Point de conjoncture du second semestre : quelles dynamiques de reprise ? - Réunion adhérents - 3 septembre 2020 - IEIF
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Réunion adhérents – 3 septembre 2020 Point de conjoncture du second semestre : quelles dynamiques de reprise ?
Les intervenants 23 janvier 2020 Matinée prospective IEIF : 2020-2021 : nouveau cycle ou fin de cycle ? Après une décennie de mutations majeures, quelles perspectives pour l’immobilier ? Mahdi MOKRANE Pierre SCHOEFFLER Directeur Recherche & Senior Advisor Stratégie PATRIZIA IEIF
Perspectives de l’économie française Selon la Banque de France, la croissance économique en France devrait chuter de 10% sur 2020 soit une perte de richesse de l’ordre de 220 milliards d’euros Rebond anticipé de 7% en 2021 et de 4% en 2022, ramenant le niveau de PIB en volume fin 2022 au niveau de fin 2019 Répartition par emploi des agents économiques: consommation des ménages -10%, investissement des entreprises -25%, stabilité de la consommation publique Répartition par revenu des agents économiques: ménages -2%, entreprises -17%, administrations publiques -24%. Cette répartition est très asymétrique par rapport aux quotes-parts de revenu dans un contexte normal et traduit les transferts massifs mis en œuvre par les administrations publiques à destination des ménages et des entreprises portant la dette publique à 120% du PIB fin 2020 La reprise reste conditionnelle à la reprise de la consommation des ménages et de l’investissement des entreprises Après un rebond de la consommation en mai et juin à la sortie du confinement, un tassement est déjà sensible en juillet et en août. Le taux d’épargne des ménages est monté à près de 30% du revenu disponible durant la période de confinement, cette épargne forcée devient une épargne de précaution Le faible taux d’utilisation des capacités n’incite pas les entreprises à investir En fin d’année 2020 l’activité économique devrait rester 5% en dessous de la « normale » La mise en place des plans de relance français et européen sera clé pour une sortie par le haut 5
Pétrification de l’économie Les mesures publiques de soutien à l’économie durant le confinement ont consisté à « pétrifier » l’économie pour tenter de la faire redémarrer ensuite mais la perte de revenu national doit in fine être soldée Avec l’allégement des mesures d’indemnisation du travail partiel, les destructions d’emploi vont s’accélérer durant l’automne et l’hiver, provoquant par contrecoup une stagnation du revenu disponible brut des ménages Le retour à la normale du droit des faillites fin août ainsi que l’échéance principale de remboursement des prêts garantis par l’Etat au printemps 2021 risquent de déboucher sur une vague de défaillances d’entreprise au bilan trop dégradé. La hausse des défaillances d’entreprises devrait être du même ordre de grandeur que lors de la Crise Financière Globale La conjoncture immobilière risque de devenir de plus en plus incertaine avec un décalage de six mois par rapport au creux de l’activité économique du 2ème trimestre L’immobilier résidentiel résiste bien pour le moment mais la montée du chômage et le relatif durcissement des conditions d’emprunt peuvent peser sur les prix L’immobilier de bureaux connaît un effondrement de la demande placée avec une forte dégradation anticipée de l’emploi alors que les conditions d’utilisation des surfaces sont tiraillées entre la nécessaire distanciation sociale et le développement du télétravail 6
Part des salariés en demande d’indemnisation en % de l’emploi en France en mars Source : Datastream, Coface 7
Le plan de relance européen Le plan de relance européen de 750 milliards d’euros contient les bons ingrédients La part importante des subventions par rapport aux prêts devrait permettre de renforcer les fonds propres des entreprises L’angle de soutien sectoriel en complément du volet national est un gage d’efficacité La taille de l’ordre de 5 % du PIB de l’Union Européenne est aussi à la hauteur de l’enjeu Par son financement, il contient aussi un germe de solidarité budgétaire de type fédéral qui permet de consolider la construction européenne au-delà de la solidarité monétaire assurée par la BCE en zone euro L’émetteur est l’Union Européenne elle-même, la charge de la dette sera servie par le budget européen et d’éventuels impôts européens Ce plan communautaire de soutien à l’investissement prévu en 2021 complète l’activation en mars du Mécanisme Européen de Stabilité et de la Banque Européenne d’Investissement Les lignes de crédit du Mécanisme Européen de Stabilité, qui s'établissent à 2 % du PIB de tout pays en faisant la demande, seront débloquées sans conditions restrictives Un fonds de garantie de la Banque Européenne d’Investissement abondé par les états membres permet de garantir 200 milliards d’euros de prêts supplémentaires 8
Perspectives économiques dans le monde D’après la Banque Mondiale, la croissance mondiale devrait fléchir de 5% en 2020 Un rebond de 4% en 2021 serait insuffisant pour combler le manque à gagner En 2020, le choc à la baisse sur le PIB serait de 9% en zone euro et de 6% aux Etats-Unis, le PIB en Chine progresserait de 1% En 2021, la zone euro rebondirait de 5%, les Etats-Unis de 4% et la Chine de 7% Le commerce international devrait chuter de 13% en 2020 et ne repartir que de 5% en 2021 9
Fortes différences entre pays dans la perte d’activité par rapport à la normale en avril Source : OFCE, WIOD 10
L’impact du confinement sur l’emploi salarié en avril est absolument majeur Entre avril et juillet, le télétravail a baissé de moitié en France et d’un tiers au Royaume-Uni Source : OFCE, OIT 11
Des mesures d’endiguement à la hauteur des enjeux Que ce soit en Europe, aux USA ou au Japon, le schéma est le même : les Etats supportent les revenus des agents privés sous forme de prêts et de subventions et se financent à taux zéro de façon permanente auprès des banques centrales La transmission des politiques monétaires accommodantes à l’économie est pour le coup très efficace, beaucoup plus que lorsqu’elle passait par le système bancaire lors de la Crise Financière Globale Alimentées par les dépôts à vue des agents privés, la croissance des masses monétaires accélère fortement un peu partout Plus de 5 % en rythme annuel au Japon en mai, le plus haut niveau depuis 30 ans, près de 10 % en zone euro, plus de 20 % aux USA, record historique : c’est beaucoup pour des économies en récession Cette liquidité est certes une condition nécessaire pour un redémarrage de la demande, mais elle peut aussi alimenter une épargne de précaution investie dans les actifs financiers et immobiliers Le calibrage des mesures d’endiguement, correspondant grosso modo à 20 % du PIB mondial, apparaît en effet bien dimensionné pour faire face au déficit mondial de croissance de l’ordre de 5 % en 2020 Il y a un effet de double comptage entre les mesures fiscales et les mesures monétaires Dans certains pays, ce calibrage apparaît tout de même surdimensionné : plus de 40 % du PIB aux USA, 30 % en zone euro et au Japon contre seulement 15 % en Chine. Avec ces niveaux de stimulus, on ne peut pas exclure l’hypothèse d’une sur-réaction de l’économie par la demande 12
Un stimulus fiscal et monétaire parfois surdimensionné La Chine a beaucoup moins monétisé la crise du Covid-19 que les Etats-Unis Source : FMI 13
Marchés financiers 14
Les marchés financiers apparemment de retour au monde d’avant Les marchés financiers ont dans l’ensemble réagi beaucoup moins violemment que lors de la crise Internet en 2001 ou de la crise financière globale en 2008. Le bear market sur les actions a duré trois semaines en mars-avril, celui suivant la crise Internet a duré quatre ans et celui suivant la crise financière globale deux ans et demi A ne considérer qu’eux, on aurait du mal à imaginer le tsunami économique en cours Pourtant ils sont passés par une période d’extrême stress de liquidité en Europe, qui a motivé une intervention d’urgence de la BCE avec le lancement du Pandemic Emergency Purchase Programme. Sans cette intervention, certains segments de marché peu liquides tels que celui des obligations High Yield mais également le marché monétaire auraient été affectés Sur les marchés d’actions, après avoir plongé de 30%, l’indice CSI300 est 10% au dessus de son niveau de début d’année, l’indice S&P500 a gagné 5% et l’indice Europe STOXX600 est encore 10% en recul Ces rebonds des indices sont trompeurs car la composition des indices a profondément changé : les secteurs de la technologie et de la santé ont nettement progressé, les secteurs du tourisme et des transports sont sinistrés 15
Les marchés financiers apparemment de retour au monde d’avant Sur le marché des dettes souveraines, le taux des emprunts d’Etat à 10 ans en France et en Allemagne est 30 points de base en dessous du niveau de début d’année, le taux des US Treasuries est 125 points de base en dessous C’est une des explications de la bonne tenue des actifs risqués Sur le marché des obligations d’entreprise en Europe, le taux des obligations Investment Grade est au niveau de début d’année et celui des obligations High Yield 100 points de base au dessus Mi mars, le taux des obligations Investment Grade avait progressé de 150 points de base et le taux des obligations High Yield de 580 points de base Une forte hausse du nombre de rétrogradation des obligations Investment Grade notées BBB en High Yield est anticipée dans les prochaines mois, à l’instar de ce qui s’est produit lors de la Crise Financière Globale ou de la Crise de l’euro Sur les actifs alternatifs, l’indice Hedge Funds Global est au niveau de début d’année, l’or gagne 25% Quand les marchés sont très secoués, ils deviennent difficiles à arbitrer et l’incertitude profite à l’or, qui joue le rôle de monnaie refuge d’autant plus facilement qu’aucune grande devise aujourd’hui ne porte d’intérêt, voire porte un taux réel négatif Les stratégies de diversification n’ont pas joué durant la période de stress en mars-avril 16
Marchés immobiliers 17
La question de l’inflation A court terme, l’inflation en France devrait rester très faible, proche de 0,5 % en rythme annuel Ceci malgré une hausse des prix de l’alimentation et des coûts salariaux unitaires en forte progression, conséquence de la baisse des heures travaillées et l’apparition de coûts sanitaires La dégradation du marché de l’emploi va peser sur les salaires Faiblesse du prix des matières premières dans le monde A moyen terme, les mesures de soutien de la demande et les relocalisations régionales des chaînes de valeur devraient raffermir l’inflation La déglobalisation de la production pourrait aussi conduire à une déglobalisation financière, c’est-à-dire à une réduction des déséquilibres des balances courantes permettant d’envisager un meilleur bénéfice de la diversification de portefeuille entre zones économiques et monétaires A long terme, l’excès de création monétaire non converti en production pourrait exercer une pression à la hausse sur l’inflation En particulier si la demande de monnaie faiblit par perte de confiance dans les institutions publiques Tout dépendra de la vitesse de circulation de la monnaie qui, sur le long terme, est liée au niveau de taux d’intérêt. L’équilibre est précaire pour les Banques centrales qui doivent à la fois fournir des liquidités à l’économie alimentant la masse monétaire et des taux d’intérêt bas pour contenir sa vitesse de circulation 18
L’or devise refuge et l’immobilier Source : CBRE, LME 19
Baisse temporaire de l’indexation des loyers La chute du PIB en volume et la faiblesse de l’inflation vont avoir un impact direct sur l’indexation des loyers tertiaires L’ILAT pourrait baisser de plus de 5% en 2020 et l’ILC de plus de 6%, suivi d’une reprise de 1,5% en 2021 et 2022 L’effet de ces ajustements sur les valorisations réalisées à partir de l’actualisation de revenus locatifs est faible, inférieur à 1% 20
Baisse temporaire de l’indexation des loyers Source : INSEE, IEIF 21
Quel comportement de la prime de risque ? Avant la crise du Covid-19, la prime de risque sur les bureaux Prime Paris QCA, exprimée comme l’écart entre le taux de capitalisation et le taux d’intérêt réel des OAT à 10 ans, était supérieure de 1 % à son niveau moyen observé depuis 1996 Le marché était globalement à l’équilibre, voire sous-valorisé Les marchés d’actions reflètent le fait que les secteurs économiques sont très diversement impactés par la crise et les marchés obligataires témoignent d’une forte discrimination dans la prise en compte du risque de crédit : la dispersion de la prime de risque locatif a donc fortement augmenté selon l’activité et la qualité des entreprises locataires La crise va révéler, accélérer ou modifier de nombreux comportements qui vont toucher l’usage des bureaux, des commerces et des logements. Ceci va impacter l’investissement immobilier dans ses fondements et dans sa valorisation Il faudra attendre quelque mois pour en tirer des leçons pérennes sur l’équilibre entre l’offre et la demande locative, ainsi que sur les primes de risque d’obsolescence et de liquidité exigées par les investisseurs 22
Signaux de marché En France, l’indice EDHEC IEIF de prix des SCPI investies en immobilier d’entreprises est en hausse de 0,6% sur le premier semestre En mai l’indice enregistrait une baisse de 2,0% par rapport au début de l’année En Europe, le rendement en capital de l’indice INREV All Funds s’inscrit en recul de 2,0% sur le premier semestre Cet indice couvre 330 fonds totalisant 200 milliards d’euros d’actif net avec un LTV moyen de 20% Les performances de l’immobilier coté en Europe sont très diversifiées selon les segments immobiliers L’indice de prix du résidentiel est 10% au dessus de son niveau de début d’année et celui de la logistique au même niveau, les autres segments sont en dessous : les bureaux de 30%, l’hôtellerie de 50% et les commerces de 65% 23
La valeur de parts des fonds immobiliers non cotés en France varie peu Source : EDHEC, IEIF 24
L’immobilier coté en Europe discrimine fortement les segments Source : EPRA 25
Perspectives 26
Entre ligne de crête, risque de dislocation et risque de bonne surprise Même sans considérer la possibilité d’un retour de la pandémie, la ligne de crête qui permet d’envisager un retour sans heurt à la normale est étroite Derrière l’observation des agrégats économiques moyens se cache une très forte augmentation des disparités de situation entre ménages, entreprises, secteurs économiques, pays De façon générale les plus faibles financièrement sont pénalisés et les plus solides sortent renforcés, la cohésion de l’ensemble est fragilisée A part certains segments comme les commerces ou l’hôtellerie, le marché immobilier va-t-il enjamber la crise sans choc majeur de performance? Pour de multiples raisons invoquées précédemment, notamment le poids de la dette, si l’investissement et la consommation ne repartent pas, l’activité économique peut rester moribonde Dans ce cas la baisse de l’activité immobilière pèsera sur les loyers Mais si la demande repart, le stimulus fiscal et monétaire massif peut réserver de bonnes surprises en termes de croissance Les investissements dans la transition vers une économie décarbonée en particulier dans les secteurs du transport et de l’énergie (« Green New Deal ») peuvent être un des vecteurs de croissance Un tel redémarrage aurait des effets sur les anticipations d’inflation à long terme, l’immobilier changerait progressivement son statut de valeur de rendement à valeur d’indexation 27
Le règne de l’incertitude L’exceptionnelle violence du choc provoqué par le confinement durant deux mois de près de la moitié de l’humanité rend toute perspective incertaine par impossibilité de se raccrocher à un épisode comparable ou commensurable pour en tirer une modélisation Se rajoute l’amplification extrême des politiques monétaires accommodantes qui en elle-même constituaient déjà une terra incognita pour les économistes et les financiers depuis le début de leur mise en œuvre en 2009 aux USA Un fil rouge relie néanmoins tous les scénarios que l’on peut ébaucher : celui de la nécessaire confiance des ménages dans l’économie, les institutions et ultimement la monnaie 28
Quel rebond pour l’immobilier en Europe Mahdi MOKRANE
Quel rebond pour l’immobilier en Europe? Point de conjoncture IEIF 3 Septembre 2020 Mahdi Mokrane Head of Investment Strategy and Research PATRIZIA | © 2020
PATRIZIA overview Local footprint for direct real estate investments 19 offices in Europe provide unrivalled pan-European transaction & asset management platform Local teams across Europe to offer our clients in depth knowledge 32% 26% Fund Management & Asset & Development Services Management Stockholm 10% 5% > 800 Transactions Management Capital Markets, Client Services & Research employees Copenhagen 6% 22% Manchester Hamburg Digitalisation, Tech & Corporate Finance, Legal & Dublin Amsterdam Innovation Other corporate Berlin Thames Valley Warsaw London Frankfurt Brussels Augsburg (HQ) Luxembourg 65% 16% Paris Munich Germany & CEE UK & Ireland Zurich 4% 9% 18 Nordics BeNeLux Milan countries 4% 3% South-West Europe Other (ex-Europe) Madrid PATRIZIA real estate investment & management offices, Markets with PATRIZIA management & capital markets operations. Information as at 31 March 2020 except offices as at 1 May 2020. Figures may not add up due to rounding. Regional split based on real estate professionals. PATRIZIA | © 2020 | 2
PATRIZIA overview Assets under management Our pan-European investment strategies are designed to achieve the objectives of our institutional clients EUR 45.3 bn 17 m sqm > 70 % assets under assets under resilient core/core+ management management strategies 13% 7% 4% 24% 4% 11% 34% 7% AuM by AuM by AuM by 5% geography sector risk style 55% 60% 11% 26% 21% 18% Germany UK & Ireland Office Retail Core Core+ Logistics & Netherlands France & Belgium Residential Industrial Value add Opportunistic Other Nordics Rest of World Infrastructure (healthcare, hotel, etc.) Information as at 1 June 2020. AUM allocations based on forecast financials. Figures may not add up due to rounding. AUM based on total real estate under management and administration. AUM by risk style based on vehicle level breakdown. PATRIZIA | © 2020 | 3
PATRIZIA overview Products overview Direct & indirect investment opportunities allow our clients to achieve their individual portfolio objectives Commingled Funds Club Deals/ JVs Separate Accounts Multi Manager Products Management Mandates • Open-/ • Targeted business • Individual, nimble • Indirect real estate in- • Advisory services closed-ended funds strategy strategies vesting across the globe • Asset, development • Specific themes • Small club of like-minded • Designed to achieve • Allows broad mgmt. and/or platform • Institutional & retail institutional partners specific objectives of diversification of clients’ for direct real estate clients institutional client property exposure investments or funds PanEuropean Gran Via 21 European Diversified 1 PMM Global IV Madame Tussauds Europe, commercial ES, retail & hotel Europe, diversified Global, diversified London, leisure PATRIZIA | © 2020 | 4
Outlook: the New Normal COVID-19 will be a recession trigger, trend accelerator and a paradigm shifter COVID-19 will cause one of the largest global recessions on record • Some countries will bounce back fast, others will lag with a deeper and slower recovery • But there is a downside risk linked to COVID-19 resurgence • Many of our tenants will be unsettled & forced to rethink their optimal occupational needs COVID-19 will accelerate trends and be a disruptor • Trends: e.g. e-commerce and retail, de-globalisation and nearshoring, increasing importance of operational real estate and technology, • Disruptor: hyper-urbanisation and the 24h city will be challenged, emergence of the 18h city?, rethinking speed of recovery office occupation, rethinking health systems, life science and healthtech PATRIZIA | © 2020 | 5
Outlook: the New Normal COVID-19 will change the investment cycle from “Late” to “New” cycle Lower for longer means more appetite for real assets • Interest rates will stay low for even longer, even if we see a modest return of fiscally-boosted inflation • Investors will continue increasing their allocations to real assets as a substitute for fixed income (a dying asset class) Follow the (fiscal) money consumers will benefit more than corporates • End of monetary dominance and prompt the emergence of fiscal dominance – few countries will win (Northern Europe mainly) • B-to-C (consumer fundamentals and e-commerce) with pricing power will do better than B-to-B ( “Businesses” will run for cash) Value beats growth – general preference for income over capital growth • Multi-asset class portfolios: Investors will favour “value” (discount to fundamentals – often high dividend) over “growth” (bet on future potential ie capital appreciation) investment strategies. PATRIZIA | © 2020 | 6
Fixed income looks to be a dying asset class Drastic evolution of multi-asset class portfolios since the early 1990s US public pension fund allocation Asset mix required to earn 7.5% 100% 100% 12% 90% 24% 90% 27% 80% 35% 80% 47% 52% 70% 70% 43% 72% 76% 60% 60% 100% 96% 94% 50% 50% 40% 40% 76% 73% 30% 39% 33% 30% 65% 53% 20% 20% 10% 28% 24% 5% 12% 10% 0% 4% 0% 4% 6% 1995 2005 2015 1952 1962 1972 1982 1992 2002 2012 2018 Private Equity Real Estate Equities & Private Assets Fixed Income Equities Fixed Income Private Assets 0% 9% 45% Source: Federal Reserve 2019, Callan Associates, PATRIZIA | © 2020 | 7
Where to focus in the New Normal? Residential, logistics and food retail will continue to prove resilient and have lasting fundamental pricing power Residential multifamily Logistics Food retail (Incl. senior living) Hub (motorway big box) and urban Food retail and food-anchored retail • NOI growth of residential investments is • Logistics came into COVID-19 strong and • We see value (income yield) in food retail and significantly less volatile than commercial NOI proved resilient during the worst part of the food anchored retail outlets and recommend a (office, retail or industrial) episode selective approach • The general demand-supply imbalance is • Structural tailwinds (e-commerce) • We recommend focussing in Germany, the UK unchanged, supporting the market accelerating and the Netherlands fundamentally Other property types will offer opportunities as pricing adjustments may over-react (offices, hotels, student housing, …) PATRIZIA | © 2020 | 8
Alternatives are already part of the solution in the US A somewhat similar evolution is to be expected in Europe NCREIF 2018 NAREIT 2019 Manufactured housing; Hotels; 1%, Single-family; 2% 2% Industrial; Diversified; 5% Office; 9% 16% Office; 36% Storage; 5% Apartments; 12% Data centres; 7% Healthcare; 10% Retail; 13% Retail; 23% Cell towers & other; 22% Industrial; 10% Apartments; Hotels; 3% 24% Alternative sector 56% Core Sectors 44% Alternative sectors make up 56% of the NAREIT Public RE index in 2019 Source: Green Street Advisors, NCREIF NPII, NAREIT PATRIZIA | © 2020 | 9
European residential as a bond substitute Residential offers stability and attractive income growth over time: portfolio stabiliser and income enhancer Long term comparison of NOI performance (by sector – Europe) Indexed NOI in sectoral comparison (index 2000 = 100) 200 180 160 140 160 120 100 120 80 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 80 FR DE NL SE Avge Residential Avge Office residential office retail industrial Avge Retail Avge Industrial Heftier 400 residential spread vs Gilts in Europe than in the US (bps) Govt bonds vs. Residential - Total Return Index (Base 100 in 2000) 350 450 300 400 250 350 200 300 150 250 100 200 50 150 0 -50 100 -100 50 -150 0 Europe Avg. US EMU 10 YEAR. GOVT. TOT Return INDEX Resi TOT Return Source: PATRIZIA, * Average NOI/sqm in Germany, France, Netherlands, Sweden PATRIZIA | © 2020 | 10
European residential transactions mirror sector’s attractiveness From €5bn to €50.8bn, in other words from less than €100m per week to almost €1bn per week shows the high attraction of residential investments for institutional investors 70 bn € 60 bn € 50 bn € 40 bn € 30 bn € 20 bn € 10 bn € 0 bn € 2008 Q1 2009 Q1 2010 Q1 2011 Q1 2012 Q1 2013 Q1 2014 Q1 2015 Q1 2016 Q1 2017 Q1 2018 Q1 2019 Q1 2020 Q1 Source: RCA PATRIZIA | © 2020 | 11
Un-Supervised Machine Learning in investment strategy Clustering areas based on the availability of amenities Amenities used on a Amenities with negative daily basis vs. association Source: PATRIZIA with R-studio, R-markdown, via google API, Empirica API, EC2 engine in AWS. PATRIZIA | © 2020 | 12
Location, location, location has now become: data, data, data Which locations would a machine propose to select as potential investment areas based on local amenities ? Highest Munich amenity score supply of positive amenities What were the top 10 most 100% important features used for the score outcome of this specific location? Bus stops Butcher Fast food Fuel Ca. 40% Greengrocer Park Pharmacy 0% Playground Restaurant Lowest Supermarket supply of positive amenities Source: PATRIZIA with R-studio, R-markdown, via google API, Empirica API, EC2 engine in AWS. PATRIZIA | © 2020 | 13
European real estate markets overview European logistics – robust market conditions Strong demand in 2019 yet the supply cycle is more mature than a few years ago European logistics take-up remained robust in 2019 Speculative development activity rising yet still under control in (sum of key 24 cities) most European markets 12 60 % Take-up (key 24… 2016 2017 2018 2019 Share of Speculative development (%) 10 50 % European take-up, mn sqm 8 40 % 6 30 % 4 20 % 2 10 % 0 0% UK Spain German CEE France Benelu Italy Nordics 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 x y Source: PATRIZIA, PMA. PATRIZIA | © 2020 | 14
European real estate markets overview European logistics came into COVID-19 strong Demand boost from e-commerce and a relatively low supply environment have put downward pressure on vacancy Rental growth by type of location – urban logistics Declining availability across Europe (with exceptions e.g. UK outperforming hub logistics cities, Madrid) 110 120 Std / Urban indutrial (12 cities) Availability Index, European Logistics - Key 30 Cities average Average prime Logistics rents (€/sqm/pa) 110 100 Logistics - 2nd Tier Cities 100 Availability Index (2013=100) 90 90 80 80 70 70 60 60 50 50 20… 20… 20… 20… 20… 20… 20… 20… 20… 20… 20… 20… 20… 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 Source: PATRIZIA, PMA. PATRIZIA | © 2020 | 15
Retailers already facing multiple headwinds before COVID-19 E.g. the rise of online retailing and margin erosion Online is taking the “lion’s share” of the growth Margin erosion (especially for mainstream & value retailers) 100 25 Last 3 years Previous 7 years 90 20 Net operating margin (% of sales) 80 15 Cumulative growth (2014=100) 70 10 60 50 5 40 0 30 -5 20 -10 10 0 -15 Dixons TK Maxx Primark H&M Bijou Brigitte Fnac LPP Geox Inditex Media-Saturn Douglas Esprit Sephora Food Fashion e-commerce HH goods Total Source: PATRIZIA, Eurostat, PMA, Various PATRIZIA | © 2020 | 16
COVID-19 impact on high street and shopping centres • No alternative uses for high street shops • Restaurants also suffering • Query lifespan survivability during the next 12 months (including the chains) Social Distancing Index - Retail & Recreation YOY Seated Diners - walk-in and reservations 20 40 0 20 -20 0 -40 -20 -60 -40 -80 -60 -100 -80 -120 -100 15/02/2020 15/03/2020 15/04/2020 15/05/2020 18/02/2020 18/03/2020 18/04/2020 18/05/2020 Europe UK DE FR IT ES Germany Ireland United Kingdom Source: PATRIZIA, Global Mobility Report Google (03/06/2020) PATRIZIA | © 2020 |
Office sector – robust demand and supply conditions pre-Covid Sector-wide outlook downgraded but undersupplied Northern European cities to emerge stronger from the recession Take-up: sharp fall in take-up expected in 2020 (albeit EU Supply cycle: lower vacancy than 2008, lower net additions services confidence expected to bounce back strongly in H2) (2020), fewer pockets of oversupply 11000 40 12 4,0 10000 30 3,5 10 9000 20 3,0 8 NET ADD, % of stock Vacancy, % of stock Annual take-up, 000 sqm 8000 10 2,5 index 7000 0 6 2,0 6000 -10 1,5 4 5000 -20 1,0 2 4000 Take-up (23 markets), LHS -30 0,5 EU services confidence (1y lead), RHS 0 0,0 2003… 2004… 2005… 2006… 2007… 2008… 2009… 2010… 2011… 2012… 2013… 2014… 2015… 2016… 2017… 2018… 2019… 2020… 3000 -40 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 2015 2017 2019e Net additions (Europe), LHS Source: PATRIZIA, PMA, European Commission PATRIZIA | © 2020 | 18
Office demand during the Covid-19 pandemic Growing evidence of the nature of the impact on office demand Short-term demand outlook: more resilient demand in Northern Europe “Have you returned to working at your normal location?” July than in Southern Europe & UK survey – UK is the outlier/laggard (# respondents in brackets) 100% Return to the office: UK lagging due to the longer lockdown and concerns 90% 17% 24% 27% 30% in London regarding mass public transit and office density 80% 32% Offices opening with social distancing measures: reconfiguring 70% 66% 60% social spaces, renting additional flexible office space considered, 50% continued use of homeworking as an offsetting mechanism to supplement No 40% 83% 76% demand needs 73% 70% 68% Yes 30% Different approaches taken by companies across Europe: e.g. 50/50 20% 34% rule, employee surveys, remote working until September/next year/TBD 10% 0% No one-size-fits-all conclusion or solution – different cultures, France Italy Spain Germany Europe 5 UK structures, employee/employer typologies (809) (925) (896) (916) (4,297) (751) Different responses by region: urban flight and suburban offices being Office best practice in the ‘new normal’ discussed in the US but far less in Europe shift to a more remote working model Ventilation Hand washing Face Clinical-quality ? stations coverings cleaning shrink office footprint flexible workspace becoming a vital part of their future workspace strategy Thermal imaging Concierge Phone Signage cameras requests booths Source: Various, AlphaWise, & Morgan Stanley PATRIZIA | © 2020 | 19
Urbanisation vs suburbanisation and 24h cities vs 18h cities New debate has emerged on the future of urbanisation trends – too early to opine but density still has a future PATRIZIA | © 2020 | 20
Office investment more resilient than expected in Continental Europe in H1 Germany and Northern European countries have dominated the Some degree of dislocation in buyer-seller expectations emerged during office investment market in 2020 YTD* the investment hiatus in Q2 2020: 140 • In the UK: lower transaction activity and a higher number of ‘busted deals’ could indicate price adjustments when markets reopen 120 • An MIT analysis documented bid-ask spreads in the region c.15% in London and small single digit range for German A Cities and Paris 100 • Commercial Property Price Indices indicate first fall in prices in core markets – Central German A Cities and Central Paris – since 2014/15 Investment volume, € bn • PMA recorded mild yield de-compression (25 bps) in a few cities in Q2 80 France and Germany saw the highest activity during Q2 and first part 60 of Q3 4% 11% UK 7% 40 German 12% y Benelux 20 2% 25% Nordics 0 France 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 YTD 18% Iberia UK Germany Benelux 8% Italy Nordics France Iberia 13% Italy CEE Other Source: RCA (*data up to mid-August), MIT Centre for Real Estate PATRIZIA | © 2020 | 21
COVID-19 and rising remote working impact on office markets Short-term: accelerated teleworking adoption, letting decisions on hold in some very dense cities (London, NYC) Medium-term: cultural change leading to more efficient use of office space, hence more obsolete secondary space 0% Milan Work from home - sometimes or usually (%) 5% Budapest Madrid & Barcelone Stuttgart, Cologne Past 10% Prague & Dusseldorf Berlin & Frankfurt & Oslo Warsaw Hamburg Munich 15% Lisbon Paris Dublin 20% London Vienne Brussels Present Manchester 25% Copenhagen 30% Future Stockholm 35% Amsterdam 40% 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 Workspace per employee (sqm) Bubble colour indicates annual prime rent (€/sqm): Red > 800, Orange > 500, Amber > 300, Green < 300 Source: Colliers International, PMA, Statista (Share of employed people aged between 15 and 64 that sometimes or usually work from home in selected European countries in 2018) PATRIZIA | © 2020 | 22
Summary view by property type: Europe Short-term impact (6-12 months) Medium-term impact (2-5 years) Rented Residential / MFH* Logistics Office Student Housing Food retail Comparison Retail Hotel * MFH: Multifamily Housing Mildly negative Moderately negative Strongly negative Source: PATRIZIA (July 2020) PATRIZIA | © 2020 | 23
Merci pour votre attention www.patrizia.com PATRIZIA | © 2020 24
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