisions pavillonnaires. • Groupe 2 : EPCI/EPT « riches et vieillissants » part très importante de ménages aisés, des prix de vente de maison très élevés, et des ménages âgés • Groupe 3 : Grappe d’EPCI « dynamiques » présentant peu de signes de fragilité Ces EPCI se distinguent par une part importante de grands logements, des habitants relativement aisés, des taux de PPPI très faibles et très peu de division pavillonnaire. Les prix de vente des maisons restent élevés mais moins que dans le groupe 2. La part de maisons construites avant 1949 y est faible. • Groupe 4 : EPCI « intermédiaires » Groupe d’EPCI assez disparates (CU, CA, CC) marqués par un marché immobilier assez dynamique, des logements plus grands que la moyenne, une part importante de logements construits après 1975. • Groupe 5 : « EPCI aux franges nord, ouest et sud de l’IDF + centre du 77» Les EPCI de ce groupe comptabilisent moins de maisons que les précédents, du fait de leur caractère plus rural et moins densément peuplé. L’habitat individuel représente néanmoins le type d’habitat dominant de ces territoires. Ce groupe regroupe majoritairement des communautés de communes comportant une part importante de maisons construites après 2000, avec des taux de vente relativement élevés. • Groupe 6 : « franges fragiles de la Seine-et-Marne » Comme pour le groupe 5, le volume de maisons y est plus faible mais représente le type d’habitat dominant de ces territoires. Ces EPCI se distinguent par la part importante de maisons construites avant 1915, des ménages plus pauvres que dans les autres EPCI de même type, et des prix de vente plus faibles. La part de personnes seules y est relativement importante, et les ménages de plus de 5 personnes très rares 10
II) Ciblage des communes selon les enjeux du plan de prévention 11
Les quatre axes du plan de prévention 1) Repérage des situations à risque au regard de l’évolution du peuplement Alerter sur le risque de paupérisation et de dépréciation liés au renouvellement du quartier Indicateurs : âge des ménages (> 60 ans et > 74 ans) ; marché immobilier en décrochage ; effet de vieillissement des acquéreurs par rapport aux vendeurs, ; effets de paupérisation 2) Habitat indigne et division pavillonnaire à risque Prévenir les risques de division pavillonnaire et les concentrations d’habitat indigne Indicateurs : PPPI ; suroccupation ; maisons vacantes ; marché immobilier en décrochage ; maisons divisées ; présence d’une gare (actuelle ou en projet) de transports en commun à proximité 3) Amélioration énergétique Lutter contre la précarité énergétique et massifier les travaux de rénovation énergétique Indicateurs : ressources des occupants ; maisons construites avant 1975 ; maisons chauffées au fioul ou à l’électricité 4) Adaptation au vieillissement Cibler les concentrations de publics précaires et y valoriser les aides de l’Anah Indicateurs : âge des ménages (> 60 ans et > 74 ans) ; effets de vieillissement par les acquéreurs ; ressources des occupants 12
Axe 1 – Repérage des situations à risque au regard de l’évolution du peuplement Les actions : Identifier les territoires à risque à partir d’une cartographie régionale Accompagner les collectivités territoriales concernées : Présentation des enjeux communaux et infra- communaux en fonction des besoins soulevés (séminaire régional) Inscrire les risques de dégradation dans les politiques locales de l’habitat afin d’orienter les actions à effectuer via la rédaction du porter-à- connaissance des PLH 13
Axe 2 – Division pavillonnaire à risque et habitat indigne Les actions : Identifier les territoires à forte concentration d’habitat indigne et présentant des risques de division pavillonnaire Communiquer sur les différents outils permettant de développer une offre locative de qualité (réalisation de fiches réglementaires pour accompagner les propriétaires) Développer un partenariat avec différents organismes pour construire des outils de repérage et de signalement, notamment l’EPFIF pour orienter les actions de la SIFAE sur les territoires à risque 14
Repérage des quartiers pavillonnaires sensibles : Analyse infra-communale sur les marchés immobiliers dépréciés Objectif : faire ressortir, au sein des communes ciblées comme prioritaires, les quartiers potentiellement les plus à risque de subir des phénomènes de « décrochage », de paupérisation, et en particulier de division pavillonnaire à risque Méthode : Recherche « d’effets de grappe » au niveau infra-communal à partir de l’analyse géolocalisée des ventes de maisons individuelles croisée avec les périmètres d’intervention publique et les servitudes ayant des effets sur les 15 marchés immobiliers (QPV, ZSP, PPRT, PEB)
Axe 3 – Amélioration énergétique Les actions : Pour lutter contre la précarité énergétique : Identifier les territoires concernés et les mobiliser en promouvant les dispositifs opérationnels de rénovation énergétique (OPAH, PIG…) Cibler les propriétaires occupants et les encourager à réaliser des travaux de rénovation complète et performante (campagne de communication ciblée) Pour massifier les travaux dans les quartiers pavillonnaires homogènes : Définir une méthode pour identifier les quartiers présentant les mêmes modes constructifs Lancer un appel à manifestation d’intérêt afin d’identifier les territoires volontaires pour cette expérimentation 16
Axe 4 – Adaptation des pavillons au vieillissement des ménages Les actions : Identifier les territoires concernés par le vieillissement Accompagner les propriétaires occupants ayant des difficultés à accéder aux prêts dans la réalisation des travaux d’adaptation de leur logement (campagne de communication sur les aides existantes) Accompagner les propriétaires vers la rénovation énergétique de leur logement (actions de communication) 17
Prochaines échéances Mise en ligne du diagnostic régional (rapport complet) novembre 2019 Organisation du séminaire régional avec les collectivités 11 décembre 2019 Massification des travaux de rénovation : Lancement d’une première expérimentation – à partir de novembre 2019 Lancement d’un AMI « rénovation/massification dans les quartiers pavillonnaires » – 2nd trimestre 2020 18
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