Rapport d'activités 2018 - Association pour la Sauvegarde du ...
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Rapport d’activités 2018
Sommaire Le mot du Président
État du lac 5 Comme par le passé, nous avons développé en 2018 des actions dans di-
vers domaines dans le but de promouvoir les mesures de protection en fa-
Sensibilisation veur du Léman et des rivières de la région lémanique et cela en complément
Programme ad’eau 8 des actions menées par les pouvoirs publics cantonaux et en particulier par
Présences de l’ASL 12 la CIPEL dans le cadre de son plan d’action décennal 2011-2020 avec la-
Trimestriel « Lémaniques » 15 quelle nous entretenons d’excellents rapports de collaboration.
Actions sur le terrain Depuis plusieurs années, l’ASL développe ses activités dans le cadre d’une
Halte aux renouées 17 réflexion plus large type « développement durable », prenant en compte non
seulement les aspects environnementaux mais aussi les aspects socio-éco-
Groupes de travail nomiques des problématiques liées à l’eau.
Microplastiques 20
Net’Léman, le grand nettoyage du lac 21 L’état du lac s’est amélioré progressivement depuis les années 1980 mais les
Rapport du groupe français 22 problèmes ne sont pas encore tous résolus. L’action de l’ASL se justifie donc
encore pleinement pour contribuer à la restauration de la qualité des eaux et
Rapport financier 2018 24 de l’écosystème du Léman. L’ASL prévoit, outre l’accomplissement de ses
Projets prévus 28 tâches habituelles (voir www.asleman.org), de développer ses projets de
sensibilisation et ses actions concrètes sur le terrain.
Remerciements 30
Equipe, comité et collaborateurs 34 Celles-ci sont organisées autour de deux axes principaux :
• des actions de sensibilisation et d’information relatives aux enjeux liés à
la pollution et à la protection des eaux, en particulier auprès des jeunes,
• des actions concrètes sur le terrain.
La finalité est de satisfaire les besoins actuels des habitants de la région
lémanique (eau potable, biodiversité, pêche professionnelle et loisirs),
sans porter préjudice à ceux des générations futures.
Je tiens à remercier tous les bénévoles qui ont contribué largement aux suc-
cès rencontrés dans la réalisation de nos nombreuses actions, sans l’aide
desquels elles ne seraient tout simplement pas réalisables.
Jean-Bernard Lachavanne
Président
État actuel du lac
Le lac va mieux, Nous nous limiterons à ne considérer que
mais gare aux plastiques trois critères diagnostic pour illustrer l’évolu-
WLe Léman a aujourd’hui retrouvé des tion favorable de l’état du lac :
couleurs, bien plus naturelles que
celles des années 1970 où son état était L’évolution de la teneur des eaux
très critique. Son amélioration depuis en phosphore
cette époque grâce notamment à Selon ce même rapport, « la teneur totale en
l’assainissement de ses eaux usées et phosphore total dans l’eau continue de bais-
aux mesures de lutte contre la pollution ser et atteint 18 microgrammes par litre (fig. 1),
à la source est considéré comme une valeur proche de l’objectif de 10 à 15 micro-
véritable « success story ». grammes par litre visé qui doit permettre de
limiter la prolifération des algues et éviter
L’ASL est particulièrement heureuse d’y avoir ainsi les nuisances qu’elles occasionnent sur
contribué en développant de nombreuses la pêche, la baignade ou encore l’alimenta-
actions depuis 1980 comme des campagnes tion en eau potable ».
de sensibilisation (expositions itinérantes
dans le bassin lémanique, conférences pu-
bliques, bulletin Lémaniques), la constitution
de groupes de travail avec des spécialistes
pour analyser les divers types de pollution, la
proposition d’une stratégie de lutte contre la
pollution avec des propositions d’actions
concrètes. Elle a en outre réalisé sur le terrain,
avec l’aide de nombreux bénévoles motivés,
différentes opérations de chasse aux rejets
polluants sauvages « Opération Rivières
Propres », « Opération Léman Rives Propres » Fig.1 : Evolution de la concentration moyenne an-
avec des plongeurs, « Net’Léman », le grand nuelle pondérée et du stock de phosphore réactif
soluble (assimilable par les végétaux) et de phos-
nettoyage bisannuel des rives et des fonds et phore total pour l’ensemble de la masse d‘eau du
contribué à l’éducation des jeunes lors des lac de 1957 à 2015 (CIPEL 2015)
journées « Découverte des richesses du lac »,
organisées dans les locaux de l’ASL, dans L’évolution de la teneur des eaux en
des classes d’écoles genevoises, vaudoises, pesticides
valaisannes et fribourgeoises ou lors de Toujours selon la CIPEL, « les teneurs en pes-
camps de vacances. ticides et métaux mesurées dans les eaux du
Léman sont faibles et restent stables, en des-
Etabli sur la base de mesures réalisées en sous des limites légales pour garantir une ali-
2017, le dernier rapport scientifique de la mentation en eau potable de bonne qualité
Commission internationale de la protection et la protection de l’environnement ». Ce con-
des eaux du Léman (CIPEL, 2018) a confirmé la stat confirme l’évolution à la baisse observée
bonne santé globale du lac dont les eaux res- depuis 2004 (fig. 2).
pectent les exigences légales de qualité. Le
rapport recommande par contre de rester très
vigilant à la question des micropolluants dont
les dangers sont encore difficiles à évaluer.
5
(89 milliards de m3) servant de support de vie
aux espèces végétale et animale en limitant
le brassage hivernal des eaux et l’apport
d’oxygène dans les zones profondes du lac.
14.0
13.0
12.0
Fig. 2 : Evolution des concentrations en pesticides
totaux au centre du Léman (Station SHL2) de 2004
11.0
à 2015 à quatre profondeurs (CIPEL 2015)
La pollution des eaux par les plastiques
10.0
Comme vous avez pu le voir dans le Léma- Fig. 3 : Evolution de la température moyenne
annuelle de l’eau du lac à 5 mètres de profondeur
niques n° 110, l’ASL s’intéresse à la pollution 1970 à 2014 (CIPEL 2015)
du lac par les plastiques. Un problème pré-
sent un peu partout dans le monde, mais par- Cette augmentation qui, dans une vision sim-
ticulièrement visible dans le Pacifique où la pliste, pourrait être considérée comme posi-
masse flottante des déchets plastiques équi- tive par les amateurs de baignades, va en ef-
vaut, selon les dernières données, à deux fois fet perturber le fonctionnement global du lac,
la superficie des Etats-Unis ! Incroyable. avec des conséquences non seulement en-
Le Léman n’échappe malheureusement pas vironnementales, mais aussi socioécono-
à cette pollution même si les services de voi- miques. Celles-ci sont, à l’heure actuelle, dif-
rie effectuent un travail remarquable en ma- ficilement prévisibles et quantifiables tant
tière de gestion des déchets plastiques plu- l’écosystème lacustre et son environnement
tôt bonne en Suisse comparativement à ce (bassin versant) sont en interaction complexe.
qui se passe dans d’autres pays. A titre d’exemple de conséquences environ-
nementales, on sait que la réalimentation en profondeur sont restreints et insuffisants pour profondeur. Avec pour conséquence une ré-
Afin de mieux cerner les tenants et aboutis- oxygène des eaux profondes se fait grâce à compenser sa consommation par les bacté- oxygénation insuffisante conduisant à une
sants de cette pollution à l’échelle du Léman un phénomène naturel dépendant des ries qui assurent la décomposition de la ma- disparition complète de ce gaz vital dans les
et de sa région, l’ASL va organiser cet au- conditions météorologiques qui, selon la ri- tière organique morte. couches profondes du lac. A terme, on peut
tomne un workshop réunissant des spécia- gueur de l’hiver, favorisent ou non le brassage s’attendre à la formation d’un lac composé
listes du domaine. des eaux par des courants de densité. En se Deux problèmes sont à craindre si le taux de deux couches superposées : une couche
refroidissant, les eaux de surface bien oxygé- d’oxygène est inférieur à 4 mg/l (exigences supérieure plus ou moins bien oxygénée se-
Réchauffement climatique nées deviennent plus denses (maximum de fixées par l’ordonnance suisse sur la protec- lon la rigueur des hivers et en-dessous, une
Un sujet beaucoup plus préoccupant sur le densité à environ 4 °C) et ont tendance à tion des eaux : couche totalement anoxique ou très faible-
long terme concerne les conséquences né- s’enfoncer en profondeur en transportant — L’incidence directe sur des organismes ment oxygénée dans sa partie supérieure.
fastes sur la santé du lac du réchauffement avec elles l’oxygène qu’elles contiennent. vivants dont le milieu vital devient inadap- Cette situation risque à coup sûr de générer
climatique qui n’est plus aujourd’hui une hy- Ainsi, lorsque les hivers sont rudes et ven- té (respiration, nourriture, reproduction) ; un bouleversement important du métabo-
pothèse, mais une réalité mesurable. Par teux, le brassage des eaux du lac est complet — la remise à disposition par relargage du lisme du lac, avec des modifications mar-
exemple, la température des cinq premiers et l’apport d’oxygène se fait jusqu’au fond du phosphore accumulé dans les sédiments quées de la dynamique des populations vé-
mètres de profondeur du Léman a augmenté lac à 309 mètres de profondeur. En revanche, qui vient ainsi s’ajouter aux apports exter- gétales et animales. Et des conséquences
d’environ 1,8°C entre 1970 et 2014 (fig. 3) : lorsque les hivers sont doux, comme cela a nes en provenance du bassin versant et non seulement environnementales (biodiver-
c’est beaucoup plus et bien plus rapide que été le cas au cours des dernières années (le stimuler d’autant la prolifération des algues. sité), mais aussi socio-économiques (pro-
ce qu’on attendait. L’impact de cette éléva- dernier brassage complet date de 2012) alors duction d’eau potable, production alimen-
tion de la température ne se limite pas aux que seuls les 70 premiers mètres ont été ré- Dans un délai difficile à préciser, le réchauffe- taire, pêche, activités nautiques, tourisme)
eaux de surface du Léman, mais a des réper- oxygénés en 2016, 200 mètres en 2017 et 135 ment climatique ne permettra plus qu’un difficilement prévisibles aujourd’hui.
cussions sur l’ensemble de la masse lacustre mètres en 2018), les apports en oxygène en brassage partiel et incomplet des eaux en A suivre de près !
6 7
Programme ad’eau
Des activités ludiques pour sensibiliser Ludo-éducatif est donc le mot-clé pour
les jeunes aux enjeux de l’eau rendre ces animations attractives. Il ne s’agit
Cette année encore, une partie impor- en effet pas de « barber » les jeunes mais plu-
tante des forces et des moyens finan- tôt de leur offrir des plaisirs sains tout en les
ciers de l’ASL a été mobilisée pour le rendant attentifs aux menaces qui subsistent
développement et la mise en œuvre du sur la qualité des eaux et l’intégrité des mi-
programme pour la jeunesse, concré- lieux aquatiques. Il les rend aussi attentifs au
tisé par de multiples activités ayant rôle qu’ils peuvent jouer à titre personnel
toutes pour vocation de sensibiliser et (éco-gestes) pour une gestion durable des
d’éduquer les jeunes à la gestion eaux de la région lémanique. Le but est éga-
durable des ressources en eau et des lement de les rendre conscients de la chance
écosystèmes aquatiques (lac, rivières). qu’ils ont de vivre dans un cadre naturel d’une
Elles sont organisées en dépassant grande beauté et de leur montrer que le lac
l’approche classique axée sur la n’est pas qu’une simple « bassine d’eau »
protection de la nature et de l’environ- mais qu’il est vivant et qu’il s’agit d’un écosys-
nement pour y intégrer davantage la tème d’une grande valeur (eau potable, biodi-
notion de développement durable afin versité) dont ils doivent prendre soin. De plus, Les animations s’adressent aux élèves du Cinq ateliers adaptés au plan d’études
de faire prendre conscience aux jeunes en termes d’eau, la région lémanique ne se premier et deuxième cycle, de la 3ème romand (PER) et aux agendas 21 scolaires
de l’interdépendance des domaines limite pas au lac mais s’étend sur une région à la 8ème (5–12 ans). Elles permettent : sont proposés pour le deuxième cycle
environnemental, social et écono- bien plus grande si on prend en compte tout — de sensibiliser les élèves aux enjeux de la (5ème – 8ème, 8 à 12 ans) :
mique. Il n’est en effet pas possible de le bassin versant avec ses 8’300 km de cours protection de l’environnement et plus — Le bassin versant du Léman,
promouvoir un projet ou régler un d’eau.. particulièrement au rôle central de la plus qu’un lac
problème quel qu’il soit dans un ressource «eau» et aux problèmes posés — La faune et la flore,
domaine, par exemple l’environnement, Activités destinées aux écoles par ses différents types d’usages; une richesse rare à préserver
sans prendre en compte en même Notre programme pour les écoles primaires — d’offrir une approche du type « dévelop- — Le monde invisible,
temps et de manière pluri et interdisci- intitulé « Le Léman – source de Vie » connaît pement durable » en mettant en lien lors un monde méconnu et pourtant vital
plinaire les deux autres aspects social un très joli succès puisqu’en 2018, nous de discussions, d’ateliers en groupe et de — Les usages de l’eau,
et économique. Tout est lié. avons sensibilisé les élèves de 33 classes à travaux pratiques, les interactions entre un support pour les activités humaines
Genève, 24 en Valais, 17 sur le canton de l’homme et la nature ; — Les sources de pollution,
Destinées en priorité aux jeunes de 4 à 19 ans Vaud 3 à Fribourg et 2 en Haute-Savoie. — de travailler avant et après l’intervention les pressions de l’être humain sur le milieu
et à leurs familles, les activités jeunesse ont de l’ASL (fiches élèves, fiches ensei-
pour finalité de les amener à « mieux connaître gnants, poster de présentation par thème) Activités estivales
le lac et les rivières, et ainsi à comprendre la pour améliorer les connaissances des Croisière EAU’tour du Léman, une formule
nécessité de les protéger ». Dans un savant élèves sur le milieu naturel et ses plébiscitée !
mélange de jeux, d’actions et de pédagogie, interactions avec l’être humain. Nos deux semaines de camp résidentiel ont
l’ASL montre comment préserver la biodiver- eu lieu du 16 au 21 juillet et 6 au 11 août 2018).
sité aquatique et rend les jeunes attentifs aux Un atelier est proposé aux élèves du premier Les deux sessions ont affiché complet. En
remèdes susceptibles de réduire la pollution cycle (5 à 7 ans) avec comme objectifs de 2018, ce sont donc 43 jeunes matelots de 9 à
et ses impacts multiples. Encadrés par des leur faire découvrir la richesse biologique du 15 ans qui ont pu passer une semaine sur la
personnes compétentes et passionnées, les milieu lacustre au travers des sens (toucher, Demoiselle, barque latine du XIXe siècle. Au
activités sont organisées dans l’ensemble de vision, ouïe). départ de Villeneuve, en passant par Meille-
la région lémanique de Genève jusqu’en Va- rie, Aubonne, Nyon, Yvoire, le périple s’est
lais, en passant par le canton de Vaud, celui terminé à la Tour-de-Peilz. Entre baignades,
de Fribourg et les départements français de visites, ateliers pédagogiques, chasse au tré-
la Haute-Savoie et l’Ain. sor, batailles navales et autres parties de
8 9
liers de sensibilisation à ce public également. Nous remercions pour son soutien Pierre-Alain
C’est ainsi, qu’à Genève nous avons donné Givel, membre de notre comité lors des activités
une formation sur le Léman aux futurs moni- ad’eau de l’été, ainsi que, pour leur collaboration
dans le cadre de ces journées : Jean-Pierre Moll,
teurs de l’école de voile de Versoix, à deux guide de pêche, l’Institut d’écologie et l’Eprou-
classes de l’HEPIA ainsi qu’à l’école Schultz. vette de l’Université de Lausanne, Jean-Luc Loi-
Deux classes du CFPT ont aussi suivi une zeau et ses collaborateurs de l’Institut Forel (Uni
heure de présentation sur les pollutions po- Genève), la société SETE (mise à disposition de
tentielles de l’eau suivie d’une action d’un ra- locaux), la Société Nautique de Genève, le Col-
lège de Beausobre à Morges et la station d’épu-
massage de mégots aux Eaux-Vives. ration de la région morgienne (ERM), ainsi que la
Police genevoise de la Navigation et Europ’sails.
Participation 2018 au programme « ad’eau »
— Près de 1’800 écoliers ont bénéficié de
notre programme d’animations dans les
classes
— Près de 200 autres enfants ou jeunes ont
participé à nos activités dans nos locaux
ou lors des camps et journées ad’eau.
pêche, ces jeunes, encadrés par une équipe couverte du monde invisible du Léman ». Ces
de 4 moniteurs et 6 membres d’équipage journées sont destinées aux jeunes de 6 à 16
bénévoles, ont vécu sur ce bateau une aven- ans durant les congés scolaires en été et en
ture inoubliable. automne.
Camp de 5 jours non résidentiel Autres activités « ad’eau »
Depuis plusieurs années, l’ASL organise, en Ateliers pour les extrascolaires organisés
collaboration avec l’Office Cantonal de la par l’Office Cantonale de la Culture et du
Culture et du Sport du canton de Genève, un Sport du canton de Genève
camp non résidentiel de 5 jours pendant l’été, Nous accueillons, dans nos locaux des Eaux-
nommé « Les aventuriers du Léman ». Quinze Vives et au bord du lac, des enfants de 8 à 12
enfants de 10 à 15 ans ont profité de l’été pour ans dans le cadre des activités extrascolaires
mieux connaître le Léman grâce à des jeux le mercredi après-midi. Très diversifiés, ces
en plein air, des ateliers pratiques et des ex- ateliers permettent d’aborder de manière
périences scientifiques. Avec au programme : pratique de nombreux thèmes liés au lac et à
des prélèvements et observations de plantes la gestion de l’eau. Toutes les cessions ont
aquatiques et de plancton au microscope, affiché complet.
arrachage de Renouées envahissantes, ob-
ser-vation de la faune aquatique, sans oublier Organisation d’anniversaires
la baignade, les jeux aquatiques et l’initiation Les anniversaires sont organisés par l’ASL pour
à la plongée et au Stand Up Paddle ). Ce la plus grande satisfaction des enfants et de
camp a également affiché complet. leurs parents. Durant trois heures, les enfants
participent à une chasse au trésor sur des
Journées passeports-vacances thèmes liés au Léman, à sa faune et à sa flore.
L’ASL organise, avec la collaboration des ser-
vices de la jeunesse et des loisirs du canton Des formations pour les adultes également
de Genève, des villes de Lausanne et de Ve- Suite à plusieurs demandes, nous avons éla-
vey et des associations de parents d’élèves borés des formations à destination d’un public
(Morges), des animations sur le thème « Dé- plus âgé dans le but, à terme, d’élargir nos ate-
10 11
Présences de l’ASL
Salamandre avec un stand pour motiver
les jeunes à s’engager au quotidien pour
préserver le Léman.
— En novembre, tenue d’un stand au Salon
Nautique de Genève, avec de nom-
breuses animations avec un accent sur
les espèces indigènes de poissons et
une vidéo-conférence avec Alan Roura,
célèbre régatier, parrain de notre grand
nettoyage Net’Léman en préparation pour
Stands et manifestations la « Route du Rhum ».
Comme chaque année, l’ASL a parti-
cipé à de nombreuses manifestations Participation à l’élaboration
organisées dans la région lémanique, des politiques publiques
avec sa documentation et ses supports Par l’intermédiaire de plusieurs membres du
d’exposition afin de présenter ses comité et du bureau, notre association parti-
multiples activités. cipe activement, de manière directe ou indi-
recte, à l’élaboration des politiques publiques
— Début février, participation à la journée en matière de gestion des eaux et des éco-
internationale des zones humides Ramsar systèmes aquatiques de la région lémanique.
organisée par l’Etat de Genève et le Certains membres du comité et collabora-
Museum d’histoire naturelle de Genève. teurs de l’ASL, parfois sous d’autres cas- Participation à des conférences — Enfin, Jean-Bernard Lachavanne a donné
— En mars, tenue d’un stand et présentation quettes, participent aux débats relatifs à la publiques, colloques plusieurs conférences sur le thème de la
lors d’une conférence sur le plastique à définition des politiques publiques environne- — Jean-Bernard Lachavanne et Jean-Marcel « Success story de l’assainissement du
UNIGE lors des journées Développement mentales dans des commissions officielles. Dorioz ont participé à une table ronde sur Léman », notamment à la société de
Durable organisée par les étudiants. — Conseil du développement durable du le thèmes « Quelles avancées scienti- sciences naturelles du canton de Vaud et
— En mai, stand de promotion des activités Canton de Genève : Jean-Bernard fiques pour répondre aux enjeux à Uni 3 du canton de Genève.
de l’ASL, avec microscopes, jeu et quizz Lachavanne sociétaux autour des lacs ? » à Evian
du Capitaine Lémo dans le cadre des — Commission des ports du canton de — Alain Gagnaire, Paul Roux, Fabrice Présence dans les media
Journées « Eau de Genève » organisées Genève : Adrien Bonny Schelsohn et Jessika Boucherie ont — Très belle visibilité dans les media suisses
par SIG. Un nombreux public s’est pressé — Stratégie Biodiversité Genève 2030 : participé à plusieurs séances et actions et français, grâce, entre autres, à notre
sous la tente dans le cadre du Marathon Olivier Goy dans le cadre de l’opposition de l’ASL événement Net’Léman, notre action
de Genève. — Groupe de coordination « Sensibilisation à l’autorisation du jet ski sur les rives contre le jetski, notre collaboration avec
— En mai toujours, en marge de Net’Léman nature » initié par M. Gilles Mulhauser, françaises du Léman. la Ville de Genève contre les mégots et
à Evian, tenue d’un stand de sensibilisa- directeur général de la DGEAU du canton — Suzanne Mader-Feigenwinter a donné notre publication sur les plastiques dans
tion lors de Festi’Léman. de Genève : Suzanne Mader-Feigenwinter une conférence sur le thème des micro- le Léman, ce qui représente une soixan-
— Début juillet, participation à la fête des — Suivi et participation à la mise en place plastiques à l’Université de Genève dans taine d’interventions sur les radios, TV et
voiles latines à Morges. du « Contrat rivière des Dranses et de l’est le cadre de la semaine du développement dans la presse écrite suisse et française.
— Fin août, Ouchy fête son lac, présence Lémanique » jusqu’à sa signature en durable et une autre intitulée « Le Rhône, — Sept newsletters ont été envoyées par
avec un stand et des microscopes pour présence des acteurs territoriaux : Jessika 11 ans pour traverser le Léman » lors de la courrier électronique à plus de 3’500
montrer le monde invisible du Léman. Boucherie, Alain Gagnaire et Paul Roux remise des prix des Galets du Rhône. personnes intéressées par nos activités.
— Début septembre, un stand sur trois jours — Représentation au Conseil local de — Présentation par Olivier Goy de l’Opéra- — Nous sommes actifs sur Facebook en
au festival Trace-Habilité à Dardagny sur développement de Thonon-aggloméra- tion Rivières Propres dans le cadre de la publiant des informations 3 fois par
le thème des poissons indigènes. tion : Paul Roux journée d’étude de l’UNI Lausanne semaine, tant avec la page ASL qui
— En octobre, grand succès lors du Festival « Enjeux de la gestion de l’eau ». compte un millier de fans que celle de
12 13
Net’Léman qui en compte près de 1800 — Réalisation de trois vidéos pour présenta- Le magazine trimestriel « Lémaniques »
ou encore que celle de EAU’tour du tion les actions de l’ASL : Net’Léman,
Léman qui elle aussi est bien suivie avec Halte aux renouées, programme pour la
près de 600 fans. jeunesse. Celles-ci ont été diffusées via Vitrine et outil de communication le
— Bon suivi également de nos sites internet nos réseaux sociaux et la chaîne Youtube. plus important de notre association, le
de l’ASL et de Net’Léman remis à jour trimestriel Lémaniques est tiré à 8’500
régulièrement. exemplaires et distribué à tous nos
membres ainsi qu’à un large public :
les quelque 600 communes de la
région lémanique, les élus, les écoles,
les professionnels du tourisme et de la
santé, des entreprises, diverses institu-
tions et associations, des navigateurs,
des riverains, etc.
Le journal est également consultable
sur notre site internet et un lien numé- ornithologue et adjoint scientifique du
rique est proposé lors de chaque Muséum d’histoire naturelle de la Ville de
parution aux personnes inscrites à notre Genève
« Léman News » électronique. — Le numéro 110 présente l’étude que l’ASL
a mandatée au Dr. Julien Boucher sur la
Il aborde essentiellement des thèmes d’actua- problématique du plastique dans le
lité pluri et transdisciplinaires liés à la gestion Léman et qui révèle que près de 50
durable des ressources en eau et des écosys- tonnes de plastiques entrent chaque
tèmes aquatiques de la région lémanique. année dans le lac.
Nouveauté en 2018, dès le numéro 108, pas-
sage à douze pages dont deux nouvelles Dans chacun des numéros, les principales
dédiées aux jeunes intitulée « Le Monde de nouvelles de l’ASL sont également présen-
Lémo ». tées (informations sur les activités en cours,
stands d’information, avancement des pro-
Au cours de l’exercice 2018, quatre numé- grammes d’actions...).
ros ont été édités :
— Le numéro 107 intitulé « Un lac pour tous » Le journal Lémaniques ne pourrait voir le jour
présente les vingt ans de renaturation des sans la contribution d’une fondation privée
genevoise qui nous soutient fidèlement de-
rives genevoises du Léman, avec comme puis de nombreuses années. Nous la remer-
point d’orgue la plage publique des cions chaleureusement de sa confiance. Un
Eaux-Vives. Article rédigé par Franck grand merci à notre graphiste Hans Weid-
Pidoux et Alexandre Wisard, chevilles mann, pour sa disponibilité et son efficacité,
ouvrières de ces travaux. ainsi qu’à Fabrice Joly pour ses illustrations
des pages pour le jeunes.
— Le numéro 108 présente une synthèse Le mérite de ce succès revient aussi et sur-
des trois campagnes de la grande tout à la rédactrice responsable du journal,
l’Opération Rivières Propres de l’ASL qui a Raphaëlle Juge, membre de notre comité,
permis de recenser les rejets sauvages que nous remercions également chaleureu-
se déversant directement dans les cours sement. Merci aussi aux fidèles bénévoles
qui viennent 4 fois par année pour préparer
d’eau lémaniques de 1990 à 2018. l’envoi du journal.
— Le numéro 109 présente un article au titre
quelque peu provocateur « L’éternel
retour du Cormoran » rédigé par Laurent
Vallotton, membre du comité de l’ASL,
14 15
« Halte aux Renouées »
Pour la préservation de la biodiversité nière plus ou moins marquée selon les sta-
Vu les enjeux économiques, sociaux tions considérées.
et environnementaux liés aux plantes Suite à ces résultats encourageants, l’ASL a
et animaux envahissants, le Conseil décidé d’étendre son action sur les rives vau-
fédéral a adopté en mai 2016 une doises et valaisannes du Léman. Ainsi, dès le
stratégie relative aux espèces exotiques printemps 2017, des campagnes d’arrachage
envahissantes en approuvant le de renouées sur les communes de Morges et
financement de mesures urgentes (55 Préverenges ont été effectuées. En 2018, ce
millions de francs). Objectif : éviter que sont 8 autres communes qui ont rejoint la
la multiplication de ces plantes et de campagne : Crans-près-Céligny, Allaman,
ces animaux ait des conséquences Saint-Sulpice, Lausanne, Bourg-en-Lavaux,
désastreuses sur la biodiversité. Tous Vevey, La Tour-de-Peilz et Montreux. Les in-
les organismes officiels de protection terventions sur le canton de Vaud ont donc
de la biodiversité s’accordent à penser maintenant lieu sur 54 stations. Des actions
qu’il faut agir efficacement sans citoyennes d’une matinée ont aussi été orga-
attendre. L’Union internationale pour nisées afin de lancer ces campagnes et de
la conservation de la nature (UICN) recruter de nouveaux bénévoles pour toute la
considère que la propagation des saison d’arrachage.
espèces exotiques envahissantes est
« l’une des plus grandes menaces pour Il est réjouissant de constater que les anciens
le bien-être écologique et économique bénévoles sont toujours motivés à nous venir
de la planète ». En ce qui concerne les en aide et que de nouveaux d’inscrivent ré-
plantes, quarante et un néophytes gulièrement.
envahissants, dont Reynoutria japonica
(Renouée du Japon), sont inscrits sur
la Liste noire d’Infoflora des plantes
à éradiquer.
Consciente de la nécessité de lutter efficace-
ment et rapidement contre les plantes enva-
hissantes pour préserver la biodiversité des
rives du Léman, l’ASL a initié une campagne
avec une phase pilote sur les rives gene-
voises dès le printemps 2013. Durant la sai-
son 2018, 32 stations genevoises ont fait
l’objet de nos interventions sur les com-
munes de Céligny, Cologny, Versoix et Ville
de Genève, la grande majorité des renouées
étant situées sur ces deux dernières com-
munes. Après six saisons de lutte, et grâce au
travail de plus de cinquante bénévoles (indi-
vidus, membres d’associations, collabora-
teurs d’entreprises dans le cadre de journées
de volontariat), l’amorce d’affaiblissement
constatée l’an dernier se confirme de ma-
16 17
Le tableau ci-dessous résume l’action 2018 par le Comité du Programme Interreg Journées citoyennes pour Nous tenons ici à remercier particulière-
de l’ASL sur les cantons de Genève et Vaud France-Suisse. Des séances de coordination les entreprises du secteur privé ment, pour leur soutien et appui logistique,
en 2018. des tâches entre les différents partenaires Depuis de nombreuses années, l’ASL bénéfi- la Direction générale de l’agriculture et de
la nature (DGAN) et la Capitainerie de l’Etat
Genève Vaud ont eu lieu durant l’année. Le travail de terrain cie de l’aide apportée par des collaborateurs de Genève, les communes de Versoix,
Nombre
débutera au printemps 2019, l’ASL s’occu- d’entreprises lors de journées d’actions d’uti- Cologny, Céligny, Crans-près-Céligny,
5 10 pant plus particulièrement de la partie suisse. lité publique. Le but pour les entreprises est Préverenges et Morges grâce à la partici-
de communes
de se rendre utile à la collectivité, d’apporter pation de leurs collaborateurs spécialistes
Nombre et équipes d’entretien respectives ainsi
de stations
32 54 Sensibilisation et communication un bénéfice réel à l’environnement ou à la
qu’à tous les bénévoles. Merci aussi à Mi-
Nombre
Un gros travail de communication a aussi été communauté et de soutenir les associations chel Vauthey et Patrick Charlier pour leurs
d’interventions 212 370 mis en œuvre, grâce entre autres à la mise à dans leurs missions. conseils et suivis botaniques sur plusieurs
durant la saison jour d’un dépliant d’information destiné au stations de renouées.
Poids évacué 850kg 4’350kg public. Celui-ci a pour but de permettre aux En 2018, la plateforme Alaya nous a permis
Nombre de profanes d’identifier les renouées ; il explique d’effectuer 2 actions contre les renouées à
bénévoles lors 184 bénévoles : citoyens (101) les étapes à respecter et les bonnes pra- Préverenges avec les entreprises L’Oréal et
des actions et d’entreprise (83)
tiques de lutte à adopter. Un moyen pour invi- Sunstar, ainsi que MCI Group à Versoix et
citoyennes
ter les habitants à contribuer bénévolement à HEPIA à Crans-près Céligny.
Nombre de béné-
voles* investis
cette action afin de lutter ensemble contre
28 92 cette plante invasive. Ce dépliant a été adres-
durant toute la
saison sé aux riverains du lac afin de les sensibiliser
Nombre d’entre- 1 3 à la problématique et de les inciter à nous si-
prises/groupes (32 personnes) (51 personnes) gnaler les foyers observés ou à les prendre
eux-mêmes en charge.
* réguliers et occasionnels
Des panneaux d’information ont également
été placé par l’ASL à proximité de nombreux
Suivi de la biomasse foyers de renouées. Ces panneaux ont pour
Dans le but de préciser l’impact (efficacité) but d’informer les passants des actions me-
des campagnes d’arrachage de cette plante nées et de les encourager à intégrer notre
envahissante, un suivi rigoureux est réalisé. réseau de bénévoles. Malheureusement, un
Pour ce faire, nous avons mis en place dès grand nombre d’entre eux a été vandalisé.
2017 un protocole de suivi de la biomasse Afin de présenter la problématique des re-
avec l’aide du bureau d’étude Biol’eau dirigé nouées, les actions menées et inviter les per-
par Pascal Mulattieri, membre de notre comi- sonnes motivées à venir nous donner un
té, que nous remercions pour l’apport de ses coup de main, l’ASL a effectué une vidéo.
compétences. Les résultats commenceront Un rapport détaillé est disponible sur :
à être intéressants à analyser dès fin 2019. www.asleman.org/renouees
L’ASL est associée depuis 2017 à un projet Collaboration avec SymbiÔse
INTERREG (programme européen visant à Afin d’augmenter l’efficacité de la lutte contre
promouvoir la coopération entre les régions les renouées, l’ASL a initié un projet de plan-
européennes et le développement de solu- tations de plantes indigènes susceptibles
tions communes). Ce projet initié par l’entre- d’entrer en compétition avec les renouées.
prise ELTEL, intitulé « Stop aux invasives », Dans ce but, elle a collaboré avec l’associa-
vise à promouvoir une lutte par injection ther- tion SymbiÔse qui promeut les plantes indi-
mique en profondeur dans le sol et la recons- gènes au détriment des plantes exotiques
titution des milieux dégradés, en combinai- envahissantes. SymbiÔse collabore avec les
son avec des méthodes traditionnelles de Pépinières Genevoises qui ont offert des ar-
lutte dont l’arrachage manuel tel que prati- bustes indigènes plantés à La Tour-de-Peilz
qué par l’ASL. Le projet a été validé en juin ainsi que dans un talus à Morges.
18 19Groupe de travail Net’Léman – le grand nettoyage du lac
Pour la préservation de la biodiversité Les résultats par secteur :
La neuvième édition de Net’Léman s’est (Rapport complet sur www.netleman.ch)
déroulée les 26 et 27 mai 2018 et a été —— Evian–France : 802 kg dont 96 kg de
marquée par une participation record plastique (hors PET)
avec 1’000 bénévoles dont 300 plon- —— Cologny-la Tour-Carrée, Genève : 564 kg
geurs. Elle a permis de récolter 5’528 kg. dont 175 kg de plastique (hors PET)
Un résultat très encourageant puisque —— Versoix-Port Choiseul, Genève : 396 kg
qu’en baisse par rapport aux éditions dont 32 kg de plastique (hors PET)
précédentes. On retrouve globalement —— Bellevue-Port Gitana, Genève : 200 kg
moins de déchets de grande taille dont 24 kg de plastique (hors PET)
(batteries de voiture, pneus, ferraille ou —— Nyon, Vaud : 646 kg dont 79 kg de
autres mobiliers encombrants), En plastique (hors PET)
revanche, le constat est le même depuis —— St-Prex, Vaud : 156 kg dont 4,5 kg de
2010, avec la présence constante de plastique (hors PET)
déchets du quotidien, tels que bouteilles —— Bourg-en-Lavaux, Vaud : 320 kg dont 130
en PET et en verre, cannettes en alu, kg de plastique (hors PET)
briquets et une multitude d’emballages, —— Vevey, Vaud : 161 kg dont 24 kg de
majoritairement en matière plastique et à plastique (hors PET)
usage unique et de très nombreux —— Villeneuve, Vaud : 417 kg dont 40 kg de
mégots, 46’555 sur l’ensemble des 13 plastique (hors PET)
secteurs passés au peigne fin ! —— Le Bouveret, Port-Valais : 265 kg dont 46
Microplastiques kg de plastique (hors PET)
Consciente que la problématique des ganiser en novembre 2019 un colloque inter- Avec comme thème « Fini le Jetable, vive le —— Territet-sur-Montreux, Vaud : 465 kg dont
plastiques dans le lac devient un enjeu national réunissant des acteurs de tous bords, réutilisable », l’objectif a été cette année de 29 kg de plastique (hors PET)
majeur pour le Léman, l’ASL a constitué scientifiques, chercheurs, gestionnaires ad- sensibiliser les bénévoles, ainsi que le grand —— Lausanne-Ouchy, Vaud : 457 kg dont 108
un groupe de travail sur cette thématique. ministratifs et associations de protection de public à la réduction des déchets notam- kg de plastique (hors PET)
Elle a mandaté le Dr Julien Boucher, la nature et de l’environnement. L’ASL espère ment ceux liés aux contenants et sachets à —— Genève, les Eaux-Vives : 517 kg dont 120
spécialiste dans ce domaine, d’effectuer qu’une telle initiative aura le pouvoir d’éveiller nourriture et boissons, souvent des produits kg de plastique (hors PET)
une modélisation des flux de plastique les consciences tant des décideurs que des à usage unique largement répandus et utili-
dans le bassin lémanique et mieux individus et de les inciter à la prise de me- sés lors de pique-niques ou repas pris à l’ex- Nos remerciements s’adressent à tous les
évaluer ainsi ce qui entre potentiellement sures préventives pour diminuer la charge en térieur. Des déchets trop souvent retrouvés bénévoles, clubs de plongée, capitaineries,
cercles de voiles et sociétés de sauvetage et
dans le Léman, en est évacué par le plastiques dans les milieux naturels. dans la nature, puisque près de 1’000 kg de
autorités présentes lors de l’évènementainsi
Rhône à Genève et ce qu’il advient des plastique ont été récoltés lors de Net’Léman que la ville de Lausanne, Genève, Vevey,
plastiques qui restent piégés dans le lac. soit 20% de la totalité des déchets. Evian, communes du Bouveret, Villeneuve,
Montreux, Bourg-en-Lavaux, St-Prex, Belle-
Le constat a de quoi inquiéter puisqu’il s’avère Un partenariat a été développé pour l’événe- vue, Versoix, Cologny pour leur appui logis-
tique et la mise à disposition de l’infrastruc-
qu’environ 50 tonnes de plastiques de diffé- ment avec l’association reCIRCLE, qui pro-
ture pour la prise en charge des déchets.
rent types viendraient polluer chaque année pose des contenants réutilisables consignés
le Léman et qu’une grande partie serait pié- 10.- francs pour les repas pris à l’extérieur.
gée dans le lac, mettant potentiellement en Ainsi, les bénévoles ont pu déguster leur re-
danger toute la chaîne alimentaire. Cette pas dans ces bols et choisir de repartir avec.
étude met en évidence la complexité de la
problématique et l’urgence qu’il y a à agir.
Etant donné que de nombreuses incertitudes
demeurent, le groupe de travail prévoit d’or-
20 21Rapport d’activités 2018
du groupe français
Association pour la sauvegarde du Léman
Rapport d’activité du groupe français pour la 39ème Assemblée générale de l’ASL
22 mai 2019 19h00 Château de Ripaille, Thonon-les-Bains
Par Jean-Marcel DORIOZ vice-président de l’ASL, responsable du groupe français
Il me revient la tâche de présenter le rapport d’activité du groupe français de publics, pour expliquer nos valeurs, porter notre expertise, nos projets et
l’ASL. Il y a peu à rajouter au rapport général de J-B Lachavanne. Mon objectif nos mises en garde. Nous avons ainsi été reçus par la Présidente du SIAC,
est juste de témoigner de l’existence active de l’ASL de ce côté-ci du lac. rencontré des Maires et Madame la Députée à la faveur d’évènements et
de réunions publiques (sur le foncier et le SCOTT notamment)
Le bassin versant, côté France
Le bassin lémanique s’étend en Haute-Savoie et dans le pays de Gex. Il est Des actions en fonction des moyens et en coordination avec d’autres asso-
moins urbanisé, d’où un littoral plutôt moins anthropisé avec des fonctions ciations locales. L’ASL intervient sur le chapitre de la protection du lac et du
qui méritent sans doute d’être préservées. Dans le bassin lui-même, l’occu- bassin versant, littoral inclus.
pation des sols évolue fortement sous la triple pression de la croissance de la
population, des infrastructures et du mitage de l’espace rural : une vigilance (1) Pour un Léman sans jet ski. Dès 2013, nous avons participé, en pre-
s’impose pour que la qualité des eaux et in fine du lac ne soient pas sacrifiées mière ligne, à la mise en place du collectif « Pour un Léman sans jet ski »
à cette dynamique. réunissant essentiellement Lac Pour Tous, l’ASL, pêcheurs profession-
Le développement économique est certes très « connecté » à celui de la nels, LAC, FRAPNA. L’action que nous avons menée (pétition, manifesta-
Suisse voisine, mais il se fait dans un cadre administratif bien différent ce qui tion publique, info auprès des élus des communes riveraines etc) a connu
n’est pas sans influence sur la manière de traiter les problèmes de l’eau et un bon succès, au point que les autorités territoriales (préfecture, DDTE)
donc sur l’action du groupe français. ont souhaité régler la question en optant pour une réglementation fran-
co-helvétique bannissant définitivement la pratique du jet ski sur tout le
Léman. Une avancée pour la préservation de la valeur environnementale
Le « Groupe français » globale du Léman !
Il est à la mesure de la taille et de la petite population du bassin versant.
Cependant son rôle est fondamental : promouvoir et défendre les mesures de (2) Maitrise des renouées en zone littorale. Nous avons contribué à la
protection du Léman auprès de la population, des élus, des administrations et maitrise des renouées (plantes « invasives ») en zone littorale. Cette action
des acteurs du développement local. a une portée pratique (restaurer la biodiversité littorale, attirer l’attention
Notre engagement nécessite le soutien des adhérents qui nous procure les sur cette zone fragile et à préserver) et une portée pédagogique (mobili-
moyens d’agir et nous donne une légitimité aux yeux des autorités territoriales. sations de lycéens, de leurs profs et de citoyens, à Thonon et à Amphion)
Nous leur adressons ici de chaleureux remerciements et nous les invitons à A suivre.
continuer et même plus ! « Pour le Léman mouillez-vous » disait, dans une
brochure ASL du temps de l’eutrophisation, un Poséidon lémanique couvert Actions vers le grand public
d’algues… Bref, l’ASL ne peut se passer de l’engagement renouvelé de ses Dans le cadre d’évènements locaux, nous tenons des stands ASL pour infor-
membres et de l’accueil de nouveaux membres !!! A noter : le groupe français mer le public (Festi’Léman Evian, fête de Publier). A l’invitation de l’INRA, l’ASL
participe au comité de la FRAPNA ce qui nous donne un relai départemental. a participé (Evian, sept 2018) à une conférence table ronde intitulée « Quelles
avancées scientifiques pour répondre aux enjeux sociétaux autour des lacs ? ».
Un travail de fond Nous avons pu en particulier, souligner les risques du réchauffement clima-
(1) Dans les commissions de pilotage des contrats de rivières (Ouest tique et de la multiplication des micropolluants. Lors d’une conférence orga-
Léman, Dranse). Il s’agit de porter la voix de la protection des eaux et des nisée par nos amis de ALP (Association Léman Passion) à Margencel, c’est
écosystèmes aquatiques en participant au collège des usagers. L’objectif une analyse rétrospective de l’évolution du Léman de 1900 à nos jours qui
est de veiller à la mise en œuvre de la loi sur l’eau pour le secteur du bassin a été présentée.
français du Léman. Rives-Ripaille. Cette année, il n’a pas été possible de mettre en place un
Il faut se féliciter de l’engagement des élus pour réaliser les équipements parrainage, comme l’ASL le faisait de longue date, pour cette compétition
nécessaires au traitement de la pollution « classique », celle des eaux usées de natation en eau-libre. Nous œuvrons pour rétablir ce parrainage auquel
(égouts) et ce jusqu’ au « fin fond » du bassin versant. L’amélioration ac- nous attachons une grande importance puisqu’il nous offre une occasion
tuelle de l’état du lac résulte de ces mesures de protection engagées il y a exceptionnelle de promouvoir auprès des jeunes nageurs la protection des
20-30 ans ; on ne doit pas pour autant oublier les menaces qui subsistent eaux et des écosystèmes.
ou émergent : pollutions diffuses, flux de micropolluants, risques liés à des
« héritages » du passé (sols pollués, vieux dépôts d’ordures…). Encore et
Conclusion et Perspective
toujours vigilant !
L’amélioration visible de la qualité du Léman, depuis une grosse décennie,
(2) CLD de l’agglo de Thonon. La réorganisation de l’administration terri- nous montre qu’il est possible de « réparer », non sans mal, une situation
toriale récente opère un transfert des compétences de communes vers fortement dégradée. Ce résultat ne doit pourtant pas être un prétexte pour
l’«agglo » (agglomérations). Ainsi, celle de Thonon (25 communes, 85’000 baisser la garde lorsque les menaces sont aujourd’hui devenues plus diffuses,
habitants) consulte un Comité Local de Développement (CLD) constitué de plus insidieuses qu’autrefois et donc encore plus difficiles à combattre. Dans
représentants de la société civile. L’ASL y siège. Notre rôle est d’apporter ce contexte, la vigilance et la mobilisation d’une association centrée sur la
un éclairage sur les risques créés par certains aménagements pour la protection du Léman et de son bassin versant comme l’ASL, reste nécessaire.
qualité des eaux transférées au lac et de nous exprimer sur tout sujet qui L’enjeu est clair et c’est le sens des actions que nous souhaitons développer
concerne le littoral et le bassin versant. Concrètement et depuis un an dans un futur proche : mobiliser l’attention du public sur le patrimoine com-
d’existence, nous avons donné un avis principalement sur le Plan Local mun qu’est le Léman, sa valeur environnementale et culturelle, faire mesurer
d’Urbanisme. la chance et la responsabilité de disposer en abondance et en qualité d’une
(3) Rencontres avec les élus et l’administration. Nous saisissons toute énorme masse d’eau pour la production d’eau potable et d’écosystèmes
occasion de rencontrer les élus, en audience particulière ou lors de débats aquatiques de grande valeur.
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