Plan séisme Antilles 2e phase (2016-2020) - Bilan au 31 décembre 2016 État des réalisations et projets en cours - Le Plan Séisme
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Plan séisme Antilles 2 phase (2016-2020) e Bilan au 31 décembre 2016 État des réalisations et projets en cours Le s A b y me a d elo s (Gu upe) Ministère de la Transition écologique et solidaire www.ecologique-solidaire.gouv.fr
Plan séisme Antilles Bilan de la 2e phase (2016-2020) Sommaire 1 Lancement de la 2e phase du plan séisme Antilles (2016-2020)..........................................................................3 1.1 Objectifs du plan séisme Antilles – Horizon 2020.............................................................................................. 3 1.2 Schéma de gouvernance du PSA2....................................................................................................................... 4 2 Réduction de la vulnérabilité au séisme du bâti...................................................................................................4 2.1 Enfants et personnels des établissements scolaires........................................................................................ 5 2.1.1 Écoles primaires........................................................................................................................................... 5 2.1.2 Collèges......................................................................................................................................................... 6 2.1.3 Lycées............................................................................................................................................................ 7 2.2 Patients et personnels du secteur hospitalier................................................................................................... 7 2.3 Personnes dans le périmètre d’action des casernes de pompiers.................................................................. 8 2.4 Habitants de logements sociaux......................................................................................................................... 8 2.5 Agents de l’État et usagers dans des bâtiments de l’État................................................................................. 9 2.6 Les actions en faveur de la réduction de la vulnérabilité du bâti privé............................................................ 9 3 Actions immatérielles de prévention des risques................................................................................................ 9 3.1 Formation des professionnels du bâtiment.......................................................................................................10 3.2 Contrôles régaliens du respect des règles de construction parasismique....................................................10 3.3 Plan de prévention des risques sismiques........................................................................................................10 3.4 Sensibilisation au risque sismique et tsunami..................................................................................................10 3.5 Amélioration de la connaissance scientifique du risque sismique et tsunami aux Antilles..........................12 3.6 Préparation à la gestion de crise.......................................................................................................................12 4 Les difficultés et axes de progrès pour la suite du plan..................................................................................... 12 4.1 Les freins..............................................................................................................................................................12 4.2 Les axes de progrès............................................................................................................................................12 4.3 Conclusion............................................................................................................................................................13 Annexes ................................................................................................................................................................. 14 Annexe 1 : Synthèse des indicateurs d’avancement du PSA2 Annexe 2 : Établissements des SDIS Annexe 3 : Établissements de santé Annexe 4 : Écoles primaires publiques Annexe 5 : Collèges et lycées publics Annexe 6 : Logement social Annexe 7 : Bâti de l’État Annexe 8 : Établissements industriels Annexe 9 : Actions immatérielles Ministère de la Transition écologique et solidaire
1 Lancement de la 2e phase du plan séisme travaux et d’impliquer plus encore les collectivités territo- Antilles (2016-2020) riales dans la mise en œuvre du plan. Les Antilles françaises sont les régions où l’aléa et le Le contenu de la deuxième phase a été défini en concer- risque sismique sont les plus forts du territoire national. tation avec les collectivités et rapporté dans le docu- Un séisme majeur, tel que les séismes qui se sont produits ment-cadre « Plan séisme Antilles – Horizon 2020 » 2 . Ce en 1839 en Martinique et en 1843 en Guadeloupe, ferait, document-cadre rappelle l’objectif global du plan séisme dans les conditions actuelles de vulnérabilité, des milliers Antilles : protéger la population antillaise à un niveau de de victimes et plusieurs dizaines de milliards d’euros de risque acceptable vis-à-vis d’un séisme majeur, en réali- dommages. sant notamment la mise à niveau des bâtiments et infras- tructures nécessaires à cette protection. Il définit à cette Face à ce constat, le Gouvernement a mis en place, en fin quatre axes principaux d’actions : 2007, le plan séisme Antilles, ayant pour objet d’assurer Réduire la vulnérabilité du bâti, cœur de cible du plan la meilleure sécurité possible aux résidents antillais. Ce séisme Antilles, plan, prévu sur une durée de 30 ans, se traduit principale- Accompagner les acteurs de l’aménagement et de la ment par des mesures de construction ou de renforcement construction, parasismique, demeurant à ce jour le moyen le plus effi- Sensibiliser aux risques sismique et tsunami et préparer cace de prévention contre le risque sismique. à la gestion de crise, Améliorer la connaissance de l’aléa, de la vulnérabilité La première phase du plan (2007-2015) a porté principale- et du risque. ment sur l’amélioration de la connaissance de la vulnéra- bilité et la réalisation de travaux de renforcement parasis- Pour la période 2016-2020, l’État s’est engagé à mobiliser mique ou de reconstruction, sur 4 ensembles prioritaires un montant total de 450 M€ (dont 290 M€ sur le fonds de du bâti public : bâtiments et infrastructures de gestion de prévention des risques naturels majeurs – FPRNM), soit crise, établissements d’enseignement, établissements de une augmentation de 30% par rapport à la première phase santé, logements sociaux. du plan, pour soutenir notamment les travaux de conforte- ment parasismique ou de reconstruction des collectivités, Des programmes importants de réduction de la vulnérabi- des bailleurs sociaux, des SDIS et pour réduire la vulnéra- lité du bâti public ont ainsi été entrepris (2 états-majors et bilité de ses propres bâtiments. 6 centres des SDIS, 18 sites de gestion de crise de l’État, 9 centres hospitaliers, 36 écoles, 5 collèges, 3 lycées et Des objectifs partagés, clairs et chiffrés doivent être 2300 logements sociaux terminés), avec une contribution définis pour chaque action avec les collectivités, en ma- de l’État à hauteur de 350 M€1, mais le bilan de la première phase a également montré que, face à l’ampleur des tra- vaux restant à conduire, le rythme d’avancement des opé- rations devait être amplifié. Ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer Ministère des Outre-mer En effet, des travaux considérables restent à mener, le pro- gramme d’ensemble pour sécuriser le bâti public de l’État Plan séisme Antilles et des collectivités territoriales étant évalué à un montant Horizon 2020 global de 6 milliards d’euros, sans compter la nécessaire Objectifs de la deuxième phase (2016-2020) réduction de la vulnérabilité également du bâti privé. C’est pourquoi, une deuxième phase du plan séisme An- tilles (PSA2), pour la période 2016-2020, a été élaborée en concertation avec les collectivités territoriales antillaises, ainsi que les autres acteurs locaux de la prévention des risques, afin de donner une nouvelle impulsion au plan séisme Antilles. 1.1 Objectifs du plan séisme Antilles – Horizon 2020 Cette deuxième phase du plan séisme Antilles (PSA2), dont le lancement a été annoncé au conseil des ministres du 27 juillet 2016, a pour objectifs d’accélérer la réalisation des 1 Plan séisme Antilles – Bilan cumulé de la 1re phase du plan (2007-2013) et de la phase transitoire (2014-2015). MEEM, 2016. Document consul- table sur https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr 2 Plan séisme Antilles – Horizon 2020. MEEM/MOM, 2016. Document consultable sur https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr 3
Plan séisme Antilles Bilan de la 2e phase (2016-2020) tière de réduction de la vulnérabilité du bâti, ainsi que centrale interministérielle s’est également réunie deux pour les autres actions dites « immatérielles » (sensibili- fois (4 octobre et 21 novembre 2016). sation, formation, préparation à la gestion de crise, etc.). La concertation déjà largement engagée avec les collecti- Le comité régional de Guadeloupe s’est réuni le 8 no- vités concernées s’est poursuivie en 2016, sous le pilotage vembre 2016. des préfets, de façon à finaliser les objectifs et les finance- ments complémentaires à ceux de l’État, notamment les 2 Réduction de la vulnérabilité au séisme fonds européens et ceux des collectivités territoriales. du bâti 1.2 Schéma de gouvernance du PSA2 Ainsi que rappelé dans le document cadre « Plan séisme Antilles – Horizon 2020 », l’axe majeur du plan reste la ré- La gouvernance du plan séisme Antilles est assurée, au duction de la vulnérabilité du bâti, et en particulier du bâti niveau de l’État, par un comité de direction (CODIR PSA) existant. Les mesures de réduction de la vulnérabilité du qui réunit, sous la présidence du directeur général de la bâti public concernent en premier lieu quatre ensembles prévention des risques (DGPR), délégué aux risques ma- prioritaires de bâtiments : jeurs, le directeur général des outre-mer (DGOM), le di- les établissements scolaires, recteur général de l’aménagement, du logement et de la les établissements de santé, nature (DGALN), le directeur général de la sécurité civile les bâtiments et infrastructures utiles à la gestion de et de la gestion des crises (DGSCGC), les deux préfets de crise, région Martinique et Guadeloupe et la préfète déléguée les logements sociaux. pour Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Le comité peut as- socier, pour certaines de ses réunions, des représentants Par ailleurs, des actions sont également menées pour fa- des autres directions d’administration centrale concer- voriser la réduction de la vulnérabilité du bâti privé. nées, ainsi que les deux rectorats d’académie et les deux agences régionales de santé. L’avancement du PSA2 est traduit sous forme d’indica- teurs mettant en lumière la mise en sécurité des per- Le nouveau schéma de gouvernance mis en place pour la sonnes et ventilés selon les catégories suivantes. Les deuxième phase du PSA est le suivant : indicateurs sont résumés dans le tableau en Annexe 1 re- Mise en place d’une structure interministérielle perma- latif aux quatre territoires. Une synthèse des résultats par nente, composée de représentants de la direction géné- opération est présentée, selon les différentes catégories rale de la prévention des risques (DGPR), de la direction de bâti, en Annexes 2 à 8. de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages (DHUP), de la direction générale des outre-mer (DGOM) et de la di- Il est à noter qu’il faut faire attention aux additions sim- rection générale de la sécurité civile et de la gestion des plistes. En effet, un élève peut, par exemple, être mis en crises (DGSCGC) et présidée par un membre permanent sécurité dans son établissement scolaire sans l’être à son du conseil général de l’environnement et du dévelop- domicile. pement durable (CGEDD). Cette unité centrale assure le De plus, il convient de différencier le flux du stock. Ce der- secrétariat du CODIR, prépare des propositions d’orienta- nier est encore considérable et il est estimé qu’il néces- tion, rédige le rapport annuel et gère, en liaison avec les sitera encore au moins vingt ans d’efforts financiers im- directions de l’environnement, de l’aménagement et du portants, pour voir des résultats satisfaisants vis-à-vis de logement (DEAL), les demandes d’aide financière des col- l’objectif global du plan. lectivités territoriales. Instauration des comités régionaux de mise en œuvre du 2.1 Enfants et personnels des établissements scolaires plan, regroupant tant en Martinique qu’en Guadeloupe et à Saint-Martin, autour des préfets, les services de l’État et Un chantier prioritaire du plan séisme Antilles, sur lequel les collectivités territoriales. portent d’importants efforts financiers et humains de l’État, concerne les bâtiments des établissements d’enseigne- Au niveau local, le plan séisme Antilles reste piloté et mis ment public appartenant aux collectivités territoriales. En en œuvre, en Guadeloupe, en Martinique, à Saint-Martin particulier, l’État apporte une aide conséquente aux collec- et à Saint-Barthélemy, par les préfets, qui s’appuient sur tivités les plus fragiles au plan financier, les communes, les compétences des services en charge de la prévention pour la mise en sécurité des écoles d’enseignement public des risques et de la qualité de la construction des DEAL et du premier degré (maternelles et élémentaires). veillent à impliquer au bon niveau tous les acteurs concer- nés, dont les collectivités territoriales. L’implication des collectivités étant primordiale pour la réussite du plan séisme Antilles, les ministres en charge En 2016, trois missions ont été effectuées par la structure du développement durable et des outre-mer avaient centrale interministérielle (18-22 janvier, 20-28 juin et 3-10 confié aux préfets, par lettre du 26 août 2011, la mission novembre 2016) et deux réunions du CODIR PSA se sont de signer des contrats cadre, portant notamment sur des tenues les 19 février et 25 novembre 2016. La structure programmes de travaux pluri-annuels sur les établisse- Ministère de la Transition écologique et solidaire
ments scolaires, avec les collectivités, en premier lieu les Groupe scolaire Macaille - Adéla Deschamps, conseils régionaux et généraux et la collectivité de Saint- Anse-Bertrand (Guadeloupe) Martin, mais également avec les communes prêtes à s’en- gager. Les conseils départemental et régional de Guade- loupe et le SDIS de Martinique ont à ce jour contractualisé avec l’État. Des conventions cadre avaient également été signées avec les conseils général et régional de Martinique pendant la première phase du plan ; elles sont à actualiser avec la nouvelle collectivité territoriale de Martinique. 2.1.1 Écoles primaires Les études de présomption de vulnérabilité sismique réa- lisées dans les premières années du plan séisme Antilles, en Guadeloupe, en Martinique, à Saint-Martin et à Saint- Barthélemy, ont montré que 543 écoles étaient à mettre en sécurité, avec, en première estimation, 319 écoles à renforcer et 224 à reconstruire. moyen était de 464 k€ par classe et de 19,3 k€ par élève. Le financement par les communes a été en moyenne de Étant donné l’ampleur des travaux devant être réalisés, au 24 %, l’apport des grandes collectivités de 5 % et 43 % du vu des enjeux, le plus rapidement possible, un objectif de 8 financement a été apporté par l’État et 28% par le FEDER. écoles mises en sécurité par an, dans chacun des dépar- tements de Guadeloupe et de Martinique, avait été retenu Le conseil régional de Guadeloupe prévoit d’apporter pour la deuxième phase du PSA. aux communes pour la deuxième phase du PSA une aide financière prévisionnelle de 16 M€, qui pourrait porter En Guadeloupe, 6 écoles, représentant 42 classes et 1137 sur 34 projets d’écoles. élèves et agents du personnel (dont 996 élèves), ont été terminées en 2016, dans les communes des Abymes et de Des conventions cadre fixant des programmes de tra- Deshaies, Grand-Bourg de Marie-Galante et Vieux-Habi- vaux de réduction de la vulnérabilité des écoles ont été tants. En Martinique, 6 écoles ont également été mises en signées avec les communes du Gosier, d’Anse-Ber- sécurité en 2016, dans les communes du François, du Lor- trand, du Lamentin et des Abymes en Guadeloupe et la rain, du Robert et de Saint-Joseph, ce qui représente 46 commune de Basse-Pointe en Martinique ; d’autres sont classes et 1250 élèves et agents du personnel (dont envi- en projet avec les communes du Moule en Guadeloupe ron 1150 élèves) mis en sécurité. et de Fort-de-France en Martinique. Ainsi, à fin 2016, 51 écoles étaient terminées au total, tan- dis que 60 écoles étaient en travaux ou en projet, dont 20 ayant fait l’objet d’une convention spécifique de finance- ment de l’État. Il en restait donc 432 (80 %) à traiter sur l’ensemble des 543 écoles publiques à renforcer ou à re- Ecole de transit, Le Diamant (Martinique) construire aux Antilles. En Guadeloupe, un appui technique et administratif est apporté aux communes par la cellule d’appui technique aux communes (CATC), placée depuis fin 2014 au sein du conseil régional, pour favoriser l’émergence de projets de mise en sécurité d’écoles primaires. En Martinique, la DEAL dispose du personnel technique dédié pour aider les communes et il n’a pas été nécessaire d’y créer une telle cellule d’appui technique. Les 12 écoles terminées à fin 2016 ont été renforcées ou reconstruites pour un montant global de 30 M€, pour une mise en sécurité de 88 classes, correspondant à plus de 2000 élèves. Sur ces 12 écoles, 5 écoles ont été renfor- cées et/ou ont fait l’objet de construction de bâtiments modulaires, tandis que les 7 autres ont été démolies et re- construites. Pour les opérations de renforcement, le coût moyen était de 73 k€ par classe et de 2,9 k€ par élève, tandis que pour les opérations de reconstruction, le coût 5
Plan séisme Antilles Bilan de la 2e phase (2016-2020) 2.1.2 Collèges Guadeloupe En 2016, le collège Fernand Balin, à Anse-Bertrand, a été En Guadeloupe, selon le diagnostic réalisé par le conseil terminé en Guadeloupe : 12 classes, correspondant à 320 départemental, sur les 414 bâtiments des 40 collèges, il élèves, ont ainsi été mises en sécurité. Les travaux de ré- était estimé un volume nécessaire de travaux de 260 M€, habilitation parasismique du collège Bébel à Sainte-Rose, dont 230 M€ de démolition / reconstruction (36% des bâti- accueillant 700 élèves, sont en cours, avec une finalisation ments) et 30 M€ de confortement (28%). prévue avant la rentrée scolaire 2018. Une première convention pluriannuelle avait été signée Martinique entre le conseil départemental de Guadeloupe et l’État le En Martinique, le conseil général avait fait réaliser en 2006 24 novembre 2011. Par cette convention, le conseil dépar- les diagnostics de ses 43 collèges. Une convention cadre temental s’engageait à réaliser, de 2011 à 2015, des tra- pluriannuelle avait été signée le 4 décembre 2012 entre le vaux de réduction de la vulnérabilité sismique sur un pre- conseil général et l’État, comprenant des opérations de mier ensemble de six collèges, pour un montant estimé à confortement sur quatre collèges et de reconstruction sur 44 M€. L’État s’engageait à accompagner financièrement un cinquième établissement. La première phase d’inter- le conseil général à hauteur d’un peu moins de 18 M€ (pré- vention de confortement sur les quatre collèges, accueil- levés sur le FPRNM). Ces travaux correspondent à la mise lant 3400 élèves, s’est terminée entre 2013 et 2015, pour en sécurité de près de 3 500 élèves. un montant de travaux de 10,4 M€, avec une aide de l’État de 40 %, prélevée sur le FPRNM. L’opération de recons- Sur les 6 collèges prévus dans la convention cadre du truction du cinquième collège (Morne Rouge) a démarré en 24 novembre 2011, deux collèges sont achevés (collège 2012 ; il est prévu qu’elle se termine en 2020. Charles de Gaulle, Le Moule ; collège Fernand Balin, Anse-Bertrand), un collège est en travaux (collège Bébel, Depuis décembre 2015, les compétences des conseils Sainte-Rose) et deux autres collèges ont été intégrés dans général et régional de Martinique sont reprises par la la deuxième phase du PSA (collège Nestor de Kermadec, nouvelle collectivité territoriale de Martinique (CTM). Une Pointe-à-Pitre ; collège Germain Saint-Ruf, Capesterre- convention cadre entre la CTM et l’État, portant notam- Belle-Eau). Le collège de Terre-de-Bas est déprogrammé. ment sur la réduction de la vulnérabilité au séisme des collèges et lycées, est souhaitable afin de définir collec- Une deuxième convention cadre, pour la période 2017-2020, a tivement les programmes de travaux a minima sur la pé- été signée entre le Département et l’État le 8 novembre 2016, riode 2016-2020. avec un objectif affiché d’accélérer les travaux. La convention cadre prévoit ainsi un programme de travaux sur 10 collèges 2.1.3 Lycées (dont les 2 collèges initialement prévus dans la convention cadre de 2011), pour un montant total de 66 M€ (avec une Guadeloupe aide prévisionnelle du FPRNM à un taux de 40%), et un pro- La convention cadre signée le 8 novembre 2016 entre le gramme d’actions immatérielles de formation et de sensibi- Conseil Régional de Guadeloupe et l’État prévoit, pour la lisation, notamment dans les établissements scolaires et les deuxième phase du PSA, un premier volet de travaux pour EHPAD, placés sous la tutelle partagée du Département et la restructuration et le renforcement parasismique de la de l’ARS. cité scolaire de Baimbridge (LGT et LPO), pour un mon- Il restera, après ces 13 collèges faisant l’objet des deux tant de 170 M€ (avec une aide prévisionnelle du FPRNM conventions cadre, une douzaine de collèges à traiter, de 20 M€), et un deuxième volet de travaux sur 6 autres mais nécessitant une intervention moins importante. lycées, pour un coût global de 150 M€ (aide prévisionnelle du FPRNM à un taux maximal de 40%). Les travaux sur la cité scolaire de Baimbridge ont démarré en 2016. Collège Bébel, Sainte-Rose (Guadeloupe) Martinique En Martinique, le conseil régional avait engagé un pro- gramme de rénovation de son parc de 25 lycées. La conven- tion pluriannuelle signée avec l’État le 7 septembre 2012 prévoyait un premier programme de travaux sur 14 éta- blissements, dont 12 lycées et 2 centres de formation pour adultes. Le coût global de ce premier programme était esti- mé à 152 M€ ; une aide par le FPRNM était prévue à hauteur de 40 M€. Trois lycées ont été achevés en 2014. Des travaux sont en cours sur le lycée Schoelcher, à Fort-de-France. Saint-Martin À Saint-Martin, les bâtiments du lycée polyvalent des îles du Nord devaient être renforcés et, pour certains, re- construits ; une étude complémentaire réalisée en 2012 Ministère de la Transition écologique et solidaire
a montré l’intérêt de conforter des bâtiments qu’il était À fin 2016, en Martinique, l’état-major et le centre de se- initialement envisagé de reconstruire. Des travaux sur la cours principal de Fort-de-France, ainsi que les centres passerelle et les escaliers du lycée (coût global de 1,7 M€) de secours du Robert et de Rivière-Pilote, avaient été avaient commencé en 2015 et se sont terminés en 2016. A reconstruits ou renforcés pour 24,1M€, avec une aide de la suite du passage du cyclone Irma en septembre 2017, il l’État de 10,4 M€ (dont 4,1 M€ du FPRNM). 3 opérations conviendra de redéfinir éventuellement les travaux à me- étaient en cours, sur les centres de secours du Lamen- ner sur cet établissement. tin, de Rivière-Salée et des Trois-Îlets. En Guadeloupe, l’état-major et le centre de secours de Pointe-à-Pitre/ 2.2 Patients et personnels du secteur hospitalier Les Abymes et le centre de secours de Basse-Terre, en Guadeloupe, avaient été reconstruits pour un montant de La mise aux normes parasismiques des établissements 20,0 M€, avec une aide de l’État de 5,4 M€ (dont 3,5 M€ hospitaliers de Guadeloupe, de Martinique et des Îles du du plan de relance). Nord constitue une priorité afin d’une part, de protéger malades et soignants en cas de séisme et, d’autre part, L’adoption, par la loi du 12 juillet 2010 portant engage- qu’ils restent opérationnels pour accueillir les blessés, ment national pour l’environnement (« Grenelle II »), d’une sachant toutefois qu’en cas de séisme majeur, il serait disposition permettant l’intervention du FPRNM pour la nécessaire de faire appel à des moyens importants com- réduction de la vulnérabilité sismique des bâtiments des plémentaires à ceux de la région concernée. SDIS aux Antilles avait permis de débloquer les projets de plusieurs centres de secours. Cette mesure, initialement Les deux dossiers phares étaient le CHU de l’agglomé- prévue jusque fin 2016, a été prolongée jusque fin 2020, ration pointoise en Guadeloupe et la mise aux normes du avec un plafond de 8 M€ par an, par la loi n° 2016-1917 du plateau technique du CHU de La Meynard en Martinique. 29 décembre 2016 de finances pour 2017. Le plateau technique (184 lits) a été achevé en 2016, pour un coût global de 169 M€, dont 86 M€ pour la partie tra- 2.4 Habitants de logements sociaux vaux. Outre la construction de nouveaux logements sociaux, La reconstruction du CHU de Guadeloupe, dont le démar- les perspectives de renforcement parasismique ont été rage est prévu en 2018, estimée à un montant de 580 M€, augmentées avec l’adoption, par la loi « Grenelle II », de sera totalement prise en charge par l’État et reposera sur l’extension des possibilités d’intervention du FPRNM pour des subventions FMESPP 3 . le confortement parasismique du logement locatif social. De la même manière que pour les SDIS, cette disposition a À fin 2016, des projets pour un montant de 489 M€ étaient été prolongée jusque fin 2020. terminés sur 10 centres hospitaliers (hors EHPAD) en Guadeloupe, en Martinique et à Saint-Martin, avec des co- Avec un montant possible annuel d’aide par le FPRNM de financements de 152 M€ de l’État (hors assurance mala- 5 M€ au total pour les Antilles, complété par 5 M€ venant die), de 113 M€ du FEDER et de 62 M€ des collectivités. de la LBU du ministère des outre-mer, et avec l’apport équivalent de 5 M€ par les bailleurs, des opérations de 2.3 Personnes dans le périmètre d’action des casernes renforcement de près de 6700 logements sociaux ont été de pompiers La mise à niveau des bâtiments et infrastructures de ges- Logements sociaux, Fort-de-France tion de crise, et notamment des bâtiments des services départementaux d’incendie et de secours (SDIS), est un élément primordial du PSA. En 2013, un programme de travaux sur 12 centres, pour un montant total de 29 M€, avait été décidé par le SDIS Mar- tinique et défini dans une convention cadre entre le SDIS et l’État, avec une aide prévisionnelle du FPRNM de 14,4 M€. Les travaux de cette deuxième phase de la convention cadre ont démarré en 2014. En Guadeloupe, les résultats des pré-diagnostics réalisés en 2016 montrent que 56 % du parc du SDIS nécessite des interventions. Une programme de travail sur 13 centres, d’un montant global estimé à 19,8 M€ (aide prévisionnelle du Département : 4M€ ; aide FPRNM souhaitée : 5,4M€) a été proposé par le SDIS de Guadeloupe. Une convention cadre entre le SDIS et l’État est en cours de préparation. 3 Fonds de Modernisation des Établissements de Santé Publics et Privés 7
Plan séisme Antilles Bilan de la 2e phase (2016-2020) réalisées ou étaient en cours à fin 2016, dont plus de 3500 bâtiments administratifs, il s’agit d’assurer la sécurité des logements terminés pour 92,4 M€. Jusqu’à présent, quatre agents qui y travaillent et des personnes extérieures se bailleurs utilisent cette mesure : la SIG en Guadeloupe, la rendant dans ces bâtiments. SIMAR, OZANAM et SMHLM en Martinique. Selon les diagnostics de présomption de vulnérabilité En Guadeloupe, un apurement des subventions versées sismique réalisés en 2010-2012 sur le bâti de l’État aux à la SIG a été réalisé pour les dossiers 2010 et 2011 (le Antilles (hors bâtiments déjà en cours de travaux), en Gua- dossier 2013 sera apuré en 2018, après l’achèvement des deloupe, 45 établissements, représentant 138 bâtiments, travaux). Depuis 2013, il n’a pas été accordé de subven- devaient être confortés ou reconstruits pour un coût es- tion FPRNM pour le renforcement parasismique de nou- timé à 79 M€ ; en Martinique, 55 établissements, repré- veaux logements sociaux, faute de projets. À fin 2016, 44 sentant 171 bâtiments, devaient être traités, pour un coût résidences de logements sociaux, comprenant 2520 loge- estimé à 67 M€. ments, étaient terminées ou en travaux, pour un coût glo- bal de 40 M€. 309 logements ont été confortés en 2016, Le bilan au 31 décembre 2016 du plan séisme Antilles fait portant à un total cumulé depuis le début du plan de 1410 état d’un montant de travaux terminés de 134 M€ sur les logements renforcés, pour un coût global de 23,6 M€, dont bâtiments de l’État. En 2016, les bâtiments de la DEAL et 14,5 M€ de l’État (5,3 FPRNM, 2,1 LBU). de la DAAF à Saint-Claude en Guadeloupe ont été terminés (pour un coût de 42 M€), ce qui représente 248 agents mis En Martinique, les ouvertures de chantiers continuent à un en sécurité. rythme soutenu : cinq nouvelles opérations de la SIMAR et de SMHLM, relatives au confortement de 705 logements, Par ailleurs, les Schémas Directeurs de l’Immobilier Ré- ont été engagées en 2016, tandis que 767 logements, ac- gional sont en cours d’élaboration à la fois en Guadeloupe cueillant 2761 habitants, ont été terminés en 2016. Ainsi, et en Martinique avec la prise en compte prioritaire de la à fin 2016, 28 opérations étaient terminées ou en cours, problématique sismique. correspondant à 4182 logements, pour un coût global de 51 M€ ; 2100 logements étaient terminés pour un coût de 22,3 2.6 Les actions en faveur de la réduction de la M€, dont 12 M€ de l’État (7,4 M€ FPRNM, 4,6 M€ LBU). vulnérabilité du bâti privé À Saint-Martin, 2 opérations étaient terminées à fin 2016, En vertu de l’article 126 de la loi du 28 février 2017 relative correspondant à la mise en sécurité de 155 logements, à l’égalité réelle outre-mer (modifiant l’article 199 unde- pour un coût de 3,9 M€ (patrimoine SIG). cies A du code général des impôts), il est de nouveau pos- sible, dans les départements d’outre-mer, de bénéficier 2.5 Agents de l’État et usagers dans des bâtiments de d’une réduction d’impôt à l’occasion de travaux de réha- l’État bilitation de logements achevés depuis plus de vingt ans, et notamment de travaux de confortement des logements L’État a un devoir d’exemplarité pour son propre patri- contre le risque sismique. Les taux de réduction d’impôt moine. La mise à niveau des bâtiments et infrastructures qui s’appliquent en outre-mer sont de 18 % et, si le loge- de gestion de crise de l’État est cruciale. Pour les autres ment est situé dans un quartier prioritaire de la politique de la ville, de 26%. Hôtel de Police, Fort-de-France S’agissant des aides fiscales pour investissement por- tant réhabilitation de locaux utilisés, les professionnels peuvent bénéficier du crédit d’impôt (article 244 quater W du CGI) ou de réductions sur leurs bénéfices (articles 199 undecies B et 217 undecies du CGI) qui s’appliquent aux travaux de rénovation et de réhabilitation d’hôtels, de résidences de tourisme et de villages de vacances classés. Le secteur du commerce et de l’éducation sont exclus des aides fiscales à l’investissement. Un groupe de travail sera constitué par la DGOM, afin d’examiner les voies et moyens de réductions d’impôts ou d’incitations fiscales élargies à d’autres activités. 3 Actions immatérielles de prévention des risques Outre la réduction de la vulnérabilité sismique du bâti, la deuxième phase du PSA prévoit d’autres grands axes d’action, autour desquels s’articulent des actions dites Ministère de la Transition écologique et solidaire
DEAL Guadeloupe, Saint-Phy « immatérielles » : l’accompagnement des acteurs de l’aménagement et de la construction chargés de réduire la vulnérabilité du bâti, la sensibilisation au risque sismique et tsunami et la préparation à la gestion de crise, l’amé- lioration de la connaissance de l’aléa, de la vulnérabilité et du risque. L’avancement des actions réparties selon les catégories suivantes est également traduit sous forme d’ « indica- teurs PSA2 », synthétisés dans le tableau en Annexe 1 pour les quatre territoires. Des informations plus détaillées par action sont disponibles en Annexe 9. 3.1 Formation des professionnels du bâtiment En Guadeloupe, la Région s’est engagée, comme inscrit dans la convention cadre du 8 novembre 2016, à s’inves- tir dans l’élaboration d’un programme de formation des acteurs du bâtiment et des travaux publics, décliné aux différents corps de métiers et intégrant trois niveaux de formation (initiation, perfectionnement, formation supé- rieure). En 2016, des documents d’information ont été dif- fusés par la DEAL à destination des professionnels, tels qu’une plaquette sur les bonnes pratiques en maçonnerie chaînée diffusée en Guadeloupe à l’attention des vendeurs de matériaux. En Martinique, des formations à destination des artisans 30 communes et l’approbation de 20 plans de prévention ont été programmées en 2016 par la DEAL, avec une tenue des risques sismiques (PPRS) à fin 2020. de plusieurs sessions en 2017. Des projets de PPRS dits « pilotes » ont été élaborés pour 3.2 Contrôles régaliens du respect des règles de quatre communes des Antilles, choisies parmi celles ayant construction parasismique fait l’objet d’un microzonage sismique : Le Gosier et Baie- Mahault en Guadeloupe, Fort-de-France et Le François en Le contrôle de l’application des règles parasismiques Martinique. (CRC) est essentiel pour améliorer la prise en compte de la L’élaboration de ces PPRS avait notamment un objectif réglementation parasismique sur les bâtiments neufs. La d’accompagnement des services des DEAL chargés de méthodologie de contrôle, mise en place en 2015, permet l’élaboration des PPRN ; des formations aux outils et mé- le contrôle des maisons individuelles maçonnées, plus thodes d’élaboration des PPRS ont ainsi été réalisées par particulièrement celles construites aux règles simplifiées le BRGM en 2015. En 2016, une réflexion et des échanges CPMI Antilles. Les DEAL sont en charge de ces contrôles avec les services des collectivités concernées ont été me- sur leur territoire respectif. En 2016, la DEAL Guadeloupe nés, pour compléter les règlements des PPRS avec des a réalisé trois CRC parasismiques. La DEAL Martinique a mesures spécifiques aux zones d’aléa liquéfaction fort. débuté ses premiers contrôles en fin d’année. Enfin, ils doivent être complétés également par des me- sures adaptées sur le bâti existant et finalisés en 2017. L’année 2016 a également vu le renforcement de la mé- thodologie de contrôle pour englober les maisons indi- Par ailleurs, les études de microzonages sismiques à viduelles construites aux règles générales Eurocode 8. Saint-Martin et à Saint-Barthélemy ont été achevées en L’appui technique aux DEAL a été renforcée avec l’inter- 2016. vention du Cerema pour le traitement des notes de calcul de dimensionnement parasismique. Au niveau national, 3.4 Sensibilisation au risque sismique et tsunami des premiers tests ont été effectués pour juger de l’oppor- tunité et de la faisabilité d’un CRC parasismique étendu Guadeloupe aux petits bâtiments de logements collectifs. Des actions de sensibilisation diverses ont été réalisées au cours de l’année et dans le cadre de la semaine « SISMIK » 3.3 Plan de prévention des risques sismiques du 7 au 11 novembre 2016 (émissions radiophoniques, in- tervention aux journées de l’immobilier, exposition itiné- En matière d’aménagement du territoire communal, le do- rante organisée avec l’AFPS, recovering des véhicules de cument « Plan séisme Antilles – Horizon 2020 » prévoit la la DEAL…). La semaine SISMIK 2016 a été marquée par réalisation et la diffusion de microzonages sismiques sur la 8e édition des Biennales du Réseau accélérométrique 9
Plan séisme Antilles Bilan de la 2e phase (2016-2020) Exercice de sauvetage - crise sismique Barthélemy, réunissant une trentaine de personnes (ma- joritairement des architectes et des ingénieurs). 3.5 Amélioration de la connaissance scientifique du risque sismique et tsunami aux Antilles Les travaux d’amélioration de la connaissance de l’aléa, de la vulnérabilité et du risque se sont poursuivis en 2016, incluant des actions réalisées par des établissements publics ou associations scientifiques (BRGM, Cerema, CSTB, CNRS/INSU-RESIF, AFPS, CSEM…) avec le soutien des ministères en charge de l’environnement et du loge- ment. Ces actions concernent aussi bien l’amélioration de la connaissance de l’aléa, de la surveillance sismique et de l’information sismologique du public, que le déve- loppement d’outils techniques et de sensibilisation pour favoriser la réduction de la vulnérabilité du bâti, tels qu’un recueil d’exemples d’opérations de renforcement parasis- mique, la mise à jour aux normes Eurocode 8 de fiches chantier de construction parasismique, la réalisation de scénarios permettant d’évaluer le bénéfice de différents permanent (RAP). Ce réseau, rassemblant, au sein du niveaux de renforcement pour les parcs scolaires antil- projet RESIF, les organismes publics français compétents lais, le développement d’une méthode de « Quantification en matière d’aléa sismique, collecte et met à disposition effective du risque et démonstration de l’intérêt du renfor- les données accélérométriques enregistrées sur le ter- cement (QERIR) » et de solutions de renforcement « stan- ritoire français, dans l’objectif d’améliorer la connais- dardisables » de bâtiments scolaires adaptées au contexte sance de l’aléa sismique et de la réponse des ouvrages antillais. Les produits finalisés de ces actions sont dispo- aux séismes. Les Biennales du RAP, journées d’échanges nibles sur internet (liens mentionnés en Annexe 9). scientifiques et techniques organisées tous les deux ans, se sont tenues pour la première fois aux Antilles. Ces bien- 3.6 Préparation à la gestion de crise nales ont réuni environ 150 personnes autour de diverses manifestations : colloque scientifique, formations sur le Suite à l’approbation par la commission européenne de risque sismique notamment à destination des professeurs la réalisation aux Antilles d’un exercice séisme de grande de collèges, visite de l’OVSG (Observatoire Volcanolo- ampleur, l’ensemble des services et, en particulier, les gique et Sismologique de la Guadeloupe), tables rondes et préfectures ont été mobilisés pour sa préparation. réunions publiques sur la gestion de crise, les effets des L’équipe d’animation, composée de la DGSCGC et du séismes sur les constructions, l’aménagement du terri- BRGM, s’est rendue sur place afin de mettre en place cet toire parasismique… exercice du 27 novembre au 3 décembre 2016, ainsi que du 29 janvier au 2 février 2017. Martinique L’exercice s’est déroulé du 21 au 24 mars 2017. Précédée par les « rencontres de la sécurité » des 14 et 15 octobre 2016, la semaine « REPLIK » dédiée à la sensibi- La Martinique et la Guadeloupe ont participé, comme lisation aux risques sismique et tsunami a été organisée chaque année, à l’exercice CARIBE WAVE 16, organisé par par la préfecture de la Martinique du 7 au 12 novembre le groupe intergouvernemental de coordination du sys- 2016. De nombreuses actions ont été menées, avec une tème d’alerte aux tsunamis pour la Caraïbe, placé sous forte implication des collectivités et des autres acteurs l’égide de l’UNESCO. Par ailleurs, des formations de pré- locaux (exercices de simulation dans les écoles et entre- vention et secours civiques ont été organisées. prises, conférences thématiques à destination du grand public, rencontre avec les réservistes des RCSC, diffusion Des sessions de formation des inspecteurs pour les dia- de spots de prévention dans les salles de cinéma, d’émis- gnostics d’urgence post-sismiques de bâtiments ont été sions de radios, d’encarts dans la presse, de flyers, etc.). organisées par l’AFPS (association française de génie Elle a inclus la journée du 12 novembre 2016 de sensibili- parasismique), avec le soutien de la DGSCGC, aux Antilles, sation aux « gestes qui sauvent », organisée par la Fédé- du 1er au 6 décembre 2016 en Martinique et du 5 au 8 dé- ration nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSP), cembre 2016 en Guadeloupe, et en métropole, à Lourdes, la Croix-Rouge française (CRF) et la Fédération Nationale du 14 au 17 mars 2017 (session initialement prévue en no- de Protection Civile (FNPC). vembre 2016). Par ailleurs, trois journées nationales de sensibilisation et Saint-Martin et Saint-Barthélemy de formation ont été organisées en 2016 : le 31 octobre Une conférence de Victor Davidovici sur la construction en Martinique, le 4 novembre en Guadeloupe et le 24 no- parasismique a été organisée le 30 novembre 2016 à Saint- vembre à Bron. Ministère de la Transition écologique et solidaire
Exercice EU Richter Caraïbes - mars 2017 À noter que les journées de formation organisées en mé- tropole ont également un intérêt pour les Antilles dans la mesure où la mobilisation des inspecteurs pour les dia- gnostics d’urgence post-sismique vivant en métropole serait nécessaire en cas de séisme majeur aux Antilles. 4 Les difficultés et axes de progrès pour la suite du plan L’année 2016, entrant à partir de son second semestre dans la deuxième phase du plan séisme Antilles, a permis la remobilisation des acteurs aux niveaux national et local et la réalisation des travaux de réduction de la vulnérabi- lité et actions immatérielles susmentionnés, mais égale- ment de tirer de premiers enseignements sur les difficul- tés et les axes d’amélioration pour la suite du PSA2. 4.1 Les freins Ils consistent principalement en des ressources limitées, tant humaines que financières. Concernant les ressources humaines, le principal écueil porte sur la compétence dans les domaines spécifiques de la construction parasismique. Les fonctionnaires tant État que collectivités territoriales, les professionnels de la construction formés sont encore en nombre insuffisant, même si un effort conséquent a été fait dans la première tion et une motivation décroissantes au fur et à mesure phase du plan séisme Antilles. du temps qui passe depuis le dernier séisme d’envergure. Il faut donc rappeler, en permanence, que le risque est Les freins financiers résultent d’une part de l’endettement toujours présent et qu’un séisme peut se produire à tout lourd de la plupart des communes aux Antilles. D’autre moment. Ceci est particulièrement important en ce qui part, les travaux de mise aux normes parasismiques sont concerne les arbitrages budgétaires. Il faut, à la fois, éta- généralement d’envergure. Par ailleurs, les spécificités blir des montages financiers permettant de minimiser la ultramarines entraînent un renchérissement du coût de la participation des communes fragiles financièrement, tout construction. Il faut donc limiter ce surcoût pour, avec la en rappelant les responsabilités juridiques (en particulier même enveloppe financière, faire plus de confortements pénales) des élus. et donc mettre plus de personnes en sécurité. Un axe de progrès est aussi que des conventions-cadres soient signées entre l’État et les grandes collectivités La rareté de l’offre foncière aux Antilles entraîne la diffi- locales et les SDIS pour définir des échéanciers de réa- culté d’obtenir des terrains de bonne qualité et, par voie lisation. de conséquence, les surcoûts notamment en matière de fondations deviennent rapidement très élevés. Favoriser la communication entre les différentes par- Il est constaté que les prix îliens sont très élevés notam- ties prenantes ment en matière de constructions et ce, tant au niveau des Un autre enseignement qui peut être tiré est que la com- matériaux que de la main d’œuvre. munication doit être améliorée entre les différentes par- ties prenantes au plan local, avec l’appui, si besoin, d’un S’il est nécessaire que les parties prenantes, et en pre- médiateur, tel que la structure centrale interministérielle. mier lieu l’État et les collectivités territoriales, adhèrent Il convient de développer, voire d’institutionnaliser des complètement aux objectifs, au-delà, il est indispensable lieux d’échanges, qui permettront d’améliorer grande- et urgent de les traduire en actions concrètes, pour ne pas ment l’efficacité et l’efficience des politiques. faire perdre un temps précieux pour la mise en sécurité des populations antillaises, avant la survenue d’un séisme 4.3 Conclusion majeur. Cette première année, quoique tronquée, de la deuxième 4.2 Les axes de progrès phase du plan séisme Antilles a permis de relancer le PSA en lui redonnant une impulsion et en ravivant la prise de Poursuivre la sensibilisation des différentes parties conscience qu’il fallait impérativement agir. Elle aura éga- prenantes au risque lement permis de roder la mise en place du nouveau sché- Les institutions et les particuliers ont une sensibilisa- ma de gouvernance, avec la structure centrale interminis- 11
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