R T S Il se peut que les marchés financiers ressentent les effets d'une hausse des taux par la Réserve fédérale, mais l'économie mondiale devrait ...

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R T S Il se peut que les marchés financiers ressentent les effets d'une hausse des taux par la Réserve fédérale, mais l'économie mondiale devrait ...
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     P OR                          RBC GESTION DE PATRIMOINE
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    PERSPECTIVES                                     MONDIALES
                                A P E R Ç U           2 0 1 6

                                                           Il se peut que les marchés
                                                                 financiers ressentent
                                                          les effets d’une hausse des
                                                        taux par la Réserve fédérale,
                                                          mais l’économie mondiale
                                                                  devrait tenir le coup.

                                                                  Tout un patrimoine à partager.
R T S Il se peut que les marchés financiers ressentent les effets d'une hausse des taux par la Réserve fédérale, mais l'économie mondiale devrait ...
Perspectives
      mondiales
     Aperçu 2016
                                           Perspectives d’avenir
                                           L   ’an dernier, nous avions constaté à quel point l’économie mondiale était
                                           soudainement devenue asynchrone après avoir évolué, pendant cinq ans, au rythme
                                           des mouvements d’appétit et d’aversion pour le risque imposés par la crise mondiale.
                                           En 2015, des divergences encore plus profondes se sont fait jour ; la Réserve fédérale s’est
                                           dite prête à relever les taux d’intérêt tandis que d’autres banques centrales ont accentué
                                           la stimulation, les rendements des marchés émergents ont été liés à un engagement
                                           (ou à l’absence d’un engagement) envers des réformes structurelles, et les économies
                                           productrices de pétrole ont composé avec un effondrement des prix des marchandises
                                           qui a été salué par les importateurs de pétrole.

                                           Au cours de la deuxième moitié de l’année, toutefois, d’importantes synchronicités sont
                                           apparues : les économies développées (Amérique du Nord, Europe et Japon) ont toutes
                                           enregistré une croissance positive, et elles semblent vouloir accélérer le pas en 2016.
                                           De fait, c’est ce que nous prévoyons.

                                           Ces perspectives encourageantes sont sur le point de subir leur premier test, car la
                                           Réserve fédérale amorcera un processus de normalisation de la politique qui sera graduel
                                           et pluriannuel, selon nous. Parallèlement, de nombreuses autres banques centrales
                                           devraient adopter de nouvelles mesures de relance.

                                           L’un des résultats possibles serait une instabilité du marché. La question clé est de savoir
                                           s’il y aura des répercussions négatives sur la croissance économique. Pour les économies
                                           développées, en particulier les États-Unis, nous ne croyons pas.

                                           Nous nous attendons à ce que les marchés boursiers et obligataires passent une partie du
                                           premier semestre de 2016 à s’ajuster à ce nouveau régime. Toutefois, graduellement, les
                                           marchés boursiers se concentreront sur l’amélioration des perspectives de bénéfices qui
                                           devrait accompagner une croissance économique modérée. Même dans un contexte de
                                           stabilité modeste des marchés de l’énergie, nous croyons que les investisseurs en actions
                                           obtiendront de bons résultats durant l’année, et ce n’est pas fini.

                                           Les marchés obligataires tiennent compte d’une « croissance modérée ». Une croissance
                                           mondiale plus rapide que prévu (qui est une possibilité) poserait des défis plus importants.

                                                                 Rajan Bansi                               Jim Allworth
                                                                 Coprésident                               Coprésident
                                                                 Comité des Services-conseils en           Comité des Services-conseils en
                                                                 gestion mondiale de portefeuille          gestion mondiale de portefeuille
                                                                 Toronto, Canada                           Vancouver, Canada

2   PERSPECTIVES MONDIALES | Aperçu 2016
R T S Il se peut que les marchés financiers ressentent les effets d'une hausse des taux par la Réserve fédérale, mais l'économie mondiale devrait ...
Perspectives
      mondiales
     Aperçu 2016
                                           Table des matières
                                           4        Des assises pour l’accroissement du patrimoine
                                           Les actions de qualité ont tendance à résister à l’épreuve du temps,
                                           surtout quand les portefeuilles sont confrontés à des défis ou à de la
                                           volatilité. Gage de qualité, les actions à dividendes croissants devraient
                                           selon nous être utilisées par les investisseurs comme assises des
                                           portefeuilles d’actions.

                                           8        Cycle prolongé
                                           Portés par la confiance des consommateurs et la poursuite du cycle du
                                           crédit, les États-Unis continueront de mener une reprise de la croissance
                                           économique mondiale. Les actions pourraient éprouver des difficultés
                                           en début d’année, mais l’optimisme devrait prévaloir à nouveau au
                                           deuxième semestre.

                                           13       Lentement et faiblement
                                           Oui, une hausse des taux aura (enfin) lieu. Non, vous n’avez pas à vous
                                           en inquiéter. Bien qu’il soit habituellement difficile d’interpréter les
                                           propos de la Réserve fédérale, cette dernière a clairement indiqué que ce
                                           cycle suivra une trajectoire peu prononcée et délibérée au fil du retour
                                           progressif à la normale de la politique monétaire.

                                           16       Des marchés (pas si) émergents
                                           Après avoir été les favoris des investisseurs, de nombreux grands
                                           marchés émergents ont traversé des périodes difficiles dans la foulée
                                           du ralentissement en Chine. Des difficultés persisteront en 2016, mais
                                           une amélioration devrait finir par se faire jour, surtout pour ceux qui
                                           procéderont aux réformes promises.

                                           20      Élection 2016 : prévoyez l’imprévu
                                           La route vers la Maison-Blanche a emprunté des détours étonnants. Au vu
                                           de l’élection à venir dans un an, nous croyons que les deux partis ont des
                                           raisons d’être optimistes – et pessimistes – et que les actions pourraient
                                           offrir des rendements supérieurs à la moyenne pour une année d’élection.

                                           24     Position de RBC en matière de placements pour 2016
                                           Nous vous présentons un sommaire des perspectives des analystes et
                                           des stratèges des diverses régions de RBC Gestion de patrimoine sur
                                           l’économie, le marché boursier, le marché des titres à revenu fixe, les
                                           marchandises et les devises.

                                           Voir la section Renseignements importants à la page 29.
                                           Toutes les valeurs sont en dollars américains et établies au 30 novembre 2015, à la clôture du marché
                                           (sauf indication contraire).

3   PERSPECTIVES MONDIALES | Aperçu 2016
R T S Il se peut que les marchés financiers ressentent les effets d'une hausse des taux par la Réserve fédérale, mais l'économie mondiale devrait ...
Des assises pour l’accroissement
                                           du patrimoine
                                           L’effet cumulatif du réinvestissement des dividendes est un puissant
                                           outil d’élaboration de portefeuilles. Nous croyons qu’une bonne
                                           stratégie pour optimiser le potentiel d’un portefeuille consiste à
                                           rechercher des sociétés de qualité ayant constamment haussé leurs
                                           dividendes dans le passé.

                                           A  u cours des dernières années, les investisseurs ont eu peine à générer des revenus
                                           compte tenu de la faiblesse des taux obligataires et de la volatilité boursière. Les
                                           dividendes peuvent aider à apaiser ces deux préoccupations en fournissant des
                                           rendements en revenu attrayants et en offrant une composante de rendement boursier
                                           plus fiable que l’appréciation des cours. Une croissance soutenue du dividende est
                                           un indicateur simple, mais généralement efficace de la qualité d’un placement. Nous
                                           pensons que les sociétés qui ont des antécédents de croissance constante des dividendes
                                           représentent la clé de voûte des portefeuilles d’actions.

                                           L’importance des dividendes
    	Mark Allen                            La puissance des dividendes découle de l’effet cumulatif du réinvestissement. On
                   Toronto, Canada         constate très bien cet effet en comparant le rendement total d’un portefeuille d’actions
              mark.d.allen@rbc.com         (appréciation des cours + dividendes réinvestis) à la simple appréciation des cours.

                                           L’écart entre les deux devient très prononcé à long terme. Une somme de 100 000 $
                                           investie dans l’indice composé S&P/TSX il y a 40 ans aurait aujourd’hui une valeur de plus
                                           de 4,5 millions de dollars si les dividendes avaient été réinvestis. En revanche, la seule
                                           appréciation des cours n’aurait donné au portefeuille qu’une valeur de 1,3 million de
                                           dollars. Dans ce scénario, le réinvestissement des dividendes représente 66 % de la valeur
                                           actualisée totale du portefeuille, contre 32 % pour l’appréciation des cours et seulement 2 %
    	Peter Dawkins                         pour le placement initial de 100 000 $.
                    Toronto, Canada
             peter.dawkins@rbc.com

                                           Toutes les valeurs sont en dollars canadiens dans cet article.

4   PERSPECTIVES MONDIALES | Aperçu 2016
R T S Il se peut que les marchés financiers ressentent les effets d'une hausse des taux par la Réserve fédérale, mais l'économie mondiale devrait ...
Accroissement
du patrimoine
                                           Rendements totaux du S&P/TSX et appréciation des cours pour
                                           un placement de 100 000 $

                                            6 000 000 $
                                                                                                                          4 554 698 $    Réinvestissez vos
                                             5 000 000 $                                          Rendement total                       dividendes pour
                                                                                                                                         faire fructifier
Le réinvestissement                         4 000 000 $                                                                                  votre patrimoine.
 des dividendes est
 manifestement un                           3 000 000 $

    outil puissant...                       2 000 000 $                                                                    1 362 901 $

                                             1 000 000 $
                                                                                                        Appréciation du titre
                                               100 000
                                                     0 $$
                                                           sept. 1975 sept. 1983 sept. 1991 sept. 1999 sept. 2007 sept. 2015

                                           Sources : RBC Gestion de patrimoine, Bloomberg ; données du troisième trimestre de 1975
                                                      au troisième trimestre de 2015

                                           La puissance des actions à dividendes croissants
                                           Le réinvestissement des dividendes est manifestement un outil puissant. Cependant, nous
                                           croyons que les investisseurs peuvent optimiser le potentiel d’un portefeuille en choisissant
                                           des sociétés de qualité qui ont un dividende durable et croissant. S&P Dow Jones Indices
                                           suit le rendement des actions à dividendes croissants au moyen de l’indice de dividendes
                                           canadiens Aristocrates S&P/TSX. Cet indice mesure le rendement des sociétés qui figurent
                                           dans l’indice S&P de l’ensemble du marché canadien et qui ont constamment haussé leurs
                                           dividendes depuis au moins cinq ans. Les données recueillies depuis la création de l’indice
                                           (décembre 2001) montrent la puissance d’un placement dans des actions à dividendes
                                           croissants ; une somme de 100 000 $ investie à ce moment-là vaudrait 427 990 $ aujourd’hui,
                                           contre 249 769 $ pour le même placement dans l’indice composé S&P/TSX.

                                           Rendements totaux d’un placement de 100 000 $

                                            500 000 $
                                                                 Indice de dividendes Aristocrates S&P/TSX
                                            400 000 $            Rendement total                                                         Les actions
                                                                                                                             427 990 $   à dividendes
                                                                                                                                         croissants ont
                                            300 000 $
                                                                                                                                         progressé plus
                                                                                                                             249 769 $   rapidement que
                                            200 000 $
                                                                                                                                         l’indice général.
                                            100 000 $                    Indice S&P/TSX
                                                                          Rendement total
                                                     0$
                                                     déc. 2001 déc. 2004 déc. 2007 déc. 2010 déc. 2013
                                           Sources : RBC Gestion de patrimoine, Bloomberg ; données du quatrième trimestre de 2001
                                                      au troisième trimestre de 2015

                                           Quelles actions acheter ?
                                           Pour déterminer quelles actions, dans cette optique, offrent une occasion intéressante,
                                           nous avons examiné la croissance des dividendes de toutes les actions cotées du
                                           S&P/TSX hors du secteur des ressources depuis 15 ans. Nous avons ensuite choisi les
                                           sociétés qui ont constamment relevé leurs dividendes au cours de cette période et qui
                                           étaient également des recommandations selon notre Liste des actions canadiennes
                                           vedettes et le Portefeuille dirigé d’actions axé sur le revenu.

5   PERSPECTIVES MONDIALES | Aperçu 2016
R T S Il se peut que les marchés financiers ressentent les effets d'une hausse des taux par la Réserve fédérale, mais l'économie mondiale devrait ...
Accroissement
du patrimoine
                                           Cette approche nous a permis de retenir 16 actions, aux rendements impressionnants.
                                           Sur cinq ans, les 16 actions ont offert des rendements annualisés totaux de 5 % ou plus,
                                           et 12 des rendements de 10 % ou plus. Sur 15 ans, 15 actions ont offert des rendements
                                           annualisés totaux de 5 % ou plus, et 9 des rendements de 10 % ou plus. Soulignons
                                           également qu’aucune de ces actions n’a jamais affiché un rendement total négatif sur
                                           une période de 5, 10 ou 15 ans.

                                           Rendement total – Taux de croissance annuel composé
                                           Actions à dividendes croissants choisies du S&P/TSX
                                                                                                                                                                                      Les sociétés
                                                                25 %
                                                                                                                                                             TCAC 5 ans               à dividendes
                                                                                                                                                             TCAC 10 ans              croissants ont
                                                            20 %
                                                                                                                                                             TCAC 15 ans              régulièrement
                                           Rend. total (TCAC)

                                                                15 %                                                                                                                  offert des
                                                                                                                                                                                      rendements
                                                                10 %                                                                                                                  robustes et stables.

                                                                 5%

                                                                0%
                                                                                                     CTC.A
                                                                                       CNR

                                                                                                                         SAP

                                                                                                                                       TD
                                                                          OCX

                                                                                                                                                      NA
                                                                                             BAM.A
                                                                                MRU

                                                                                                                               CIX

                                                                                                                                                                 FTS
                                                                                                                                                           BMO
                                                                                                                   TIH
                                                                                                             T

                                                                                                                                                                       SJR.B
                                                                                                                                               TRI

                                                                                                                                                                                BNS
                                                                -5 %

                                            Sources : RBC Gestion de patrimoine, Bloomberg ; données prises en compte
                                                       jusqu’au troisième trimestre de 2015

                                           Valorisation et perspectives des dividendes
                                           Pour déterminer lesquelles de ces 16 actions présentent actuellement les valorisations
                                           les plus intéressantes, le graphique ci-dessous montre leurs ratios cours/bénéfice
                                           actuels en regard de la moyenne sur 10 ans. Précisons que plusieurs titres du secteur
                                           de la finance se trouvent du côté droit du graphique, ce qui indique qu’ils se négocient
                                           sous les moyennes historiques. À l’autre extrémité, plusieurs des titres du secteur de la
                                           consommation semblent avoir atteint leur pleine valeur d’un point de vue historique.
                                           Comme vous pouvez le voir à la page suivante, les titres individuels de notre groupe qui
                                           semblent posséder les meilleures perspectives de croissance des dividendes l’an prochain
                                           sont : Canadien National (CNR), Brookfield Asset Management (BAM/A), Saputo (SAP)
                                           et TELUS (T).

                                           Ratios cours-bénéfice
                                           Actions à dividendes croissants choisies de l’indice S&P/TSX
                                                                                                                                                                                      Les valorisations
                                                         30x                                                                                         C/B P2015                        des banques
                                                          25x
                                                                                                                                                     C/B moyen – 10 ans               canadiennes
                                                                                                                                                                                      sont modestes.
                                                         20x

                                                            15x
                                           C/B

                                                           10x

                                                                5x

                                                                0x
                                                                                                                               CTC.A
                                                                                                     CNR
                                                                                      SAP

                                                                                                                                                       TD

                                                                                                                                                                               NA
                                                                       BAM.A

                                                                                             FTS

                                                                                                             MRU

                                                                                                                                                CIX

                                                                                                                                                             BMO
                                                                                                                   TIH
                                                                                                                         T

                                                                                                                                       SJR.B
                                                                               TRI

                                                                                                                                                                   BNS

                                            Remarque : Exclut OCX, qu’il est préférable d’estimer au moyen de la valeur de l’actif net.
                                            Sources : RBC Gestion de patrimoine, RBC Marchés des Capitaux, estimations consensuelles
                                                       de Bloomberg ; données prises en compte jusqu’au troisième trimestre de 2015

6   PERSPECTIVES MONDIALES | Aperçu 2016
R T S Il se peut que les marchés financiers ressentent les effets d'une hausse des taux par la Réserve fédérale, mais l'économie mondiale devrait ...
Accroissement
du patrimoine
                                              Croissance des dividendes (P2016/P2015)
                                              Actions à dividendes croissants choisies du S&P/TSX
                                                                                                                                                                          Une croissance
                                                                       25 %
                                                                                                                                                                          continue des
                                                                       20 %                                                                                               dividendes est

                                           Croissance des dividendes
                                                                                                                                                                          prévue pour
                                                                       15 %
                                                                                                                                                                          toutes les

                                                 (P2016/P2015)
                                                                       10 %                                                                                               actions choisies.
                                                                        5%

                                                                        0%

                                                                                            SAP

                                                                                                      CIX

                                                                                                                                    FTS

                                                                                                                                                              TIH
                                                                                                                                          SJR.B
                                                                                                                            CTC.A

                                                                                                                                                                    TRI
                                                                              CNR

                                                                                                                                                  BNS
                                                                                                            TD

                                                                                                                       NA
                                                                                    BAM.A

                                                                                                                 MRU

                                                                                                                                                        BMO
                                                                                                  T
                                               Remarque : Les prévisions consensuelles de Bloomberg en matière de dividendes ne sont pas
                                                            disponibles pour OCX.
                                               Sources : RBC Gestion de patrimoine, estimations consensuelles de Bloomberg ; données prises
                                                         en compte jusqu’au troisième trimestre de 2015

                                           Conclusion
                                           Les sociétés qui ont été capables d’accroître leurs dividendes sur une longue période sont
                                           habituellement des entreprises de qualité et bien gérées qui devraient encore offrir des
                                           rendements fiables à long terme. Lorsque les bénéfices de ces entreprises augmentent et
                                           que les investisseurs réinvestissent les dividendes, nous estimons que l’effet cumulatif de
                                           l’accroissement du patrimoine devient attrayant.

7   PERSPECTIVES MONDIALES | Aperçu 2016
R T S Il se peut que les marchés financiers ressentent les effets d'une hausse des taux par la Réserve fédérale, mais l'économie mondiale devrait ...
Cycle prolongé
                                           Notre position à long terme en matière de placements continuera de
                                           privilégier les actions jusqu’à ce que les conditions du crédit se resserrent
                                           au point de rendre un repli économique inévitable. Pour l’heure, nous
                                           croyons que cela ne surviendra pas avant plusieurs années.
                                           À court terme, les marchés boursiers pourraient être déstabilisés
                                           par la première hausse des taux de la Réserve fédérale, la volatilité
                                           des devises et l’instabilité du secteur de l’énergie. On ne sait si la
                                           correction/consolidation des derniers mois est terminée.
                                           D’ici au deuxième semestre, nous nous attendons à ce que le marché
                                           haussier à long terme qui a commencé au début de 2009 reprenne
                                           son cours.

                                           D   epuis quatre ans, notre position à l’égard des placements s’appuie sur la prévision
                                           d’un retour graduel de l’économie mondiale à des niveaux plus normaux, sous l’influence
                                           des États-Unis. Notre prémisse n’a pas changé.

                 Janet Engels              Il reste beaucoup à faire. Le retrait complet des politiques monétaires non orthodoxes
                 New York, États-Unis      de nombreuses banques centrales prendra au moins trois à cinq ans, selon nous, tandis
               janet.engels@rbc.com        que le retour de la dette nationale des divers pays aux niveaux d’avant la crise pourrait
                                           prendre une génération.

                                           Cela dit, l’économie américaine s’est stabilisée à un taux de croissance satisfaisant de
                                           2,0 %-2,5 %, et le secteur privé a crû à un rythme plus dynamique d’au moins 3,0 % à
                                           chacune des trois dernières années. Ces résultats ont été obtenus malgré une succession
                                           d’importants phénomènes météorologiques (dont l’ouragan Sandy), une grève portuaire
                                           sur la côte ouest et un repli du secteur de l’énergie ayant miné la croissance du PIB.
                Jim Allworth
                 Vancouver, Canada         Hors des États-Unis, la croissance économique des pays développés s’améliore dans
              jim.allworth@rbc.com
                                           presque tous les cas. Le rythme d’expansion en Europe a dépassé le seuil de 1 % par année,
                                           et un taux plus près de 2 % est prévu en 2016. Le Royaume-Uni surpasse déjà ce niveau.

8   PERSPECTIVES MONDIALES | Aperçu 2016
R T S Il se peut que les marchés financiers ressentent les effets d'une hausse des taux par la Réserve fédérale, mais l'économie mondiale devrait ...
Cycle
              prolongé
                                           Produit intérieur brut par région

                                                              É.-U.                                         Canada                     La croissance
                                                        2,4 %      2,5 %      2,5 %                      2,4 %
                                             1,9 %                                           2,0 %                                     du PIB s’enracine
                                                                                                                               1,5 %
                                                                                                                    1,0 %              de plus en plus
                                                                                                                                       profondément
                                             2013       2014       P2015 P2016                2013       2014       P2015 P2016        dans les
                                                                                                                                       économies
                                                          Zone euro                                            R.-U.
                                                                                                         2,5 %      2,5 %      2,5 %
                                                                                                                                       développées.
                                                                              2,0 %
                                                                   1,5 %                      1,7 %
                                                        0,8 %

                                            -0,4 %
                                             2013       2014       P2015 P2016                2013       2014       P2015 P2016
                                           Sources : Comité des stratégies de placement RBC, RBC Marchés des Capitaux, Comité des
                                                      Services‑conseils en gestion mondiale de portefeuille

                                           Le Canada, bien qu’ébranlé par l’effondrement du secteur de l’énergie au premier
                                           semestre de 2015, a renoué avec une croissance positive. Entre-temps, la Chine semble
                                           tenir bon, grâce à l’assouplissement monétaire et à de nouvelles initiatives budgétaires
                                           qui devraient rehausser le tonus en 2016.

                                           À notre avis, les conditions sont réunies pour qu’un plus grand nombre de pays renouent
                                           avec la croissance d’ici un an ou deux, et que le rythme de la croissance mondiale
                                           s’accélère quelque peu.

                                           L’élément essentiel qui sous-tend cette perspective positive est une poursuite de
           L’économie                      l’expansion économique américaine à un rythme annuel de 2 %-3 %. Autrement dit, une
           américaine                      diminution de la croissance américaine à 1,5 % ou moins entraînerait une détérioration
                                           des perspectives pour tous les autres pays, mis à part quelques rares exceptions.
        aura créé près
                                           Les arguments en faveur d’une croissance modérée de 2 %-3 % de l’économie
        de 2,5 millions                    américaine sont intacts, selon nous, et comprennent des perspectives positives pour
             d’emplois                     les actions américaines.
               en 2015.
                                           Tout dépend de la consommation
                                           La consommation américaine représente quelque 70 % du PIB des États-Unis. Toute
                                           évaluation des perspectives économiques américaines doit débuter par ce secteur très
                                           important, dont plusieurs éléments appuient notre point de vue optimiste :
                                           „„Plus d’Américains travaillent. L’économie aura créé près de 2,5 millions d’emplois
                                              en 2015 (+1,8 %). De plus, les nouvelles demandes hebdomadaires de prestations de
                                              chômage sont plus faibles que jamais en 40 ans. Par ailleurs, le nombre de postes
                                              vacants a bondi à presque 6 millions, contre moins de 4 millions il y a un an, et les
                                              petites entreprises continuent d’indiquer qu’elles prévoient embaucher davantage
                                              de travailleurs au cours de la prochaine année et qu’elles ont de la difficulté à trouver
                                              les personnes dont elles ont besoin. Ces facteurs laissent entrevoir des pressions à la
                                              hausse sur la croissance des salaires.
                                           „„Les revenus sont en hausse. La croissance du revenu réel des consommateurs
                                              a récemment frôlé le taux de 4 % par an. Les dépenses réelles de consommation ont crû
                                              un peu plus lentement, car les ménages continuent d’épargner environ 5 % de leur
                                              revenu après impôt.
                                           „„Les consommateurs sont confiants. Non seulement le taux de chômage a fléchi de
                                              moitié et les nouvelles demandes ont baissé à de nouveaux creux, mais les mesures les
                                              plus populaires de la confiance des consommateurs restent élevées.
                                           „„Les ménages ont de solides assises financières. Les Américains disposent de 8 billions
                                              de dollars dans leurs comptes d’épargne (45 % du PIB), contre 4 billions de dollars (27 %)

9   PERSPECTIVES MONDIALES | Aperçu 2016
R T S Il se peut que les marchés financiers ressentent les effets d'une hausse des taux par la Réserve fédérale, mais l'économie mondiale devrait ...
Cycle
              prolongé
                                                 à la fin de 2008. Cela ne comprend pas les placements directs dans des fonds du marché
                                                 monétaire, des bons du Trésor, des obligations, des fonds d’actions ou des actions, dont
                                                 la somme est encore plus élevée.
                                                 Les défauts de paiement sur les cartes de crédit ont faibli de 7 % pendant la récession à
             Un crédit                           un peu plus de 2 %, le plus bas niveau jamais enregistré. Les défaillances hypothécaires
                                                 ont diminué de moitié et continuent de décliner.
         peu onéreux
                                                 Le service de la dette des ménages en pourcentage du revenu disponible s’approche
         et accessible                           de son niveau le plus faible en 35 ans, soit depuis que ces données sont consignées. En
                signifie                         outre, cette dette se compose principalement d’obligations hypothécaires à taux fixe de
            qu’aucune                            15 ans et 30 ans, ce qui protège les Américains contre toute remontée des taux d’intérêt.

         récession ne                        Le cycle du crédit restera favorable
     plane à l’horizon.                      Le cycle du crédit augure de façon convaincante d’une expansion prolongée aux États‑Unis.
                                             Les taux sont excessivement bas et les banques cherchent activement à consentir des
                                             prêts aux entreprises et aux particuliers solvables.

                                             Par conséquent, la Réserve fédérale a conclu que l’économie n’a plus besoin du soutien
                                             d’urgence sans précédent en place depuis la crise financière. Dans l’article Lentement et
                                             faiblement, nous affirmons que la Réserve fédérale retirera ce soutien de façon lente et
                                             délibérée au cours de l’année à venir ou plus. Un « resserrement monétaire » (lorsque les
                                             taux sont suffisamment élevés pour décourager la plupart des emprunteurs et rendre les
                                             banques plus hésitantes à consentir des prêts) mène ultimement à une récession et à un
                                             marché baissier. Même si les taux commenceront sans doute à croître, un resserrement
                                             monétaire est encore loin selon nous, et les conditions du crédit pour les emprunteurs et
                                             les prêteurs devraient rester favorables tout au long de 2016 et probablement au-delà.

                                             Les marchés haussiers ne meurent pas de vieillesse, mais de
                                             la récession
                                             10 000            Récession                                                              Comme il n’y a pas
                                                               S&P 500
                                                               S&P/TSX                                                                de récession en
                                                               Indice toutes les actions FTSE                                         vue, les marchés
                                                               MSCI Europe
                                               1 000
                                                                                                                                      boursiers devraient
                                                                                                                                      se hisser à de
                                                                                                                                      nouveaux sommets.
                                                                                              Méfiez-vous des
                                                                                          récessions aux États-Unis
                                                 100

                                                   10
                                                     1959 1965 1971 1977 1983 1989 1995 2001 2007 2013
                                             Sources : RBC Marchés des Capitaux, National Bureau of Economic Research, RBC Gestion
                                                        de patrimoine

                                             Comme la quasi-totalité des marchés baissiers a été associée à une récession aux
                                             États-Unis et que chaque récession a été provoquée par une détérioration marquée des
                                             conditions du crédit, il est primordial pour les investisseurs en actions de déterminer
                                             l’étape à laquelle nous nous situons dans le cycle du crédit. Pour l’instant, il faudra
                                             attendre 2018 ou au-delà, selon nous, avant que les conditions se resserrent au point de
                                             rendre envisageable une récession ou un marché baissier aux États-Unis.

                                             Les valorisations ne sont pas un obstacle
                                             À 17,5 fois les bénéfices de 2015 et 16,3 fois les estimations générales pour 2016,
                                             l’indice S&P 500 se situe seulement légèrement au-dessus de sa moyenne à long terme.

10    PERSPECTIVES MONDIALES | Aperçu 2016
Cycle
             prolongé
                                            En regard des niveaux historiques du marché boursier, les actions américaines ne sont
                                            donc ni surévaluées ni sous-évaluées. Cependant, par rapport aux obligations du Trésor,
                                            le S&P offre des rendements potentiellement généreux, soit un rendement courant
                                            semblable (2,1 %) tiré des dividendes, conjugué à la perspective d’une croissance
                                            soutenue des dividendes de plus de 5,0 % par an. En comparant le ratio du marché à celui
                                            des obligations de sociétés notées BBB (peut-être un meilleur repère que les titres du
                                            Trésor), on constate que le marché boursier dispose d’un potentiel de hausse d’environ
                                            deux points pour l’an prochain et au-delà, en plus de la croissance des bénéfices.

                                            Les bénéfices reprendront leur envol
                                            Après une année de stagnation, attribuable en grande partie à l’effondrement du secteur
                                            pétrolier, les bénéfices de l’indice S&P 500 semblent appelés à croître à un rythme de
                                            5 % à 9 % en 2016-2017. Durant ces deux années, une part importante de l’amélioration
                                            découlera d’un retour au calme dans le secteur de l’énergie, qui devrait bénéficier de
                                            comparaisons trimestrielles plus favorables à compter du milieu de 2016.

                                            Taux de croissance du bénéfice d’exploitation par action de
                                            l’indice S&P 500 et incidence négative du secteur de l’énergie

                                                  S&P 500          Incidence négative de l’énergie                                  Les bénéfices
                                                                                                                   7,0 %            reprennent leur
                                                       5,9 %
                                                                                                                                    envol grâce surtout
                                                                                                                                    à la diminution
                                                                                     1,0 %                                          de l’incidence
                                                                                                                                    négative du secteur
                                                               -0,9 %                                                      -0,4 %   de l’énergie.

                                                                                             -7,1 %

                                                            2014                         P2015                        P2016
                                            Sources : RBC Marchés des Capitaux, Comité des Services-conseils en gestion mondiale
                                                       de portefeuille

                                            Un potentiel de consolidation ou de correction en début d’année...
                                            La première moitié de 2016 pourrait offrir des défis aux marchés boursiers :

                                            „„Les actions sont habituellement un peu volatiles durant les trois ou quatre mois qui
                                               suivent la première hausse des taux de la Réserve fédérale. En outre, les hausses de taux
                                               de la Réserve fédérale pourraient coïncider avec un nouvel assouplissement de la BCE
                                               et des banques centrales du Japon, de la Chine et de l’Inde, ajoutant une instabilité des
                                               devises à l’équation.

                                            „„La campagne présidentielle pourrait susciter une incertitude politique défavorable à
                                               certains secteurs. Le secteur de la santé a été touché plus d’une fois.

                                            „„Les assises du secteur de l’énergie restent très instables étant donné que la dette
                                               souscrite durant les années d’essor de 2010-2014 commence à échoir en 2016.

                                            „„Les groupes de marchandises restent plombés par des stocks excédentaires, une trop
                                               grande capacité de production et un essoufflement de la demande chinoise.

                                            „„La situation géopolitique, dont la crise des migrants en Europe, est une source
                                               imprévisible d’instabilité et de préoccupations.

                                            „„Les récents actes terroristes en France, aux États-Unis et au Moyen-Orient continuent
                                               de mettre les nerfs à rude épreuve.

11   PERSPECTIVES MONDIALES | Aperçu 2016
Cycle
             prolongé
                                            Les marchés doivent souvent franchir de tels « murs d’inquiétudes ». Toutefois, une
                                            nouvelle phase ascendante durable ne pourra débuter, selon nous, sans un regain de
                                            confiance des investisseurs sur plusieurs plans :
     Une nouvelle                           „„Stabilité des marchés de l’énergie : Un équilibre durable est plus important que le
 phase ascendante                              niveau des prix. Ce n’est qu’alors que la capacité bénéficiaire future de cet important
                                               segment du marché pourra être réévaluée avec certitude.
        durable ne
                                            „„Réaccélération de la croissance mondiale : Cela dépend surtout de la Chine. Le marché
   pourra débuter,                             a besoin d’indices prouvant que les stocks ont été rajustés et que les exportations
  selon nous, sans                             augmentent de nouveau. Des signes montrant que l’assouplissement monétaire donne
      un regain de                             des résultats seraient les bienvenus, à l’instar de nouvelles initiatives budgétaires.

     confiance des                          „„Expansion soutenue dans les pays développés : Pour cela, le marché devra être
                                               convaincu que le cycle du crédit reste dans une phase constructive. Nous croyons
  investisseurs sur                            que c’est le cas, même si nous nous attendons à ce que les investisseurs demeurent
  plusieurs plans...                           incertains, voire parfois sceptiques à cet égard au cours des prochains mois.

                                            S&P 500 : correction dans le cadre d’une tendance haussière
                                            à long terme
                                             2 300
                                                                                                                                        La première correction
                                             2 100                                                                                      en quatre ans pourrait
                                             1 900                                                                                      ne pas être terminée.
                                             1 700                                                                                      La tendance haussière
                                             1 500                                                        Zone de correction normale.   à long terme devrait
                                                                                                          Le marché cède de 25 % à
                                                                                                          35 % des gains précédents.
                                                                                                                                        reprendre d’ici le
                                             1 300
                                                                                                                                        deuxième semestre.
                                             1 100                                                      1 060 points sur
                                                                                                        trois ans et demi.
                                              900                     Dernière correction de 10 % ou plus.
                                                                      Crise de la dette européenne en 2011.
                                              700                     Le marché chute de 21 %.

                                              500
                                                 2007          2009        2011        2013        2015        2017        2019

                                            Sources : RBC Marchés des Capitaux, Comité des Services-conseils en gestion mondiale
                                                       de portefeuille

                                            ... et un optimisme à nouveau dominant au deuxième semestre
                                            Notre prévision de cycles boursiers et économiques prolongés repose sur le maintien
                                            de conditions de crédit favorables au cours des prochaines années. Nous ne pensons
                                            pas que les efforts de la Réserve fédérale pour « normaliser » (et non resserrer) les taux
                                            menacent cette prévision. Nous sommes optimistes en raison de la situation d’emploi et
                                            de la situation financière des consommateurs américains et de l’absence de déséquilibres
                                            déstabilisants aux États-Unis et dans la plupart des économies développées.

                                            À notre avis, la tendance haussière à long terme des cours boursiers, en place depuis les
                                            creux de la crise financière de 2009, s’imposera à nouveau d’ici la deuxième moitié de
                                            l’an prochain.

12   PERSPECTIVES MONDIALES | Aperçu 2016
Lentement et faiblement
                                            L’ère du crédit très bon marché tire à sa fin. Les investisseurs ne
                                            devraient toutefois pas s’inquiéter de la hausse imminente des
                                            taux. C’est un signe que l’économie américaine est suffisamment
                                            vigoureuse pour voler de ses propres ailes. De plus, la Réserve
                                            fédérale veut mener différemment ce cycle de relèvement des
                                            taux, soit de façon prudente et graduelle afin de ne pas étouffer
                                            la croissance économique.

                                            L  es marchés financiers sont prêts à ce que la Réserve fédérale (la Fed ou le FOMC)
                                            amorce un cycle de hausse des taux d’intérêt lors de sa prochaine rencontre sur la
                                            politique le 16 décembre, exactement sept ans après que la banque centrale a adopté
                                            sa politique de taux d’intérêt nuls en réaction à la crise financière.

                                            Nous prévoyons que les hausses de taux subséquentes en 2016 seront « tributaires
                                            des données » et que leur rythme sera lent, car la Réserve fédérale veillera à ne pas
                                            compromettre la croissance économique à mesure qu’elle normalise la politique
                                            monétaire. Le marché mettra sans doute l’accent sur la cadence des hausses de taux et
                                            le plafonnement ultime des taux à court terme. Nous nous attendons à un rythme lent
     	Rajan Bansi                           et à un plafonnement des taux à un niveau bien inférieur à celui des cycles précédents,
                    Toronto, Canada         peut-être à seulement 2 %.
               rajan.bansi@rbc.com
                                            Ne craignez pas la hausse
                                            Les marchés financiers sont prêts à clore 2015 sur une hausse des taux de la Réserve
                                            fédérale, après une série de faux départ en début d’année. Les attentes du marché
                                            à l’égard d’une hausse, qui sont actuellement de plus de 70 %, ont atteint un point
                                            d’inflexion lors de la publication du communiqué officiel du FOMC à l’issue de sa
                                            rencontre d’octobre. Le comité avait alors déclaré qu’il envisagerait de majorer les taux
     	Craig Bishop                          « à sa prochaine rencontre » (15-16 décembre), s’engageant ainsi de façon beaucoup
            Minneapolis, États-Unis         plus concrète que dans les communiqués précédents et signalant la possibilité d’une
             craig.bishop@rbc.com           réorientation imminente de la politique. Le graphique à la page suivante montre la
                                            position actuelle des attentes quant à un relèvement des taux en décembre et leur
                                            évolution au cours des six derniers mois.
13   PERSPECTIVES MONDIALES | Aperçu 2016
Lentement
     et faiblement
                                            Évolution des probabilités d’une hausse des taux en
                                            décembre 2015

                                            100 %
                                                                                                  « Pas de                         Les attentes à
                                             90 %                                               hausse »
                                                                                                  Réunion
                                                                                                                                   l’égard d’une
                                             80 %                                                 du FOMC                          hausse des taux
                                             70 %                                                 en sept.
                                                                                                                                   en décembre ont
                                             60 %
                                                                                                                                   évolué au cours des
                                             50 %
                                                                                                                                   six derniers mois.
                                             40 %              Volatilité du marché                                 Solide
                                                               mondial attribuable                                   rapport sur
                                             30 %                                                                   l’emploi
                                                               aux inquiétudes liées
                                                                                                « Prochaine          en oct.
                                             20 %              à la Chine
                                                                                                rencontre »
                                             10 %                                               Réunion du 
                                                                                                FOMC en oct.
                                              0%
                                                juin 2015 juill.
                                                           juil. 2015     août 2015 sept. 2015 oct. 2015     nov. 2015 déc. 2015

                                            Sources : RBC Gestion de patrimoine, Bloomberg

                                            Les données économiques américaines ont bien résisté malgré les obstacles mondiaux,
                                            ce qui permet de penser que les mesures exceptionnelles de soutien ne sont plus
       À notre avis, le                     requises et que la normalisation des taux d’intérêt peut commencer. Les statistiques sur
                                            l’emploi sont restées robustes ces derniers mois et cette bonne tenue, conjuguée à un
      prochain cycle                        raffermissement de l’inflation, fait qu’il devient approprié pour la Réserve fédérale de
     de resserrement                        normaliser les taux, en accord avec son double mandat d’emploi maximal et de stabilité
                                            des prix.
        de la Réserve
     fédérale sera un                       La croissance de l’emploi et l’inflation justifient une hausse
      long processus                        À l’approche de 2016, il est clair, selon nous, que l’économie américaine n’a plus
                                            besoin d’un soutien d’urgence. Aucune récession n’est en vue et la croissance restera
           graduel de                       vraisemblablement près des niveaux actuels d’environ 2,5 %. La Réserve fédérale devrait
       normalisation                        donc pouvoir entreprendre un long processus graduel de normalisation de la politique.
      de la politique.                      Depuis quatre ans, l’économie américaine a créé en moyenne plus de 200 000 emplois
                                            par mois, et ce dynamisme s’est accru récemment. Le plus récent rapport a fait état d’un
                                            gain impressionnant de 211 000 emplois en novembre, dans la foulée du rapport surprise
                                            d’octobre qui contenait la hausse la plus élevée de l’année (271 000). Nous croyons que
                                            la croissance de l’emploi restera robuste en 2016. En conséquence, le taux de chômage,
                                            qui a atteint 10 % en 2009, devrait fléchir à moins de 5 %, un niveau jamais vu depuis le
                                            début de 2008.

                                            En matière d’inflation, les perspectives sont plus sombres, mais les dirigeants de la
                                            Réserve fédérale semblent croire que le contexte est favorable à une hausse des taux.
                                            À la rencontre d’octobre, les membres du FOMC ont reconnu que l’inflation est restée
                                            résolument faible, mais cela tient selon eux à des problèmes « passagers ». Les membres
                                            du comité se sont dits convaincus que l’inflation se hisserait graduellement vers 2 % à
                                            moyen terme. L’inflation de base avoisine actuellement 1,5 % sur 12 mois.

                                            Le rythme l’emporte sur le moment
                                            En 2016, si les conditions financières continuent de s’améliorer aux États-Unis et dans
                                            le monde, la Réserve fédérale haussera selon nous les taux de 25 points de base chaque
                                            trimestre (une rencontre sur deux) afin de normaliser les taux d’intérêt. Cependant, nous
                                            prévoyons également que chaque décision restera tributaire des données, le rythme de la
                                            Réserve fédérale étant guidé par l’emploi, l’inflation et le contexte économique.

                                            La règle de Taylor est une formule utilisée par les décideurs pour calculer le niveau
                                            approprié du taux des fonds fédéraux. À l’heure actuelle, cette règle indique que le
                                            taux des fonds fédéraux devrait être de 2,34 %, ce qui est légèrement au-dessus de

14   PERSPECTIVES MONDIALES | Aperçu 2016
Lentement
     et faiblement
                                            notre prévision d’une fin du cycle de la Réserve fédérale à un niveau d’environ 2,00 %.
     Notre prévision                        Le graphique ci-dessous montre que la règle de Taylor a été un instrument utile pour
                                            déterminer le niveau approprié des taux d’intérêt à court terme.
d’un plafonnement
                                            Notre prévision d’une fin de cycle survenant lorsque les taux frôleront 2,00 % suppose
  du taux des fonds                         que la Réserve fédérale cherche à retirer les mesures d’assouplissement d’urgence et non
 fédéraux à environ                         à combattre les pressions inflationnistes au moyen d’un resserrement monétaire. Nous
                                            reverrons nos attentes quant au plafonnement du taux des fonds fédéraux si l’inflation
    2 % suppose que                         vient à croître plus rapidement.
 la Réserve fédérale
    désire retirer les                      Selon la règle de Taylor, le taux des fonds fédéraux
mesures d’urgence.                          devrait augmenter
                                             20 %                                                                                                       La règle de Taylor
                                             18 %                                                  Taux des fonds fédéraux                             laisse entrevoir
                                             16 %      Règle de Taylor                                                                                 un taux des fonds
                                                                                                                                                        fédéraux de
                                             14 %
                                                                                                                                                        2,34 %, ce qui est
                                             12 %                                                                                                       un peu supérieur
                                             10 %                                                                                                       à notre prévision
                                              8%
                                                                                                                                                        d’une fin de cycle
                                                                                                                                                        à environ 2,00 %.
                                              6%

                                              4%

                                              2%
                                                                                                                                                    ?
                                              0%
                                                 juil.
                                                  juill.1954
                                                         1954 juil.
                                                              juill.1962  juil. 1970
                                                                     1962 juill.      juil. 1978
                                                                                 1970 juill.       juil. 1986 juill.
                                                                                             1978 juill.       juil. 1994 juill.
                                                                                                                           juil. 2002  juil. 2010
                                                                                                                                 2002 juill. 2010

                                            Sources : RBC Gestion de patrimoine, Board of Governors of the Federal Reserve System (É.-U.),
                                                       Effective Federal Funds Rate (FEDFUNDS), tiré de FRED, Banque fédérale de réserve
                                                       de St. Louis
                                                       https://research.stlouisfed.org/fred2/series/FEDFUNDS/, au 3 décembre 2015.

                                            Un tel sommet serait inférieur à la cible de 4,0 % utilisée depuis toujours par les décideurs
                                            dans le cadre des cycles de resserrement des taux, et inférieur aussi à la propre prévision
                                            du FOMC d’un plafond de 3,5 % pour le cycle actuel, selon le plus récent graphique des
                                            attentes (« dot plot »).

                                            Conclusion
                                            Nous prévoyons que les hausses de taux qui suivront le premier relèvement en décembre
                                            deviendront la principale préoccupation des investisseurs en 2016. La Réserve fédérale
                                            a clairement indiqué, à notre avis, que le cycle de resserrement sera différent cette fois‑ci.
                                            Le rythme des hausses sera plus graduel que dans le passé, car la banque centrale est plus
                                            sensible à la fragilité de la reprise et à l’effet négatif qu’un resserrement des conditions
                                            financières pourrait avoir sur la croissance.

15   PERSPECTIVES MONDIALES | Aperçu 2016
Des marchés (pas si) émergents
                                            La plupart des grands marchés émergents ont été tout sauf cela au
                                            cours de la dernière année. L’économiste en chef de RBC Gestion
                                            mondiale d’actifs examine les enjeux auxquels les marchés émergents
                                            auront à faire face en 2016 et au-delà. Les pays qui mettent en œuvre
                                            des réformes structurelles difficiles, mais nécessaires, progresseront
                                            sans doute plus rapidement que leurs pairs, tant développés qu’en
                                            développement, à long terme.

                                            Q. La catégorie des « marchés émergents » (ME) fait référence à un
                                            groupe disparate d’économies telles que la Chine, l’Inde, la Hongrie
                                            et Taiwan. La tendance veut qu’on les regroupe géographiquement,
                                            mais y a-t-il un autre moyen plus utile et plus pertinent de structurer
                                            notre pensée ?

                                            R. Nous avons tendance à envisager les « marchés émergents » de façon assez
                                            approximative, apposant cette étiquette, grosso modo, à tout pays n’affichant pas le degré
                                            de productivité le plus élevé qui soit. C’est pourquoi des pays relativement prospères
                                            comme la Corée (PIB annuel par habitant de 26 000 $) se retrouvent aux côtés de pays
                                            beaucoup plus pauvres comme le Nigeria (PIB annuel par habitant de seulement 3 000 $).

                                            Bien entendu, il y a plusieurs autres moyens plus nuancés de classer ces pays.

                                            Sur le plan géographique, le rendement historique et les perspectives des ME varient
                                            considérablement selon qu’ils se situent en Asie, en Amérique latine, en Afrique, au
                                            Moyen-Orient ou en Europe de l’Est.

                                            En matière de revenu, le terme « marché émergent » est souvent utilisé dans un sens plus
     	Eric Lascelles                        restrictif pour représenter seulement les plus prospères des pays en développement,
                    Toronto, Canada         tandis que l’expression « marché frontière » est utilisée pour décrire le palier inférieur,
             eric.lascelles@rbc.com         c’est-à-dire un groupe formé de nombreux pays d’Afrique et du Moyen-Orient, et des
                                            pays les plus pauvres d’Europe et d’Asie.

16   PERSPECTIVES MONDIALES | Aperçu 2016
Des marchés
          (pas si)
       émergents                            Il est également possible de classifier les ME en fonction de critères plus précis, par
                                            exemple selon que les pays sont des importateurs ou des exportateurs de marchandises
                                            ou selon qu’ils engagent ou non des réformes structurelles. Ces stratégies se sont
                                            récemment avérées très fructueuses.

                                            Q. Nous nous sommes habitués à l’idée selon laquelle les marchés
                                            émergents connaîtraient toujours une croissance plus rapide
                                            que celle des pays développés. Et pendant un certain temps, la
                                            « dissociation » (l’idée selon laquelle la croissance des ME ne dépend
                                            pas d’une expansion continue dans le monde développé) était à la
                                            mode. Ces deux points de vue étaient-ils erronés ?

                                            R. Les principaux pays émergents (où sont réalisés la plupart des placements en titres
                                            de ME) ont constamment surpassé les pays développés, et continuent de le faire malgré
                                            une décélération économique depuis quelques années. Il est peu probable que ces
                                            pays soient en mesure de continuer à surpasser les pays développés de façon aussi
                                            remarquable qu’au cours de la première décennie du millénaire, mais il y a encore des
                                            raisons pour lesquelles ils devraient enregistrer une croissance un peu plus rapide que
                                            celle des nations développées.

                                            Croissance des marchés émergents et développés 1980-2020
                                                                                  10
                                                                                                                                              Les marchés
                                             PIB réel (variation annuelle en %)

                                                                                  8            Marchés émergents 
                                                                                                                                              émergents
                                                                                  6                                                           devraient maintenir
                                                                                  4                                                           une croissance un
                                                                                                                                              peu plus rapide que
                                                                                  2
                                                                                                                                              celle des nations
                                                                                  0                                                           développées.
                                                                                  -2
                                                                                                 Marchés développés 
                                                                                  -4
                                                                                                           Prévisions du FMI 
                                                                                  -6
                                                                                    1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020
                                            Sources : Fonds monétaire international (FMI), Haver Analytics, RBC Gestion mondiale d’actifs,
                                                       RBC Gestion de patrimoine

                                            Quant à la deuxième question, les marchés émergents ne se sont pas véritablement
                                            dissociés du monde développé. Ils comptent encore passablement sur la demande
                                            étrangère pour alimenter leur secteur manufacturier, et ils ne sont pas moins vulnérables
                                            aux chocs financiers, comme la baisse des prix des marchandises, l’appréciation du dollar
                                            américain et la possibilité d’une hausse des taux d’intérêt.

                                            Q. Quel effet la remontée du dollar depuis deux ans a-t-elle eu sur les
                                            flux de capitaux et les perspectives économiques de ces pays ?

                                            R. La vigueur du dollar pose un problème aux marchés émergents sur deux fronts.
                                            Tout d’abord, le raffermissement de la devise encourage les investisseurs à délaisser les
                                            titres de ME en faveur de la devise relativement plus forte des États-Unis. Les sorties de
                                            capitaux ont été considérables cette année, bien qu’elles ne se mesurent pas encore aux
                                            niveaux observés lors de la crise causée par la réduction des mesures de relance en 2013.

                                            De plus, la robustesse du dollar rend la dette extérieure libellée en dollars américains
                                            (un moyen d’emprunt populaire au sein des marchés émergents) beaucoup plus
                                            coûteuse en monnaie locale.

17   PERSPECTIVES MONDIALES | Aperçu 2016
Des marchés
          (pas si)
       émergents                            Bien entendu, nous ne devons pas oublier que les économies émergentes pourront
                                            bénéficier d’une compétitivité accrue grâce à leur taux de change plus bas. Ce facteur
                                            n’est habituellement qu’une mince consolation, mais il se révèle un contrepoids
                                            particulièrement utile cette fois-ci.

                                            Q. Quelle est la place des prix du pétrole dans les perspectives des ME ?
                                            Quels sont les pays émergents qui profitent de la faiblesse des prix
                                            des marchandises, et quels sont ceux qui en souffrent ?

                                            R. Le ralentissement des ME explique en grande partie le déclin des prix des métaux de
                                            base, et dans une moindre mesure celui des prix du pétrole.

                                            Pour ce qui est de l’incidence du choc des prix des marchandises, ce dernier crée une
                                            scission entre les pays émergents. Certains pays, dans une proportion excessive ceux
                                            d’Amérique latine et du Moyen-Orient, abhorrent ce choc lié aux prix des marchandises
                                            puisqu’ils exportent des ressources. D’autres, toutefois, se réjouissent de cette situation,
                                            car ils doivent importer des matières premières. La Chine et l’Inde figurent en tête de
                                            cette deuxième liste.

                                             Faibles prix du pétrole : on apprécie, on n’apprécie pas

                                                 Corée du Sud -6,3                                                                       La plupart des
                                                Afrique du Sud -6,3                                                                      ME apprécient la
                                                             Inde   -5,2                                                                 faiblesse des cours
                                                       Pays-Bas         -3,6
                                                                                                                                         pétroliers, car ils
                                                           Japon         -3,4
                                                         Turquie          -3,3                                                           importent des
                                                      Indonésie          -3,2                                                            matières premières.
                                                        Espagne            -3,1
                                                           Chine            -2,4
                                                     Allemagne               -2,2
                                             Union européenne                -2,2
                                                          France              -2,1
                                                            Italie             -1,8
                                                            É.-U. Essor         -1,5
                                                           Brésil grâce au -1,4
                                                                   pétrole
                                                            R.-U.                -0,8
                                                        Mexique                                          2,4    Ralentissement
                                                         Canada                                             3,9     à cause du
                                                                                                                        pétrole
                                                       Colombie                                                 6,5
                                                          Russie                                                                  14,8
                                                                                    Part nette du pétrole, 2014 (en % du PIB)

                                            Sources : Revue statistique sur l’énergie mondiale 2015 de BP, Haver Analytics,
                                                       RBC Gestion mondiale d’actifs, RBC Gestion de patrimoine

                                            Q. Y a-t-il des ME prometteurs qui se démarquent ?

                                            R. Parmi les principaux ME, nous continuons de croire que l’Inde, la Pologne, le Mexique
                                            et la Corée devraient connaître une assez bonne croissance ; ils profitent de la faiblesse
                                            des prix des marchandises, évitent de se mêler à un trop grand nombre d’intrigues
                                            géopolitiques, esquivent les excès de crédit et adoptent des réformes.

                                            D’autres, comme la Chine et l’Indonésie, présentent quelques lacunes, mais semblent
                                            également engagés à mener des réformes structurelles et devraient donc avoir des
                                            perspectives à long terme raisonnablement positives, peu importe leurs difficultés à
                                            court terme.

18   PERSPECTIVES MONDIALES | Aperçu 2016
Des marchés
          (pas si)
       émergents                            Feuille de pointage économique des marchés émergents

                                                                  Pays         Réformes         Crédit      Ressources
                                                                                                                               Aspects       Nous continuons de
                                                                                                                             géopolitiques

                                               PERSPECTIVES
                                                                                                                                             croire que l’Inde,

                                                MEILLEURES
                                                                  Inde                           –                                        la Pologne, le
                                                                 Pologne            –                                                     Mexique et la Corée
                                                                Mexique                                         –                    –     devraient connaître
                                                                  Corée             –             –                                        une assez bonne
                                                                  Chine                          X                                        croissance.
                                                                Indonésie                        –               X                
                                                                 Turquie            X             X                                   –
                                                                  Brésil            –             –               X                    –
                                                                 Nigéria            –             –               X                    –
                                               PERSPECTIVES

                                                              Afrique du Sud        –             –               X                    –
                                                  PIRES

                                                                 Ukraine            –             X               –                    X
                                                                 Russie             X             X               X                    X
                                            Remarque : Sous Crédit, « X » désigne un resserrement du crédit ou un risque important.
                                                        Sous Ressources, « X » désigne un exportateur de marchandises.
                                            Sources : RBC Gestion mondiale d’actifs, RBC Gestion de patrimoine

                                            Q. Si vous étiez plus pessimiste, qu’est-ce qui vous empêcherait de
                                            dormir la nuit ? Quels éléments pourraient vraiment mal tourner
                                            au sein des ME ?

                                            R. Quelques éléments sont susceptibles de mal tourner pour les ME. Comme il n’y a
                                            toujours pas de signal clair indiquant que leur croissance a touché un creux, il est
                                            concevable que leur décélération se poursuive encore. Les ME ont une vulnérabilité à la
                                            dette évidente, et plusieurs catalyseurs menacent de semer le désordre dans ce secteur.
                                            À ce chapitre, la situation de la Chine est particulièrement préoccupante. Enfin, il y a
                                            un risque que les pays émergents succombent à de récents facteurs de stress et portent
                                            au pouvoir des gouvernements populistes plutôt que de relever le défi et d’adopter des
                                            réformes structurelles. Les perspectives à court terme des ME restent très incertaines,
                                            mais les perspectives à long terme me semblent encore très bonnes.

19   PERSPECTIVES MONDIALES | Aperçu 2016
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