Présentation technique Cox : Une technique efficace pour les lombalgies et cervicalgies basée sur la recherche clinique
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Présentation technique Cox : Une technique efficace pour les lombalgies et cervicalgies basée sur la recherche clinique Présentée par Dre Caroline Giguère chiropraticienne Graduée de l’UQTR en 1998 Certifiée technique Cox régions lombaire et cervicale en 2016
Plan de présentation ● Origine de la technique ● Révision de la physiopatlogie de l’hernie discale ● Effets et informations sur la technique Cox ● Recherches supportant l’efficacité ● Conditions pouvant être traitées efficacement par la technique Cox ● Autres applications cliniques ● Cas cliniques ● Conclusion et questions
Technique Cox – Dr James M. Cox chiropraticien ● Dr James Cox chiropraticien est l’inventeur de la technique Cox, technique de décompression discale en flexion-distraction
Origine de la technique ● Intérêt à developper une technique efficace pour traiter les hernies discales ● Prend origine de la technique Mc Manis et de principes ostéopathiques ● 1973 première génération de la table ● 2012 huitième génération ● 2003 premier système de traction cervicale
Technique Cox – Physiopathologie des hernies discales ● Formation des déchirures discales ● Plus la pression exercée sur le disque est élevée, répétée et maintenue longtemps, plus le risque de lésion augmente Origine traumatique : chute directe, soulèvement de charges lourdes Résultat de micro-déchirures qui fusionnent en macro- déchirures
Technique Cox – physiopathologie des hernies discales Tableau de l'augmentation de la pression intradiscale selon la position et les activités (Alf Nachemson, Measurement of intradiscal pressure, Acta Orthopaedica Scandinavia, 1959, 28:4, 269-289)
Physiopathologie des hernies discales Positions ou activités Pression intra-discale (MPa) Décubitus dorsal 0.10 Rire 0.15 Eternuer 0.38 Se relever d'une chaise 1.10 Courir 0.35-0.95 Lever 20kg en se penchant 2.30 Lever 20kg près du corps 1.10 Lever 20kg à 60 cm à l'avant du torse 1.80 Lever 20kg de manière ergonomique 1.70 New invo measurements of pressures in the intervertebral disc in daily life; Hans Joachim PhD, Peter Neef MD, Marco Caimi MD, Thomas Hoogland MD and Lutz Claes PhD, Spine vol 24, number 8, 755-762 1999
Physiopathologies des hernies discales
Physiopathologie des hernies discales ● Déchirures circonférentielles ● Déchirures radiales
Table Cox
Définition de la technique Cox ● Méthode combinant la traction et la flexion ● Application d’un vecteur de force sur un segment spécifique et non pas sur toute la colonne vertébrale ● La distraction est induite spécifiquement par un contact stable sur l’arche postérieure et le processus épineux d’un niveau segmentaire précis et en appliquant une force de traction reliée par la partie caudale ou céphalique de la table
Table Cox
Table Cox
Différences et similitudes des technique Cox et ajustements chiropratiques Technique Cox Ajustement chiropratique Basse vélocité Haute vélocité Grand bras de levier Court bras de levier Peut travailler sur plusieurs axes de Peut travailler sur plusieurs axes de mouvement mouvement Diminution de la pression intradiscale Effet aléatoire sur la pression intradiscale Traitement localisé et segmentaire Traitement localisé et segmentaire
Effets de la technique Cox ● Augmentation de l’espace intervertébral et discal ● Diminution de la pression intra-discale de -39 à -192 mm Hg ● Augmentation du diamètre de l’espace foraminal de 28% ● Restauration des amplitudes de mouvement et ajustements des facettes articulaires ● Augmentation de l’afférentation des influx normoexcitateurs en provenance des disques, facettes, tendons et ligaments
Technique Cox - EBCP ● Evidence based clinical practice Best research evidence Clinical EBCP expertise Patient preference and values
Technique Cox – Recherches biomécaniques pour lombalgie ● On note une diminution significative de la pression intra- discale lors de la technique de décompression en flexion- distraction ● La diminution de la pression intra-discale est de l’ordre de -39 à -192 mm Hg dans des disques presseurisés et de l’ordre de -117 à -720 mm Hg dans des disques non-presseurisés ● Gudavalli M. R., Cox JM, Baker JM, Cramer GD, Patwardhan AG : Intervertebral disc pressure changes during the flexion- distraction procedure for low back pain, International Society for the Study of the Lumbar Spine. Annual meeting, June 1997
Technique Cox – recherche biomécanique pour lombalgie (suite) ● On note une augmentation de l’espace foraminal intervertébral lombaire de l’ordre de 28% durant la procédure ● Gudavalii MR : Estimation of dimensional changes in the lumbar intervertebral foramen of lumbar spine during flexion- distraction procedure. Proceedings of the 1994 International conference on Spinal Manipulation June 10-11, 1994, Palm Springs, C A, p. 81 ● Gudavali MR, Dimensional Changes in the Lumbar Intervertebral Foramen Under Combined Loads of Flexion and Distraction – ASME – publications 1994 – American Society of Mechanical Engineers
Augmentation du diamètre du foramen intervertébral
Technique Cox – biomécanique cervicale ● Loyola Stritch School of medecine ● Hines VA Hospital ● Palmer College of Chiropractic ● Gadavali R., Potluri T., Carandang G. et al. Intradiscal Pressure Changes during Manual Cervical Distractions : A Cadaveric Study. Evidence-Based Complementary and Alternative Medecine, vol. 2013, Article ID 954134, 10 pages, 2013,
Technique Cox – études sur la colonne cervicale ● Réduction moyenne de la pression intra-discale ● C4-C5 : -502 mm Hg ● C5-C6 : -367 mm Hg ● C6-C7 : -414 mm Hg ● C7-T1 : -6 mm Hg ● La force de traction était de 87 Newtons (19,3 lbs) ● La réduction de la pression intra-discale entre C4-C7 était de l’ordre de 96 à 1583 mm Hg (Gudavalli et al, Evidence-based Comp Alt Med 2013 Article ID 954134)
Technique Cox – études sur la colonne cervicale – expertise clinique ● Les cliniciens peuvent appliquer les forces precrites sur la colonne cervicale 97% du temps en utlisant un système de feedback visuel ● Des chercheurs ont trouvé un bon moyen de comparer des forces élevées avec des forces plus légères dans l’application de la traction au niveau de la colonne cervicale (Gudavalli et al., Trials 2015; 16:259) ● La force appliquée au niveau de la colonne cervicale est de l’ordre de 25% de celle appliquée dans le traitement de la colonne lombaire.
Technique Cox – recherche clinique sur la cervicalgie compliquée de radioculopathie ● Schliesser JS, Kruse RA, Fleming Falon L : Cervical radiculopathy treated with chiropractic flexion distraction manipulation : a retrospective study in a private practice setting, JMPT 26 (9) : 592-596 ● 39 patients avec radiculopathie d'origine cervicale ● Traités avec la technique Cox cervicale ● VAS : diminution significative des scores : 50,1 à 8,7; une diminution de 41,4 ● Le nombre moyen de traitements était de 13,2 +- 8,2, allant de 6 à 37
Études sur l’efficacité de la technique Cox ● 38% des patients traités en FD et 54% des patients traités en physiothérapie ont dû reconsulter pour une lombalgie dans l’année suivant l’étude ● Les patients traités en physiothérapie ont reçu plus de traitements que ceux traités en FD ● Cambron JA, Gudavalli M, McGregor M et al, Amount of health care ans self care following a randomized clinical trial comparing flexion-distraction with exercise program for chronic Low back pain : Chriropractic and osteopathy 2006, 14:19
Études sur l’efficacité de la technique Cox ● FD est plus efficace pour soulager la douleur lombaire un an après la fin des traitements que la physiothérapie ● Cambron JA, Gudavalli MR, Hedeker D. et al, One year Follow-up of a randomized clinical trial comparing flexion distraction with an exercise program for chronic low back pain, J Altern Complementary Med, 2006 sept, 12(7), 659- 68
Technique Cox – préférence du patient et sécurité de la technique ● La technique FD n’a occasionné aucun effet secondaire chez les chiropraticiens pratiquant la technique ● On a observé certains effets secondaires sur les patients traités par la technique FD chez un patient sur 54. ● Distribution des blessures raportées associées à différentes techniques chiropratiques au Collège Parker en 2006 (perception des étudiants) Techniques utilisées cas DC PT Diversified 280 61 74 Thompson 142 3 25 Gonstead 135 31 39 Cox 54 0 1
Technique Cox : préférence du patient (suite) ● Ndetan, H., Rupert R., Bae S., Singh, K., Prevalence of musculoskeletal injuries sustained by students while attending a chiropractic college , Journal of Manipulative and physiological therapeutics, 2009, 32 (2), 140-48
Étude sur l’efficacité de la technique Cox – 1000 patients ● Cox JM, Feller J, Cox-Cid J Distraction chiropractic adjusting : clinical application and outcomes of 1000 cases. Top Clin Chiropractic 1996; 3 (3) : 45-49 ● Évaluation des réactions des patients -soulagement -nombre de traitements requis pour atteindre le maximum de soulagements -nombres de jours pour atteindre le maximum de soulagement
Tableau sur la réaction des patients à la technique Cox – 1000 cas cliniques Réactions # patients % % cumulatif Excellente (soulagement 90%, retour au travail sans 460 47,1 47,1 autre traitement) Très bonne (soulagement 75%, retour au travail sans 134 13,7 60,8 autre traitement) Bonne (soulagement 50%, doit continuer les 97 7,4 70,7 traitements) Moyenne (moins de 50% de soulagement, changement 72 7,4 78,1 de travail) Faible (moins de 50% de soulagement, éviter le travail 40 4,1 82,2 physique) Chirurgie 34 3,5 85,7 Arrêt ou jamais reçu de traitement 104 10,6 96,3 Examiné non traité 36 3,7 100
Applications cliniques de la technique Cox ● Lombalgie ● Lombalgie associée à une radiculopathie ● Cervicalgie ● Cervicalgie associée à une radiculopathie ● Syndrome facettaire ● Bombement discal ● Hernie discale postéro-latérale ● Hernie discale postéro-médiane ● Lombalgie post-chirurgie
Applications cliniques (suite) ● Douleur thoracique ● Douleur costo-vertérable ● Cyphose thoracique ● T1 protubérante ● Sténose spinale ● Spondylolisthèse ● Scoliose ● Claudication neurogénique ● Kyste synovial ● Ostéoporose ● Discarthrose légère à avancée ● Ankylose
Applications cliniques (suite) ● Arthrose facettaire ● DISH ● Collagénose ● Polyarthrite rhumatoïde ● Fracture ● Spondylite ankylosante
Applications diverses ● Sciatalgie d’origine discale pendant la grossesse ● Scoliose ● Déchirures méniscales ● Dysfonctions coxo-fémorales
Cas cliniques - cervical Kruse RA, Imbarlina F, Debono, VF, Treatment of cervical radiculopathy with flexion distraction, JMPT 2001, 24 (3); 206-9 ● Femme 51 ans, douleurs dans le bras gauche depuis 2 ans, IRM : hernie discale C5-C6 ● Pas d’amélioration avec traction à la maison, exercices, médication ● Soulagement dès la première visite avec la technique Cox ● 3 traitements par semaine pour 2 semaines, puis aux 2 semaines pour un total de 24 traitements sur une période de 6 mois ● Suivi après un an : aucun symptôme et signes neurologiques normaux
Cas cliniques - cervical ● Gudavalli, S. Kruse, RA, Foraminal stenosis with radiculopathy from cervical disc herniation in a 33 year old man treated with flexion distraction decompression manipulation, JMPT 2008, 31 (5) : 376-80 La technique Cox de flexion-distraction et l'électrothérapie amènent de bons résultats cliniques objectifs et subjectifs dans le traitement d’une hernie discale C6-C7 causant douleur cervicale et haute thoracique sévère compliquée de radiculopathie chez un homme de 33 ans ● 15 traitements sur une période de 10 semaines ● Suivi 2 ans – état stable
Cas cliniques – sténose spinale Snow G., Chiropractic managment of a patient with lumbar spinal stenosis, JMPT 24(4) ● Homme de 78 ans souffrant de lombalgie et douleur sévère bilatérale des membres inférieurs. Pas de signes neurologiques significatifs, IRM démontrant sténose lombaire dégénérative sévère L3-L4 et L4-L5 et modérée à L2-L3 ● Diminution significative de la fréquence et de l’intensité des symptômes lombaires et dans les membres inférieurs suite à plusieurs traitements de flexion-distraction. L’amélioration de la symptomatologie est maintenue 5 mois après l’arrêt des traitements.
Cas cliniques – hernie discale lombaire avec radiculopathie ● Homme 31 ans souffrant de lombalgie sévère compliquée d’une faiblesse de la flexion plantaire gauche, de l’absence du réflexe achiléen gauche, d’une hyperesthésie du dermatome S1 gauche; IRM Hernie discale L5-S1 volumineuse ● Traitement par technique Cox – retour au travail après 27 jours ● Aucun changement à l’IRM ● 20 traitements sur une période de 50 jours. Rémission complète, réflexe achiléen absent
Études de cas – douleur lombaire avec radiculopathie ● Murphy D et al, Non surgical approach to the management of patients with lumbar radiculopathy secondary to herniated disc : a prospective observational cohort study with follow up, JMPT 2009, 32 (9), 723-33 ● 49 patients avec une hernie discale visible sur IRM souffrant de lombalgie pour une période moyenne de 60,5 semaines ont reçu 2-3 traitements de FD par semaine durant 3 semaines ● Traitments de FD, techniques neuro-dynamiques, manipulations , techniques myofasciales et exercices ● A la fin des traitements et 14,5 mois après la fin des traitements, une amélioration significative dans la douleur et dans l’état d’invalidité est notée respectivement : -chez 79% et 70% des patients à la fin des traitements -chez 79% et 73% des patients après 14,5 mois
Cas cliniques – radiculopathie chez une femme enceinte Kruse, RA et al, chiropractic treatment of a pregnant patient with lumbar radiculopathy, journal of chiropractic medicine, 2007; 6 (14), 153-8 ● Femme 26 ans, 2e trimestre de grossesse, avec lombalgie sévère avec douleur dans membre inférieur droit jusqu’à la partie dorsale du pied ● Technique Cox modifiée en décubitus latéral; soulagement complet en 8 visites
Technique Cox – femme enceinte
Études sur patients présentant des douleurs post-chirurgie Kruse, RA, Cambron, J., Chiropractic management of postsurgical lumbar spine pain : a restrospective study of 32 cases , JMPT 34 (6), Jul-Aug 2011, 408-12 ● 32 patients présentant une douleur post chirurgie traités par la technique Cox pour au moins 2 semaines ● Réduction significative de la douleur avec une moyenne de 14 traitements
Études sur patients avec douleur post chirurgie MR Gudavalli, K Olding, G Joachim, JM Cox, Chiropractic distraction spinal manipulation on postsurgical continued low back and radicular pain patients, a retrospective case series, Journal of chiropractic medecine, June 2016, 15 1 number 2 121-128 ● À la fin des traitements, 81% des patients rapportent une amélioration de plus de 50% et 19% une réduction de moins de 50% de la douleur ● Après une période de 24 mois, 82% des patients rapportent une diminution de la douleur de plus de 50% et 18% des patients une diminution de la douleur de moins de 50% : – 43% des patients n’ont pas reçu d’autres traitements et allaient bien – Du 57% restant, 53% ont reçu d’autres traitements chiropratiques, 28% d’autres types de traitement (exercices, physiothérapie, injections et médications) et 16% ont subi une autre chirurgie
Cas cliniques – kyste synovial ● Hazen LJ, Cox JM, Lumbar intraspinal extradural synovial cyst a case study, J neuromusculoskeletal system 1 (4) : 1993 ● Femme 76 ans souffrant de lombalgie et sciatalgie gauche ● Début insidieux 1 an plus tôt ● IRM montre un kyste synovial au niveau des facettes articulaires L4-L5 à gauche ● Après 3 mois de traitement FD, résolution complète des symptômes
Appréciation personnelle et indications cliniques pour utiliser la technique ● Appréciation personnelle (doux, efficace, sécuritaire) ● Utilisation très fréquente de la table autant pour la région lombaire que cervicale et thoracique ● Bien identifier les lombalgies et cervicalgies simple d'origine discogénique – Circonstance d’apparition (objets lourds, chutes, torsions) – Présentation antalgique – Choc électrique, spasme – Réduction significative des amplitudes de mouvement, surtout en flexion – Augmentation de la douleur (toux, éternuement, position assise prolongée, matin) – Diminution de la douleur (debout, décubitus, 30-60 minutes après le réveil)
Conclusion et Questions
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