Punaises de lit Fiche à l'intention des CSSS

Punaises de lit
Fiche à l’intention des CSSS

Les problèmes causés par les punaises de lit
Les punaises de lit sont des insectes piqueurs qui se nourrissent de sang humain. Elles ne transmettent pas de
maladies aux humains et, contrairement aux poux ou à d’autres parasites, elles ne vivent pas sur les humains. Les
punaises de lit sont donc considérées comme une nuisance. Réapparues dernièrement dans la plupart des grandes
villes et dans les régions, leur résistance aux produits et méthodes de contrôle parasitaire fait en sorte qu’il est
difficile de s’en débarrasser. Non contrôlés, ces insectes se reproduisent et se propagent rapidement et facilement.
Les punaises de lit peuvent infester des logements propres, comme des logements insalubres. Il faut donc agir
rapidement.

Le principal risque pour la santé est inhérent aux piqûres, qui se comptent parfois en très grand nombre. Les parties
du corps affectées sont celles qui sont exposées durant le sommeil et, généralement, les bras sont les membres les
plus touchés. Ces piqûres peuvent causer des lésions cutanées et provoquent souvent des démangeaisons
importantes. Elles peuvent aussi se compliquer par une réaction allergique, ou encore par une infection provoquée
par le grattage de lésions. Les impacts d’une infestation sur la qualité de vie peuvent être considérables :
perturbation du sommeil, stress, isolement social, aggravation d’un trouble psychique, etc.

Les punaises se retrouvent, la plupart du temps, dans les chambres à coucher où elles se nourrissent du sang des
dormeurs, la nuit. Les punaises de lit fuient la lumière. Le jour, elles se cachent surtout au pourtour du matelas ou
près de celui-ci, restant ainsi à proximité de leur hôte. Lorsque leur population augmente, les punaises se
dispersent. Selon le degré d’infestation, on les retrouve cachées dans les fissures des murs, du sol et du mobilier,
dans les prises électriques, dans les bases de lit, derrière les tableaux, sous les moulures et sous le papier peint,
etc. Ces endroits servent également de refuge pour les oeufs et les nymphes. S'il y a infestation importante ou si les
gens quittent leur chambre à coucher, les punaises se déplaceront dans d’autres pièces (par exemple au salon),
voire dans des logements adjacents, et ce, en l’espace de quelques jours à quelques semaines.

En quoi le CSSS est-il concerné par les punaises de lit?
Il est important que le personnel soit renseigné afin de pouvoir mieux détecter la présence de punaises et réagir
rapidement s’il y a lieu.

Le personnel, dans les établissements de santé, peut être confronté aux punaises de lit dans différentes situations.
On pense, par exemple, à la détection de la présence de punaises de lit dans un établissement de santé, aux
employés qui travaillent à domicile ou au personnel qui reçoit un client aux prises avec des punaises de lit dans ses
effets personnels.

La décision de sensibiliser et d’informer les employés sur les moyens à prendre pour éviter le contact avec les
punaises de lit et pour s’en débarrasser, relève de l’évaluation que fera le CSSS avec l’aide d’un exterminateur si
nécessaire. Le rôle du CSSS consiste également à supporter son personnel lorsqu’il doit intervenir dans des
domiciles infestés ou lorsqu’une infestation survient dans un établissement.

Comment détecter la présence de punaises de lit?

Voici quelques indices qui pourraient laisser soupçonner la présence de punaises de lit :

              une personne se plaint souvent d’être piquée et de souffrir de démangeaisons;
              les piqûres de punaises de lit sont similaires à celles des maringouins. Les gens peuvent réagir de
               différentes façons aux punaises de lit. Si deux personnes partagent un même lit, il est possible que l'une
               d'elles n'ait rien alors que l'autre soit piquée ;
              les piqûres se retrouvent surtout sur les parties du corps qui sont découvertes pendant le sommeil,
               généralement les bras;
               la disposition des piqûres est généralement en ligne droite ou en groupe, à un même endroit sur la peau;
              il est possible de voir les punaises de lit. Ce sont des insectes brunâtres, luisants et sans ailes, de forme
               ovale et aplatie, longues de 4 à 7 mm (1/8 de pouce). Elles ne sautent pas, ne volent pas et se déplacent
               lentement;
              il y a présence de taches sombres sur les draps, les oreillers et le matelas. Les taches proviennent des
               punaises écrasées qui viennent de se nourrir de sang ainsi que de leurs excréments;
              il y a présence de peaux de mue (exuvies), d’excréments et de coquilles d'œufs dans les endroits où les
               punaises de lit aiment se cacher, tels les contours du matelas et du sommier, les fissures des planchers,
               des murs et du mobilier, les moulures, derrière les cadres ou le papier peint qui se décolle. On peut
               également en trouver dans la literie, les coussins, les rideaux, les fauteuils, les vêtements, derrière les
               plinthes et les plaques électriques, dans les papiers, les livres, les téléphones, les radios, les sacs à dos
               ou à main, les valises, les fauteuils roulants, etc.;
              on peut parfois remarquer une odeur désagréable semblable à celle de renfermé ou de moisi. L’odeur est
               surtout perceptible lorsqu’il y a une infestation importante.

source : punaises.fr/dossiers_punaises_de_lit.htm

             Les punaises de lit ont 5 stades larvaires. À chaque stade,
               les punaises de lit ont besoin d’un repas de sang pour
                                 atteindre le suivant.

Quoi faire si la présence de punaises de lit est détectée dans un établissement?

Dans toute situation, il faut se rappeler que tout le monde peut être exposé aux punaises de lit. Il n’y a pas lieu
d’avoir honte ni de blâmer quiconque, mais plutôt d’agir vite et de manière concertée.
Lorsque l’on constate des signes de punaises de lit sur une personne ou dans un établissement, il est
recommandé :

pour l’employé
    de communiquer ce constat le plus rapidement possible au gestionnaire afin qu’il prenne les mesures pour
        corriger la situation (ceci est primordial pour contrôler l’infestation);

pour le gestionnaire ou la personne responsable
       de faire appel à un exterminateur certifié, qui ne devrait utiliser que des produits homologués, afin qu’ils ne
        comportent aucun danger pour la santé ni l’environnement. Des dispositions particulières doivent être
        prises lorsqu’il y a présence de jeunes enfants, de femmes enceintes, de personnes âgées ou malades;
       de ne pas utiliser les insecticides vendus dans les commerces, ceux-ci nuisent aux efforts de
        l’exterminateur et peuvent être dangereux pour la santé;
       de solliciter la collaboration des patients, du gestionnaire de l’immeuble et des intervenants visés, afin que
        la continuité des services puisse être assurée.

Soins à domicile
Mesures de protection suggérées à un employé qui prodigue des soins à domicile lorsqu’il
suspecte ou constate la présence de punaises de lit.

L’expérience de certains CSSS a démontré qu’en adoptant quelques mesures simples, les employés qui ont à
interagir de manière étroite avec un client peuvent se protéger adéquatement. Nous reproduisons en annexe des
mesures efficaces expérimentées dans certains CSSS de Montréal visant à protéger l’employé prodiguant des
soins (dans les ressources intermédiaires, centres de réadaptation, centres d’hébergement pour personnes âgées,
etc.) qui doit interagir avec le client.

Continuité des services
Précautions à prendre pour assurer la continuité des services lorsqu’il y a présence de
punaises de lit ou lorsqu’une personne provenant d’un milieu infesté est reçue dans un
établissement de santé
Généralement, les punaises se transportent d’un endroit à un autre en s’infiltrant dans les effets personnels et en
s’échappant lorsqu’on dépose ces objets sur le sol (ex. : sac à main, sac à dos, vêtements, etc.). Certaines
mesures permettront de minimiser les risques qu’un client propage involontairement des punaises de lit d’un
secteur à un autre à l’intérieur de l’établissement :

       lors du transfert d’une personne dans un milieu d’hébergement infesté à un autre établissement, il est
        recommandé d’examiner le client et ses articles;
       lors du transfert, on suggère de remettre à la personne un sac de plastique afin qu’elle y dépose ses effets
        personnels (ex. : manteau, sac à main, etc.), qu’on identifiera et gardera fermé avec son contenu durant
        son séjour dans le milieu, même s’il est court. Si ses effets personnels sont infestés on pourra lui fournir,
        au besoin, de nouveaux vêtements (ex. : jaquette d’hôpital et accessoires);
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    pour un séjour prolongé, lorsque la présence de punaises de lit est suspectée, on inspectera les vêtements
         et effets personnels, qui seront aussi mis dans un sac de plastique fermé puis transporté directement à la
         buanderie;
        pour les lieux communs, il est suggéré de convenir avec le responsable de la salubrité de la nécessité
         d’une vigilance accrue (en particulier pour le passage d’aspirateur et le nettoyage des planchers aux
         endroits infestés);
        le plan de prévention des animaux et micro-organismes nuisibles de l’établissement devrait inclure les
         punaises de lit et accorder une attention spéciale à la gestion de la buanderie, celle des matelas et des
         retours du matériel prêté.

Mesures de protection qui peuvent être prises lorsqu’un employé est lui-même aux
prises avec une infestation
Le gestionnaire de l’établissement devrait être extrêmement discret par rapport à l’employé pris avec cette
problématique. Il faut à tout prix éviter que la personne soit stigmatisée. Pour venir en aide à cet employé, voici
quelques recommandations :

        il est important de soutenir la personne et de ne pas amplifier ni entretenir le problème;
        en arrivant au travail, l’employé devrait inspecter ses vêtements et ses articles personnels, y compris ses
         articles de travail, en sollicitant l’aide d’un collègue au besoin;
        on pourrait lui suggérer de mettre ses effets (ex. : manteau, etc.) dans un grand sac de plastique et bien le
         refermer, puis le placer dans son casier, sur un crochet, ou le suspendre derrière une porte. L’idée est
         d’éviter que les punaises de lit, si présentes, se dispersent dans l’établissement. Quand l’employé quitte
         son travail et récupère ses effets personnels, on lui suggère de jeter le sac utilisé dans une poubelle
         fermée à l’extérieur;
        si des punaises de lit sont détectées à la maison, l’employé devrait s’empresser de communiquer avec son
         propriétaire afin que celui-ci entreprenne des démarches auprès d’un exterminateur certifié.

                Document produit par Louise Lajoie et Marie-Johanne Nadeau de la Direction de santé publique
                de la Montérégie, s’inspirant en partie des guides développés par la Direction de santé publique
                de Montréal et par l’équipe de Patrice Tchinda, du CSSS de la Montagne.

    1000, rue Labelle, bureau 210, Saint-Jérôme, Québec                   Adapté du document produit par la direction de santé
     J7Z 5N6 Téléphone : (450) 432-8735                                   publique de l’Agence de la santé et des services sociaux
                                                                          de la Montérégie                             Mars 2011

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ANNEXE
                             EXEMPLES DE MESURES DE PROTECTION CONTRE LES PUNAISES DE LIT
                                   LORS DE SOINS À DOMICILE, QUAND IL Y A CONTACT ÉTROIT

Avant la visite :
      prévoir des équipements de protection et des sacs de plastique de couleur pâle (ex. : blanc ou bleu pâle);
      éviter de porter des vêtements amples et des manches longues;
      prévoir du linge de rechange, au besoin;
      n’apporter chez le client que le strict nécessaire; laisser ses effets personnels au milieu de travail ou dans
       votre voiture;
      apporter un vêtement de protection qui couvre tout le corps ainsi que des couvre-chaussures jetables et
       s’en revêtir avant d’entrer en contact avec le client;
      visiter ce client, dans la mesure du possible, en dernier.

Chez le client :
      afin de sauvegarder la confidentialité, mettre le vêtement de protection (jaquette ou survêtement) dès
       l’entrée au domicile du client, puis bien l’ajuster;
      mettre ses effets personnels dans un sac de plastique de couleur pâle (ex : manteau, sac à main, sac à
       dos, etc.) et sortir le matériel de protection. Ne garder que ce dont on aura besoin;
      si possible, déposer le sac avec ses effets personnels dans un lieu non infesté comme l’entrée, la cuisine
       ou le balcon, loin des vêtements, lits et meubles rembourrés;
      se laver les mains. Ne mettre des gants que si requis ou si manipulation d’objets infestés;
      s’il faut s’asseoir, choisir une chaise non rembourrée qui se trouve idéalement dans un endroit non infesté
       (ex. : une chaise de cuisine). Sinon, recouvrir la chaise d’un piqué (dossier et siège). Ne pas s’asseoir sur
       le lit ni le sur le sofa du client;
      manipuler les vêtements et la literie du client par petites quantités à la fois en les tenant loin de soi;
       l’équipement et le matériel de soins doivent être placés dans un sac de plastique et utilisés à même
       celui-ci;
      éclairer la pièce (les punaises fuient la lumière);
      si la situation le justifie, revoir la politique d’utilisation des véhicules personnels pour déplacer un client.

À la fin du service, avant de quitter le domicile du client :
      vérifier vos vêtements de protection, vos couvre-chaussures et les secouer;
      se placer dans l’entrée du client pour y enlever ses vêtements de protection et ses couvre-chaussures en
       prenant soin de mettre le côté souillé vers l’intérieur, rouler en boule et jeter dans un autre sac de plastique
       de couleur pâle puis bien fermer;
      secouer le sac de plastique qui contient les effets personnels afin de s’assurer qu’aucune punaise ne soit
       détectée sur le sac avant de l’ouvrir;
      jeter les sacs à déchets (contenant le matériel jetable) dans une poubelle avec couvercle, idéalement à
       l’extérieur de l’immeuble.

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ANNEXE (SUITE)
                              EXEMPLES DE MESURES DE PROTECTION CONTRE LES PUNAISES DE LIT
                                     LORS DE SOINS À DOMICILE, QUAND IL Y A CONTACT ÉTROIT

De retour au lieu de travail ou à la maison :
        au retour à la maison, s’il y a craintes d’avoir rapporté des punaises de lit, il est possible d’utiliser ces
         méthodes pour éliminer les punaises de lit des vêtements et autres effets personnels : les mettre dans la
         sécheuse au moins 30 minutes à haute température afin de tuer les punaises de lit et leurs œufs OU les
         mettre au congélateur au moins 72 heures.
Au lieu de travail
        changer de vêtements si nécessaire;
        placer ses vêtements souillés dans un ou deux sacs de plastique de couleur pâle fermés hermétiquement,
         avant de le(s) rapporter à la maison.

À la maison
        laver ses vêtements à l’eau savonneuse très chaude, si possible OU mettre dans la sécheuse au moins 30
         minutes à haute température OU mettre au congélateur au moins 72 heures.

Pour l’intervenant qui ne doit pas interagir de manière étroite avec le client :
        prendre les précautions suggérées ci-haut, sauf qu’il n’est pas nécessaire d’apporter ni de revêtir un
         survêtement et des couvre-chaussures.

         Important : Ne pas garder ni réutiliser les sacs de plastique qui ont servi à couvrir vos effets
         personnels. Ne pas rapporter le matériel jetable non utilisé au lieu de travail. Emballer hermétiquement
         les équipements qui doivent être rapportés au lieu de travail, jusqu’à ce qu’ils soient traités. S’informer
         auprès de son supérieur immédiat avant de rapporter les équipements.

    1000, rue Labelle, bureau 210, Saint-Jérôme, Québec               Adapté du document produit par la direction de santé
     J7Z 5N6 Téléphone : (450) 432-8735                               publique de l’Agence de la santé et des services sociaux
                                                                      de la Montérégie                             Mars 2011

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