Plan de Travail 2022 En collaboration avec - Approche Communale pour le Marché Agricole - Phase II - Aidstream
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Approche Communale pour le Marché Agricole - Phase II Extension 01 Décembre 2021- 30 Novembre 2022 Plan de Travail 2022 En collaboration avec
2 Table des matières 1 Aperçu sur le programme ACMA2 ....................................................................................................... 5 2 Orientations stratégiques pour la mise en œuvre du PTA 2022 ........................................................... 5 2.1 Les défis .................................................................................................................................................... 5 2.2 Les leçons apprises ................................................................................................................................... 6 2.3 Les implications stratégiques pour les interventions de ACMA2-Ext ...................................................... 7 2.4 Cibles IATI pour 2022 .............................................................................................................................. 8 3 Programmation des activités par résultat ............................................................................................. 8 3.1 Résultat 1 : La productivité agricole est améliorée par les acteurs des PEA .......................................... 8 3.2 Résultat 2 : La valeur des produits agricoles compétitifs commercialisés a accru ................................ 12 3.3 Résultat 3 : L’accès au financement agricole est amélioré pour les acteurs des PEA ........................... 14 3.4 Résultat 4 : L’accès à l’information et innovation est amélioré ............................................................. 17 3.5 Résultat 5 : Les alliances public -privées sont fonctionnelles ............................................................... 19 3.6 Suivi – évaluation et apprentissage ........................................................................................................ 21 3.7 Communication et capitalisation ............................................................................................................ 23 4 Risques majeurs et mesures d’atténuation ......................................................................................... 24 5 Dispositif de mise en œuvre du PTA 2021 ........................................................................................... 24 5.1 Le personnel ACMA2 ............................................................................................................................. 24 5.2 Les partenaires privilégiés ..................................................................................................................... 25 5.3 Les services d’appui à l’entreprenariat et les partenariats .................................................................... 25 5.4 Le pilotage ACMA2 ................................................................................................................................ 25 6 Annexes ............................................................................................................................................... 27 6.1 Annexe 1 : PEA et IEMs dans la zone d’intervention du programme ACMA2 ...................................... 27 6.2 Annexe 2 : Résultats, stratégies et activités prévues .............................................................................. 28 6.3 Annexe 3 : Cibles des indicateurs année 2022, rappel cibles, résultats 2018, 2019, 2020 et partiellement 2021 ........................................................................................................................................... 41 7 Annexe 4 : Budget ............................................................................................................................... 53 8 Annexe 5 : Les risques et mesures d’atténuation ................................................................................ 53 9 Annexe 6 : Organigramme ACMA2 ................................................................................................... 56
3 Liste des Tableaux Tableau 1: Activités prévues pour l’atteinte du résultat 1..................................................................... 28 Tableau 2: Activités prévues pour l’atteinte du résultat 2..................................................................... 30 Tableau 3: Activités prévues pour l’atteinte du résultat 3..................................................................... 32 Tableau 4: Activités prévues pour l’atteinte du résultat 4..................................................................... 33 Tableau 5: Activités prévues pour l’atteinte du résultat 5..................................................................... 35 Tableau 6: Activités prévues pour le suivi – évaluation ....................................................................... 36 Tableau 7: Activités prévues pour la communication ........................................................................... 39 Liste des Abréviations ABS Association Bénin Soja ACMA2 Approche Communale pour le Marché Agricole – Phase 2 ANaF Association Nationale des Femmes Agricultrices du Bénin ATDA Agences Territoriales de Développement Agricole CCIC Cadre de Concertation Intercommunale CCP Carte Communautaire de Performance CE Champ - Ecole CONAFIL Commission Nationale des Finances Locales CoPil Comité de Pilotage CS Comité de Suivi CVAD Cœur Virtuel de l’Agriculture et du Développement DDAEP Direction Départementale de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche FNPPH Fédération Nationale des Producteurs de Palmier à Huile FUPRO Fédération des Unions des Producteurs du Bénin GEA Groupement des Exploitations Agricoles GIC Groupement Intercommunal des Collines IATI International Aid Transparency Initiative IBCG Industrie Béninoise des Corps Gras IEM Infrastructure et Equipements Marchands IFDC Centre International pour le Développement des Engrais IITA Institut International pour l’Agriculture Tropicale INRAB Institut National des Recherches Agricoles du Bénin JD Jeunes Débutants JME Jeunes Micro-Entrepreneurs KIT Institut Royal des Tropiques MAEP Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche MND Ministère du Numérique et de la Digitalisation MF Plateforme Micro-Finance ONG Organisation Non Gouvernementale OP Organisation Paysanne OPA Organisation Professionnelle Agricole PADAAM Projet d’Appui au Développement Agricole et à l’Accès au Marché PADAC Projet d’Appui au Développement Agricole dans les Collines PAIA-VO Projet d’Appui aux Infrastructures Agricoles dans la Vallée de l’Ouémé PAM Programme Alimentaire Mondial PEA Pôles d’Entreprises Agricoles PNOPPA Plateforme Nationale des Organisations Professionnelles de Production Agricole
4 PROVAC2 Projet de Vulgarisation de l’Aquaculture Continentale – phase 2 PSE Plan de Suivi - Evaluation PTA Plan de Travail Annuel RPA Réseaux de Petits Acteurs SAE Service d’Appui à l’Entreprenariat SCMM Système Collectif de Mise en Marché SFD Système Financier Décentralisé SIFT Système d’Information et de Formation Technique SIM Système d’Information de Marché SOCIA Société des Industries Alimentaires SODECO Société pour le Développement du Coton ST Secrétariat Technique TDL Taxe de Développement Local TIC Technologie de l’Information et de la Communication TIC4Ag Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Agriculture UCP Union Communale des Producteurs UCPPH Union Communale des Producteurs de Palmier à Huile UNA Université Nationale d’Agriculture UNACREP Union Nationale des Caisses Rurales d’Epargne et de Prêt UNCDF UN Capital Development Fund UPA DI Union des producteurs agricoles du Québec – Développement International UNPS Union Nationale des Producteurs de Soja
5 1 Aperçu sur le programme ACMA2 Le programme « Approche Communale pour le Marché Agricole – Phase 2 » (ACMA2) est attribué par l’Ambassade du Royaume des Pays Bas près le Bénin en novembre 2017 pour un montant de 17,5 millions d’euros pour une durée de quatre ans (01 novembre 2017 – 30 novembre 2021). Une phase d’extension d’un an (ACMA2–extension en abrégé ACMA2-Ext) a été accordée avec frais additionnels portant ainsi, le budget total à Euros 21.1 millions sur une période de cinq ans. La finalité des actions du programme est de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations rurales au Bénin à travers l’accroissement des revenus des acteurs économiques directs (hommes, femmes et jeunes). Pour y parvenir, trois objectifs spécifiques sont définis : (i) améliorer la productivité agricole par les producteurs et transformateurs ; (ii) accroître les échanges commerciaux des produits agricoles par les acteurs organisés des Pôles d’Entreprise Agricoles (PEA) ; et (iii) réduire les barrières aux échanges commerciaux des produits agricoles à l’intérieur du Bénin et avec les pays limitrophes, notamment le Nigéria. Le programme ACMA2-Ext sera mis en œuvre par le Centre International pour le Développement des Engrais (IFDC) en consortium avec CARE Bénin/Togo et l’Institut Royal des Tropiques (KIT) des Pays-Bas. Les groupes cibles du programme sont les producteurs/trices, transformateurs/trices, commerçant(e)s avec un accent particulier sur les jeunes (18 à 35 ans) et les femmes dans 28 communes de quatre départements du Bénin : l’Ouémé, le Plateau, le Zou et les Collines. Les produits agricoles ciblés par le programme sont : l’huile de palme/ les noix palmistes, le maïs, le soja, l’arachide et ses dérivés (huile et klui-klui), le piment, le manioc et ses dérivés (gari, tapioca, lafun, cossettes), et le poisson (frais et fumé). Le programme comporte cinq (5) résultats attendus. Par la suite, chacun de ces résultats est présenté avant la description des stratégies de mise en œuvre des actions pour l’année 2022. A travers le présent document, le plan de travail annuel 2022 (PTA 2022) est développé. Il couvre la période du 01 janvier au 30 novembre 2022 et comporte les points suivants : • Les orientations stratégiques pour la mise en œuvre des actions de 2022 ; • La programmation des activités par résultat attendu ; • Les risques majeurs et mesures d’atténuation ; • Le dispositif de mise en œuvre du plan de travail ; et • Le budget des activités. 2 Orientations stratégiques pour la mise en œuvre du PTA 2022 2.1 Les défis Au cours de l’année 2022, l’équipe ACMA2 va poursuivre les efforts pour assurer la durabilité des acquis au niveau des chaînes de valeurs ciblées, des acteurs économiques, des cadres de concertation (voir annexe 1) d’ici la fin de la phase d’extension du programme. Les défis majeurs en 2022 sont les suivants : i. Comment contextualiser les outils de gestion des procédures au sein des IEMs et les manuels de procédures administratifs et financiers au sein des Organisations Professionnelles Agricoles (OPA) pour assurer une appropriation totale, gage d’une bonne gouvernance et
6 de la durabilité ? En effet, malgré les efforts pour accompagner les bénéficiaires des IEMs dans le développement des activités économiques (warrantage, stockage et ventes groupées, et accès aux marchés institutionnels), les organes de gestion de ces IEM ne maitrisent pas encore les manuels de procédures administratifs et financiers, les outils de gestion des opérations au sein de l’IEM. Il s’avère indispensable de revoir les instruments mis en place pour avoir de meilleurs résultats. ii. Comment explorer les voies et moyens pour mettre en place des instruments efficaces comme la finance digitale pour assurer une inclusion financière et augmenter sensiblement le nombre de personnes impacté ? En effet, le partenariat avec les Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) mettant en exergue les financements adaptés (crédits intrants, crédit fonds de roulement, crédit warrantage, crédit petit équipement) aux acteurs au sein des différents maillons des chaines de valeurs agricoles (CVA) ciblés, a donné des résultats impressionnants, plus de 2,3 milliards de FCFA de crédits facilités de 2018 à fin septembre 2021 au profit de 13894 bénéficiaires dont 7757 femmes et 3805 jeunes. Cependant, les défis restent à relever au niveau du nombre de bénéficiaires avec le renforcement des actions en vue de la promotion de la finance digitale. iii. Comment consolider les opportunités de marchés alternatifs (institutionnel, E-commerce) et des liens d’affaires au regard de la complexité des processus de contractualisation pour les acteurs des PEA ? Bien que les contrats de vente de 300 tonnes de maïs au Programme Alimentaire Mondial (PAM) et à titre pilote 60 tonnes d’huile de palme à l’Industrie Béninoise des Corps Gras (IBCG) aient abouti, il y a eu des appuis importants de l’équipe ACMA2. Ainsi, des compétences additionnelles sont nécessaires pour que les acteurs consolident les liens d’affaires existants, recherchent eux-mêmes des opportunités de marchés alternatifs pour assurer la contractualisation et les ventes. iv. Comment renforcer le fonctionnement et la bonne gouvernance du CVAD dans un contexte multi-acteurs (OPA, Privés, Etat avec ses services) caractérisé par des changements notoires issus des reformes sur la promotion du numérique et de la digitalisation de l’agriculture au Bénin. Il s’agit d’un défi majeur car l’équipe ACMA2 doit conserver son hégémonie sur le plan national tout en se donnant des marges de manœuvre au côté des structures publiques pour assurer l’efficience et la durabilité du CVAD. v. Comment renforcer les opérations de digitalisation des interventions de l’équipe ACMA2 sur le terrain afin d’assurer l’efficience et de minimiser les risques provenant du contexte actuel caractérisé par la persistance de la prévalence de la COVID-19 et de la fermeture des frontières. La réponse à ces défis appelle à une réflexion stratégique pour guider efficacement les interventions du programme au cours de l’année 2022 en tenant compte des leçons apprises, des recommandations des membres du Comité de Suivi (CS) et les idées développées dans la Note Conceptuelle (NC) de ACMA2- Ext. 2.2 Les leçons apprises La stratégie du faire–faire augmente l’efficacité des interventions. En contractualisant avec les services d’appui à l’entreprenariat (SAE) qui sont des organisations non gouvernementales (ONG), des faîtières des OPA, des bureaux d’études et cabinets d’expertise de proximité des acteurs, le programme a rapidement atteint une plus grande cible. Cependant, si cette pratique doit être recommandée, il conviendra de renforcer les dispositifs de contrôle (suivi technique et audit périodique) pour s’assurer
7 d’une utilisation efficiente des ressources financières en jeu et d’une meilleure qualité dans la mise en œuvre des activités. Le recrutement des gestionnaires et la mise en place des outils de gestion autour des IEMs seuls ne suffisent pas pour une gestion transparente et une appropriation aussi bien des IEMs que des campagnes de warrantage. En effet, malgré l’élaboration de nombreux outils de gestion et l’appui des gestionnaires, des difficultés relatives à la transparence et à la traçabilité des données de campagnes sont persistantes du fait d’un défaut d’appropriation et d’utilisation adéquate des outils par les acteurs. Le renforcement des dynamiques locales par les interventions du programme favorise des initiatives entrepreneuriales au sein des IEM. Il existe des initiatives entrepreneuriales organisées, à savoir : (i) les OPA ou autres organisations d’envergure (p.ex. les organisations communales des producteurs/trices/ transformateurs/trices de noix de palme en huile) qui sont regroupées en méga-PEA pour négocier du financement et des marchés rémunérateurs pour leurs produits ; (ii) des unités de transformation qui constituent les ‘centres’ de certains PEA. Cette configuration a permis au programme de mieux cibler les appuis sur mesure et d’améliorer l’efficacité de ses interventions. La mise en place d’un dispositif TIC4Ag approprié est une approche processus qui nécessite des investissements importants dès le départ. Le dispositif TIC4Ag (technologies de l’information et de la communication pour l’agriculture) construit sous le programme ACMA2 - par son approche et envergure - est une innovation majeure dans le secteur agricole béninois. Une approche processus et itérative est mieux indiquée pour assurer la pertinence du dispositif TIC4Ag et son opérationnalisation rapide par les acteurs ciblés qui sont engagés dans la réflexion et l’appropriation pour la durabilité des investissements. Un tel processus demande des budgets importants, des arrangements multipartites complexes et une flexibilité d’adaptation au sein de l’équipe impliquée dans la digitalisation des solutions. 2.3 Les implications stratégiques pour les interventions de ACMA2-Ext Pour relever les défis mentionnés, une attention particulière est accordée aux leçons apprises et les recommandations des membres du CS. Le document de la NC de ACMA2-Ext a été prise en compte. La stratégie globale de la mise en œuvre du plan de travail 2022 accordera une priorité à la durabilité des acquis à travers une approche systémique qui assure la cohérence entre les différents domaines de résultats. Un accent sera mis sur les actions liées aux changements climatiques aussi bien au niveau des acteurs des PEA (pratiques agricoles pertinentes) que des autorités communales et des mairies à travers des actions de persuasion ou des appuis pour que les activités climato-sensibles soient prises en compte dans leur plan d’investissement annuel (PAI) ou mises en œuvre. Cette orientation permettra non seulement de garantir un accroissement conséquent des revenus mais de renforcer aussi la résilience des acteurs aux chocs pour des changements durables. Une vieille permanente sera faite aussi bien au niveau de l’environnement politique et institutionnelle mais également des facteurs exogènes notamment les problèmes liés aux changements climatiques, la crise sanitaire persistante causée par la COVID-19 avec les effets pervers sur les échanges commerciaux. Les OPAs au niveau national et communal qui collaborent déjà avec le programme (UNPS, ABS, ANaF, FUPRO, FNPPH, GEA), seront ciblées pour assurer la mise à l’échelle des options d’intensification de la production du maïs, soja, piment (pratiques GIFS, GIR, post-récolte) et poisson (pisciculture – poches de filet fixe). Le programme assurera un appui minimal à ces faîtières pour garantir l’appropriation totale des options et leur pérennisation à travers des services rendus à leurs membres (coopératives à la base). Un accent particulier sera accordé aux producteurs/trices de piment du périmètre maraîcher hydro- agricole d’Itagui dans la commune de Dassa–Zoumè, département des Collines. L’option de travailler en partenariat avec Holland Green Tech va se poursuivre et sera renforcée avec d’autres partenaires tel
8 que Energy for Impact et autres structures qui ont la compétence dans le domaine (par exemple INRAB) pour valider des pratiques climato-sensibles de gestion efficiente de l’eau (test de système d’irrigation goutte à goutte), des éléments nutritifs du sol (utilisation de granules d’urée et d’engrais) et la promotion de l’énergie propre pour rendre l’eau disponible. Ces pratiques seront capitalisées et transférées dans d’autres régions qui sont plus susceptibles aux changements climatiques. Les priorités établies en 2021 pour mettre un accent particulier sur la gestion durable des IEMs avec les Méga-PEA huile rouge de palme (dans les communes d’Avrankou, d’Adjohoun, de Bonou et de Sakété), de maïs (dans les communes d’Ifangni, Pobè, Kétou, Ouinhi et Djidja), de gari (Ikpinlè dans les communes d’Adja-Ouèrè et Lowo dans la commune de Savalou) et de poisson seront maintenues et renforcées. Des actions pilotes sur la finance digitales seront menées pour sécuriser le transfert des flux financiers et faciliter l’inclusion financière. L’utilisation des TIC4Ag telles que le E-commerce avec la startup Jinukun, le Système d’Information de Marché (SIM) et le Système d’Information et de Formation Technique (SIFT), sera renforcée pour appuyer l’entreprenariat des acteurs au sein des IEM. La participation active des agents des ATDA sera sollicitées pour faciliter le partage de connaissance et d’expériences par la pratique. Ainsi les liens seront renforcés avec les gestionnaires des IEMs afin que ces derniers les appuient à la fin du programme. Le programme mettra un accent sur le développement du SIM-harmonisé (SIM-A) avec le Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche (MAEP). Parallèlement, le renforcement du contenu du CVAD sera poursuivi et l’accompagnement de l’organe de gouvernance de CVAD sera renforcé pour faciliter le développement des outils nécessaires d’une gestion transparente des ressources financières générées par le dispositif TIC4Ag. Le dispositif TIC4Ag appuiera tous les autres domaines de résultats (thématique transversale) pour renforcer la poursuite de la digitalisation des activités de production, transformation et commercialisation. Les solutions des startups identifiées à travers l’hackathon seront intégrées au CVAD au cours de leur incubation qui a déjà démarré et prendra fin en 2022. 2.4 Cibles IATI pour 2022 L’annexe 3 présente la liste de tous les indicateurs et les cibles de 2022 (y compris les cibles IATI), un rappel des résultats de 2018, 2019, 2020 et partiellement ceux de 2021. La collecte des données pour renseigner certains indicateurs d’outcomes et d’impact du programme de l’année 2021 sont en cours. Les indicateurs IATI et les cibles à atteindre par suite de la mise en œuvre des activités du PTA 2022 sont présentés dans le tableau à l’annexe 3. 3 Programmation des activités par résultat 3.1 Résultat 1 : La productivité agricole est améliorée par les acteurs des PEA Aperçu sur les stratégies En 2022, les actions prévues pour la phase d’extension ACMA2, viseront à renforcer davantage la consolidation des acquis, qui a démarré depuis en 2021, en matière d’intensification de la production agricole et d’adaptation aux changements climatiques. Un accent sera mis sur le transfert de compétences et d’outils technologiques aussi bien aux acteurs publics que privés, de même qu’aux formateurs endogènes et techniciens relais en rapport avec les innovations techniques, y compris les mécanismes autogérés et éprouvés d’accès inclusif aux intrants et les mesures d’atténuation des conséquences néfastes du changement climatique. Pour atteindre ces objectifs, deux stratégies ont été développées et décrites ci-dessous pour guider les actions.
9 Stratégie 1 : Renforcer l’appropriation inclusive des processus d’innovations agricoles adaptés aux changements climatiques et respectueux de l’environnement Les innovations introduites à travers les options d’intensification agricoles1 promues par le programme ACMA2 au titre des quatre (4) dernières années seront consolidées par la poursuite du renforcement des capacités des producteurs (hommes, femmes et jeunes) pour l’adoption/adaptation desdites options à travers les supports (fiches techniques) de formations innovantes et genres sensibles. A cet effet, des formations ciblées et en cascade (formateurs, techniciens, producteurs/trices) seront organisées à l’endroit des coopératives structurées, en synergie avec le domaine de résultat 5, autour des IEMs, avec l’appui des formateurs endogènes, des techniciens ATDA et des ONG agréées par le MAEP pour assurer le conseil agricole. Ces derniers seront eux-mêmes recyclés par l’équipe ACMA2. De façon spécifique, des appuis–conseils seront orientés vers les jeunes micro-entrepreneurs ayant bénéficié de l’intensification agricole les années antérieures. Les meilleurs qui appliquent les innovations agricoles seront identifiés et accompagnés pour jouer le rôle de coach/ mentor au profit de leurs pairs au sein des groupes d’apprentissage. Comme déjà observé en 2021, la plateforme SIFT sera d’une grande utilité pour réaliser les recyclages dans le but d’une appropriation des outils de formation par les acteurs eux-mêmes, permettant d’assurer valablement le renforcement de capacités techniques des producteurs/trices en l’absence du programme ACMA2. Les producteurs/trices ayant bénéficié des champs écoles (CEP) lors des dernières années seront sensibilisés et coachés à appliquer par eux-mêmes les options d’intensification introduites par le programme sur leurs exploitations à travers un appui à l’accès aux crédits intrants qui sera réalisé en synergie avec le domaine de résultat 3. Ces producteurs/trices organiseront eux-mêmes l’apprentissage autour de leurs exploitations avec l’appui technique d’un professionnel de leur faîtière et/ou surtout des formateurs endogènes (qui sont membres des coopératives structurées et bénéficient des services divers) déployés en synergie avec le domaine 5 depuis 2020, dans le cadre de la pérennisation des acquis. Ce mode d’encadrement, de producteur à producteur sera privilégié pour assurer la dissémination des technologies de production après le programme ACMA2. Dans le cadre de la pérennisation des acquis, le renforcement des liens entre OPA, distributeurs d’intrants agricoles (semences, engrais, produits phytosanitaires) et SFD, qui a permis une autonomisation du mécanisme d’accès aux intrants agricoles à une trentaine de coopératives de producteurs de soja et de maïs sera renforcé. Ce modèle de réussite de gestion autonome de l’accès aux intrants qui n’a atteint qu’une partie de la cible, sera étendu à au moins une centaine de coopératives sur les cultures à fort potentiel d’impact (maïs, soja et piment). Parallèlement, le programme assurera un coaching léger aux coopératives ayant acquis le processus de gestion autonome de l’accès aux intrants, au cas où le mécanisme se heurterait à des difficultés imprévues dans sa mise en œuvre. Par ailleurs, de nouvelles formules d’engrais équilibrés plus efficaces définies en 2021 sur la base des déficiences des sols, seront mises à la disposition des services nationaux qui sont en charge des recommandations des engrais pour prise en compte dans l’actualisation des formules d’engrais proposées aux producteurs. Pour aider les producteurs à faire face aux effets néfastes du changement climatique, le service de prévision pluviométrique (Solution Ignitia), outil d’aide à la décision pour la gestion efficiente des calendriers culturaux à travers les TIC4Ag, initié depuis 2020 et suscitant une adhésion de plus en plus grande des bénéficiaires, sera mis à l’échelle. Ce service déjà offert à titre pilote à 3,200 acteurs entre 2020 et 2021 avec l’implication du domaine de résultat 4 sera étendu à un plus grand nombre 1 Il s’agit de l’utilisation de semences améliorées et certifiées, la valorisation des engrais organiques localement disponibles (résidus de récolte, bouses de vaches, fientes diverses, fumier de ferme), l’utilisation des engrais minéraux recommandés (doses, date et techniques d’applications) selon les cultures, la gestion intégrée des ravageurs et les bonnes pratiques de gestion post-récolte des cultures.
10 d’utilisateurs (environ 6,000 acteurs) en lien avec la plateforme de gestion des acteurs. En synergie avec le domaine de résultat 5, des discussions seront menées avec les mairies pour prendre connaissance de leurs activités climato-sensibles développées dans les Plans d’Investissement Annuels (PAI), afin d’identifier des opportunités d’appui pour réduire les effets des changements climatiques dans les communes. Une attention particulière sera accordée au volet environnemental sur le périmètre irrigué de production intensive de piment à Itagui (Dassa), par l’introduction aux des technologies d’utilisation efficiente des engrais tels que le placement profond de l’urée et la microdose d’engrais qui réduisent les quantités d’engrais appliquées, minimisent les pertes tout en maintenant ou en augmentant les rendements. Parallèlement, les kits d’irrigation goutte-à-goutte expérimentés en 2021 avec Hollande Greentech (HGT), seront élargis aux producteurs relais pour une gestion efficiente de l’eau en production de piment de contre saison où les ressources en eaux sont bien plus faibles et méritent une gestion économe. Par la suite, HGT transférera aux producteurs, les options technologiques d’optimisation de l’utilisation de l’eau et des intrants en production intensive de piment et pourra continuer de fournir ses services aux acteurs même après la fin du programme. Dans le même temps, à travers des séances de coaching, les producteurs/trices du site d’Itagui seront amenés à mettre en œuvre les techniques durables de conservation des sols à travers la valorisation in situ des résidus de récolte et autres matières organiques disponibles (paillage, compostage) en vue d’augmenter l’effet synergique des bonnes pratiques agronomiques mises en œuvre sur le site pour une augmentation durable des rendements des cultures. Enfin, pour corriger les défaillances au niveau de l’alimentation en eau du site, un contrat de partenariat sera signé avec Energy 4 impact, pour finaliser l’audit du système d’irrigation du site afin de renforcer et rendre plus performant tant le dispositif d’irrigation que celui de fourniture d’énergie électrique (solaire) du périmètre. La mise en œuvre de toutes ces activités prendra en compte les contraintes liées au genre à travers des dialogues communautaires à l’aide d’outils adaptés. L’expérience des unités de transformation agroalimentaires appuyées par le programme ACMA montre une forte dépendance du bois de chauffe comme source d’énergie, ce qui contribue à la dégradation des ressources forestières, vu la quantité importante de bois utilisée. Dans le même temps, les activités de transformation agroalimentaires produisent des quantités importantes de déchets organiques qui pourraient être convertis en énergie, mais bien souvent inexploités, mal traités et de ce fait, contribuant à la pollution environnementale. En vue de minimiser ces incidences négatives sur l’environnement et les ressources naturelles et d’améliorer la rentabilité des activités de transformation agro-alimentaire, deux études seront menées pour permettre à terme de proposer des options technologiques de gestion des résidus organiques des produits de récolte et/ou de leur transformation. Ces options pourront être testées, adaptées et mises à l’échelle au cours d’une phase ultérieure du programme ou par d’autres projets. La première étude est relative au recyclage des déchets organiques issus de la transformation des produits à travers des biodigesteurs pour aboutir à de l’énergie propre et aux fertilisants. Elle sera réalisée en partenariat avec BIOGAZ BENIN et ENERGY 4 IMPACT qui capitalisent des expériences avérées dans le domaine des biodigesteurs. Elle permettra de définir les modalités de ciblage des produits et des unités de transformation en lien avec le domaine de résultat 2, les dimensionnements des ouvrages (biodigesteurs) et leur intégration dans les systèmes de production pour obtenir de l’énergie et des fertilisants (effluents) comme produits finis. La seconde étude évaluera l’impact environnemental de différentes pratiques de traitement des résidus organiques et permettra d’identifier et de proposer des mesures alternatives qui conservent les ressources naturelles et préservent l’environnement.
11 Stratégie 2 : Assurer le transfert de compétences aux structures locales (public et privé) en matière d’innovations agricoles pour la pérennisation des acquis En vue de combler le déficit en renforcement de capacités techniques des producteurs, le programme a fait élaborer et éditer 41 fiches techniques (supports de formation innovants et genre sensibles) pour la formation des techniciens des structures d’encadrement (SAE, ATDA) et des producteurs. Ces fiches techniques ont servi à animer la plateforme SIFT du dispositif TIC4Ag du programme ACMA2 (domaine de résultat 4) et à réaliser des audios et vidéos pédagogiques pour l’auto-formation des acteurs. Ce dispositif participe à la diffusion/mise à l’échelle et la pérennisation des acquis en matière d’intensification de la production agricole. Pour 2022, il est prévu d’actualiser les fiches techniques en y retenant que les options technologiques qui ont fait leurs preuves sur le terrain. Ces fiches techniques actualisées remplaceront les anciennes sur la plateforme SIFT et seront utilisées pour continuer les ateliers de partage de connaissance avec les structures habilitées de conseils agricoles. Dans un souci de durabilité, il est important d’assurer la continuation des activités de dissémination des itinéraires techniques d’intensification agricole après la fin du programme. Le processus de transfert de compétences en options technologiques a déjà démarré à travers l’étroite implication des SAEs, dans les démonstrations et formations de producteurs autour des itinéraires techniques d’intensification agricole y compris la facilitation du mécanisme d’accès aux intrants. De ce point de vue, le transfert de compétence sera orienté prioritairement sur les faitières des OPAs telles que UNPS, ABS, FUPRO, FNPPH, FENAFAB, et ANaF, dont certaines en tant que SAE sont déjà outillées et ont fait preuve de leur capacité à assurer la continuation des activités de dissémination de technologies agricoles même après le programme ; ces OPA ayant l’obligation de continuer à offrir des services à leurs membres à la base. Aussi, sera-t-il étendu aux structures publiques (ATDA, DDAEP) en charge de la vulgarisation agricole sur le plan national et au niveau décentralisé, mais aussi aux structures privées agréées pour le conseil agricole, aux utilisateurs des IEM et fournisseurs de services tels que SODECO, SFD, OPA, les formateurs endogènes et techniciens relais des SAEs), avec qui les structures publiques opèrent. Enfin, les mairies partenaires ayant prévue dans leur PAI des activités climato sensibles bénéficieront également des appuis afin de capitaliser en compétences utiles pour continuer d’adresser les effets néfastes liés aux changements climatiques. L’action de transfert de compétences initiée en 2021 à travers l’organisation d’un atelier d’appropriation des acquis du domaine de résultat 1 du programme qui a impliqué une vingtaine de structures privées agréées par le MAEP, les ATDA et DDAEP, bien que significative reste insuffisante et mérite d’être étendue à plus d’une soixantaine d’organisations spécialisées en conseil agricole au Bénin, sous le patronage des structures étatiques de vulgarisation agricole. Pour ce faire, la stratégie prévoit, que dans un premier temps, un plaidoyer soit fait auprès des hauts responsables des structures d’appui conseil publiques et privées, pour les sensibiliser sur les acquis du programme ACMA2 dans les différents domaines cités plus haut, afin de recueillir leur adhésion à accompagner la pérennisation desdits acquis. Par la suite, des ateliers de réflexions et d’échanges sur les innovations agricoles, entre autres, le mécanisme d’accès aux intrants, les mesures de résilience au changement climatique et la technologie de poche de filet fixe pour l’élevage intensif du poisson, seront organisés, pour permettre l’acquisition et la maitrise parfaites des paquets technologiques et des outils spécifiques de facilitation de leur mise en œuvre par les acteurs. Cette stratégie impliquera fortement la cellule communication du programme pour une médiatisation/diffusion persuasive des acquis à transférer.
12 Programmation des activités Le tableau 1 de l’annexe 2 présente le résultat 1, les stratégies et les activités qui y sont liées, les responsabilités pour la mise en œuvre, les contributions des autres membres de l’équipe des autres domaines de résultats, l’appui des prestataires (SAE, consultants, et bureau d’études), le chronogramme et les liens avec les indicateurs. Des indications sont données par rapport au budget des activités à l’annexe 4. 3.2 Résultat 2 : La valeur des produits agricoles compétitifs commercialisés a accru Aperçu sur les stratégies Au cours de la cette phase d’extension, au niveau du domaine de résultat 2, le plan de travail annuel (PTA) 2022 mettra surtout l’accent sur une amélioration des échanges commerciaux à travers les IEMs avec un focus sur la consolidation des acquis et le renforcement des dispositifs de relais pour une pérennisation des activités économiques au niveau de ces IEMs. Pour relever ce défi, deux stratégies ont été développées et décrites ci-dessous pour la mise en œuvre des activités. Stratégie 1 : Renforcer les initiatives entrepreneuriales des différentes catégories d’acteurs autour des infrastructures pour accroitre les échanges commerciaux Le programme ACMA2 a donné en 2021, une priorité aux grosses infrastructures construites pour consolider la professionnalisation des acteurs des PEA et assurer leur maturation à l’autogestion des infrastructures notamment : de l’huile de palme (Adjohoun, Avrankou, Bonou et Sakété), de maïs (Ifangni, Pobè, Kétou, Djidja, Ouinhi), du gari (Ikpinlè, Savalou) et du poisson à Adjarra. Les actions menées ont montré que les infrastructures sont des instruments très importants qui facilitent les échanges commerciaux car elles assurent l’agrégation de façon inclusive des produits pour la commercialisation. Cependant, l’un des défis majeurs qui reste à relever concerne le renforcement des initiatives entrepreneuriales résilientes et inclusives pour une utilisation optimale de ces infrastructures afin d’accroitre davantage les échanges commerciaux. Au cours de la phase d’extension en 2022, le domaine de résultat 2 identifiera et analysera avec les différentes catégories d’acteurs des PEAs, les initiatives entrepreneuriales existantes pour définir des actions concrètes de renforcement visant à optimiser les échanges commerciaux au sein des infrastructures. Quelques initiatives concernent le stockage – vente de produits par les commerçants/tes au sein des infrastructures, le warrantage par les producteurs/trices pour obtenir du crédit (les produits warrantés constituent la garantie), et les ventes groupées en utilisant l’infrastructure comme un espace marchand. Un mécanisme sera mis en place pour encourager beaucoup de coopératives des OPAs dans les villages à participer avec l’inclusion des femmes et des jeunes aux initiatives entrepreneuriales au sein des IEMs (lien avec les domaines de résultat 5, 3 et 1 pour la finance digitale et l’accès au crédit intrant). Ce mécanisme permettra à la fois aux coopératives de développer les capacités commerciales et aussi avoir des données réelles sur l’offre des produits par coopérative et par membre. Il a été noté que les appuis du programme ACMA2 au niveau des organisations d’acteurs sur l’amélioration de leur structuration, leur gouvernance et leur reconnaissance officielle ont contribué à l’amélioration de leur éligibilité au niveau des marchés institutionnels. Ainsi en collaboration avec le domaine 5 du programme ces actions seront poursuivies et étendues à toutes les coopératives disposant
13 des IEMs. Un focus sera fait sur des actions de renforcement des capacités des organisations d’acteurs en vue de leur appropriation de la gestion des conflits et la qualité des produits. Les gestionnaires des IEMs et les responsables des OPAs bénéficiaires seront outillés pour la recherche des opportunités d’utilisation des infrastructures par d’autres acteurs à titre payant pour une utilisation optimale des infrastructures pour augmenter les recettes et en assurer une gestion durable et rentable. Cette action sera facilitée par la connexion des infrastructures au dispositif TIC4Ag à travers la collecte des offres en temps réel qui seront positionnées sur la plateforme SIM (CVAD) et partagées avec la Startup Jinukun de e-commerce pour faciliter les ventes. Des séances pratiques seront réalisées avec les acteurs pour leur appropriation des outils et services TIC4Ag (en synergie avec le domaine de résultat 4 et Communication). Une veille permanente sera assurée dans l’effectivité des actions de transformations genre sensibles afin de renforcer l’inclusion des femmes, jeunes et réseaux petits acteurs aux opportunités de marchés. Des appui-conseils seront donnés aux différentes organisations d’acteurs en charges des IEMs pour leur montrer d’une part l’importance de la constitution de fonds de sécurité pour les dépenses de souveraineté et d’autre part apporter des améliorations du cadre de travail à travers la réalisation des petites corrections notées par les acteurs lors de l’utilisation des infrastructures. Quelques appuis seront réalisés au niveau des IEMs qui sont considérés comme des espaces marchands avec les acteurs des PEA en collaboration avec les mairies pour une maitrise des options économiques en vue de la poursuite des activités à la fin du programme. Les liens de partenariat facilités par l’équipe ACMA2, entre les organisations d’acteurs qui utilisent les IEMs et la chambre de commerce et d’industrie du Bénin (CCIB), seront poursuivis. Les formations organisées par la CCIB sur la thématique « la route de l’entrepreneur » au profit des responsables des organisations d’acteurs des PEA aux fins d’accroitre leur maturité entrepreneuriale dans la gestion des IEMs vont continuer. L’objectif est de parvenir à une optimalisation des initiatives d’affaires et de culture entrepreneuriale au niveau des organisations d’acteurs des PEA en charge de la gestion des IEMs dans une vision de stratégie de sortie du programme. Stratégie 2 : Assurer la maturation des organes des acteurs PEA en charge de la gestion des infrastructures dans la consolidation des liens d’affaires et la gestion des opportunités commerciales Les organes de gestion des IEMs prioritaires (de l’huile de palme du maïs du gari et du poisson) décrites ci-dessus dans la stratégie 1 du domaine de résultat 2, ont développé avec l’appui du programme des liens d’affaires informels avec des acheteurs nigérians et ceux du Bénin. Ce résultat a été obtenu grâce aux activités de mises en relation facilitées par le programme, entre acheteurs venant du Nigéria et vendeurs (acteurs PEA). Il y a également quelques acheteurs des grandes villes du Bénin (Cotonou, Porto-Novo et Calavi). Cependant, avec le focus récent sur les marchés institutionnels et alternatifs pour remédier à la fermeture des frontières terrestres du Nigéria et les restrictions de mouvement dues à la crise de la COVID-19, des appuis complémentaires sont nécessaires aux acteurs PEA utilisant les grosses infrastructures construites par le programme afin de leur permettre de répondre aux exigences qualités des marchés institutionnels. En effet, avec l’appui du programme, les PEA huile de palme (Sakété, Adjohoun, Avrankou, Bonou et Missérété) et maïs (Pobè et Djidja ont réalisés respectivement des contrats de vente avec IBCG (60 tonnes d’huile rouge) et PAM (300 tonnes de maïs). Afin de répondre aux défis d’agrégation locale de l’offre, un dispositif sera développé ensemble avec les coopératives puissent produire davantage (en
14 lien avec le domaine de résultat 1) avoir suffisamment de l’offre locale pour répondre aux marchés. Pour tirer profit des expériences passées des rencontres seront organisées avec des acteurs des PEA huile rouge et du maïs qui ont développé un partenariat avec PAM et IBCG dans le cadre des marchés institutionnels, afin de tirer leçons et capitaliser les succès et les échecs dans le processus de contractualisation, d’approvisionnement et de livraison des produits à ces institutions. Dans le même temps, les leçons de cette expérience serviront à mieux accompagner les organes des acteurs PEA en charge de la gestion des IEMs à conduire de façon autonome les opérations de contractualisation et renforcer les relations d’affaires avec des nouveaux marchés institutionnels qui sont (et seront) identifiés. Il s’agit des sociétés SOCOFA SARL (acheteur de soja), REDOFOX International (acheteur de soja) et METAMORPHOSE GROUP SARL (acheteur de soja et maïs) et ANADIP (acheteur de poisson). L’équipe ACMA2 veillera aux mécanismes pour assurer l’inclusivité au sein des IEMs et équilibrer les pouvoirs de négociation entre les acteurs des organes de gestion des IEMs et les acheteurs. De façon stratégique, pour atteindre un grand nombre d’acteurs, le programme continuera le renforcement des capacités professionnelles des membres des réseaux des petits acteurs, des jeunes et des femmes pour permettre à ces deux catégories d’acteurs de jouer pleinement des rôles et responsabilités au sein des différentes organisations et de profiter aussi des opportunités au niveau de grands acheteurs et des marchés institutionnels. Ainsi, des actions de renforcement des capacités des organisations d’acteurs en vue de leur appropriation des processus de négociation et de contractualisation seront poursuivies. Cette phase d’extension sera mise à profit pour renforcer les capacités des organes de gestion des IEMs sur leur autonomie dans le calcul des coûts de revient, de la recherche de marchés, la négociation commerciale, les règles de passation des marchés et les processus de contractualisation en tirant leçon de la capitalisation des expériences réalisées en connectant les acteurs aux marchés institutionnels (PAM et IBCG). En collaboration avec le domaine de résultat 3, les membres des organes de gestion des IEMs seront formés sur les mécanismes de financement des opérations de contractualisation dans le cadre des marchés institutionnels et des liens formels seront faits avec les SFD qui travaillent déjà avec le programme. Les relations d’affaires entre les organisations en charge de la gestion des IEMs et les structures de financement seront renforcées entre les deux parties pour la facilitation des contrats de passation de marché. Ces liens assureront la durabilité des opérations de vente de leurs produits dans les marchés institutionnels. Programmation des activités Le tableau 2 de l’annexe 2 présente le résultat 2, les stratégies et les activités qui y sont liées, les responsabilités pour la mise en œuvre, les contributions des autres membres de l’équipe des autres domaines de résultats, l’appui des prestataires (SAE, consultants, et bureau d’études), le chronogramme et les liens avec les indicateurs. Des indications sont données par rapport au budget des activités à l’annexe 4. 3.3 Résultat 3 : L’accès au financement agricole est amélioré pour les acteurs des PEA Aperçu sur les stratégies L’inclusion financière de toutes les catégories d’acteurs impliqués dans les chaines de valeurs promues par le programme demeure une préoccupation majeure. Cette année les actions vont se focaliser d’une part, sur le renforcement de la finance digitale avec prise en compte de tous les acteurs de l’écosystème pour accroitre son adoption, et d’autre part un accent particulier sera mis sur l’utilisation optimale des
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