Protocole d'inventaire des salamandres à quatre orteils au Québec - Gouvernement du Québec

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Protocole d'inventaire des salamandres à quatre orteils au Québec - Gouvernement du Québec
Protocole d’inventaire des salamandres à quatre orteils au Québec.

                          Protocole d’inventaire des salamandres à
                          quatre orteils au Québec
                          Secteur des opérations régionales

                          Janvier 2018
Protocole d'inventaire des salamandres à quatre orteils au Québec - Gouvernement du Québec
Protocole d’inventaire des salamandres à quatre orteils au Québec.

La version intégrale de ce document est accessible sur le site Internet
ftp://ftp.mrn.gouv.qc.ca/Public/Reg06/Monteregie/Protocoles_standardises

Citation recommandée :

MFFP 2018. Protocole d’inventaire des salamandres à quatre orteils au Québec. Ministère des
Forêts, de la Faune et des Parcs, Direction de la gestion de la faune de l'Estrie, de Montréal, de
la Montérégie et de Laval, Secteur des opérations régionales. 12 pages.

© Gouvernement du Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs
Dépôt légal - Bibliothèque et Archives nationales du Québec,
ISBN (version imprimée) : xxx-x-xxx-xxxxx-x
ISBN (PDF) : xxx-x-xxx-xxxxx-x
Protocole d'inventaire des salamandres à quatre orteils au Québec - Gouvernement du Québec
Protocole d’inventaire des salamandres à quatre orteils au Québec.

Avant-propos
Ce protocole est une adaptation par N. Tessier du protocole écrit par Mathieu Ouellette et
remis au Service canadien de la Faune (Ouellette, 2005). Ce document a été écrit dans le but
d’accompagner les consultants et les acteurs du milieu dans la réalisation d’inventaires sur les
salamandres à quatre orteils au Québec et si nécessaire, suggérer les mesures de mitigations
appropriées.

Les personnes qui réaliseront des inventaires doivent s’assurer d’utiliser une version à jour du
présent protocole, en consultant le site FTP1. Afin d’assurer de bons résultats d’inventaire, la
capture et la manipulation des salamandres est requise pour assurer leur identification. De
plus, puisqu’il s’agit d’une fouille active, l’habitat de ces espèces est perturbé et un stress est
également infligé aux individus. Conséquemment, l’obtention d’un permis SEG est requise
pour réaliser ces inventaires en vertu de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la
faune (ci-après LCMVF). La demande de permis SEG doit être adressée au bureau régional
de la Direction de la gestion de la faune (ci-après DGFa) concerné du Ministère des Forêts, de
la Faune et des Parcs (ci-après MFFP) si un projet touche deux régions administratives ou
moins. La DGFa fera l’analyse de la demande et de son acceptabilité. Dans le cas où un projet
touche plus de deux régions administratives, la demande doit être adressée au bureau de
Québec de la Direction générale de la gestion de la faune et des habitats (ci-après DGGFH)
du MFFP, qui coordonnera l’analyse de la demande avec les régions concernées et émettra le
permis2. Depuis le 1er avril 2017, les permis SEG délivrés aux fins de gestion de la faune, en
vertu de l’article 47 de la LCMVF, sont tarifés. Les permis délivrés à des fins scientifiques ou
éducatives sont exclus de la nouvelle tarification. Le permis SEG peut être émis à une
personne qui doit se conformer aux conditions qui y sont déterminées en fonction des
dispositions de la Loi auxquelles peut déroger le titulaire d’un permis SEG. Tout manquement
à l’une des conditions d’un permis SEG peut entraîner pour le titulaire des poursuites
judiciaires et une amende.

La remise d’un rapport d’activité est exigée et ce, sous la forme qui convient au Ministère. Par
exemple, le titulaire d’un permis SEG pourrait être obligé de rendre disponibles au MFFP les

1   ftp://ftp.mrn.gouv.qc.ca/Public/Reg06/Monteregie/Protocoles_standardises
2   http://www.mffp.gouv.qc.ca/faune/formulaires/demande-permis-seg.jsp

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Protocole d’inventaire des salamandres à quatre orteils au Québec.

données brutes recueillies (stations de capture et leurs coordonnées géographiques,
description du matériel et de la méthode de capture utilisés, nombre de spécimens par station,
par date, par engin et par espèce, incluant les captures accidentelles) dans un fichier gabarit
(de type Excel3). Ces données pourront ensuite être colligées dans la banque source par le
MFFP (Banque d’observations sur les reptiles et amphibiens du Québec (BORAQ)), afin
qu’elles puissent être utilisées pour améliorer les connaissances sur cette espèce.

Note : Le plan d’échantillonnage ou toutes modifications du protocole doit être
approuvé par la Direction régionale de la gestion de la faune.

3   Fichier BD_herpéto_BORAQ.xlsx sur le site ftp://ftp.mrn.gouv.qc.ca/Public/Reg06/Monteregie/Protocoles_standardises

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Protocole d’inventaire des salamandres à quatre orteils au Québec.

Table des matières

Avant-propos ...................................................................................................................................... III
Table des matières .............................................................................................................................. V
1. Introduction ...................................................................................................................................... 1
2. Protocole d’inventaire ..................................................................................................................... 1
   2.1 Méthode de recherche pour les salamandres............................................................................... 1
   2.2 Capture et contention pour identification ...................................................................................... 4
   2.3 Prise de données ......................................................................................................................... 5
   2.4 Identification des spécimens récoltés ........................................................................................... 5
3. Références ....................................................................................................................................... 5
Annexe : Fiche de terrain .................................................................................................................... 6

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Protocole d'inventaire des salamandres à quatre orteils au Québec - Gouvernement du Québec
Protocole d’inventaire des salamandres à quatre orteils au Québec.

1. Introduction
Au Québec on retrouve huit espèces de salamandre tel que: la salamandre à deux lignes
(Eurycea bislineata), la salamandre cendrée (Plethodon cinereus), la salamandre maculée
(Ambystoma maculatum), la salamandre à points bleus (A. laterale), la salamandre pourpre
(Gyrinophilus porphyriticus), la salamandre sombre du Nord (Desmognathus fuscus), la
salamandre sombre des montagnes (D. ochrophaeus) et la salamandre à quatre orteils
(Hemidactylium scutatum). Ce protocole s’attarde plus particulièrement à cette dernière
espèce, puisqu’un autre protocole est disponible spécifiquement pour les inventaires de
salamandres des ruisseaux (MFFP, 2018).

La salamandre à quatre orteils est une petite salamandre qui ne dépasse pas 10 cm de long.
On la retrouve principalement dans les tourbières, les marécages à sphaigne, mais aussi dans
les étangs à castor et les forêts humides riches en mousse (Desroches et Rodrigue, 2004). Sa
distribution est très discontinue au Québec et plusieurs localités restent encore à découvrir. Sa
situation est précaire, puisque ses habitats sont encore trop souvent détruits pour la
construction d’habitations, la coupe forestière ou le remblai pour l’agriculture.

2. Protocole d’inventaire
Les inventaires devront être réalisés pendant la période de nidification de ces salamandres au
mois de mai, de préférence de la mi à la fin-mai. Cet intervalle de deux semaines peut varier
en fonction du type de printemps hâtif ou tardif. Après cette période, les œufs auront éclos et
les femelles auront entamé leur retour en milieu terrestre dans les forêts, ce qui rend leur
détection très ardue.

2.1 Méthode de recherche pour les salamandres
Il est très difficile d’observer la salamandre à quatre orteils, car elle est surtout active la nuit.
La meilleure façon de les trouver consiste à réaliser une recherche active des nids au
printemps dans les habitats convenables. Les larves doivent passer par un stade aquatique
qui peut durer jusqu’à six semaines dans certains cas. Cette espèce a donc la particularité de
pondre dans des monticules de mousses qui surplombent l’eau. La femelle reste
généralement avec les œufs jusqu’à l’éclosion. Les petites larves se laissent alors glisser dans

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la mousse et tombent dans l’eau où elles passeront les semaines suivantes jusqu’à leur
métamorphose (Ouellette, 2005).

La salamandre à quatre orteils utilise des sites de ponte facilement identifiables. En effet, ils
sont constitués de monticules de mousse entourés d’eau. La sphaigne est généralement le
type de mousse le plus utilisé. Le site de ponte est en général en milieu forestier, mais certains
se retrouvent également aux abords des tourbières. La Figure 2 présente des vues typiques
d’un site de ponte et d’un monticule de mousse utilisé par la femelle (Ouellette, 2005).

Photos : Mathieu Ouellette

Figure 2 : Site de ponte typique et monticule de mousse utilisé par la femelle.

Pour trouver les nids, il suffit d’écarter délicatement la mousse des monticules avec le bout
des doigts. Cette opération doit être réalisée avec précaution pour éviter, dans la mesure du
possible, de détruire l’habitat. Les œufs et la femelle (généralement présente) sont rarement
loin de la surface. Il arrive que des nids communautaires soient observés. Il faut se rappeler
que les larves devront glisser de la mousse jusqu’à l’eau. Il est donc important d’effectuer les
recherches dans les monticules de mousse qui surplombent l’eau. Il est important de bien
refermer la mousse qui a été écartée, afin d’éviter que les œufs et la femelle soient exposés
au soleil et que la mousse perde son humidité. La Figure 3 présente une photographie d’une
femelle qui garde des œufs (Ouellette, 2005).

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                                                     Photos : Mathieu Ouellette

Figure 3 : Femelle et ses œufs dans un monticule de mousse.

L’espèce atteint généralement une bonne densité dans les zones où les monticules de
mousse et le niveau de l’eau sont propices. Si le nombre de nids doit être compté lors de
l’inventaire, il peut être utilise d’utiliser des rubans de couleur afin d’éviter le recomptage de
nids (Figure 4, Ouellette, 2005). Afin de stresser inutilement les salamandres et de trop
perturber leur habitat, une seule visite est nécessaire si des salamandres à quatre orteils sont
observées. Toutefois, advenant le cas où aucune salamandre ou nid ne sont vus, une à deux
autres visites sur les sites sont nécessaires au cours du mois de mai, pour un maximum de
trois visites.

                                                     Photos : Mathieu Ouellette

Figure 4 : Ruban de couleur utilisé pour éviter le recomptage des nids.

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2.2 Capture et contention pour identification
Les personnes doivent privilégier les méthodes rapides et efficaces en saisissant l’animal par
le corps près de la tête en évitant de le soulever par la queue. Les salamandres sont capables
d’autotomie et peuvent donc volontairement détacher leur queue pour berner le prédateur. Il y
a des conséquences à la perte de ce membre, puisque que c’est là qu’elle accumule des
réserves importantes et la queue est utilisée lors de la locomotion (Desroches et Rodrigue,
2004). Les personnes doivent avoir les mains propres, sans insecticide, parfum, lotion ou autre
substance potentiellement toxique ou enfiler des gants à usage unique tel que recommandé
par le Conseil canadien de protection des animaux (2004).

La salamandre à quatre orteils s’identifie facilement grâce à son ventre blanc parsemé de
taches noires bien définies (Figure 5). Elle possède également une constriction importante à la
base de la queue qui lui permet de la détacher. Son dos et ses membres sont de coloration
rougeâtre. Comme son nom l’indique, elle possède quatre orteils. Il peut toutefois être difficile
de les compter en raison de sa petite taille et l’identification d’un spécimen devrait plutôt
reposer sur les critères mentionnés précédemment (Desroches et Rodrigue, 2004).

                                                       Photos : Lucie Veilleux

Figure 5 : Ventre blanc avec des taches noires ainsi que la constriction à la base de la queue
           juste en arrière des pattes antérieures chez la salamandre à quatre orteils.

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2.3 Prise de données
Lors de l’inventaire, il est important de prendre en note les différents paramètres pour toutes
les espèces de salamandres observées sur le terrain et ce à chaque visite. Une fiche de
terrain doit également être remplie ainsi que le fichier Excel BORAQ, même si aucune
salamandre n’est observée dans le cas où un permis SEG a été délivré pour l’activité.

           Date ;

           Heure de début et de fin de chaque relevé ;

           Nom des observateurs;

           Conditions météo (température, pourcentage de la couverture nuageuse, précipitations)
            une fois sur le site;

           Nombre de spécimens, espèce;

           Coordonnées (DD NAD 83) de chaque observation et ce, pour toutes les espèces ;

           Description sommaire de l’habitat (boisé, friche, clairière, rive espèce végétale
            dominante, etc.).

           Prendre une photo d’un représentant de chaque espèce observée et de l’habitat

Les données au complets doivent être présentées dans un rapport et saisies dans le format
de fichier BORAQ tel que fourni avec le permis SEG. Les données seront transférées dans
BORAQ par le MFFP et les espèces en situation précaire seront transmises au CDPNQ. Un
exemple en fichier Excel4 est disponible sur le site FTP du MFFP.

2.4 Identification des spécimens récoltés
Pour identifier les différentes espèces de salamandre, on peut consulter le site Internet du
MFFP ou le site de l’Atlas des Amphibiens et des Reptiles du Québec ainsi que le guide des
Amphibiens et reptiles du Québec et des Maritimes de Desroches et Rodrigue (2004).

4   Ftp://ftp.mrn.gouv.qc.ca/Public/Reg06/.../BD_herpéto_BORAQ.xls

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3. Références
Conseil canadien de protection des animaux. 2004. Recommandations du CCPA spécifiques
         aux espèces : Les amphibiens et les reptiles.

Desroches, J.F. et D. Rodrigue. 2004. Amphibiens et reptiles du Québec et des maritimes.
         Éditions Michel Quintin, Waterloo, Québec. 288 p.

MFFP. 2018. Protocole d’inventaire des salamandres de ruisseaux en situation précaire au
         Québec. Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, Direction de la gestion de la
         faune de l'Estrie, de Montréal, de la Montérégie et de Laval, Secteur des opérations
         régionales. 13 p.

Ouellette, M. 2005. Méthodes d’inventaire de la Salamandre à quatre orteils. Rapport présenté
         au Service canadien de la faune. 4 p.

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Annexe : Fiche de terrain
Paramètres à prendre en note pour la fiche de terrain

        Date ;

        Heure de début et de fin de chaque relevé ;

        Nom des observateurs;

        Conditions météo (température, pourcentage de la couverture nuageuse, précipitations)
         une fois sur le site;

        Nombre de spécimens, espèce;

        Coordonnées (DD NAD 83) de chaque observation et ce, pour toutes les espèces ;

        Description sommaire de l’habitat (boisé, friche, clairière, rive espèce végétale
         dominante, etc.).

        Prendre une photo d’un représentant de chaque espèce observée et de l’habitat

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