QUE FAIRE D'UN BÂTIMENT VACANT EN ÎLE DE FRANCE ? - Networking Event
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
QUE FAIRE D’UN BÂTIMENT VACANT EN ÎLE DE FRANCE ? Remerciements •2 Bush tient à remercier particulièrement ses intervenants et partenaires, toutes celles et ceux qui ont apporté leur concours à la réalisation de cet évènement et de ce document, en partageant avec nous leur expérience et leur expertise dans leur domaine respectif : Charles Tatham, Fondateur et Directeur Général de Tatham Property Solutions, qui nous a livré son savoir et fait part de sa connaissance en ce qui concerne le marché de l’immobilier pour les professionnels ; Juan Luis Briceño, Directeur Architecture de l’agence Bush, qui a partagé ses réflexions sur l’architecture et l’urbanisme tout en donnant des conseils sur les potentialités d’un immeuble vide ; Karine Pellet Ryan, Business Development Manager de Herman Miller, qui a su mettre en lumière l’importance pour une entreprise d’optimiser son espace de travail existant tout en ne négligeant pas l’utilisateur principal de cet espace ; Margaret Morzadec, Consultant Expert en couleur chez Farrow & Ball et Bush, qui a exposé et partagé sa connaissance en matière de couleur et qui nous a expliqué son importance et son rôle dans le tertiaire ; Ainsi que nos entreprises partenaires Herman Miller et BMA pour leur soutien et leur aide dans l’organisation de cet évènement. Nous tenons également à remercier le Cercle de l’Union Interalliée pour nous avoir permis de réaliser cet évènement de Networking au sein de leur merveilleux locaux. Et nous n’oublions pas de remercier tous les invités ayant répondu présent, ce qui a permis à chacun d’enrichir ses connaissances.
QUE FAIRE D’UN BÂTIMENT VACANT EN ÎLE DE FRANCE ? 3• Table des matieres REMERCIEMENTS 2 TABLE DES MATIERES 3 INTRODUCTION 4 TOUR D’HORIZON DU MARCHÉ ACTUEL 5 LE MARCHÉ DES BUREAUX EN ÎLE DE FRANCE 5 CONSTRUCTION DU NEUF EN ÎLE DE FRANCE 5 LE MARCHÉ DES BUREAUX EN PROVINCE 5 CHANGEMENT DU PAYSAGE 6 CHANGEMENT DE NOS HABITUDES 6 SOLUTIONS MIRACLES ? 7 COMMENT VOUS DIFFÉRENCIER ? 7 LES FREINS 7 LES POTENTIALITÉS D’UN IMMEUBLE VIDE 8 UN CHANGEMENT DE PARADIGME 8 CONSIDÉRATION DE L’EXISTANT ET ÉVALUATION DU POTENTIEL 8 LA DIVERSIFICATION DES ACTIVITÉS DANS LE BÂTIMENT 9 ESPACE ÉVOLUTIF ET ADAPTABLE AUX MARCHÉS 9 ORGANISATION SPATIALE, FLUX, INTERRELATIONS : ENTRE ACTIVITÉS DANS LES MÊMES ESPACES. 10 L’IDENTITÉ DU BÂTIMENT: UN LIEU DE VIE. 10 CAS PRÉCIS : LE BÂTIMENT P3 11 OPTIMISER UN ESPACE DE TRAVAIL EXISTANT 13 « POUR SAVOIR OÙ L'ON VA, MIEUX VAUT SAVOIR D'OÙ L’ON VIENT... » 13 PROVOCATION 13 SITUATIONS DE TRAVAIL 14 FOCUS ON : « WARM UP, COOL DOWN » 15 ESPACE ÉVOLUTIF 15 LA COULEUR : SON RÔLE DANS LE TERTIAIRE 17 LA COULEUR N’EST PAS TRAITÉE À SA JUSTE VALEUR 17 CAS PRÉCIS : LE PROJET JUPITER 18 ÉCONOMIQUE, ESTHÉTIQUE ET CONFORTABLE 19 L’ÉCOUTE DU CLIENT 20 COMMENT CRÉER UNE PALETTE DE COULEURS ? 21 CONTACTS 23
QUE FAIRE D’UN BÂTIMENT VACANT EN ÎLE DE FRANCE ? Introduction •4 QUE FAIRE D’UN BÂTIMENT VACANT EN ÎLE DE FRANCE ? QUELQUES CHIFFRES INTERPELLANTS millions de mètres carrés sont disponibles en Île de France . LE MODERNISER, LE TRANSFORMER : taux moyen de bureaux vacants en Île de France. de bâtiments en commerces ? vacants en plus entre 2012 et 2013. des entreprises parisiennes de plus de 500 salariés sont en bureaux ? prêtes à migrer en banlieue. m2 sont disponibles depuis plus de 4 ans en Île de France. en logements ?
CHARLES TATHAM 5• Tour d’horizon du marché actuel LE MARCHÉ DE BUREAUX EN ÎLE DE FRANCE de transactions millions de mètres transactions transactions en moins sur la carrés de bureaux en 2014, pour en 2013, pour moyenne des en Île de France, il 1,7 millions de 2,1 millions de transactions s’agit du plus grand mètres carrés mètres carrés depuis 2004. parc européen. On observe une baisse des transactions sur le marché en Île de France, mais les grandes transactions reviennent... CONSTRUCTION DU NEUF EN ÎLE DE FRANCE E ntre 0,5 et 1,2 millions de mètres carrés par an concernent la construction de bureaux neufs en Île de France. Cependant on observe une offre de bureaux trop importante en Île de France (cf. taux de vacance) alors qu’il y a parallèlement une pénurie de logements : La commercialisation des bâtiments neufs est plus Faut-il penser à transformer les bureaux en rapide que celle des bâtiments existants. Et pour logements ? cause, les clients préfèrent le neuf car il est mis aux normes, il y a moins de frais qu’une remise en état. LE MARCHÉ DE BUREAUX EN PROVINCE 1 ,1 million de mètres carrés sont placés (location ou vente) sur l’ensemble des grandes villes, en une année. Par exemple, il faut savoir qu’il y a un nombre plus important d’utilisateurs publiques/para-publiques en province. Un immeuble neuf de 5,000 m² à Nantes représente 5 % du marché annuel et 10 % de la construction neuve. Y’a t’il plus d’innovation possible / nécessaire ? En province, les contraintes architecturales sont S’agit-il des mêmes produits qu’en Île de France ? moins importantes que dans la capitale. Le coût du mètre carré est beaucoup moins élevé Il apparait comme un devoir de se démarquer : il faut en province. La valeur moyenne de première main mettre en valeur des caractéristiques spécifiques du en région est de 153€/m2/an, contre 330€/m2/an à bâtiment (autre que le concierge) : les couleurs, les Paris. De plus, la climatisation et le chauffage n’ont pas matériaux, … la même importance selon les villes. Il y a notamment Par exemple, veillez à éviter les mètres carrés de une différence sur ces domaines entre Lille et Nice. moquette bleue, c’est une couleur beaucoup trop récurente dans les bureaux. Pensez originalité ! Est-ce les mêmes besoins ? Les commerces restent le moteur de l’activité en région, alors qu’en Île de France il s’agit des bureaux. Mais les bureaux à côté des Gares TGV sont-ils adaptés pour les habitants locaux ou pour les visiteurs ?
CHARLES TATHAM Tour d’horizon du marché actuel •6 CHANGEMENT DU PAYSAGE L’obsolescence du parc : de métros/bus ou de parking, aussi bien pour la mobilité des occupants que pour faciliter l’accés aux 5 00.000 m² de bureaux sont vacants depuis plus visiteurs. de 4 ans car ils ne répondent pas au mantra des besoins des utilisateurs, à savoir «How Many ? How Résidences étudiants : la mobilité importante de cette Much ? Where ? When ?» cible implique également la présence de transports De plus, les nouvelles réglementations comme la en commun à proximité, également de parking. norme BBC (Bâtiments Basse Consommation) ou la loi Duflot imposent un assainissement du parc immobilier Hôtellerie : besoins manifestes français, mais c’est un processus lent. C’est aussi une des raisons du taux de vacance important. Habitation : changement de localisation, exemple de Massy. Les besoins des marchés changent : Adapter les services aux besoins des clients divers, par exemple : EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) : pour pouvoir s’adapter aux utilisateurs, cela implique la présence CHANGEMENT DE NOS HABITUDES T ravailler Depuis plusieurs années, on intégre les espaces ouverts (open-space) dans les entreprises. Cela fixe. Cela permet au client un gain de temps. Il y a également les livraisons à domicile : après achat en magasin, en ligne ou par téléphone. Cela facilite le apporte un gain de place et favorise la communication. transport des achats pour le client. On observe aussi une densification du nomadisme : de plus en plus d’employés sont amenés à travailler Vieillir de chez eux, où voyagent beaucoup. Maisons de vieilliesse : Le changement de consommation, la sophistication des moyens de Acheter communication et la réorganisation des villes Avec l’arrivée du e-commerce, on constate une demandent une évolution adaptée. Ces changements évolution de l’acte de d’achat et du nombre de d’habitudes doivent aussi faire évoluer les façons cyberacheteur (32,6 millions en 2013 contre 25,1 de penser à l’habitat et l’architecture de manière millions en 2010). générale. La tendance est également aux « Showrooms », ils permettent d’exposer les produits pour que le clients puissent voir/tester avant d’acheter. Le «drive» est aussi une façon de consommer qui poursuit son ascension (l’augmentation des Grandes Surfaces «drive» ces dernières années est impressionnante). Après commande sur internet ou par téléphone, le retrait des achats se fait en point
CHARLES TATHAM 7• Tour d’horizon du marché actuel SOLUTIONS MIRACLES ? P as de solutions miracles ! L’important c’est de se démarquer et de prendre en compte son environnement pour s’adapter au mieux. Il ne s’agit pas de se dire «moi aussi je fais comme ça» pour avoir le même succès que son concurrent, en effet la stratégie « me too » est vouée à l’echec. Albert Einstein disait « La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent » COMMENT VOUS DIFFÉRENCIER ? P our pouvoir se démarquer des millions de mètres carrés de moquette bleue qui sont déjà présents sur le marché, il faut rendre les lieux mémorables, À votre avis, les utilisateurs suivent ou devancent ? Exemple // L’ancien siège de l’UMP (rue la Boétie) accueille depuis juin 2014 une pépinière de jeunes d’une façon ou d’une autre, afin que les visiteurs ne entreprises innovantes. Le «village de l’innovation» l’oublient pas. peux accueillir une centaine d’entreprises qui bénéficient d’un loyer deux fois moins cher que la • Imaginer des accroches visuelles qui permettront moyenne du quartier avec de nombreux services en aux visiteurs de se rappeler des lieux. sus (salles de réunions, installations informatiques, • Innover dans la façon de présenter les surfaces, circuits d’aides au financement...). Le propriétaire a donner des idées aux futurs utilisateurs en su faire évoluer l’image de son bâtiment pour attirer proposant des matériaux et du mobilier. Se servir de nouveaux clients. du lieu comme un Showroom et aider le client à s’y projetter. LES FREINS L a localisation : Il faut savoir observer son environnement et se poser les bonnes questions. Si l’activité primaire ne fonctionne plus correctement L’urbanisme : Les limitations et contraintes ouvrent forcément d’autres options. Il faut alors être créatif et imaginer des solutions pour s’adapter aux contraintes. dans l’environnement géographique, qu’est ce qui La réglementation : Impossible d’y échapper, les fonctionne actuellement ? lois et réglementations concernant la remise en état Les fonds : Les nouveaux acteurs économiques du parc immobilier en France sont de plus en plus ont une mentalité différente. Exemple // Xavier drastiques. Neel souhaite donner un second souffle à la Halle La fiscalité : Si la redevance rend un projet impossible, Freyssinet, transformant le bâtiment des années 1930 faites autre chose. Les solutions sont multiples. (Halle du service messageries de la Gare d’Austerlitz) en incubateur d’entreprises innovantes : « le plus grand du monde ».
JUAN LUIS BRICEÑO Les potentialités d’un immeuble vide •8 UN CHANGEMENT DE PARADIGME « Emptiness has the possibility of being filled » Leurs particularités font leurs valeurs ajoutées : des L a concurrence est très forte. Il est fondamentale de éléments propres à eux, uniques et singuliers. Comme des pièces d’un « puzzle ». changer la façon de Considérer un bâtiment exclusivement par l’activité réagir afin de profiter de qu’il servait ou pour laquelle il avait été conçu peux ces changements plutôt devenir LE premier obstacle pour trouver une solution que d’en être victime. adaptée. Alors un nouveau paradigme est nécessaire. Les bâtiments ont des particularités de conception, servant l’activité pour laquelle ils ont été conçus. CONSIDÉRATION DE L’EXISTANT ET ÉVALUATION DU POTENTIEL L es atouts d’un bâtiment, tant ses aspects généraux que ses caractéristiques physiques (hauteur sous plafond, surface, distance entre piliers…), tout comme Il faut donc imaginer la diversité et toutes les possibilités qui pourraient servir à réutiliser le bâtiment. comme son caractère et ce qu’il dégage (luminosité, Les questions principales à se poser : confort, couleurs, échelle…) sont des éléments à • Qu’est-ce que ce bâtiment apporte à la demande considérer au moment d’analyser la potentialité d’un actuelle ? bâtiment. • Comment peut-on profiter de cette situation ? (Penser à la surface, à l’environnement, aux Il faut les envisager d’un autre point de vue : particularités,…) « Comment peut-on s’en servir pour une autre activité ? », considérant que l’activité de base n’a plus assez de demande ou que le marché est déjà saturé.
JUAN LUIS BRICEÑO 9• Les potentialités d’un immeuble vide LA DIVERSIFICATION DES ACTIVITÉS DANS LE BÂTIMENT La considération des besoins du marché, l’expérimentation sur les lieux, pourront aussi aider à prendre des décisions et diriger les actions que Bush Architecture pourrait mettre en place Autre point essentiel à considérer : la territorialisation du bâtiment autant que son contexte. La localisation peut devenir une source d’information et de solution : • Ou est-on ? L es questions posées auparavant deviennent alors • À proximité de quoi ? les outils qui permettront le changement. • Qui sont nos voisins ? L’exercice de réorganisation autour des ces éléments • Quels sont les domaines d’activités environnants sera la base des idées de Bush Architecture concernant ? l’évolution du bâtiment. • Est-ce qu’il manque quelque chose autour de nous ? C’est la clef de la démarche ! • Comment palier aux besoins existants ou en créer de nouveaux ? ESPACE ÉVOLUTIF ET ADAPTABLE AUX MARCHÉS L e monde actuel est en mouvement constant, parfois à une vitesse qui dépasse notre capacité de réponse.Les entreprises ont souvent une vision Il est important de ne pas seulement répondre aux besoins du moment, mais de prévoir dans cette nouvelle préconception, la possibilité de s’adapter claire de leurs objectifs, à court et moyen terme, mais aux changements futurs et à évoluer. parfois le marché, compétitif, oblige à reconsidérer les objectifs et à réagir plus rapidement. Il faut donc anticiper, permettre au bâtiment des changements et des évolutions.
JUAN LUIS BRICEÑO Les potentialités d’un immeuble vide • 10 ORGANISATION SPATIALE, FLUX, INTERRELATIONS : ENTRE ACTIVITÉS DANS LES MÊMES ESPACES A ujourd’hui, les cahiers des charges des architectes sont définis notamment en termes de surface, de personnel, de nombre de bureaux. Or, de nombreux car ils permettent échanges et interactions). Dans un monde qui évolue sans cesse, les espaces de flux eux- mêmes sont primordiaux et productifs, créant de la autres éléments sont à considérer dans un programme valeur. de réorganisation de bâtiment : entre autre la façon d’organiser les espaces selon leurs fonctions, de Ces espaces constituent une possibilité de croissance, penser aux flux de personnel dans le bâtiment, d’adaptabilité : on appelle ça des zones « tampons ». surtout en ce qui concerne les espaces centraux ou de transitions (source de richesse dans l’entreprise L’IDENTITÉ DU BÂTIMENT: UN LIEU DE VIE Lorsqu’il s’agit de mettre en avant le potentiel d’un bâtiment vide, il est important de : • Répondre aux besoins spécifiques, au delà de mais surtout il doit devenir un véritable lieu de vie. Un espace fonctionnel, efficace, faisant partie d’une totalité, représentant un lieu productif et adapté au remplir des cahiers des charges. locataire. • Répondre à une identité, une marque, un esprit, une vision collective. Le bâtiment doit devenir plus que la somme de différentes pièces, il doit être une entité consolidée,
JUAN LUIS BRICEÑO 11 • Les potentialités d’un immeuble vide Cas précis : La localisation du bâtiment est une ressource précieuse. LE BÂTIMENT P3 5.000m2 de bureaux 10.000m2 d’entrepôts Contexte : Le bâtiment constitué de 5.000m2 de bureaux et 10.000m2 d’entrepôts. Il dispose d’une bonne accessibilité, d’une luminosité impressionnante dans les bureaux, d’un grand entrepôt avec une hauteur remarquable, de zones de circulation et d’espaces communs importants, d’une lisibilité et d’une compréhension du bâtiment grâce à sa centralité,... Problème : Le bâtiment est vide depuis plus de 2 ans. Tous les éléments sités constituent une particularité par rapport aux offres immobilières du même acabit. C’est sur ces caractéristiques qu’il faut s’appuyer pour repenser le bâtiment (bureaux et entrepôts). Il faut optimiser les ressources du bâtiment ! TERRITORIALISATION DES ACTIVITÉS ET DE LEUR IMPLANTATION La localisation du bâtiment est une ressource des aéroports, proximité de Paris intramuros. précieuse. Cela a permis de considérer des options en fonction des activités exclusives dues à cette localisation. Celui-ci possède une accessibilité et une connexion aux réseaux de transports remarquable : proximité
JUAN LUIS BRICEÑO Les potentialités d’un immeuble vide • 12 Cas précis : LE BÂTIMENT P3 PENSER «OUTSIDE THE BOX» Il ne s’agit plus simplement d’un bâtiment de bureaux avec entrepôt – pour lequel la concurrence est très large, mais d’un bâtiment capable d’accueillir un centre de formation dans le domaine de l’aéronautique, grâce à sa localisation. Autre aspect particulièrement important pour l’adaptation d’un bâtiment lorsqu’il est vide : une bonne compréhension des ressources économiques. Réflechissez à l’optimisation énergétique et son amortissement d’investissement à long terme. Avec toutes ces informations, il faut penser La rentabilité doit être pensée en considérant les autrement : « outside the box ». risques de « vacuité » plus importants qu’auparavant et la concurrence accrue de bâtiment vide. L’exercice est de : Il est important de penser à long terme pour mieux - Considérer les atouts et les enjeux simultanément, rentabiliser. - Les essayer dans des conditions particulières et propres au bâtiment Après avoir vérifié si l’idée rentrait dans la boite, il faut la mettre en application. Pour le cas présent, il s’agit de proposer une nouvelle activité dans un bâtiment déjà existant et dont l’activité initiale n’a rien à voir. Les caractéristiques du bâtiment (accessibilité, Une nouvelle offre est possible : organisation, luminosité, présence d’un espace D’anciens bureaux et entrepôt vers un centre entrepôt et surtout environnement proche de de formation : un vrai lieu pour le locataire, son l’aeroport) ont permis de repenser le bâtiment : bâtiment ! Un centre de formation aéronautique avec notamment des simulateurs dans l’espace «entrepôt» actuel. Cette idée offre alors une nouvelle possibilité de rentrer sur un marché encore inexploité par le bâtiment en question, donnant lieu à une position beaucoup plus compétitive.
KARINE PELLET RYAN 13 • Optimiser un espace de travail existant « POUR SAVOIR OÙ L'ON VA, MIEUX VAUT SAVOIR D'OÙ L’ON VIENT... » R obert Propst, l’inventeur de l’« Action Office », a consacré sa vie à se poser une question : « QUEL EST L’ELEMENT ESSENTIEL POUR OPTIMISER L’espace est souvent sous-employé : 50% des postes de travail sont quotidiennement vides en Île de France, tout comme les immenses salles de réunion L’ESPACE DE TRAVAIL ? » à peine utilisées. La forme ? Certains bâtiments n’attirent plus. C’est un fait. Investir Les mètres carrés ? dans un environnement de travail plus motivant, Le budget ? attirant, peut favoriser les individus et l’organisation. Le facteur humain ? Cela peut augmenter les prises de décision, améliorer les relations avec les clients, faire tomber les barrières Le point essentiel est la façon dont les gens vont et donner une flexibilité. utiliser l’espace, pas la nature de ce dernier. Souvent les entreprises manquent de données On appréhende l’espace à partir du facteur humain et quantitatives pour gérer au mieux ces mètres carrés, la gestion des interactions au sein de l’espace, pour alors qu’une approche plus qualitative de l’espace l’optimiser au mieux. vivant au service d’une organisation évolutive est Un grand nombre de gestionnaires de parc immobilier fondamentale. se concentrent sur le coût/m2 ou par employé, alors que la productivité est autant une question de revenu que de coût. Une stratégie efficace peut influencer la productivité de l’entreprise en encourageant les interactions, la collaboration, l’implication des employés et la croissance. PROVOCATIONS Q ualitatif ne signifie pas « céder au dernier concept mon hall, ce sera un espace collaboratif ». Le dernier à la mode ». concept à la mode n’est pas pour vous ! Pour se différencier, attirer, on peut se dire : « j’ai une idée géniale, je vais mettre une Citröen 2CH dans
KARINE PELLET RYAN Optimiser un espace de travail existant • 14 Un toboggan dans le hall d’accueil ou bien le bureau avec la culture et les spécificités de l’entreprise n’est le plus long du monde sont-ils nécessaires pour attirer pas une solution.) les bonnes personnes et garder les entreprises pour Il s’agit d’apporter des solutions, les bons outils de un bailleur ? travail : créer un espace tertiaire autour de l’entreprise, de sa culture, pour favoriser sa croissance, en ayant On ne peut pas appliquer une formule formatée une approche rationnelle en fonction des situations (ex: mettre des kilomètres de bureaux et un espace de travail d’aujourd’hui, plus complexes qu’autrefois. collaboratif au hasard qui ne sera pas en adéquation SITUATIONS DE TRAVAIL D ’après une étude menée pendant deux ans, à Il apparait que répondre rationnellement à ces échelle mondiale, différents modes de travail liés à situations permet un gain de productivité, une des comportements ont été analysés. 2900 situations optimisation de l’espace et un meilleur confort. ont été observées in vivo, en analysant les résultats on les a réduit à 10 modes de travail différents que vous pouvez observez sur les images ci-dessous : 7 modes concernent des espaces de co-working : 3 autres concernent des espaces individuels :
KARINE PELLET RYAN 15 • Optimiser un espace de travail existant FOCUS ON : « WARM UP, COOL DOWN » Arrêtons-nous sur un situation particulière : L a porte de la salle de réunion a des effets magiques: l'introverti développe ses idées à l'extérieur et se tait en groupe. Elle provoque également une réelle amnésie prouvée par les psychologues. Une bonne partie des informations données en présentation s'évaporent s'il n'y a pas de zone aménagée comme sur la photo ci-aprés, peu coûteuse, pour faire transition et laisser une empreinte dans le cerveau de chacun. « Warm Up, Cool down » : Zone intermédiaire, à l’entrée de la salle de réunion. Sas de compression / décompression. De nombreuses interactions très riches y ont lieu. ESPACE ÉVOLUTIF U n espace doit toujours évoluer, il est toujours Ci-dessous, une même surface qui accommodait 129 imparfait, incomplet, instable car vivant : c’est ce personnes sur le plan de gauche, peut en accueillir qu’on appelle le « Living Office ». jusqu’à 240 sur le plan de droite, tout en respectant le confort de l’usager. En créant des zones de travail en fonction des spécificités, des tâches, en valorisant les interactions, on ne raisonne plus en postes de travail mais en nombre d’assises et en zones d‘échanges. Quoique vous fassiez, pensez toujours aux personnes qui vont utiliser l’espace.
KARINE PELLET RYAN Optimiser un espace de travail existant • 16 Il est nécessaire de prendre en compte l’environnement de travail des usagers et de l’optimiser au mieux, en fonction des besoins généraux et particuliers. Cela afin d’accroître la productivité au sein de l’entreprise, et tant d’autres choses… Optimisez les mètres carrés, rendez l’espace flexible et évolutif, mais surtout respectueux du confort des personnes qui l’utiliseront. «You don’t get an office, you get a pants.» L’architecte, l’aménageur, le facility manager, le L’environnement de travail affecte directement bailleur ont une responsabilité immense : en créant l’entreprise, ses finances, son fonctionnement, son un aménagement stratégique où le facteur humain est capital humain. pris en compte, vous créerez un cercle vertueux, un Traitez vos espaces comme un living office, vous véritable équilibre dynamique entre profit, individu, garderez vos locataires, l’entreprise gardera ses bons groupe et passion pour le plus grand bénéfice de tous. éléments et s’épanouira plus. Prospérité
MARGARET MORZADEC 17 • La couleur : son rôle dans le tertiaire LA COULEUR N’EST PAS TRAITÉE À SA JUSTE VALEUR L ’importance de l’utilisation de la couleur et son rôle dans le tertiaire ont souvent été traitées dans le passé avec dérision, allant même jusqu’à la Un employé passe en moyenne 43,8h au travail. D’après les recherches menées, la plupart des condescendance : souvent perçues comme réservée employées préfèrent travailler dans une ambiance « aux filles». avec plus de couleur. Mais tout comme le passage de la télé noir & blanc à Pourtant 68% des bureaux sont blancs ! l’écran couleur dans les années 50, aujourd’hui il est évident que les esprits ont changé et le monde n’est Donc il apparaît indispensable de repenser les plus uniquement noir et blanc ! intérieurs et de les adapter, afin de leur donner des touches colorées pour améliorer la productivité, le confort et la motivation des employés. De récentes recherches scientifiques ont démontré que les trois facteurs les plus importants, ayant une influence sur la productivité des employés, sont liés aux caractéristiques physiques de l’environnement de travail : • « bruit » (71%), • « air ambiant » (20%) • « lumière/éclairage » (9%) Les couleurs aussi ont une influence, notamment sur : • Notre productivité • Notre humeur • Notre motivation
MARGARET MORZADEC La couleur : son rôle dans le tertiaire • 18 Bush, a emboité le pas de grands groupes « corporate au client, à la fois sur des projets résidentiels, » qui commencent à pratiquer la workplace strategy, commerciaux ou tertiaires. en pensant que l’utilisation de la couleur est aussi importante sur le lieu de travail qu’à la maison. Le conseil de Bush dans ce domaine s’exprime aussi bien en intérieur qu’en extérieur. Depuis plusieurs années, Bush propose, en sus de ses • En intérieur, il s’agit du choix des couleurs services traditionnels d’Architecture et Gestion de murales, des teintes de revêtements du sol, ou de Projets, un service de Consultation Couleur sur tous la sélection du mobilier. ses projets. • En extérieur, cela peut être la couleur des murs, le Une palette de couleur sur mesure est créée, et des bardage, aluminium, etc. options d’association de couleurs sont proposées Cas précis : PROJET JUPITER Palette de couleurs proposée pour Le Hall d’accueil Avant Après
MARGARET MORZADEC 19 • La couleur : son rôle dans le tertiaire ÉCONOMIQUE, ESTHÉTIQUE ET CONFORTABLE U ne idée reçue persiste dans le monde du bâtiment les murs en blanc. De plus, il est toujours possible de : la couleur est un luxe, elle coûte cher. FAUX ! repeindre ces murs quelques années après, tout en gardant les autres murs blancs, pour rajeunir un peu Il ne coûte pas plus cher de rajouter de la couleur l’ambiance. sur deux ou trois murs, plutôt que de peindre tous Cas précis : PROJET EUROSTAR • La couleur rend l’environnement plus agréable. • Elle inspire, donne de l’imagination, de la personnalité • Elle permet de créer un espace unique et propre à l’image de l’entreprise et de ses usagers. PROJET P3 Avant Après
MARGARET MORZADEC La couleur : son rôle dans le tertiaire • 20 Tant qu’un bâtiment n’a pas de locataire : Tout cela permet aux futurs locataires de se projeter • La palette de couleur reste neutre plus facilement. On pourrait comparer cela au « Home • L’architecture de la structure est mise en avant, Staging » pour l’immobilier des particuliers. l’objectif étant de la rendre plus attrayante L’ÉCOUTE DU CLIENT B ush livre un produit fini, avec les couleurs correspondantes à la « Corporate Identity » du client. bureau n’auront pas les mêmes palettes. Aussi, dans chacun de ces exemples, selon l’image de l’entreprise et de sa cible, les palettes évoluent La concurrence est rude, l’image sert à se démarquer! différemment. La nature du projet influence aussi le choix de couleurs : un commerce, un hôpital, un hôtel et un Pour élaborer une palette il faut : - Assimiler le Corporate Branding (logo, slogan, image de l’entreprise) - Comprendre la fonction de l’espace - Connaître l’utilisateur de l’espace (fonctions et besoins)
MARGARET MORZADEC 21 • La couleur : son rôle dans le tertiaire La couleur est importante dans les pièces communes: La couleur est vraiment très importante : c’est un vecteur de communication, un message non-verbal • l’accueil ou la réception, qui donne une première en quelque sorte. impression de l’entreprise aux clients et partenaires, Les couleurs « tendances » sont préconisées, elles • les couloirs et lieux de circulation, les lieux de montrent l’ouverture d’esprit. repos, les salles de réunion. COMMENT CRÉER UNE PALETTE DE COULEURS ? D ans un espace de vie, bureau COLOURS ou maison, la PALETTE répartition des couleurs va rythmer l’ambiance. Le choix des tonalités est donc tout aussi important. EUROSTARC’est ce que qu’on appelle la distribution stratégique. LILLE HAGUE BLUE WIMBOURNE LAMP ROOM GRAY CORNFORTH WHITE STONE BLUE CABBAGE WHITE PLUMMETT BLAZER BABOUCHE (30) WHITE (88) (228) (86) (269) (272) (212) (223) (239) « Il n’y a pas de bonne ou mauvaise couleur ! Il n’y a que des mauvaises associations de couleurs » HAGUE BLUE DRAWING BLAZER CHARLOTTE’S BABOUCHE PAVILION BLUE PAVILION GRAY PLUMMETT STONE BLUE PARMA GRAY CABBAGE WHITE WIMBOURNE (30) ROOM BLUE (212) LOCKS (223) (252) (242) (272) (86) (27) (269) WHITE (253) (268) (239) HAGUE BLUE DRAWING STONE BLUE PLUMMETT PARMA GRAY CABBAGE WHITE WIMBOURNE PAVILION BLUE PAVILION GRAY BABOUCHE CHARLOTTE’S BLAZER (30) ROOM BLUE (86) (272) (27) (269) WHITE (252) (242) (223) LOCKS (212) (253) (239) (268)
QUE FAIRE D’UN BÂTIMENT VACANT EN ÎLE DE FRANCE ? Nos intervenants • 22 SI VOUS AVEZ DES QUESTIONS, CONTACTEZ-NOUS : Derek Bush Fondateur et Directeur Général chez Bush +33 (0)1.47.63.12.79 / +33(0)6.09.43.71.68 derek.bush@bush.eu.com Charles Tatham Fondateur et Directeur Général chez Tatham Property Solutions +33 (0)1.40.08.02.69 / +33 (0)6.09.53.83.54 charles@propertysolutions.fr Juan Luis Briceño Directeur Architecture chez Bush +33 (0)1..47.63.90.66 / +33 (0)6.51.93.92.70 juan.briceno@bush.eu.com Karine Pellet Ryan Business Development Manager chez Herman Miller +33 (0)1.53.05.34.23 / +33 (0)6.52.47.89.95 karine_pellet@hermanmiller.com Margaret Morzadec Consultant Expert en couleur chez Farrow & Ball et Bush +33 (0)6.70.03.88.25 margaux-morzadec@hotmail.fr Networking Event En partenariat avec :
ÉTUDE Faisabilité • Viabilité CONCEPTION Création • Modélisation RÉALISATION Construction • Rénovation • Aménagement GESTION Coûts • Planning • Équipes 20 15 10 collaborateurs années partenaires internationnaux d’expériences en Europe Mettez en valeur vos locaux vides, contactez nous ! www.bush.eu.com
5 r ue des G ra nds Augusti ns 7 50 0 6 Pa ri s - F RANCE t: +33 1 47 63 12 77 f: +3 3 1 4 7 6 3 1 2 7 6 i nfo@bush. eu. com w w w.bush.eu.com C o de APE : 7 1 1 1 Z N° S I R E T: 4 2 3 8 4 9 9 6 7 0 0 0 3 3
Vous pouvez aussi lire