Rapport du Conseil municipal au Conseil de ville 20190033
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20190033 Rapport du Conseil municipal au Conseil de ville concernant Institutions culturelles / Contrats de prestations pour la période 2020–2023 / Crédits d’engagement
2/18 Madame la Présidente du Conseil de ville, Mesdames, Messieurs, L'essentiel en bref La Ville de Bienne conclut avec les institutions culturelles des contrats de prestations pour une durée de quatre ans. La prochaine période contractuelle s’étend de 2020 à 2023. Le but de ces contrats est de favoriser la solidité financière des institutions culturelles, afin qu’elles puissent planifier leurs activités et proposer une offre culturelle variée et qualitative. Il en résulte des institutions performantes et rayonnantes qui renforcent l'attrait de Bienne en tant que lieu de vie et site d'implantation. Les institutions culturelles concernées sont réparties sur deux niveaux: les institutions d’importance régionale et les institutions d’importance locale. Les contrats conclus avec les institutions régionales impliquent un partenariat financier entre la Ville de Bienne, le syndicat de communes pour la culture Bienne-Seeland-Jura bernois (BSJB Culture) et le Canton de Berne. En effet, la période contractuelle 2016–2019 a vu l’application de la Loi cantonale sur l'encouragement des activités culturelles (LEAC; RSB 423.11) qui a modifié la répartition des tâches dans le domaine de l'encouragement des activités culturelles et a défini quelles institutions doivent être financées conjointement par la Ville, la région et le Canton. Neuf institutions d’importance régionale sont situées à Bienne: le Théâtre et Orchestre Bienne Soleure (TOBS), la Bibliothèque de la Ville, le Nouveau Musée Bienne (NMB), le Centre Pasquart, Nebia, le Photoforum Pasquart, le Théâtre de la Grenouille, le Festival du Film Français d'Helvétie (FFFH) et les Journées photographiques. Depuis 2016, la mise en œuvre de la LEAC et la conclusion des contrats de prestations ont permis à ces institutions de pouvoir développer leurs activités et leurs offres culturelles dans de bonnes conditions. Pour la période 2020–2023, la Ville de Bienne, le BSJB Culture et le Canton de Berne ont décidé en priorité de pérenniser la stabilité des institutions en maintenant la liste des institutions et les montants attribués à partir de 2016, mais ils entendent également donner des impulsions spécifiques à deux institutions qui détiennent un fort potentiel de développement: le Théâtre de la Grenouille et le Festival du film français d’Helvétie (FFFH). Les contrats avec les institutions d’importance locale relèvent de la compétence seule de la Ville de Bienne. Durant la période 2016–2019, vingt institutions d’importance locale bénéficient d’un contrat de prestations. Essentielles au dynamisme culturel biennois et à la complémentarité avec l’offre des institutions d’importance régionale, ces institutions font face à de nombreux défis. Ainsi, lors de la candidature pour la période 2020–2023, onze des institutions locales ont sollicité des augmentations de leurs soutiens et six nouvelles organisations ont déposé des candidatures à l’obtention d’un contrat. L’évaluation des candidatures a porté sur l’apport des institutions à la diversité de l’offre, la qualité de leur organisation et leur potentiel de développement. Suite à cette évaluation, et afin de maintenir une bonne répartition entre institutions régionales et locales, le Conseil municipal a validé plusieurs adaptations des contributions attribuées aux institutions déjà soutenues. Il a également validé la conclusion de contrats de prestations avec quatre nouvelles institutions: le Centre de concerts et de culture Le Singe, Le festival PlusQ’île, le Centre autonome de jeunesse La Coupole (programme culturel) et les Bourgkonzerte. Dès 2020, compte tenu de ces adaptations et de ces impulsions, la part de la Ville de Bienne au financement annuel des neuf institutions culturelles d'importance régionale s'élèvera à 8'485’700 fr. au total par an contre 8'300’700 fr. en 2016–2019. Concernant les institutions locales, le montant total des contributions annuelles de la Ville de Bienne s’élèvera dès 2020 à 848'200 fr. contre 671'100 fr. en 2016–2019. Les contrats de onze institutions, respectivement les crédits d'engagement, relèvent de la compétence du Conseil de ville. Les crédits pour le TOBS et la Bibliothèque de la Ville sont également soumis au référendum obligatoire.
3/18 1. Bilan de la période contractuelle 2016–2019 La Loi cantonale du 12 juin 2012 sur l'encouragement des activités culturelles (LEAC, RSB 423.11) divise les institutions culturelles en institutions d'importance nationale, institutions d'importance régionale et institutions locales. Les institutions culturelles d'importance au moins régionale sont généralement financées conjointement par la commune- siège (50%), le Canton (40%) et les communes de la région (10%), tandis que les institutions locales sont sous la responsabilité des communes-sièges. Durant la période 2016–2019, neuf institutions biennoises ont ainsi bénéficié de contrats de prestations en tant qu’institutions d’importance régionale pour un total de 8'300’700 fr. investis annuellement par la Ville de Bienne. Vingt ont bénéficié de contrats de prestations en tant qu’institutions locales pour un total de 671'100 fr. Premier bilan positif Au terme de la première période de quatre ans suivant l’entrée en vigueur de la LEAC, le bilan est positif. Les deux régimes contractuels ont garanti aux institutions une sureté financière, essentielle au développement de leurs activités. Elles ont ainsi pu développer leurs structures organisationnelles et leurs offres culturelles qui souvent excèdent les prestations définies contractuellement. Des offres riches et variées peuvent ainsi être proposées à des prix accessibles à toutes et tous grâce aux contributions publiques. Ces prestations sont évaluées annuellement à travers la livraison de rapports d’activités et la tenue des séances de contrôle organisées par la Ville de Bienne, auxquelles sont associés les partenaires de financement. Les finances des institutions biennoises sont solides et comptent un taux de financement complémentaire à la contribution de la Ville de Bienne d’en moyenne 65%. Par ailleurs, les budgets et plans de financement ne comptabilisent pas l’important apport en travail bénévole qui représente pour chaque institution des centaines d’heures de travail et donc au total des centaines de milliers de francs offerts à la ville de Bienne et à sa population. Les institutions biennoises régionales et locales sont performantes et produisent une offre attractive. Elles permettent un accès à la culture à des publics variés. Une politique culturelle efficace doit pouvoir consolider ces acquis, tout en soutenant les potentiels de développement prometteurs qui permettraient à certaines institutions d’atteindre un niveau supérieur. Interventions parlementaires La période contractuelle en cours (2016–2019) a également donné lieu à des débats au sein de Conseil de ville au sujet des institutions culturelles. En 2015, les deux motion interpartis suivantes ont été déposées: - Motion interpartis urgente 20150169, Adrian Dillier, UDC, Dennis Briechle, PVL, Andreas Sutter, PPB, Stefan Kaufmann, FDP, Contribution du TOBS à l’assainissement durable des finances communales 2016+ - Motion interpartis urgente 20150170, Adrian Dillier, UDC, Dennis Briechle, PVL, Andreas Sutter, PPB, Stefan Kaufmann, FDP, Contribution du NMB à l’assainissement durable des finances communales 2016+ Ces deux motions requéraient la réduction des subventions attribuées par la Ville de Bienne au TOBS et au NMB, afin de contribuer à l’assainissement durable des finances communales. Suite à l’évaluation des conséquences prévisibles, il a été constaté que ces mesures mettraient en péril l’existence même des institutions, Sur proposition du Conseil municipal, le Conseil de ville a accepté, lors de la séance du 17 août 2017, de radier du rôle les deux motions comme étant non réalisables. Concernant toujours le financement du TOBS et du NMB, le postulat interpartis suivant a été déposé le 15 octobre 2015:
4/18 - Postulat interpartis 20150315, Dana Augsburger-Brom, Groupe socialiste, Fritz Freuler, Groupe Les Verts, Ruth Tennenbaum, PAS, Consolider la collectivité responsable du TOBS et du NMB au lieu de l’affaiblir Ce postulat demandait que les deux institutions élargissent leurs sources de financement et augmentent leur taux d’autofinancement. Elles ont entrepris des démarches en ce sens, dont un premier bilan sera dressé d’ici fin 2019. Par ailleurs, courant 2017, les trois postulats interpartis suivants ont été déposés: - Postulat interpartis 20170133, Max Wiher, PVL, Reto Gugger, PBD, Roland Gurtner, PAS, Anna Tanner, SP, Promouvoir les institutions culturelles locales biennoises - Postulat interpartis urgent 20170128, Max Wiher, PVL, Reto Gugger, PBD, Roland Gurtner, PAS, Daniel Suter, PRR, Cécile Wendling, FDP, Le Singe - Postulat interpartis urgent 20170129, Christophe Grupp, Les Verts, Dana Augsburger- Brom, SP, Soutien au Singe Ces postulats recommandaient de renforcer le soutien aux institutions culturelles locales, en particulier celles ne bénéficiant pas de contrat de prestations telles que le centre de concerts et de culture Le Singe. Suite à ces postulats, lors de la séance du 18 octobre 2017, le Conseil de ville a accepté une augmentation du budget 2018 pour les manifestations culturelles à Bienne d’un montant de 50'000 fr. Cette somme a été reconduite au budget 2019. En suivant les perspectives ouvertes par ces interventions parlementaires, le Conseil municipal a retenu quelques principes pour la politique culturelle 2020–2023: - Le financement des grandes institutions peut être plafonné, mais une diminution des subventions les mettrait directement en péril. - Dans ses contrats de prestations avec les institutions culturelles, la Ville de Bienne doit renforcer ses exigences en termes de financement tiers. - Un meilleur équilibre entre la part de financement des institutions locales et régionales, et une meilleure distribution entre les différents types d’offres culturelles doivent être établis. - De nouvelles institutions sont devenues importantes pour l’offre culturelle biennoise et méritent d’obtenir des contrats de prestations. - La Ville doit avoir les moyens de mieux soutenir l’offre culturelle en dehors des institutions bénéficiant d’un contrat de prestations. En définitive, le bilan provisoire de la période contractuel 2016–2019 est certes positif, mais la situation présente à la fois des potentiels de développement et des besoins d’amélioration. 2. Défis et perspectives Si les institutions biennoises sont performantes, elles doivent néanmoins faire face à de nombreux défis qui renvoient autant au contexte global qu’au contexte spécifiquement local. Nouvelles formes de concurrence De façon générale, l’accès à l’offre culturelle est complétement transformé par le développement des technologies numériques. Non seulement les institutions doivent adapter leurs outils de communication et de billetterie par exemple, mais elles doivent aussi faire face à de nouvelles habitudes de consommation, notamment à la croissance de l’offre gratuite qui représente une concurrence dommageable pour les modèles économiques traditionnels. La gratuité de plus en plus normalisée des offres culturelles a également changé la structure des revenus des artistes qui, par exemple dans le domaine des musiques actuelles, dépendent de plus en plus des cachets obtenus lors de concerts, ce qui augmente les frais des organisateurs de concerts et la concurrence entre eux.
5/18 Sur ce point de la rémunération des artistes, une prise de conscience du niveau excessivement bas des cachets et salaires conduit les organisations professionnelles à formuler de nouvelles exigences qui, bien que justifiées, occasionnent des frais supplémentaires pour les acteurs culturels. Évolution de la population et des préférences culturelles Les institutions doivent aussi pouvoir s’adapter aux spécificités et à l’évolution des goûts culturels. En effet, la population de Bienne augmente, présente une palette générationnelle de plus en plus large et comporte non seulement deux cultures linguistiques, mais aussi 34% de personnes d’origine étrangère réunissant quelques 150 nationalités. La population change, les goûts évoluent, les technologies évoluent, la production artistique évolue. C’est dans ce contexte un défi considérable d’arriver à rassembler un public au-delà des barrières socio- culturelles. Ces transformations démographiques conduisent les institutions de soutien à formuler de nouvelles exigences, notamment dans le domaine de la médiation culturelle, qui est une des priorités de la stratégie du Canton de Berne en matière de culture. Se contenter de son offre de base et des moyens de communication traditionnels n’est donc plus une option pour les institutions culturelles. Elles doivent pouvoir diversifier leurs offres et aller chercher activement le public. À cela s’ajoute des exigences nouvelles en matière de financement et de professionnalisme. Sachant que leurs structures reposent en grande partie sur le bénévolat, les institutions culturelles n’ont pas tâche facile. Défis en matière de politique culturelle Ces défis se répercutent sur la politique culturelle. Selon le Règlement sur l'encouragement de la culture de 1998 (RDCo 423.0), la Ville se fixe pour mission de soutenir les acteurs culturels efficacement. Les moyens de l’encouragement à la culture doivent donc être constamment adaptés. Alors que la population biennoise augmente et se diversifie, élargissant les attentes en matière de culture, il faut constater que le budget dévolu par la Ville aux activités culturelles n’a pas augmenté depuis 2009. Si l’on considère l’augmentation de la population et la hausse du budget global de la Ville, ce budget stagnant équivaut de fait à une diminution. En effet, entre 2011 et 2018, le budget de la culture n’ayant pas augmenté, il est passé de 2,9% à 2,5% du budget global. Autre indicateur: si la dépense culturelle annuelle brute par habitant revenait à 200 fr. en 2009, elle est descendue à 180 fr. en 2018. Cette diminution est d’autant plus problématique que certaines formes d’expression artistique ont tendance à être négligées, comme l’ont indiqué les trois postulats interpartis susmentionnés (20170133, 20170128, 20170129). Cette situation doit susciter des corrections. Il faut parvenir à consolider les acquis, mais aussi donner de nouvelles impulsions. Ce besoin d’impulsion mène à formuler des priorités en matière de politique culturelle. 3. Priorités de la politique culturelle de la Ville de Bienne Pour la nouvelle période 2020–2023, la conclusion des contrats de prestations avec les institutions culturelles, tout comme la définition d’autres dispositifs de soutien à la culture, répond à des principes et des objectifs en matière de politique culturelle, convenus par le Conseil municipal avec ses partenaires. Ces principes sont définis sur la base du Règlement sur l'encouragement de la culture (RDCo 423.0), des réflexions menées avec les acteurs culturels biennois en 2014 sous l’intitulé «Parlons culture !» et du bilan provisoire de la période 2016–2019.
6/18 Le premier principe est de renforcer la position des institutions d’importance régionale et locale. Mais il s’agit aussi de donner des impulsions spécifiques dans trois directions complémentaires: la promotion de la diversité culturelle, l’encouragement de la création artistique locale et l’encouragement de projets rayonnants et rassembleurs. L’évaluation des candidatures des institutions biennoises à un contrat de prestations pour la période 2020–2023 a donc été orientée par ces priorités. Au-delà de l’établissement des contrats, la concrétisation de ces objectifs a également des incidences sur le budget et les méthodes du soutien à des projets culturels ponctuels et à la création artistique qui seront présentées lors de l’établissement du budget 2020. a. Promotion de la diversité culturelle. Bienne comme ville des cultures La population urbaine se diversifie et nourrit une grande pluralité d’attentes en matière d’offre culturelle. Pour répondre à cette pluralité, le Conseil municipal entend favoriser une offre diversifiée capable d’intéresser une variété de publics-cibles en fonction de leur âge, de leur origine, de leur situation professionnelle et économique, en bref de leurs appartenances socio- culturelles. Il s’agit d’encourager les cultures au pluriel. Établissement d’un meilleur équilibre entre disciplines et genres artistiques Pour intéresser un public varié, il s’agit d’assurer une bonne répartition de l’encouragement entre les différentes formes d’expression artistique, notamment entre les différentes disciplines (musiques, arts visuels, arts de la scène) mais aussi entre différents genres, par exemple entre musique classique, jazz, rock, pop et tout autre genre musical. Par ailleurs, confrontée aux changements qui affectent la production et la consommation culturelle, une politique culturelle pertinente doit maintenir une position d’ouverture constante envers toutes les formes d’expression et ne rien exclure par principe. Promotion du bilinguisme et au-delà Le bilinguisme biennois est un modèle de diversité culturelle. Il en révèle les défis et les opportunités, car le bilinguisme rassemble et sépare à la fois. Dans ce contexte, une politique culturelle pertinente doit favoriser des projets qui prennent en compte cette opposition, qui la problématise, qui vise à la dépasser en nourrissant la particularité tout en favorisant l’échange et le partage. À partir du bilinguisme, ce type d’approches peut s’étendre à d’autres types d’appartenance socioculturelle. La promotion de la diversité culturelle à travers le bilinguisme biennois doit devenir le modèle de référence pour la promotion de la diversité culturelle en général. Accent sur l’offre jeune public Pour favoriser l’accès à la culture, il s’agit également de soutenir les projets qui produisent des offres adaptées pour sensibiliser les jeunes à différentes formes d’expression, de récits, d’esthétiques. Les projets qui proposent une vraie réflexion pédagogique et participative sont particulièrement recherchés et valorisés. b. Promotion de la création artistique. Bienne comme ville créative Une offre culturelle variée et de qualité est notamment rendue possible par l’engagement des artistes actifs à Bienne. De façon générale, il est couramment affirmé que la présence d’artistes est un des indicateurs forts de l’attractivité et du dynamisme d’une ville. Favoriser leurs activités est donc une approche judicieuse pour le développement urbain. Le Conseil municipal entend fortifier la position de Bienne comme ville créative, notamment à travers une restructuration du soutien à la conception et à la diffusion de projets produits par des artistes biennois. Dans cette optique, les institutions culturelles qui servent d’intermédiaires pour les artistes biennois – intermédiaires avec le public, les médias, les professionnels – jouent un rôle prépondérant.
7/18 c. Promotion de projets à fort potentiel. Bienne comme ville unique Du fait de son histoire, de sa démographie, de sa géographie, Bienne a des spécificités indéniables qui peuvent être exprimées et soulignées par des projets culturels ambitieux. La culture peut affirmer et construire le caractère unique de Bienne et renforcer son attractivité comme son rayonnement. Il s’agit ici de soigner des projets à forte valeur ajoutée capables d’impliquer et de rassembler la population. Il faut également promouvoir des projets ambitieux qui mettent en jeu les deux premières priorités définies ici: la diversité et le partage culturels, d’une part, la promotion des créatrices et créateurs biennois, de l’autre. 4. Contrats de prestations avec les institutions d'importance régionale En 2018, les neuf institutions culturelles d'importance régionale ont déposé auprès de la Ville de Bienne des demandes de renouvellement de leur contrat de prestations pour la période 2020–2023. Leurs candidatures formulaient des demandes d'augmentation des contributions des partenaires de financement équivalant à un total de 1,914 million de fr. En collaboration avec l’Office de la culture du Canton de Berne, BSJB Culture et la Ville de Soleure, la Direction de la formation, de la culture et du sport (FCS) a évalué les demandes et mené les négociations avec les institutions candidates, en s'appuyant sur les priorités fixées par le Conseil municipal. Suite à ce processus, il a été décidé de maintenir le soutien actuel pour sept des institutions concernées et d’accéder aux demandes d’augmentation de deux d’entre elles: le Théâtre de la Grenouille, dont le soutien total augmente de 300'000 fr., et le Festival du Film Français d’Helvétie, dont le soutien total augmente de 70'000 fr. Le total des augmentations est donc de 370'000 fr., assumé annuellement par les trois partenaires de financement, dont 185'000 fr. par la Ville de Bienne. Ces augmentations renvoient au potentiel de développement de ces deux institutions dans des directions qui correspondent à trois des orientations prioritaires de la Ville de Bienne en matière de politique culturelle, à savoir la promotion du bilinguisme, l’offre jeune public et l’encouragement de projets uniques capables de rayonner. Ces deux institutions présentent dans ces domaines des opportunités que les partenaires de financement entendent aider à concrétiser. Avant tout producteur de spectacles destinés à la jeunesse, le Théâtre de la Grenouille a l’ambition de se développer en un véritable centre régional bilingue de théâtre jeune public. Ce centre produira et accueillera des spectacles, organisera des projets participatifs et des ateliers pédagogiques. Le tout aussi bien en français qu’en allemand. Ce projet concrétise et amplifie un projet-pilote réalisé en partenariat avec le théâtre Rennweg 26 dans le cadre du contrat de prestations 2016–2019. Par ailleurs, pour réaliser son projet, le Théâtre de la Grenouille intégrera dans ses missions et sa structure l’association À propos, organisation spécialisée dans l’accueil de spectacles et actuellement détentrice d’un contrat de prestations en tant qu’institution locale. Ce centre de compétences réunira les structures biennoises actives dans le domaine du théâtre jeune public afin de rationaliser leurs activités et de développer une offre unique en Suisse. Convaincus par la qualité et le potentiel de ce projet, les partenaires de financement ont validé l’attribution d’une augmentation de leurs contributions. Le Festival du film français d’Helvétie (FFFH) parvient à combiner très efficacement une spécificité biennoise, soit la valorisation de la culture francophone dans un contexte bilingue, et un rayonnement national et supranational, notamment grâce à des partenariats
8/18 institutionnels – par exemple avec Unifrance – prestigieux et uniques en Suisse. À partir de 2020, le festival se développera dans plusieurs directions. Il diversifiera son offre, notamment envers la jeunesse, mais aussi envers la population biennoise à travers des activités gratuites. Il renforcera sa structure organisationnelle pour parfaire un de ses points forts, soit la communication. Enfin, il augmentera sa promotion du cinéma suisse en vue d’obtenir un soutien de l’Office fédéral de la culture. Les partenaires de financement voient l’attribution d’une augmentation de leur soutien comme un accompagnement cohérent de la croissance et de la maturation d’un événement qui sait se développer constamment et qui parvient à accroitre son taux d’autofinancement à mesure de l’évolution du financement public. Ci-dessous, un descriptif des institutions soutenues dont les huit premières bénéficient de contrats devant être soumis au Conseil de ville. a. Théâtre et Orchestre Bienne Soleure La fondation Théâtre et Orchestre Bienne Soleure (TOBS) est issue du regroupement achevé en 2013 de l'Orchestre symphonique de Bienne et du Théâtre Bienne-Soleure. Le TOBS assume une exploitation tripartite à Bienne et à Soleure: théâtre, théâtre lyrique et orchestre. Il crée au moins 24 productions théâtrales et 16 productions de théâtre lyrique par période contractuelle. Le TOBS produit ses propres concerts symphoniques à Bienne (au moins 9 par an) et à Soleure. Il se charge de l'exploitation théâtrale avec un ensemble fixe et de l'exploitation de l’orchestre avec des musiciens et musiciennes sous contrat. Il accompagne des chorales et offre des concerts pour les familles, les personnes âgées et la période estivale. Enfin, il programme des représentations et des concerts de troupes externes et propose des places de stage au sein de l'orchestre. Le TOBS est actif hors de ses deux villes-sièges notamment à travers la présentation de ses productions lors de tournées en Suisse. Il cherche également à diversifier son financement, en y impliquant de nouveaux partenaires privés et publics. Dans ce sens, des discussions sont notamment en cours avec des villes bernoises, soleuroises et neuchâteloises. Chiffres-clé Charges totales du TOBS 2016–2017 14'924'116 fr. Part des moyens acquis en propre 23% Nombre de spectatrices et spectateurs 56’417 Évolution de la contribution annuelle de la Ville de Bienne 2012–2015 3'992'720 fr. 2016–2019 3'992'720 fr. (entrée en vigueur de la LEAC) 2020–2023 3'992'720 fr. b. Bibliothèque de la Ville En sa qualité de bibliothèque régionale, la Bibliothèque de la Ville met à disposition un large catalogue de livres et de médias audiovisuels et numériques. Elle met également à disposition une salle de lecture et des postes de travail modernes destinés à l'étude et à la recherche et encourage les compétences en lecture et en recherche d'informations. Son travail de médiation englobe des expositions, des visites guidées, un soutien à l’usage des outils numériques et des manifestations pour les enfants, les jeunes et les adultes, ainsi que des offres spécifiques pour les écoles. Chiffres-clé Charges totales 2017 3'219'742 fr. Part des moyens acquis en propre 12%
9/18 Nombre d’abonnés 17’407 Évolution de la contribution annuelle de la Ville de Bienne 2012–2015 1'997'080 fr. 2016–2019 1'997'080 fr. (entrée en vigueur de la LEAC) 2020–2023 1'997'080 fr. c. Nouveau Musée Bienne (NMB) Né de la fusion en 2012 du Musée Schwab et du Musée Neuhaus – y compris la Fondation Collection Robert – le Nouveau Musée Bienne (NMB) est un musée pluridisciplinaire d’histoire, d’art et d’archéologie. Il collecte, inventorie, conserve et traite professionnellement et selon des principes scientifiques des biens culturels archéologiques et historiques issus essentiellement de la région biennoise. Il présente des expositions permanentes de ses collections et conçoit au moins six présentations temporaires par an. Ces expositions peuvent porter sur ses collections, sur l'histoire de la ville et de la région, ainsi que sur des thèmes d’intérêts généraux. Toutes ces offres donnent lieu à des activités de médiation visant un public diversifié, notamment le jeune public. Chiffres-clé Charges totales du NMB 2017 2'165'412 fr. Part des moyens acquis en propre 12% Nombre de visiteuses et visiteurs 17’514 Évolution de la contribution annuelle de la Ville de Bienne 2012–2015 1'312'930 fr. 2016–2019 956'250 fr. (entrée en vigueur de la LEAC) 2020–2023 956'250 fr. d. Centre Pasquart La Fondation «CentrePasquArt Biel/Bienne» remplit un rôle central dans les domaines des arts visuels à Bienne, à travers deux missions distinctes. Premièrement, elle exploite le Centre d’art Pasquart, lieu d’expositions consacré à l’art contemporain. Deuxièmement, elle gère l’ensemble des bâtiments du Pasquart au profit des différentes organisations culturelles qui y sont réunies. Au sein du Centre d’art, elle conçoit et présente au moins six expositions temporaires d'art contemporain par an. Ces expositions présentent des artistes internationaux et suisses et font également la promotion des artistes biennois. Elle effectue également un travail de médiation culturelle, produit des publications, anime des espaces didactiques et organise des manifestations parallèles aux expositions et à la présentation des collections. Chiffres-clé Charges totales 2017 1'635’126 fr. Part des moyens acquis en propre 37% Nombre de visiteuses et visiteurs 14’658 Évolution de la contribution annuelle de la Ville de Bienne 2012–2015 507'310 fr. 2016–2019 512'350 fr. (entrée en vigueur de la LEAC) 2020–2023 512'350 fr. e. Nebia
10/18 La fondation des Spectacles français gère les salles de spectacles Nebia (ancien Palace) et Nebia Poche (ancien Théâtre de Poche). Nebia a été inauguré le 6 décembre 2018 après 18 mois de travaux de rénovation. La fondation y réalise deux prestations spécifiques. D’une part, elle organise une saison d’accueil composé de spectacles de théâtre, danse, musique, cabaret, chanson française et littérature. D’autre part, elle gère la location des salles à des organisateurs tiers. Dans le cadre de sa saison, elle propose pour compléter les spectacles des offres de médiation culturelle pour différents groupes-cibles et contribue à la mise en réseau des acteurs de la scène théâtrale francophone dans la région. Chiffres-clé Charges totales 2017 1'152'345 fr. Part des moyens acquis en propre 23% Nombre de spectatrices et spectateurs 5479 Évolution de la contribution annuelle de la Ville de Bienne 2012–2015 452'550 fr. 2016–2019 488'250 fr. (entrée en vigueur de la LEAC) 2020–2023 488'250 fr. f. Photoforum Pasquart Le Photoforum organise dans ses locaux au Pasquart au moins cinq blocs d’expositions photographiques par an, propose des offres de médiation culturelle pour différents groupes- cibles et participe aux Journées photographiques de Bienne avec l'une de ses expositions. Le Photoforum travaille en étroite collaboration avec d'autres institutions culturelles locales, nationales et internationales. Il dirige un secrétariat commun avec l'association des Journées photographiques de Bienne sur la base d'une convention conclue entre les deux institutions. Chiffres-clé Charges totales 2017 350’849 fr. Part des moyens acquis en propre 22% Nombre de visiteuses et visiteurs 12’439 Évolution de la contribution annuelle de la Ville de Bienne 2012–2015 186 500 fr. 2016–2019 123'250 fr. (entrée en vigueur de la LEAC) 2020–2023 123'250 fr. g. Théâtre de la Grenouille La mission de base du Théâtre de la Grenouille est la production de spectacles bilingues destinés au jeune public biennois. Il en produit en moyenne un par an. Il reprend par ailleurs chaque saison des pièces produites les années précédentes et part en tournée dans la région, en Suisse et à l'étranger lors de festivals. Il collabore avec d’autres institutions culturelles biennoises dans le cadre de projets théâtraux destinés aux jeunes. Il met également à disposition des écoles des offres de médiation culturelle et du matériel d'encadrement. Le projet du Théâtre de la Grenouille pour la prochaine période contractuelle est d’amplifier ses activités en intégrant l’accueil de spectacles jeunes publics et de développer ses activités de médiation et d’accompagnement pédagogique. Ces projets doivent être réalisés dans le cadre de l’établissement d’un véritable centre régional bilingue du théâtre jeune-public. À partir de 2020, ce centre produira un nouveau spectacle par an, programmera au moins neuf spectacles externes, reprendra ses productions passées, organisera des tournées régionales
11/18 et extrarégionales de ses productions et accompagnera la production de plusieurs projets participatifs impliquant des jeunes. Chiffres-clé Charges totales 2017 398’183 fr. Part des moyens acquis en propre 56% Nombre de spectatrices et spectateurs 3918 Évolution de la contribution annuelle de la Ville de Bienne 2012–2015 165'800 fr. 2016–2019 92'900 fr. (entrée en vigueur de la LEAC) 2020–2023 242’900 fr. h. Festival du Film Français d’Helvétie (FFFH) Le FFFH organise chaque année à Bienne un festival de films francophones qui dure au moins quatre jours et présente au moins 45 longs-métrages et plusieurs courts-métrages. Il propose des offres de médiation culturelle pour différents groupes-cibles et organise des rencontres publiques avec des professionnels du cinéma. Depuis sa création, le FFFH a su constamment se développer, pour obtenir une reconnaissance et une visibilité régionales, nationales et internationales. Pour la période 2020–2023, le FFFH ambitionne de renforcer sa structure organisationnelle notamment pour améliorer sa communication. Il projette également de renforcer son offre jeune public, à travers le développement du festival des scolaires, et de diversifier ses offres, afin de toucher un public encore plus large. Chiffres-clé Charges totales 2017 1'939’212 fr. Part des moyens acquis en propre 88% Nombre de spectatrices et spectateurs 15’196 Évolution de la contribution annuelle de la Ville de Bienne 2012–2015 82'900 fr. 2016–2019 76'450 fr. (entrée en vigueur de la LEAC) 2020–2023 111'450 fr. i. Journées photographiques Les Journées photographiques de Bienne constituent le seul festival annuel de Suisse consacré à la photographie. Elles présentent en septembre les travaux d’au moins 25 photographes suisses et internationaux dans une dizaine de lieux de Bienne, notamment des lieux inhabituels pour des expositions artistiques. Le secrétariat commun avec l'association Photoforum Pasquart est dirigé par le Photoforum sur la base d'une convention conclue entre les deux institutions. Les Journées photographiques mettent un accent particulier sur la médiation culturelle et s’efforcent d’impliquer un public très divers dans leurs activités, notamment à travers l’organisation d’ateliers créatifs. Chiffres-clé Charges totales 2017 334’860 fr. Part des moyens acquis en propre 64% Nombre de visiteuses et visiteurs 5000 Évolution de la contribution annuelle de la Ville de Bienne
12/18 2012–2015 82'900 fr. 2016–2019 61'450 fr. (entrée en vigueur de la LEAC) 2020–2023 61'450 fr. Un récapitulatif des contributions attribuées aux institutions d’importance régionale se trouve en annexe de ce rapport. 5. Contribution de la Ville de Bienne aux institutions d’importance régionale du Seeland et du Jura bernois En vertu de la LEAC, la Ville de Bienne contribue également au financement d’institutions culturelles situées dans les communes du Seeland et du Jura bernois. La clé de répartition déterminant cette contribution n’a pas été modifiée depuis 2016, mais plusieurs demandes d’augmentation ont été soumises par les communes-sièges et l’Office de la culture du Canton de Berne. Le mandat de négociation concernant ces augmentations a été validé par le syndicat des communes Bienne-Seeland-Jura bernois lors de l’assemblée des délégués de septembre 2018. Dans le Seeland, une augmentation a été approuvée pour la KUFA de Lyss, tandis que, dans le Jura bernois, des augmentations ont été validées pour trois institutions situées à La Neuveville (le Café-théâtre de la Tour de Rive, le Musée d’Art et d’Histoire et la Bibliothèque régionale), ainsi que trois institutions situées à Saint-Imier (le Centre de culture et de loisirs, le Musée et la Bibliothèque régionale). Selon ces validations, la contribution de la Ville de Bienne connait une hausse de 15'676 fr. pour aboutir à un total annuel de 125'223 fr. pour la période 2020–2023 contre 109'547 fr. en 2016–2019. 6. Contrats de prestations avec les institutions culturelles locales Simultanément à l’établissement des contrats avec les institutions d’importance régionale, la Ville de Bienne a également négocié les contrats de prestations avec les institutions locales, qui durant la période actuelle sont au nombre de vingt et bénéficient d’une contribution annuelle totale de la Ville de Bienne de 671'100 fr. En contrepartie de cet investissement, ces institutions proposent à la Ville des offres culturelles d’une quantité et d’une qualité remarquables. Suivant une mise au concours lancée en avril 2018, 19 d’entre elles ont déposé des dossiers de candidature au renouvellement de leur contrat. L’association À propos n’a en effet pas déposé de candidature, sachant qu’elle sera intégrée dans le Théâtre de la Grenouille dès 2020. Onze de ces 19 organisations ont sollicité des augmentations pour un montant total de 182'100 fr. Par ailleurs, six nouvelles organisations ont déposé des candidatures pour un total de 229’000 fr. Les demandes d’augmentation et les nouvelles candidatures amènent donc le montant total des demandes de soutien annuel à 1'082'200 fr. Une évaluation de ces dossiers a été effectuée en fonction des priorités fixées par le Conseil municipal. Elle a ainsi particulièrement pris en compte les critères suivants: - La qualité des projets et le potentiel de développement des institutions. - L’importance des institutions pour la diversité de l’offre culturelle et des publics-cibles, notamment en complémentarité avec les institutions régionales. - L’importance des institutions pour les scènes créatives biennoises.
13/18 Suite à cette évaluation, le Conseil municipal a accepté d’envisager sept augmentations du soutien pour la période 2020–2023. Les institutions bénéficiant d’une augmentation sont le Filmpodium, la Société des beaux-arts, la Fondation Robert Walser, le Lokal-int, le festival Ear we are, la Société philharmonique de Bienne et Visarte Biel-Bienne. Ces augmentations permettent à ces institutions importantes pour l’offre culturelle et pour la promotion des artistes biennois de répondre aux défis inhérents à leur domaine d’activités, notamment à la concurrence de l’offre numérique et à l’augmentation constante de certains coûts. Elles doivent permettre de réaliser de nouveaux projets prometteurs et de concrétiser les potentialités d’évolution. Les augmentations sont conditionnées à de nouvelles prestations et à de nouveaux projets stratégiques visant notamment à augmenter et à diversifier les publics, à améliorer la promotion des artistes biennois, ainsi qu’à renouveler et à pérenniser les structures organisationnelles. Les objectifs en terme d’autofinancement ont également été recalibrés de façon réaliste mais ambitieuse (65% en moyenne), afin d’accompagner les institutions dans des réflexions stratégiques. Le montant total des augmentations acceptée par le Conseil municipal est de 12'100 fr., ce qui amène le montant total pour ces institutions à 683'200 fr. contre 671'100 fr. en 2016–2019. Ces augmentations sont presque intégralement compensées par la cessation du contrat d’À propos, par la fin du projet pilote jeune public mené au Rennweg 26 et par la cessation du contrat de la Théâtrale. Il a en effet été jugé non judicieux d’établir des contrats pour des montants inférieurs à 10'000 fr. ainsi que pour des institutions qui se consacrent à la création. La Théâtrale pourra ainsi dès 2020 être soutenue à travers les dispositifs d’aide à la création projet par projet. Le Conseil municipal a également accepté d’accorder des contrats à quatre nouvelles institutions en raison de la qualité de leur offre, de leur importance pour la diversité culturelle et de leur potentiel de développement. Il s’agit du centre de culture Le Singe (contribution annuelle de 80'000 fr.), du festival PlusQ’île (contribution annuelle de 35'000 fr.), du centre autonome de jeunesse de La Coupole (contribution annuelle de 40'000 fr. pour la programmation de concerts) et des Bourgkonzerte (contribution annuelle de 10'000 fr.). Ces nouveaux contrats occasionnent une hausse annuelle totale de 165'000 fr. L’attribution d’un contrat à ces institutions permet d’équilibrer le soutien entre domaines artistiques, entre publics-cibles, notamment en faveur de la jeunesse et des familles et de soutenir des lieux et des événements déterminants pour l’offre culturelle biennoise. En définitive, le montant global accordé aux 22 bénéficiaires d’un contrat de prestations pour 2020–2023 est de 848'200 fr., contre 671'100 fr. pour la période actuelle. De sa propre compétence, le Conseil municipal a adopté les contrats de prestations avec les institutions culturelles locales pour la période 2020–2023. Les crédits d'engagement concernant le Filmpodium, Pod'Ring et Le Singe relèvent de la compétence du Conseil de ville. C’est pourquoi ils sont présentés ici pour approbation en même temps que les crédits relatifs aux institutions d'importance régionale. Un récapitulatif de toutes les contributions attribuées aux institutions locales se trouve en annexe de ce rapport. a. Filmpodium Fondée en 1986, l’association Filmpodium Biel/Bienne exploite une salle de cinéma au sein du Pasquart. Elle y organise chaque année au moins dix cycles de films thématiques et au minimum quatre manifestations exceptionnelles basées sur des collaborations avec des institutions partenaires. Elle propose également une offre de médiation culturelle spécialement
14/18 adaptée aux classes scolaires. Proposant ainsi une alternative unique aux programmes des autres salles de cinéma de la ville, le Filmpodium est une institution essentielle à la diversité de l’offre cinématographique biennoise. Les finances du Filmpodium sont saines et sa fréquentation évolue positivement. Des subventions de Swisslos Canton de Berne et de la Confédération ont permis au Filmpodium d’acquérir les installations numériques indispensables à l’exploitation cinématographique actuelle. Cependant, il doit faire face à de nombreux défis, notamment la concurrence des films accessibles en ligne. Une légère augmentation de la contribution annuelle attribuée au Filmpodium doit soutenir une dynamique de recherche de contenus originaux et d’amélioration de ses outils de communication. Chiffres-clé Charges totales 2017 327’719 fr. Part des moyens acquis en propre 59% Nombre de spectatrices et spectateurs 8079 Évolution de la contribution annuelle de la Ville de Bienne 2013–2015 114’000 fr. 2016–2019 129’000 fr. (entrée en vigueur de la LEAC) 2020–2023 140'000 fr. b. Pod'Ring Le collectif Pod'Ring organise annuellement durant la deuxième semaine des vacances d'été un festival interdisciplinaire en Vieille Ville, avec un accent sur les musiques actuelles. Il propose ainsi environ 50 concerts, répartis sur la grande scène au Ring et sur la petite scène à la rue haute, ainsi que dans différents lieux de la Vielle Ville. Attirant près de 14'000 spectatrices et spectateurs, le succès et la popularité du festival sont constants et reposent sur l’accessibilité à tous les publics et sur la qualité de la programmation d'artistes tant suisses qu'étrangers. Pour la période 2020–2023, le Pod’Ring prévoit avant tout de renouveler et de professionnaliser sa structure organisationnelle, tout en maintenant la qualité de son offre. Chiffres-clé Charges totales 2017 401’471 fr. Part des moyens acquis en propre 80% Nombre de spectatrices et spectateurs 14’000 Évolution de la contribution annuelle de la Ville de Bienne 2013–2015 62’200 fr. 2016–2019 80’000 fr. (entrée en vigueur de la LEAC) 2020–2023 80’000 fr. c. Centre de concerts et de culture Le Singe L’association de concerts et de culture Le Singe gère la salle de concerts située dans le Saint- Gervais depuis 2015. Elle y propose annuellement environ 100 événements, dont 70 sont autoproduits. Le programme autoproduit compte des concerts et soirées de styles musicaux très divers: jazz, funk, soul, world music, rock, cabaret, chanson. En trois ans, la qualité, la variété et la quantité des concerts organisés au Singe en ont fait un lieu incontournable de la vie culturelle biennoise. Le Singe joue également un rôle important pour la promotion des
15/18 artistes locaux. Enfin, l’association collabore avec plusieurs institutions biennoises et met sa salle à disposition d’autres organisateurs. Bénéficiant actuellement d’une contribution annuelle sans contrat de la Ville de Bienne, Le Singe doit mettre à profit un soutien contractualisé et revu à la hausse pour renforcer et renouveler sa structure dans le but de pérenniser le lieu. Il doit également développer sa communication afin d’augmenter son rayonnement extrarégional. L’objectif est de concrétiser le potentiel du Singe et de le positionner comme une salle de référence pour les musiques actuelles à l’échelle extrarégionale. Chiffres-clé Charges totales 2017 426’890 fr. Part des moyens acquis en propre 80% Nombre de spectatrices et spectateurs 11’000 Évolution de la contribution annuelle de la Ville de Bienne 2017 25’000 fr. 2018 45’000 fr. 2020–2023 80’000 fr. 7. Récapitulatif des crédits d’engagement 2020–2023 Ville de Bienne Crédit d'engagement sur Contribution annuelle la période 2020–2023 Institutions d'importance régionale Compétence financière aux ayants droit au vote TOBS 3'992'720 15'970'880 Bibliothèque de la Ville 1'997'080 7'988'320 Référendum facultatif NMB 956'250 3'825'000 Compétence financière au Conseil de ville Centre Pasquart 512'350 2'049'400 Nebia 488'250 1'953'000 Théâtre de la Grenouille 242'900 971'600 Photoforum Pasquart 123'250 493'000 FFFH 111'450 445'800
16/18 Institutions locales Compétence financière au Conseil de ville Filmpodium 140'000 560'000 Pod'Ring 80'000 320'000 Le Singe 80'000 320'000 8. Projet d’arrêté 1. Contrats de prestations avec des institutions culturelles locales Vu le rapport du Conseil municipal du 6 février 2019 concernant «Institutions culturelles / Contrats de prestations pour la période 2020–2023 / Crédits d’engagement», et s’appuyant sur l’art. 39, al. 1, let. a du Règlement de la Ville du 9 juin 1996 (RDCo 101.1), le Conseil de ville de Bienne arrête: I. Le crédit d'engagement de 560’000 fr. indemnisant les prestations de l'association Filmpodium Biel/Bienne et le contrat de prestations correspondant sont approuvés. II. Le crédit d'engagement de 320’000 fr. indemnisant les prestations de l'association Pod'Ring et le contrat de prestations correspondant sont approuvés. III. Le crédit d'engagement de 320’000 fr. indemnisant les prestations de l'association Le Singe et le contrat de prestations correspondant sont approuvés. IV. Le Conseil municipal est chargé d’exécuter ces arrêtés. 2. Contrats de prestations avec des institutions culturelles d'importance régionale a) Vu le rapport du Conseil municipal du 6 février 2019 concernant «Institutions culturelles / Contrats de prestations pour la période 2020–2023 / Crédits d’engagement», et s’appuyant sur l’art. 39, al. 1, let. a en relation avec l’art. 14, al. 1 let. a ainsi que l’art. 40, al. 1, ch. 1, let. a du Règlement de la Ville du 9 juin 1996 (RDCo 101.1), sous réserve du référendum facultatif, le Conseil de ville de Bienne arrête: I. Le crédit d'engagement de 3’825’000 fr. indemnisant les prestations de la fondation Charles Neuhaus pour l'exploitation du Nouveau Musée Bienne et le contrat de prestations correspondant sont approuvés, sous réserve du référendum facultatif en vertu de l'art. 14, al. 1, let. a du Règlement de la Ville du 9 juin 1996 (RDCo 101.1) et sous réserve de l'approbation du Canton de Berne et du syndicat de communes pour la culture Bienne-Seeland-Jura bernois (BSJB Culture).
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