Quelle place pour l'alimentation dans le cadre de la chirurgie digestive oncogériatrique ? - B. Bertrand Diététicienne clinicienne en oncologie ...

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Quelle place pour l'alimentation dans le cadre de la chirurgie digestive oncogériatrique ? - B. Bertrand Diététicienne clinicienne en oncologie ...
Quelle place pour
l’alimentation dans le cadre
  de la chirurgie digestive
     oncogériatrique ?
                      B. Bertrand
                      Diététicienne clinicienne en oncologie - CUSL Bruxelles
                      Coordinatrice GDO
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Introduction

• L’incidence du cancer est 11 fois plus importante après
  65 ans qu’avant et la mortalité par cancer augmenterait
  après 70 ans
• La dénutrition apparaît chez la personne âgée comme
  un facteur pronostique défavorable que la personne
  soit porteuse ou non d’un cancer
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Introduction

• La dénutrition peut ne pas être liée au cancer mais à
  d’autres pathologies ou traitements non adaptés

• L’âge augmente le nombre de médicaments pris, de
  syndromes gériatriques comme la démence, la
  dénutrition, la sarcopénie,…
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Introduction

• Même NON DENUTRI au moment du diagnostic le
  risque de dénutrition apparaît très important au cours
  de la prise en charge

• Tous ces éléments justifient l’importance d’un suivi
  diététique
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Dépistage

Réalisé par :
Oncologue, Gériatre, Chirurgien
Coordinateur en onco gériatrie
CSO, Infirmière,…

      toute personne en contact avec le patient
Critères de prise en charge

•   perte de poids > à 5% en 1 mois
•   perte de poids > à 10% en 6 mois
•   perte d’appétit
•   BMI < 21

• dénutri si MNA compris entre 0 et 7
• à risque si MNA entre 8 et 11
• sans problème si MNA entre 12 et 14
Besoins nutritionnels
• Energie : 25 à 30 kcal/kg/j
• 1.2 g protéines/kg/jour

Si intervention programmée :
• Energie : 30 à 40 kcal/kg/j
• 1.2 – 1.5 g protéines/kg/jour
• Vit D : 800 – 1200 UI/jour
Rôle du diététicien

1.   Anamnèse
2.   Adaptation de l’alimentation
3.   Enrichissement
4.   SNO
5.   Entérale
6.   Immunonutrition
Anamnèse
• Alimentaire tant qualitative que quantitative :
  estimation des besoins énergético-protéiques, de leur
  couverture ainsi que des carences
• Questionnement sur les goûts et habitudes de vie
  essentiels à une adaptation correcte des conseils qui
  seront prodigués
• Psycho-sociale : qui fait les courses, qui cuisine, quid
  des finances, lieu de résidence, entourage, motricité
Mise en place

• Fractionnement : manière d’augmenter les calories sans
  toucher au volume des repas
• Adapter la texture des repas à l’état buccal, aux
  difficultés de déglutition
• Tenir compte de l’état physique
• Anticiper une diminution des apports suite aux
  traitements
Enrichissement

Avant la prescription de SNO,
envisager un enrichissement de
l’alimentation via l’utilisation de produits
de tous les jours

Technique simple permettant de ne pas
modifier les habitudes
En pratique

• Eviter la monotonie, varier les menus
• Utiliser du beurre et non des margarines, des produits
  entiers et non écrémés
• Enrichir le potage avec crème fraîche, fromages divers,
  œuf, viande mixée
• Ajout dans la purée: beurre, œuf, lait, poudre de lait,…
• Proposer des boissons caloriques
SNO

• Supplément nutritionnel oral
• Très fréquemment prescrit en 1ère intention
• Nombreuses variétés avec des fonctions ≠
• Mode d’emploi doit être expliqué dès le début de la
  prise pour éviter un échec
Types de SNO
      Produits                    Spécificités
                             300 à 400 Kcal / 200ml
     Liquide lacté
                          12 à 20 g de protéines / 200ml
                             250 à 300 Kcal / 200ml
     Liquide fruité
                             8 g de protéines / 200ml
                              150 à 185 Kcal / 125g
        Crème
                          6 à 12 g de protéines / 125g
                                 200 Kcal / 150g
       Compote
                             10g de protéines / 150g
Poudre de maltodextrine           39 Kcal / 10g
                                   37kcal / 10g
 Poudre de protéines
                              9 g de protéines / 10g
Remarques

• Différentes utilisations en fonction du but recherché et
  du goût du patient

• Par comparaison :
       1 merveilleux                 400 Kcal
       1 portion de tiramisu         270 Kcal
       50g de pain d’épices          150 Kcal
       30g de gruyère                130 Kcal
Alimentation entérale

• Doit être proposée au bon moment et est plutôt liée à la
  pathologie (Orl, œsophage)
• Utilisée seule ou en complément
• Doit être expliquée au patient et son entourage et
  surtout comprise
• De nombreux produits existent, allant de 1Kcal/cc à
  2Kcal/cc
Pré-opératoire

• Immunonutrition = Impact®

• Complément prescrit la semaine avant l’intervention,
  riche en calories, en oméga 3, en arginine

• Par sa composition joue un rôle sur l’immunité et la
  prévention des infections post-opératoire
Pré-opératoire

• Produit : 303 Kcal ainsi que 16.8gr de protéines/sachet
  de poudre
• Quantité : 2 sachets/jour durant 5 à 7 jours en fonction
  de l’état nutritionnel
• Compliance est globalement très bonne
• Produit cher et non remboursé par la sécurité sociale en
  Belgique  peut être un frein pour certains malades
Cas pratique

Monsieur X, 81 ans
ADK colique
Pris en charge diététique suite à une évaluation
gériatrique
Perte de 5kg en quelques semaines
67 kg venant de 72 kg- 1m79
BMI = 21
Opération 3 semaines après la prise en charge
Cas pratique
• Monsieur vit avec son épouse plus jeune
• A 2 enfants qui l’entourent bien
• AP régulière : marche 2 à 3 / semaine
• Perte d’appétit récente, accentuée par les mises à jeun
  pour mise au point, examens divers
Proposition

                            Enrichissement

  15 premiers jours     1 x SNO lacté 2 Kcal / ml
                        1 X SNO fruit 1,25 Kcal /
                                  ml

                            Enrichissement
Semaine pré-opératoire
                       Stop SNO --> 2 x Impact /
                                  jour
Monsieur X

Revu la veille de son intervention

Prise de 2kg en 3 semaines
Appétit toujours faible mais se force
Lassitude par rapport aux SNO
Très bien entouré, épouse cuisine beaucoup
Suivi
• Vu dès réalimentation : adaptation des repas + enrichissement
  pour retour à domicile
• Poids stable (perfusions !)

• Revu en consultation :
  - après 10 jours : perte de 1kg  SNO
  - après 1 mois : poids stable : continuer SNO + enrichissement
  Nouveau suivi prévu dans 1 mois
Conclusions
• Le patient est un partenaire:
      •  importance d’adapter la prise en charge à ses
        habitudes
      •  nécessité d’expliquer l’influence de la nutrition
        sur son évolution

• Implication de l’entourage
• Documents écrits reprenant les conseils
• Suivi régulier:
      •  bonne application et l’impact des conseils
      •  adaptation des conseils à l’évolution de l’état du
        patient
Merci pour votre attention
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