L'UEM, Maastricht et la BCE - LES DEBATS ACTUELS EN FRANCE
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L’UEM, Maastricht et la BCE LES DEBATS ACTUELS EN FRANCE 1
INTRODUCTION La France n’a jamais été parfaitement à l’aise avec la construction monétaire issue du traité de Maastricht. Elle a certes obtenu ce qu’elle voulait : une monnaie unique, une Banque centrale unique, une politique monétaire unique L’ensemble est adossé à un dispositif fédéral : le SEBC. 2
Introduction • Toutefois la construction monétaire européenne issue de Maastricht est clairement ordolibérale. • Le cadre règlementaire est très prégnant (PSC), la lutte contre l’inflation prime. • La BCE elle-même est très indépendante du Pouvoir Politique • Il n’y a d’ailleurs quasiment pas de contre- 3 pouvoir politique…
Introduction • Le modèle d’UEM ordolibérale est actuellement remis en cause par la crise, et par un besoin accru d’intervention publique (monétaire et budgétaire) • Il est contesté également au regard des pratiques d’autres grandes banques centrales, peu suspectes de laxisme : Federal Reserve, Bank of England 4
Introduction • PLAN DE L’INTERVENTION : 1. Les débats et controverses autour du rôle de la BCE stricto sensu 2. Les débats sur les autres politiques macroéconomiques et macro- monétaires 5
1. LES DÉBATS AUTOUR DE LA BCE 1.1 Un différend modéré autour de la politique monétaire non conventionnelle 1.2 Un différend prononcé autour des 6 programmes de rachat de dette souveraine
1.1 LA POLITIQUE MONETAIRE NON CONVENTIONNELLE • LA SUBSTANCE DE LA POLITIQUE NON CONVENTIONNELLE : i.Le Qualitative Easing ii.Le Quantitative Easing iii.Le Credit Easing 7
1.1 La politique monétaire non conventionnelle Une réticence allemande porte sur l’abaissement de la qualité des garanties (collaterals) sur les pensions Une réserve plus fondamentale tient à l’importance de la création de monnaie centrale – avérée en pratique Cependant, ni le crédit aux ANF ni l’agrégat monétaire M3 n’ont suivi 8 l’augmentation de la monnaie centrale
1.1 La politique monétaire non conventionnelle • Toutefois il est clair que la hausse de la base monétaire est un facteur permissif d’inflation future. Cela n’inquiète guère en France (et dans les pays anglo-saxons) • L’un des grands enjeux de la politique monétaire de la BCE sera de revenir à des pratiques plus conventionnelles, et de réduire, en temps utile, la taille de son 9 bilan.
1.2 CONTROVERSES AUTOUR DES PROGRAMMES DE RACHAT DE DETTE PUBLIQUE • Deux programmes de rachat de dette souveraine ont été initiés par la BCE : i. Le Security Market Program (SMP) de 2011. ii. Les Opérations monétaires sur titres 10 (OMT) de l’été 2012.
1.2 Les programmes de rachat de dette souveraine • Le programme SMP était trop exposé à l’aléa de moralité, et a été abandonné. • Le programme OMT suppose une stricte conditionnalité, et n’a pas encore été véritablement utilisé. • Tous ces programmes s’accompagnaient d’une stérilisation de la création monétaire par la BCE 11
1.2 Les programmes de rachat de dette souveraine • L’hostilité allemande aux programmes de rachat de dette publique révèle donc un paradoxe : ce ne sont pas eux qui sont source potentielle d’inflation future… • L’hostilité allemande est de principe, et se focalise sur le lien entre Banque centrale 12 et Etats – Pouvoir Politique
2. LES DÉBATS SUR LES AUTRES POLITIQUES MACROÉCONOMIQUES 13
2. Les autres politiques macroéconomiques • Il ne s’agit pas nécessairement de débats en faveur du fédéralisme…. • Sauf sur des périmètres limités (cas de l’union bancaire européenne) • Le projet d’Eurobonds a été, en France, mis largement entre parenthèses • Il s’agirait davantage de mobiliser 14 autrement des instruments existants
2.1 LA POLITIQUE DE CHANGE • Elle est pleinement prévue par le traité de Maastricht (Art. 109) • Elle comporte un vice rédhibitoire : les compétences sont mal définies (Ecofin) • C’est l’une des raisons de l’insistance française à ce que l’on renforce l’Eurogroupe (cf. le TSCG par exemple) 15
2.1 La politique de change • L’Eurogroupe a le bon périmètre… • …mais pas de compétences légales… • En outre, la BCE dispose d’un quasi droit de veto sur la politique de change. • Ce droit se comprend si l’on admet que l’ancrage monétaire dans l’UEM doit être interne et non externe 16
2.1 La politique de change • Pour la France, l’ajustement par le change est un instrument macroéconomique usuel ( dévaluation/dépréciation) • L’appareil exportateur français est plus exposé que d’autres à des questions de compétitivité-prix • Certains de nos partenaires ne se privent pas de l’arme du change (Japon) 17
2.2 Croissance et emploi • Le gouvernement français était l’un des promoteurs du « pacte pour la croissance » de juin 2012 • La France souhaite que des initiatives soient prises en faveur de la croissance en Europe : • Project Bonds, BEI, projets d’infrastructures, « économie verte », etc. 18
2.2 Croissance et emploi • Plus généralement, le gouvernement français réclame (depuis Maastricht en fait…) une sorte de « gouvernement économique » dans l’UEM. • Il réclame également des politiques macroéconomiques plus actives, plus « interventionnistes » (politique industrielle par exemple). 19
2.2 Croissance et emploi • Là encore, il n’est pas faux que la plupart de nos grands partenaires (Etats-Unis, Japon, etc.) ne se privent pas de leviers comme la politique industrielle… • …ou la commande publique… 20
2.3 Vers l’Union bancaire ? • Les quatre composantes d’une union bancaire : i. La supervision unique ii. Un mécanisme unifié de résolution des crises bancaires iii. Un droit bancaire totalement harmonisé en Europe iv. Un fonds européen de garantie des dépôts bancaires 21
2.3 Vers l’union bancaire • Les points i. et iii. ne font guère difficulté • Le point ii. paraît à portée dans les mois qui viennent (cf. les travaux de la Commission) • Par contre le point iv. est plus délicat en raison de ses implications en matière de fédéralisme budgétaire. 22
2.3 Vers l’union bancaire • Un fonds européen de garantie de dépôts suppose une réelle solidarité financière internationale. • De surcroît, comme un fonds préétabli pourrait ne pas suffire, l’union bancaire doit prévoir des dispositions fiscales en cas de crise de grande ampleur, qui engagent les Etats membres. 23
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